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Faire famille, oui, mais avec qui ?
Union nationale, donc. On s'aime tous. On fait famille.
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Derniers commentaires
Cher Daniel,
Je répondais dimanche à votre chronique en disant que pour une fois, je n'étais pas d'accord.
Je vous invite à lire "EL WATAN" de ce jour .
Vous verrez l'image que cette manif récupérée, a donné de l'autre côté de la Méditérranée.
Je répondais dimanche à votre chronique en disant que pour une fois, je n'étais pas d'accord.
Je vous invite à lire "EL WATAN" de ce jour .
Vous verrez l'image que cette manif récupérée, a donné de l'autre côté de la Méditérranée.
La période de Charlie que j'ai préférée est celle où on pouvait lire un édito de Ph. Val suivi qq pages plus loin d'une réfutation en bonne et due forme par Siné ou Cavanna ou d'autres. L'unanimisme de certaines revues est une horreur. On a l'impression d'une armée "je ne veux voir qu'une seule tête!" C'est aussi,comme je l'ai déjà dit un grave défaut des journaux télévisés qui vous disent par avance de quoi vous devez pleurer,rire,vous émouvoir. Il ne manque que les rires préenregistrés!
Passant du coq à l'âne je suis indigné que les journaux agissent comme le terroriste de Vincennes en parlant des "juifs" assassinés. Dans ce supermarché il y a eu 4 PERSONNES assassinées.Peut-être que ces personnes étaient de religion juive mais ce n'est pas sûr. Je doute qu'à l'entrée un cerbère ait exigé un certificat de judéité. Le terroriste,plutôt bas du front pouvait s'imaginer que tout client d'un hypermarché cachère était juif mais quid des faiseurs d'éditos? J'aime manger parfois un bon couscous dans un restau parisien sans pour autant être musulman!
Et j'attends toujours une réponse claire sur ce qu'est un ARABOMUSULMAN.
Passant du coq à l'âne je suis indigné que les journaux agissent comme le terroriste de Vincennes en parlant des "juifs" assassinés. Dans ce supermarché il y a eu 4 PERSONNES assassinées.Peut-être que ces personnes étaient de religion juive mais ce n'est pas sûr. Je doute qu'à l'entrée un cerbère ait exigé un certificat de judéité. Le terroriste,plutôt bas du front pouvait s'imaginer que tout client d'un hypermarché cachère était juif mais quid des faiseurs d'éditos? J'aime manger parfois un bon couscous dans un restau parisien sans pour autant être musulman!
Et j'attends toujours une réponse claire sur ce qu'est un ARABOMUSULMAN.
Alors, l'incendie de Charlie-Hebdo?
Ce qui est sûr, c'est que nous sommes tous pour la liberté d'expression, pour le droit de moquer et insulter tous les bigots de toutes les religions. Mais ce qui est sûr aussi, c'est que la rédac de CH a voulu remonter sa trésorerie en rééditant le coup d'il y a six ans : le numéro sur les caricatures de Mahomet s'était vendu à 500 000 exemplaires. Rappelons qu'à la suite de ce scandale clé en main, dans un grand élan, les électeurs du Front national, les intransigeants disciples de Voltaire et les degôche indignés s'étaient mêlés pour assurer d'exceptionnelles rentrées, et Val et sa garde rapprochée s'étaient extrêmement remplis les fouilles à cette occasion, créant un trésor de guerre qui a permis au collègue de Font de partir diriger Radio France avec un joli parachute doré. Le coktail molotov jeté sur Charlie Hebdo tombe à point pour stimuler ce qui était une opération publicitaire assez nauséabonde. L'incendie redonne à Charb et à sa clique une auréole de martyrs, l'assurance paiera, les ventes seront stimulées puisque acheter Charlie Hebdo devient un acte militant en faveur de la liberté d'expression, que du bénef!
Et cette menace islamiste, alors? Ne parlons pas de la Libye, qui est ce que l'intervention occidentale en a fait. En Tunisie, même si les défenseurs de la liberté savent qu'ils doivent être vigilants, les barbus sont encore loin d'avoir le pouvoir d'islamiser la société: il y a trop de points de résistances pour ça, et en particulier les jeunes et les femmes: ça fait du monde. Mes amis de là-bas ne sont pas du tout désespérés, ils sont prêts à la lutte, mais ils n'ont pas besoin que des crétins laïcards excitent les crétins barbus, histoire de rendre tout encore plus confus. Ce genre d'opération publicitaire n'aboutira qu'à exciter les paranoïas et, grâce au relai obligeant des intégristes, à vexer les campagnes profondes, du côté de Sidi Bouzid et de Kasserine, là où la révolution a commencé, en humiliant des jeunes qui se sont, faute de mieux, bricolé une identité musulmanes et des braves gens qui ont la foi du charbonnier mais ne sont pas partisans d'imposer quoi que ce soit à qui que ce soit. Vous me direz, les gens de Charlie ne sont sûrement pas poussés uniquement par l'envie de se faire un max de flouze, ils croient vraiment être à l'avant-garde de la défense de la liberté contre l'intolérance.
Eh oui, il me faudrait le crayon de Charb ou celui de Luz, pour les dessiner tels qu'ils sont: toutes petites têtes et gros estomacs.
Ce qui est sûr, c'est que nous sommes tous pour la liberté d'expression, pour le droit de moquer et insulter tous les bigots de toutes les religions. Mais ce qui est sûr aussi, c'est que la rédac de CH a voulu remonter sa trésorerie en rééditant le coup d'il y a six ans : le numéro sur les caricatures de Mahomet s'était vendu à 500 000 exemplaires. Rappelons qu'à la suite de ce scandale clé en main, dans un grand élan, les électeurs du Front national, les intransigeants disciples de Voltaire et les degôche indignés s'étaient mêlés pour assurer d'exceptionnelles rentrées, et Val et sa garde rapprochée s'étaient extrêmement remplis les fouilles à cette occasion, créant un trésor de guerre qui a permis au collègue de Font de partir diriger Radio France avec un joli parachute doré. Le coktail molotov jeté sur Charlie Hebdo tombe à point pour stimuler ce qui était une opération publicitaire assez nauséabonde. L'incendie redonne à Charb et à sa clique une auréole de martyrs, l'assurance paiera, les ventes seront stimulées puisque acheter Charlie Hebdo devient un acte militant en faveur de la liberté d'expression, que du bénef!
Et cette menace islamiste, alors? Ne parlons pas de la Libye, qui est ce que l'intervention occidentale en a fait. En Tunisie, même si les défenseurs de la liberté savent qu'ils doivent être vigilants, les barbus sont encore loin d'avoir le pouvoir d'islamiser la société: il y a trop de points de résistances pour ça, et en particulier les jeunes et les femmes: ça fait du monde. Mes amis de là-bas ne sont pas du tout désespérés, ils sont prêts à la lutte, mais ils n'ont pas besoin que des crétins laïcards excitent les crétins barbus, histoire de rendre tout encore plus confus. Ce genre d'opération publicitaire n'aboutira qu'à exciter les paranoïas et, grâce au relai obligeant des intégristes, à vexer les campagnes profondes, du côté de Sidi Bouzid et de Kasserine, là où la révolution a commencé, en humiliant des jeunes qui se sont, faute de mieux, bricolé une identité musulmanes et des braves gens qui ont la foi du charbonnier mais ne sont pas partisans d'imposer quoi que ce soit à qui que ce soit. Vous me direz, les gens de Charlie ne sont sûrement pas poussés uniquement par l'envie de se faire un max de flouze, ils croient vraiment être à l'avant-garde de la défense de la liberté contre l'intolérance.
Eh oui, il me faudrait le crayon de Charb ou celui de Luz, pour les dessiner tels qu'ils sont: toutes petites têtes et gros estomacs.
Daniel Shneidermann, bonjour, merçi pour votre site et la liberté qu'on y trouve. Je suggère que les médias retirent les bouchons qu'ils ont dans les oreilles. Abd al malik hier soir sur France 2 a osé dire : "les médias sont responsables.ils ne jouent pas leur rôle culturel". En 3 jours, on a vu et entendu à la télé plus de "vrais" musulmans, plus de "vrais" juifs, plus de "vrais" policiers plus de fraternité qu'en 10 ans. Il n'y a pas que Abd Al Malik à le dire. Il a fallu le courage de Valls et de Hollande pour que les choses NON politiquement correctes soient dites et forcent la main aux politiques et aux médias, abasourdis par les évènements. Je reviens sur un point, la formation des journalistes des "main-stream" français, obnubilés par le déclinisme. Ces 3 jours ont permis à des journalistes inconnus, des experts inconnus, des musulmans inconnus de déchirer le rideau des images qu'on nous sert depuis 15 ans, à des français de descendre pour la première fois dans les rues. Et le monde entier nous a suivi, nous a précédé... Si les médias ne donnent pas désormais la parole à la majorité silencieuse, on passera notre temps à "redresser" la France, à coups de mots politiques et d'idéologies dépassées, souvent haineuses. A moins de s'habituer à 17 martyrs de temps en temps. La liberté de la presse c'est bien mais pour en faire quoi...Les seules chaines ce matin qui ont encore le logo Charlie sont des chaines cryptées. Faire famille. Les medias fabriquent une famille, une famille par exemple de consommateurs (égoïstes), par exemple d'électeurs et de consciences (manipulés). Mes enfants m'ont dit hier, la génération d'il y a seulement 4 ans avant nous ne pense qu'au fric et à leur carrière. Vous savez bien que les médias modernes ont un énorme pouvoir de conditionnement de la vraie famille, celle qu'on a entendue et vue ces jours-çi, et aussi qu'ils peuvent s'adapter. Prendre ses responsabilités ! Pour secouer les médias de la famille, il me semble que nos martyrs ont fait le maximum. Musulmans, juifs, chrétiens, forces de l'ordre, peuples du monde, la famille est là. En principe, comme le 11 Septembre ou la chute du mur de Berlin, çà devrait rester un certain temps dans toutes les têtes, ...y compris celles des journalistes. Cordialement à tous.
Avec la famille de Made In Groland, singulièrement oubliée ici (et ailleurs) ?
J'aime beaucoup le papier mais ce qui me dérange pour notre vision, narcissique et individualiste, que nous avons presque tous c'est que nous n'arrivons pas avec nos grilles de lectures classiques à comprendre ses soldats.
Le marxisme, le libéralisme, le freudo-marxisme et tout ce qui repose sur des déterminants matériels et de plaisir/bien être individuel empêche totalement le sacrifice d'une personne pour une cause qui le dépasse et ne lui apporte pas un gain immédiat.
Si l'on ne cherche pas a comprendre ce modèle qui les a forger cela risque de se reproduire.
J'ai vu une video d'un imam, un des rares à ma connaissance, partagé par une amie qui s’était remis en cause lui et à mis en cause les autres musulmans.
Et nous le peuple français? N'avons nous pas une responsabilité?
Je n'ai vu aucune remise en cause de nos choix militaires de ses dernières décennies qui n'avaient aucun rapport avec les intérêts de la France.
Je me suis rappelé cet après-midi avoir entendu Marie-France Garaud à "ce soir ou jamais" citer Régis Debray qu'" il n'y a pas de société sans transcendance".
Aujourd'hui je pense que c'est sans doute ce qui manque à grand nombre d'entre nous. Cette transcendance à laquelle le peuple va pouvoir se raccrocher pour prendre part à la grande histoire.
Le marxisme, le libéralisme, le freudo-marxisme et tout ce qui repose sur des déterminants matériels et de plaisir/bien être individuel empêche totalement le sacrifice d'une personne pour une cause qui le dépasse et ne lui apporte pas un gain immédiat.
Si l'on ne cherche pas a comprendre ce modèle qui les a forger cela risque de se reproduire.
J'ai vu une video d'un imam, un des rares à ma connaissance, partagé par une amie qui s’était remis en cause lui et à mis en cause les autres musulmans.
Et nous le peuple français? N'avons nous pas une responsabilité?
Je n'ai vu aucune remise en cause de nos choix militaires de ses dernières décennies qui n'avaient aucun rapport avec les intérêts de la France.
Je me suis rappelé cet après-midi avoir entendu Marie-France Garaud à "ce soir ou jamais" citer Régis Debray qu'" il n'y a pas de société sans transcendance".
Aujourd'hui je pense que c'est sans doute ce qui manque à grand nombre d'entre nous. Cette transcendance à laquelle le peuple va pouvoir se raccrocher pour prendre part à la grande histoire.
C'est bizarre, ils sont où mes quarante messages de ces jours-ci. On les a effacé? J'étais pourtant pas time out, je suis sûre, je les ai >envoyés...
Si voyons, mes quarante messages... Où j'expliquais tout tout bien, où mes pensées éparses se rejoignaient, où j'empilais selon une organisation toute militaire, des faits, des raisons, des objections rejetées et sommées de rester derrière la rambarde.
Tout devenaient plus limpide au fur et à mesure des posts. C'est que si on fait un petit effort d'analyse, de décryptage et de synthèse, la situation n'est quand même pas si compliquée. On le voit bien.
Mais si, quelqu'un les a forcément lu, là où je parlais du tube de lait concentré, y'en a encore, y'en a encore, y'en a encore qu'il disait Duduche. Et puis Wolinski il aurait posé sa main sur une feuille et fait le contour, on reconnaissait encore son style entre mille. Dans ce qu'il y avait écrit dans la bulle. Evidemment maintenant j'ai oublié la moitié des trucs que j'avais écrit, et pourtant j'en avais mis des tartines, je kiffe tellement les trucs de religions, les superstitions, les massacres, eh tiens les cathares par exemple on n'en entend plus parler.
Finalement je crois que je ne les ai jamais écrits, ces messages pertinents clairvoyants, 140 signes, 1400 signes, 14 000 signes, des tas et des tas de signes que ça mériterait, des mieux que ce que je lis, que ce que j'écris. Mais ça coince.
Et en même temps que ça coince en moi, ça continue dehors, pas de répit. Ils ont peur qu'on zappe, le story board enchaine les plans, les rebondissements, les flash-backs, on est dans un très mauvais Houellebecq non?, on va vous marcher sur les pieds, arrêt demandé, et on va glisser son livre dans sa poche, "tu me marches sur les pieds et tu lis l'coran" qu'il lui criais en boucle au gars dans le bus. C'est vrai ça à quoi bon faire mine de lire le coran si c'est pour écrabouiller les orteils des bons musulmans assis dans le bus sans s'excuser!
Si voyons, mes quarante messages... Où j'expliquais tout tout bien, où mes pensées éparses se rejoignaient, où j'empilais selon une organisation toute militaire, des faits, des raisons, des objections rejetées et sommées de rester derrière la rambarde.
Tout devenaient plus limpide au fur et à mesure des posts. C'est que si on fait un petit effort d'analyse, de décryptage et de synthèse, la situation n'est quand même pas si compliquée. On le voit bien.
Mais si, quelqu'un les a forcément lu, là où je parlais du tube de lait concentré, y'en a encore, y'en a encore, y'en a encore qu'il disait Duduche. Et puis Wolinski il aurait posé sa main sur une feuille et fait le contour, on reconnaissait encore son style entre mille. Dans ce qu'il y avait écrit dans la bulle. Evidemment maintenant j'ai oublié la moitié des trucs que j'avais écrit, et pourtant j'en avais mis des tartines, je kiffe tellement les trucs de religions, les superstitions, les massacres, eh tiens les cathares par exemple on n'en entend plus parler.
Finalement je crois que je ne les ai jamais écrits, ces messages pertinents clairvoyants, 140 signes, 1400 signes, 14 000 signes, des tas et des tas de signes que ça mériterait, des mieux que ce que je lis, que ce que j'écris. Mais ça coince.
Et en même temps que ça coince en moi, ça continue dehors, pas de répit. Ils ont peur qu'on zappe, le story board enchaine les plans, les rebondissements, les flash-backs, on est dans un très mauvais Houellebecq non?, on va vous marcher sur les pieds, arrêt demandé, et on va glisser son livre dans sa poche, "tu me marches sur les pieds et tu lis l'coran" qu'il lui criais en boucle au gars dans le bus. C'est vrai ça à quoi bon faire mine de lire le coran si c'est pour écrabouiller les orteils des bons musulmans assis dans le bus sans s'excuser!
Pas assez de recul, NO COMMENT
Bien contente de ne pas être journaliste (obligé(e) de parler, d'écrire)
Bien contente de ne pas être journaliste (obligé(e) de parler, d'écrire)
Avec qui ? Mais avec nous ! Nous les Français, les étrangers vivant ou passant en France.
Un homme public (je sais bien qu'il ne trouve jamais grâce à vos yeux, mais bon) a sur ce sujet une formule vraiment extraordinaire sur laquelle on ne s'arrête pas suffisamment : Il faut faire France de tout bois. De nombreuses raisons différentes ont poussé tous ceux qui ont marché, depuis le 7, mais on doit pouvoir les scinder en deux grands pôles très nets : à un pôle, ceux qui veulent faire France de tout bois, à l'autre, ceux qui veulent faire France aux Français, faire France des racines chrétiennes et autres stupidités. À un pôle, ceux qui veulent une France renouvelée de ses différences culturelles, ravie par exemple de ses arabes en raison de la culture richissime qu'ils charrient, à l'autre, ceux qui veulent une France dans laquelle les musulmans ne s'accepteraient qu'à condition qu'ils s'effacent derrière une image mythique, construite et pétrifiée de ce que devrait être un Français. À ces rabougris, qui veulent en quelque sorte refaire famille rance et repliée (celle de la devise pétainiste), s'oppose tous ceux qui rêvent d'être enfin débarassés des injonctions des Finkielkraut, des Zemmour et des Dieudonné, ainsi que de l'injonction que leur fait la mécanique médiatique de prendre parti pour l'un ou pour l'autre, pour celui qui ne voudrait plus de musulmans ou celui qui ne voudrait plus de juifs (ou plus de jeunes, ou plus d'homosexuels...) pour pouvoir faire famille avec n'importe qui - sauf, précisément, avec ceux qui s'opposent à ce qu'on fasse famille avec n'importe qui.
Ceci m'amène à un autre point. Dans les cortèges de Charlie de ces derniers jours comme un peu partout sur le net, on entend sans cesse les mêmes réticences. "Je suis Charlie, mais..."
Première version : je suis Charlie, bien sûr, même si j'étais en désaccord avec son obsession islamophobe, confinant au racisme.
Cette réticence qui fleurit de toutes parts mérite je crois qu'on l'aborde vraiment. Il faudrait vraiment s'interroger sur les raisons qui nous ont parfois conduit à ne plus savoir lire un dessin, d'abord (comment le Mahomet clamant à propos des intégristes "c'est dur d'être aimé par des cons" a-t-il pu ne pas être unanimement défendu, alors que toutes les télés aujourd'hui nous recrutent avec avidité des musulmans qui clament (à raison) la même chose : honte à ceux qui se revendiquent de ce en quoi nous croyons pour faire leurs saloperies ?). Puis s'interroger ensuite sur l'irreligion et le blasphème. Et à cet égard, je pense depuis longtemps que le terme d'islamophobie est un piège dans lequel il n'aurait jamais fallu tomber. L'Islam est une idée, un ensemble d'idées, et on peut moquer une idée comme les symboles qui la représentent, on n'a même si ça nous fait plaisir le droit de la détester. En revanche, discriminer ou persécuter quelqu'un à raison de ses croyances (de ses idées, de son orientation sexuelle...) est détestable, mortifère et interdit. Or nous en sommes là : à devoir rappeler d'aussi banales évidences. Est-ce pourtant si difficile de tenir deux choses à la fois ? De tenir d'une part que les musulmans sont depuis quelques années en France stigmatisés mais même, dans bien des cas persécutés, et que cela est intolérable - et qu'il faudra faire savoir avec plus de virulence que nous ne supportons plus d'entendre des antennes saturées de Rioufol et de Le Pen, ni de lire les torrents de haine de Riposte laïque. De tenir de l'autre qu'une idée n'est qu'une idée, et que ses symboles n'engagent que ceux qui croient à cette idée, que par surcroit ils sont immatériels et qu'on est en droit de leur faire subir les derniers outrages, même dans le plus parfait mauvais goût. Qu'on soit taxé de con, de gros lourd, de pas fin, de pompier, mais pas de raciste, pas d'islamophobe, pas de "cathophobe", etc. (votre vite-dit de ce jour est à cet égard édifiant, puisque le titre évoque des caricatures "anti-cathos" : elles ne portent pas atteintes à des personnes à raison du fait qu'elles sont catholiques, elles s'attaquent à tourner en ridicule les symboles d'un ensemble d'idées qu'on a, au fil de nombreux siècles, constitué en un ensemble baptisé christianisme).
Voici alors le deuxième argumentaire des Charlie-réfractaires, celui de la "responsabilité". Je le trouve, recommandé hier sur le fil Twitter de l'atterré Philippe Marlière (pour une fois atterrant), sur une page de l'Union Juive Française pour la Paix (ujfp). On y lit entre autres ceci : "Peut-on imaginer des caricatures émanant de journaux progressistes critiquant la religion juive pendant les années trente au moment de la montée de l’antisémitisme et de la persécution des juifs ? Et nous ne parlons pas ici de caricatures antisémites de l’époque mais de caricatures critiquant la religion juive". On reconnait donc dans ces lignes la différence entre stigmatisation d'une population à raison de ses croyances et droit au blasphème ou à l'irreligion, simplement on juge son exercice en quelque sorte inopportun. Caricaturer les symboles de l'Islam en période de sale temps pour les musulmans de France, ça aurait été de la part de Charlie Hebdo aussi inopportun que de caricaturer les symbole du Judaïsme dans les années 30. Diable, que l'art du comparatisme est périlleux... Vous ne voyez rien qui cloche, vous ? A-t-on jamais eu vent, en période de lente accession au pouvoir des nazis, de crimes et d'attentats commis régulièrement de par le monde au nom du Judaïsme ? Euh... Ah non. Les caricatures de Charlie et d'ailleurs sur l'Islam ne viennent pas de nulle part. Elles sont un commentaire (qu'on pourra juger pertinent ou raté) d'un phénomène réel : des crimes répétés sont perpétrés à de nombreux points du globe par des organisations ou des individus qui se réclament de l'Islam. Il ne s'ensuit pas (sauf pour les mal-comprenants volontaires) que quiconque se réclamant de la foi musulmane soit criminel ni suspectable de sympathie pour les criminels - ni même qu'il soit tenu de se "désolidariser", demande écœurante en vogue dans la zemmourofolosphère comme dans celle de la pujadosphère. Mais il y a bien des attentats récurrents commis au nom de l'Islam (comme il y en a en d'autres noms, et comme il y en eut des milliers dans le passé à des noms divers). Y eût-il eu des crimes récurrents commis par des assassins se réclamant du Judaïsme, au même moment où montait la persécution des Juifs en Europe dans les années 30, qu'on ne voit pas ce qui se fût opposé à ce qu'on en caricature les symboles - fût-ce, avec peu d'imagination et pas d'humour comme dans les dessins du Jylland-Posten, par des bâtons d'explosifs dans les papillotes. Bref, cette comparaison m'interroge. Car quel peut être son intérêt ? Je vous demande votre aide. Pour ma part, je vois surtout ce qu'elle produit : il va redevenir problématique d'être irreligieux, problématique de critiquer voire de conchier une religion, parce qu'on aura voulu nous persuader qu'en disant du mal de l'idée religieuse et de ses symboles, on portait atteinte à des personnes.
J'en viens donc au troisième registre des "Charlie-mais". Il consiste à dire : oui, je suis Charlie, bien sûr, même si je ne le lisais plus depuis longtemps et que je n'étais pas d'accord avec ses idées. On en a eu une démonstration dans l'émission d'@si, où dominait le crédo : "Ah, le Charlie d'avant Mitterrand, ça oui ! Mais au-delà, rien à garder", et qui d'évoquer Duduche, mon Beauf, Paulette et compagnie. Bien sûr, il y a eu l'insupportable règne de l'odieux Val, et son empreinte effectivement détestable. Mais sauf votre respect, Alain, Daniel, Didier, ce n'est pas tant cela qui est ressorti des pincettes que vous avez prises à l'égard de ce qu'est Charlie Hebdo, que le souvenir douloureusement nostalgique de votre culture de jeunesse. Or il faut parler du fond. Il n'est pas vrai du tout qu'après l'âge d'or unanime d'Hara Kiri et Charlie Mensuel, Charlie Hebdo se serait vidé de toute irrévérence. Il me semble qu'on devrait se poser une question qui pourrait ressembler à cela : comment se fait-il que nous ayons cessé de regarder Charlie Hebdo comme subversif ? Certes, il y a la grosse pilule de la dictature Val, et de ses éditos enthovéniens péremptoires, grandiloquents et creux (à ce propos, il faut lire l'article assassin que consacre Philippe Lançon, dans le Charlie du jour de l'attentat, au marquis d'Enthoven - Val, s'il l'avait lu, aurait peut-être ravalé ses pleurs), dictature dont le point d'orgue fut l'affaire Siné. Mais ça n'est pas suffisant, comme explication, à mon sens. Car à bien y réfléchir, le contenu de Charlie était loin d'être creux. J'ai pour ma part (puisqu'on en est aux souvenirs) été convaincu à la cause palestienne par des "Charb n'aime pas les gens", j'ai connu mes premiers émois anticapitalistes dans les lignes d'Oncle Bernard, acquis un antifrontisme chevillé au corps dans "Les Mégrets gèrent la ville" de Luz, entamé mes premières réflexions métaphysiques (non achevées à ce jour, je le confesse) à l'aune des adresses de Cavanna aux culs-bénits, appris à décrypter une image publicitaire avec Gérard Biard, développé une curiosité inattendue pour la science avec Guillaume Lecointre puis Antonio Fischetti, sans parler des multiples conseils de lectures prodigués par les uns ou les autres. Autant de choses qui ne datent pas de Choron, Droit de réponse et Bal tragique à Colombey, qui ont même été souvent concomitantes avec le désastre Val. Pourtant, Charlie a fini par être plus ou moins ostracisé, ou plutôt ignoré. À @si, puisque c'est votre métier, vous pourriez peut-être aller voir combien de fois, depuis la fin du règne Val, des révélations de Charlie ont été reprises par des confrères (il y en avait, pourtant, notamment dans les enquêtes absolument remarquables de Fabrice Nicolino ou Laurent Léger). Je gage qu'il y en aura peu, tant il me semble que le journal a peu à peu été mis comme en quarantaine. On savait qu'il existait, mais ça n'avait plus vraiment d'existence réelle. Quand il donnait des signaux, à l'occasion de quelques polémiques autour de la religion (l'Islam avec les caricatures, le Catholicisme à l'occasion de Golgotha Picnic, Piss Christ ou la manif pour tous...), on l'ouvrait vaguement, avec une certaine indifférence et le sentiment de ne plus avoir très envie, ou besoin, d'en rire. En somme, tous ces curés qui s'enculaient encore à la queu leu leu il y a peu chez Cabu, on avait fini par se dire qu'il n'étaient plus de saison (has been, inutiles, humour à pépé). Ce Saint-Esprit qui sodomisait gaiement le fils de Dieu pour rire d'un Mgr Vingt-Trois hostile au mariage gay, il ne nous faisait pas nous tenir les côtes. On se disait, comme Judith l'a suggéré dans l'émission, que la religion ne représentait plus la même chose dans notre société que dans celle du général De Gaulle (et à fortiori dans celle de Voltaire), et que c'était un peu un humour d'arrière-garde. Aujourd'hui, ne devrions-nous pas prendre conscience que ces curés, ces Christ, ces prophètes, ces rabbins, tournés trivialement en dérision étaient des garde-fou que nous n'aurions jamais dû perdre de vue. N'avons nous pas baissé la garde, exactement comme nous l'avons baissée pour tant d'acquis sociaux (qui portent si mal leur nom, puisque précisément, ils ne sont jamais acquis - qui eût cru il y a 50 ans qu'au siècle suivant, la plupart des gens auraient intégré le fait qu'il faille travailler plus longtemps ?). Non, la liberté que nos prédécesseurs ont conquise à l'égard du religieux n'a jamais été acquise, il faut l'acquérir chaque jour. Cette liberté, c'est une timeline de compte Twitter : si on ne l'actualise pas sans cesse, elle n'a pas de réalité.
Cette comparaison me pousse à conclure de la sorte. Je dois reconnaitre que moi aussi, je m'étais un peu éloigné de Charlie ces dernières années. Oh, pas pour des raisons de suspicions racistes ou "islamophobes", puisque le mot s'est imposé (voir plus haut). Mais plutôt, je crois, parce que le rythme hebdomadaire m'a bientôt paru ne plus convenir au contenu. Le plus flagrant : les brèves. Nombreuses dans Charlie, elles devenaient moins savoureuses, précédées des milliers d'autres tout aussi bonnes qu'on avait pu lire depuis le mercredi précédent, en particulier sur Twitter, où culmine l'art de ridiculiser la sortie de tel ou tel personnage public. Comment rire le mercredi d'une connerie de Morano prononcée un jeudi précédent, et ridicutwittée et retwittée mille fois dans le jour même ? Autre problème, corollaire, je crois. Charlie n'a pas su ou voulu se transformer suffisamment, et pour ma part, je crois éprouver le besoin, désormais, que "mon" journal soit aussi un peu un réseau social, qu'il soit un peu à moi, à nous, ou du moins qu'il en ait l'air (ce que Mediapart a merveilleusement concrétisé, qu'@si fait assez bien - mais sans équivalent véritable, malgré le présent Forum, au Club de Mediapart - et que Hors-Série est en passe de manquer regrettablement). Je crois avoir besoin d'avoir besoin de mon journal. Besoin de l'ouvrir à toute heure de la journée, dans un creux, un temps mort, une pause pipi, plus ou moins en cachette dans une soirée un peu bof chez des copains, ou méthodiquement sur un sujet précis, avec concentration, besoin de savoir régulièrement ce qu'il s'y dit de neuf ou de vieux, de sentir ce qui s'y passe. Tout cela, d'évidence, fait défaut à Charlie.
Bref, en cette période où nous sommes si nombreux à être Charlie, on rêverait que bientôt, Charlie soit un peu plus nous, et qu'il se réinvente sous une forme plus en phase avec nos attentes contemporaines et numériques. Mais depuis le 7, on sait aussi que nos attentes n'avaient pas toujours raison, et que ce qu'on avait fini par croire périmé était une condition discrète mais indispensable de possibilité à "faire famille" avec n'importe qui (sauf, je le répète, avec ceux qui s'opposent à notre désir de faire famille avec n'importe qui, et avec notre conviction qu'il n'y a d'ailleurs pas d'autre façon valable de "faire famille"), et que, loin de "souffler sur les braises" (selon les termes de la triste doxa actuelle) Charlie désamorçait, si j'ose dire en ces temps bombés d'attentats, la pesanteur de nos conflits intra-familiaux...
Un homme public (je sais bien qu'il ne trouve jamais grâce à vos yeux, mais bon) a sur ce sujet une formule vraiment extraordinaire sur laquelle on ne s'arrête pas suffisamment : Il faut faire France de tout bois. De nombreuses raisons différentes ont poussé tous ceux qui ont marché, depuis le 7, mais on doit pouvoir les scinder en deux grands pôles très nets : à un pôle, ceux qui veulent faire France de tout bois, à l'autre, ceux qui veulent faire France aux Français, faire France des racines chrétiennes et autres stupidités. À un pôle, ceux qui veulent une France renouvelée de ses différences culturelles, ravie par exemple de ses arabes en raison de la culture richissime qu'ils charrient, à l'autre, ceux qui veulent une France dans laquelle les musulmans ne s'accepteraient qu'à condition qu'ils s'effacent derrière une image mythique, construite et pétrifiée de ce que devrait être un Français. À ces rabougris, qui veulent en quelque sorte refaire famille rance et repliée (celle de la devise pétainiste), s'oppose tous ceux qui rêvent d'être enfin débarassés des injonctions des Finkielkraut, des Zemmour et des Dieudonné, ainsi que de l'injonction que leur fait la mécanique médiatique de prendre parti pour l'un ou pour l'autre, pour celui qui ne voudrait plus de musulmans ou celui qui ne voudrait plus de juifs (ou plus de jeunes, ou plus d'homosexuels...) pour pouvoir faire famille avec n'importe qui - sauf, précisément, avec ceux qui s'opposent à ce qu'on fasse famille avec n'importe qui.
Ceci m'amène à un autre point. Dans les cortèges de Charlie de ces derniers jours comme un peu partout sur le net, on entend sans cesse les mêmes réticences. "Je suis Charlie, mais..."
Première version : je suis Charlie, bien sûr, même si j'étais en désaccord avec son obsession islamophobe, confinant au racisme.
Cette réticence qui fleurit de toutes parts mérite je crois qu'on l'aborde vraiment. Il faudrait vraiment s'interroger sur les raisons qui nous ont parfois conduit à ne plus savoir lire un dessin, d'abord (comment le Mahomet clamant à propos des intégristes "c'est dur d'être aimé par des cons" a-t-il pu ne pas être unanimement défendu, alors que toutes les télés aujourd'hui nous recrutent avec avidité des musulmans qui clament (à raison) la même chose : honte à ceux qui se revendiquent de ce en quoi nous croyons pour faire leurs saloperies ?). Puis s'interroger ensuite sur l'irreligion et le blasphème. Et à cet égard, je pense depuis longtemps que le terme d'islamophobie est un piège dans lequel il n'aurait jamais fallu tomber. L'Islam est une idée, un ensemble d'idées, et on peut moquer une idée comme les symboles qui la représentent, on n'a même si ça nous fait plaisir le droit de la détester. En revanche, discriminer ou persécuter quelqu'un à raison de ses croyances (de ses idées, de son orientation sexuelle...) est détestable, mortifère et interdit. Or nous en sommes là : à devoir rappeler d'aussi banales évidences. Est-ce pourtant si difficile de tenir deux choses à la fois ? De tenir d'une part que les musulmans sont depuis quelques années en France stigmatisés mais même, dans bien des cas persécutés, et que cela est intolérable - et qu'il faudra faire savoir avec plus de virulence que nous ne supportons plus d'entendre des antennes saturées de Rioufol et de Le Pen, ni de lire les torrents de haine de Riposte laïque. De tenir de l'autre qu'une idée n'est qu'une idée, et que ses symboles n'engagent que ceux qui croient à cette idée, que par surcroit ils sont immatériels et qu'on est en droit de leur faire subir les derniers outrages, même dans le plus parfait mauvais goût. Qu'on soit taxé de con, de gros lourd, de pas fin, de pompier, mais pas de raciste, pas d'islamophobe, pas de "cathophobe", etc. (votre vite-dit de ce jour est à cet égard édifiant, puisque le titre évoque des caricatures "anti-cathos" : elles ne portent pas atteintes à des personnes à raison du fait qu'elles sont catholiques, elles s'attaquent à tourner en ridicule les symboles d'un ensemble d'idées qu'on a, au fil de nombreux siècles, constitué en un ensemble baptisé christianisme).
Voici alors le deuxième argumentaire des Charlie-réfractaires, celui de la "responsabilité". Je le trouve, recommandé hier sur le fil Twitter de l'atterré Philippe Marlière (pour une fois atterrant), sur une page de l'Union Juive Française pour la Paix (ujfp). On y lit entre autres ceci : "Peut-on imaginer des caricatures émanant de journaux progressistes critiquant la religion juive pendant les années trente au moment de la montée de l’antisémitisme et de la persécution des juifs ? Et nous ne parlons pas ici de caricatures antisémites de l’époque mais de caricatures critiquant la religion juive". On reconnait donc dans ces lignes la différence entre stigmatisation d'une population à raison de ses croyances et droit au blasphème ou à l'irreligion, simplement on juge son exercice en quelque sorte inopportun. Caricaturer les symboles de l'Islam en période de sale temps pour les musulmans de France, ça aurait été de la part de Charlie Hebdo aussi inopportun que de caricaturer les symbole du Judaïsme dans les années 30. Diable, que l'art du comparatisme est périlleux... Vous ne voyez rien qui cloche, vous ? A-t-on jamais eu vent, en période de lente accession au pouvoir des nazis, de crimes et d'attentats commis régulièrement de par le monde au nom du Judaïsme ? Euh... Ah non. Les caricatures de Charlie et d'ailleurs sur l'Islam ne viennent pas de nulle part. Elles sont un commentaire (qu'on pourra juger pertinent ou raté) d'un phénomène réel : des crimes répétés sont perpétrés à de nombreux points du globe par des organisations ou des individus qui se réclament de l'Islam. Il ne s'ensuit pas (sauf pour les mal-comprenants volontaires) que quiconque se réclamant de la foi musulmane soit criminel ni suspectable de sympathie pour les criminels - ni même qu'il soit tenu de se "désolidariser", demande écœurante en vogue dans la zemmourofolosphère comme dans celle de la pujadosphère. Mais il y a bien des attentats récurrents commis au nom de l'Islam (comme il y en a en d'autres noms, et comme il y en eut des milliers dans le passé à des noms divers). Y eût-il eu des crimes récurrents commis par des assassins se réclamant du Judaïsme, au même moment où montait la persécution des Juifs en Europe dans les années 30, qu'on ne voit pas ce qui se fût opposé à ce qu'on en caricature les symboles - fût-ce, avec peu d'imagination et pas d'humour comme dans les dessins du Jylland-Posten, par des bâtons d'explosifs dans les papillotes. Bref, cette comparaison m'interroge. Car quel peut être son intérêt ? Je vous demande votre aide. Pour ma part, je vois surtout ce qu'elle produit : il va redevenir problématique d'être irreligieux, problématique de critiquer voire de conchier une religion, parce qu'on aura voulu nous persuader qu'en disant du mal de l'idée religieuse et de ses symboles, on portait atteinte à des personnes.
J'en viens donc au troisième registre des "Charlie-mais". Il consiste à dire : oui, je suis Charlie, bien sûr, même si je ne le lisais plus depuis longtemps et que je n'étais pas d'accord avec ses idées. On en a eu une démonstration dans l'émission d'@si, où dominait le crédo : "Ah, le Charlie d'avant Mitterrand, ça oui ! Mais au-delà, rien à garder", et qui d'évoquer Duduche, mon Beauf, Paulette et compagnie. Bien sûr, il y a eu l'insupportable règne de l'odieux Val, et son empreinte effectivement détestable. Mais sauf votre respect, Alain, Daniel, Didier, ce n'est pas tant cela qui est ressorti des pincettes que vous avez prises à l'égard de ce qu'est Charlie Hebdo, que le souvenir douloureusement nostalgique de votre culture de jeunesse. Or il faut parler du fond. Il n'est pas vrai du tout qu'après l'âge d'or unanime d'Hara Kiri et Charlie Mensuel, Charlie Hebdo se serait vidé de toute irrévérence. Il me semble qu'on devrait se poser une question qui pourrait ressembler à cela : comment se fait-il que nous ayons cessé de regarder Charlie Hebdo comme subversif ? Certes, il y a la grosse pilule de la dictature Val, et de ses éditos enthovéniens péremptoires, grandiloquents et creux (à ce propos, il faut lire l'article assassin que consacre Philippe Lançon, dans le Charlie du jour de l'attentat, au marquis d'Enthoven - Val, s'il l'avait lu, aurait peut-être ravalé ses pleurs), dictature dont le point d'orgue fut l'affaire Siné. Mais ça n'est pas suffisant, comme explication, à mon sens. Car à bien y réfléchir, le contenu de Charlie était loin d'être creux. J'ai pour ma part (puisqu'on en est aux souvenirs) été convaincu à la cause palestienne par des "Charb n'aime pas les gens", j'ai connu mes premiers émois anticapitalistes dans les lignes d'Oncle Bernard, acquis un antifrontisme chevillé au corps dans "Les Mégrets gèrent la ville" de Luz, entamé mes premières réflexions métaphysiques (non achevées à ce jour, je le confesse) à l'aune des adresses de Cavanna aux culs-bénits, appris à décrypter une image publicitaire avec Gérard Biard, développé une curiosité inattendue pour la science avec Guillaume Lecointre puis Antonio Fischetti, sans parler des multiples conseils de lectures prodigués par les uns ou les autres. Autant de choses qui ne datent pas de Choron, Droit de réponse et Bal tragique à Colombey, qui ont même été souvent concomitantes avec le désastre Val. Pourtant, Charlie a fini par être plus ou moins ostracisé, ou plutôt ignoré. À @si, puisque c'est votre métier, vous pourriez peut-être aller voir combien de fois, depuis la fin du règne Val, des révélations de Charlie ont été reprises par des confrères (il y en avait, pourtant, notamment dans les enquêtes absolument remarquables de Fabrice Nicolino ou Laurent Léger). Je gage qu'il y en aura peu, tant il me semble que le journal a peu à peu été mis comme en quarantaine. On savait qu'il existait, mais ça n'avait plus vraiment d'existence réelle. Quand il donnait des signaux, à l'occasion de quelques polémiques autour de la religion (l'Islam avec les caricatures, le Catholicisme à l'occasion de Golgotha Picnic, Piss Christ ou la manif pour tous...), on l'ouvrait vaguement, avec une certaine indifférence et le sentiment de ne plus avoir très envie, ou besoin, d'en rire. En somme, tous ces curés qui s'enculaient encore à la queu leu leu il y a peu chez Cabu, on avait fini par se dire qu'il n'étaient plus de saison (has been, inutiles, humour à pépé). Ce Saint-Esprit qui sodomisait gaiement le fils de Dieu pour rire d'un Mgr Vingt-Trois hostile au mariage gay, il ne nous faisait pas nous tenir les côtes. On se disait, comme Judith l'a suggéré dans l'émission, que la religion ne représentait plus la même chose dans notre société que dans celle du général De Gaulle (et à fortiori dans celle de Voltaire), et que c'était un peu un humour d'arrière-garde. Aujourd'hui, ne devrions-nous pas prendre conscience que ces curés, ces Christ, ces prophètes, ces rabbins, tournés trivialement en dérision étaient des garde-fou que nous n'aurions jamais dû perdre de vue. N'avons nous pas baissé la garde, exactement comme nous l'avons baissée pour tant d'acquis sociaux (qui portent si mal leur nom, puisque précisément, ils ne sont jamais acquis - qui eût cru il y a 50 ans qu'au siècle suivant, la plupart des gens auraient intégré le fait qu'il faille travailler plus longtemps ?). Non, la liberté que nos prédécesseurs ont conquise à l'égard du religieux n'a jamais été acquise, il faut l'acquérir chaque jour. Cette liberté, c'est une timeline de compte Twitter : si on ne l'actualise pas sans cesse, elle n'a pas de réalité.
Cette comparaison me pousse à conclure de la sorte. Je dois reconnaitre que moi aussi, je m'étais un peu éloigné de Charlie ces dernières années. Oh, pas pour des raisons de suspicions racistes ou "islamophobes", puisque le mot s'est imposé (voir plus haut). Mais plutôt, je crois, parce que le rythme hebdomadaire m'a bientôt paru ne plus convenir au contenu. Le plus flagrant : les brèves. Nombreuses dans Charlie, elles devenaient moins savoureuses, précédées des milliers d'autres tout aussi bonnes qu'on avait pu lire depuis le mercredi précédent, en particulier sur Twitter, où culmine l'art de ridiculiser la sortie de tel ou tel personnage public. Comment rire le mercredi d'une connerie de Morano prononcée un jeudi précédent, et ridicutwittée et retwittée mille fois dans le jour même ? Autre problème, corollaire, je crois. Charlie n'a pas su ou voulu se transformer suffisamment, et pour ma part, je crois éprouver le besoin, désormais, que "mon" journal soit aussi un peu un réseau social, qu'il soit un peu à moi, à nous, ou du moins qu'il en ait l'air (ce que Mediapart a merveilleusement concrétisé, qu'@si fait assez bien - mais sans équivalent véritable, malgré le présent Forum, au Club de Mediapart - et que Hors-Série est en passe de manquer regrettablement). Je crois avoir besoin d'avoir besoin de mon journal. Besoin de l'ouvrir à toute heure de la journée, dans un creux, un temps mort, une pause pipi, plus ou moins en cachette dans une soirée un peu bof chez des copains, ou méthodiquement sur un sujet précis, avec concentration, besoin de savoir régulièrement ce qu'il s'y dit de neuf ou de vieux, de sentir ce qui s'y passe. Tout cela, d'évidence, fait défaut à Charlie.
Bref, en cette période où nous sommes si nombreux à être Charlie, on rêverait que bientôt, Charlie soit un peu plus nous, et qu'il se réinvente sous une forme plus en phase avec nos attentes contemporaines et numériques. Mais depuis le 7, on sait aussi que nos attentes n'avaient pas toujours raison, et que ce qu'on avait fini par croire périmé était une condition discrète mais indispensable de possibilité à "faire famille" avec n'importe qui (sauf, je le répète, avec ceux qui s'opposent à notre désir de faire famille avec n'importe qui, et avec notre conviction qu'il n'y a d'ailleurs pas d'autre façon valable de "faire famille"), et que, loin de "souffler sur les braises" (selon les termes de la triste doxa actuelle) Charlie désamorçait, si j'ose dire en ces temps bombés d'attentats, la pesanteur de nos conflits intra-familiaux...
Les gens qui n’ont pas été au rassemblement et le disent bien fièrement en ironisant sur le caractère moutonnier de ceux qui y sont allé préfèrent abandonner des combats justes plutôt que de se retrouver à côté de gens qu’ils ne veulent pas fréquenter. Surtout restez bien chez vous dans votre fauteuil à distribuer les bons et les mauvais points et à nous dire ce qui est bien ou mal.
"A quoi m'engagent ces mots, je n'en ai pas la moindre idée."
Être dégradé en sergent ?
Être dégradé en sergent ?
Je ne suis pas d'accord avec les conclusions auxquelles conduit fatalement le texte de Daniel. Parce que c'est d'un ''texte'' qu'il s'agit, au sens littéraire de ce terme, et c'est le problème. C'est un problème parce qu'un tel texte écrit manifestement à l'émotion n'est pas une analyse, c'est une œuvre, une création, une expression sensible, ça peut même être beau [et Daniel écrit bien, ce n'est pas la question], mais ce n'est pas une analyse. Bon, il a le droit, Daniel, d'être ému, beaucoup le sont et j'en fais partie, mais la littérature [sauf à être très fort, et c'est rare] entraîne aux excès d'émotion, et l'émotion est mauvaise conseillère et c'est pourquoi je ne suis pas d'accord, mais alors pas du tout, avec les conséquences qui découlent nolens volens de cette chronique publiée ici par Daniel qui sont autant d'arguments pour un Patriot Act à la française.
Pour être précis (parce que le sujet est grave et ça mérite d'être tiré au clair, parce que si @si se met à conforter si peu que ce soit une réponse bushiste [il faudra dire Vallsiste pour la version française], ce sera sans moi les ami.es], voici les points qui font problème :
1. Selon Daniel ces trois gugusses seraient des ''soldats''.
2. Ils ne le sont pas devenu parce qu'ils auraient manqué d'affection (comprendre : parce qu'ils auraient eu une jeunesse difficile dans des conditions dont nous ne voudrions pas pour nos propres enfants) mais parce que... tiens, c'est vrai, Daniel ne nous dit rien de pourquoi et comment ces trois personnes sont devenues les consternants meurtriers qu'on sait.
3. L'État nous a sauvés et même s'il a tendance à abuser de son pouvoir (dixit Daniel et il a bien raison de le rappeler) il faudrait tripler ses moyens de police (comprendre : augmenter ses effectifs de renseignement, ses capacités et ses POUVOIRS de contrôle et d'investigation et de surveillance, et... n'en jetez plus)
Alors procédons méthodiquement : Pour le point 1, non ces trois blaireaux sanguinaires, ces pieds nickelés du Jihad (avec tout le respect dû aux vrais pieds nickelés de René Pellos), ces abrutis qui sont à la théologie et à la spiritualité de l'Islam ce que je suis à l'astrophysique (c'est-à-dire une burne) ne sont pas des moines-soldats mais des paumés. Si vous avez un doute relisez le verbatim partiel des déclarations de Coulibaly enregistrée par la radio RTL - cf. le ''Vite Dit'' publié par la rédaction de @si le 10/01/2015 à 11h38. Ce type est paumé. Or les soldats (au sens vrai du terme) y compris ceux des armées irrégulières, ne sont certes pas des génies, mais leur situation est toute différente (encadrement opérationnel strict, entraînement qui va au-delà de cinquante séries de pompes, etc. C'est-à-dire quelque chose de très éloigné de ces trois malfaisants qui, entre nous, sur un plan strictement tactique, militaire, sont des incapables, et leurs "performances" le montrent amplement, désolé de casser le mythe, et ça restera vrai même s'ils ont fait malheureusement un carton dans la rédaction de Charlie).
Le point 2 met Daniel en contradiction avec ce qu'il dit plus loin dans sa chronique : Daniel dit d'abord que ces sombres gugusses ne sont pas le produit d'une "enfance malheureuse" puis il enchaîne en écrivant que la réponse « c'est l'État. Les profs, les éducateurs, les travailleurs sociaux, qui permettront peut-être d'éviter d'autres destins de Kouachi ou de Coulibaly, et dont il faudrait, pour le coup, quintupler les effectifs ». A ce stade je suis perplexe sur la cohérence du propos. Notez, ce n'est pas le fait d'augmenter les moyens de l'éducation et du secteur social qui me gêne, au contraire, (à condition de muscler simultanément une vraie politique de redistribution des richesses qui seule pourra faire disparaître les zones de relégation d'où sortent ''nos'' apprentis jihadistes français qui ont cette particularité vis-à-vis de leurs homologues européens). Mais bon, je m'interroge sur la solidité du raisonnement de Daniel ici, puisqu'il y a manifestement contradiction entre les prémisses qu'il énonce et la conclusion qu'il en tire.
Quant au point 3, alors là je m'inquiète beaucoup et je me dis que Daniel doit être bouleversé et qu'il a les yeux brouillés de larmes, moyennant quoi sa plume part dans le décor. Ce que je peux comprendre parfaitement, enfin, je crois le comprendre mais on n'est jamais sûr de rien tant qu'on n'a pas été soi-même touché dans sa chair, ou dans ses amis, ce qui revient au même, comme c'est manifestement le cas pour Daniel, ce qui est parfaitement honorable et tout ça, et je ne vais pas lui jeter la pierre. Mais bon, je veux juste dire qu'en écrivant, fût-ce sous le coup de l'émotion, qu'il « faudrait doubler, tripler les effectifs » et donc les capacités des services de renseignements, et l'écrire en ce moment précis où les Valls, les Bauer et les imbéciles du calibre d'un Cazeneuve ou d'un Wauquiez ou même d'un Baroin, appellent plus ou moins explicitement, et pour certains très explicitement, à un « Patriot Act » à la française (comme on pouvait le prévoir sans être grand clerc...), je me dis que Daniel devrait, s'il le peut, se réconforter avec les amis qui lui reste, je lui souhaite d'en avoir encore beaucoup et des bons, puis de se ressaisir rapidement sinon il risque de basculer dans un fossé mal fréquenté par des néocons et des réac plus ou moins faisandés (cf. Onfray dont Daniel parle aussi dans son texte...), où il n'a manifestement pas sa place et dont il lui sera très difficile de sortir. S'il en sort jamais.
Oh et puis merde ! Vous le saviez que cette situation se produirait. Inévitablement. Ne serait-ce que parce qu'on ne ne peut pas indéfiniment « exporter la démocratie » dans des soutes à bombes sans recevoir des éclats.
Nous le savions. Daniel le savait. Les mecs de Charlie le savaient (c'est moins sûr pour les flics et les autres victimes de ce massacre).
Alors, oui, ça fait mal. Oui, se dire « Cabu est mort », « Wolinski est mort » ça tord le cœur. Et la mort des autres aussi fait très mal.
Mais si on est fidèle à ce qui nous les a fait aimer, il faut aujourd'hui, au minimum, ne rien faire pour faciliter si peu que ce soit les projets politiques qu'ils ont toujours combattu.
Et vous le savez aussi bien que moi.
Alors Daniel, tu es gentil, tu prends une cuite avec tes amis, avec tes amours, et après la gueule de bois (bon, celle-là ne passera jamais tout à fait, tu le sais, on le sait, parce que ça s'applique à nous aussi, hein), tu essuies tes larmes, sinon tu vas filer un mauvais coton.
Et ça serait dommage que ces trois paumés, ces blaireaux sanguinaires, ces trois malheureux jeunes gars quand même aussi un peu hein, allongent post-mortem la liste de leurs exploits en t'ajoutant à leur victimes.
Voilà ce que j'avais à vous dire.
Pour être précis (parce que le sujet est grave et ça mérite d'être tiré au clair, parce que si @si se met à conforter si peu que ce soit une réponse bushiste [il faudra dire Vallsiste pour la version française], ce sera sans moi les ami.es], voici les points qui font problème :
1. Selon Daniel ces trois gugusses seraient des ''soldats''.
2. Ils ne le sont pas devenu parce qu'ils auraient manqué d'affection (comprendre : parce qu'ils auraient eu une jeunesse difficile dans des conditions dont nous ne voudrions pas pour nos propres enfants) mais parce que... tiens, c'est vrai, Daniel ne nous dit rien de pourquoi et comment ces trois personnes sont devenues les consternants meurtriers qu'on sait.
3. L'État nous a sauvés et même s'il a tendance à abuser de son pouvoir (dixit Daniel et il a bien raison de le rappeler) il faudrait tripler ses moyens de police (comprendre : augmenter ses effectifs de renseignement, ses capacités et ses POUVOIRS de contrôle et d'investigation et de surveillance, et... n'en jetez plus)
Alors procédons méthodiquement : Pour le point 1, non ces trois blaireaux sanguinaires, ces pieds nickelés du Jihad (avec tout le respect dû aux vrais pieds nickelés de René Pellos), ces abrutis qui sont à la théologie et à la spiritualité de l'Islam ce que je suis à l'astrophysique (c'est-à-dire une burne) ne sont pas des moines-soldats mais des paumés. Si vous avez un doute relisez le verbatim partiel des déclarations de Coulibaly enregistrée par la radio RTL - cf. le ''Vite Dit'' publié par la rédaction de @si le 10/01/2015 à 11h38. Ce type est paumé. Or les soldats (au sens vrai du terme) y compris ceux des armées irrégulières, ne sont certes pas des génies, mais leur situation est toute différente (encadrement opérationnel strict, entraînement qui va au-delà de cinquante séries de pompes, etc. C'est-à-dire quelque chose de très éloigné de ces trois malfaisants qui, entre nous, sur un plan strictement tactique, militaire, sont des incapables, et leurs "performances" le montrent amplement, désolé de casser le mythe, et ça restera vrai même s'ils ont fait malheureusement un carton dans la rédaction de Charlie).
Le point 2 met Daniel en contradiction avec ce qu'il dit plus loin dans sa chronique : Daniel dit d'abord que ces sombres gugusses ne sont pas le produit d'une "enfance malheureuse" puis il enchaîne en écrivant que la réponse « c'est l'État. Les profs, les éducateurs, les travailleurs sociaux, qui permettront peut-être d'éviter d'autres destins de Kouachi ou de Coulibaly, et dont il faudrait, pour le coup, quintupler les effectifs ». A ce stade je suis perplexe sur la cohérence du propos. Notez, ce n'est pas le fait d'augmenter les moyens de l'éducation et du secteur social qui me gêne, au contraire, (à condition de muscler simultanément une vraie politique de redistribution des richesses qui seule pourra faire disparaître les zones de relégation d'où sortent ''nos'' apprentis jihadistes français qui ont cette particularité vis-à-vis de leurs homologues européens). Mais bon, je m'interroge sur la solidité du raisonnement de Daniel ici, puisqu'il y a manifestement contradiction entre les prémisses qu'il énonce et la conclusion qu'il en tire.
Quant au point 3, alors là je m'inquiète beaucoup et je me dis que Daniel doit être bouleversé et qu'il a les yeux brouillés de larmes, moyennant quoi sa plume part dans le décor. Ce que je peux comprendre parfaitement, enfin, je crois le comprendre mais on n'est jamais sûr de rien tant qu'on n'a pas été soi-même touché dans sa chair, ou dans ses amis, ce qui revient au même, comme c'est manifestement le cas pour Daniel, ce qui est parfaitement honorable et tout ça, et je ne vais pas lui jeter la pierre. Mais bon, je veux juste dire qu'en écrivant, fût-ce sous le coup de l'émotion, qu'il « faudrait doubler, tripler les effectifs » et donc les capacités des services de renseignements, et l'écrire en ce moment précis où les Valls, les Bauer et les imbéciles du calibre d'un Cazeneuve ou d'un Wauquiez ou même d'un Baroin, appellent plus ou moins explicitement, et pour certains très explicitement, à un « Patriot Act » à la française (comme on pouvait le prévoir sans être grand clerc...), je me dis que Daniel devrait, s'il le peut, se réconforter avec les amis qui lui reste, je lui souhaite d'en avoir encore beaucoup et des bons, puis de se ressaisir rapidement sinon il risque de basculer dans un fossé mal fréquenté par des néocons et des réac plus ou moins faisandés (cf. Onfray dont Daniel parle aussi dans son texte...), où il n'a manifestement pas sa place et dont il lui sera très difficile de sortir. S'il en sort jamais.
Oh et puis merde ! Vous le saviez que cette situation se produirait. Inévitablement. Ne serait-ce que parce qu'on ne ne peut pas indéfiniment « exporter la démocratie » dans des soutes à bombes sans recevoir des éclats.
Nous le savions. Daniel le savait. Les mecs de Charlie le savaient (c'est moins sûr pour les flics et les autres victimes de ce massacre).
Alors, oui, ça fait mal. Oui, se dire « Cabu est mort », « Wolinski est mort » ça tord le cœur. Et la mort des autres aussi fait très mal.
Mais si on est fidèle à ce qui nous les a fait aimer, il faut aujourd'hui, au minimum, ne rien faire pour faciliter si peu que ce soit les projets politiques qu'ils ont toujours combattu.
Et vous le savez aussi bien que moi.
Alors Daniel, tu es gentil, tu prends une cuite avec tes amis, avec tes amours, et après la gueule de bois (bon, celle-là ne passera jamais tout à fait, tu le sais, on le sait, parce que ça s'applique à nous aussi, hein), tu essuies tes larmes, sinon tu vas filer un mauvais coton.
Et ça serait dommage que ces trois paumés, ces blaireaux sanguinaires, ces trois malheureux jeunes gars quand même aussi un peu hein, allongent post-mortem la liste de leurs exploits en t'ajoutant à leur victimes.
Voilà ce que j'avais à vous dire.
je voulais dire un truc pas forcément spécifique à ce forum:
Il y a une petite gueguerre entre d’une part les “antiracistes” et la "gauche de la gauche” (Plenel, Les Indigènes de la république, YaBonAwards, NPA,...) et d'autre part Jeannette Bougrab et un mec qui a écrit un édito dans le monde et j’imagine plein d’autres qu’on peut facilement imaginer (Fourest,...).
Les uns (Plenel, PIR,...) accusent les autres d’être responsables des morts de cette semaine pour cause de climat islamophobe et les autres (Bougrab,…) accusent les uns d’être responsables parce qu’ils (les anti racistes) ont accusé CH d’être islamophobe.
Perso je pense que les 2 points de vue sont assez débiles dans la mesure où je ne pense pas que des gens qui en massacrent d’autres puisent leurs motivations dans les facteurs qui sont évoqués par les 2 camps.
Mais par contre je trouve que le fait de faire cette accusation débile est particulièrement incriminant pour un camp, Plenel & PIR & Co:
Les faits:
1. Ils disent que les islamophobes sont responsables des massacres à cause du climat qu’ils ont créé
2. Avant les massacres ils rangeaient Charlie Hebdo dans le camp des islamophobes
Par conséquent:
===> implicitement mais implacablement ils disent "Charlie Hebdo l’a bien mérité” et ceci tout en se mélant au concert de pleurs....ces clowns ne sont pas plus malins (et même moins cohérents) que les gamins de banlieue qui ne veulent pas respecter la minute de silence...
Il y a une petite gueguerre entre d’une part les “antiracistes” et la "gauche de la gauche” (Plenel, Les Indigènes de la république, YaBonAwards, NPA,...) et d'autre part Jeannette Bougrab et un mec qui a écrit un édito dans le monde et j’imagine plein d’autres qu’on peut facilement imaginer (Fourest,...).
Les uns (Plenel, PIR,...) accusent les autres d’être responsables des morts de cette semaine pour cause de climat islamophobe et les autres (Bougrab,…) accusent les uns d’être responsables parce qu’ils (les anti racistes) ont accusé CH d’être islamophobe.
Perso je pense que les 2 points de vue sont assez débiles dans la mesure où je ne pense pas que des gens qui en massacrent d’autres puisent leurs motivations dans les facteurs qui sont évoqués par les 2 camps.
Mais par contre je trouve que le fait de faire cette accusation débile est particulièrement incriminant pour un camp, Plenel & PIR & Co:
Les faits:
1. Ils disent que les islamophobes sont responsables des massacres à cause du climat qu’ils ont créé
2. Avant les massacres ils rangeaient Charlie Hebdo dans le camp des islamophobes
Par conséquent:
===> implicitement mais implacablement ils disent "Charlie Hebdo l’a bien mérité” et ceci tout en se mélant au concert de pleurs....ces clowns ne sont pas plus malins (et même moins cohérents) que les gamins de banlieue qui ne veulent pas respecter la minute de silence...
Bravo pour ces lignes fortes et pas nécessairement consensuelles sur ASI.
Merci pour cet effort de déminage des sentiers semés de mines mais qu'il faut bien emprunter malgré tout.
Merci pour cet effort de déminage des sentiers semés de mines mais qu'il faut bien emprunter malgré tout.
A propos du mot « ennemi »
« Moi-même, je ne vois évidemment pas bien vers quoi ce mot m'entrainera »
Mais pourquoi se laisser entraîner par un mot écrit sur le coup de l’émotion ? Même un intellectuel professionnel (que je respecte énormément) a le droit de se déjuger et de reconnaître qu’il a écrit une bêtise.
Il serait dommage de se laisser prendre dans la spirale du « oui, j’ai écrit ce mot et je l’assume car » et de construire tout un argumentaire uniquement pour rester cohérent avec un mot.
Par ailleurs, je remercie M. Schneidermann du travail de décrassage intellectuel qu’il accomplit tous les jours.
« Moi-même, je ne vois évidemment pas bien vers quoi ce mot m'entrainera »
Mais pourquoi se laisser entraîner par un mot écrit sur le coup de l’émotion ? Même un intellectuel professionnel (que je respecte énormément) a le droit de se déjuger et de reconnaître qu’il a écrit une bêtise.
Il serait dommage de se laisser prendre dans la spirale du « oui, j’ai écrit ce mot et je l’assume car » et de construire tout un argumentaire uniquement pour rester cohérent avec un mot.
Par ailleurs, je remercie M. Schneidermann du travail de décrassage intellectuel qu’il accomplit tous les jours.
Apparemment, Sahaeddine Mezouar (le chef de la diplomatie marocaine) s’est bien rendu à Paris ce matin mais n’a pas pris part à la marche "républicaine". Hier un communiqué du département des Affaires étrangères, tout en se déclarant solidaire avec le peuple français, précisait qu’ «au cas où des caricatures du Prophète- prière et salut sur Lui- seraient représentées pendant cette marche, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération ou tout autre officiel marocain ne pourraient y participer». (source : http://www.yabiladi.com/articles/details/32510/maroc-mezouar-present-paris-mais.html).
Comme l'a très justement déclaré Luz : «Charb, Tignous, Cabu, Honoré, Wolinski [...] auraient conchié ce genre d'attitude».
Putain, ils vont nous manquer ces cons... Siné, déconne pas, attend un peu pour mourir.
PatriceNoDRM
P.-S. : il n'y a bien entendu plus de Charlie Hebdo en kiosque, mais il reste plein de Siné Mensuel !! N'attendez pas que Siné se fasse buter pour l'acheter ! (le dessin de Berth en hommage à CH)
Comme l'a très justement déclaré Luz : «Charb, Tignous, Cabu, Honoré, Wolinski [...] auraient conchié ce genre d'attitude».
Putain, ils vont nous manquer ces cons... Siné, déconne pas, attend un peu pour mourir.
PatriceNoDRM
P.-S. : il n'y a bien entendu plus de Charlie Hebdo en kiosque, mais il reste plein de Siné Mensuel !! N'attendez pas que Siné se fasse buter pour l'acheter ! (le dessin de Berth en hommage à CH)
mal placé
OMG!!!!
DS est dans mon émission préférée sur les médias pour parler (in english) de Charlie Hebdo: On The Media
DS est dans mon émission préférée sur les médias pour parler (in english) de Charlie Hebdo: On The Media
pour tous ceux qui militent encore et toujours pour la liberté d'expression, pourquoi ne pas, en ces jours de deuil, soutenir Siné Hebdo, le dernier empêcheur de gouverner en rond !!
Faites un don à Siné Mensuel !...
Faites un don à Siné Mensuel !...
Depuis mercredi tout bourdonne dans ma tête.
J'écoute la radio, je lis les articles, ceux des pour, ceux des contres, et heureusement, ceux, majoritaires, de ceux qui se sentent impuissants.
Et puis je vois, sous mes fenêtres, la fourmilière, de l'occident, qui se raffole, dans tous les sens, qui marche pendant, que tous ses murs, s'écroulent d'eux-mêmes, silencieusement.
Et dans ma tête, bourdonne toujours, ce grondement, plus qu'obsédant.
Et j'entends comme, une sourde ruche, qui me susurre, presque en riant.
Ne t'en fais plus, ne t'en veux plus, ferme les yeux, chante en fuyant.
Je suis Maya.
J'écoute la radio, je lis les articles, ceux des pour, ceux des contres, et heureusement, ceux, majoritaires, de ceux qui se sentent impuissants.
Et puis je vois, sous mes fenêtres, la fourmilière, de l'occident, qui se raffole, dans tous les sens, qui marche pendant, que tous ses murs, s'écroulent d'eux-mêmes, silencieusement.
Et dans ma tête, bourdonne toujours, ce grondement, plus qu'obsédant.
Et j'entends comme, une sourde ruche, qui me susurre, presque en riant.
Ne t'en fais plus, ne t'en veux plus, ferme les yeux, chante en fuyant.
Je suis Maya.
Comme tout le monde, l’attentat contre Charlie Hebdo m'a choqué, dépité, attristé. Longtemps, je suis resté sans mots, et donc sans pensée. Puis, heureusement, les mots, la pensée sont revenus. Heureusement, parce que s’il n’y a plus de mots, plus de pensée, il n’y a plus que de la chair, et des réactions automatiques, ce qui n’est pas assez, si on veut être des hommes.
Etre des hommes, mais pas sur le mode de la brute épaisse (les frères Kouachi), du gamin adepte de la déconne (Cabu, Charb, Wolinski, etc.), ou encore du savant (les journalistes et autres intellectuels).
Très vite, les mots se sont mis à dire que l’attentat de Charlie Hebdo était le pire qui ait pu arriver. Attention : non pas, comme on nous le ressasse sans fin, parce qu’il a eu pour cible la rédaction d’un journal, parce qu’on s’est attaqué à la liberté d’expression et aux valeurs de la démocratie. Mais parce qu’il a été l’œuvre d’idiots, qui s’en sont pris à de grands enfants, des esprits libres, des joyeux drilles – et non à des véhicules de l’idéologie triomphante.
Quand les bains de sang concernent les chantres de la démocratie, les journalistes, les monuments historiques, les institutions politiques, économiques ou encore religieuses, on arrive à comprendre. On arrive à donner un sens à l’horreur : à y reconnaître une réaction, une révolte des forces cachées, obscures face à notre brillant Occident, rivé sur ses idées suprêmes (le bien, le vrai, le beau) et ses multiplicateurs d’idées (les médias et autres institutions).
Ma lecture du terrorisme est simple : c’est le soulèvement instinctif de la face invisible, des racines obscures de la vie pour un juste rééquilibrage des choses. Plus on veut la lumière, la clarté, la transparence, la liberté, la stabilité, la démocratie, plus on s’acharne à la faire prospérer et finalement régner, plus on récolte – en retour – d’obscurité, d’ombre, d’opacité, de violence et de barbarie.
Pas que je sois contre la lumière, bien sûr ; pas que je sois pour l’ombre ; non, mais parce que je suis pour la prise de conscience, toujours et partout, à chaque instant, qu’il n’y a pas de lumière possible sans ombre. Et que plus on se battra pour chasser l’ombre, plus on la mettra en lumière, plus on cherchera à éradiquer l’obscurité, plus on la forcera, instinctivement, à trouver de nouveaux moyens d’existence. Par la violence s’il le faut.
Cet attentat est le pire parce qu’il est une affaire d’idiots : le fruit d’idiots irresponsables, qui s’en prennent à des grands gamins idiots, dans un acte idiot, qui attise les passions idiotes de tous, des idiots savants et de tous les idiots que nous sommes.
Les auteurs sont des pauvres types nés dans des quartiers défavorisés, sans avenir, sans moyens de se construire de véritable identité, pris dans un engrenage de folie, qui les a conduits du foyer à la drogue, à la maison de correction, à la fanatisation et finalement à la plus idiote des haines guerrières.
Comme c’est trop souvent le cas, l’attentat du 7 janvier à Paris contre la rédaction de Charlie Hebdo ne rééquilibre nullement les forces de vie. Plus que nul autre, il renforce l’idéologie en place : celle où tout un chacun, brutes, gamins, savants, et autres idiots que nous sommes contribuent inlassablement au triomphe de la même vision idéaliste, duelle, du monde, toujours plus génératrice d’injustices et de déséquilibres. (phusis.ch)
Etre des hommes, mais pas sur le mode de la brute épaisse (les frères Kouachi), du gamin adepte de la déconne (Cabu, Charb, Wolinski, etc.), ou encore du savant (les journalistes et autres intellectuels).
Très vite, les mots se sont mis à dire que l’attentat de Charlie Hebdo était le pire qui ait pu arriver. Attention : non pas, comme on nous le ressasse sans fin, parce qu’il a eu pour cible la rédaction d’un journal, parce qu’on s’est attaqué à la liberté d’expression et aux valeurs de la démocratie. Mais parce qu’il a été l’œuvre d’idiots, qui s’en sont pris à de grands enfants, des esprits libres, des joyeux drilles – et non à des véhicules de l’idéologie triomphante.
Quand les bains de sang concernent les chantres de la démocratie, les journalistes, les monuments historiques, les institutions politiques, économiques ou encore religieuses, on arrive à comprendre. On arrive à donner un sens à l’horreur : à y reconnaître une réaction, une révolte des forces cachées, obscures face à notre brillant Occident, rivé sur ses idées suprêmes (le bien, le vrai, le beau) et ses multiplicateurs d’idées (les médias et autres institutions).
Ma lecture du terrorisme est simple : c’est le soulèvement instinctif de la face invisible, des racines obscures de la vie pour un juste rééquilibrage des choses. Plus on veut la lumière, la clarté, la transparence, la liberté, la stabilité, la démocratie, plus on s’acharne à la faire prospérer et finalement régner, plus on récolte – en retour – d’obscurité, d’ombre, d’opacité, de violence et de barbarie.
Pas que je sois contre la lumière, bien sûr ; pas que je sois pour l’ombre ; non, mais parce que je suis pour la prise de conscience, toujours et partout, à chaque instant, qu’il n’y a pas de lumière possible sans ombre. Et que plus on se battra pour chasser l’ombre, plus on la mettra en lumière, plus on cherchera à éradiquer l’obscurité, plus on la forcera, instinctivement, à trouver de nouveaux moyens d’existence. Par la violence s’il le faut.
Cet attentat est le pire parce qu’il est une affaire d’idiots : le fruit d’idiots irresponsables, qui s’en prennent à des grands gamins idiots, dans un acte idiot, qui attise les passions idiotes de tous, des idiots savants et de tous les idiots que nous sommes.
Les auteurs sont des pauvres types nés dans des quartiers défavorisés, sans avenir, sans moyens de se construire de véritable identité, pris dans un engrenage de folie, qui les a conduits du foyer à la drogue, à la maison de correction, à la fanatisation et finalement à la plus idiote des haines guerrières.
Comme c’est trop souvent le cas, l’attentat du 7 janvier à Paris contre la rédaction de Charlie Hebdo ne rééquilibre nullement les forces de vie. Plus que nul autre, il renforce l’idéologie en place : celle où tout un chacun, brutes, gamins, savants, et autres idiots que nous sommes contribuent inlassablement au triomphe de la même vision idéaliste, duelle, du monde, toujours plus génératrice d’injustices et de déséquilibres. (phusis.ch)
Combien d'Irakiens, d'Afghans, de Lybiens, de Syriens, de Palestiniens, de Maliens, de Soudanais, d'Ukrainiens (pro-Kiev et séparatistes) ont pensé et peut-être même écrit cela avant vous Daniel?
La paix, c'est quand la guerre est ailleurs. On en a quand même bien profité et le reveil est douloureux.
La paix, c'est quand la guerre est ailleurs. On en a quand même bien profité et le reveil est douloureux.
Personel.
Je pars à la sieste, après avoir débité du bois.
Cet unanimisme est obscène.
Cette uniformité est obscène.
Elles sont l'antithèse de la pensée.
Il est dramatique d'assister à ce suivisme.
Il est dramatique de voir les peuples ne pas comprendre qu'ils sont les chairs à canon des futures guerres préparées par l'unanimité des chefs d'Etat et invités qui, comme disait la journalistes de France 2, que mon épouse regardait, partageaient "convivialement" un petit en-cas avant d'aller, en bus, manifester (!!!)
Que nous réservent les réunions de ces 15 ministres de l'Intérieur.?
Je pars à la sieste, atterré et fatigué, fatigué.
Je me tais.
Trop vieux le gonze.
Adischats.
Je pars à la sieste, après avoir débité du bois.
Cet unanimisme est obscène.
Cette uniformité est obscène.
Elles sont l'antithèse de la pensée.
Il est dramatique d'assister à ce suivisme.
Il est dramatique de voir les peuples ne pas comprendre qu'ils sont les chairs à canon des futures guerres préparées par l'unanimité des chefs d'Etat et invités qui, comme disait la journalistes de France 2, que mon épouse regardait, partageaient "convivialement" un petit en-cas avant d'aller, en bus, manifester (!!!)
Que nous réservent les réunions de ces 15 ministres de l'Intérieur.?
Je pars à la sieste, atterré et fatigué, fatigué.
Je me tais.
Trop vieux le gonze.
Adischats.
Je félicite Daniel qui nous exprime ses émotions et ses pensées et n'essaye pas de tordre les évènements pour nous expliquer pourquoi il avait raison avant, pour nous vendre je ne sais quel raisonnement ou que le monde va mal c'est la faute à machin, je l'ai toujours dit.
D.S. a dit: "Je ne connais la guerre que par la littérature, l'Histoire, les medias, autant dire que je n'en connais rien."
La guerre c'est simple:
- C'est le chef qui désigne l'ennemi.
- C'est le chef qui déclare la guerre.
- C'est le chef et lui seul qui commande, tous les autres lui sont soumis et lui doivent une obéissance absolue.
Pour faire la guerre et combattre l'ennemi il n'y a pas d'autre choix que de se soumettre à un chef de guerre.
N'étant pas un chef vous ne pouvez évidemment ni désigner un ennemi, ni déclarer une guerre. En principe vous pouriez demander qu'un chef déclare la guerre puis vous mettre aux ordres de ce chef, mais, même si on a vu dans le passé des journalistes qui ne semblaient pas suceptibles de le faire s'en révéler capables, je n'y crois absolument pas!
La guerre c'est simple:
- C'est le chef qui désigne l'ennemi.
- C'est le chef qui déclare la guerre.
- C'est le chef et lui seul qui commande, tous les autres lui sont soumis et lui doivent une obéissance absolue.
Pour faire la guerre et combattre l'ennemi il n'y a pas d'autre choix que de se soumettre à un chef de guerre.
N'étant pas un chef vous ne pouvez évidemment ni désigner un ennemi, ni déclarer une guerre. En principe vous pouriez demander qu'un chef déclare la guerre puis vous mettre aux ordres de ce chef, mais, même si on a vu dans le passé des journalistes qui ne semblaient pas suceptibles de le faire s'en révéler capables, je n'y crois absolument pas!
C'est la proximité entre soumission à un dieu et soumission à un chef de guerre qui justifie l'attitude de Charlie vis à vis des religions (Cavana ou Siné l'expliqueraient bien mieux que moi.)
Ca va être une manif historique : pour la première fois les chiffres de la police et ceux des organisateurs vont être en accord.
Hystorique, j'vous dis.
Hystorique, j'vous dis.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/11/les-lieux-juifs-bientot-proteges-par-l-armee-si-necessaire_4553644_3224.html
Et la protection des mosquées, rien ?
Ou comment le gouvernement jette de l'huile sur le feu.
Et la protection des mosquées, rien ?
Ou comment le gouvernement jette de l'huile sur le feu.
[quote=Daniel Schneidermann]Les policiers et les soldats de Vigipirate qui protègent les vieux, les enfants, les voyageurs, c'est l'Etat. Les services de Renseignement, dont la semaine écoulée montre bien qu'il faudrait doubler, tripler leurs effectifs, c'est l'Etat.
Quelle honte. Quelle honte de lire des choses pareilles. Ca dégouline d'ignorance et d'irresponsabilité. Je vous plains. On vous rappellera cette phrase en temps voulu, quand vous ferez mine de vous indigner du prochain "Patriot Act" à la française.
Quelle honte. Quelle honte de lire des choses pareilles. Ca dégouline d'ignorance et d'irresponsabilité. Je vous plains. On vous rappellera cette phrase en temps voulu, quand vous ferez mine de vous indigner du prochain "Patriot Act" à la française.
Bonjour
Vous disjonctez Daniel.
Pour mettre un peu d'humour; je vais cet après-midi au rassemblement dans ma ville de province (donc pas derrière Hollandréou et compagnie) pour voir comment ça fait d'être pour une fois comptabilisé par la police quand je participe à une manif.
Vous disjonctez Daniel.
Pour mettre un peu d'humour; je vais cet après-midi au rassemblement dans ma ville de province (donc pas derrière Hollandréou et compagnie) pour voir comment ça fait d'être pour une fois comptabilisé par la police quand je participe à une manif.
Daniel, comme bcp sur ce forum, je pense que vous vous égarez ; l'excès de chagrin, la fatigue émotionnelle sans doute ;
"A quoi je suis prêt pour combattre cet ennemi" ; rassurez-nous, vous n'allez pas postuler dans la légion ou les paras ?? soit dit en passant, je doute qu'ils vous acceptent : la coupe de cheveux, l'âge, la forme physique ... vous n'avez pas le profil ! Trève de plaisanterie : faire famille avec certains, oui, comme lors de la soirée de médiapart, où il s'est dit plein de choses raisonnables et souhaitables, mais l'union sacrée derrière une bonne partie de la "fine fleur" des dirigeants mondiaux (y compris le secrétaire général de l'OTAN !!!) qui nous ont fait et continueront de nous faire ce monde d'inégalités, d'humiliations et donc forcément de frustrations et de violences, non merci !
Déjà ce matin il y a une "réunion internationale anti-terroriste" ! mais pas de réunion internationale de réflexion sur "l'action internationale des sociétés occidentales et ses conséquences à court et long terme" ; pas de réunion sur la gestion de la prison, ou comment faire pour qu'elle ne devienne pas l'école du crime et de la radicalisation ; etc, etc ...
donc non, on n'a pas changé de Monde le 7 janvier 2015 ; plus simplement les convulsions du Monde, qui ont lieu tous les jours, et à grande échelle, nous sont tombées dessus, tout près de nous, petits Français généralement bien à l'abri, et ça nous fait très mal ; l'occasion de réfléchir à notre rôle, passé, présent et futur dans le Monde, et réfléchir à qui nous élisons, pour nous représenter et nous gouverner, et surtout qui nous élirons la prochaine fois.
"A quoi je suis prêt pour combattre cet ennemi" ; rassurez-nous, vous n'allez pas postuler dans la légion ou les paras ?? soit dit en passant, je doute qu'ils vous acceptent : la coupe de cheveux, l'âge, la forme physique ... vous n'avez pas le profil ! Trève de plaisanterie : faire famille avec certains, oui, comme lors de la soirée de médiapart, où il s'est dit plein de choses raisonnables et souhaitables, mais l'union sacrée derrière une bonne partie de la "fine fleur" des dirigeants mondiaux (y compris le secrétaire général de l'OTAN !!!) qui nous ont fait et continueront de nous faire ce monde d'inégalités, d'humiliations et donc forcément de frustrations et de violences, non merci !
Déjà ce matin il y a une "réunion internationale anti-terroriste" ! mais pas de réunion internationale de réflexion sur "l'action internationale des sociétés occidentales et ses conséquences à court et long terme" ; pas de réunion sur la gestion de la prison, ou comment faire pour qu'elle ne devienne pas l'école du crime et de la radicalisation ; etc, etc ...
donc non, on n'a pas changé de Monde le 7 janvier 2015 ; plus simplement les convulsions du Monde, qui ont lieu tous les jours, et à grande échelle, nous sont tombées dessus, tout près de nous, petits Français généralement bien à l'abri, et ça nous fait très mal ; l'occasion de réfléchir à notre rôle, passé, présent et futur dans le Monde, et réfléchir à qui nous élisons, pour nous représenter et nous gouverner, et surtout qui nous élirons la prochaine fois.
Heu, non... Un soldat respecte le droit de la guerre et je ne crois pas qu'exécuter des hommes et des femmes désarmés soient conformes à ce droit...
Abdiquer son esprit critique pour "communier" tous ensemble est une insulte à la mémoire des membres de Charlie hebdo qui n'ont jamais diffusé de l'eau tiède: bouffeurs de curés, imams et consort; fustigeurs de politiciens corrompus et démagogues carressant les intégrismes de tout poil; écologistes convaincus nous mettant le nez dans nos contradictions de consommateurs irresponsable...
Voir Sarkozy, celui qui a dit que “l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur” et qui a porté jusqu'à l'incandescence la fracture communautariste, se couler dans l'émotion collective pour mieux nous enfiler me fait rire jaune...
La venu de Netanyahou, le fossoyeur des accords d'Oslo qui a fait tant pour le désespoir palestinien (je ne dédouane pas non plus les polticiens corrompus palestiniens), cette cause palestinienne qui est pour certains la porte d'entrée vers l'antisémitisme et le terrorisme, me dégoute...
Voir nos dirigeants européens, Merkel et consort, ceux qui ont mis à genou le peuple grec et mettent entre parenthèse la démocratie quand les intérêts économiques sont en jeu, s'attrister de cette attaque contre la liberté d'expression me désole...
Je passe sur Viktor Orban et certains dictateurs africains, grands "amis" de la liberté de la presse qui viennent s'acheter un brevet de démocrate sur la tombe des Charlie hebdos... J'ai envie de vomir!
Abdiquer son esprit critique pour "communier" tous ensemble est une insulte à la mémoire des membres de Charlie hebdo qui n'ont jamais diffusé de l'eau tiède: bouffeurs de curés, imams et consort; fustigeurs de politiciens corrompus et démagogues carressant les intégrismes de tout poil; écologistes convaincus nous mettant le nez dans nos contradictions de consommateurs irresponsable...
Voir Sarkozy, celui qui a dit que “l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur” et qui a porté jusqu'à l'incandescence la fracture communautariste, se couler dans l'émotion collective pour mieux nous enfiler me fait rire jaune...
La venu de Netanyahou, le fossoyeur des accords d'Oslo qui a fait tant pour le désespoir palestinien (je ne dédouane pas non plus les polticiens corrompus palestiniens), cette cause palestinienne qui est pour certains la porte d'entrée vers l'antisémitisme et le terrorisme, me dégoute...
Voir nos dirigeants européens, Merkel et consort, ceux qui ont mis à genou le peuple grec et mettent entre parenthèse la démocratie quand les intérêts économiques sont en jeu, s'attrister de cette attaque contre la liberté d'expression me désole...
Je passe sur Viktor Orban et certains dictateurs africains, grands "amis" de la liberté de la presse qui viennent s'acheter un brevet de démocrate sur la tombe des Charlie hebdos... J'ai envie de vomir!
De quoi AlJezeera est-elle le nom ?
le Producteur exécutif de Al Jezeera, le qatari Salah-Aldeen Khadr enjoint à ses correspondants européens de condammner mais de ne pas parler d'attentat à la liberté de la presse.
et aussi de considérer «Je suis Charlie» comme slogan aliénant
Pour en savoir plus
http://www.corriere.it/esteri/15_gennaio_11/tv-niente-spot-charlie-lite-email-ad-jazeera-cronisti-arabi-americani-a2d7bb96-9972-11e4-a615-cfddfb410c4c.shtml
le Producteur exécutif de Al Jezeera, le qatari Salah-Aldeen Khadr enjoint à ses correspondants européens de condammner mais de ne pas parler d'attentat à la liberté de la presse.
et aussi de considérer «Je suis Charlie» comme slogan aliénant
Pour en savoir plus
http://www.corriere.it/esteri/15_gennaio_11/tv-niente-spot-charlie-lite-email-ad-jazeera-cronisti-arabi-americani-a2d7bb96-9972-11e4-a615-cfddfb410c4c.shtml
Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec vous..
Je regrettais déjà l'appel du gouvernement à manifester mais je ne pourrais pas défiler au côté de certains chefs d'Etat étrangers .
Ce serait renier Charlie.
Non tout le monde n'est pas beau ni gentil.
Je ne me sens pas en guerre comme le disent certains mais je ne renie pas mes combats d'idées ...
Je regrettais déjà l'appel du gouvernement à manifester mais je ne pourrais pas défiler au côté de certains chefs d'Etat étrangers .
Ce serait renier Charlie.
Non tout le monde n'est pas beau ni gentil.
Je ne me sens pas en guerre comme le disent certains mais je ne renie pas mes combats d'idées ...
La famille, à mon âge,
dans mon libre-choix,
dans mon libre arbitre,
dans ma digestion lente de l'histoire,
dans le temps de la réflexion,
dans cette fuite de l'unanimité,
dans cette marée de bons sentiments nourris au sein hypocrite de cette proposition toujours renouvelée depuis Périclès, Napoléon, Hitler, Bush : "nous sommes la civilisation, ils sont les barbares (les berbères...)"
dans mon espace d'auto-critique,
....
est celle que je me choisis.
Et non celle que je subis.
dans mon libre-choix,
dans mon libre arbitre,
dans ma digestion lente de l'histoire,
dans le temps de la réflexion,
dans cette fuite de l'unanimité,
dans cette marée de bons sentiments nourris au sein hypocrite de cette proposition toujours renouvelée depuis Périclès, Napoléon, Hitler, Bush : "nous sommes la civilisation, ils sont les barbares (les berbères...)"
dans mon espace d'auto-critique,
....
est celle que je me choisis.
Et non celle que je subis.
Cabu lui même a réconcilié le grand Duduche et le Beauf.
C'était à l'occasion d'un concert de Trénet lors de ses quatre-vingts ans.
Ils les dessina côte à côte applaudissant le fou chantant.
Je me demande même si l'adjudant Kronemebourg n'y était pas
(avis aux collectionneurs des planches de Cabu pour vérification)
Quant au reste, vu ce qui commence à filtrer de la rédaction, mercredi les lecteurs non avertis seront bien secoués.
C'était à l'occasion d'un concert de Trénet lors de ses quatre-vingts ans.
Ils les dessina côte à côte applaudissant le fou chantant.
Je me demande même si l'adjudant Kronemebourg n'y était pas
(avis aux collectionneurs des planches de Cabu pour vérification)
Quant au reste, vu ce qui commence à filtrer de la rédaction, mercredi les lecteurs non avertis seront bien secoués.
Incroyable chronique...
Sentence sortie d'on ne sait où : ces meurtriers ne sont pas des fous, il sont des soldats engagé dans un choix raisonné. Conclusion logique, ils sont les méchants et tout ceux qui leur feront la guerre seront donc les gentils.
C'est quand même extraordinaire d'avoir fait une série d'émission sur la première guerre mondiale en démontrant magistralement que les apparences étaient souvent/toujours fausses, pour se muer ainsi en va en guerre à la première occasion....
Sentence sortie d'on ne sait où : ces meurtriers ne sont pas des fous, il sont des soldats engagé dans un choix raisonné. Conclusion logique, ils sont les méchants et tout ceux qui leur feront la guerre seront donc les gentils.
C'est quand même extraordinaire d'avoir fait une série d'émission sur la première guerre mondiale en démontrant magistralement que les apparences étaient souvent/toujours fausses, pour se muer ainsi en va en guerre à la première occasion....
"Faut-il vraiment en passer par là Je crois bien qu'on n'a pas le choix. "
Et moi je crois bien qu'on a le choix !
Cette réunion de malfaiteurs pue à des kilomètres à la ronde !...
Aujourd'hui, ils nous vendent l'unité internationale, et demain ils s'en mettront comme d'hab, plein les fouilles de leur petit commerce d'armes, pour instrumentaliser au nom de la démocratie des terroristes taliban dans le seul but de piller le pétrole et les richesses de par le monde...
Bernard Marris le disait très bien (et ça rappelle la Stratégie du Choc de Naomie Klein) : "Le moyen de domination des humains c'est l'insécurité." !...
Alors aujourd'hui, désolée, mais je ne crois pas un seul instant à leur bonne foi !!
J'y croirais, pour exemple, le jour où Nétanyahou reconnaitra l'état palestinien ?
Et pour rester dans le domaine de la liberté d'expression, j'y croirais le jour où des Poutine n'emprisonneront plus ( voire assassiner), des journalistes, et le jour où les chefs de la plus grande démocratie du monde (dans leurs rêves !) laisseront circuler librement des Snowden et des Assange !!
Aujourd'hui, mais comme hier, je suis Charlie dans le sens où ça fait plus de 30 ans que je milite pour la liberté d'expression !:
Mais j'ose à peine imaginer la tronche de Wolinski qui vient de rejoindre Reiser et Cavanna et le Professeur Choron et..., en voyant ce bal des faux culs des soi-disant puissants de ce monde, véritables marchands du temple, jurer devant leurs éternels respectifs qu'ils défendront envers et contre les terroristes, la liberté d'expression en leur saint des saints !!
"Une volonté délibérée d’étouffer les débats
Les États ont souvent invoqué, par le passé, les impératifs de la «sécurité nationale» pour justifier une politique visant à faire taire l’opposition politique et, plus généralement, les critiques. Depuis quelques années, la montée des craintes liées au terrorisme et à la sécurité a servi de prétexte à une intensification de la répression contre des individus et des groupes exerçant leur droit à la liberté d’expression.
L'adoption par la plupart des pays de la planète de lois antiterroristes plus sévères a des conséquences graves pour la liberté d’expression et un certain nombre d’autres droits fondamentaux.
De telles mesures privilégient le court terme. La franchise des débats et le respect des droits humains sont seuls capables d’offrir un cadre permettant une sécurité et un développement durables."
NOUS SOMMES CHARLIE
Et moi je crois bien qu'on a le choix !
Cette réunion de malfaiteurs pue à des kilomètres à la ronde !...
Aujourd'hui, ils nous vendent l'unité internationale, et demain ils s'en mettront comme d'hab, plein les fouilles de leur petit commerce d'armes, pour instrumentaliser au nom de la démocratie des terroristes taliban dans le seul but de piller le pétrole et les richesses de par le monde...
Bernard Marris le disait très bien (et ça rappelle la Stratégie du Choc de Naomie Klein) : "Le moyen de domination des humains c'est l'insécurité." !...
Alors aujourd'hui, désolée, mais je ne crois pas un seul instant à leur bonne foi !!
J'y croirais, pour exemple, le jour où Nétanyahou reconnaitra l'état palestinien ?
Et pour rester dans le domaine de la liberté d'expression, j'y croirais le jour où des Poutine n'emprisonneront plus ( voire assassiner), des journalistes, et le jour où les chefs de la plus grande démocratie du monde (dans leurs rêves !) laisseront circuler librement des Snowden et des Assange !!
Aujourd'hui, mais comme hier, je suis Charlie dans le sens où ça fait plus de 30 ans que je milite pour la liberté d'expression !:
Mais j'ose à peine imaginer la tronche de Wolinski qui vient de rejoindre Reiser et Cavanna et le Professeur Choron et..., en voyant ce bal des faux culs des soi-disant puissants de ce monde, véritables marchands du temple, jurer devant leurs éternels respectifs qu'ils défendront envers et contre les terroristes, la liberté d'expression en leur saint des saints !!
"Une volonté délibérée d’étouffer les débats
Les États ont souvent invoqué, par le passé, les impératifs de la «sécurité nationale» pour justifier une politique visant à faire taire l’opposition politique et, plus généralement, les critiques. Depuis quelques années, la montée des craintes liées au terrorisme et à la sécurité a servi de prétexte à une intensification de la répression contre des individus et des groupes exerçant leur droit à la liberté d’expression.
L'adoption par la plupart des pays de la planète de lois antiterroristes plus sévères a des conséquences graves pour la liberté d’expression et un certain nombre d’autres droits fondamentaux.
De telles mesures privilégient le court terme. La franchise des débats et le respect des droits humains sont seuls capables d’offrir un cadre permettant une sécurité et un développement durables."
NOUS SOMMES CHARLIE
Ok, ce sont des soldats :
- qui sont leurs "sergents recruteurs" ? Car il y en a, et qui vont continuer de recruter.
- qui paie leur solde, et en quelle monnaie ? Monnaie de singe pour partie, on le sait, promesses de paradis au mille vierges, ok. quoi d'autre ? de quoi vivaient ces mecs, qui les entretenait ?
- pour les soldats, il y a un concept très simple : criminel de guerre. aussi dérisoire que ça puisse paraître, la guerre, comme la mafia, a son code d'honneur. Ce sont des criminels de guerre. depuis quand, on les respecte ? (sinon du minimal respect dû à tout être humain, ou pas humain.)
Mais peut-être c'est juste des mafieux. prêts à toutes les saloperies. Comme de transformer une gamine de 10-12 ans en bombe humaine. Peut-être pas tous tout à fait prêts à ça, hein. Mais leurs adjudants les y préparent. faudrait pouvoir leur faire écouter ça. parce qu'en fin de compte, l'enrôlement, c'est toujours la même histoire, de quelque bord qu'il soit.
- qui sont leurs "sergents recruteurs" ? Car il y en a, et qui vont continuer de recruter.
- qui paie leur solde, et en quelle monnaie ? Monnaie de singe pour partie, on le sait, promesses de paradis au mille vierges, ok. quoi d'autre ? de quoi vivaient ces mecs, qui les entretenait ?
- pour les soldats, il y a un concept très simple : criminel de guerre. aussi dérisoire que ça puisse paraître, la guerre, comme la mafia, a son code d'honneur. Ce sont des criminels de guerre. depuis quand, on les respecte ? (sinon du minimal respect dû à tout être humain, ou pas humain.)
Mais peut-être c'est juste des mafieux. prêts à toutes les saloperies. Comme de transformer une gamine de 10-12 ans en bombe humaine. Peut-être pas tous tout à fait prêts à ça, hein. Mais leurs adjudants les y préparent. faudrait pouvoir leur faire écouter ça. parce qu'en fin de compte, l'enrôlement, c'est toujours la même histoire, de quelque bord qu'il soit.
Plus je lis de forums depuis quelques jours, plus je suis convaincue que la belle unanimité (plus proclamée que réelle) va finir par la fâcherie de tout le monde avec tout le monde.
A Patrice : cela a donné l'occasion à Valls de dire pour une fois autre chose qu'une c......e.
A Patrice : cela a donné l'occasion à Valls de dire pour une fois autre chose qu'une c......e.
Faire famille, oui, mais avec qui ?
[large]En tous cas, pas avec lui ![/large]
[quote=France Info .] Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé samedi soir aux juifs de France qu'Israël était "leur foyer", en réaction à la prise d'otages meurtrière dans l'épicerie casher de la porte de Vincennes vendredi.
C'est un appel sans équivoque qu'a lancé Benjamin Netanyahou à la communuté juive de France et d'Europe. Un appel à quitter l'hexagone. "L'état d'Israël, a déclaré le premier ministre de l'Etat hébreu samedi soir, ce n'est pas seulement le lieu vers lequel vous vous tournez pour prier, l'Etat d'Israël c'est votre foyer".
Benjamin Netanyahu participera cet après-midi à la "marche républicaine" cet après-midi...
Peut-on encore qualifier cette marche de "républicaine" si de tels loustics y participent ?
PatriceNoDRM
[large]En tous cas, pas avec lui ![/large]
[quote=France Info .] Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé samedi soir aux juifs de France qu'Israël était "leur foyer", en réaction à la prise d'otages meurtrière dans l'épicerie casher de la porte de Vincennes vendredi.
C'est un appel sans équivoque qu'a lancé Benjamin Netanyahou à la communuté juive de France et d'Europe. Un appel à quitter l'hexagone. "L'état d'Israël, a déclaré le premier ministre de l'Etat hébreu samedi soir, ce n'est pas seulement le lieu vers lequel vous vous tournez pour prier, l'Etat d'Israël c'est votre foyer".
Benjamin Netanyahu participera cet après-midi à la "marche républicaine" cet après-midi...
Peut-on encore qualifier cette marche de "républicaine" si de tels loustics y participent ?
PatriceNoDRM
Respectez les lâches en les appelant soldats. Reconnaissez vos parents Porochenko, Orban, Lieberman. Acceptez par principe la légitimité des institutions. Rendez-vous. Tout est perdu.
[quote=Daniel S]Les trois soldats qui sont tombés hier n'étaient pas des enfants perdus. N'étaient pas des fous. N'étaient pas des pauvres petits gars de banlieue qui ont manqué d'affection.
Il apparaît que justement c'est tristement un parcours classique de jeune orphelins, trimbalé de foyer en foyer, sans repaires ni idéal mais ça n'excuse rien. Il est vrai que se sont devenu des soldats. Par contre votre discours sur l'ennemi me fait peur dans une perspective plus globale : les populations des pays que nous terrorisons depuis des années pensent t'elle comme vous ? Combien d'ami-e-s d'époux, d'épouse, d'amante, d'amant, de frère et de soeur massacré sur l'autel de toute nos guerre juste pour détruire nos ennemis ?
Pour ma part je porte en moi la violence de guerre, la violence d'une guerre passé d'un pays en guerre (civile) dont je suis originaire, j'en es porté la marque enfant avec mes dessins remplit de têtes coupés et de corps disloqué. J'en conserve une certaine peur des endroit obscure et des autres en général parfois. Une certaine peur des foules aussi de temps en temps. Comme en ce moment tout c'est gens unis pour 'la paix", les pacifistes comme toi Daniel qui pourtant semble mu par une douce colère qui peut en s’éditionnant peuvent surgir ans crier gare cette violence qui ne produit rien de bon.
Il apparaît que justement c'est tristement un parcours classique de jeune orphelins, trimbalé de foyer en foyer, sans repaires ni idéal mais ça n'excuse rien. Il est vrai que se sont devenu des soldats. Par contre votre discours sur l'ennemi me fait peur dans une perspective plus globale : les populations des pays que nous terrorisons depuis des années pensent t'elle comme vous ? Combien d'ami-e-s d'époux, d'épouse, d'amante, d'amant, de frère et de soeur massacré sur l'autel de toute nos guerre juste pour détruire nos ennemis ?
Pour ma part je porte en moi la violence de guerre, la violence d'une guerre passé d'un pays en guerre (civile) dont je suis originaire, j'en es porté la marque enfant avec mes dessins remplit de têtes coupés et de corps disloqué. J'en conserve une certaine peur des endroit obscure et des autres en général parfois. Une certaine peur des foules aussi de temps en temps. Comme en ce moment tout c'est gens unis pour 'la paix", les pacifistes comme toi Daniel qui pourtant semble mu par une douce colère qui peut en s’éditionnant peuvent surgir ans crier gare cette violence qui ne produit rien de bon.
Ayant désigné ces nouveaux ennemis, j’espère que vous ne perdrez pas de vue les ennemis précédents que sont la finance et le management. Voire, j’espère qu'une fois la pression retombée vous vous rappellerez que ces anciens ennemis, pour aussi discrets qu'ils soient, n'en font pas moins de victimes, et en plus ils ont l'état avec eux... (N'est ce pas, la *traque* après les attentas financiers de 2008 elle n'a pas été aussi efficace et concluante que celle qui vient de se terminer...)
(Désolé si je raconte des conneries, je suis fatigué et énervé.)
(Désolé si je raconte des conneries, je suis fatigué et énervé.)
Les trois soldats qui sont tombés hier n'étaient pas des enfants perdus. N'étaient pas des fous. N'étaient pas des pauvres petits gars de banlieue qui ont manqué d'affection.
Ah bon. En êtes-vous sûr ? Mais soit, peut-être. Ceci dit, toute la question est là : mais qui sont-ils alors ? Et surtout, qu'est-ce qui a bien pu en faire ce qu'ils sont devenus ce 7 janvier ? Soldats, terroristes... aucune idée. Mais des meutriers, assassins, deshumanisés, ça sûrement. Comment des êtes humains peuvent-ils en arriver là ? Cherchons les causes, les responsabilités (politiques, sociales, religieuses... nous avons tous à nous poser des questions). Car quand je lis les témoignages de certains collègues enseignants qui ont eu la lourde tâche de tenter d'expliquer l'inexplicable à leurs élèves, je me dis que c'est bien là l'urgence : comment des jeunes, des enfants peuvent-ils dire impunément "ils l'ont bien mérité" sous-entendu, oui on peut tuer, quand l'autre en face le "mérite". Aujourd'hui, en 2015, et en France. C'est qu'il y en a parmi nous qui trouvent cela "normal de se venger" (cf l'article). Comment peut-on proférer de telles paroles ? Et alors, comment leur faire comprendre qu'ils sont dans une impasse ?
Je suis perdue aujourd'hui. Je ne sais plus si je suis Charlie ou pas. Je suis profondément choquée par ces actes barbares, et très touchée (beaucoup plus que je n'aurais pu le croire) par la perte de Bernard Maris, qui était un des derniers remparts à la Pensée Unique qui noie France Inter aujourd'hui. Mais je suis aussi choquée de voir Lémédia qui couvrent ces événements sans recul, sans respect, ni pour les gens de Charlie Hebdo qu'ils conspuaient la veille encore, ni pour les forces de l'ordre qui agissent sur le terrain, ni pour leurs auditeurs, téléspectateurs qu'ils abreuvent de mensonges et d'images violentes tout au long de ce vendredi, comme tant d'autres... Je suis aussi choquée par ces politiques qui récupèrent les événements sans oser annoncer le moindre début d'une analyse et d'une prise de conscience des réels problèmes à attaquer. Bref. Je me sens solidaire de cette blessure commune que nous sommes nombreux à avoir ressentie. Mais je ne me mêlerai pas à cette mascarade. Je resterai pleurer chez moi sur la bêtise humaine. Et je continuerai à lire et relire tous les témoignages sur les forums inommbrables qui traitent de "Charlie", pour essayer de trouver, enfin, celui qui me redonnera l'espoir que "tout n'est pas perdu", et me redonner l'envie d'aller auprès de mes élèves pour continuer de leur transmettre mes folles espérances d'amour, de tolérance, de respect de l'autre, de refus de la haine, sans avoir la désagréable impression qu'on fait tout cela pour rien...
Ah bon. En êtes-vous sûr ? Mais soit, peut-être. Ceci dit, toute la question est là : mais qui sont-ils alors ? Et surtout, qu'est-ce qui a bien pu en faire ce qu'ils sont devenus ce 7 janvier ? Soldats, terroristes... aucune idée. Mais des meutriers, assassins, deshumanisés, ça sûrement. Comment des êtes humains peuvent-ils en arriver là ? Cherchons les causes, les responsabilités (politiques, sociales, religieuses... nous avons tous à nous poser des questions). Car quand je lis les témoignages de certains collègues enseignants qui ont eu la lourde tâche de tenter d'expliquer l'inexplicable à leurs élèves, je me dis que c'est bien là l'urgence : comment des jeunes, des enfants peuvent-ils dire impunément "ils l'ont bien mérité" sous-entendu, oui on peut tuer, quand l'autre en face le "mérite". Aujourd'hui, en 2015, et en France. C'est qu'il y en a parmi nous qui trouvent cela "normal de se venger" (cf l'article). Comment peut-on proférer de telles paroles ? Et alors, comment leur faire comprendre qu'ils sont dans une impasse ?
Je suis perdue aujourd'hui. Je ne sais plus si je suis Charlie ou pas. Je suis profondément choquée par ces actes barbares, et très touchée (beaucoup plus que je n'aurais pu le croire) par la perte de Bernard Maris, qui était un des derniers remparts à la Pensée Unique qui noie France Inter aujourd'hui. Mais je suis aussi choquée de voir Lémédia qui couvrent ces événements sans recul, sans respect, ni pour les gens de Charlie Hebdo qu'ils conspuaient la veille encore, ni pour les forces de l'ordre qui agissent sur le terrain, ni pour leurs auditeurs, téléspectateurs qu'ils abreuvent de mensonges et d'images violentes tout au long de ce vendredi, comme tant d'autres... Je suis aussi choquée par ces politiques qui récupèrent les événements sans oser annoncer le moindre début d'une analyse et d'une prise de conscience des réels problèmes à attaquer. Bref. Je me sens solidaire de cette blessure commune que nous sommes nombreux à avoir ressentie. Mais je ne me mêlerai pas à cette mascarade. Je resterai pleurer chez moi sur la bêtise humaine. Et je continuerai à lire et relire tous les témoignages sur les forums inommbrables qui traitent de "Charlie", pour essayer de trouver, enfin, celui qui me redonnera l'espoir que "tout n'est pas perdu", et me redonner l'envie d'aller auprès de mes élèves pour continuer de leur transmettre mes folles espérances d'amour, de tolérance, de respect de l'autre, de refus de la haine, sans avoir la désagréable impression qu'on fait tout cela pour rien...
“faire famille", ah non.
un dessin qui résume tout : ”Des messes ?? La Marseillaise ??? Pour nous ?!? C'est dur d'être aimés par des cons…” (Jean Bourguignon)
un dessin qui résume tout : ”Des messes ?? La Marseillaise ??? Pour nous ?!? C'est dur d'être aimés par des cons…” (Jean Bourguignon)
Suis-je le seul à penser que cette affaire prend une dimension ahurissante ?
Le Monde
"Seront ainsi présents le président ukrainien Petro Porochenko, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, le ministre américain de la justice Eric Holder, huit chefs d’Etat africains, dont les présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta, gabonais Ali Bongo et nigérien Mahamadou Issoufou, ainsi que par le premier ministre tunisien Mehdi Jomaa. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou se joindra également à eux. Et la liste n’est pas exhaustive. "
Faire famille ...
"Seront ainsi présents le président ukrainien Petro Porochenko, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, le ministre américain de la justice Eric Holder, huit chefs d’Etat africains, dont les présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta, gabonais Ali Bongo et nigérien Mahamadou Issoufou, ainsi que par le premier ministre tunisien Mehdi Jomaa. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou se joindra également à eux. Et la liste n’est pas exhaustive. "
Faire famille ...
@D.S. :" Et ils m'ont désigné comme ennemi. Pour tout ce que je suis, et que je n'ai pas choisi. Je n'ai pas choisi de naître où je suis né...".
Oui, Daniel, tout comme le gouvernement US a désigné comme ennemi les afghans, les irakiens, les yemenites... ou le gouvernement français, les lybiens, les maliens ou les syriens... qui n'ont pas choisi de naître, eux non plus, où ils sont nés.
Oui je parle de peuples entiers, car même si la langue de bois étatique ne parle que de terroristes, les missiles tomahawk, hellfire ou scalp ne font pas trop la différence entre un combattant et un civil...
Alors on peut se poser la question de faire famille avec qui. On peut aussi poser celle du pourquoi ?
Pour revendiquer le droit d'expression...jusqu'au blasphème, jusqu'à l'insulte des croyants ou des électeurs du FN ?
Ou pour exiger que cessent ces guerres sans fin qui impliquent de sacrifier vingt ou trente civils pour espérer tuer un adversaire déclaré ; et qui pour chaque combattant "neutralisé" en font naître plusieurs autres ? "Ami si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place". Gageons que nous n'avons pas le monopole de chants exaltant le courage et l'abnégation.
Ou pour qu'on cesse de considérer comme des arriérés ceux qui ne partagent pas notre conception des rapports entre l'église et l'Etat, ou des rapports entre les sexes, ou qui n'ont pas la même tolérance de l'homosexualité ? Toutes choses assez récentes, au demeurant chez nous.
Si nous pensons que nos lois et nos moeurs sont supérieures, ce n'est ni en les conspuant, ni en les bombardant que nous les convaincrons.
Plutôt que de tomber dans le piège du choc des civilisations préparons le dialogue des civilisations souhaité par Todd et Courbage.
Oui, Daniel, tout comme le gouvernement US a désigné comme ennemi les afghans, les irakiens, les yemenites... ou le gouvernement français, les lybiens, les maliens ou les syriens... qui n'ont pas choisi de naître, eux non plus, où ils sont nés.
Oui je parle de peuples entiers, car même si la langue de bois étatique ne parle que de terroristes, les missiles tomahawk, hellfire ou scalp ne font pas trop la différence entre un combattant et un civil...
Alors on peut se poser la question de faire famille avec qui. On peut aussi poser celle du pourquoi ?
Pour revendiquer le droit d'expression...jusqu'au blasphème, jusqu'à l'insulte des croyants ou des électeurs du FN ?
Ou pour exiger que cessent ces guerres sans fin qui impliquent de sacrifier vingt ou trente civils pour espérer tuer un adversaire déclaré ; et qui pour chaque combattant "neutralisé" en font naître plusieurs autres ? "Ami si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place". Gageons que nous n'avons pas le monopole de chants exaltant le courage et l'abnégation.
Ou pour qu'on cesse de considérer comme des arriérés ceux qui ne partagent pas notre conception des rapports entre l'église et l'Etat, ou des rapports entre les sexes, ou qui n'ont pas la même tolérance de l'homosexualité ? Toutes choses assez récentes, au demeurant chez nous.
Si nous pensons que nos lois et nos moeurs sont supérieures, ce n'est ni en les conspuant, ni en les bombardant que nous les convaincrons.
Plutôt que de tomber dans le piège du choc des civilisations préparons le dialogue des civilisations souhaité par Todd et Courbage.
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Ces derniers jours, je suis sidéré par l’absence totale de recul ou même de questionnement, de cette apparente nécessité de communion indiscriminée, aveugle, de la soumission à une fatalité factice (TINA, les gens?). Cette dernière chronique de Daniel est terrifiante à ce titre, dont le seul argument est: protégeons notre «paix chérie», à n’importe quel prix. Et son argumentation est à l'avenant.
Déjà, confondre l’État avec nos dirigeants (qui ne sont tristement pas des «gouvernants»), en ne mentionnant que des institutions (police, éducation, etc.), en les assimilant avec ces individus derrière lesquels on s'apprête à marcher, qui devraient en être les serviteurs alors qu'on constate jour après jour qu'ils en sont les fossoyeurs.
Ensuite, bonjour l’appel à l’État policier – enfin, mâtiné de profs, d’éducateurs et le reste, comme si ça, ça allait arriver, même «dans la situation d’aujourd’hui». On sort à peine des révélations de Snowden et exiger de tripler le budget du renseignement, c'est quand même fort de café… Quant à quintupler le reste, il faudrait déjà que le terrorisme ne soit pas invoqué comme le problème essentiel, mais qu'on s'intéresse à ses causes.
Parce qu'enfin, il ne faut pas se tromper de cible: ce sont nos dirigeants, ceux de l’«occident», qui ont créé les «islamistes»; on ne peut pas impunément mettre sur la gueule de tout le Moyen-Orient pendant des décennies et attendre qu’ils fassent risette en retour. Ni avoir sclérosé, laminé, explosé le tissu social et s'étonner que certains ne s'«intègrent» pas, voire estiment adéquat de commettre un massacre.
Mais bon, je dois être aigri et/ou totalement ignare. Pour autant, je pense avoir le choix de ne pas «faire famille», du moins avec ces dirigeants – même si mon spinozisme rudimentaire se marre dans le fond. Au total, une longue chronique pleine de jolis mots et de figures de style, sans distance ni réflexion, uniquement plongée dans l’émotion du moment. «Commun combat», mes fesses; je ne «songe pas à [mes] querelles», je n’oublie simplement pas mes principes moraux et humains, ni ce qu’a montré et démontré l’Histoire.
Et vous allez marcher derrière Hollande, attendez-vous à ce qu'il pleuve.
Déjà, confondre l’État avec nos dirigeants (qui ne sont tristement pas des «gouvernants»), en ne mentionnant que des institutions (police, éducation, etc.), en les assimilant avec ces individus derrière lesquels on s'apprête à marcher, qui devraient en être les serviteurs alors qu'on constate jour après jour qu'ils en sont les fossoyeurs.
Ensuite, bonjour l’appel à l’État policier – enfin, mâtiné de profs, d’éducateurs et le reste, comme si ça, ça allait arriver, même «dans la situation d’aujourd’hui». On sort à peine des révélations de Snowden et exiger de tripler le budget du renseignement, c'est quand même fort de café… Quant à quintupler le reste, il faudrait déjà que le terrorisme ne soit pas invoqué comme le problème essentiel, mais qu'on s'intéresse à ses causes.
Parce qu'enfin, il ne faut pas se tromper de cible: ce sont nos dirigeants, ceux de l’«occident», qui ont créé les «islamistes»; on ne peut pas impunément mettre sur la gueule de tout le Moyen-Orient pendant des décennies et attendre qu’ils fassent risette en retour. Ni avoir sclérosé, laminé, explosé le tissu social et s'étonner que certains ne s'«intègrent» pas, voire estiment adéquat de commettre un massacre.
Mais bon, je dois être aigri et/ou totalement ignare. Pour autant, je pense avoir le choix de ne pas «faire famille», du moins avec ces dirigeants – même si mon spinozisme rudimentaire se marre dans le fond. Au total, une longue chronique pleine de jolis mots et de figures de style, sans distance ni réflexion, uniquement plongée dans l’émotion du moment. «Commun combat», mes fesses; je ne «songe pas à [mes] querelles», je n’oublie simplement pas mes principes moraux et humains, ni ce qu’a montré et démontré l’Histoire.
Et vous allez marcher derrière Hollande, attendez-vous à ce qu'il pleuve.
Quand les trois tueurs tomberont, soit dans leur sang, soit dans un panier à salade, trois autres se lèveront. Et quand ces trois-là tomberont, trois autres à nouveau, etc. Ne nous est-il pas dit que plus de mille soldats revenus du front de l'État islamique sont en état de marche guerrière sur le sol national ? On fait quoi maintenant ? Rappelez-vous l'excellent film de Mathieu Kassovitz, La haine : "Jusqu'ici, tout va bien." Jusqu'au 7 janvier 2015, c'était vrai... Aujourd'hui, plus très sûr...
Onfray. Suffit pas de dire que c'est un con, il faut le prouver
Onfray. Suffit pas de dire que c'est un con, il faut le prouver
Bon je vais un peu défendre l'hôte de ces lieux..
Je crois que le mot de "soldat" qu'emploie Daniel met le doigt sur une réalité qu'il faut prendre en compte si l'on veut commencer à comprendre quelque chose (et les solutions, on le sent bien, ne passeront certainement pas par un renforcement sécuritaire) car c'est bel et bien ainsi que les tueurs se voyaient. Ils n'étaient pas fous, non Judith. Je trouve d'ailleurs que l'approche des Kouachi est nettement plus structurée que celle d'un Coulibaly. Les Kouachi, autant que je sache, n'ont pas parlé de musulmans opprimés, ou de palestine. Si on mélange les deux opérations (et les déclarations de Coulibaly sèment ici la confusion, mais les contradictions entre les deux discours me semblent trop éclatantes), on ne peut plus rien comprendre, Pour les deux frères, la motivation principale semble tourner autour de ce point strictement religieux, celui du blasphème, qu'ils mettent au-dessus de tout. Le sacrilège - la représentation de Mahomet - doit être vengée, ils sont les défenseurs du prophète. Ils n'ont cessé de répéter qu'ils ne tuaient pas les civils. Il faut donc en conclure que pour eux, non seulement leur action était bonne et logique, mais que les dessinateurs n'étaient pas des civils. Ils les considéraient comme des soldats ennemis, et peu importe que ces "ennemis" soient par ailleurs pro-palestiniens, qu'ils combattent le racisme. Je crois qu'il est intéressant de partir de là.
Je voulais ajouter une chose : dans ce genre de situation traumatique, nous traversons, et il me semble que c'est normal, différentes phases de sentiments, parfois très contradictoires. J'avoue être un peu effrayée par ceux ou celles qui assènent des affirmations définitives, inébranlables dans leurs certitudes. Ce que j'apprécie dans les chroniques de Daniel, c'est qu'on peut percevoir ses évolutions, sans fard, qui sont aussi parfois les nôtres, peut-être pas à la même vitesse, ou dans le même ordre, mais peu importe. Dans ces cas-là, la qualité de la production dépend en partie de l'honnêteté de l'auteur, qui ne doit surtout pas craindre de se contredire un jour sur l'autre, et même laisser transparaître ses failles et ses doutes. Et qu'il n'ait pas honte de ses maladresses aussi. Le mot "ennemi", on peut le raturer le lendemain, le réécrire le surlendemain, et puis le regretter. Ce qu'il ne faudrait pas dans ces premiers jours, c'est justement se sentir lié par ce qu'on a dit la veille, ou par ce qu'on pensait avant le massacre. Je serais tentée à ce moment de mon texte par un appel *bisounours* à l'indulgence les uns envers les autres, mais je ne suis pas assez naïve pour y croire... Pourtant tout le monde cherche en ce moment, réfléchit, construit. C'est pourquoi je pense simplement qu'il ne faut pas hâter les jugements, on écrit aussi pour tester sa propre pensée, la découvrir certes, mais aussi la façonner, il faut donc selon moi laisser tout ça infuser quelque temps....
Sinon voici un point de vue radicalement différent : http://www.les-crises.fr/indecense-rendons-hommage-a-charlie/
Je crois que le mot de "soldat" qu'emploie Daniel met le doigt sur une réalité qu'il faut prendre en compte si l'on veut commencer à comprendre quelque chose (et les solutions, on le sent bien, ne passeront certainement pas par un renforcement sécuritaire) car c'est bel et bien ainsi que les tueurs se voyaient. Ils n'étaient pas fous, non Judith. Je trouve d'ailleurs que l'approche des Kouachi est nettement plus structurée que celle d'un Coulibaly. Les Kouachi, autant que je sache, n'ont pas parlé de musulmans opprimés, ou de palestine. Si on mélange les deux opérations (et les déclarations de Coulibaly sèment ici la confusion, mais les contradictions entre les deux discours me semblent trop éclatantes), on ne peut plus rien comprendre, Pour les deux frères, la motivation principale semble tourner autour de ce point strictement religieux, celui du blasphème, qu'ils mettent au-dessus de tout. Le sacrilège - la représentation de Mahomet - doit être vengée, ils sont les défenseurs du prophète. Ils n'ont cessé de répéter qu'ils ne tuaient pas les civils. Il faut donc en conclure que pour eux, non seulement leur action était bonne et logique, mais que les dessinateurs n'étaient pas des civils. Ils les considéraient comme des soldats ennemis, et peu importe que ces "ennemis" soient par ailleurs pro-palestiniens, qu'ils combattent le racisme. Je crois qu'il est intéressant de partir de là.
Je voulais ajouter une chose : dans ce genre de situation traumatique, nous traversons, et il me semble que c'est normal, différentes phases de sentiments, parfois très contradictoires. J'avoue être un peu effrayée par ceux ou celles qui assènent des affirmations définitives, inébranlables dans leurs certitudes. Ce que j'apprécie dans les chroniques de Daniel, c'est qu'on peut percevoir ses évolutions, sans fard, qui sont aussi parfois les nôtres, peut-être pas à la même vitesse, ou dans le même ordre, mais peu importe. Dans ces cas-là, la qualité de la production dépend en partie de l'honnêteté de l'auteur, qui ne doit surtout pas craindre de se contredire un jour sur l'autre, et même laisser transparaître ses failles et ses doutes. Et qu'il n'ait pas honte de ses maladresses aussi. Le mot "ennemi", on peut le raturer le lendemain, le réécrire le surlendemain, et puis le regretter. Ce qu'il ne faudrait pas dans ces premiers jours, c'est justement se sentir lié par ce qu'on a dit la veille, ou par ce qu'on pensait avant le massacre. Je serais tentée à ce moment de mon texte par un appel *bisounours* à l'indulgence les uns envers les autres, mais je ne suis pas assez naïve pour y croire... Pourtant tout le monde cherche en ce moment, réfléchit, construit. C'est pourquoi je pense simplement qu'il ne faut pas hâter les jugements, on écrit aussi pour tester sa propre pensée, la découvrir certes, mais aussi la façonner, il faut donc selon moi laisser tout ça infuser quelque temps....
Sinon voici un point de vue radicalement différent : http://www.les-crises.fr/indecense-rendons-hommage-a-charlie/
Entendre la voix de Cabu et un peu de la musique qu'il aimait .. (Emission de France Musique, 2004)
À propos de famille :
« Nous démentons formellement l'engagement relationnel de Charb avec Jeannette Bougrab »,
a déclaré à l'AFP, le frère de Stéphane Charbonnier dit Charb, Laurent Charbonnier qui a indiqué s'exprimer également au nom du père et de la mère du dessinateur.
« Nous démentons formellement l'engagement relationnel de Charb avec Jeannette Bougrab »,
a déclaré à l'AFP, le frère de Stéphane Charbonnier dit Charb, Laurent Charbonnier qui a indiqué s'exprimer également au nom du père et de la mère du dessinateur.
Question d'ordre purement médiatique: ce document extrait de Pièces à Conviction, 2005 présente un témoignage d'un des deux frêres auteurs des crimes contre Charlie Hebdo, Chérif Kouachi.
Quel crédit apporter à ce document ? Dans quelles conditions le tournage fut-il réalisé ? S'il s'avère digne de foi, il semble receler quelques éléments de compréhension très intéressants.
Quel crédit apporter à ce document ? Dans quelles conditions le tournage fut-il réalisé ? S'il s'avère digne de foi, il semble receler quelques éléments de compréhension très intéressants.
Deux fois que je ne comprends pas ce que, sans doute, les initiés de l'Histoire de Charlie comprennent dans vos chronique. Et pourtant j'ai été abonné à ce journal pendant 2 ans à partir de 1994. La dernière fois, vous disiez que vous étiez je crois un "Charlie" de Cabu et Wolinski, mais pas de Val. Puis maintenant vous précisez que vous êtes de la famille de "Charlie d'après" dans expliquer ce que cela veut dire. J'y vois un lien. Mais j'aimerais comprendre. Quelle nuance pour vous ?
Tiens donc, quel basculement ! On le voyait venir à vrai dire . Et ce concept d'ennemi invoqué pour justifier ce que Houellebecq appellerait la soumission ! Désolant !
Qu'est ce qu'il y a ?
Vous avez peur, vous avez froid ? Vous avez envie de vous serrer contre d'autres.
Vous êtes prêt pour cela, à suivre Juncker, Valls, Hortefeux, Cameron, Hollande, Sarkozy, Macron. Et j'en passe.
He bien, à moi, ça me ferait bien mal !
Rassemblez les moutons ! Surtout derrière le PS.
Ils vont pouvoir pavoiser, ces pouvoirs en place qui se gaussent de nous depuis des années. Se redonner une légitimité sur la mort de tous ces gens.
C'est eux qui vous nous sauver, c'est sûr. Surtout que je trouve que leur gestion de ces islamistes a été moyenne. Comme dit Bauer, quelque chose a manqué dans l'adaptation à de nouvelles conditions, mais là, depuis Merah, je vois les mêmes conditions et les mêmes erreurs flagrantes.
Je n'ai pas pu aller mercredi soir, et je le regrette.
Mais je n'irai pas demain.
Je veux bien croire qu'on a besoin des structures de l'état, et je suis fière de faire partie de ces structures, mais qu'est ce que ça a à voir ?
Ces personnes sont mortes, assassinées, et c'est cela qui est une tragédie, pas le fait qu'elles étaient journalistes, policières, ou pas.
Et le fait que cette tragédie ait eu lieu devrait faire que je doive suivre Hortefeux.
C'est original comme raisonnement.
En tout cas, ce n'est pas le mien.
Quant au nom des assassins, je ne sais pas si ce sont des soldats ou des terroristes, mais en tout cas, ce sont des minables et des lâches.
Vous avez peur, vous avez froid ? Vous avez envie de vous serrer contre d'autres.
Vous êtes prêt pour cela, à suivre Juncker, Valls, Hortefeux, Cameron, Hollande, Sarkozy, Macron. Et j'en passe.
He bien, à moi, ça me ferait bien mal !
Rassemblez les moutons ! Surtout derrière le PS.
Ils vont pouvoir pavoiser, ces pouvoirs en place qui se gaussent de nous depuis des années. Se redonner une légitimité sur la mort de tous ces gens.
C'est eux qui vous nous sauver, c'est sûr. Surtout que je trouve que leur gestion de ces islamistes a été moyenne. Comme dit Bauer, quelque chose a manqué dans l'adaptation à de nouvelles conditions, mais là, depuis Merah, je vois les mêmes conditions et les mêmes erreurs flagrantes.
Je n'ai pas pu aller mercredi soir, et je le regrette.
Mais je n'irai pas demain.
Je veux bien croire qu'on a besoin des structures de l'état, et je suis fière de faire partie de ces structures, mais qu'est ce que ça a à voir ?
Ces personnes sont mortes, assassinées, et c'est cela qui est une tragédie, pas le fait qu'elles étaient journalistes, policières, ou pas.
Et le fait que cette tragédie ait eu lieu devrait faire que je doive suivre Hortefeux.
C'est original comme raisonnement.
En tout cas, ce n'est pas le mien.
Quant au nom des assassins, je ne sais pas si ce sont des soldats ou des terroristes, mais en tout cas, ce sont des minables et des lâches.
Les réactions de quelques membres de l'équipe de Charlie.
En guerre mais contre qui, Daniel ?
J'étais complètement d'accord avec votre édito sur le 11 septembre intime (je n'ai pas relevé le "ennemi"). J'étais complètement d'accord avec votre tribune sur être ou ne pas être Charlie (à part que je refuse absolument de me poser la question de savoir si je suis ou pas Charlie. Je ne suis rien d'autre que triste. Tout ce que je peux dire c'est que j'aimais Cabu et Wolinski et que j'adorais leurs dessins, et que je suis terriblement triste qu'ils soient morts dans ces conditions). Là, non.
Les faits me paraissent assez simples, les polémiques actuelles (avec au premier suis-je ou ne suis-je pas Charlie) un peu creuses. Si l'on met la façon dont les faits nous ont touché à distance, en terme de terrorisme, ce qui s'est passé à Paris ressemble au 11 septembre, ou ressemble à ce qu'ont vécu les israéliens pendant la seconde intifada. On a considéré à ce moment que le terrorisme effectué alors à leur encontre n'était pas une raison pour dire "avec nous ou contre nous", ou pour cesser de s'interroger sur la politique menée par leur pays, pourquoi le faire maintenant que nous sommes touchés ? Ayons un peu en tête le fait qu'au plus fort de la seconde intifada, un israélien sur quatre connaissait personnellement quelqu'un qui avait été tué dans un attentat. Est-ce qu'on peut imaginer quel effet psychologique cela peut avoir sur une nation ? Est-ce qu'il aurait fallu pour autant cesser de dire que les guerres dans les territoires, la ségrégation et l'expansion des colonies n'allaient rien arranger ?
Peut-être que c'est plus facile pour moi de continuer à dire ça, parce que cette attaque m'a touchée et rendue triste, mais je ne suis pas dans la position de m'être sentie menacée.
Sur le mot "terroristes", je suis assez d'accord avec votre méfiance, parce que ce mot porte une connotation péjorative qui vient brouiller les choses quand à ce que le terme recouvre (et pourtant, objectivement, le but était bien de provoquer la terreur). Pour ce qui est d'utiliser le terme "soldats", je suis d'accord avec IT, ce n'est pas le bon mot. Les deux types qui ont tirés sur Charlie Hebdo sont des gens qui se sont mis au service d'une cause. Là je suis d'accord. Mais si cette cause était l'Islam, je ne crois pas que l'Islam soit le sujet.
Si on ouvre les yeux et qu'on regarde les faits, on ne peut pas manquer de voir qu'il y a un Mustapha Ourad et un Ahmed Merabet parmi les victimes et qu'un Lassana Bathily a caché des clients de l'épicerie casher. Si on regarde la réaction à chaud de l'imam de Drancy, c'est une réaction tout à fait normale de rejet de telles méthodes et ça m'aurait étonné d'en voir une autre. Les gens touchés par cette attaque sont tout à fait représentatifs de la France dans la mesure où on y retrouve toutes les composante de notre pays métissé, que cela plaise à Zemmour ou non. Il ne devrait même pas être question d'amalgames, quand on sait en plus que Charlie Hebdo ne s'est jamais privé de conchier l'extrême droite, que Marine Le Pen joue un jeu bizarre en exigeant d'être invitée à une manifestation et et que par ailleurs Jean-Marie Le Pen a précisé qu'il n'était absolument pas Charlie (heureusement pour eux). Un des constats simples qu'on devrait faire à la suite de cette attaque, comme on aurait dû le faire aussi pour l'affaire Merah, c'est que quand on tire sur un flic en France, ou sur des civils, on a des chances de tuer des musulmans. Et que les gens de culture musulmane sont une partie banale de la société. Et très sincèrement, l'article de Michel Onfray (puisque c'est la seule partie du Point que j'ai lu) devrait lui faire mériter deux claques.
Daniel, si le film passe encore en région parisienne, je ne saurais trop vous conseiller d'aller voir Timbuktu, le film d'Abderrahmane Sissako. Où l'on voit la fracture totale entre des djihadistes au Mali, et les populations locales pourtant musulmanes et pourtant conservatrices (et Sissako connaît son affaire, il a grandi au Mali). Où l'on voit des djihadistess qui sont une masse cosmopolite, pas très érudite en matière de religion, pleins de contradictions.
Un film ne détient pas une vérité universelle. Mais ce qui y transparaît ressemble aux djihadistes 2.0 décrits par Jean-Marc Manach, ressemble aux conspirationnistes ou aux tenants d'Egalité et Réconciliation qu'on peut rencontrer, à cette différence essentielle près qu'il existe des zones de guerre, des fronts réels que les apprentis djihadistes peuvent rejoindre et où ils sont formés militairement. ça ressemble à cet état de perte de repère, de frustration liée à un déclassement ou à une absence de place dans la société que vit toute une génération, d'où, d'ailleurs, que viennent ses parents, et à laquelle on trouve un tas de réponse différentes.
J'ai du coup bien l'impression que les frères Kouachi sont les produits de cette désagrégation qui laisse des millions en quête de sens, qui ont choisi une cause et sont devenus dangereux par la suite de leur formation dans des zones de combat.
Ce que je dis là n'a aucune valeur d'excuse. Je veux surtout signaler qu'il est compliqué de faire la guerre à la désagrégation.
Alors, peut-être qu'il y a des choses à faire contre cette désagrégation. Peut-être qu'on peut chercher à réduire ces zones de combats où les perdus deviennent dangereux. Peut-être qu'on peut lutter contre les injustices sociales, les inégalités, les facteurs culturels qui favorisent un glissement. Peut-être aussi qu'à un moment il s'agit d'un mouvement historique qui nous dépasse, de l'effondrement du monde tel qu'il existe pour qu'un autre monde en ressorte, je n'en sais rien.
J'ai pensé terminer ce message par une pirouette, j'ai pensé dire que peut-être que l'antidote c'était la tendresse, peut-être que l'antidote ce sont les dessins de Cabu et Wolinski. Je sais que paradoxalement, ces derniers jours, j'ai regardé beaucoup de dessins et que ça m'a rappelé plein de trucs géniaux et fait me sentir beaucoup mieux.
Alors d'un côté, je n'ai aucune envie de faire peser, comme d'autres, le rouleau compresseur du symbole sur ceux qui ont toujours voulu être simplement libres et impertinents. D'un autre côté, quelle bouffée d'oxygène que de se rappeler à quel point c'est bon d'être irresponsable dans ce monde trop sérieux. Que si les crobards ne font pas gagner des batailles sur le plan de la force brute, ils ont un sens crucial quand il s'agit d'envie de vivre et de lutte contre le néant.
J'étais complètement d'accord avec votre édito sur le 11 septembre intime (je n'ai pas relevé le "ennemi"). J'étais complètement d'accord avec votre tribune sur être ou ne pas être Charlie (à part que je refuse absolument de me poser la question de savoir si je suis ou pas Charlie. Je ne suis rien d'autre que triste. Tout ce que je peux dire c'est que j'aimais Cabu et Wolinski et que j'adorais leurs dessins, et que je suis terriblement triste qu'ils soient morts dans ces conditions). Là, non.
Les faits me paraissent assez simples, les polémiques actuelles (avec au premier suis-je ou ne suis-je pas Charlie) un peu creuses. Si l'on met la façon dont les faits nous ont touché à distance, en terme de terrorisme, ce qui s'est passé à Paris ressemble au 11 septembre, ou ressemble à ce qu'ont vécu les israéliens pendant la seconde intifada. On a considéré à ce moment que le terrorisme effectué alors à leur encontre n'était pas une raison pour dire "avec nous ou contre nous", ou pour cesser de s'interroger sur la politique menée par leur pays, pourquoi le faire maintenant que nous sommes touchés ? Ayons un peu en tête le fait qu'au plus fort de la seconde intifada, un israélien sur quatre connaissait personnellement quelqu'un qui avait été tué dans un attentat. Est-ce qu'on peut imaginer quel effet psychologique cela peut avoir sur une nation ? Est-ce qu'il aurait fallu pour autant cesser de dire que les guerres dans les territoires, la ségrégation et l'expansion des colonies n'allaient rien arranger ?
Peut-être que c'est plus facile pour moi de continuer à dire ça, parce que cette attaque m'a touchée et rendue triste, mais je ne suis pas dans la position de m'être sentie menacée.
Sur le mot "terroristes", je suis assez d'accord avec votre méfiance, parce que ce mot porte une connotation péjorative qui vient brouiller les choses quand à ce que le terme recouvre (et pourtant, objectivement, le but était bien de provoquer la terreur). Pour ce qui est d'utiliser le terme "soldats", je suis d'accord avec IT, ce n'est pas le bon mot. Les deux types qui ont tirés sur Charlie Hebdo sont des gens qui se sont mis au service d'une cause. Là je suis d'accord. Mais si cette cause était l'Islam, je ne crois pas que l'Islam soit le sujet.
Si on ouvre les yeux et qu'on regarde les faits, on ne peut pas manquer de voir qu'il y a un Mustapha Ourad et un Ahmed Merabet parmi les victimes et qu'un Lassana Bathily a caché des clients de l'épicerie casher. Si on regarde la réaction à chaud de l'imam de Drancy, c'est une réaction tout à fait normale de rejet de telles méthodes et ça m'aurait étonné d'en voir une autre. Les gens touchés par cette attaque sont tout à fait représentatifs de la France dans la mesure où on y retrouve toutes les composante de notre pays métissé, que cela plaise à Zemmour ou non. Il ne devrait même pas être question d'amalgames, quand on sait en plus que Charlie Hebdo ne s'est jamais privé de conchier l'extrême droite, que Marine Le Pen joue un jeu bizarre en exigeant d'être invitée à une manifestation et et que par ailleurs Jean-Marie Le Pen a précisé qu'il n'était absolument pas Charlie (heureusement pour eux). Un des constats simples qu'on devrait faire à la suite de cette attaque, comme on aurait dû le faire aussi pour l'affaire Merah, c'est que quand on tire sur un flic en France, ou sur des civils, on a des chances de tuer des musulmans. Et que les gens de culture musulmane sont une partie banale de la société. Et très sincèrement, l'article de Michel Onfray (puisque c'est la seule partie du Point que j'ai lu) devrait lui faire mériter deux claques.
Daniel, si le film passe encore en région parisienne, je ne saurais trop vous conseiller d'aller voir Timbuktu, le film d'Abderrahmane Sissako. Où l'on voit la fracture totale entre des djihadistes au Mali, et les populations locales pourtant musulmanes et pourtant conservatrices (et Sissako connaît son affaire, il a grandi au Mali). Où l'on voit des djihadistess qui sont une masse cosmopolite, pas très érudite en matière de religion, pleins de contradictions.
Un film ne détient pas une vérité universelle. Mais ce qui y transparaît ressemble aux djihadistes 2.0 décrits par Jean-Marc Manach, ressemble aux conspirationnistes ou aux tenants d'Egalité et Réconciliation qu'on peut rencontrer, à cette différence essentielle près qu'il existe des zones de guerre, des fronts réels que les apprentis djihadistes peuvent rejoindre et où ils sont formés militairement. ça ressemble à cet état de perte de repère, de frustration liée à un déclassement ou à une absence de place dans la société que vit toute une génération, d'où, d'ailleurs, que viennent ses parents, et à laquelle on trouve un tas de réponse différentes.
J'ai du coup bien l'impression que les frères Kouachi sont les produits de cette désagrégation qui laisse des millions en quête de sens, qui ont choisi une cause et sont devenus dangereux par la suite de leur formation dans des zones de combat.
Ce que je dis là n'a aucune valeur d'excuse. Je veux surtout signaler qu'il est compliqué de faire la guerre à la désagrégation.
Alors, peut-être qu'il y a des choses à faire contre cette désagrégation. Peut-être qu'on peut chercher à réduire ces zones de combats où les perdus deviennent dangereux. Peut-être qu'on peut lutter contre les injustices sociales, les inégalités, les facteurs culturels qui favorisent un glissement. Peut-être aussi qu'à un moment il s'agit d'un mouvement historique qui nous dépasse, de l'effondrement du monde tel qu'il existe pour qu'un autre monde en ressorte, je n'en sais rien.
J'ai pensé terminer ce message par une pirouette, j'ai pensé dire que peut-être que l'antidote c'était la tendresse, peut-être que l'antidote ce sont les dessins de Cabu et Wolinski. Je sais que paradoxalement, ces derniers jours, j'ai regardé beaucoup de dessins et que ça m'a rappelé plein de trucs géniaux et fait me sentir beaucoup mieux.
Alors d'un côté, je n'ai aucune envie de faire peser, comme d'autres, le rouleau compresseur du symbole sur ceux qui ont toujours voulu être simplement libres et impertinents. D'un autre côté, quelle bouffée d'oxygène que de se rappeler à quel point c'est bon d'être irresponsable dans ce monde trop sérieux. Que si les crobards ne font pas gagner des batailles sur le plan de la force brute, ils ont un sens crucial quand il s'agit d'envie de vivre et de lutte contre le néant.
[quote=Daniel Schneidermann]Alors j'irai. Très loin, le plus loin possible, du carré VIP...
Dommage.
Vous auriez pu essayer de comprendre, pour nous le raconter lundi, comment tout ça s'organise, quelle est la part d'improvisation, comment se distribuent les places. Est-ce que Bernard-Henry Lévy sera là ? Est-ce qu'il jouera des coudes pour être au premier rang. Tout ça ...
Dommage.
Vous auriez pu essayer de comprendre, pour nous le raconter lundi, comment tout ça s'organise, quelle est la part d'improvisation, comment se distribuent les places. Est-ce que Bernard-Henry Lévy sera là ? Est-ce qu'il jouera des coudes pour être au premier rang. Tout ça ...
"Mes frères et mes soeurs en désarroi, même s'ils sont inattendus " (Daniel)
"France Inter invitait ce mercredi matin dans sa Matinale Michel Houellebecq pour Soumission. Plus personne n'ignore désormais que ce roman se déroule dans une France islamisée après un second mandat de Hollande. Le politiquement correct lui reprochait depuis plusieurs jours d'annoncer une guerre civile, et une humoriste - c'est du moins ce que l'on dit d'elle, une certaine Nicole - a même rioché plusieurs fois avant de dire que la guerre civile annoncée pour dans quinze ans, si elle devait arriver un jour, serait un pur produit de ce roman ! Paf, trois heures plus tard, le roman futuriste de Houellebecq racontait notre présent. Mais c'est lui qui était responsable, bien sûr, de ce qui advenait."
C'est moi ou cet extrait de l'article d'Onfray est vraiment ... euh.... !?!?
"France Inter invitait ce mercredi matin dans sa Matinale Michel Houellebecq pour Soumission. Plus personne n'ignore désormais que ce roman se déroule dans une France islamisée après un second mandat de Hollande. Le politiquement correct lui reprochait depuis plusieurs jours d'annoncer une guerre civile, et une humoriste - c'est du moins ce que l'on dit d'elle, une certaine Nicole - a même rioché plusieurs fois avant de dire que la guerre civile annoncée pour dans quinze ans, si elle devait arriver un jour, serait un pur produit de ce roman ! Paf, trois heures plus tard, le roman futuriste de Houellebecq racontait notre présent. Mais c'est lui qui était responsable, bien sûr, de ce qui advenait."
C'est moi ou cet extrait de l'article d'Onfray est vraiment ... euh.... !?!?
Ils ont réussi un beau coup double ces terroristes massacreurs :
assassiner ceux qui contestaient l'unanimisme et l'Etat.
Et renvoyer tous les autres dans l'unité nationale et dans les bras de l'Etat.
assassiner ceux qui contestaient l'unanimisme et l'Etat.
Et renvoyer tous les autres dans l'unité nationale et dans les bras de l'Etat.
Avant l'État, ce sont ou c'étaient des hommes, des femmes, des citoyen(ne)s au service d'autres hommes, de femmes, de citoyen(ne)s en dehors de toute appartenance ou idéologie politique. C'était l'humain, le savoir-vivre ensemble, le courage, l'amour du travail bien fait. Des gens simples au service d'autres gens simples. De voir tout cela, récupéré par des politiques qui ont une grande part de responsabilités parce qu'ils ont contribué au recul et à l'éclatement social, culturel et économique est une mauvaise blague.
Moi je ne réussirai pas à y aller à cette marche républicaine.
Val disait qu'il aimerait avoir la foi, moi, j'aimerais réussir à y croire à cette marche, mais je n'y arrive pas.
C'est con, parce que du coup je dois me justifier auprès de plein de gens, qui partent du principe que bien sûr je vais y aller, puis croient que je n'y vais pas parce que j'ai peur, et quand j'essaie d'expliquer, ils imaginent que je leur reproche d'y aller, ce qui est absolument faux.
j'espère que ça va vous faire du bien d'y aller, sincèrement.
Val disait qu'il aimerait avoir la foi, moi, j'aimerais réussir à y croire à cette marche, mais je n'y arrive pas.
C'est con, parce que du coup je dois me justifier auprès de plein de gens, qui partent du principe que bien sûr je vais y aller, puis croient que je n'y vais pas parce que j'ai peur, et quand j'essaie d'expliquer, ils imaginent que je leur reproche d'y aller, ce qui est absolument faux.
j'espère que ça va vous faire du bien d'y aller, sincèrement.
Monsieur Schneiderman vous commettez une erreur en qualifiant de soldat des personnes qui sont des terroristes.
La différence entre les deux c'est que le soldat engage des cibles millitaires le terroriste engage des cibles civiles, le soldat affronte d'autres soldat, le terroriste se voit opposé des policiers. Quant au terme résistant il désigne un civil qui combat un armée d'occupation en attaquant des cibles millitaires. Tous ces termes désigne des combattants mais tous n'ont pas le même honneur ni le même courage.
Je ne cache pas ma déception de voir quelqu'un qui analyse les média au quotidien et qui connaît le poids des mot fasse une confusion de ce genre. Quant à votre appel a augmenter les effectif des services de renseignements... êtes-vous le même personne ? Avez-vous suivi l'affaire snowden ?
Vous avez une opinion et c'est votre droit, vous l'exprimez dans un éditorial et encore une fois c'est votre droit, mais j'espère avoir compris de travers car si vous confondez terrorriste et soldat et que vous lancez des appel au "patriot act" alors j'estimerai de mon devoir de ne vous considérer comme ennemi de la liberté.
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux. » - Benjamin Franklin
Cette citation n'a jamais été aussi vrai qu'à notre époque
PS: J'espère sincèrement vous avoir mal compris et passer pour un idiot que d'être déçu et que ces lâches passent pour victorieux
La différence entre les deux c'est que le soldat engage des cibles millitaires le terroriste engage des cibles civiles, le soldat affronte d'autres soldat, le terroriste se voit opposé des policiers. Quant au terme résistant il désigne un civil qui combat un armée d'occupation en attaquant des cibles millitaires. Tous ces termes désigne des combattants mais tous n'ont pas le même honneur ni le même courage.
Je ne cache pas ma déception de voir quelqu'un qui analyse les média au quotidien et qui connaît le poids des mot fasse une confusion de ce genre. Quant à votre appel a augmenter les effectif des services de renseignements... êtes-vous le même personne ? Avez-vous suivi l'affaire snowden ?
Vous avez une opinion et c'est votre droit, vous l'exprimez dans un éditorial et encore une fois c'est votre droit, mais j'espère avoir compris de travers car si vous confondez terrorriste et soldat et que vous lancez des appel au "patriot act" alors j'estimerai de mon devoir de ne vous considérer comme ennemi de la liberté.
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux. » - Benjamin Franklin
Cette citation n'a jamais été aussi vrai qu'à notre époque
PS: J'espère sincèrement vous avoir mal compris et passer pour un idiot que d'être déçu et que ces lâches passent pour victorieux
Je ne comprends pas tout à fait cette impression de "nouveauté" auquel tout le monde fait allusion, pour parler d'attentats en plein Paris... Des attentats, il y en a eu une vague en 1985/86. Il y en a eu une vague en 1995. Je m'en souviens, on se demandait toujours un peu si ça n'allait pas sauter quand on prenait le métro, mais tout le monde a continué à vivre comme avant. Même si l'attentat ciblé contre Charlie est inédit, on a déjà eu des attentats ciblés, contre la communauté juive, comme à la porte de Vincennes. Tout cela n'est pas vraiment "nouveau". Et dire qu'on a changé d'ère, que c'est la guerre, que rien ne sera plus comme avant, je pense que d'une certaine manière c'est un peu faire le jeu des terroristes. Qui ne sont pas des soldats, je suis certain que non. Ils sont des terroristes. Point.
Onfray est effectivement l'un des rares hommes public à s'être exprimer intelligemment jusqu'ici http://www.lepoint.fr/politique/onfray-mercredi-7-janvier-2015-notre-11-septembre-10-01-2015-1895400_20.php
Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas…
Je suis de cette famille qui fait appel au poète, celui qui a toujours raison, et nous offre ses mots quand les maux sont trop durs à supporter.
Je ne suis pas Charlie, l'hystérie ambiante me hérisse les poils, mais j'ai de l'empathie pour tous ceux qui souffrent sincèrement.
Les corps sont encore chauds, et dans mon impatience de lire enfin une analyse à froid, j'en oublierai de vous laisser respirer. J'aime bien votre humanité, votre sincérité, et j'ai pas envie de les briser.
Mais…
Je suis de cette famille qui fait appel au poète, celui qui a toujours raison, et nous offre ses mots quand les maux sont trop durs à supporter.
Je ne suis pas Charlie, l'hystérie ambiante me hérisse les poils, mais j'ai de l'empathie pour tous ceux qui souffrent sincèrement.
Les corps sont encore chauds, et dans mon impatience de lire enfin une analyse à froid, j'en oublierai de vous laisser respirer. J'aime bien votre humanité, votre sincérité, et j'ai pas envie de les briser.
Mais…
[quote=Daniel]Faire famille, oui, mais avec qui ?
Mais, avec les Républicains cher Daniel. Ni plus (surtout pas ce serait hypocrite), ni moins (car c'est le minimum et l'essentiel, alors qu'on essaie de nous la voler).
Mais, avec les Républicains cher Daniel. Ni plus (surtout pas ce serait hypocrite), ni moins (car c'est le minimum et l'essentiel, alors qu'on essaie de nous la voler).
J'avoue que le concept de famille m'avait beaucoup parlé lors de l'émission, même si ce point n'a pas été très approfondi à ce moment-là.
Une famille, comme diraitLe Forestier, on la choisit pas. On a des parents, des frères, des soeurs, des cousins, des oncles, tantes et cousins, plus ou moins éloignés, que ce soit géographiquement ou dans notre coeur.
On n'est pas d'accord avec tout le monde de sa famille. Des fois, on redécouvre des accrochces avec des membres qu'on avait aimé détester ; des fois on se brouille parfois pour longtemps avec un frère, une soeur...
Malgré tout, je vis dans une famille (où en sont les limites, je ne saurais le dire) qui a ces mêmes valeurs que moi : liberté, égalité, fraternité, amour de son prochain (je connais mal d'autres religions, mais il me semble qu'elles portent ce message d'amour universel).
Alors moi aussi, j'ai arboré mon "Je suis Charlie" mercredi, mais demain, mes couleurs seront plus du côté de "l'amour plus fort que la haine". J'aime ma famille, et ce, même si certains membres ne sont pas d'accord avec moi. Ma famille s'en portera mieux si je garde ouverte la porte de la discussion, du partage, et de l'amour.
Idéaliste ? Naïf ? Baba cool ? Tendrement innocent et enfantin ? Peut-être. Tant pis, j'assume...
Une famille, comme diraitLe Forestier, on la choisit pas. On a des parents, des frères, des soeurs, des cousins, des oncles, tantes et cousins, plus ou moins éloignés, que ce soit géographiquement ou dans notre coeur.
On n'est pas d'accord avec tout le monde de sa famille. Des fois, on redécouvre des accrochces avec des membres qu'on avait aimé détester ; des fois on se brouille parfois pour longtemps avec un frère, une soeur...
Malgré tout, je vis dans une famille (où en sont les limites, je ne saurais le dire) qui a ces mêmes valeurs que moi : liberté, égalité, fraternité, amour de son prochain (je connais mal d'autres religions, mais il me semble qu'elles portent ce message d'amour universel).
Alors moi aussi, j'ai arboré mon "Je suis Charlie" mercredi, mais demain, mes couleurs seront plus du côté de "l'amour plus fort que la haine". J'aime ma famille, et ce, même si certains membres ne sont pas d'accord avec moi. Ma famille s'en portera mieux si je garde ouverte la porte de la discussion, du partage, et de l'amour.
Idéaliste ? Naïf ? Baba cool ? Tendrement innocent et enfantin ? Peut-être. Tant pis, j'assume...
Qu'il faut respecter comme soldats ennemis
Pas tellement, non. Outre que le respect du soldat n'est, loin s'en faut, pas automatique (quand il est même envisageable), il s'agit ici de soldats en guerre contre les civils, contre les non-combattants (pas de symbolisme ici, nous parlons d'assauts militaires, de vrais morts, contre des écrivains et des dessinateurs). Ils ne méritent pas le respect que le militaire prétend avoir pour ces homologues de l'autre camp. Ils méritent le mépris que le militaire prétend avoir vis-à-vis des "brebis galeuses" de son propre camp, celles dont il se désolidarise lorsqu'elles portent le stigmate de "criminel de guerre".
Donc non, pas de romantisme militarisant ici. Ces gens-là n'étaient, comme souligné dans l'émission de Médiapart, des "soldats" que dans le sens que la mafia emploie pour ses propres racketteurs et assassins.
Pas tellement, non. Outre que le respect du soldat n'est, loin s'en faut, pas automatique (quand il est même envisageable), il s'agit ici de soldats en guerre contre les civils, contre les non-combattants (pas de symbolisme ici, nous parlons d'assauts militaires, de vrais morts, contre des écrivains et des dessinateurs). Ils ne méritent pas le respect que le militaire prétend avoir pour ces homologues de l'autre camp. Ils méritent le mépris que le militaire prétend avoir vis-à-vis des "brebis galeuses" de son propre camp, celles dont il se désolidarise lorsqu'elles portent le stigmate de "criminel de guerre".
Donc non, pas de romantisme militarisant ici. Ces gens-là n'étaient, comme souligné dans l'émission de Médiapart, des "soldats" que dans le sens que la mafia emploie pour ses propres racketteurs et assassins.
D'ailleurs il serait intéressant de savoir quels sont les moyens de l'Etat en termes de renseignement à l'heure actuelle vu ce qui vient de se passer et sachant qu'il y a beaucoup d'autres français partis en Syrie près à s'engager dans ce combat. Savoir si ce n'était qu'un cas isolé ou si l'on peut s'attendre à voir d'autres événements de la sorte se profiler par manque de renseignement.