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Emmanuel Todd : "Le chercheur gentil est un escroc"

Commentaires préférés des abonnés

Émission passionnante. E Todd brillant comme d'habitude. Réconfortant d'entendre un discours si rare aujourd'hui.  Le passage sur la " corruption légale " commune aux US et en Occident est très pertinent. Établir les règles pour rendre légale la(...)

c'est un mec brillant à l'esprit plein de vivacité qui à confiance en son sens morale et qui donc se lâche, sans édulcorer ses propos.

voila le plaisir qu'on prend à l’écouter ...après le reste....des gens qui comprennent rien à ce qu'il dit et qui n(...)

« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. "

Derniers commentaires

Une des plus belles émissions d'arrêt sur image que j'ai jamais suivies. Du cabotinage de hautes compétition, magnifique. Mais aussi beaucoup d'explications passionnantes. Merci messieurs, encore, encore !!!

Une des plus belles émissions d'arrêt sur image que j'ai jamais suivies. Du cabotinage de hautes compétition, magnifique. Mais aussi beaucoup d'explications passionnantes. Merci messieurs, encore, encore !!!

C'est dommage que les propos de Todd n'aient pas fait l'objet d'un contradictoire plus élaboré, surtout au moment où il parle de la corruption.

Il dit une succession de choses fausses, sans jamais se faire reprendre.

Il dit par exemple que le Japon est un des pays les moins corrompus de la terre. C'est totalement faux. Il y a certes très peu de condamnations pour corruption au Japon mais c'est surtout parce que le système judiciaire y punit très peu la criminalité économique (en gros: si on ne cherche pas, on ne trouve pas). Mais le Japon est par ailleurs un pays qui a historiquement eu une très grande tolérance pour la mafia (les yakuzas), dont la proximité avec les politiques au pouvoir et les services de police a été illustree dans de nombreux travaux universitaires et journalistiques. Donc oui, il y a bcp de corruption, notamment mafieuse au Japon, mais elle est très peu réprimée par la loi, ce qui la rend "invisible".

Ensuite, utiliser le seul indicateur de la mortalité infantile pour prédire ou non la corruption est absurde. On pourrait aussi imaginer utiliser d'autres indicateurs en lien avec la qualité des services de soin et de santé dans un pays, et je ne suis pas sûre que la Russie aurait des super scores.

Sur les usa, Todd cite l'exemple du scandale des opioïdes en disant que ça n'a pas été puni comme une affaire de corruption . C'est totalement faux ! En 2020, Purdue pharma, qui est l'entreprise au coeur de ce scandale, a été condamnée pour corruption.

Bref, je ne comprends pas qu'on laisse Todd dérouler des thèses certes séduisantes mais qui sont fondées sur des exemples faux. Je n'ai cité que 3:points mais il y en a plein d'autres, et vraiment ça n'inspire pas confiance sur sa méthodologie !

Il me fait penser à Michel Onfray. Très cultivé, brillant, avec l'assurance d'une assurance de patricien... et qui dit n'importe quoi parce qu'il peut enrober tout ça dans une désinvolture qui paraît savante. 

Personne pour lui demander le rapport entre la Mortalité Infantile, et la Corruption ?
Car si on regarde les indicateurs pour tous les pays du monde, ça ne marche juste pas du tout. Ça casse un peu tout le reste du raisonnement.
Donc par une pirouette, il dit que finalement, on peut pas mesurer la Corruption. Bon, donc finalement, où veut t'il en venir ? On n'en saura rien ... :(

Je ne connais pas vraiment Todd, je n'ai pas vu l'émission, pourquoi lire les commentaires... auxquels je ne comprends pas grand chose? Je me sens bizarre, et carrément illégitime à venir mettre mon grain de sel à cette histoire. 


Il me vient pourtant une évidence: se faire si mal comprendre quand on est un intellectuel de haut niveau... ya un bug. 


Ça me rappelle une phrase de Lacan qui m'avait définitivement éloigné de lui: quand on lui reprochait d'être difficile à suivre, il rétorquait qu'il ne souhaitait pas être compris des imbéciles. Et c'était délibéré, car les premiers écrits de Lacan était d'une clarté absolue. C'est plus tard qu'il s'était fait une gloire d'être incompréhensible.

Pour un sociologue tout aussi à gauche, mais beaucoup plus sérieux, moins diffamatoire, reconnu sur le plan universitaire, mais ayant quand même une haute opinion de lui-même (ce qui ne veut pas forcément dire avoir la grosse tête ou raconter n’importe quoi) , je conseille à @SI d’inviter Bernard Lahire.


Je l’avais déjà écrit, mais visiblement je n’ai pas été lu, ou alors je n’ai pas été assez convaincant.


Et puis je suis sûr que du côté des démographes il y a tout aussi intéressant, et très à gauche également.

Emission avec des passages très intéressants, sur la BD ou sur la corruption. Un peu dommage de ne pas avoir plus laissé parler Terreur Graphique.

Pourquoi diffuser seulement maintenant cet interview ???

Post procès Pélicot, le propos de Todd sur le patriarcat est encore plus inaudible.

Cela aurait pu mériter une mention de la rédaction...

J'avoue ne pas avoir lu ce livre là - ni les critiques à son égard - mais la boutade de la fin sur la procréation semble confirmer le misogynisme accompli du personnage... et ça ne le rend pas hyper crédible...

On (?) sait (?) pourtant que beaucoup d'hommes, au plus bas de l'échelle sociale, sont tout autant victimes du patriarcat que les femmes, qui montent moins haut mais descendent moins bas... 

De là à évacuer la question d'une domination toxique... tout n'est pas la faute à la testostérone !!!

J'ai trouvé les 5 dernières minutes de l'émission particulièrement intéressantes. Ce que dit Emmanuel Todd sur l'élitisme me paraît riche et j'ai regretté que l'émission arrive à son terme et que la discussion sur ce thème ne ce soit pas poursuivie (mais je dois être le seul vu qu'à la lecture des commentaires, personne n'a l'air de relever cette partie)


En revanche, son explication sur sa phrase sur le patriarcat, je suis désolé, mais ce n'est pas à la hauteur. En gros il dit qu'il attribue un sens différent au mot patriarcat et que selon cette définition étriquée celui-ci n'a jamais existé en France. C'est une pirouette facile et assez paresseuse. C'est un peu comme si on disait que le fascisme n'a jamais existé en France en arguant que selon des critères d'historiens étriqués, le fascisme doit être cantonné au programme politique de Mussolini. Le sens des mots évolue avec l'usage qu'on en fait, c'est le propre des langues vivantes. Il n'appartient à personne de cloisonner le sens des mots, même à des sachants "qui ont beaucoup travaillé". Aujourd'hui le mot "patriarcat" est un mot qui dépasse les cercles intellectuels des chercheurs, historiens et démographes, et je conteste à ces derniers le droit de se prévaloir d'un quelconque privilège sur leur usage et leur signification. Si on est pour la démocratisation de idées, alors il faut accepter que la masse puisse se les approprier et en altérer par fois le lexique.


Cette façon de vouloir sanctuariser le mot de "patriarcat" à un sens délimité par les seuls sachants des sciences historiques et sociales rentre d'ailleurs en contradiction avec les critiques formulées par Emmanuel Todd sur l'élitisme qui a explosé dans les société occidentales (et que je partage complètement).

Au sujet de vos réserves sur le terme "patriarcat" je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous car je n'arrive pas à y voir une volonté de sanctuarisation du mot. Je l'entends plus comme une explication de l'endroit dont il parle, soit les sciences humaines et sociales et de fait, je vous rejoins, ce mot n'a pas le même sens quant il est prononcé depuis le "militantisme féminisme" ou "le militantisme intersectionnel" ou la "parole médiatique". Expliquer qu'un mot a un sens dans un discours et un sens dans un autre va plutôt dans le sens d'une démocratisation du savoir que d'une sanctuarisation. C'est presque même un exemple de ce qu'on peut appeler une "problématique" ;)

Todd aime bien crochepatter les idiots. je pense qu'en voyant des ribambelles robotisées tomber dans le " vous voyez bien! ce pro-poutine est en plus anti-feministe"  il éprouve un certain plaisir. je le comprends.

"Se pourrait-il que le féminisme, dans ce cas, loin d’encourager le pacifisme, y favorise le bellicisme ?

L’activisme antirusse de certaines femmes politiques suédoises et finlandaises l’atteste. Des Premiers ministres de sexe féminin, Magdalena Andersson en Suède, Sanna Marin en Finlande, ont déterminé leurs pays à adhérer à l’OTAN [...]


 Une analyse statistique ( crois moi mon frère )   des attitudes politiques féminines et masculines face à la guerre d’Ukraine constituerait un beau sujet de thèse : Victoria Nuland (sous-secrétaire d’État américaine chargée de l’Ukraine), Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne) et Annalena Baerbock (ministre allemande des Affaires étrangères), ces pasionarias de la guerre, représentent-elle plus qu’elles-mêmes, ou non ? voir dans la prudence relative de Scholz et Macron une expression de masculinité ? 

Les partis populistes identitaires suédois ou finlandais, mentionnés plus haut, le Parti des vrais Finlandais ( parti nationaliste et national-conservateur qui s'oppose à l'immigration et  eurosceptique ) et les Démocrates de Suède (parti politique nationaliste et de droite populiste ) , ont pour caractéristiques d’avoir un électorat fortement masculin. On dirait aujourd’hui « fortement genré ». On les a soupçonnés de sympathie pour la Russie"


"L’ouvrage d’Inglehart est intéressant aussi pour l’explication que l’auteur donne du phénomène, ou, plutôt, par son incapacité à en fournir une qui soit satisfaisante. Il attribue, en effet, le déclin général de l’intérêt pour la chose militaire dans le monde occidental à la féminisation de la société. La thèse est séduisante et me conviendrait a priori puisque, dans Où en sont-elles ?, j’ai associé la baisse du sens du collectif, et donc de l’intérêt pour la chose militaire, à l’émancipation des femmes "


"Je ne suis pas complètement sérieux mais ...." 


E Todd La défaite de l'occident  

je valide.


les Ukrainiennes qui ont leurs rond de serviette sur les plateaux de télé sont ultra-bellicistes, un truc de fou. un truc de dingue.

"Se pourrait-il que le féminisme, dans ce cas, loin d’encourager le pacifisme, y favorise le bellicisme ?

L’activisme antirusse de certaines femmes politiques suédoises et finlandaises l’atteste. Des Premiers ministres de sexe féminin, Magdalena Andersson en Suède, Sanna Marin en Finlande, ont déterminé leurs pays à adhérer à l’OTAN [...]


 Une analyse statistique ( crois moi mon frère )   des attitudes politiques féminines et masculines face à la guerre d’Ukraine constituerait un beau sujet de thèse : Victoria Nuland (sous-secrétaire d’État américaine chargée de l’Ukraine), Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne) et Annalena Baerbock (ministre allemande des Affaires étrangères), ces pasionarias de la guerre, représentent-elle plus qu’elles-mêmes, ou non ? voir dans la prudence relative de Scholz et Macron une expression de masculinité ? 

Les partis populistes identitaires suédois ou finlandais, mentionnés plus haut, le Parti des vrais Finlandais ( parti nationaliste et national-conservateur qui s'oppose à l'immigration et  eurosceptique ) et les Démocrates de Suède (parti politique nationaliste et de droite populiste ) , ont pour caractéristiques d’avoir un électorat fortement masculin. On dirait aujourd’hui « fortement genré ». On les a soupçonnés de sympathie pour la Russie"


"L’ouvrage d’Inglehart est intéressant aussi pour l’explication que l’auteur donne du phénomène, ou, plutôt, par son incapacité à en fournir une qui soit satisfaisante. Il attribue, en effet, le déclin général de l’intérêt pour la chose militaire dans le monde occidental à la féminisation de la société. La thèse est séduisante et me conviendrait a priori puisque, dans Où en sont-elles ?, j’ai associé la baisse du sens du collectif, et donc de l’intérêt pour la chose militaire, à l’émancipation des femmes "


"Je ne suis pas complètement sérieux mais ...." 


E Todd La défaite de l'occident  

Il y a un tour de passe-passe, être une dirigeante femme est être une dirigeante féministe? C'est d'une inexactitude évidente. 

Des hommes qui mettent une figure féminine aux avant-postes de leur bellicisme, c'est très convenu et répandu à travers les âges.

Le féminisme et la guerre, n'est-ce pas incompatible?

Ce que vous dites ne me semble pas correspondre à ce qu'il dit à la 38ème minute (il ne met pas du tout en perspective les différents usages du mot)


Il dit que le mot "patriarcat" a un sens fort et très précis en sciences sociales et qu'on ne peut pas l'utiliser autrement car sinon cela ne permet pas de classifier et de nuancer les différentes formes de structures familiales. Fondamentalement, cela revient à dire que personne d'autre que les sachant·es en sciences sociales qui maîtrisent la distinction de ces différentes structures n'a le droit de s'en servir.


Je suis fondamentalement opposé à cette manière de "sanctuariser" les mots "savants" (mais on a le droit de ne pas être d'accord, hein ?). En tout cas, moi je continuerai à utiliser ce mot dans un sens moins restrictif et s'il n'est pas d'accord c'est pareil : c'est mon droit le plus strict.


Pour moi, il doit prendre acte du fait que le mot "patricarcat" a pris un sens différent du fait de son assimilation dans le langage courant, et s'il y a besoin de terme spécifique pour différencier les différentes formes de structures familiales (ce que je comprends parfaitement) eh bien c'est le rôle des chercheurs d'en inventer de nouveaux pour apporter un éclairage et une compréhension plus fine à tout le monde.


Je persiste à dire que la mise au point qu'il fait ici est une pirouette facile et pas à la hauteur.




eh bien c'est le rôle des chercheurs d'en inventer de nouveaux pour apporter un éclairage et une compréhension plus fine à tout le monde.


donc c'est pas le fait de sanctuariser un mot qui vous dérange , c'est le fait qu'on l' enferme dans une signification différente de la votre. 

c'est un peu abusé de reprocher à Todd ce que faites. 

je suis d'accord sur ce point : "il doit prendre acte du fait que le mot "patriarcat" a pris un sens différent du fait de son assimilation dans le langage courant", aucune théorie ne peut s'arroger un droit d'usage, même sur un terme qu'elle a créé pour nommer un de ses concepts. 

En revanche, non, je ne pense pas que ce soit "le rôle des chercheurs d'en inventer de nouveaux", dès lors que la définition du terme dans leur théorie est, au départ, claire et précise, et qu'elle l'est moins, ou qu'elle est différente, dans d'autres usage. La seule chose qui leur incombe, c'est de préciser dans quel sens, et avec quel référentiel ils utilisent le mot, comme ça incombe aux autres locuteurs pour autant qu'ils comprennent eux aussi que "le mot n'est pas la chose", que touts les mots sont, peu ou prou, polysémique, et que pour lever les ambigüités chacun doit circonscrire le sens qu'il donne au mot.


Cela dit, c'est parfois légitime de discuter l'évolution du champ sémantique d'un mot, lorsqu'il aboutit à vider de son sens un concept qui présente un intérêt théorique important, et/ou à utiliser un mot dont les connotations peuvent induire en erreur. Il y a eu au sein du mouvement féministe des débats sur ce terme, nous étions quelques unes du temps où j'y participais à préférer le terme "phallocratie" qui désignait plus clairement, d'après nous, le pouvoir des hommes bien au delà de la famille et du rôle paternel.

oups !! "tous les mots sont polysémiques"

Globalement d'accord, et c'est vrai que ma formulation était un peu à l'emporte-pièce.


Mais ce que vous dites : " préciser dans quel sens, et avec quel référentiel ils utilisent le mot, comme ça incombe aux autres locuteurs pour autant qu'ils comprennent eux aussi que "le mot n'est pas la chose", que touts les mots sont, peu ou prou, polysémique, et que pour lever les ambigüités chacun doit circonscrire le sens qu'il donne au mot.", ce n'est justement pas ce qu'il fait : il impose une seule signification rigide au mot patriarcat et nous dit "vous ne pouvez pas l'utiliser autrement".


Subvertir le sens des mots, imposer dans le débat des expressions nouvelles ou des usages nouveaux, ça a toujours fait partie des luttes sociales. Il me semble important de défendre cette possibilité-là. Et même si je comprends l'intérêt qu'aurait pu présenter "phallocratie" s'il s'était imposé, je ne trouve vraiment pas que l'usage qui est fait de "patriarcat" aujourd'hui soit quelque chose d'abusif.


oui oui, je suis d'accord, il devrait le faire et il ne le fait pas. Nobody's perfect...


je ne suis pas contre le fait de "subvertir le sens des mots", parfois ça éclaire... parfois ça brouille.

pour moi, l'écriture de ce livre est le fait qu'il en prend acte. Et pour la discussion sur le se,s des mots, Cécile Clozel exprime très bien ce que j'ai à en dire, alors je m'arrête là


Vous avez raison, mais...


Je n'ai pas compris à l'écouter qu'il interdisait à quiconque l'usage du terme "patriarcat" dans le sens , dévoyé d'après moi, qui lui a été donné peu à peu par l'usage médiatique.

Ensuite, si l'on accepte dans un débat de fond, que les mots ont un sens variable au gré des utilisateurs, le débat de fond va vite sombrer.


Tiens, juste pour la route : 


 "problème" ou "problématique" c'est pareil ? 

"technique" c'est la même chose que  "technologie" ? 

un "biais" c'est un "parti-pris" ou un "préjugé" ?

 

Mais si il écrit un livre d'anthropologie, il est logique qu'il traite ce terme avec le regard de l'anthropologue. Dans le livre, il dit qu'il y a universalité de la patridominance mais que le patriarcat renvoie à un système anthropologique qu'on trouve à certains endroits mais pas à d'autres. Le Figaro sort cette phrase de son contexte pour faire le buzz et tout le monde tombe dedans...

Non seulement ceux qui ont besoin de combattre de faux ennemis . 

Sur la stratification éducative chez Todd: https://www.youtube.com/watch?v=6m7ybFKhKXw

La méthode d'Emmanuel Todd, c'est de sélectionner un petit nombre d'indicateurs (comme par exemple le taux de mortalité infantile) et d'en "déduire" ensuite des grandes conclusions sur tel ou tel pays puis ensuite de prophétiser l'avenir de ce pays. Grandes conclusions qui (par pure coincidences) correspondent exactement aux opinions politiques de Todd.


Alors, c'est sûr que ça impressionne, un qui arrive à prédire l'avenir d'un pays à partir de trois statistiques.  J'ai moi-même crû à ce que racontait Todd pendant assez longtemps (jusque vers 2010-2012). Jusqu'à ce que je me penche sur les étapes de son "raisonnement". Ou plutôt, sur son absence d'étapes, car il saute immédiatement aux conclusions. Sans jamais considérer les indicateurs/statistiques qui ne vont pas dans le sens de son discours.


Et au final, c'est sans doute par chance plus que par rigueur scientifique que Todd a pu "prédire" la fin de l'URSS. Un coup de bol qui lui vaut depuis un prestige jamais remis en question, quand bien même ses prédictions suivantes se sont révélées fausses.

Je viens de passer soixante quinze minutes très agréables et constructives.


Au début, j'ai eu un peu peur, à cause de la connivence affichée par les trois orateurs, et rien n'est pire que la connivence affichée pour se décrédibiliser.

Mais en fait, ça n'a pas été trop gênant, compte tenu de la qualité des démonstrations et des illustrations proposées par la "vedette" du spectacle.


Bien sûr que son style peut déplaire. Mais il faut aller au dela et écouter ce qu'il énonce parce que ça éclaire plein d'aspects de nos troubles sociaux et politiques actuels.


Anecdotique, mais j'ai retenu de la "nécessaire arrogance du chercheur" une explication, à défaut d'une excuse de certain ici même : je ne sais pas ce qu'il cherche mais ils font preuve de toute l'arrogance nécessaire.

Il se reconnaîtra.


PS : je ne suis pas du tout convaincu que le titre soit un bon titre

Sur wikipedia, à propos de "Qui est Charlie":


Le livre est particulièrement controversé, et le Premier ministre Manuel Valls signe dans Le Monde une tribune dénonçant un ouvrage dont les thèses « participent d’un cynisme ambiant, d’un renoncement en règle, d’un abandon en rase campagne de la part d’intellectuels qui ne croient plus en la France »28,29. Emmanuel Todd lui répond, comparant son optimisme à « celui du maréchal Pétain et de la révolution nationale »30. Dans la même interview il affirme que « soit Manuel Valls n'a pas lu mon livre, soit il est vraiment bête »31. Manuel Valls réaffirme par la suite « avoir bien lu [son] livre »31.


 Les deux dernières phrases, et leur conclusion implicite, sont magnifiques.

c'est un mec brillant à l'esprit plein de vivacité qui à confiance en son sens morale et qui donc se lâche, sans édulcorer ses propos.

voila le plaisir qu'on prend à l’écouter ...après le reste....des gens qui comprennent rien à ce qu'il dit et qui ne le lisent pas font étalage de leur ignorance et se vengent sur le fait que Todd se montre tel qu'il est, avec ces difficultés ces meandres ces "probleme" psy , ses dépressions, ses tropismes , du coup, ça fait un angle d'attaque rêvé pour les mediocres.

Regardez le forum 

La qualité démonstrative des détracteurs de Todd : des propos à l’emporte pièce , des accusation claquées au sol presque risible . Le travail d’un chercheur analysé par des idiots pleins de morgue .. . 

et regardez la qualité des messages de ceux qui le défendent .  Bien intentionés, intelligents et repositionant le propos du chercheur à la place qu’ils méritent  . Apportant de la complexité, de l’analyse, du sens . 

J'ai peut-être mal suivi l'émission, mais il me semble qu'Emmanuel Todd oublie de citer parmi les actes de "corruption indirecte" aux Etats-Unis le fait que les entreprises ont le droit de faire des dons (qu'ils doivent déclarer et qui sont publics) aux partis politiques et aux  candidats aux élections présidentielles. En France, seuls sont autorisés les dons des particuliers.

Emmanuel Todd ou la permanence du mythe et de l’erreur


Emmanuel Todd doit sa notoriété, on le sait, à sa prédiction de la fin de l’URSS. Il aurait même été cité dans une cassette de Ben Laden comme « le penseur européen qui a anticipé la chute de l’Union soviétique1 ». Se peut-il que le terroriste se soit intéressé à la question ?


Depuis lors, l’on peut estimer que tout ce qu’a prédit Todd a été démenti par les faits, malgré la complaisance dont il bénéficie dans les médias, presse de droite incluse, comme Le Figaro, qui lui accorde une pleine page le 13 janvier 2023 comme déjà le 22 mai 2014.


Ainsi prévoyait-il, pour la présidentielle de 2007, un second tour opposant Front national – parti socialiste, de même que pour celle de 2012.


En 2009, il annonçait que « les thématiques de l’immigration et de l’islam sont en chute libre », en voulant pour preuve « l’effondrement du Front national »2. Il persiste l’année suivante, considérant que « le tempérament égalitaire des Français fait qu’ils n’en ont rien à foutre des questions de couleur et d’origine ethnique ou religieuse3 », ce qui incite à réagir Dominique Schnapper, pour qui « Todd fait l’événement en avançant des analyses provocatrices mais contraires à la vérité4 », ou Alain Minc, qui en vient à lancer que « Todd devrait penser un peu plus à son formidable père pour trouver les limites de son propre délire5. » Il est vrai que prévoir le reflux du Front national dans L’Humanité du 31 mai 2013 témoigne, une fois de plus, de ses capacités de devin…

Parmi les prophéties "qui tardent à se réaliser" (que Daniel a omis de rappeler) citons "la fin de l'euro avant 2011" prophétisée par Emmanuel Todd aux alentours de 2005.

C'est fou comme Emmanuel Todd me fait penser à Didier Raoult.

Évitable. Vous connaissez depuis longtemps ce mec, démographe qui fait tout sauf de la démographie, soralo-dieudonno-comptatible.

Ne retombez pas dans les errances qui m'ont fait quitter le site en 2015 par pitié.

C'est donc ça, Emmanuel Todd ?


« Le chercheur ne peut pas se permettre d'être sympa parce qu'il doit dépasser les autres. Parce qu'il faut que la recherche avance. Donc il est forcé de se raconter qu'il est meilleur que les autres même si c'est pas vrai. Et donc l'arrogance est une nécessité professionnelle. »


Marrant. Pour Bachelard, c'était pile le contraire. (Voir les notions d'obstacle épistémologique et de psychanalyse de la raison.)


Mais peut-être qu'il évoque l'aspect sociopolitique de la recherche (se distinguer pour être sur le devant de la scène et accéder aux financements, à la publication...) ? Ou alors son propre vécu narcissique ? (je pressens que je ne vais pas me faire des potes ^^’)


« Comme je suis gentil, je vais essayer de ne pas avoir d'idées originales pour ne blesser personne. (...) Le chercheur gentil est un escroc. »


DS : « C'est la première fois que je t'entends théoriser la nécessité de l'arrogance du chercheur. »


Théoriser ?? Rien que ça ?

Moi, ça m'a irrésistiblement évoqué Super Scientifique Man : « Mais qu'est-ce que c'est que ce ramassis de foutaises ? »


Et sur la question du patriarcat... Zéro argumentation, que des arguments d'autorité.


Je veux bien croire qu'il est compétent mais là, ce que j'ai vu, c'est un type qui coupe la parole en permanence et s'écoute parler (« animal médiatique » selon la formule de Terreur Graphique qui, lui, se compare au disciple de Léonard, j'ai cru rêver) en rongeant son frein quand ce sont les autres qui ont la parole. Tout ça pour dérouler des propos nombrilistes avec beaucoup de complaisance.


La question de l'invisibilisation de la corruption par intégration systémique est intéressante, mais alors cette façon d'évacuer les objections – par exemple sur sa corrélation avec la mortalité infantile (bien tenté, DS)...

Heureusement qu'il y avait les toutes dernières minutes (donc moins ses réponses que ses questions en fait).


Une très très longue heure.


Ah non mais la non. Le degré de vexation ressentie sur l'échelle! Comme quoi on aurait nous des petits oligarques miniatures..., et pas les autres.

Je découvre la tête de Terreur graphique. Ils sont drôle.

j'ai trop hâte de prendre le temps de ....

Émission passionnante. E Todd brillant comme d'habitude. Réconfortant d'entendre un discours si rare aujourd'hui.  Le passage sur la " corruption légale " commune aux US et en Occident est très pertinent. Établir les règles pour rendre légale la corruption. Il faut être crétin comme Sarkosy pour malgré tout se faire prendre.

 Il n'y a que les aveugles pour ne pas voir la lumière. La presse pour ne pas comprendre ce qui sort de leur prêt à penser.


 " les sots mettent du temps pour comprendre,  les gens iintelligents pour ne pas comprendre "

G Perros

« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. "

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