En Ukraine, l'autre guerre de l'information
Serge Hastom couvre la guerre en Ukraine. Il nous raconte ce qui se raconte peu : le contrôle des journalistes de la part des autorités ukrainiennes, qui franchit chaque jour de nouveaux paliers. Crainte d’être infiltré par des espions, volonté de garder la main sur la communication en temps de guerre... Rien de comparable avec la censure exercée par le pouvoir en Russie, mais les représentants officiels et les populations civiles exercent un droit de regard appuyé sur le travail des reporters, parfois jusqu'à l'absurde. Quel est l'impact sur l'information ? Récit et enquête.
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Commentaires préférés des abonnés
Oh la la ! Dans le concert unanime des médias sur l'élan de générosité qui porte tous les Français à vouloir accueillir et aider les Ukrainiens "parce qu'ils nous ressemblent" (cf. "ils ont la même voiture, etc.), votre article est terriblement disso(...)
C'est bien d'aller enquêter en Ukraine, à condition de laisser ses pré supposés à la maison . Plus difficile encore que de franchir des check points.
Concernant la liberté de la presse, ne jamais oublié que c'est ici en France que l'on a fermé RT et S(...)
Quand on sait que la moindre géolocalisation peut être potentiellement utilisée pour une frappe, que des saboteurs s'infiltrent pour marquer des bâtiments (là aussi pour guider des frappes), qu'il y a eu trois tentatives de meurtres sur Zelensky (sel(...)
Derniers commentaires
La loi martiale ne concerne pas que les journalistes. Elle s'applique aussi et d'abord aux partis politiques ukrainiens. Combien ont été interdits et lesquels ?
S'il faut condamner l'intervention russe, il ne faut en effet pas prendre les politiciens ukrainiens pour des bambis, ni l'Ukraine pour un paradis démocratique.
Le bisounoursisme n'est pas de mise quand Biden s'apprête à mettre à genoux ses chers amis européens.
Les Ukrainiens sont les Kurdes de l'Europe : c'est plus clair comme ça ? !
Parmi toutes les images d'atrocités perpétrées par les soldats russes en Ukraine, il semble que celles, récentes, de Bucha aient particulièrement marqué les esprits.
La réaction officielle de Macron sur Twitter :
Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés. Ma compassion pour les victimes, ma solidarité avec les Ukrainiens. Les autorités russes devront répondre de ces crimes.
Les autorités russes ? Pourquoi ne pas nommer Poutine ? Lui téléphone-t-il encore quotidiennement pour lui dire qu'il exagère ? Aujourd'hui, lui a-t-il signifié que Bucha était le massacre de trop ?
En réalité, Bucha n'est pas à différencier des autres villes martyres. Car même si les images des cadavres jetés dans les fosses communes, celles des corps ensanglantés des victimes torturées, mains liées dans le dos, jonchant les rues, marquent un degré supplémentaire dans l'horreur, les mêmes scènes de carnage ont eu lieu dans les villes occupées par les Russes, et se dérouleront encore dans celles qu'ils s'apprêtent à occuper.
Le plus désespérant est qu'il faille des photos et des vidéos de cette nature pour éveiller certaines consciences.
Quant au tweet de Macron, il ne fait que traduire sa tragique impuissance.
Mariupol, Kharkiv, Kherson, Bucha...
Villes rasées, populations massacrées.
Mais il s'en trouvera encore pour prétendre que l'OTAN est à l'origine de cette boucherie.
Incurables abrutis complices du criminel de guerre...
À Bucha, libéré par l'armée ukrainienne, au moins 280 civils trouvé tués par les russes, d'une balle dans la tête, pour beaucoup mains liées dans le dos, cadavres laissés dans la rue.
À Kherson, toujours occupée par les russes, les images satellites montrent un peu plus de 800 tombes creusées depuis que les russes ont pris cette ville.
Qu'on vienne donc me dire que tout ça c'est géopolitique.
Qu'on vienne donc me dire que les russes cherchent à "ne pas trop faire de dégâts civils".
Qu'on vienne donc me dire que c'est sur l'Ukraine qu'on va trouver des "trucs glauques".
Dégoût.
Moi ce que je dis est d'attendre un peu et on verra apparaitre des choses bien moins ragoutantes sur l'Ukraine...
Ça me fait penser à étiquette "complotisme" des révélations concernant pleins de trucs glauques en France qui sont avérée aujourd'hui et font des gros titres, avec plusieurs mois, pour ne pas dire année, de retard.
Croyez pas, les gens ont de la mémoire...On va rire.
Quand on sait que la moindre géolocalisation peut être potentiellement utilisée pour une frappe, que des saboteurs s'infiltrent pour marquer des bâtiments (là aussi pour guider des frappes), qu'il y a eu trois tentatives de meurtres sur Zelensky (selon le New York Times)...
Franchement, il faut se rendre compte de ce que c'est, concrètement, que d'être en guerre. Tout change. Et à l'heure des réseaux sociaux et des portables, toute info minuscule peut être exploitée. Et c'est à chaque fois des vies en jeu.
Parce que les méchants russes ont attendu maintenant pour infiltrer l'Ukraine, eux qui peaufinent leur grand projet d'invasion depuis toujours..?
On ne s'infiltre pas dans une ville en 2020 pour une frappe de missile en 2022, ne racontez pas n'importe quoi.
Parce que vous pensez que dans un pays comme l'Ukraine avec les populations "russes" et "ukrainiennes" aussi imbriquées, il n'y aucun "honorable correspondant" Russe depuis toujours?
Vous pensez vraiment que les positions des cibles potentielles ne sont pas connues.
Le vrai problème n'est pas de savoir sur qui taper, ni de taper sur ce qu'on veut. Il est de ne pas taper n'importe comment pour ne pas faire trop de dégâts civils.
Vous êtes peut être de ceux qui pensent que les Russes ciblent délibérément les civils, mais bon.
Même les USA en Irak ne le faisait pas, même si le "dégât collatéral" ne leur importait que pour l'image.
Pensez seulement qu'un obus tiré sur des non-combattants est un obus gaspillé.
Ce n'est pas une question de "correspondant", arrêtez un peu.
Et évidement que si, les cibles peuvent changer en fonction de ce qu'on met ou pas dans un bâtiment.
ne pas faire trop de dégâts civils.
Vous plaisantez ou quoi ? Vous avez vu Marioupol ? Jytomyr ? Kharkiv ? Le missile en plein milieu de Bila Tserkva ? Les villages rasés ?
Vous avez entendu parler des viols ? Des couloirs humanitaires bombardés ? Des voitures de civils fuyant mitraillées ? Des maires et journalistes enlevés et torturés ?
Les pro-russes ne sont vraiment pas au moindre cynisme près...
Les pro-russes ça osent tout, c'est à ça qu'on les reconnaît...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je vous donne raison.
Mais pour des raisons très personnelles, il m'est extrêmement difficile de lire des âneries pareilles sur l'Ukraine, par des gens qui n'y connaissent simplement rien et se font leurs scénarios dans leur tête pour satisfaire leur univers idéologique. C'est tellement insultant pour un pays aujourd'hui en lutte, et pour des gens courageux, sur place, qui se mobilisent pour leur survie. Ça me reste vite en travers de la gorge, comprenez-moi.
""Mais pour des raisons très personnelles, ""
Vous vous trahissez...
Et pour ne pas avoir à vous répondre, je développe.
Vous avouez réagir émotionnellement aux évènements; ce qui n'est absolument pas gage de véracité, de justesse, de pertinence et encore moins de réflexion et d'analyse.
Le paragraphe ci dessous aurait été aussi parfaitement recevable et pourtant...
""Il m'est extrêmement difficile de lire des âneries pareilles sur l'Irak, la Libye, l'Afghanistan, etc, par des gens qui n'y connaissent simplement rien et se font leurs scénarios dans leur tête pour satisfaire leur univers idéologique. C'est tellement insultant pour un pays aujourd'hui en lutte, et pour des gens courageux, sur place, qui se mobilisent pour leur survie. Ça me reste vite en travers de la gorge, comprenez-moi. ""
Donc maintenant, j'ai compris... Adios! ;-)
Je revendique totalement ma part d'émotion - elle me paraît plus normale et simplement humaine, devant les tragédies d'Alep, d'Irak, ou de Marioupol, que les délires géopolitiques froid sans aucune réelle connaissance du terrain et à tendance complotiste.
Et non, l'émotion n'exclut pas l'analyse. Elle permet, en revanche, de saisir cette subtile nuance qui sépare une victime, d'un agresseur.
Bon vent.
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En même temps (sic), c'est quand même assez logique en temps de guerre de contrôler toute diffusion d'information, si futile soit elle, pour qu'elle ne puisse pas être utilisée par l'ennemi...
C'est évidemment un travail difficile pour les journalistes de couvrir un conflit armé mais on a quand même l'impression que certains regrettent les pools bien organisés pratiqués par nos amis américains lors des derniers conflits d'envergure. Avant cela et quel que soit le terrain d'opération, je n'ai pas souvenir que la capacité à laisser travailler les journalistes ait été si manifeste chez les belligérants...
Ça ne me choque pas, ils font face à une invasion terrible d'un pays très puissant. S'il suffisait de porter un gilet "press" pour aller n'importe où, il serait stupide de la part des russes de ne pas en profiter en envoyant des espions faire de la reconnaissance.
Les Ukrainiens ne sont pas naïfs et cela me rassure.
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Excellent témoignage.
Après, j'ai un peu de mal avec votre "rien de comparable" entre la Russie où les journalistes n'ont que le droit de relayer la parole officielle et l'Ukraine où leur liberté est du même tonneau.
C'est bien d'aller enquêter en Ukraine, à condition de laisser ses pré supposés à la maison . Plus difficile encore que de franchir des check points.
Concernant la liberté de la presse, ne jamais oublié que c'est ici en France que l'on a fermé RT et Sputnik.
Oh la la ! Dans le concert unanime des médias sur l'élan de générosité qui porte tous les Français à vouloir accueillir et aider les Ukrainiens "parce qu'ils nous ressemblent" (cf. "ils ont la même voiture, etc.), votre article est terriblement dissonant.
Se pourrait-il que l'Ukraine ne soit pas un clone de notre beau pays ? Qu'un peu d'arbitraire, de contrôle sourcilleux, voire de méfiance se mêle à leurs mœurs et à leur démocratie ? Que la modernité de la communication de leur président n'empêche pas les bonnes vieilles méthodes de censure ?
Qu'on se rassure, nous aussi, nous avons certains de ces réflexes, voire un bon arsenal législatif qui peut aider. Qui sait ce que nous en ferions, si nous étions confrontés à une situation aussi terrible que la leur ?