Extrême droite et cyberharcèlement : les manquements d'un média lyonnais
En 2017 paraît dans le "Le Petit Bulletin" un court article critique de Julie Hainaut sur un bar dont les patrons vantent le colonialisme, puis un contre-article du rédacteur en chef. S'ensuivra un long déluge de menaces de néo-nazis. Or le "Petit Bulletin" a "manqué à toutes ses obligations légales" envers sa journaliste, selon l'inspection du travail. Retour sur l'une des premières affaires de cyberharcèlement de journaliste en France.
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Je me trompe ou vous n'avez pas mis de lien vers l'article original ? : https://www.petit-bulletin.fr/lyon/article-58700-La+Premiere+Plantation++ou+l+art+de+se+planter.html
Dommage car il est super bien écrit, et étrangement minuscule par rapport aux (...)
Bien sûr, placer les cafetiers au même titre que la nana cyberharcelée jusqu'à l'épuisement, il faut oser...
On peut imaginer que ce journal va finir par couler avec cette affaire, sauf si les journalistes décident de se débarasser de ce mauvais rédac chef, le responsable de ce bordel.
Derniers commentaires
S'attaquer à l'extrême droite à Lyon est risqué car la ville, pour des raisons historiques, contient des groupuscules identitaires et néo-nazis très violents et actifs (casse de locaux de la extrème gauche, ratonades. se lancer dans leur critique est courageux mais à ses risques et périls.
En gros, il y a trois victimes : les deux cafetiers, un peu lourdauds* et mal compris par la journaliste qui choisi de tout prendre au première degré et écrit un papier pas fûfûte qui ne pouvait que mettre le duo de barmen dans la mouise, c'est le moins que l'on puise dire (ya pas de SR, dans ce journal?).
Ensuite... c'est le déchaînement des troupes d'andouilles, sur les cafetiers, sur la journaliste, avec, en acmé, le journal qui fait n'importe quoi.
Trois victimes, donc, pas une.
* on serait étonné de découvrir à quel point des mots, gauchisme, beauf, colonial, confédéré... possèdent des significations lunaires chez les plus jeunes.
Bien sûr, placer les cafetiers au même titre que la nana cyberharcelée jusqu'à l'épuisement, il faut oser...
Si je lis le papier d'ASI et d'autres que je suis allé chercher, car l'affaire m'a intéressée, oui, ils ont tous les trois victimes, les deux gugusses d'une réaction de violence en ligne et de menaces, et la journaliste, victime d'une réaction de violence en ligne et de menaces.
On a affaire à trois Fantasia harcelés par des ploucs, en ligne.
Faut le vouloir pour mettre deux fachos bourgeois sur le même plan que la seule et unique victime de l'affaire. Je l'avais pas vue venir en dehors de l'extrême droite celle là, bravo !
Pouet pouet.
Pardon mais on n'a aucuns éléments pour savoir si on a à faire à des lourdauds, et qu'elle a été trop premier degré, ou si son analyse était subtile et juste et qu'il s'agit bel et bien de racistes. Vous jugez ça à partir de quoi? Personellement la vitesse de réaction de la fachosphère et son ampleur, pour un tout petit article local au faible public, m'indiquerai plutôt qu'elle a sans doute tapé juste, et même ça c'est un indice très faible pour trancher.
Pardon Alexis, mais on n'a aucuns élément pour savoir si on n'a pas à faire à des lourdauds.
J'ai pas envie de jouer les commissaire politiques; Je pense qu'on a faire à deux andouilles qui n'on pas réalisés ce qu'il disait parce qu'il n'ont pas assez de culture (un machin hors de prix à l'époque d'un système scolaire qui calanche) et une journaliste qui n'a pas eu conscience que son papier était une mise à mort sociale.
MAIS ENCORE UNE FOIS CE SONT TOUS LES TROIS DES VICTIMES
Derrière, en revanche, c'est le cynisme et la haine qui prévalent : les harceleurs des cafetiers, les harceleurs de la journaliste et l'attitude minable du journal.
Voilà ce que je pense : à l’heure des réseaux fascistoïdes, on n'a pas le droit d'être imparfaits.
Visiblement la journaliste a cherché activement à éviter l'erreur que vous l'accusez d'avoir faite, dans la tribune de libération en lien dans l'article :
" Ces mots prononcés avec légèreté – et enregistrés sur bande-son avec le consentement des intéressés – sur ce qu'il convient d'appeler un crime contre l'humanité m'ont heurtée. Beaucoup. J'ai d'abord cru à un humour un peu gras ou un manque de connaissance, mais après plusieurs perches lancées, ils me confirment le sérieux de leurs propos lorsque j'évoque la partie «esclave» de la colonisation. «Ah, on a mis quelques photos de gens dans les toilettes», me disent-ils. Certes. "
Qu'est-ce qui vous indique qu'elle se soit malgré tout planté?
L’article de "Libé", c'est après, Alexis. Tout s'est joué pendant la rencontre.
Je suis un ancien de "France Soir" (papier) Si j'avais rencontré ces deux gonzes, je leur aurait dit "vous avez conscience que ce que vous dite est... facho ?" selon ce qu'ils auraient répondu, j'aurais sûrement découvert deux gugusses à l'ouest ou deux fachos (on est à Lyon, ca joue, n'oubliez pas) Dans le premier cas, j'aurai écrit un papier sur le service, en leur conseillant de lire des livres, dans le second cas, j'aurais vu mon/ma rédac chef en expliquant qu'on a un problème : dans quelle rubrique place -t-on le paplar"
Je ne suis pas un curé, je ne suis pas un commissaire politique, je ne suis pas un justicier du net, je ne suis pas un rageux. j'adhère au concept du combat social inclusif, je pense que meetoo a été une bénédiction. Ca c'est pour le contexte.
Et je suis un bonhomme, j'arrive à la soixantaine, je ne suis pas cette haquenée journaliste, c'est pas pareil, j'en ai conscience.
Toute ma sympathie à ces trois-là, que les autres aillent se faire foutre.
L'article de Libé cite l'enregistrement de la rencontre. Ce niveau de mauvaise foi est impressionnant.
L'article de libé c'est la journaliste détaillant l'affaire de son point de vu. Globalement je suis d'accord avec votre idée de ne pas faire "commissaire politique", mais ce qui me dérange c'est que, en creux, vous accusez la journaliste d'avoir mal fait son taf, ce qui reste un jugement.
Elle n'a certainement pas mal fait son taf. Elle a été très mal accompagné, laissé seul à décider, et ensuite, lâchée par son journal avec une incroyable lâcheté. L'article du redac chef, qui se veut réparateur, est une décision d'une bêtise sans nom.
Je ne suis rien du tout, mais je sais que les deux cafetiers continuent d'officier à la même adresse, ils ont juste changé le nom de l'établissement : https://www.lartchimiste.fr/lartchimiste-accueil
Donc encore une fois, placer sur le même plan la nana cyberharcelée, lâchée par ses patrons, et en situation d'inaptitude professionnelle, avec deux gars qui ont toujours leur affaire, et sont loin de la mort sociale.
Doit-on s'étonner que deux bonhommes qui les moyens de changer d'enseigne s'en sortent avec moins de casse qu'une jeune journaliste désormais précaire ?
N'empêche qu'ils ont été victimes du même shitstorm anonyme et lâche a un moment donné. C'est ça, mon propos.
Propos qui est factuellement faux. C'est ballot.
Vous êtes l’@sinaute devinette ?
Je me trompe ou vous n'avez pas mis de lien vers l'article original ? : https://www.petit-bulletin.fr/lyon/article-58700-La+Premiere+Plantation++ou+l+art+de+se+planter.html
Dommage car il est super bien écrit, et étrangement minuscule par rapport aux suites engendrées.
Le rhum, j'ai l'impression que c'est un signe d'extrême droite (pas une preuve hein, un signe). Disons que je vois de plus en plus de youtubeur facho se tourner vers le rhum. Il est de bon ton au sein de ce milieu de boire un verre de rhum plutôt qu'un verre de vin ou de bière.
On peut imaginer que ce journal va finir par couler avec cette affaire, sauf si les journalistes décident de se débarasser de ce mauvais rédac chef, le responsable de ce bordel.