Effondrement : "En 2035, il n'y aura plus de République française"
Les méga-incendies d'Australie qui menacent de grandes villes occidentales, et ont tué des centaines de millions d'animaux, nous plongent dans une imagerie de l'effondrement climatique qui s'est installée en Europe et ailleurs depuis plusieurs années. Que nous disent ces incendies, comment prévenir, appréhender, gérer cet effondrement dont nous voyons les signes autour de nous ? Questions posées à Yves Cochet, ancien ministre de l'Environnement, auteur de "Devant l'effondrement, essai de collapsologie" ; et Corinne Morel Darleux, élue régionale Auvergne-Rhône-Alpes, autrice de "Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, réflexions sur l'effondrement".
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Commentaires préférés des abonnés
Perso je trouve que les collapsologues (Cochet et d'autres) tournent de plus en plus à la pensée magique.
On a des données qui indiquent d'immenses pénuries et famines à venir, et des désastres climatiques. Eux traduisent ça par "la disparition de l'é(...)
Ce que confime Yves Cochet, c'est qu'il imagine le monde comme la continuation à peine modifiée du système actuel, avec des solutions soi-disant apolitiques (du Front national au Front de gauche), essentiellement individualistes (son village n'est ja(...)
Je finis à l'instant de regarder cette émission et elle me laisse dans une très profonde perplexité.
Pas une info que je n'aie déjà eu l'occasion de d'entendre ou lire, et pourtant l'impression de découvrir.Un sourire idiot quand j'ai l'impression qu'(...)
Derniers commentaires
Deux mois.
Deux mois seulement se sont écoulés entre cette émission - et nos commentaires- et ce que nous vivons en ce moment avec le covid-19.
Cette émission m'avait perturbée.
Aujourd'hui des tas de trucs sont réels. En théorie, c'est provisoire.
Deux mois seulement.
Deux mois !
Et "mois, c'est autant le pluriel de "mois " que de "moi".
"on ne peut pas s'empêcher de sourire" (D.Scned...) ; en dehors de Paris et des atmosphères asceptisées, on ne sourit pas Mr Scneiderman!
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Merci de nous avoir proposé cette émission. À mon sens, nous ne sommes pas dans l'Effondrement, nous sommes dans le délitement. Il a commencé depuis plusieurs décennies. Mais l'érosion, même lente, conduit immanquablement la falaise à s’effondrer. Se cantonner à se demander quand le cataclysme va se dérouler, c'est s'empêcher d'agir présentement. S'il faut cependant les garder à l'esprit, d'une certaine manière, le futur et le passé n'existent pas, en revanche le présent demeure.
Je pensais que diminuer soi même ses consommations inutiles ou nuisibles était une solution insuffisante mais intéressante. Il me semble maintenant que diminuer soi-même toutes les productions inutiles ou nuisibles serait vraiment prendre les choses à la racine.
Grève totale et illimitée (démission) de tous ceux qui font ces jobs de merde. Et cagnotte pour les aider à la transition vers des boulots socialement utiles. On pourrait compléter par une diminution du temps de travail pour tous et un départ en retraite plus précoce.
Elle serait pas belle, la vie?
Je reste toujours un peu perplexe devant les collapsologues.
J'ai quand même tendance à penser qu'ils sont trop pessimistes. Certains pourraient appeler celà du déni.
Après, le mode de vie résilient d'Yves Cochet a quand même un énorme avantage. Il est certes adapté au post-effondrement. Mais il contribue aussi de manière très faible à éviter cet effondrement.
Le problème est qu'il n'est pas généralisable à tout le monde.
Donc, il va falloir réfléchir encore à des solutions plus globales mais sans attendre de trouver LA solution (qui n'existe pas) pour mettre en oeuvre des choses au niveau individuel et collectif.
J'ai rattrapé mon retard ce week-end et je n'en reviens pas qu'on puisse encore s'imaginer que la solution à l’effondrement peut-être individuelle. Corinne Morel Darleux a tenté un petit truc à un moment : mais si ya plus d'insectes, il y en aura plus pour personne. Et le gars, il reste persuadé que son oasis, son bon comportement le sauveront de la famine..
Alors, s'il n'y a plus d'insectes aux alentours et que tu as des fruits, tu vas voir débarquer les étourneaux. Constaté ces 10 dernières années en IdF, côté Brie. Peu d'insecte, même plus de moustique en été, mais tes cerises, tes prunes, t'a pas le temps d'en cueillir une poignée. Les machins qui brillent dans les branches, ça repousse pas les piafs qui ont faim.
Tu vas tout planquer sous un filet ?
Et pis la chaleur, c'est favorable à une population invisible, les bactéries, les champignons microscopiques, tout ce qu'on peut trouver à multiplication ultrarapide et donc hyperadaptable, contrairement à nous, et qui savent attendre longtemps pour certains, les conditions favorables (un peu d'humidité) pour se lâcher et tout ravager sur son passage.
La solution, c'est pas un bout de terrain et de bonnes relations avec les voisins. La solution, elle ne peut être que globale. Et c'est maintenant !
Autant dire que c'est mort, avec les incapables qui nous gouvernent. Les 20% de pays qui sont responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre ne bougeront pas. On est dirigé par des gens qui s'imaginent au dessus de tout. Ils pensent mériter tout, que tout leur est du. Rien dans le crâne à part leur propre morgue.
Ils pensent que leur fric leur épargnera les conséquences de leur inconséquence. Qu'ils pourront vivre entre-eux dans des oasis artificiels créés pour eux, entouré d'une horde de gueux qu'ils autoriseront à vivre autour d'eux contre un asservissement sans limite. On voit aujourd'hui la valeur qu'ils donnent à la vie de ceux qui ne sont pas de leur monde.
Et on est énormément à ne pas être de leur monde.
Sauf qu'il n'y aura de planète B pour personne, pas même pour eux. Ils auront peut-être un sursis par rapport aux autres, ils s'en sortiront mieux, comme toujours. Mais combien d'années leur illusion tiendra-t-elle ?
Qu'on soit écolo ou pas, c'est toujours avant tout le bourgeois (de gauche et de droite), qui peut s'en sortir :
- se replier avec d'autres propriétaires de maison et terrain dans un village
- fuir plus loin si besoin comme les habitants riches de Jakarta
Drôle aussi comme le discours apocalyptique est le plus souvent tenu par ceux qui sont le plus dans le confort et le moins dans l'urgence de la survie matérielle.
Et le capital qui permet d'avoir une maison, et le temps de penser tout cela et de le mettre par écrit, il vient de quel travail ?
J'ai bien écouté COCHET et MOREL DAREUX, attendant en vain que vus leur posiez la question de la démographie et qu'elle soit corrélée à celle que pose l'urbanisation : la vie en société se concentre à travers le monde dans des villes de plus en plus énormes. S'il faut sept hectares pour se mettre à l'abri et seulement un petit village ici ou là pour réinventer la campagne, où seront "les autres" ? Et s'il faut décider de se tirer seul sur un voilier, courageusement certes, mais seul, est-ce une solution pour tous ? Pouvons-nous être tous "tout seuls" ? Nous sommes interdépendants, il me semble ! Des animaux sociaux obligés de s'organiser en société ! Sans signification politique au sens noble du mot, tout ce que j'ai entendu sonnait comme un pipeau de bobo. Le seul point positif, c'est de nous inviter à réfléchir à une remise en question de notre façon de vivre, de consommer, de toujours imiter le voisin mieux loti que nous sous prétexte qu'il possède déjà deux ou trois bagnoles et trois ou quatre portables dernier cri, etc... Merci.
Faudrait voir à améliorer le débit de votre serveur. ça rame sévère0
D'avance merci
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J'aime pas Yves Cochet. Il est persuadé, on dirait à 100%, que l’effondrement va arriver d'ici à 2038...
Sur un sujet aussi complexe, si une personne prétends détenir la Vérité Absolue, elle perds toute crédibilité !
Dommage que DS ai attendu la fin de l'émission pour lui demander si il est sûr que ça va se produire.
Dommage qu'on ai pas eu d'avis plus mesuré.
Là ou je pense que Cochet a tord, c'est sur le retour du cheval, il faut beaucoup de terre agricole pour entretenir un cheval, cela n'est pas compatible avec la production de denrées alimentaires, je pense qu'il y aura beaucoup plus de vélo que de chevaux, en plus, c'est plus propre, il n'y a pas de crottin à ramasser.
le cheval servira peut-être de véhicule tracteur un peu plus qu'aujourd'hui mais cela restera minoritaire.
Vive le vélo, en plus c'est bon pour lutter contre les varices.
Pour le reste, on espère qu'il se trompe
Je trouve qu'il y a un problème à prédire comment la situation va évoluer dans 10-20 ans. La vérité c'est que personne n'en sait rien. Y'aura-t-il une république ? Retournerons-nous au moyen-age ? Arriverons-nous comme une sorte de retournement politique cool à sortir du capitalisme pour aller vers une société de la sobriété ? Quel sera l'ampleur du phénomène ? Combien d'entre nous vont en mourir ? Pour cela, il faudrait compiler, analyser et interpréter plus de données qu'il n'en existe et si l'ambition de la collapsologie est de tenter de fournir des prédictions sur la nature des événements à venir, je ne pense pas que cela suffise. Le mieux, à mon sens, face à une catastrophe, c'est de se préparer au choc. Bon, il est clair que notre société n'est pas prête.
Les compagnies low cost existent encore et c'est une honte !
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Je souhaite qu'en 2035 ArretSurImages existe encore pour revenir sur cet épisode pour le moins 'déjanté' ... et cela même si le grand Apocollapse aura eu lieu .... cela fera une bonne émission :-) PS : si c'est un ancien ministre qui le dit, cela doit être vrai.... non ?
Bien malin celui qui peut prévoir l'imprévisible !
Avant l'avenir était prévu en prolongeant des courbes.
Mais voilà les courbes qui se brisent.
Quand l'une se casse, l'autre se tend et se casse à son tour, ainsi en chaîne...
Jusqu'où ira l'effondrement, c'est imprévisible, comme un château de carte, parfois il en reste des morceaux, parfois plus rien.
Il me semble plus intéressant de réagir en luttant contre sa consommation d'énergie fossile directe et indirecte.
A lire certains commentaires ici , on voit que des abonné/es souhaiteraient bien fouetter...le Cochet néo rural, rajoutant du coup un peu de réchauffement à celui déjà existant!... Hum , hum..J'ai un doute, je pense que 2036 et demi me semble plus précis que 2035...pour la fin des haricots et le début des promenades à poney dans la gentilhommière.
Je comprends mieux pourquoi j'ai jamais aimé les profs de maths ...Plus sérieusement, se dédouaner d'un pronostic erroné digne de Paco Rabane formulé en 2006 (fin des lignes d'aviation low cost d'ici 2010) par l'utilisation non prise en compte des gaz de schiste dans le kérosène me semble à la fois inexact (quelle part réelle les gaz de schistes (chers) représentent-ils vraiment actuellement dans les carburants avion en europe???, je n'ai pas trouvé malheureusement cette info et désobligeant pour l'armée de jeunes conseillers que devaient avoir Mr Cochet quand il était Ministre. Conseillers normalement capables de réaliser des projections crédibles. Pour la petite histoire , l'ex ministre s'égare aussi à propos des bio carburants (à l'entendre inenvisageables pour l'aviation). Ah bon ?
Extrait pourtant ici de wikipédia sur ce sujet :
"Les biokérosènes (ou bio-kérosènes) sont des alternatives au kérosène produits à partir de la biomasse et incorporables (drop-in) au kérosène « fossile » (Jet A/Jet A-1) sans besoin d'adaptation de leur usage, de leur maintenance et de la logistique d’approvisionnement associée.
En octobre 2014, la société Air France a commencé à utiliser un biokérosène issu de la fermentation du sucre de canne pour certains vols entre Toulouse et Paris10.
De 2011 à fin 2017, plus de 45 000 vols commerciaux d'une vingtaine de compagnies aériennes avaient eu recours au biokérosène à titre expérimental. En 2015, l'Union européenne a consommé 41,6 Mtep de kérosène (8,6 % des produits pétroliers), tandis que la consommation de biocarburants (éthanol + biodiesel) s'élevait à 14,2 Mtep1"
Je comprends mieux pourquoi malgré l'insistance de Daniel Schneidermann le politique visionnaire a refusé de donner les coordonnées de sa masure. Il craignait sans doute la tenue inopinée d'un apéritif des survivants https://bouddhanar.blogspot.com/2012/12/laperitif-des-survivants-de-lapocalypse.html
J’ai apprécié cette émission dans ce qu’elle met en évidence, l’impossibilité de prévoir l’avenir à court terme. L’effondrement s’est déjà produit pour une partie de la population mondiale qui nous considère comme des grands capitalistes du fait de vivre en France. Oui nous devons apprendre à nous passer de la pétrochimie, des « usines à gaz » hors d’échelle non maîtrisables par des humains non appareillés...
Mieux vaut envisager la frugalité heureuse et s’investir dans notre humanité. Par exemple en lisant Patrick Chamoiseau « Frères migrants »
En même temps, un « Cochet » qui parle de retour à la calèche, ça se tient.
Vous êtes tous méchants avec ce "pauvre" Yves Cochet. Songez qu'il sera dans la même galère que nous tous, les imbéciles qui ne voulons pas l'écouter. C'est bien beau d'avoir 7 hectares, encore faut-il les travailler. Et si quelqu'un me dit que ce monsieur travaille lui-même sa terre, je le traite de gentil naïf. (on peut trouver d'autres termes!!!!!!!!)
Excellente émission.
Il y aurait énormément à dire mais pour l'heure, c'est au navigateur Donald Crowhurst auquel je pense, pas Bernard Moitessier. Vous allez me dire que c'est parce que je suis un indécrotable optimiste et oui, effectivement, je le suis :D
Punaise. Rien qu'aux extraits et à ce que je lis des forums je n'ai pas envie de regarder l'émission...
Bon, remettons 2 ou 3 pendules à l'heure.
Prenons la France. A l'horizon de vie des centrales nucléaires (mettons 40 ans pour dire qqch, ça se prolonge très bien) il n'y aucun scénario du GIEC qui amène les centrales nucléaires dans une zone de conditions où il ne serait plus possible de les exploiter.
Donc, il y aura de l'électricité et tout ce qui s'ensuit.
Je ne dis pas qu'il n'y aura des problèmes en France et surtout ailleurs, mais quel est l'intérêt de prendre des hypothèses invraisemblables ?
Par ailleurs, si demain l'homme souhaite decarboner l'atmosphère, il peut. Capter le CO2 est à sa portée.
Ça demande de l'énergie. Ça se trouve.
Donc il y a des solutions au problème.
Pourquoi ne pas plutôt se pencher là-dessus ?
Bonne nuit.
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@ 01.06.55 M. Schneidermann ridiculise M. Cochet en une seule et simple question. Bonne soirée M. le visionnaire :-D
Bonjour et merci pour l'émission.
Je reste sur ma faim. C. Morel Darleux enfonce des portes ouvertes pendant une heure, et quand elle se mouille, c'est toujours flou. Et quant à Y. Cochet, c'est vraiment l'écolo de droite pur jus : regardez, j'ai bien choisi ma maison post-effondrement avec de l'eau et du bois, comme ça je vais survivre mieux que les autres. Je me la suis achetée, elle est à moi, hé hé. Ah ok, et donc pour le partage des biens essentiels quand la société se sera délitée, on repassera, c'est ça ? Donc le gars pense que le risque c'est de mourir d'hydratation, ou de froid. Et quand, au bout de 30 minutes -enfin!!!- D. Schneidermann remet de la politique ( "et quand des réfugiés climatiques débarqueront vous ferez quoi ?"), ce bon gros bourgeois à la Daumier répond en substance : on fera une chouette réunion avec notre super conseil municipal local participatif et on verra bien ce qu'on décidera. A vomir, mais au moins, les masques tombent ( d'autant qu'on le sent à deux doigts de répondre qu'ils seront, de toute façon, morts avant de parvenir à son jardin, mais OK, là je spécule). Bref, égoïsme doublé d'une naïveté déroutante : si son "effondrement" arrive et que ce n'est pas qu'un buzzword pour vendre des livres, alors c'est des hordes de réfugiés, c'est des colonnes de chars qui ne sonneront pas au portail, c'est la guerre et la maladie qui vont le tuer, papi, c'est pas la pénurie d'eau. Ou alors ceci n'arrivera pas, mais alors cela voudra dire que son "effondrement", c'était juste un bon coup éditorial.
Et quand à ses prévisions sur l'effondrement des services publics, de la République, elles sont de nature à ravir tous les ultralibéraux qui vont adorer se servir de ses arguments pour plaider que le démantèlement de l'Etat est justifié, et même urgemment. Quel bouffon ! Heureusement que le taulier a rappelé ce qu'il fallait penser de ses prédictions passées, à l'épreuve des faits.
Bon je suis un fan de Corinne Morel Darleux chaque fois que l'ai entendue elle apporte quelque chose de concret, par exemple sur les incendies en Australie : les feu s'auto alimentent en engendrant des orages de foudre.
Yves cochet est heureux avec son hippomobile et ses tas de bois je vois ça comme un repli citadin de quelqu’un heureux de fuir la grande ville. En Ardèche dans les années 60-70 des tas de gens sont venus s'installer, les néo ruraux comme on dit. Ceux qui sont curieux iront écouter les nuits magnétiques des années 90 sur France Culture, ça a un côté retro délicieux. Mais c'est gens ne fuyaient pas seulement la ville ils voulaient construire d'autres relations, d'autres façon de produire et surtout affirmer une autre manière d'être. je trouve que cette manière d'être a été reprise par par des aventures comme NDL. On voit que l'État ne peux accepter aucune manière de changer le monde, même si au final leur action était dérisoire. Dérisoire peut-être mais ces gens en ont pris plein les dents.
Autrement je pense aussi que l'État va s'effondrer en s'effaçant, se gommant comme un personnage de dessin animé. C'est pour ça qu'on fait les tâche de l'État depuis notre ordinateur : déclaration d'impôt, cartes grises et autres paperasses, ou que les PV sont générés automatiquement par des radars. Bientôt les quelques personnes dont il y aura besoin à l'autre bout de la ligne seront remplacés par des boîtes privées tout doucement. Supprimant du même coup toute possibilité de discussion (quand c'était un flic on pouvait toujours croire qu'on pouvait expliquer son infraction, son erreur).
On peut déjà voir le résultat de ces privatisations dans ce département où la quantité de gens privés de téléphone, d'internet pendant des semaines ou des mois (je n'exagère pas) est très important. Si important qu'on regrette le temps du 22 à Asnières. Les campagnes vont se vider à une plus grande vitesse en dégommant l'un après l'autre, les services, les commerces. Restera plus qu'à cultiver son carré de carottes ou aller en ville pour faire grabataire dans un EPAD.
Oué oué. Donc.
Emission assez creuse. Bizarrement gratuitement spéculative. Je m'attendais à des faits assez durs sur la vitesse niée à laquelle on atteint nos limites, et sur les contraintes qui suivront. Au final, les références semblent surtout fictionnelles (ah dans cette série télé on voit bien que), et les réponses assez ouvertement ridicules (je n'ai pas besoin de technologie: j'ai des panneaux solaires) avec des prophéties borderline jéhovo-raëliennes (il n'y aura plus de camions en 1998, pardon en 2004, pardon en 2017, pardon en 2023 j'ai refait le calcul). Et d'étranges déterminismes pas bien explicités. "Effondrement" de quoi dans quel ordre pour quelles interdépendances ? Sans abeilles plus d'électricité, et plus d'électricité plus d'Etat ? Bon, dans le paquet, Corinne Morel Darleux paye un peu le prix des certitudes de Yves Cochet, alors qu'elle semble un peu plus terre à terre (soulignant qu'il y a, historiquement et anthropologiquement déjà, pas mal de dégradés et combinatoires possibles entre nations et degrés de technologie ou de consommation). Mais l'effet total est quand même un galimatias un peu gratuit.
Sur, c'est embêtant, une base un peu plus sérieuse que ça (les questions concrètes de dévastation climatiques, dislocations du social, tentations autoritaristes, pénuries imminentes du fossile, etc). Le problème est que la suite n'est véritablement pas bien imaginable, dans le sens où oui, comme les auteurs de fiction, on peut s'amuser à imaginer plein de choses dans plein de directions, mais à coup de fantasmes et projections arbitraires, nourries les unes des autres plus que des données (matérielles, humaines) qui nous manquent. Parce qu'en pratique, les humains sont compliqués. Les gens, c'est à la fois les solidarités spontanées et les pillages, les sociétés émergentes et les exclusions identitaires, le un pour tous et tous contre un, les manifs anti-consommation et les vitrines brisées des magasins de luxe mis à sac. Trop de paramètres à penser. Cette émission ne fait qu'en choisir au hasard, là où il aurait été utile d'en stabiliser. De parler de ce que nous savons d'indiscutable, s'il y a quelque chose.
Ce qu'on en retire, au fond, n'a rien à voir avec "l'effondrement" qui en est le prétexte : c'est toujours intéressant de parler de modes de vies et d'organisation alternatif, d'ouvrir les possibles par les exemples. C'est sympathique et enrichissant, en soi, même quand inadapté au réel du sujet annoncé (les panneaux solaires post-industriels, ça me reste). Un sujet en soi. On n'anticipe pas toujours ce que va donner une discussion, ce n'est ni la première ni la dernière fois qu'une émission d'ASI annoncée sur un thème se révèle plus enrichissante sur un autre. Reste tout de même un peu de frustration pour une futurologie qui mériterait plus de sérieux, à un moment assez critique de notre civilisation.
A part ça, ouais. Ce que dit Cécile Clozel au sujet de l'asile, et qui est à peine évoqué (mais tout de même) dans l'émission. La question culturelle. Je ne suis pas sûr que le contenu des fictions post-apocalyptiques joue un grand rôle (la vision ridiculement pessimiste du chacun-pour-soi de "The Road" ou la version richement humaniste du "Walking Dead" de Kirkman peuvent générer les mêmes réflexes, le dernier par exemplarité et le premier par contre-exemplarité), mais par contre les valeurs que nous véhiculons et consolidons aujourd'hui, dans nos propres sociétés, dans nos injonctions et comportements pratiques actuels, vont jouer un très très grand rôle sur nos attitudes les uns en face des autres en cas d'effondrement institutionnel et technologique. Et vu comment on traite la valeur de solidarité et d'empathie de nos jours, on peut s'attendre à pas mal d'indifférence au sort des autres en toute bonne conscience.
l'effondrement venant, ce qui me terrifie, entre autre, c'est que les générations concernées seront totalement démunies . Nos enfants, nos petits enfants élevés dans du coton, peu instruits, énergo-dépendants, perchés dans le virtuel, seront nus face à la catastrophe. Comme nous le sommes et le serions nous-mêmes. Comment les préparer?
Pour Cochet, le monde se divise en deux. Ceux qui, comme lui échapperont au chaos climatique car ils ont les moyens d'habiter de leur vivant a la campagne, dans la region la plus préservée par les canicules. Quant aux autres, ils affronteront l'effondrement sans protection.
Pour lui tout est déjà foutu comme il l'a écrit. Pourquoi alors semer la peur ? Il y a d'autres interlocuteurs plus pertinents et utiles que Cochet.
Le changement sera sans aucun doute violent à terme et il paraît évident que des mesures seront imposées sans débat, par nécessité absolue. Le problème de la sécurité deviendra majeur, même si on répugne à l'évoquer pour ne pas alimenter les idées d'extrême-droite. Des défis qui peuvent peut- être relevés mais la résilience, comportementale ou technique ne suffira peut-être pas. Autant d'enjeux majeurs qui exigent qu'on s'attaque au problème sans le message contre-productif des collapsologues.
Ce que confime Yves Cochet, c'est qu'il imagine le monde comme la continuation à peine modifiée du système actuel, avec des solutions soi-disant apolitiques (du Front national au Front de gauche), essentiellement individualistes (son village n'est jamais qu'une assemblée de survivalistes) et toujours de renonciation pour l'époque actuelle (il n'y a pas d'alternative au capitalisme destructeur). L'aspect répugnant et illusoire de sa position transpire dans les hectares de sa propriété. Son modèle de renoncement reste finalement celui du petit-bourgeois, éclairé, sympathique, mais replié sur lui-même, désespérément égoïste, qui espère qu'en se repliant davantage, il survivra. Il me paraît parfois pitoyable. Surtout, il est un représentant conséquent de cette écologie qui n'a jamais su nommer les responsables d'un désastre annoncé : non pas un Homme fantasmé, mais des partisans de l'exploitation des autres hommes, sans considération pour la nature.
Heureusement, l'animateur et l'invitée le ramènent à la (probable) réalité. Qui peut posséder de telles surfaces, sinon les possédants actuels ? Comment même imaginer survivre de manière civilisée, par exemple sans insectes pollinisateurs ? Il paraît que les milliardaires actuels fondent des "villages" bien à eux, autosuffisants eux aussi, en Nouvelle-Zélande par exemple, pour échapper aux hordes qui risqueraient de remettre en cause leur petite vie. Oui, décidément, Cochet propose en petit-bourgeois un petit modèle que les grands bourgeois réalisent eux aussi avec leurs moyens démesurés.
C'est étrange cette série d'été en plein hiver, où l'on imagine et parle d'un effondrement qui n'aura jamais lieu, même en cas de catastrophe climatique.
Plus sérieusement : les proudhoniens et autres anarchistes, qui ont compris que leur modèle de socialisme utopique ne fonctionnait pas et ne fonctionnerait jamais, ont trouvé un moyen de recycler leurs vielles thèses éculées : se faire prophètes de l’apocalypse.
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Perso je trouve que les collapsologues (Cochet et d'autres) tournent de plus en plus à la pensée magique.
On a des données qui indiquent d'immenses pénuries et famines à venir, et des désastres climatiques. Eux traduisent ça par "la disparition de l'état puis dans des communautés zad de régénération sociale whatever biotopes autogérés on va danser autour d'un grand feu en chantant kumbala".
Je sais qu'ils doivent y glisser une petite dose d'espoir pour vendre leurs livres, mais ça va juste pas se passer comme ça.
Déjà le pouvoir restera le pouvoir il ne va pas s'auto-dissoudre du jour au lendemain, changer de mains peut être si l'argent perd sa valeur et si ça se tend vraiment, conduisant à un retour du politique en mode autoritaire, mais c'est tout.
Ce qui arrivera le plus probablement c'est qu'il se durcira pour gérer les pénuries, décider qui survivra, voire éliminer les surnuméraires, renonçant peu à peu aux voiles des apparences démocratiques. Mais un pays comme la France était gérable au Moyen-Age et il le sera toujours si on y retourne*. Ce ne sera peut être plus une république mais ce sera un état, qui survivra au minimum plusieurs décennies au déclenchement de la grande crise selon comment ses dirigeants traitent leur armée (ou s'il ne le fait pas, ce ne sera toujours pas l'anarchie joyeuse, mais des seigneurs de guerre et tout le toutim).
Yves Cochet là dessus est presque aussi ridicule que Daniel qui lui demande qui paiera le salaire des enseignants. Les bons alimentaires des enseignants les distribueront ceux qui contrôlent les vivres, et ce s'ils considèrent la survie de ces enseignants utiles à celle de leurs gosses (bonne chance à la plupart). Va falloir arrêter de rêver les gars, vous croyez à ce que la science prédit ou pas, mais si vous le faites arrêtez d'y projeter vos fantasmes. Le club de Rome il prévoit une famine qui va exterminer les 2/3 de l'humanité pas le triomphe d'une alliance de Rahan et de Che Guevara pour assurer la survie des professeurs de latin-grec.
En 2035 la France sera peut être plus une république mais le pari que je ferais plutôt dans ce scénario c'est qu'en 2037 elle comptera pas des masses de communauté super coole autogérée où tandis qu'enseignants en cultural&gender studies, professeurs d'informatique, ex-vendeurs de photocopieuses et retraités auront des droits sociaux à la Scandinave les habitants vivront dans l'harmonie loin des dérives de l'ancien monde en disposant de 7 hectares pour 4 habitants, comptant sur quelques armes de chasse pour assurer la sécurité de leurs réserves.
Par contre il y devrait y avoir quelques camps militaires où des gens ayant des compétences utiles pourront espérer avoir droit à leur Soleil Vert.
* (enfin sauf si l'absence d'entretient des centrales le rend totalement inhabitable, mais vu qu'Yves Cochet fantasme sur l'écosystème de Tchernobyl, le problème semble résolu)
Et je ne dis pas ça parce que je ne croirais pas en la solidarité humaine. Je pense qu'il y aura plein de gens qui essaieront de faire au mieux, de partager ce qu'ils peuvent et d'atténuer la souffrance des autres aussi. Même au pouvoir d'ailleurs, il peut y avoir des gentils aussi, qui verseront une larme ou deux sur les gens qu'ils ne peuvent que sacrifier. Mais ça change rien quand y'a pas y'a pas.
Puis y'a le fait que plus une situation est mauvaise plus elle permet à un pouvoir autoritaire de se justifier. Le jour où il y aura des famines en France, tout plein de gens qui n'ont jamais connu ça seront en prières soit pour un homme fort qui les sauve, soit que l'état déjà en place s'en prenne à ceux qu'il en aura rendu coupable, pende les profiteurs, mettre fin aux pillages, saisisse les biens des communautés de bobos qui auraient prédit la crise de manière suspecte (coucou Yves), ou quoi que ce soit qui puisse rassurer le populo.
Et même une fois que ça apparaitra comme une erreur, je vois absolument pas le bras armé de cet état rejoindre le peuple dans une rébellion (ou alors ce serait pour faire pire encore, dans un scénario style seigneurs de guerre). Enfin il n'y a qu'à voir la police qu'on a aujourd'hui en action pour le savoir, des gens qui n'ont eu aucun scrupule à écraser par la terreur deux mouvements à la suite soutenus par la majorité de la population. Alors dans une situation de vraie crise, où il en irait de la survie de tout ce en quoi ils croient, de l'ordre lui même, je les vois pas trop virer anarchistes. Surtout qu'ils seront les derniers à subir les pénuries à moins que les dirigeants soient totalement stupides.
En parlant de pénuries il y a la question du carburant. Là encore c'est pas un truc qui va disparaitre pouf pouf du jour au lendemain, mais se raréfier peu à peu et rendre encore moins probable le scénario de la joyeuse anarchie. Ce qui va se créer c'est une société à deux classes, l'immense majorité de la population qui n'y aura plus accès, tandis que toutes les réserves et réquisitions iront en priorité aux services utiles au pouvoir, l'armée et autres gardiens de l'ordre. La situation la moins propice possible à toute insurrection, et aussi à la possibilité de voir une communauté indépendante prospérer en autarcie dans son coin, pour peu qu'elle détienne quelque chose qui vaille le carburant pour aller le saisir.
J'ai lu pas mal de livres de collapsologues, mais je cherche toujours l'argument qui rende l'anarchie plus ou moins joyeuse qu'ils envisagent pour la plupart plus probable que des dictatures gérant la pénurie. Une génération après le début des pénuries, ok, tout est possible, là y'aura une population déjà réduite, plus du tout de carburant, tout un monde à reconstruire et par des gens préparés à y vivre, la société pourrait s'adoucir et se recréer sur des bases complètement nouvelles si leur coin de planète est encore habitable. Mais ils sautent carrément l'étape d'avant.
L'anarchie joyeuse, c'est de ne plus rien avoir ou presque et être prêt à donner ce qui reste. Sinon c'est cuit.
Carpe diem. Pas dans le sens de jouissance aveugle, mais de vivre aujourd'hui volontairement tout ce qui nous rendra capables de vivre demain.
Se préparer, non seulement en retrouvant les savoirs et techniques perdues mais aussi les sagesses oubliées.
Déjà, les parisiens réapprennent à marcher, mais il leur faut encore apprendre à marcher paisiblement: ma fille me dit que les gens, ceux en voiture surtout, sont de plus en plus agressifs.
Dans mon entourage, des gens, des jeunes souvent, essaient de faire par eux-même ce dont ils se seraient auparavant déchargés sur un spécialiste, garagiste ou plombier. Par manque de sous, mais pas que. D'autres mettent en place des échanges gratuits, de l'auto-stop organisé avec arrêts dédiés, d'autres encore participent à des actions collectives, réparation de vélos ou cantines improvisées. Mêlant ainsi "savoir faire, ensemble" et savoir vivre ensemble.
C'est dans ce sens là qu'il faut continuer à vivre. Le plus grand danger, en effet, ce n'est pas de manquer de bouffe ou d'électricité, c'est le retour à la sauvagerie, faute de supporter la frustration.
J’ai l’impression que vous partez un peu en vrille en mode « le méchant état va se durcir oh mon dieu les nazis sont à nos portes ».
L’effondrement tel que décrit par beaucoup de « collapsologues » n’est pas la fin de l‘état mais la fin d’une civilisation. En l’occurrence la fin de la civilisation thermo-industrielle et le regime politique qui va avec (république libérale aux atours démocratiques).
Et si vous voulez avoir une idée de ce à quoi correspond la fin d’une civilisation, l’histoire humaine regorge d’exemples. Il y a parfois des renforcements étatiques temporaires, mais presque « par définition » ceux-ci ne peuvent pas durer, justement parce que c’est toute la civilisation qui est en train de s’effondrer. Les régimes de valeurs, la production, tout se barre en couille et aucun régime fasciste ne peut rien y faire.
Il serait sacrément prétentieux de penser que nos progrès techniques récents permettraient aux régimes proto-fascistes actuels de réussir là où tous leurs prédécesseurs ont échoués. Là oui on est dans du « solutionnisme ». Genre les IA vont contrôler la population ou je ne sais quel fantasme de ce genre.
Personne ne peut prédire ce qu’il va se passer, mais le processus à DÉJÀ commencé. L’effondrement n’est pas juste la pénurie de pétrole ou la difficulté à se nourrir, c’est le lent délitement de tout ce qui constitue nôtre civilisation, nos régimes de valeur, nos modes de production, notre consentement à l’état (le fameux « contrat social ») etc. Ça craque de partout en termes de revendications « sociales », les catastrophes « naturelles » se font de plus en plus violentes, même nos produits technologiques n’arrivent plus à suivre. La loi de Moore a été cassée récemment par exemple (oui oui on a de plus en plus de mal à fabriquer des processeurs plus puissants). Même au niveau de la « répartition des richesses » on voit bien que le problème du « chômage » est en train de foutre le bazar comme jamais dans toutes les économies capitalistes.
Bref, le processus à commencé, rien ne l’arrêtera, et tout ce que l’on peut y faire c’est d’agir pour tenter d’influer sur le denouement.
Et pas la peine de fantasmer sur des croque-mitaines qui ne sont bons qu’à nous empêcher de penser notre avenir.
heu... est-ce que l'idée c'est "le nazisme et le stalinisme, c'était pas grave, ils n'ont pas tenu" ?
Pas exactement non.
Comme je disais la question est celle des 2 ou 3 décennies suivant le début de la grande crise/panique (le moment où la population réalise l'effondrement, commence à subir pénuries et famines etc..).
Les collapsologues peuvent avoir raison sur le plus long terme, ceux qui prônent des solutions semblent ignorer cette période d'agonie et imaginer qu'on passe directement de l'actuelle à une situation où toute structure de pouvoir issue du passé aurait disparu. Ce qui les conduit à suggérer aux populations actuellement vivantes des modes d'adaptation qui me semblent peu adaptées au scénario le plus probable. Et en plus leur volonté de rendre sexy ces solutions les conduit à minimiser énormément les conséquences directes de l'effondrement lui même en insistant sur la capacité des nouvelles sociétés qu'ils imaginent à être meilleures que l'actuelle, malgré le contexte qui ne peut être que démesurément pire, d'après toutes les données ayant conduit à croire en cet effondrement.
Et pour ce qui est de ces fameux "exemples du passés" je ne vois pas en quoi ils justifieraient d'ignorer la période d'agonie des empires, qui s'éternisa parfois sur des siècles entiers, pour penser qu'ils sont susceptibles de disparaitre du jour au lendemain (et d'imaginer cette disparition comme autre chose qu'un morcellement en structures d'esprit similaire mais plus petites).
Mais justement cette crainte est auto réalisatrice. Si l’on pense que l’on va se taper de grosses périodes fascisantes, cela va pousser tous les idiots du monde à soit voter Macron (et ses nombreux successeurs), soit à s’armer, soit les deux.
Tout le propos d’une certaine partie de la collapsologie c’est justement d‘essayer d‘éviter ça, de comprendre que la tentation survivaliste est présente et de mettre en place les états d’esprits nécessaires pour limiter la casse pensant la période la plus difficile, celle où le souvenir de tout ce qui a été perdu/tout ce que l’on est en train de perdre sera bien présent.
Les gouvernements n’ont de pouvoir parce qu’on le leur accorde. La peur des leurs armes, si elle est compréhensible au niveau individuel, est profondément irrationnelle au niveau collectif. Et une fois de plus c’est tout le but du propos, d’expliquer que quelques gros riches ne pourront rien s’ils peinent à recruter des mercenaires, voire même si leur richesse monétaire s’évapore (toute monnaie est fiduciaire, un billet n’a de valeur que parce que la majeure partie de la population lui accorde de la valeur, etc).
Bien sur la tentation conservatrice sera toujours présente, c’est bien pourquoi il nous faut dès maintenant expliquer les tenants et les aboutissants d’une société, histoire que tout le monde puisse éviter de se faire couillonner quand tout va déscounéger.
C'est vrai aussi. L'esprit général de la vision que véhicule l'aîle constructive de la collapsologie peut relever d'une sorte de mensonge vertueux, qui est toujours préférable à celle des survivalistes paranoïaques.
D'ailleurs j'ai le même avis sur la culture survivaliste armée / vision véhiculée par les films apocalyptiques où tout le monde passe à l'état sauvage et se met à s'entretuer en l'espace de quelques jours après The Event, pour ce qui est de son risque d'aggraver plutôt les choses (j'en parlais d'ailleurs ici).
Et je pense aussi généralement que l'homme est bien moins mauvais et bien plus susceptible de solidarité que l'image que beaucoup en ont (y compris voire surtout à gauche où certains n'arrivent plus à séparer l'humain des dérives de sa société ou désastres écologiques qu'il en arrive à produire).
La question pour moi est plus le degré assez total d'inadaptation des "solutions" que les collapsologues positifs à la Cochet préconisent.
Enfin des trucs tout bêtes, s'assurer la propriété d'une source d'eau ou autres ressources, par exemple. Je ne vois pas vraiment de scénario où ça réduise les risques plutôt que de les augmenter. S'il n'y a plus d'état cette propriété ne sera plus reconnue et sauf à virer au survivalisme armé avoir détenu cette terre dans le monde d'avant sera sans importance, s'il y en a un et que ces ressources deviennent cruciales il se chargera de les confisquer et de les distribuer. Dans les deux cas se considérer 'propriétaire' d'une ressource cruciale, fut-ce en tant que communauté, offre surtout l'occasion de faire face à des gens voulant s'approprier son bien (pas nécessairement parce qu'ils sont mauvais, peut être même car étant bons ils se soucient eux de la survie d'un plus grand nombre), et augmente plutôt les risques d'en crever.
A l'opposé, ne pas se soucier de détenir l'eau/des ressources, juste savoir où elle se trouvent, et développer des talents qui pourront être négociés a quiconque s'en sera arrogé la propriété, semble un plan nettement moins risqué pour un groupe n'ayant pas envie de se battre.
Comme en général d'être prêt au nomadisme plutôt que de penser que tel ou tel coin sera garanti habitable / en paix / contrôlé par des forces avec lesquelles on peut s'entendre.
Former une tribu sur laquelle on puisse compter est certainement une bonne chose (et encore mieux développer une ouverture d'esprit permettant de s'entendre avec d'autres, le seul point où je serais d'accord avec Cochet), par contre en être déjà à décider de son lieu de vie (et ce n'est que pire si décidé avec des critères qui le rendront des plus convoités) me semble assez absurde vis à vis d'un phénomène dont les conséquences locales sont aussi peu prévisibles que l'effondrement.
Effectivement sa solution semble peu réfléchie.
Mais là où j’ai plus gros point de désaccord c’est sur l’absence d’état. L’empire Romain a pu exister sans pétrole, sans électricité, et sans moyen de communication instantané. Je ne vois pas pourquoi aucune forme d’état ne pourrait plus exister même si nos téléphones portables tombaient tous en rade et que le pétrole venait à manquer « pour de vrai ».
Comme déjà dit, tout ceci sera vraisemblablement progressif et aucun gros richous ne sera réveillé en pleine nuit pour lui demander « d’évacuer ». Ca va juste se dégrader progressivement, et s’adapter en conséquence. Et c’est sur cette adaptation qu’il nous faut dès à présent travailler, par anticipation.
Ben c'est sur, qu'il faut pas trop compter sur la coolitude comme dirait notre ambassadrice d'épaule. Il suffit de voir ces braves américains se taper dessus un black friday pour s'imaginer ce que cela va donner.
Il y a quelque chose de pathétique à entendre la presse raconter que les USA envisagent de retourner sur la Lune pour viser Mars. Cela sauvera peut-être deux couillons de notre espèce.
Ouarf !!! Morte de rire !!! Excellent POJ grand merci....rions tant qu'il est encore temps, en prévision de la pénurie ça renforce le système immunitaire, et compense ce sentiment de pathétique qui nous envahit devant les olibrius du survivalisme.
Pas oublier d'apprendre le karaté au fait...ou autre art de défense des moines chinois des époques lointaines...;-)
Avant de regarder l'émission, j'avais lu le livre de Yves cochet. Que j'ai trouvé un peu trop optimiste. Après avoir vu l'émission, j'ai lu le livre de Corinne Morel-Darleux, et j'avoue que j'ai été un peu déçu. Beaucoup de belle littérature, de philosophie, de poésie, mais on arrive à la conclusion en se disant : bon, et maintenant ?... « Il faut agir » nous dit-elle. Oui, c'est entendu, on le savait déjà. Le problème, c'est qu'il ne suffit pas de dire qu'il faut agir, il faut pour le moins proposer des idées sur quoi faire et comment le faire. Et surtout, sans oublier que ceux qui détiennent le pouvoir et les richesses aujourd'hui ne les lâcheront pas sous prétexte d'effondrement et ne s'en serviront évidemment pas dans l'intérêt commun mais bien, encore et toujours, dans leur propre intérêt et pour leur propre sauvegarde et uniquement la leur. La question est donc : quoi faire et comment le faire, en sachant qu'ils ne nous laisseront pas le faire et mettront toute leur puissance à nous en empêcher. Ce qu'il faut proposer et mettre en oeuvre, c'est une structure — qui ne peut être que politique — qui rassemblera tous ceux qui veulent agir, et dont l'un des objectifs — certes pas le plus positif mais on ne pourra pas s'en dispenser — sera de réduire à l'impuissance définitive les puissants d'aujourd'hui, c'est-à-dire la classe dominante. Il faudra donc commencer par nommer l'ennemi — les personnes. Il faudra les déclarer hors la loi, les pourchasser, les arrêter, les juger, et si elles sont déclarées coupables (de crime contre la planète !), les mettre hors d'état de nuire et confisquer leurs richesses pour les mettre au service de l'intérêt commun, qui n'est pas seulement celui des humains, mais aussi celui des animaux, des plantes, des sols, des rivières, des mers, de l'atmosphère, etc.
"Il faut agir" dites vous, mais il faut avant connaitre les causes sur les quelles agir.
Or tout le monde est loin d'être d'accord.
On peut distinguer trois pensées :
Les scientistes qui attendent le miracle, une grande majorité.
Les gauchistes qui pensent que tout vient du grand capital (une bonne partie du forum)
Les écolos (comme moi) qui croient que tous les problèmes découlent du non respect des lois écologiques.
Les premiers, pour agir veulent plus de croissance pour trouver une solution, c'est tout bénef, on ne change rien et hop on est sauvé, il suffit de ganger du temps, alors que le temps rend le problème de plus en plus insoluble.
Les deuxièmes, pour agir espèrent que la crise écologique fera tomber le grand capital ce qui résoudera le problème, sauf qu'il tiendra plus longtemps que nous le grand capital, donc il pense maintenant qu'il faut le faire tomber autrement. le problème c'est qu'à se concentrer sur sa chute on met au second plan la crise écologique.
Les troisièmes, pour agir espèrent que chacun se mettra à consommer de moins en moins, mais c'est demander à un drogué de se passer de sa drogue, mais je ne vois pas d'autres solutions...
"Les gauchistes qui pensent que tout vient du grand capital (une bonne partie du forum)
Les écolos (comme moi) qui croient que tous les problèmes découlent du non respect des lois écologiques."
Et ceux qui pensent que tout découle du non respect des lois écologiques par le grand capital?
Je ferme le robinet pour me brosser les dents, puis je trouve un article sur mon ordi qui m'explique la manière dont *O*A*O*A pille l'eau des agriculteurs en Inde pour satisfaire non pas notre soif mais la sienne.
Je devrais peut être éteindre mon ordi, ça consomme et ça donne de mauvaises idées.
L'un n’empêche pas l'autre.
Le grand capital se torche avec les lois écologiques c'est entendu.
Mais nous aussi, si on ferme l'eau du robinet on sait aussi fermer les yeux quand il s'agit de réduire son confort...
Bonjour et merci pour vos emission sur ce sujet qui sont si importante. Je regrette qu'elles soient si courtes, chaque fois, 2h serait plus approprie pour bien tout developper.
Egalement, je voudrai suggerer un topic pas encore explore, le fait que Edouard Philippe ai cite bien des fois Jared Diamonds , sur la collapsologie, il en parlais avec Hulot dans leur quelques conferences communes, et je voudrai pouvoir entendre votre analuyse sur le fait que donc cela signifie que Le premier ministre ne nie pas lui meme cet effondrement a venir et pourtant participe a la destruction du tissus social francais. Je veux dire evidemment que cela releve du cynisme le plus ignoble mais je voudrai pouvoir regarder une emission journalistique avec analyse, qui puisse remettre les faits et les opinions dans 2 paniers differents.
Cordialement.
La réalité dépasse déjà la fiction de Canal +
PRIVES de refuge (Le Monde diplomatique septembre 2018 page 2)
L’an passé, le gouvernement néo-zélandais avait accordé la citoyenneté à Peter Thiel, cofondateur de PayPal et partisan de M. Donald Trump, à l’issue d’une procédure dérogatoire au droit commun. (...) En 2015, à Davos, le directeur de l’Institute for New Economic Thinking, Robert A. Johnson, avait admis publiquement connaître partout dans le monde des gestionnaires de fonds spéculatifs qui « achètent des pistes d’atterrissage et des fermes dans des endroits comme la Nouvelle-Zélande », car ils estiment avoir besoin d’un refuge au cas où la montée des inégalités provoquerait une révolte. « New Zealand bans foreigners from buying homes », Financial Times, 15 août.
Je ne connaissais Yves Cochet que par son portrait au lance-grenade dans le journal La Décroissance, et je dois dire que je n'ai pas été déçu. Il n'y a en effet pas grand chose qui le distingue des milliardaires de la Silicon Valley attendant avec un cynisme décontracté la diffusion de la suite hyper-réaliste de Mad Max en 3D, en HD et en dolby digital, à la fenêtre de leurs maisons autonomes néo-zellandaises.
A la différence peut-être que, contrairement à ses comparses milliardaires, ce monsieur Cochet est un politicien de "gauche" qui, comme pratiquement tous ses comparses écologistes et autres collapsologues, est incapable d'envisager ne serait-ce que la possibilité d'une sortie du capitalisme (et encore moins d'une alternative à celui-ci) pour empêcher la catastrophe.
Dommage cependant qu'il n'ait parlé que du Jour d'après, et pas de l'autre film éco-catastrophe de Roland Emmerich, qui pourtant se concluait par la destruction de 99% de la population mais le sauvetage in extremis de l'élite qui avait prévu le coups.
C'est moi ou quand Yves Cochet parle des 30 morts, peut être plus en Australie, sans compter les animaux, les serpents etc. On dirait qu'il a un sourire satisfait, un peu comme si ce qu'il se passe lui donnait du crédit et qu'il buvait du petit lait.
Yves Cochet...
7ha pour sa maison… et il dit que 1500 personnes lui semble la bonne taille pour un village, comme il est matheux il doit savoir qu'avec 4 personnes sur 7ha (si tout le monde suit son « modèle »), on se retrouve avec la bagatelle de 26km², soit la superficie de la ville de Caen.
Et à l'échelle de la France ? 1 million de km² si on met 4 personnes sur 7ha. Pour un pays qui fait 600 000km², ça fait beaucoup.
Lui qui parle de l'époque pré-industrielle, nulle ville n'avait une densité aussi faible.
Et le mec a été MINISTRE de l'environnement !!! ??? !!!
petit à petit, si l'on supporte l'écoute du discours pontifiant, on pige mieux pourquoi on en est là...
le mec a tout compris, il est auto-suffisant, pour ça oui, et il va nous expliquer, si nous sommes assez intelligents pour nous saisir des solutions que par chance Sa Suffisance a généré à notre intention, grâce à sa merveilleuse comprenette.
Les insectes disparaissent, mais pas les crétins prétentieux, qui vont proliférer et occuper les niches écologiques hélas désertées.
Je finis à l'instant de regarder cette émission et elle me laisse dans une très profonde perplexité.
Pas une info que je n'aie déjà eu l'occasion de d'entendre ou lire, et pourtant l'impression de découvrir.Un sourire idiot quand j'ai l'impression qu'ils jouent à Nostradamus, et en sourdine " et s'ils avaient raison" ?
Z'ont pas l'air idiots, z'ont pas l'air fous. Ils raisonnent, ils ont des arguments et des exemples, ils prétendent pas avoir LA solution.
Et alors, j'en fais quoi ?
Changer, ok.On commence par où, comme demande Emmanuelle Walter ?
Profonde, très profonde perplexité.
Pas sur le propos. Sur la réalité.
Déjà que politiquement j'arrive plus à penser depuis quelques années, …
Ok, mais ça a coûté combien l'histoire de Cochet.
7 hectares par personne, faut combien d'hectares pour sauver toute la population française ?
Et combien de pognon ?
Sinon, sur le fond Cochet a un discours proche de celui de Pierre Rhabi.
Ils ont raison. On va dans le mur.
Les peuples aborigènes, les civilisations premières sont l'avenir de l'humanité.
On peut aussi compter sur les Amish, les Quackers, ...
Quant à Macron et Arnault, ils pourront se faire des salades de billets.
une emissions a diffuser a tous les playmobil de la macronie et leurs chef bon yves parfois derive mais il a pas tord d'autres l'explique plus justement
Dommage que vous ayez invitez ce guguss il est aussi crédible qu un antivax ou un astrologue. D'autant plus dommage que ça decridibile beaucoup de gens qui sont sérieux
ils sont bien braves, les bobos : ils ont le fric pour s'acheter des propriétés à la campagne et devenir totalement autonomes. et les milliards de citadins fauchés, ben... ils crèveront tous!
Si si, la fiction globale existe… Un exemple très récent, un conte de Noël solarpunk ! https://postapmag.com/publications-postap-magazine/conte-noel-episode-un/
impossible de regarder: image fixe avec le son, ou ni son ni image.C'est pénible
Pour l’instant, l’effondrement se situe au niveau de la qualité de transmission de l’émission, des bugs en chaîne...