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"Et voilà que la voiture de l'archiduc se trompe de route..."
Bienvenue en 1914, dans ce paysage politico-médiatique qui ressemble tant au nôtre !
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Derniers commentaires
Je suis en cours de visionnage de l’émission (50ème minute) et assez soulagée. Je ne sais pas si vous abordez le sujet dans la suite de l’émission,
mais avec le GPS, de nos jours, aucun risque qu’un dirigeant se trompe de route. Donc, pas de risque de guerre mondiale.
mais avec le GPS, de nos jours, aucun risque qu’un dirigeant se trompe de route. Donc, pas de risque de guerre mondiale.
Un petit tour sur Gallica : il y a une trentaine de photo d'époque sur le procès de Mme. Caillaux.
J'apprécie assez le portrait de M. Ferré, pelletier de son état et président du jury, sans doute dans son plus beau costume, et le gang du Figaro avec à sa tête Robert de Flers, ami de Proust, aristocrate et homme d'esprit, sûr de son goût et portant avec décontraction le canotier.
J'apprécie assez le portrait de M. Ferré, pelletier de son état et président du jury, sans doute dans son plus beau costume, et le gang du Figaro avec à sa tête Robert de Flers, ami de Proust, aristocrate et homme d'esprit, sûr de son goût et portant avec décontraction le canotier.
Très bon travail, je trouve. Bravo. Cette approche des journaux de l'époque pour nous remettre dans le contexte et essayer de nous faire ressentir l'ambiance du moment m'a apporté beaucoup. Un éclairage plus concret peut-être de cet avant guerre, que ce qu'on peut lire souvent.
Je ne sais pas qui a eu l'idée de cette série d'émission, mais l'idée est géniale.
Toutefois, DS nous a appris, dans l'annonce de cette série d'été, qu'il était donc possible de cesser de se focaliser sur l'actualité immédiate (c'est vrai qu'il n'y avait pas eu d'@sinautes pour le clamer désespérément à plusieurs reprises...).
Voilà qu'on risque de constater que non seulement c'est possible, mais qu'en plus ça donne du passionnant.
De là à penser que ça aurait avantage à se généraliser à davantage qu'une série d'été... Je dis ça, je dis rien.
Toutefois, DS nous a appris, dans l'annonce de cette série d'été, qu'il était donc possible de cesser de se focaliser sur l'actualité immédiate (c'est vrai qu'il n'y avait pas eu d'@sinautes pour le clamer désespérément à plusieurs reprises...).
Voilà qu'on risque de constater que non seulement c'est possible, mais qu'en plus ça donne du passionnant.
De là à penser que ça aurait avantage à se généraliser à davantage qu'une série d'été... Je dis ça, je dis rien.
Concernant les causes de la guerre et la discussion autour du rôle des Balkans, on lira avec intérêt l'article de votre invité Jean-Arnault Dérens, "L’attentat de Sarajevo, prétexte aux réécritures de l’histoire - 1914, la faute aux Balkans" paru en juin 2014 dans le Monde diplomatique. Il y discute le rôle joué par les causes directes et les causes plus profondes.
Selon une analyse fort répandue, l’assassinat de l’héritier du trône d’Autriche-Hongrie, le 28 juin 1914 à Sarajevo, aurait provoqué la première guerre mondiale. En donnant une place centrale à la politique serbe dans le déclenchement du conflit, cette lecture ne contribue pas seulement à forger une image noire des Balkans : elle occulte les causes véritables de cette boucherie aux dix-huit millions et demi de morts.
Le sort de l’Europe s’est-il joué à Sarajevo le 28 juin 1914 ? Ce jour-là, un jeune nationaliste « yougoslave », Gavrilo Princip, membre de l’organisation secrète Jeune Bosnie, manipulée par certaines factions des services secrets du royaume de Serbie, assassinait l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, héritier de la couronne impériale et royale d’Autriche-Hongrie, et son épouse, la comtesse Sophie Chotek.
La mémoire de ce geste meurtrier n’a cessé de courir tout au long du XXe siècle, ballottée au gré d’interprétations contradictoires. En 1941, alors qu’ils venaient de pénétrer dans Sarajevo, des officiers nazis arrachèrent la plaque commémorative apposée sur les lieux du drame, puis l’offrirent à Adolf Hitler pour son anniversaire. Après la Libération, sous le socialisme, une plaque fut à nouveau installée, tandis que la trace des pas de Princip fut gravée dans le béton. La Yougoslavie socialiste considérait le jeune révolutionnaire, mort de la tuberculose en prison en 1918, comme un héros et un libérateur. Ce 28 juin, la mairie de Sarajevo envisage d’ériger un nouveau monument à la mémoire de l’archiduc assassiné, tandis qu’un buste de Princip devrait au contraire trouver place à Belgrade, dans le parc de Kalemegdan.
Quelle portée convient-il d’accorder à son geste meurtrier ? Dans son livre à succès Les Somnambules (1), l’historien britannique Christopher Clark propose une relecture des causes de la guerre. Selon lui, celle-ci n’était pas inéluctable. L’attentat de Sarajevo n’aurait pas seulement servi de prétexte à la déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie le 28 juillet, qui mena par le jeu des alliances au premier conflit mondial. Il aurait joué un rôle de déclencheur.
Réévaluer ainsi l’importance de l’attentat de Sarajevo conduit l’historien à accorder une responsabilité centrale à la politique serbe dans les événements qui précipitèrent l’Europe vers la guerre. La question d’une éventuelle unification des peuples slaves du Sud — yougo signifiant « sud » — agitait alors les Balkans, y compris les possessions austro-hongroises. La mise sous tutelle (1878), puis surtout l’annexion (1908) de la Bosnie-Herzégovine avaient sérieusement détérioré les relations entre Vienne et Belgrade.
Vengeance idéologique de l’Occident
Mais l’approche choisie par l’historien l’amène à relativiser l’importance des visées impérialistes des grandes puissances dans les Balkans, toutes soucieuses de se partager les dépouilles de l’Empire ottoman agonisant. Au lieu de cela, Clark revient longuement sur les circonstances tragiques du coup d’Etat de 1903 et la déposition de la dynastie serbe des Obrenovic au profit de celle des Karadjordjevic. Le massacre des membres de la famille royale déchue prouverait une véritable barbarie serbe, en plus d’un penchant certain pour le régicide que l’attentat de Sarajevo serait venu confirmer...
Les historiens serbes ont beau jeu de dénoncer ce qu’ils qualifient de révisionnisme historique. Certains nationalistes y voient une vengeance idéologique de l’Occident, qui voudrait encore faire payer aux Serbes les guerres des années 1990. Mais les critiques débordent largement les rangs nationalistes. Ainsi l’écrivain et journaliste bosniaque Muharem Bazdulj stigmatise-t-il aussi ces réécritures de l’histoire, en dénonçant la confusion volontairement entretenue entre nationalisme serbe et aspiration yougoslave (2). Selon lui, la réhabilitation en cours de l’Autriche-Hongrie viserait, par contrecoup, à dénier toute légitimité à l’expérience yougoslave. Lors des commémorations du centenaire, le 28 juin, le projet « Sarajevo, cœur de l’Europe » exaltera la réconciliation au sein de l’Union européenne, passant sous silence l’ambition yougoslave de vie commune.
Exit les détails
Reprise largement par les médias, la vision de Clark ne fait que conforter une image noire des Balkans. Au début des années 1990, le journaliste Robert D. Kaplan avait publié Balkan Ghosts (3), qui a exercé une profonde influence sur la perception américaine des Balkans. Il y expliquait déjà que les vraies racines de la première guerre mondiale devaient se chercher dans cette région. La seconde guerre mondiale n’étant qu’une conséquence de la première, c’est là que se situait la cause de tous les malheurs de l’Europe au XXe siècle ; la matrice idéologique du fascisme comme du communisme pouvant se trouver aussi bien dans le nationalisme serbe que croate...
Selon l’historienne bulgare Maria Todorova, cet imaginaire occidental des « Balkans sauvages » (4) permet de définir un repoussoir de la « véritable » Europe, de l’Ouest, moderne, civilisée. Pourtant, c’est dans les tranchées de la guerre de 1914 que, pour la première fois dans l’histoire, les jeunes Croates et les jeunes Serbes reçurent l’ordre de s’entre-tuer : les premiers portaient l’uniforme austro-hongrois, le gouvernement des seconds était allié à la France et à la Grande-Bretagne.
Le renversement des valeurs est achevé dans un texte du journaliste italien Domenico Quirico. « Sarajevo, écrit-il, c’est le cœur des ténèbres, et depuis cent ans la conscience européenne râle sous les décombres de son univers. Il faut venir ici, dans les Balkans, pour comprendre les égoïsmes bornés qui l’ont assassinée (5). » Si les mots ont un sens, il convient de comprendre que ce sont les « ténèbres » de Sarajevo qui obscurcissent depuis un siècle la « conscience européenne », et les « égoïsmes bornés » des Balkans qui ont « assassiné » cette Europe. Exit donc des « détails » aussi peu importants que le choc des impérialismes, le colonialisme, le fascisme, le nazisme. La source première de tous les maux du XXe siècle est enfin trouvée : cette terre gorgée de sang des Balkans...
(1) Christopher Clark, Les Somnambules. Eté 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre, Flammarion, Paris, 2013.
(2) Muharem Bazdulj, « Attentat de Sarajevo : Gavrilo Princip, Hitler et l’idée yougoslave. Entretien avec Vuk Mijatovic », Le Courrier des Balkans, 25 novembre 2013.
(3) Robert D. Kaplan, Balkan Ghosts : A Journey Through History, Picador, New York, 2005 (1re éd. : 1993).
(4) Maria Todorova, Imaginaire des Balkans, Editions de l’EHESS, Paris, 2011.
(5) Domenico Quirico, « A Sarajevo, la conscience de l’Europe râle sous les décombres », La Stampa - Le Monde, supplément « Europa », 16 janvier 2014.
Selon une analyse fort répandue, l’assassinat de l’héritier du trône d’Autriche-Hongrie, le 28 juin 1914 à Sarajevo, aurait provoqué la première guerre mondiale. En donnant une place centrale à la politique serbe dans le déclenchement du conflit, cette lecture ne contribue pas seulement à forger une image noire des Balkans : elle occulte les causes véritables de cette boucherie aux dix-huit millions et demi de morts.
Le sort de l’Europe s’est-il joué à Sarajevo le 28 juin 1914 ? Ce jour-là, un jeune nationaliste « yougoslave », Gavrilo Princip, membre de l’organisation secrète Jeune Bosnie, manipulée par certaines factions des services secrets du royaume de Serbie, assassinait l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, héritier de la couronne impériale et royale d’Autriche-Hongrie, et son épouse, la comtesse Sophie Chotek.
La mémoire de ce geste meurtrier n’a cessé de courir tout au long du XXe siècle, ballottée au gré d’interprétations contradictoires. En 1941, alors qu’ils venaient de pénétrer dans Sarajevo, des officiers nazis arrachèrent la plaque commémorative apposée sur les lieux du drame, puis l’offrirent à Adolf Hitler pour son anniversaire. Après la Libération, sous le socialisme, une plaque fut à nouveau installée, tandis que la trace des pas de Princip fut gravée dans le béton. La Yougoslavie socialiste considérait le jeune révolutionnaire, mort de la tuberculose en prison en 1918, comme un héros et un libérateur. Ce 28 juin, la mairie de Sarajevo envisage d’ériger un nouveau monument à la mémoire de l’archiduc assassiné, tandis qu’un buste de Princip devrait au contraire trouver place à Belgrade, dans le parc de Kalemegdan.
Quelle portée convient-il d’accorder à son geste meurtrier ? Dans son livre à succès Les Somnambules (1), l’historien britannique Christopher Clark propose une relecture des causes de la guerre. Selon lui, celle-ci n’était pas inéluctable. L’attentat de Sarajevo n’aurait pas seulement servi de prétexte à la déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie le 28 juillet, qui mena par le jeu des alliances au premier conflit mondial. Il aurait joué un rôle de déclencheur.
Réévaluer ainsi l’importance de l’attentat de Sarajevo conduit l’historien à accorder une responsabilité centrale à la politique serbe dans les événements qui précipitèrent l’Europe vers la guerre. La question d’une éventuelle unification des peuples slaves du Sud — yougo signifiant « sud » — agitait alors les Balkans, y compris les possessions austro-hongroises. La mise sous tutelle (1878), puis surtout l’annexion (1908) de la Bosnie-Herzégovine avaient sérieusement détérioré les relations entre Vienne et Belgrade.
Vengeance idéologique de l’Occident
Mais l’approche choisie par l’historien l’amène à relativiser l’importance des visées impérialistes des grandes puissances dans les Balkans, toutes soucieuses de se partager les dépouilles de l’Empire ottoman agonisant. Au lieu de cela, Clark revient longuement sur les circonstances tragiques du coup d’Etat de 1903 et la déposition de la dynastie serbe des Obrenovic au profit de celle des Karadjordjevic. Le massacre des membres de la famille royale déchue prouverait une véritable barbarie serbe, en plus d’un penchant certain pour le régicide que l’attentat de Sarajevo serait venu confirmer...
Les historiens serbes ont beau jeu de dénoncer ce qu’ils qualifient de révisionnisme historique. Certains nationalistes y voient une vengeance idéologique de l’Occident, qui voudrait encore faire payer aux Serbes les guerres des années 1990. Mais les critiques débordent largement les rangs nationalistes. Ainsi l’écrivain et journaliste bosniaque Muharem Bazdulj stigmatise-t-il aussi ces réécritures de l’histoire, en dénonçant la confusion volontairement entretenue entre nationalisme serbe et aspiration yougoslave (2). Selon lui, la réhabilitation en cours de l’Autriche-Hongrie viserait, par contrecoup, à dénier toute légitimité à l’expérience yougoslave. Lors des commémorations du centenaire, le 28 juin, le projet « Sarajevo, cœur de l’Europe » exaltera la réconciliation au sein de l’Union européenne, passant sous silence l’ambition yougoslave de vie commune.
Exit les détails
Reprise largement par les médias, la vision de Clark ne fait que conforter une image noire des Balkans. Au début des années 1990, le journaliste Robert D. Kaplan avait publié Balkan Ghosts (3), qui a exercé une profonde influence sur la perception américaine des Balkans. Il y expliquait déjà que les vraies racines de la première guerre mondiale devaient se chercher dans cette région. La seconde guerre mondiale n’étant qu’une conséquence de la première, c’est là que se situait la cause de tous les malheurs de l’Europe au XXe siècle ; la matrice idéologique du fascisme comme du communisme pouvant se trouver aussi bien dans le nationalisme serbe que croate...
Selon l’historienne bulgare Maria Todorova, cet imaginaire occidental des « Balkans sauvages » (4) permet de définir un repoussoir de la « véritable » Europe, de l’Ouest, moderne, civilisée. Pourtant, c’est dans les tranchées de la guerre de 1914 que, pour la première fois dans l’histoire, les jeunes Croates et les jeunes Serbes reçurent l’ordre de s’entre-tuer : les premiers portaient l’uniforme austro-hongrois, le gouvernement des seconds était allié à la France et à la Grande-Bretagne.
Le renversement des valeurs est achevé dans un texte du journaliste italien Domenico Quirico. « Sarajevo, écrit-il, c’est le cœur des ténèbres, et depuis cent ans la conscience européenne râle sous les décombres de son univers. Il faut venir ici, dans les Balkans, pour comprendre les égoïsmes bornés qui l’ont assassinée (5). » Si les mots ont un sens, il convient de comprendre que ce sont les « ténèbres » de Sarajevo qui obscurcissent depuis un siècle la « conscience européenne », et les « égoïsmes bornés » des Balkans qui ont « assassiné » cette Europe. Exit donc des « détails » aussi peu importants que le choc des impérialismes, le colonialisme, le fascisme, le nazisme. La source première de tous les maux du XXe siècle est enfin trouvée : cette terre gorgée de sang des Balkans...
(1) Christopher Clark, Les Somnambules. Eté 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre, Flammarion, Paris, 2013.
(2) Muharem Bazdulj, « Attentat de Sarajevo : Gavrilo Princip, Hitler et l’idée yougoslave. Entretien avec Vuk Mijatovic », Le Courrier des Balkans, 25 novembre 2013.
(3) Robert D. Kaplan, Balkan Ghosts : A Journey Through History, Picador, New York, 2005 (1re éd. : 1993).
(4) Maria Todorova, Imaginaire des Balkans, Editions de l’EHESS, Paris, 2011.
(5) Domenico Quirico, « A Sarajevo, la conscience de l’Europe râle sous les décombres », La Stampa - Le Monde, supplément « Europa », 16 janvier 2014.
que des services secrèts serbes manipulent des "anarchistes" et que ceux -ci fassent basculer l'histoire du 20eme siècle,en réussissant un attentat par hasard,c'est aussi tragique qu'étonnant.
comme l'a dit un invité les anarchistes de cette époque luttaient parfois avec violence et la répression étaient féroce.
sacco et vanzetti,condamnés à mort aux usa,dans ces années là,furent des militants anarchistes intègres,victimes d'une justice aux ordres.
comme l'a dit un invité les anarchistes de cette époque luttaient parfois avec violence et la répression étaient féroce.
sacco et vanzetti,condamnés à mort aux usa,dans ces années là,furent des militants anarchistes intègres,victimes d'une justice aux ordres.
Pour info, un article paru dans la revue "le succès" de 1911 : "L'approche de la guerre" : http://deja-vu.blogue.fr/lapproche-de-la-guerre-4-mars-1911/
Les 2 rivales soupçonnées ne sont pas la France et l'Allemagne, mais l'Allemagne et l'Angleterre (avec devinez qui au centre).
Je peux poster les passages coupés ici pour ceux que ça intéresse, vu que j'ai mis cet article en ligne (c'etait une vieille revue de mon arrière grand père).
Les 2 rivales soupçonnées ne sont pas la France et l'Allemagne, mais l'Allemagne et l'Angleterre (avec devinez qui au centre).
Je peux poster les passages coupés ici pour ceux que ça intéresse, vu que j'ai mis cet article en ligne (c'etait une vieille revue de mon arrière grand père).
La leçon que je tire de cette intéressante émission, c'est la relative impuissance de l'histoire ( comme discipline) à rendre compte de cet " évènement" qu'est 14-18. Là encore, je fais davantage confiance à de vrais penseurs, comme par exemple Husserl qui déclara après le désastre ne plus pouvoir écouter "l'hymne à la joie" de Beethoven sans un haut-le-cœur. Ah, bien sûr, l'idéalisme allemand comme cause profonde de la Grande Guerre, ça ne fait pas très sérieux. Mais en vieillissant, c'est précisément le sérieux de l'histoire ( comme discipline) que je suis porté à remettre en cause.
Qu'entendez-vous alors par "rendre compte" ?
Tout se passe comme si l'Histoire ( comme discipline) avait pour mission idéologique de tout indifférencier, de tout ramener à un enchaînement de causes et de conséquences, au risque d'annuler les surgissements de ce qui la fonde. Nosferatu ( le Mal) est absent quand tout est éclairé ( expliqué). L'obscurité coïncide avec son apparition, dont l'histoire ( comme discipline) est impuissante à rendre compte, prisonnière qu'elle est des Lumières de la Science, fondée sur la négation du Mal.
Strange comme idée.
Vous pouvez dater l'arrivée du mal ?
Vous pouvez dater l'arrivée du mal ?
Le mal est apparu le 12 janvier 6743 avant JC, date du meurtre d'Abel par Caïn.
:-D
Oui, mais à quelle heure ?
Et qui nous dit que c'est pas Abel qui l'a enfanté ?
Vivement un @si sur cette sombre période de notre histoire !
Oui, mais à quelle heure ?
Et qui nous dit que c'est pas Abel qui l'a enfanté ?
Vivement un @si sur cette sombre période de notre histoire !
Non, rien.
Impossible, le monde a été créé le 7 octobre de l'an 3761 avant JC.
Je crois que vous caricaturez (enfin, je crois pas, j'en suis certain). Etablir des causalités, c'est aussi identifier les acteurs à l'origine des faits, des causes et des enchaînements. Mais là où vous avez raison, c'est que l'histoire ne se pense pas (plus) en termes manichéens de bien ou de mal : le juge procède ainsi. L'histoire rend intelligible, c'est une expertise, elle n'est pas là pour condamner. Evidemment, vis-à-vis des démarches complotistes dont la seule logique consubstantielle consiste à produire des coupables là où on l'ignore et où il n'y a pas de preuve, à produire des vérités là où il n'y a que des incertitudes, cette démarche historique prudente est frustrante. Votre désir de Sens et de Vérité, votre volonté d'arriver à une résolution de ce qui fait le monde et la vie humaine, ne pourront ni l'un ni l'autre être satisfaits un jour. A maugréer du fond de votre nihilisme, vous pataugez. C'est dommage. Certes, l'incapacité à écouter l'Hymne à la joie de Beethoven est une réaction très romantique, très belle, mais elle ne fait pas vraiment avancer le schmilblick... Mais je crois comprendre que voous êtes en quête de Transcendance, ce qui expliquerait mieux un tas de choses.
Transcendance ? Vous me surestimez. Je constate simplement que comme toutes les sciences humaines, comme l'humanisme éclairé, l'histoire est en crise. Cette crise, on peut la nier, la relativiser, c'est-à-dire s'y enfoncer. On peut aussi la regarder en face, comme une chance. J'en apprends plus sur 14-18 en lisant Genevoix ou " orages d'acier" de Jünger et le voyage au bout de la nuit qu'en me farcissant de fastidieux travaux de pure érudition.
L'ère du témoin, disait Wiewiorka. Mais le témoin n'est pas incompatible avec l'historien, et vice-versa. Les deux ne font simplement pas la même chose.
Et qu'appellez-vous crise ? Parce que le modèle d'antan n'existe plus ? Parce qu'il y aurait un état de perfection, un état idéal d'une science humaine ? Vous réifiez beaucoup ce qui ne peut être que processuel. Il y aurait en outre beaucoup à dire sur la notion de "crise", le sens que vous lui donnez et sa portée. Crise, ça ne veut pas dire grand chose, c'est fourre-tout.
Et qu'appellez-vous crise ? Parce que le modèle d'antan n'existe plus ? Parce qu'il y aurait un état de perfection, un état idéal d'une science humaine ? Vous réifiez beaucoup ce qui ne peut être que processuel. Il y aurait en outre beaucoup à dire sur la notion de "crise", le sens que vous lui donnez et sa portée. Crise, ça ne veut pas dire grand chose, c'est fourre-tout.
Insinuez-vous que Schtroumpf est en plein fourre-tout ? Hein non quand même ! ;-)
Très intéressante cette émission sur l'origine du déclenchement de la troisième guerre mondiale qui opposa l'OTAN à la Russie.
Ce crash d'un avion de ligne malaisien au dessus de l'Ukraine (300 morts) qui permit aux USA d'accuser immédiatement la Russie.
On ne sait toujours pas si c'était un attentat en vol qui visait en fait pour la deuxième fois, en quelques semaines, un avion malaisien.
Ou bien un tir de missile sol-air tiré du sol ukrainien par des rebelles pro-russes. Avec une question subsidiaire évacuée aussitôt: Comment un avion volant à 10000 m d'altitude, touché par un missile, vient s'écraser pratiquement à l'endroit d'où provient le tir?
Ou une bévue de l'armée officielle ukrainienne qui aurait pris cet avion pour un avion militaire russe menaçant?
Ou une manipulation dirigée en sous-main par un service secret.
Encore beaucoup de questions qui n'ont pas trouvé de réponses claires.
Ce crash d'un avion de ligne malaisien au dessus de l'Ukraine (300 morts) qui permit aux USA d'accuser immédiatement la Russie.
On ne sait toujours pas si c'était un attentat en vol qui visait en fait pour la deuxième fois, en quelques semaines, un avion malaisien.
Ou bien un tir de missile sol-air tiré du sol ukrainien par des rebelles pro-russes. Avec une question subsidiaire évacuée aussitôt: Comment un avion volant à 10000 m d'altitude, touché par un missile, vient s'écraser pratiquement à l'endroit d'où provient le tir?
Ou une bévue de l'armée officielle ukrainienne qui aurait pris cet avion pour un avion militaire russe menaçant?
Ou une manipulation dirigée en sous-main par un service secret.
Encore beaucoup de questions qui n'ont pas trouvé de réponses claires.
Super émission.
On parle toujours de l'assassinat de l'archiduc d'Autriche, mais j'ignorais que son épouse "morganatique" avait aussi succombé à l'attentat.
Et je ne savais pas non plus qu'il existait des mariages morganatiques.
Jamais trop tard pour combler ses lacunes, merci ASI, merci Wikipédia!
On parle toujours de l'assassinat de l'archiduc d'Autriche, mais j'ignorais que son épouse "morganatique" avait aussi succombé à l'attentat.
Et je ne savais pas non plus qu'il existait des mariages morganatiques.
Jamais trop tard pour combler ses lacunes, merci ASI, merci Wikipédia!
Bonjour,
À toutes fins utiles, je me permets de vous signaler l'existence (et la sortie récente) d'un récit sous forme de jeu vidéo, "Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre". Inspiré de lettres de poilus, mettant en scène plusieurs personnages dont un soldat allemand (et un chien), et présenté sous une forme très "BDesque", c'est une belle réussite dans ce média qui ne commémore, généralement, la guerre que sous son angle le plus primaire. Si vous parlez de 14-18 à plusieurs reprises durant l'été, peut-être aurez-vous envie d'explorer cette piste originale ? :)
Les auteurs sont français (donc joignables relativement facilement) et vous trouverez plus d'infos ici :
http://www.gamekult.com/jeux/soldats-inconnus-memoires-de-la-grande-guerre-SU3050179156.html
À toutes fins utiles, je me permets de vous signaler l'existence (et la sortie récente) d'un récit sous forme de jeu vidéo, "Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre". Inspiré de lettres de poilus, mettant en scène plusieurs personnages dont un soldat allemand (et un chien), et présenté sous une forme très "BDesque", c'est une belle réussite dans ce média qui ne commémore, généralement, la guerre que sous son angle le plus primaire. Si vous parlez de 14-18 à plusieurs reprises durant l'été, peut-être aurez-vous envie d'explorer cette piste originale ? :)
Les auteurs sont français (donc joignables relativement facilement) et vous trouverez plus d'infos ici :
http://www.gamekult.com/jeux/soldats-inconnus-memoires-de-la-grande-guerre-SU3050179156.html
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Très bonne idée cette série ! J'ai bien aimé la première partie aussi.
Vivement la suite !
Vivement la suite !
Un sentiment étrange me prend par surprise après avoir visionné cette émission: celui qu'elle ne démontre pas ce qu'elle prétend démontrer.
En mettant en scène un anachronisme assumé, elle semble vouloir nous montrer des invariants ( des universaux ) dont la façon dont la presse fonctionne, mais aussi la marche du monde, la comédie du pouvoir etc.
Et pourtant, ce qui se révèle sans doute par dévers lui, c'est le dispositif de l'émission, les questions pertinentes -forcément pertinentes- de l''animateur en chef, les interventions des chroniqueurs, la distribution du temps de parole entre les invités ... Dispositif qui semble pouvoir- au moins en apparence -s'adapter à tous les sujets, de la politique française au XXIème siècle à l'attentat de Sarajevo au concours de pétanque à Knock-le-Zoute. Pourquoi ne pas remonter à la grotte Chauvet ?
En mettant en scène un anachronisme assumé, elle semble vouloir nous montrer des invariants ( des universaux ) dont la façon dont la presse fonctionne, mais aussi la marche du monde, la comédie du pouvoir etc.
Et pourtant, ce qui se révèle sans doute par dévers lui, c'est le dispositif de l'émission, les questions pertinentes -forcément pertinentes- de l''animateur en chef, les interventions des chroniqueurs, la distribution du temps de parole entre les invités ... Dispositif qui semble pouvoir- au moins en apparence -s'adapter à tous les sujets, de la politique française au XXIème siècle à l'attentat de Sarajevo au concours de pétanque à Knock-le-Zoute. Pourquoi ne pas remonter à la grotte Chauvet ?
Quelle riche idée que cette série !
Cela donne une sorte de vertige goguenard (ou pas) au regard de notre actualité à nous et de la façon dont elle nous échappe sans cesse.
C'est malin et passionnant...
Merci et bravo.
Cela donne une sorte de vertige goguenard (ou pas) au regard de notre actualité à nous et de la façon dont elle nous échappe sans cesse.
C'est malin et passionnant...
Merci et bravo.
Merci pour cette super émission.
Néanmoins attention au titre et à la tentation, au prisme de la revue de presse de juillet 1914, de se dire que si le chauffeur de l'archiduc avait pris la bonne route, nous n'aurions pas basculer dans l'horreur...
La"détente" semble en effet fort relative à l'été 14 !
Les budgets militaires ne font que croître depuis le début du siècle.
Et c'est d'ailleurs les causes de l'affaire Caillaux et du service à 3 ans (les 3 sujets sont liés !!!).
Car derrière Caillaux et l'obstination du Figaro, il y a la création de l'IR (Impôt sur le Revenu).
L'IR est le premier impôt progressif (son taux croît avec les ressources - contrairement à la TVA ou la contribution sur les fenêtres dont les taux sont fixes). Il s'agit donc d'un impôt de "gauche" alors que la TVA ou la CSG (aujourd'hui) sont des impôts de "droite" car à taux fixe - "flat tax" (je caricature évidemment).
L'IR est une vieille promesse des candidats de gauche (radicaux comme socialiste) mais la "gauche modérée" au pouvoir (les mal nommés radicaux) ne tint jamais ses promesses à ce sujet préférant donner des gages à son électorat en clivant sur des sujets sociétaux (à l'époque l'anti-cléricalisme).
Mais la course aux armements avant guerre nécessitait des ressources nouvelles et relança la question de l'IR. Face à l'opposition, on préféra d'abord rallonger le service militaire de 2 à 3 ans.
Ainsi tout se tient :
1/ Tensions internationales -> course aux armements et besoin de ressources en "hommes" et/ou en "matériels".
2/ Premier arbitrage de la gauche modérée au pouvoir en France en faveur du rallongement du service militaire en 1913.
3/ Poursuite de la course aux armements et finalement mise en place de l'IR en 1914
Certains conseillent les conférences vidéos de Henri Guillemin 1871-1914. Elles sont en effet passionnantes et riches d'enseignements mais doivent être prise avec quelques distances. Comme on le verra peut-être lors des prochaines émissions, il me semble difficile de nier la part importante de responsabilités dans le basculement vers la guerre de la petite clique prusso-aristo-militaire entourant le Kaiser.
Néanmoins attention au titre et à la tentation, au prisme de la revue de presse de juillet 1914, de se dire que si le chauffeur de l'archiduc avait pris la bonne route, nous n'aurions pas basculer dans l'horreur...
La"détente" semble en effet fort relative à l'été 14 !
Les budgets militaires ne font que croître depuis le début du siècle.
Et c'est d'ailleurs les causes de l'affaire Caillaux et du service à 3 ans (les 3 sujets sont liés !!!).
Car derrière Caillaux et l'obstination du Figaro, il y a la création de l'IR (Impôt sur le Revenu).
L'IR est le premier impôt progressif (son taux croît avec les ressources - contrairement à la TVA ou la contribution sur les fenêtres dont les taux sont fixes). Il s'agit donc d'un impôt de "gauche" alors que la TVA ou la CSG (aujourd'hui) sont des impôts de "droite" car à taux fixe - "flat tax" (je caricature évidemment).
L'IR est une vieille promesse des candidats de gauche (radicaux comme socialiste) mais la "gauche modérée" au pouvoir (les mal nommés radicaux) ne tint jamais ses promesses à ce sujet préférant donner des gages à son électorat en clivant sur des sujets sociétaux (à l'époque l'anti-cléricalisme).
Mais la course aux armements avant guerre nécessitait des ressources nouvelles et relança la question de l'IR. Face à l'opposition, on préféra d'abord rallonger le service militaire de 2 à 3 ans.
Ainsi tout se tient :
1/ Tensions internationales -> course aux armements et besoin de ressources en "hommes" et/ou en "matériels".
2/ Premier arbitrage de la gauche modérée au pouvoir en France en faveur du rallongement du service militaire en 1913.
3/ Poursuite de la course aux armements et finalement mise en place de l'IR en 1914
Certains conseillent les conférences vidéos de Henri Guillemin 1871-1914. Elles sont en effet passionnantes et riches d'enseignements mais doivent être prise avec quelques distances. Comme on le verra peut-être lors des prochaines émissions, il me semble difficile de nier la part importante de responsabilités dans le basculement vers la guerre de la petite clique prusso-aristo-militaire entourant le Kaiser.
merci pour cette gazette 344. "Il y a un siècle, jour pour jour, notre émission"... je n'ai pas encore vu les vidéos mais déjà ça fait du bien... un peu de courage.
Le courage c'est ce qui nous manque le plus aujourd'hui...
ça sent la guerre... On est assis sur une poudrière... Gaza flambe, les brics (évènement passé relativement inaperçu !), Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) annoncent la création d’une banque commune visant à minimiser l’impact prédateur des armes de destruction économique que sont le FMI et la Banque Mondiale. C'est pour 2015. ça doit pas plaire au cartel qui gère le système des banques centrales et de son arme de la dette pour asservir le monde. Mais la coupe du monde est finie, vite,vite une autre diversion...
Tiens, un avion ( encore un!?) abattu: un ennemi tout désigné, la Russie?
Marionnettes, ainsi font font... Diabolisation de certains pour aller vite au massacre qui permettra de sauver la cagnotte et de repartir après de plus belle? Comme d'hab?.
Mais maintenant on est grands, on sait bien comment ça se passe, toujours, la mécanique du carnage, on a compris, hé?
Jaurés est tombé, mais les mêmes va en guerre, au fond, se portent bien...
A une époque où la pensée est anéantie, où nous sommes tous-tes divisés-es, le seul fait de tenter de faire des liens entre les évènements ou de se poser la question naïve: à qui profite le crime?" peut faire passer pour complotiste, tenons les rangs, restons groupé-e-s et courageux-ses! ;), les juifs intelligents, braves, généreux, qui se sentent partie prenante de cette pov' humanité malade et qui sont critiques vis à vis de la droite israelienne, devraient faire entendre plus fort leur voix... Au secours.
Le courage c'est ce qui nous manque le plus aujourd'hui...
ça sent la guerre... On est assis sur une poudrière... Gaza flambe, les brics (évènement passé relativement inaperçu !), Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) annoncent la création d’une banque commune visant à minimiser l’impact prédateur des armes de destruction économique que sont le FMI et la Banque Mondiale. C'est pour 2015. ça doit pas plaire au cartel qui gère le système des banques centrales et de son arme de la dette pour asservir le monde. Mais la coupe du monde est finie, vite,vite une autre diversion...
Tiens, un avion ( encore un!?) abattu: un ennemi tout désigné, la Russie?
Marionnettes, ainsi font font... Diabolisation de certains pour aller vite au massacre qui permettra de sauver la cagnotte et de repartir après de plus belle? Comme d'hab?.
Mais maintenant on est grands, on sait bien comment ça se passe, toujours, la mécanique du carnage, on a compris, hé?
Jaurés est tombé, mais les mêmes va en guerre, au fond, se portent bien...
A une époque où la pensée est anéantie, où nous sommes tous-tes divisés-es, le seul fait de tenter de faire des liens entre les évènements ou de se poser la question naïve: à qui profite le crime?" peut faire passer pour complotiste, tenons les rangs, restons groupé-e-s et courageux-ses! ;), les juifs intelligents, braves, généreux, qui se sentent partie prenante de cette pov' humanité malade et qui sont critiques vis à vis de la droite israelienne, devraient faire entendre plus fort leur voix... Au secours.
merci pour cette gazette... ça fait du bien... du courage, un peu.
Le courage c'est ce qui nous manque le plus aujourd'hui...
Mais ça sent la guerre... On est assis sur une poudrière... Gaza flambe, les brics (évènement passé relativement inaperçu !), Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) annoncent la création d’une banque commune visant à minimiser l’impact prédateur des armes de destruction économique que sont le FMI et la Banque Mondiale. C'est pour 2015. ça doit pas plaire au cartel qui gère le système des banques centrales et de son arme de la dette pour asservir le monde. Mais la coupe du monde est finie, vite,vite une autre diversion...
Tiens, un avion ( encore un!?) abattu: un ennemi tout désigné, la Russie?
Marionnettes, ainsi font font... Diabolisation de certains pour aller vite au massacre qui permettra de sauver la cagnotte et de repartir après de plus belle? Comme d'hab?.
Mais maintenant on est grands, on sait bien comment ça se passe, toujours, la mécanique du carnage, on a compris, hé?
Jaurés est tombé, mais les mêmes va en guerre, au fond, se portent bien...
A une époque où la pensée est anéantie, où nous sommes tous-tes divisés-es, le seul fait de tenter de faire des liens entre les évènements ou de se poser la question naïve: à qui profite le crime?" peut faire passer pour complotiste, tenons les rangs, restons groupé-e-s et courageux-ses! ;), les juifs intelligents, braves, généreux, qui se sentent partie prenante de cette pov' humanité malade et qui sont critiques vis à vis de la droite israelienne, devraient faire entendre plus fort leur voix... Au secours.
Le courage c'est ce qui nous manque le plus aujourd'hui...
Mais ça sent la guerre... On est assis sur une poudrière... Gaza flambe, les brics (évènement passé relativement inaperçu !), Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) annoncent la création d’une banque commune visant à minimiser l’impact prédateur des armes de destruction économique que sont le FMI et la Banque Mondiale. C'est pour 2015. ça doit pas plaire au cartel qui gère le système des banques centrales et de son arme de la dette pour asservir le monde. Mais la coupe du monde est finie, vite,vite une autre diversion...
Tiens, un avion ( encore un!?) abattu: un ennemi tout désigné, la Russie?
Marionnettes, ainsi font font... Diabolisation de certains pour aller vite au massacre qui permettra de sauver la cagnotte et de repartir après de plus belle? Comme d'hab?.
Mais maintenant on est grands, on sait bien comment ça se passe, toujours, la mécanique du carnage, on a compris, hé?
Jaurés est tombé, mais les mêmes va en guerre, au fond, se portent bien...
A une époque où la pensée est anéantie, où nous sommes tous-tes divisés-es, le seul fait de tenter de faire des liens entre les évènements ou de se poser la question naïve: à qui profite le crime?" peut faire passer pour complotiste, tenons les rangs, restons groupé-e-s et courageux-ses! ;), les juifs intelligents, braves, généreux, qui se sentent partie prenante de cette pov' humanité malade et qui sont critiques vis à vis de la droite israelienne, devraient faire entendre plus fort leur voix... Au secours.
Moi j'arrive pas à m'y intéresser, trop obnubilé que je suis par l'actualité.
L'idée est géniale, associer approfondissement et angle ludique, mais y'a rien à faire, ça me fait chier.
Je me la mets sur l'oreille, je la fumerai plus tard ;-)
L'idée est géniale, associer approfondissement et angle ludique, mais y'a rien à faire, ça me fait chier.
Je me la mets sur l'oreille, je la fumerai plus tard ;-)
J'ai adoré cette émission!! J'ai enfin compris l'affaire Caillaux et la loi de Trois Ans (souvenirs d'arrière grand-père). Très bonne expo à la Grand Bibliothèque Mittérand sur le même sujet.
Hé! Très très belle idée! Et ça fonctionne. Le choc spatio-temporel permet de réinterroger la période. Belle action d'été.
Merci pour cette très belle émission
Bravo pour cette émission (je me suis régalé).
Je trouve quand même que les invités y sont allés un peu fort, en qualifiant "d'affabulations", et de "délires complotistes", certaines hypothèses concernant les liens entre l'assassin de Sarajevo et tel ou tel service secret.
Ce sont parfois des gens qui peuvent passer pour assez sérieux qui émettent ces hypothèses, comme par exemple l'historien de l'émission de Public sénat, ou encore, Lorot et Thual, "tous deux anciens membres de cabinets ministeriels, ayant enseigné la géopolitique" dans differentes institutions universitaires, qui disent dans La géopolitique (p. 79 de l'édition de 1997) : "L'assassinat de Ferdinand à Sarajevo est [...] indicateur des tensions internes de l'empire puisque c'est un Serbe de Bosnie qui va, manipulé par les services secrets serbes, eux-memes probablement manipules par les services secrets russes, declencher la Premiere Guerre mondiale".
Peut-être se trompent-ils, mais c'est je crois exagéré d'échaffauder, pour expliquer leur erreur, une théorie qui expliquerait qu'ils croient cela parce qu'ils sont complotistes, théorie qu'on pourrait donc voir comme une théorie de la théorie du complot.
Plutot que de sombrer dans ce qu'on pourrait donc appeler du complotismisme, mieux vaut essayer d'expliquer leur possible erreur (seulement possible, car rien ne prouve de maniere certaine qu'ils ont tort), en disant que ces hommes ont essayé, honnetement, rationnellement, d'expliquer ces evenements, mais que les elements d'informations qui leur sont parvenus etaient trop faibles pour qu'ils puissent faire mieux que formuler une hypothese improuvable, et finir de se prononcer pour elle par leur feeling.
Peut-etre meme que sur ce sujet, les elements d'informations sont trop faibles pour qu'on puisse etre aussi catégorique que le sont les invites sur le plateau.
En tous cas, meme si cela est peut-etre encore plus effrayant que la place du hasard dans l'Histoire, il faudrait parfois se resoudre a l'idee qu'on ne sait pas tout au sujet de ce qui s'est vraiment passé, qu'on ne peut pas tout expliquer avec certitude, et que plusieurs hypotheses dont on ne peut ni prouver qu'elles sont fausses, ni prouver qu'elles sont vraies, resteront peut etre perpetuellement en concurrence. Celui qui étudierait l'Histoire verrait se dessiner de plus en plus, au fur et a mesure qu'il la connaitrait de mieux en mieux, de gros points d'interrogations, des zones d'ombres, comme aussi par exemple, pour le cas de la vraie personnallité de Robespierre, etc...
Je trouve quand même que les invités y sont allés un peu fort, en qualifiant "d'affabulations", et de "délires complotistes", certaines hypothèses concernant les liens entre l'assassin de Sarajevo et tel ou tel service secret.
Ce sont parfois des gens qui peuvent passer pour assez sérieux qui émettent ces hypothèses, comme par exemple l'historien de l'émission de Public sénat, ou encore, Lorot et Thual, "tous deux anciens membres de cabinets ministeriels, ayant enseigné la géopolitique" dans differentes institutions universitaires, qui disent dans La géopolitique (p. 79 de l'édition de 1997) : "L'assassinat de Ferdinand à Sarajevo est [...] indicateur des tensions internes de l'empire puisque c'est un Serbe de Bosnie qui va, manipulé par les services secrets serbes, eux-memes probablement manipules par les services secrets russes, declencher la Premiere Guerre mondiale".
Peut-être se trompent-ils, mais c'est je crois exagéré d'échaffauder, pour expliquer leur erreur, une théorie qui expliquerait qu'ils croient cela parce qu'ils sont complotistes, théorie qu'on pourrait donc voir comme une théorie de la théorie du complot.
Plutot que de sombrer dans ce qu'on pourrait donc appeler du complotismisme, mieux vaut essayer d'expliquer leur possible erreur (seulement possible, car rien ne prouve de maniere certaine qu'ils ont tort), en disant que ces hommes ont essayé, honnetement, rationnellement, d'expliquer ces evenements, mais que les elements d'informations qui leur sont parvenus etaient trop faibles pour qu'ils puissent faire mieux que formuler une hypothese improuvable, et finir de se prononcer pour elle par leur feeling.
Peut-etre meme que sur ce sujet, les elements d'informations sont trop faibles pour qu'on puisse etre aussi catégorique que le sont les invites sur le plateau.
En tous cas, meme si cela est peut-etre encore plus effrayant que la place du hasard dans l'Histoire, il faudrait parfois se resoudre a l'idee qu'on ne sait pas tout au sujet de ce qui s'est vraiment passé, qu'on ne peut pas tout expliquer avec certitude, et que plusieurs hypotheses dont on ne peut ni prouver qu'elles sont fausses, ni prouver qu'elles sont vraies, resteront peut etre perpetuellement en concurrence. Celui qui étudierait l'Histoire verrait se dessiner de plus en plus, au fur et a mesure qu'il la connaitrait de mieux en mieux, de gros points d'interrogations, des zones d'ombres, comme aussi par exemple, pour le cas de la vraie personnallité de Robespierre, etc...
Chers Tous...
Mon avis...
Autant la 2eme partie est passionnante autant la premiere m'a profondément ennuyée...
Pourquoi ne pas s'habiller costume de l'époque ?
Et puis petit conseil : Ne jamais lire un papier à l'éran ...C'est mortelle !
Par ailleurs, Je conseille l'excellente expo à la BNF qui mérite le déplacement
Bonne nuit
Mon avis...
Autant la 2eme partie est passionnante autant la premiere m'a profondément ennuyée...
Pourquoi ne pas s'habiller costume de l'époque ?
Et puis petit conseil : Ne jamais lire un papier à l'éran ...C'est mortelle !
Par ailleurs, Je conseille l'excellente expo à la BNF qui mérite le déplacement
Bonne nuit
Très belle idée et superbe émission. Merci beaucoup ASI !
J'étais dubitatif à l'annonce du concept de l'émission, mais finalement, c'est génial! :-)
L'étincelle est un complot contre le tonneau de poudre.
C'est dommage qu'on puisse pas interroger les invites....
J'aurais quand meme une question, qu'en pense vos historiens de la these de Fritz Fisher, contreversé en allemangne dans les annees 60 puis plus ou moins accepté depuis par l'historiographie allemande, sur les causes de la 1ere GM (cela dit sa theorie ne se limite pas qu'a expliquer cela mais comme c'est la 1ere GM le sujet).
Il me semble qu'il dit qu'en gros l'imperialisme allemand voulait une guerre depuis avant 1914 et que rien n'aurait pu l'empecher, ses ambitions ne pouvaient que passer par l'ecrasement des puissances coloniales, la france entre autre.
J'aurais quand meme une question, qu'en pense vos historiens de la these de Fritz Fisher, contreversé en allemangne dans les annees 60 puis plus ou moins accepté depuis par l'historiographie allemande, sur les causes de la 1ere GM (cela dit sa theorie ne se limite pas qu'a expliquer cela mais comme c'est la 1ere GM le sujet).
Il me semble qu'il dit qu'en gros l'imperialisme allemand voulait une guerre depuis avant 1914 et que rien n'aurait pu l'empecher, ses ambitions ne pouvaient que passer par l'ecrasement des puissances coloniales, la france entre autre.
Super !
L'avantage avec un débat qui parle d'évènements qui ont eu lieu un siècle en arrière, c'est qu'on peut en parler sans se crêper le chignon.
Entre historiens de bonne compagnie.
Mais il y a aussi la richesse des sources, dans l'émission elle-même, et autour, dans les articles qui nous ouvrent l'accès à de la documentation.
Et évidemment, ces liaisons et ces repères qui nous lient avec le monde d'aujourd'hui, et les médias actuels, et qui nous disent qu'en matière humaine, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
Bravo ! Très réussi.
L'avantage avec un débat qui parle d'évènements qui ont eu lieu un siècle en arrière, c'est qu'on peut en parler sans se crêper le chignon.
Entre historiens de bonne compagnie.
Mais il y a aussi la richesse des sources, dans l'émission elle-même, et autour, dans les articles qui nous ouvrent l'accès à de la documentation.
Et évidemment, ces liaisons et ces repères qui nous lient avec le monde d'aujourd'hui, et les médias actuels, et qui nous disent qu'en matière humaine, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
Bravo ! Très réussi.
Très bons invités, ça risque d'être une bonne émission. Bravo. Enfin un média qui joue son rôle.
vive l'audace !!!