"Je n'ai pas voulu me soumettre à l'autorité de l'animateur"
Comment fonctionne notre cerveau ? Pourquoi obéissons-nous à des ordres, mêmes absurdes et terrifiants ? Quelles informations sommes-nous prêts à recevoir ? Et quelles infos sont trop énormes, ou tragiques pour que notre cerveau accepte de les enregistrer ? Voici les questions que nous posons cette semaine, en nous appuyant sur deux émissions :
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Derniers commentaires
moral dans le cadre éducatif plus que le poids de la télévision qui n' est qu' un média influent parmi d' autres et n' a pas inventé l' influence sur les masses (le fascisme et le bolchévisme l' ont fait bien avant)
Rage against the machine - Killing in the name of
Citation de fin : "F... you I won't do what you tell me !" et il faut le dire comme le chanteur surtout.
et n'allez pas croire que c'était hors sujet, mais c'était juste un clin d'oeil
(allez en route vers la nouvelle emission sur le cas zemmour .... hmmf, pas convaincu de la profondeur du sujet au premier abord, verdict sur l'autre forum)
Après la diffusion du Jeu de la mort sur France 2 ce mercredi 17 mars, retour sur le "Petit cours d’auto-défense intellectuelle" de Normand Baillargeon, professeur en sciences de l’éducation à Québec
"La première chose qu’il faut faire, c’est prendre soin de votre cerveau. La deuxième est de vous extraire de tout système d’endoctrinement. Il vient alors un moment ou ça devient un réflexe de lire la première page de votre journal en y recensant les mensonges et les distorsions, un réflexe de replacer tout cela dans un cadre rationnel. Pour y arriver, vous devez encore reconnaitre que l’Etat, les corporations, les medias et ainsi de suite, vous considère comme un ennemi ; vous devez donc apprendre à vous défendre. Si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle."
Noam Chomsky
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1888
dans l'émission et les clashs entre animateur et invité très bien aussi .
Quel dommage que l'on ai pa vu cela en direct !!
Bref, on avait là un documentaire qui cherchait avant tout à nous convaincre de la crédibilité de l'expérience, et de son intérêt -- en écho sans doute au battage médiatique qui en avait précédé la diffusion. Il fallait du sulfureux, du spectaculaire, et on en a eu. Du scientifique, c'est peut-être moins sûr...
http://libreire.blog4ever.com/blog/lire-article-340538-1683109-faut_il_regarder__la_zone_xtreme____reflexion_meta.html
http://www.televore.com/spip.php?article413
Cordialement,
Le televore (.com)
webmaster de www.televore.com
2 remarques:
rapport à la 1ère partie:
depuis que je regarde très très peu la télévision, je n'ai plus le même comportement: moins violente et + moi même;
la télévision, les magazines, la publicité, les jeux vidéo? dépersonnalisent et cela a des conséquences dramatiques;
sur la 2ème partie:
je dis souvent rapport à des événements que je ne comprends pas que je manque d'imagination et j'ai du mal,
comme le juge de l'époque, à les accepter donc à pouvoir apporter éventuellement une solution;
c'est un gros problème; je me sens effectivement limitée;
[www.acrimed.org]
Ce que montre le documentaire, ce n’est ni LE pouvoir de la télévision ni celui de la télé-réalité sur les téléspectateurs, mais le pouvoir exercé par un dispositif emprunté à certaines émissions de télévision sur ceux qui ont accepté, littéralement, de « jouer le jeu ».
P.S. : je trouve cocasse que l'auteur reprenne Christopher Nick qui aurait parlé d’une « Kohlantisation de la société », entendant par là que l’émission Kolhanta (au cours de laquelle des couples sont soumis à l’épreuve de leur éventuel déchirement par des séducteurs) produit dans la société les « valeurs », voire les comportements qu’elle diffuse.
Je ne suis pas non plus expert en la matière ( [mauvaise foi] Voici, Gala ? Non non jamais feuilletés, ou peut-être une fois par hasard dans la salle d'attente chez le médecin [/mauvaise foi] ), mais cette émission au cours de laquelle des couples sont soumis à l’épreuve de leur éventuel déchirement par des séducteurs, ne serait-ce pas plutôt "L'île de la tentation", aussi diffusée sur TF1 ?
J'ai vu cette émission, et il y a quand même beaucoup d'éléments intriguants sur sa crédibilité pour un candidat qui viendrait jouer.
Le fait que les décharges sont mentionnées en voltage sans indication sur l'ampérage. (une cloture de 10 000 V avec une intensité de 10 mA n'est pas dangereuse) A partir de I : 20 mA il y a un risque de mort.
Le jeu d'acteur est bidon, on n'y croit pas une seconde, une décharge est brève, l'acteur au contraire traine en longueur. Pas d'insultes ni rien envers lui il reste parfaitement consensuel.
Enfin en ce qui concerne les participants comment croire que la télévision publique aurait l'autorisation du CSA pour organiser un jeu dans le quel des sévices corporels sont appliqué aux candidats ?
(Est-ce le pour-de-vrai-retour de Sébastien Bohler ? Où faut-il voter : OUI ?!)
Dommage que le journaliste ne lui demande pas de préciser si oui ou non les images existent (encore).
Quelle déception devant son argumentation foireuse ! Il ne se grandit vraiment pas en insistant sur "tout petit petit petit philosophe"...
Alexandre Lacroix me semble - à moi aussi - beaucoup plus convaincant.
Bon alors, les images ?
Le juge little jo (totalement impartial) donne raison à l'accusateur Alexandre Lacroix et demande la diffusion de la vidéo du passage coupé juste avant la prochaine émission Faites entrer l'accusé.
- pourquoi traiter deux sujets en une seule fois, chacun mal, alors qu'ils méritaient tous deux une émission à part entière:
* le jeu de la mort; vous focalisez beaucoup sur le clash entre Christophe Hondelatte et M. Lacroix (sans prononcer une seule fois le mot "Bourdieu", d'ailleurs); il y avait tellement à dire sur le traitement "télé-réalité" de l'expérience de Milgram; je renvois aux nombreux liens que vous et les forumeurs avez cités ici ou là.
* Jan Karski; j'en ai plus appris en écoutant l'émission "du grain à moudre" mercredi soir (http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/grain/fiche.php?diffusion_id=82438), notamment, et çela méritait d'être au minimum évoqué, que les Alliés savaient, mais ont probablement sacrifier les juifs à la victoire contre les Nazis et le Japon. Et puis, cela avait-il un sens sans l'invité principal?
- il devient de plus en plus rare que vos émissions soient franchement de qualité; les dernières en date sont celles du 19/02 (avec des experts en économie; très instructive); le 12/02 (avec l'analyse d'un double traitement d'un même sujet; bref, votre vrai boulot); le 11/12 (le documentaire-fiction de J-X de Lestrade; un grand professionnel) et le 20/11 (le juge Trevidic, là encore un grand professionnel); je ne remonte pas plus loin, mais 4 émissions en 4 mois, c'est décevant.
- à chaque fois, il me semble que cela est dû à la qualité des participants (ni blogueurs, ni journalistes) , des professionnels qui connaissent leur sujet; le reste est plutôt nombriliste.
- un dernier point: votre intervenante Anne-Sophie Jacques, n'apporte autour de la table que son ego, son opinion dont on ignore au nom de quoi elle serait éclairée, et son mauvais usage de la langue française.
J'attends l'hallali.
Angebot
Digression : Il y a une dizaine d’années, j’ai vu une évolution en classe qui m’a parue significative. J’étudiais les Confessions de Rousseau (texte que je n’avais plus abordé depuis trois ou quatre ans), la scène du peigne, quand Jean-Jacques préfère être puni plutôt qu’avouer le vol qu’il n’a pas commis. Une grande majorité de la classe (3è) l’ont jugé ridicule, bête : autant de mots cruels pour montrer leur mépris à l’égard de ce pauvre Jean-Jacques. Depuis, à chaque fois que j’aborde ce texte, j’ai les mêmes réactions : l’amour-propre, la fierté consiste pour eux à choisir la voie la moins douloureuse, ce qu’ils appellent « être futé ». Placer son honneur dans son honnêteté relève de la bêtise. Récemment encore, à propos de La Visite de la vieille dame de Dürrenmatt (cette pièce présente de nombreuses analogies avec le jeu de la mort : dissolution de responsabilité, discours rationalisant pour justifier l’injustifiable, reformulation de la réalité, conformisme… thèmes récurrents dans les années 50), j’ai eu des réactions du même ordre : pour un milliard, ça vaut le coup de tuer un homme. L’étude en classe modifie ce premier jugement (surtout après un parallèle avec Le jeu du bouton de Matheson), sans que je sache si les revirements sont sincères ou opportunistes, le cadre de la classe est un lieu de paix où parfois les masques tombent, reste qu’il y a toujours une représentation de soi à soutenir.
Voilà où je voulais en venir : les enfants, nous, n’avons-nous pas intégré l’idée que l’arrogance, le mépris de l’autre sont des signes extérieurs de pouvoir social qui entraînent la reconnaissance ? La compassion, l’altruisme, voire les problèmes de conscience ne paraissent-ils pas des signes de faiblesse, voire de défaillance individuelle ? (une insulte fréquente entre élèves : « victime "). D’où, peut-être, le « désolée » de Narline quand elle refuse de continuer. Je suis frappée surtout par deux chiffres : 1) le faible taux de désobéissants quand l’autorité est divisée à l’inverse de chez Milgram. L’autorité la plus fiable serait-elle nécessairement la plus insensible, la plus intransigeante. 2) Ceux qui pensaient que l’émission serait diffusée à la télé n’ont pas plus désobéi bien que leurs proches puissent les voir agir. Cela voudrait-il dire que paraître insensible et cruel soit plus valorisant que de « céder » à sa compassion ?
Pour Roosevelt,je pense qu'il se moquait complètement du sort des juifs et ne pensait qu'à l'intéret politique de son pays.
Pour Anne-Sophie,je ne vois pourquoi,on lui nierait d'avoir une opinion personnelle et de la dire!Nous avons bien le droit de donner la notre ici-meme!
Nous assistons progressivement mais inexorablement à une transmutation des valeurs au profit de celles de l’hégémonie capitaliste qui les exhorte, transmutation qui imprègne une majorité d’entre nous dans toutes les couches sociales.
« l’arrogance, le mépris de l’autre sont des signes extérieurs de pouvoir social qui entraînent la reconnaissance »
Sans être l’apanage uniquement d’un système particulier, c’est l’exemple flagrant que nous donne les tenants du capitalisme qui détiennent le pouvoir et donc l’autorité.
D'accord avec le reste mais pas avec ce mot. Le capitalisme n'est pas inexorable, et ses valeurs encore moins. La loi du plus fort a eu ses grands jours dans l'histoire humaine, elle en connaît de nouveau, mais elle a subi périodiquement d'immenses défaites (autant de victoires humanistes) alors que cela semblait impossible.
Sans parler de dialectique, je pense que nous sommes à une période charnière : de nouvelles "utopies" apparaissent, qui imaginent autre chose que ce qui existe et quittent le fatalisme plombant du "on a tout essayé", "there's no alternative" des conservateurs de tout poil, chanté sur tous les tons à toutes les époques, même en Novlang quand le conservatisme (de l'ordre établi, de la hierarchie) se qualifie lui-même de "modernisme". Les deux pulsions majeures, Eros et Thanatos, s'affrontent sans cesse, à l'échelle de l'individu, du groupe, de la société ; dès que l'une domine, l'autre se manifeste. Je pense/je crois, que chaque bataille contribue à un progrès général mais pas dans tous les domaines à la fois.
De plus, Thanatos - la destruction de l'autre et de soi, la loi du plus fort - aboutit invariablement à sa propre destruction. Pour filer la métaphore du capitalisme, il est dévoré par son excès : l'ultra-libéralisme. Le capital est à genoux devant la finance qui se comporte comme un parasite sur un animal malade et à l'agonie. Indifférente, comme un parasite, au fait que la disparition de sa proie entraînera la sienne.
Reste qu'il faut faire tout ce qu'on peut pour limiter les dégâts de ces barbares.
Vous voulez parler "d'externalisation" ? -"Je ne peux rien y faire", "c'est pas de ma faute", "c'est pas de mon ressort", "c'est pas moi qu'a commencé", "qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?" , "c'est pas moi", "j'y suis pour rien"comme les enfants de vos classes témoins, qui disent -"c'est pas moi", comme par réflexe, et finissent par penser que c'est plus futé de le dire, même si c'est faux.
En même temps, c'est le meilleur moyen de ne pas se faire manipuler, en ne cherchant pas à avoir de "consistance cognitive". assisterait-on à la naissance d'une sorte de sagesse populaire minimale en quelque sorte dans un monde qui essaie de plus en plus à vous empapaouter ?
Dans les phrases entre guillemets, s'est glissée par erreur la phrase préférée de notre président : saurez-vous la retrouver ?
Mais Sophie, sophie !
Peut-être votre post se réfère-t-il à un autre, plus bas, sur les dirigeants et leurs décisions ? L'externalisation, oui, mais je crois qu'il y a un concept plus ciblé concernant cette évaluation de l'information à laquelle on ne trouve en mémoire (ou par inférence) aucune réponse facile (non pas la capacité à imaginer, mais la réponse) et qui déclenche le sentiment d'insurmontable et parfois de déni. La réaction individuelle n'est pas tant "Je n'y peux rien, c'est pas de ma faute, je veux pas le savoir." que "je ne sais pas comment faire, je ne trouve aucune solution, je passe à un autre problème que je peux résoudre"... Je pense qu'il y avait un faisceau de facteurs qui ont pu conduire ces dirigeants à l'aveuglement et à l'inertie.
Quant à la dissolution de responsabilité, je ne sais plus qui a mené l'expérience suite à un fait divers aux Etats-Unis: une jeune femme avait été agressée en pleine rue à une heure fréquentée du soir (sans qu'il fasse nuit). Je crois qu'elle a été tuée sans que nul n'intervienne alors que plusieurs personnes ont entendu les cris, les appels au secours. Ce chercheur étatzunien a monté une expérience mettant en scène un accident dans une bibliothèque. Des étudiants présents dans des salles adjacentes ont entendu les cris de la bibliothécaire qui avait prétenduement chuté d'un escabeau. Aucun n'est intervenu, ou alors seulement après un long délai. Chacun pensait que quelqu'un d'autre agirait et qu'on n'avait pas besoin de lui. Je me demande si ce facteur n'a pas joué aussi. Ceci dit, ce ne sont que des pistes de réflexion (le cerveau des dirigeants recourt aux mêmes raccourcis que les nôtres), pas une affirmation... et en aucun cas, je n'exclus l'hypothèse du simple cynisme voire de la xénophobie.
Je ne suis pas certaine qu'il s'agisse seulement d'externalisation dans ces répliques de gamins. Elles sont aussi le fruit du "être futé" consistant à éviter la voie douloureuse. Un gosse de douze ans qui lance "c'est pas moi" cherche avant tout à éviter la sanction. La plupart du temps, il sait très bien que c'est lui. D'ailleurs, dans le texte de Rousseau, le problème est inverse, la majorité des élèves est prête à s'attribuer un vol qu'ils n'ont pas commis dès lors que la punition est moins sévère : J.J. est puni parce qu'il refuse d'avouer ce qu'il n'a PAS fait: il estime que son honnêteté et son honneur valent plus que la souffrance d'une punition même injuste ; les élèves pensent exactement le contraire: leur honnêteté vaut moins que la souffrance. Parce qu'ils ne situent pas leur honneur là. Leur honneur consiste justement à esquiver tout ce qui est pénible. Si avouer une faute qu'ils n'ont pas fait atténue une punition, ils avoueront. Si être honnête leur évite une punition, ils seront honnêtes. Ma génération (c'est vraiment un langage de vieille ;(... ) était encore familière du vieux fond chrétien et de l'idée que "faute avouée est à moitié pardonnée", qui leur paraît un contrat de dupe. Eux, ils sont partisans de "faute avouée est totalement pardonnée" tout simplement parce que tant qu'ils n'ont pas avoué, ils ne risquent rien. Je les comprends, leur raisonnement n'est pas sot. D'autant que leurs profs, qui sont en gros de ma génération, appliquent des principes de justice qui reposent sur l'honnêteté: pas de punition sans preuve, donc ils ne risquent vraiment pas grand chose concrètement... sauf que symboliquement, c'est différent.
Pour ma part, inspirée par Onfray, je pense qu'on peut rendre séduisante ce que j'appellerais comme lui par commodité la vertu. Il y a de grands bénéfices à ne pas nuire aux autres : moins de représailles et moins d'ennuis ; l'honnêteté entraîne moins de suspicion, moins d'accusations et donc moins de conflits. Plus on se fait confiance les uns les autres, plus on est détendu. A l'inverse, pour échapper à une punition par un mensonge, on s'expose à être suspecté à chaque bêtise, surveillé en particulier, chaque écart est repéré et s'ajoute à une liste de griefs qui rend les autres méfiants, plus intransigeants parce qu'ils ont peur d'être dupés. Et cela autant pour les élèves que pour les profs. De quoi rendre la vie invivable. Je ne dis pas que cela marche à 100%, mais plein d'enfants sont sensibles à ce type de contrat.
Le fait que les enfants soient exposés à la violence de la tv, que les relations agressives, arrogantes, insultantes soient quotidiennes pour eux ne signifie pas qu'ils en soient heureux et qu'ils n'aspirent à autre chose.
Sophie, Sophie, vous avez mis le doigt dessus, si j'ose dire, en évoquant l'éducation judéo-chrétienne de Jean-Jacques : En effet, si celui-ci préfère avouer une faute qu'il n'a pas commise par loyauté, par excès de vertu, en quelque sorte, c'est bien en conséquence d'une éducation qui lui a appris à se considérer lui-même comme responsable (voire coupable) de ce qui arrive, non seulement à lui, mais aussi à ses congénères ; cette fameuse éducation judéo-chrétienne qui fonde le contrat social de l'ancien régime, mais aussi celui de la république, et l'idée communiste sur une espèce de solidarité originelle dans la culpabilité, tous coupables, tous sans culotte, tous juifs allemands, etc. Ce principe qui a produit le meilleur comme le pire, est essentiellement fondé sur l'internalisation : "c'est ma faute ma très grande faute". Il produit de la solidarité, de la compassion, de l'allégeance, de l'enthousiasme, et aussi les pires massacres. Si je suis responsable (coupable) et que je veux être "bon", je dois donc agir pour me mettre en conformité avec ce que je crois ou veux être ; principe de consonance (et non consistance comme écrit plus haut) cognitive. Mais c'est ce même principe qui piège l'individu dans des conduites stupides, contre-productives, voires suicidaires. (se dénoncer si on n'a rien fait, c'est bien joli mais un peu concon). C'est pourquoi, je crois que ce principe si précieux aux pédagogues, l'est aussi aux arnaqueurs de tous poils, et qu'il convient de s'en méfier.
Certes, on peut faire mieux, sans doute. Certes, des variantes ne sont pas suffisamment analysées dans le doc d’une heure trente, peut-être même que les conclusions sont excessives et discutables. J’attends de me procurer les publications de Beauvois sur cette expérience et le bouquin de Nick pour en savoir plus.
Cela dit, voilà longtemps que je n’avais pas vu un projet de réflexion et d’analyse de cette qualité.
En vrac, quelques remarques après lecture de diverses objections :
- Je crois qu’il n’y a rien de surprenant à ne pas connaître l’expérience de Milgram ni I, comme Icare. J’ai vu le film quand j’étais gosse, j’aurais été incapable de le citer si je ne m’étais pas, des années plus tard, intéressée à la psychologie et à la psychanalyse. A la sortie du film d’ Oliver Hirschbiegel, Das Experiment en 2001, j’ai constaté que la plupart des personnes que je côtoie ne connaissaient pas l’expérience de Zimbardo. Je la connaissais parce que j’avais suivi des cours de psycho à la fac. Auparavant, je n’en avais jamais entendu parler. Ajoutons que les formations sont très cloisonnées, que la somme de livres à lire est considérable…
- D’ailleurs, si les participants avaient connu Milgram, cette expérience aurait été biaisée. C’est très facile d’être vigilant quand on est averti. Etre vigilant dans une situation que l’on reconnaît ne garantit pas du tout qu’on le soit dans d’autres similaires mais pas immédiatement identifiables comme telles (qui n’a pas, un jour ou l’autre, dénigré/blessé une personne uniquement parce qu’une instance estimée supérieure le faisait ? ).
- Le panel de 80 personnes, puis de 69 est peut-être insuffisant, mais rappelons que Milgram lui-même ne soumettait que 40 personnes aux variantes (je ne sais plus le nombre total de participants au protocole principal ; le nombre des participants à l’expérience de Stanford était de 18). L’ordre de grandeur des résultats a été conservé dans les diverses reproductions de l’expérience.
- L’argumentation de Beauvois concernant sa participation à cette expérience me paraît tout à fait pertinente. Refuser d’étudier les mécanismes psychiques en jeu dans des situations immorales ressemble à un déni bien naïf de l’existence de ces situations immorales qui sont ordinaires. Or, certaines instances n’ont pas ces scrupules : les techniques managériales, de vente, de recrutement, de la publicité, des spécialistes en communication, de l’armée et même de la police sont largement inspirées des résultats de la psychologie sociale et cognitive, et sûrement pas par souci du respect de l’individu et de sa liberté. De nombreuses recherches en psycho sont des commandes : comment convaincre ? comment manipuler ? comment détecter un mensonge ? Joule et Beauvois, entre autres, travaillent depuis plus de trente ans à rendre publiques ces techniques. Les connaître reste à mes yeux le meilleur moyen d’échapper aux manipulations… et encore, ce n’est pas gagné. Ces expériences posent des questions éthiques, mais il faut les mettre en perspective des dégâts produits par de nombreuses situations immorales (cf : les travaux de Christophe Dejours sur la souffrance au travail en général et sa revue Travailler ; Journal d’un médecin du travail de Dorothée Ramaut ; La France invisible de Béaud, Confavreux, Lindgaard). Il est bien plus difficile de réparer les dégâts que de les anticiper.
Le réalisateur a voulu faire cette émission après avoir vu"Le maillon faible"qu'il a trouvé dégradant.Connaissant l'expérience de Milgram,il a voulu faire un amalgame des deux et ça fait froid dans le dos car sur ces 20 personnes qui ont résisté combien le feraient pendant une période comme le nazisme avec tous les dangers que cela comportait?car,je pense qu'il est moins difficile de résister à Tania Young qu'à Hitler:risque d'etre torturé ou de se retrouver en camp!
En plus d'être fondé, sur une tromperie, le protocole ne reproduit absolument pas une situation vraisemblable dans laquelle un citoyen peut se trouver. Même en milieu carcéral ou militaire, on n'est pas aussi isolé face au pouvoir d'une institution incarnée par une personne d'autorité. On ne peut donc élargir les conclusions tirées des résultats de ces expériences à l'ensemble de la population. Certaines expériences dérivées tentent de prouver le contraire, notamment avec des infirmières, à qui un médecin ordonne par téléphone d'injecter des doses létales de médicament à des patients, ou des étudiants chargés de mener des entretiens d'embauche en chahutant les postulants. Mais, dans ces cas-ci, les protocoles n'ont rien d'équivalents avec celui de Milgram et ces expériences échouent donc dans leur tentative de prouver la validité de celle de Milgram.
Mais, au-delà de ces considérations (et d'un tas d'autres concernant le protocole mis en place aussi bien par Milgram que par l'équipe journalistique et scientifique du Jeu de la Mort), il en est une que peu de gens relèvent mais qui est essentielle. C'est le fait que les conclusions se focalisent uniquement sur les personnes qui se sont soumises à l'autorité en place jusqu'au bout de ces expériences, mais ignorent totalement les autres, qui pourtant représentent à chaque fois un pourcentage, certes minoritaire, mais quand même à 2 chiffres (35% dans les expériences de Milgram, i.e., plus du tiers, 20% dans le Jeu de la Mort, i.e., quand même 1 personne sur 5). En d'autres termes, les belles théories situationnistes de la psychologie sociale, invoquées comme base de cette expérience et pour expliquer la soumission à une figure d'autorité, ne disent strictement rien des personnes qui résistent plus ou moins tôt dans le processus. Comment peut-on donc être sûr de ce qui pousse les gens à obéir, si l'on n'a aucune idée de ce qui permet à d'autres de désobéir?
De manière générale, dans une démarche purement quantitative, la théorie doit pouvoir expliquer de manière vraisemblable, raisonnable et de façon reproductible, 99% des résultats. Sinon, on considère qu'il y a un problème soit avec la théorie et les hypothèses, soit avec la méthodologie et sa mise en œuvre, soit avec l'ensemble de l'expérience, ce qui est ici le cas, à mon avis. Les auteurs de ces expériences sont tellement sûrs de leurs à-priori sur l'universalité de la soumission à l'autorité, qu'elle soit scientifique ou télévisuelle, qu'ils en viennent à carrément écarter de leur réflexions les pourcentages conséquents de résultats qui ne cadrent pas avec leurs explications. Tout ce qu'ils laissent entendre, c'est que les 20% (ou 35% chez Milgram) de rebelles sauvent, en quelque-sorte, l'honneur de l'homo sapiens! Mais, sans nous dire comment!
Or, depuis le temps que des équipes s'amusent à reproduire le protocole de Milgram, avec plus ou moins de variations dans le dispositif et les résultats, personne ne semblent vouloir faire des recherches sur ceux de ces cobayes malgré eux qui envoient le dispositif paître à un moment ou un autre de l'expérience. A ce titre, on peut donc se demander ce que fait la psychologie sociale...apparemment, ses tenants ne semblent pas presser de s'emparer de cette question!
Là, ça va? C'est pas trop long?
Dans 60 ans on fera une émission pour expliquer comment la version officielle des attentats du 11 septembre à pu être aussi massivement gobée.
Quand aucune enquête internationale indépendante n'a fait la lumière sur tous les évènements de cette funeste date.
Et bien je fait parti des candidats qui n'acceptent pas de pousser sur la gâchette des drones qui bombardent impitoyablement nos frères irakiens et afghans.
Je quitte le jeu. Et vous?
- l'expérience est célèbre donc les candidats devaient savoir, donc ils font semblant (voilà pourquoi je n'ai pas regardé le jeu)
- la question de la soumission à l'autorité a rapport avec l'autorité (profs, parents, patrons, etc), rien à voir avec une "autorité de la TV"
- l'émission veut dénoncer la soumission à l'autorité, mais rate sans surprise la 1ère occasion d'accepter la contradiction d'un invité
Bref la TV se complaît en elle-même à travers une auto-critique mensongère, de même que TOUTE société n'accepte que son propre arbitraire culturel : les américains ont exterminé les Indiens, et la "démocratie" n'est qu'une manière d'adoucir la pilule.
Nous vivons en société, donc nous obéirons si Hitler arrivait au pouvoir, de même que les chefs des prêtres crucifieraient Jésus s'il revenait sur terre. Tout récemment on a bombardé des civils irakiens et on a accepté de se soumettre à l'idéologie du réchauffement de la planète.
Rien de nouveau sous le soleil, les sociétés ne tolèrent qu'elles-mêmes, et la plupart du temps nous n'en mourons pas. D'ailleurs, au pire, la Mort nous libère en fin de compte.
Pour moi les deux thèmes auraient largement mérité deux émissions séparées. D'autant plus que le lien entre les deux est loin d'être clair.
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Certes l'extermination industrielle des juifs est sans précédent dans l'histoire mais l'idée de placer une population dans un camp et de la laisser mourir plus ou moins vite n'est pas nouvelle, et certainement pas pour les américains...
Mais est-ce vraiment totalement différent (conceptuellement) de répandre volontairement une maladie mortelle dans des populations non immunisées dans le but avoué de récupérer leurs terres? Ou de parquer des populations dans des réserves situées dans des zones arides où la survie est ardue?
En plus, à cette époque là il y avait des camps (certes pas d'extermination) où étaient parqués les américains d'origine japonaise. Le décret autorisant leur création fut signé par Roosevelt lui même.
Donc soutenir qu'il est impossible pour le cerveau d'un juge de la cour suprême américaine ou le président de l'union de concevoir une extermination de masse... parce qu'il n'aurait de référence grâce à laquelle il pourrait concevoir cette information... est absurde!
Qu'ils n'aient pas voulu y croire pour tout un tas de raisons soit, mais cette idée même (exterminer un peuple) est inscrite dans l'histoire même des états-unis. J'aurais aimé que quelqu'un soulève les précédents historiques en plateau...
Sur la notion de sous-race également, faut-il rappeler la politique ségrégationniste des états-unis, à la fois dans la société civile et dans l'armée de l'époque? Non, décidément un américain blanc en 1943 qui connait l'histoire de son pays ne peut être "cérébralement" incapable de concevoir l'extermination de masse des juifs.
Sinon je ne vois pas pourquoi ils ont "interdit" l'émission aux moins de 12 ans, peut-être pour pouvoir la refaire dans 20 ans, sinon à force l'expérience elle va être connue.
Blagues à part, je pense que cette expérence ne prouve rien sur la télé et son pouvoir, on n'est pas obligé d'aller si loin pour critiquer la télé réalité, Morandini que je ne peux pas saquer avait raison sur le fait que personne ne force personne à y participer ni à regarder, faut pas se plaindre en france on a de la télé de merde et on a arté, il en faut pour tous les goûts.
Il revient quand, Sébastien ????
J'ai bien aimé l'émission, surtout quand la philosophie et la psychologie analysent la télé.
Un commentaire sur la réflexion de Lacroix :
"La télé est un outil métaphysique, elle libère du réel qui pèse. Nous sommes projetés dans une autre dimension qui dévalorise le réel.
Et apparait la téléréalité, le moment où la réalité est passée dans l'écran. Le téléspectateur n'habite plus la réalité, il habite une autre réalité."
Cela me fait penser simplement à la "réalité virtuelle". Comme celle des jeux vidéos, mais version inactif avachi pantoufle-chips.
Je pense qu'il aurait été intéressant de plus convoquer l'étude de Milgram pour répondre à certaines questions.
Son livre "La soumission à l'autorité" est très riche, d'après mes lointains souvenirs de lecture.
J'ai retrouvé un résumé, ici, pour rappeler que Milgram a abordé la notion de "refus de l'évidence"
qui peut éclairer les réactions face au témoignage de Karski :
"Proche de la dérobade, ce mécanisme a pour but de prêter une fin plus heureuse aux évènements.
C'est une force de persuasion aussi bien pratiquée par les bourreaux que par les victimes.
S. Milgram rappelle que confrontés à une mort éminente, les Juifs ne pouvaient pas accepter la réalité aveuglante du génocide."
Dernière chose, n'oublions pas qu'heureusement les lois, donc l'autorité, permettent aussi de désobéir :
Infliger des tortures est interdit en France.
Et les conventions de Genève exigent de chacun le refus d'exécution des ordres qui les violeraient.
Dernière chose, en fait, l'autre c'était l'avant-dernière chose, Nick et Beauvois ont-ils publié les résultats et l'analyse de l'expérience ?
Le livre "L'expérience extrême" ne me semble pas contenir les résultats comme "La soumission à l'autorité" de Milgram.
Une autorité télévisuelle assise et incontestée
La télévision a évolué. Le comportement des individus aussi. Comment ne pas s’interroger sur son pouvoir, lorsque l’on sait qu’elle est regardée en moyenne 3H30 par jours. Soit 14 années d’une vie entière.
Il y a dix ans, naissait sur les ondes, la première émission de téléréalité : Loft Story. Nous assistions aux premiers émois, aux premières critiques face à ce que l’on considérait alors comme les débuts du voyeurisme et de l’exhibition hertzienne. Or, dix ans après, le Loft n’est rien, si ce n’est un symbole : celui du début d’une dégradation morale et intellectuelle de nos programmes télés, qui ne cesse de se développer.
Et dans dix ans, qu’aurons-nous inventé de pire que Loft story, Fear Factor, Il n’y a que la vérité qui compte, La ferme célébrité, Confession intime, Tout une histoire, Le maillon faible… ?
Ces mille et une émissions qui nous confortent dans notre individualisme et notre narcissisme.
Il y a donc dix ans que naissaient ces émissions et l’idée omniprésente dans le même temps, de l’élimination et de la compétition à la télévision.
Il faut éliminer, écraser, humilier !
Votez téléspectateurs, pour celui que vous détestez le plus !
Celui qui a déjà regardé Le maillon faible, a pu constater l’ironie, voire plus souvent la méchanceté mutuelle des candidats et l’humiliation infligée par la présentatrice, Laurence Boccolini, après chaque élimination.
Cet individualisme écrasant est-il le produit de la télévision ou la transposition à l’image de la réalité de notre société ?
Ces valeurs que sont la compétition, l’individualisme, la détestation de l’autre, l’arrivisme sont également des réalités sociales. Des réalités qui, à l’évidence, découlent de l’idéologie libérale dominante. La compétition qu’il peut y avoir à Khoh-Lanta ou À la recherche de la nouvelle star n’est pas sans rappeler celle des entreprises du Cac 40 et notamment celle morbide de chez France Télécom. Ecraser l’autre, pour triompher, tel est le message de ces émissions. Tel est le message de la société.
Un voyeurisme proclamé
Alors qu’auparavant, la société reposait sur des non-dits, des tabous, et des interdits, la télévision a permis d’abaisser les barrières morales, de laisser au fur et à mesure nos pulsions se renforcer face à des programmes toujours plus abjects.
Que Loana et Jean-Edouard fassent l’amour dans la célèbre piscine du Loft, choquait encore quelques esprits il y a dix ans. Mais aujourd’hui ?
On ne saurait guère plus s’étonner en zappant, de tomber sur les débauches sexuelles de l’Île de la tentation, le voyeurisme de Confessions intimes ou de Toute une histoire, et la bêtise de La Ferme Célébrités ou de Secret Story (émission qui n’a pour seule finalité que de recruter des personnes ne sachant pas aligner plus de deux phrases en français correct).
Petit à petit, l’idée de transgression s’efface, les limites de l’indécence reculent pour laisser place au toujours plus. Au toujours pire.
Allons-nous imiter les émissions des autres pays ?
Jusqu’où peut aller la télévision ? Loin, très loin, si l’on jette un coup d’œil sur les programmes étrangers.
Une émission en Amérique Latine piège des candidats en les mettant face un cadavre pendu devant eux. Une autre découpe des morts devant la caméra.
Ainsi, en plus des pulsions de vie qui nous animent tous mais que l’on avait pour habitude de contenir : voyeurisme, délation, élimination, délectation face à l’échec de l’autre, nous remarquons, le développement de programmes réveillant nos pulsions de mort. Programmes qui nous rapprochent indirectement de celles-ci, qui nous les montrent ou l’imitent.
La bassesse morale triomphe également à travers quelques programmes américains, dont certains qui ont pour but de piéger des délinquants sexuels pour ensuite les filmer et les faire arrêter.
On ne peut que constater avec dégoût et amertume que les valeurs télévisuelles se confondent de plus en plus avec celles de la réalité. Dénoncer devient à la mode à la télé. Tout comme dans les entreprises de Serge Dassaut qui a mis en place tout récemment un système de délation anonyme pour ses employés. Tout comme les mails anonymes de délation mis en place par un commissariat en Essonne. Les exemples sont légions.
La télé influe-t-elle sur la société ? Où est-ce l’inverse ?
La télévision n’est plus qu’un seul miroir de nos comportements. On s’adapte à elle, on essaye même de l’imiter, de la copier, d’arriver à la hauteur de ce que l’on peut regarder dans cette lucarne.
Un cas flagrant illustre cela, encore faut-il être assez courageux pour supporter quelques minutes de la Ferme Célébrités actuellement sur TF1.
En effet, Mickaël Vendetta, le célèbre et consternant créateur de la « bogossitude » traduit l’idée selon laquelle les individus peuvent adapter leur comportement sur celui mis avant par la télévision. « Je joue un personnage, un connard parce que je sais qu’il n’y a que comme ça que l’on va parler de moi » a-t-il souvent répété lors de ses apparitions. « Grâce à mon personnage Vendetta, je n’ai rien fait mais on me connaît ». Ces propos disent tout, en plus d’illustrer la névrose dont souffre ce jeune homme. Il s’efface pour laisser place à un personnage, un pur produit télévisuel.
Combien de gens n’ont rien à dire, n’ont aucune légitimité à se pavaner sur les plateaux télé ? Et pourtant, ils sont partout, tout le temps car ils sont certifiés « bon produit télé ». François Chalais déclarait d’ailleurs, à ce propos : « Les faits sont là : il est certain que les images n’ont jamais eu autant d’effets qu’en ce moment. Autrefois, c’est vous qui faisiez les images ; et maintenant ce sont les images qui vous font ».
L’obscénité et l’irrespect n’étonnent plus
Combien de voix se sont élevées lorsque Jean-Luc Delarue a présenté une émission sur les SDF ? Emission qui était l’occasion d’exhiber des personnes sans-abri, castées telles des stars de cinéma. SDF recrutés pour leur peau claire et leur parlé défait de tout accent. Hasard fortuit ou volonté honteuse ?
L’émission permettait entre autres que les téléspectateurs appellent pour proposer à l’un des sans-abri de l’aide, en ignorant dans le même temps tous les autres qui n’ont pu aller se montrer à la télévision. Qui n’ont pas la « gueule télé ».
Des codes télévisuels qui n’épargnent pas la presse
Les effets pervers de certaines émissions n’ont plus de frontières. Il devient alors presque habituel que la presse soit animée, elle aussi, par des motivations sensationnalistes et voyeuristes.
Ainsi, de plus en plus de journaux télévisés diffusent des reportages erronés ou mensongers (ex : dans un reportage de Pernaud sur TF1 qui montrait la chute des prix ou reportage de 100% Mag sur l’immobilier, tous deux mensongers).
D’autres n’hésitent pas à courir derrière le scoop, à l’instar de certains torchons people.
Par exemple, après le crash de l’A380 et alors que personne ne savait ce qui était arrivé à l’avion, TF1 et France 2 diffusaient des images de crash ou l’on pouvait apercevoir des chaussures et autres vêtements perdus en pleine mer. Cela choquait, cela attirait le téléspectateur. Problème : aucune légende ne précisait que les images n’avaient aucun rapport avec le Crash A 330 (puisque les médias n’avaient aucune image), mais concernait en réalité un autre accident d’avion.
Tout récemment, Canal + lors de ses reportages sur la tempête Xinthia a donné dans le même genre macabre, pour montrer tout, au prix non pas de l’éthique, mais de la volonté de faire du chiffre. Un journaliste qui recensait les dégâts a donc interrompu son propos pour filmer en gros plan, un convoi de pompes funèbres transportant des cadavres de la tempête.
Le souci principal des rédactions pour faire de l’audimat étant de plus en plus de créer le buzz, choquer et de marquer les esprits, à défaut de faire de l’information, de la vraie.
Le jeu diffusé sur France 2 montre donc l’importance et l’autorité conférées à la télévision.
On s’aperçoit que ses valeurs deviennent des normes, qui deviennent elles-mêmes des messages idéologiques. Il devient donc indispensable que l’on s’interroge sur ce pouvoir qui n’a pas de contre-pouvoir. L’idée, comme l’a dit Patrick Lelay, ancien PDG de TF1, que la télévision « vend du temps de cerveau disponible » doit être questionnée. S’il est évident que la télévision ne doit pas se résumer qu’à ces seuls programmes et qu’elle en recouvre d’autres tout à fait nobles, il faut rester vigilant. Doit-t-on toujours accepter de projeter des choses à la télévision qu’on ne saurait cautionner dans la réalité ? Jusqu’où peut aller la télévision ? Voilà les vraies questions.
NB : Le déroulement de l’émission débat qui suit le jeu sur France 2 traduit très bien l’idée selon laquelle la télévision à travers son animateur est toute puissante. Christophe Hondelatte l’a rappelé lui même (voir encadré).
D.Perrotin
http://www.acturevue.com
Pas forcement de facon hebdomadaire mais au moins une chronique mensuelle.
L'apport de la psychologie et des specialistes du cerveau dans notre comprehension/interpretation des images c'est extremement interessant.
Je sais que vous y pensez. J'espere que ca aboutisse relativement rapidement.
Pendant au moins une semaine avant sa diffusion des bandes annonces archi raccoleuses étaient diffusées et ne précisaient pas qu'il s'agissait d'une expérience, pour mieux allécher le spectateur on ne présentait que la partie insoutenable avec la question jusqu'où peut aller la télé.
Ensuite de quel droit peut on tromper les gens, en leur montant un canular digne de la camera cachée, dans lequel on révèle au grand public qu'il sont des nazis en puissance?
D'ailleurs on se demande comment les candidats trompés ont pu accepter que leur image soit diffusée.
Je n'ai pas regardé cette émission "le jeu de la mort" car d'emblée j'ai trouvé ignoble éthiquement le principe.
Le pseudo résultat selon lequel un animateur est une autorité est fumeux, la vraie raison de l'émission est l'audimat, encore et toujours, en flattant les bas instincts voyeuristes et sensationnalistes du public.
Mais le rapport à l'autorité commence à la naissance et se construit chaque jour. Pour en arriver aux adultes qu'on a vu, et à d'autres sans doute identiques...
Je suis convaincue que l'expérience de Milgram, à l'époque à laquelle elle se situait, dans le discours général d'émancipation et de refus de toute autorité, a été déterminante. Elle a introduit le doute dans l'esprit de ceux qui théorisent ou qui pratiquent l'éducation: en quoi leur action, incluant nécessairement de l'autorité, était-elle légitime? qui étaient-ils pour (s')imposer ainsi aux enfants?
On n'est pas encore au bout de ce cycle. Certes, la plupart ont compris qu'une forme intelligente d'autorité était indispensable à tout processus éducatif, mais comment? jusqu'où? au nom de quoi?
Chacun apporte sa petite réponse ou se la laisse souffler par l'un ou l'autre expert (une autorité!) et comment faire société ainsi?
Education aujourd'hui
c'est ICI (mais en anglais)
l'expérience de Milgram visait d'ailleurs ce but, ce qui est interessant de noter c'est que l'obéissance à fait un bond de près de 15% en 50 ans, à moins que le facteur "télé" et "groupe" influence le résultat.
Parenthèse culturelle, Peter Gabriel avait fait une chanson sur ce sujet sur l'album "So" dans les années 80 qui m'avait amené à m'interesser au sujet : We do what we're told (milgram 37) (cadeau parce qu'elle cette chanson est superbe) j'étais un jeune adolescent boutonneux à l'époque ah là là, ça nous rajeunit pas.
Pour rejoindre idée de Sébastien Bohler (27:30) sur la construction sociale légitime dans le sens ou la télé ou le cinema imprime une image à force de répétition et de consensus voir hollywood et les arabes
Hollywood et les arabes 1 sur 3
Hollywood et les arabes 2 sur 3
Hollywood et les arabes 3 sur 3
où comment créer un inconscient collectif vers un but précis .... Ne devrions nous pas aller leur faire la guerre ?
On est en lien direct avec le second sujet de l'émission, dans un premier temps comment la propagande de l'époque représente les juifs et ensuite une soumission à l'autorité pour permettre l'internement de milliers de personnes dans des camps c'était bien ce que visait à démontrer l'expérience de Milgram quand l'humanité a commencé a se questionner sur ce qui s'était passé, mais déjà là ça a mis 10 ans.
Maintenant, pourquoi Roosevelt n'a pas réagi ? a vrai dire il semblerait qu'il y ait un peu polémique sur Karski, à l'époque il était connu pour : "avoir été un diplomate polonais avant la guerre lieutenant de la police montée en 1939 et membre de l'underground polonais. Il a été engagé dans des opérations de "propagande noires" tel que l'impression et l'envoi de faux decrets allemands..." p'tet tout simplement pour ça qu'ils n'ont pas réagi, parce que le gars était peu fiable. (Des liens ? .... euh non ceux là ne sont pas légaux, même moi j'hésite a les cliquer)
Sinon pour résumer l'émmission, d'un coté nous avons un exemple d'obeissance du bas de l'échelle (les candidats) par le haut (le présentateur) et dans un second sujet le refus d'obeissance du haut de l'échelle (Roosevelt) par le bas (Karski)
Mais que cherche @si ? a nous pousser a la révolte hein ? ;)
En tout cas merci, très bonne emission, et je partage l'avis de beaucoup quand à sébastien, ses révélations sont fortes interessantes.
Dans le jeu de la mort le public n’était prévennu de la supercherie que dans 50% des cas. Lorsque le public était naif il réagissait d’une manière fort caractéristique : il stigmatisait la victime innocente. Les personnes naives devaient remplir un questionnaire, et la plupart du temps indiquaient que la personne captive et torturée qu’ils ne savaient pas jouée par un acteur, leur paraissait peu sympathique…. :/
La remarque de Morandini ressemble bien à une “stigmatisation de la victime innocente”, un autre super comportement que nos contemporains adoptent lorsqu’ils se placent du côté du pouvoir.
bravo ! bravo ! vive la télé.
Pour le reste, vraiment dommage que Lanzmann n’ait pu être sur le plateau. Ce document d’Arte sur Karski est passionnant et la question du « ne pas croire », les limites à conceptualiser l’inimaginable aurait mérité toute l’émission. Merci à Sébastien qui a pu, dans ce contexte, donner des éléments de réponse satisfaisants mais trop courts.
Sur la question de l'obéissance servile, voire aveugle, je vous conseille de lire "L'obsolescence de l'homme" de Günther Anders.
C'est un recueil de textes datant de 1959 où il est question, d'une part, de la télévision et, d'autre part, de l'obéissance servile.
Anders analyse, entre autres, le phénomène d'obéissance et de soumission de la part des personnes employées au sein des camps d'extermination nazis, ainsi que l'obéissance des pilotes de bombardier qui ont largué la bombe H sur Hiroshima et Nagasaki.
Il aborde entre autres la question de la disproportion des facultés (notre imagination limitée, par exemple) et des fondements de l'obéissance servile, qu'il attribue au mode de fonctionnement de l'entreprise, où il est attendu de chacun qu'il fasse son "job" sans poser de questions ni émettre de critiques quant à l'objectif final poursuivi.
Pour Anders, nous sommes déresponsabilisés, de moins en moins capables de nous ériger contre quoi que soit, y compris contre l'absurde ou l'insoutenable : "on agit sans idée".
En 1960, dans "Le temps de la fin" (petit texte également intéressant), il écrit :
"S’il y a quelque chose qui caractérise notre époque dans sa totalité, un trait qui est le dénominateur commun aux plus divers phénomènes actuels, du confort à la servitude, de l’image télévisuelle aux camps d’extermination, c’est précisément cette "décharge" : le fait qu’on nous décharge de la plupart des choses et des plus importantes d’entre elles".
Et on est prié de refermer la fenêtre en sautant.
Ci-gît mon dernier post.
Le "Jeu de la mort"était une excellente émission qu'il aurait fallu que plus de personnes regardent car elle nous remet tous en question.Certains disent:"Moi,je ne serais pas allé jusqu'au bout!"Qu'en savent-ils?Personnellement,j'espère que j'aurais fait partie de ces gens,mais la question reste posée à tout le monde quelque soit le milieu intellectuel ou social!En 1950,quand Milgram a fait cette expérience,40%des gens ont refusé d'aller jusqu'au bout,l'autorité était scientifique!De nos jours,20%des gens ont refusé,l'autorité est télévisuelle!Sommes-nous devenus plus mous?La guerre est-elle plus loin?Le public,la télé,les cameras en imposent-ils plus?Le comportement humain fait peur!Après avoir éteint mon poste,j'ai eu du mal à m'endormir:Je me disais:"Je vis au milieu de monstres tortionnaires,et moi,en suis-je un?"
Et le public,complice passif d'un crime,personne n'en parle.Il était là,regardait,applaudissait,poussait au crime,mais ne réagissait pas!Je l'ai regardé attentivement ce public,seule réaction de certains:ils n'applaudissaient pas ou très mal!
Qui n'a jamais ressenti cette passivité devant une émission super-chiante devant laquelle on n'arrive pas à changer de chaîne, quand ce n'était pas, il y a longtemps, de rester de longues minutes à regarder la "neige" quand les programmes étaient terminés, sans pouvoir bouger?
Sinon il faut affranchir Alexandre Lacroix, sur ce site on ne dit pas "franchir une ligne rouge" mais une ligne j@une, ça mérite un châtiment, je propose du 220 volts.
Hondelatte est de plus en plus désagréable, méprisant et hautain, y a longtemps que je ne le supporte plus. J'en viens à comprendre Simone Weber qui découpait des gens à la disqueuse, c'est bien d'être bricoleur des fois.
Sinon, le mec qui a découvert à la télé qu'il avait deux mômes, j'imagine qu'il a dû aller faire l'inventaire des congélateurs en catastrophe. C'est pas drôle hein?
Tiens, j'ajoute pour finir, parce que j'y pense justement, après en avoir vaguement parlé de manière rapide sur un blog extraordinaire, que voilà allez je vais faire mon outing, en matière de dissonance cognitive, l'observation d'un OVNI très rapprochée (genre moins de 30-40m) est un modèle du genre qui vous plonge dans des abîmes de réflexion, de perplexité et de questionnement et même d'angoisse qui font tourner la tête en bourrique, puisque ne correspondant à rien de ce que vous avez appris ni vu ni connu à tous les points de vue. Un modèle du genre qui bouleverse l'existence, je vous prie de me croire, puisqu'elle remet tout ce que vous avez appris dans votre vie en cause, juste le temps de quelques minutes. Imaginez le choc. En fait, je me rends compte que c'est difficilement imaginable.
J'adore, comme Anne-Sophie, la philosophie parce que cela permet à mon cerveau de déployer les merveilleux raisonnements pour lesquels il est fait, comme tous les cerveaux, et de s'épanouir dans toutes ces pensées et ces enchaînements logiques si agréables pour son fonctionnement interne...
Mais est-ce que pour autant la philosophie est en prise avec le réel, c'est une autre histoire.... Je pense que ce n'est pas le cas.
Cela n'empêchait pas ce M. Lacroix d'être très intéressant.
Contrairement aux autres sciences, l'idée de vulgariser la philosophie pose véritablement question. Car la philosophie n'est pas véritablement une science des choses, mais une méthode, une manière de penser les choses. Chaque livre philosophique, même s'il feint d'interroger le réel, répond surtout à la question: comment comprendre ce réel.
Vulgariser la philosophie donc serait un peu comme vouloir simplifier un guide de montage Ikea (je suis fier de ma métaphore), mais de telle sorte qu'il devienne trop simplifié pour être utilisable. En passer par des allégories ou des mythes comme le fait Platon ou plus modestement par des métaphores mobilières contemporaines comme je le fais, où l'on se garde le plus possible de fixer le sens de son propos, me semble à peu près la seule manière satisfaisante de parler de la philosophie à des non-philosophes.
Zut, j'ai encore fait un plan en trois parties!
Que vous n'aimiez pas Christophe Hondelatte semble évident. C'est votre affaire. Mais que cette animosité biaise à ce point l'émission que je viens de regarder me laisse pantois.
Vous savez très bien que l'altercation Lacroix-Hondelatte est bien plus complexe que ce que vous avez laissé dire sur votre plateau. Vous, qui nous avez habitués à un respect scrupuleux des faits, vous omettez d'évoquer une donnée qui modifie la compréhension de l'événement.
Pour savoir ce qui est réellement arrivé sur le plateau de France 2 lors du débat, il suffit de se référer au témoignage de David Abiker sur son blog. En voici un extrait :
"Et pour montrer que ce candidat, un homme, a par le passé eu du courage, il l’engage à évoquer un aspect de sa vie privée – son coming out – pour montrer qu’il a déjà fait preuve de courage. Le candidat se fait prier. Lui et Hondelatte ont pourtant évoqué la veille cet aspect de sa vie privé et il a accepté d’en parler."
Et plus loin, toujours de David Abiker : "Alexandre Lacroix omet de dire que le candidat avait préalablement donné son accord pour qu’on lui pose la question sur son coming out et que Christophe Hondelatte l’a dit en plateau à plusieurs reprises".
Une sorte d'aveuglement, Monsieur Schneidermann, vous empêche tout simplement d'envisager que Hondelatte –dont je ne suis pas un fan- ait voulu mettre à l'aise, en valeur, un candidat qui au vu de sa prestation dans l'émission n'avait pas le beau rôle.
Votre antipathie à l'égard de Hondelatte, votre condescendance à l'égard de Alexandre Lacroix est confondante et cette approche partisane nous a privé d'une émission qui semblait prometteuse. Une vraie déception.
Pour l'émission que vous nous proposez cette semaine je crois qu'il est vital de ne pas se soumettre à la mauvaise foi de l'animateur.
Avant, pour regarder l'émission en actes sur ma (presque) Remington portative, je pouvais modifier la qualité de l'image ( la dégrader, quoi !) en cliquant en bas à droite de la petite fenêtre de chaque acte. C'était moins net, mais bien fluide.
Maintenant la petite fenêtre se présente différemment, je ne trouve aucun moyen de modifier quoi que ce soit et du coup j'ai l'impression que la vidéo arrive via un téléphone portable enfermé dans une boîte de conserve enterré sous un tunnel dans une zone non couverte. au rythme où ça va je pense que pour un acte faut que je comptre 4 à 5 bonnes heures, et encore image et son désynchronisés !
Je dois télécharger keukchoz ? Décocher un bidule ? Changer d'ordi ?
Si mon cas n'est pas désespéré, ça me ferait bien plaisir de réussir à regarder l'émission.
Merci, si vous avez une piste pour m'aider, de me parlerde technique un peu comme si j'étais une extra-terrestre ou votre arrière grand-mère.
tchouss
"Philosophie & Cuisines magazine" sur sa motivation à participer à un si mauvais documentaire, mais bon...
En revanche, Sébastien Bohler: Quel talent!!! On en veut encore!
exemple que nous pouvons tous apprécier : les attentats du World Trade Center le11 septembre 2001.
Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne il a fallu que je vois les images pour que j'y crois
de façon véritable. Il ne suffisait pas d'entendre : "y a des avions dans les Twin Towers", même dans la
bouche de personnes de confiance, pour en être convaincu. C'est étrange, mais en effet mon cerveau
se battait avec la réalité pour y croire, comme s'il ne voulait pas accepter ce qu'elle avait à lui proposer.
Bon, le parallèle est peut-être abusif je sais pas, mais il me semble que ça peut aider à comprendre.
*****
Sinon, vous avez eu du nez pour inclure deux sujets dans une même émission...
Du coup, ça vous sauve la mise malgré les problèmes de santé de Mr. Lanzmann !
L'émission était pas mal du tout, vous vous en êtes très bien tirés !
Bonne continuation.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Quand on leur a demandé ce qu'ils avaient pensé de l'émission. Ils ont répondu qu'ils ne l'avaient pas vu mais ont tout dénigré. C'était encore pire après le zapping. Cela m'a fait pensé qu'il ne faut tirer sur l'ambulance, sans remise en cause.
Après je ne suis resté que quelques minutes et peut-être qu'ils ont été plus critique après.
Conséquence : cela faisait longtemps que je n'avais pas allumé le poste mais tant de mauvaise foi ne m'a pas réconcilié avec la télévision.
- celle de l'acceptation de notre part d'inhumanité.
- celle de la responsabilité que l'on prend dans le fait de s'opposer. S'opposer c'est prendre ses responsabilités, prendre des risques, exister. Se conformer c'est être passif, c'est tuer son humanité. Les allemands qui habitaient près des camps et qui ont nié cette réalité parce qu'elle était trop inacceptable, trop violente, l'ont payé plus tard de beaucoup de culpabilité et donc de souffrance. Lire "Le coeur conscient" de Bruno Bettelheim.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je reposte ici, les liens déjà postés par ailleurs:
L'entretien avec Roosevelt
L'entretien avec le président de la cour suprême US
Karsky par Karsky USC SHOAH Foundation Institute mars 95
Manquent en fait les questions de Roosevelt auxquelles fait référence DS. Un bout de vidéo pour les rappeler SVP...?
L'humain ne pouvait imaginer autant d'inhumanité, c'est vrai.
Pour le reste, Hondelatte a une tête qui ne passe plus les portes. De plus il n'était sûrement le plus crédible pour présenter une émission sur ce sujet, lui qui, avec son "Faites entrer l'accusé" transforme les faits divers en spectacle en les mettant en scène avec des reconstitutions et des commentaires anxiogono-lourdingues.
1) Personne parmi les participants au "Jeu de la mort" (je suis le seul à trouver le titre complètement tarte ?) n'a vu I comme Icare ?
2) Quand on dit que 20% des participants au "Jeu de la mort" seulement se sont rebellés, quelle importance a cette statistique ? Par exemple, je n'aurais JAMAIS accepté de participer à cette émission débile et je soupçonne que les gens les plus susceptibles d'envoyer paitre la présentatrice non plus. Donc l'échantillon me semble tout sauf représentatif.
Pardon si ces questions ont été posées durant l'émission, mais l'extrait au début était tellement tarte (avec la musique à la noix) que j'ai coupé net.
un prob, ou c'est mon Mac qui fatigue...
snif
plus que 10 jours, et hop, le nouveau [s]beaujolais[/s] est arrivé;-)
gamma
Message à caractère auto-promotionnel:
Viendez chez moi
Sa rubrique manque...