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Commentaires

Inquisitio : saga historique ? Non, fiction !

Huit épisodes, un budget de 10 millions d'euros et près de 4 millions de téléspectateurs pour les deux premiers épisodes diffusés mercredi 4 juillet. Pari réussi pour Inquisitio, la nouvelle série d'été de France 2, encensée par Le Monde et TV Mag. Mais depuis la diffusion des premiers épisodes, l'Eglise et la blogosphère catholique contre-attaquent et s'élèvent contre l'image de l'Eglise véhiculée par la série. Des sites d'histoire dénoncent également une vision caricaturale du catholicisme médiéval, et relèvent les invraisemblances historiques. Inquisitio, fiction historique ou fiction tout court ? Ses créateurs ont choisi.

Derniers commentaires

Quoique passionné de Moyen-âge, d'histoire religieuse, d'art religieux médiéval, quoique athée convaincu (mais un peu blasé), j'ai renoncé à suivre le film au bout de quelques minutes, tant cela est grotesque de clichés éculés (ah ! les petits rires des putes entourant le Pape, dans son bain, mais recevant quand même, dans ce simple appareil, la visite officiel d'un grand inquisiteur... !!!).

Quand on lit ensuite que les producteurs voulaient surtout produire de la fiction, "comme un roman historique, mais sans faire particulièrement de recherches...", on comprend tout.

Mais on s'insurge qu'un tel ersatz ait trouvé sa place sur le service public. Et qu'un journal comme le Monde ait cru pouvoir l'encenser.
Je n'aurais jamais regardé sans tout ce bruit autour, j'ai vu le 1er épisode ce soir, eh ben j'ai trouvé ça pas mal, et entre nous je connais un peu le moyen-âge pour l'avoir étudié il y a des lustres à la Sorbonne, il est pas plus défiguré là-dedans que dans le Nom de la rose de cet érudit d'U. Eco, j'ai trouvé ça plutôt divertissant, et les bubons roses à point.
Et j'espère que personne à Carpentras ne nous parlera de détail.
Bizes
C'est encore moi, je reprends mon post d'hier, tout compte fait et honte bue, j'ai vu le second épisode et reviens sur ma première impression, c'est nul, complètement nul, quand est-ce que les scénaristes français sauront écrire et créer des personnages qui aient un pet de poids, non de... La peste soit de ce récit qui manque diablement de colonne vertébrale, bizes
"une fiction de qualité, à la fois du point de vue de l'histoire, mais également des lumières, de la photographie et des costumes"

cette phrase est hilarante...

"Veaux boeufs oeufs, belle Marquise, d'amour me font mourir (de rire)"
J'avais vu une pub pour ce machin.
Eh bien croyez-le ou non, mais ma télé a un bouton marche/arrêt qui fonctionne 24 heures sur 24.
Et pendant que passait ce machin moi je lis "Karoo".
D'après vos commentaires j'ai largement gagné au change !!!
J'ai lu l'article du monde et franchement, j'ai cru à un canular, de la part du Monde ou de la part des contradicteurs...
Franchement, voir les noms de Frigide Barjot (du groupe Jalon), Edmond Prochain ou Mgr Bernard Podvin, ça n'a mis la puce à l'oreille de personne? Il n'y a que moi qui tique sur les patronyme/jeu de mot??
Dès l'instant où la fiction est assumée et affirmée avec transparence, donc que l'on affirme que ce n'est pas de l'histoire, ma foi...
À noter que si Le Monde.fr encense (ahah) la série, le blog hébergé spécialisé Le Monde des séries, du journaliste Pierre Sérisier, a plutôt dressé le bûcher - et non pas pour des raisons "religieuses", dont on dira au minimum qu'il est peu suspect (on sentirait plutôt qu'il aurait volontiers bouffé du curé tout l'été...), mais bien pour ses faiblesses de conception.

Après avoir posé qu'il trouvait l'idée de départ "excellente", "l'occasion de poser des questions sur le fanatisme religieux contemporain, sur l'aveuglement des hommes au nom de Dieu et sur les luttes de pouvoir" que camouflent le prétexte du "respect plus ou moins strict de la doctrine et les divergences d'interprétation", la réalisation de la chose tourne ainsi selon lui à "une sorte de chemin de croix que l'on accomplit le doigt posé sur le bouton rouge de la télécommande. Si on n'appuie pas, c'est parce que l'on a férocement envie que cela s'améliore par la suite." La suite de la critique est à l'avenant : facilités de scénario, traitement des personnages beaucoup trop "contemporain" et relations entre eux peu crédibles, manque de consistance générale...

Encore un bel exemple de disjonction entre ce qui se publie "à peu près" sous la même bannière, sur le site "officiel" d'un quotidien et sur cet espace de journalisme un peu en marge que sont les blogs "rattachés".
Pour une sainte « protectrice des journalistes, des médias, et de tous les métiers de la communication » (dixit Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_de_Sienne), elle n’a pas de chance. Le service public devrait s’inspirer d’Arte qui produit encore des émissions de réelle portée culturelle.
"C’est terrible pour nous. On n’aurait jamais fait ça au Judaïsme et à l’Islam".

Pas mieux.

Et c'est un grand bouffeur de curés devant l’Éternel qui dit ça. Les gens qui s'en prennent au catholicisme en France et pas au judaïsme ou à l'islam me font penser aux petits chiens qui n'aboient que quand le danger est passé.

Car on peut penser ce qu'on veut de la religion catholique et de son clergé (de ma part, le plus grand mal), ils sont en perte de pouvoir (et je m'en réjouis)*. Aucun fidèle ne se voit imposer de voile, aucun part de catho n'exige l'application intégrale des dix commandements, aucune bande de cathos ne massacrera un handicap mental qui aurait brûlé les quatre évangiles.

* Et je sais bien qu'une petite frange d'intégristes regrette ça. Mais ils n'écrasent que les enfants de leurs troupeau (et c'est déjà trop).
""On n’aurait jamais fait ça au Judaïsme et à l’Islam""

Non c'est vrai , des barbus fous furieux qui veulent tout faire péter parceque ... c'est comme ça , jamais on a vu ça a la télé !
On n'avait pas fait tant d'histoires pour Le nom de la rose (le film), et pourtant Dieu sait si Bodard en envoyé du pape (oublié le grade) et Murray Abraham en inquisiteur avait des sacrées têtes de méchants! Mais évidemment, dès que Guillaume de Baskerville levait un sourcil, même les nonnes devaient chavirer.
Que les historiens contestent les erreurs historiques de la série, quoi de plus naturel.
Mais que les catholiques protestent pour cause d'atteinte à l'image de leur religion, c'est beaucoup plus contestable.
L'inquisition restera une tache indélébile sur le catholicisme et le récit le plus proche de la vérité historique serait terrible et pose le problème plus général de la participation de l'Eglise à plusieurs crimes contre l'humanité. L'Eglise ne s'est pas opposée à la traite des noirs, à l'esclavage, la colonisation, elle s'est tue au moment des crimes nazis, elle a soutenu les dictatures en Amérique latine, en Espagne, au Portugal, le cardinal Spellman bénissait les bombardiers partant pour le Vietnam ... Il y a eu, c'est vrai, les prêtres ouvriers et les théologiens de la libération, mais l'Eglise les a fait taire .
Allez, allez...Non, oyez, oyez !
Revisionnons Le Nom de la Rose.
Au moins ne perdrons pas notre temps et nous régalerons..
Apres quelques minutes, je me suis tourné vers une valeur sûre : "A nos amours" de Pialat; J'ai passé une excellente soirée.
La série, non seulement sort des clichés grotesques sur l'Eglise et l'Inquisition, quand ils ne sont pas anticléricaux, mais en plus fait de même avec le Moyen Âge en général.

Pour un autre point de vue : http://www.histoire-pour-tous.fr/films-series/49-series/4232-inquisitio-france-2-pauvre-moyen-age.html
On ne peut pas débattre sérieusement de l'inquisition sans avoir d'abord vu ça et ça.
bien qu'agnostique et pas spécialement sympathisant de la cléricature je trouve que cette histoire de Catherine de Sienne terroriste bactériologique est assez lourdingue. On est en droit d'exiger un anticléricalisme de qualité, et non du sous- Dan Brown. On peut concevoir des fictions historiques où l'intrigue et les personnages fictifs évoluent au gré de l'imagination des auteurs , mais que ce qui est donné avec un emballage réaliste comme contexte historique réel et concerne des personnages ayant vraiment vécu soit traité avec autant sinon d'exactitude du moins de vraisemblance possible. Plutôt Yourcenar que Dumas. Mais pas sûr que çà cartonne.
ils ont quand même une drôle façon de se défendre à la télé:ils disent assumer une œuvre de fiction, mais ont fait appel à des personnages

qui ont existé.
"On n’aurait jamais fait ça au Judaïsme et à l’Islam" je ne sais pas ... Mais avec le CRIF qui veille et les méchants islamistes, c'est suffisamment dissuasif .... Tout ce bruit sur les religions, ce n'est pas catholique.
Finalement Laurent Deutsch et sa lecture très royaliste de l'Histoire parait presque inoffensif... Non, quand même pas.

On a ici tous les clichés du Moyen Âge en un :

- Il pleut ou il fait moche.
- Tout est gris
- Les curés sont libidineux
- Les personnages sont souvent moches
- De la violence gratos
- L'Eglise, c'est que des méchants.

Un Melting pot assez fabuleux en réalité. Les auteurs se vantent presque de n'avoir consulté aucun spécialiste. C'est de la fiction bon sang ! Ca me fait penser au film qui va bientôt sortir : Abraham Lincoln : le chasseur de vampire. Une fiction, ça aussi.

Pourquoi on ne fait pas un "De Gaulle : Pourfendeur de sorcières", ça aurait de la gueule.

Pour en revenir à la série, le problème c'est tout de même qu'il leur a fallu 4 ou 5 ans d'écriture pour nous sortir un énième Inquisiteur-méchants-gentils païens-complot-comment le Moyen Âge c'est primitif, vous trouvez pas les enfants ?
Tout ce qui peut "esquinter" l'image du catholicisme est ( pour moi ) positif !
Alors je dis bravo, chouette série...
gamma
Une "oeuvre d'imagination"? Pourquoi pas, si le créateur a fait le choix de la licence artistique? Mais que ce soit assumé sans ambages, rappelé en début de chaque épisode s'il le faut. Des tas de gens prennent pour argent comptant ce qu'ils voient à la télé ou au cinéma.
L'inquisition fait actuellement l'objet d'un procès facile et injuste. On oublie, avec beaucoup de mauvaise foi, l'argument du grand défenseur de la peine de mort, le révérend père Bruckberger: La pus grande preuve d'amour qu'on puisse donner au criminel, c'est de lui donner la chance de se racheter. Il ne peut le faire que par le supplice, qui seul peut lui épargner la torture éternelle de l'Enfer. Souffrir ici-bas pour atteindre la béatitude dans l'au-delà, tel est le charitable principe de l'inquisition. Haec hostia,quaesumus, Domine, quam snctorum Martyrum tuorum natalitia recencentes offerimus: et vincula nostrae pravitatis absolvat, et tuae nobis misericordiae dona conciliet.

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