Kotarac déchaine le refrain médiatique de "la convergence des extrêmes"
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Concrètement, que fait le RN :
Article du 15 mai 2019.
(...)Au hasard, dans la famille «les extrêmes se rejoignent», en un clic je vous trouve un exemple :
https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/avec-macron-on-parle-du-fond-un-ex-candidat-fn-du-loir-et-cher-explique-pourquoi-il-rejoint-en-marche(...)
Si ce type quitte son parti pour le RN, est exclu, condamné, c'est sans doute qu'il n'y a pas convergence, non ? Logiquement ?
Derniers commentaires
Quand dans une course, un voilier change de cap
aussi radicalement que dans le cas de ce Kotarac
devenu désormais marin d'eaux troubles
on se dit que nous sommes peu de choses :
un simple roulement de tambour et de statistiques peut conduire à girouetter au point de mettre en danger tout le gréement
les convictions fondent si vite qu'on s'émerveille de la prouesse de ces tourneurs de veste à se justifier
Il faudrait d'ailleurs un institut de la météo pour faire des prévisions de ces retournements
On sait déjà scientifiquement qu'ils arrivent à pareille période pré-électorale
Il y a aussi les prévisions anticipées qui permettent de tâter la température et faire gonfler les voiles
Morale : l'éthique personnelle en politique est comme la déontologie en fibusterie
Jean-Marie Le Guen, actuel député PS et ex-secrétaire d'Etat sous Hollande, appelle à voter Renaissance.
"Renaissance" c'est le nom de la liste de Macron dont la tronche orne les affiches des Européennes.
Celle de Loiseau n'a pas été jugée digne d'y figurer.
Quant à Le Guen... un faux-cul de gros calibre, comme tant d'autres, "une grosse merde" comme dirait quelqu'un.
A vous dégoûter de voter, si tant est qu'on ait encore envie de le faire.
ou comment se construit le discours du "les extrêmes se rejoignent":
1- c'est un "coup dur"
2- c'est un "transfert"...
3- est-ce qu'il y a une "porosité"?
4- ils disent la même chose, c'est la "convergence des populismes"!
Quoi de plus facile pour dépolitiser et discréditer la parole de l'opposant? (mme Lepen n'étant pas une opposante mais une partenaire du pouvoir en place, puisque son existence assure la survie du parti au pouvoir).
On nous ressort la même à chaque échéance électorale, en prenant soin d'oublier cette fois que 1- l'élection européenne n'a qu'un tour, et nous élisons des députés, il y aura donc des représentants de chaque formation (RN, LREM, LFI...); 2- personne ne fera barrage à rien (voir le point 1); 3- le parlement européen ne fait pas les lois, il n'a pas de pouvoir, c'est la Commission qui mène le bal.
Le président lui même entretien l'amalgame (c'est donc bien son seul programme: rempart contre les extrême et "moi ou le chaos"): il "tacle" le bilan du RN en Europe ai-je lu ce matin. Quel bilan? De quoi parle-t-on? Le RN a pris le pouvoir quelque part???
Je me demande simplement si ces tentatives de discréditer ont encore un auditoire... Est-ce que vraiment il y a encore des gens que ça peut influencer ou convaincre?
"plutôt Hitler que le Front Populaire", ça vous dit quelque chose?
Et la chronique de Thomas Legrand de ce matin vaut son pesant de cacahuètes.
Un spin doctor LREM n'aurait pas fait mieux.
Il est en roue libre, il ne cherche même plus a avoir l'apparence de l'impartialité.
En même temps, c'est un grand classique cuit et recuit, instrumentalisé par l'extrême-droite comme par les libéraux pour des raisons symétriquement opposées, mais avec un enthousiasme très partagé.
Cela rappelle par exemple ce moment magique de début 2011 quand la communication opportune du FN a su trouver l’intérêt de la presse sensationnaliste pour mettre en lumière une "militante" improbable du NPA qui serait passée dans les rangs du FN. Et qu'importe alors que la personne en question n'y ait passée qu'un bref instant, ni qu'elle n'y ait même jamais été encartée : il s'agissait simplement de délégitimer par association le NPA pour les bonnes âmes, ou à l'inverse de crédibiliser le FN comme "l'alternative" pour le vote contestataire.
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/02/25/01002-20110225ARTFIG00644-venussia-myrtil-transfuge-du-npa-et-candidate-fn.php
Dès lors, remettre en question le cadre du capitalisme, ou simplement son caractère libéral, est une raison suffisante pour être assimilé à l'extrême-droite aux yeux des libéraux. Et la démarche de salissure par association est un "package" complet, en général ; il n'y a qu'à observer les accusations récurrentes d'antisémitisme, de complaisance avec des régimes autoritaires, de xénophobie, etc... , traditionnellement adressées à l'extrême-droite et en pratique très opportunément adressées aussi à une partie de la gauche radicale ; en Europe comme aux USA, d'ailleurs.
C'est doublement pervers, car cela affaiblit considérablement la faculté qu'ont les régimes occidentaux à s'opposer à la montée de l'extrême-droite, la vraie, et cela contribue aussi à détourner la critique du système libéral depuis des termes économiques et politiques vers des termes identitaires frelattés et dangereux.
Un truc intéressant, ce matin entre Manon Aubry et Nicolas Demorand.
Demorand:
"Pourquoi voulez-vous dénoncer l'accord d'association entre l'UE et Israël"
Sous-texte: pourquoi êtes-vous antisémite ?
Manon Aubry, qui ne sait pas trop à quoi il se réfère:
"J'ai pas l'argument, il faut que je confirme".
Sous-texte: mince, il parle d'Israël, ça va chauffer pour moi.
Demorand dit c'est tel alinéa du programme, tel page, mais il n'en fait pas la lecture.
Je suis allé le chercher, le voilà:
Reconnaître l’État de Palestine, suspendre l’accord d’association UE-Israël tant que celui-ci ne respecte pas le droit international vis-à-vis de la Palestine, agir pour l’application des résolutions de l’ONU pour une solution à deux États vivant en paix et en sécurité.
Manon Aubry se défend comme elle peut en disant que de manière générale, ils veulent dénoncer les accords économiques favorisant le libre-échange (là je hurle devant ma radio, les mêmes arguments que déjà contenus dans l'article du programme dont je n'avais pas connaissance par ailleurs, mais c'était une évidence).
Demorand:
"Donc il faut arrêter de commercer avec Israël ?".
Sous-texte: donc vous êtes vraiment antisémite?
Manon Aubry:
"Oui mais non, c'est pas dirigé que vers eux" (pas littéral, je la fais courte)
Sous-texte: nous avons des amis juifs.
Demorand:
"Vous en pointez un dans ce programme qui est celui avec Israël".
Sous-texte: alors pourquoi êtes-vous antisémite?
Manon Aubry:
"On en pointe de nombreux, [...]"
Sous-texte: je vous dit que j'ai des amis juifs.
Je vous passe le reste, mais Demorand insiste comme un chacal, affirmant que la nature de cet accord est différente (alors qu'il dit lui-même précédemment que c'est un accord économique et commercial), qu'il entre dans le champ de la politique de voisinage dixit le site du parlement européen... Voisinage avec quoi ? Ah, Chypre ? Bon, passons des accords avec la Syrie, la Russie, etc... alors.
Bel exemple de pensée préfabriquée.
Non la gauche et la droite ne se rejoignent pas par leurs extrêmes, à part peut-être sur le sujet de l'exercice de campagne ou de celui du pouvoir, à cause de la nature radicale des extrêmes.
Après sur le sujet de l'électorat, quand j'entends un procureur médiatique dire, comme si c'était une infamie, que FI et FN chassaient le même électorat, bah je lui dirais bien de se taire. Il pourrait aussi parler des coups de barre à droite droite de Macron pour choper du gibier. Et de ses atermoiements télévisuels interminables (il aurait été un bon acteur pour Amour Gloire et Beauté, tiens) pour amadouer les jojos.Tiens, je me suis demandé ce qu'en pensait un autre ex-FI dans la ligne "souverainiste", Djordje Kuzmanovic, et il s'est exprimé sur le sujet dans Marianne : il critique l'évolution de la FI - "redevenue ce qu’était le PG, un petit parti de gauche radicale de plus en plus influencé par la gauche identitaire américaine, et incapable de convaincre jamais une majorité de Français" - mais tout autant le RN - "une entreprise familiale spécialisée dans le discours d’extrême-droite, tout aussi incapable de convaincre jamais une majorité de Français" - et, de son côté, appelle au boycott d'élections pour un parlement européen jugé sans pouvoir. Il considère in fine qu'il n'y a qu'une seule mobilisation à considérer en ce moment, celle pour le référendum sur la privatisation des Aéroports de Paris.
P.S. écho de la 17e chambre pouvant intéresser la rédaction d'@si : sur Slate, compte-rendu du procès en diffamation de Cécile Vaissié auteure de "Les réseaux du Kremlin en France" où Kuzmanovic est parmi les plaignants avec Berruyer et 4 autres personnes mentionnées dans le livre (dont Véra Nikolski, docteure en sciences politiques spécialiste de la Russie, rédactrice à l'Assemblée Nationale de la Commission France-Russie et selon Slate épouse de Kuzmanovic ).
Question médias, RT France était la seule télé présente au procès selon Slate.
P.P.S. auto-analyse : si j'ai pensé à Kuzmanovic, c'est sans doute par association d'idées autour des origines serbes communes avec Kotarac, avec le cliché d'une culture nationaliste des pays de l'Est, une certaine idée conservatrice de peuple et nation, d'où le passage au procès concernant la Russie etc.
Avec un peu de travail, on devrait pouvoir en faire une théorie complotiste parlant d'agents du Kremlin infiltrés depuis 10 ans pour promouvoir l'agenda idéologique de Poutine (c'est pas ce que sous-entendrait le bouquin en question ?)...
Qu'est-ce qu'ils sont drôles au RN !
Ce jeune abruti se nomme Guillaume Pradoura. Il est l'assistant parlementaire de Nicolas Bay.
Issu de la mouvance identitaire, il a noué de solides relations avec différents groupes nationalistes et néo-nazis européens.
Une autre photo circule en ce moment sur Twitter où on voit Marine Le Pen poser tout sourire en compagnie du député estonien Ruuben Kaalep, néo-nazi notoire, qui a joué dans une pièce négationniste, fiché des Juifs, et a tissé des liens avec les suprémacistes US.
On se souvient que MLP avait, il y a quelques années, menacé de trainer en justice quiconque oserait qualifier son parti d'extrême-droite. Elle n'avait pas tort. Néo-nazi était plus adapté.
perso, je trouve qu'on est sévère avec ce type ( que je ne connais pas ) !
-soit il a changé d'avis et donc de parti ce qui est humain, et que bon nombre de gens font en passant, (souvent l'âge aidant) , de la gauche à la droite ou comme récemment du PS ou des écolos à LREM
-soit il applique ce qu'on nous rabache à chaque second tour des élection : le vote utile ! ( perso je n'ai jamais participé à ça ni sous Chirac, ni sous Macron... je sais compter les reports et préfère m'abstenir ).
Je ne suis pas d'accord sur le fait qu'il n'y ait pas de vote utile à ces élections
Si le but c'est d'empêcher Macron d'arriver en tête pour ne pas qu'il redore son blason et continue sa politique destructrice avec arrogance, alors oui; selon la logique de cette personne, il a interêt à voter RN ( puisque c'est selon les chiffres le seul parti qui peut éviter à LREM d'être en tête... les sondages sont-il à suivre pour voter ; là est la question ? )
Je ne comprends pas pourquoi le vote utile est indispensable dans un sens, et détestable dans l'autre... chacun ses priorités ! ( encore une fois ce n'est pas ma came mais bon... )
De plus, ce sont des élections Européennes, dont la valeur symbolique est plus forte que le résultat réel ! ( cf: les résultats des écolos aux élections antérieures et leur poids véritable dans la politique Européenne )
Voilà, c'était la minute provoc !
Écœurement sans limite....Tout est répugnant...Jusqu'à ne plus vouloir voter du tout.
Plus pathétique que le retournement de veste du mec, la réaction de LFI : en fait il était inconnu au bataillon, il n'avait pas d'importance, alors que c'est le contraire. Pathétique. Et révélateur d'un parti qui peine à être une alternative aux des machines à gouverner.
KOTARAC dénonce les réunions uniquement féminines à la LFI (pour parler des violences masculines) ? Il fallait les assumer publiquement et avec fierté !
KOTARAC dénonce l’écriture inclusive ? Il fallait assumer aussi sur les plateaux : on écrit comme en veut, on est en démocratie !
Vraiment, les militants de LFI devraient prendre le pouvoir, virer les têtes et assumer le refus du jeux politique et médiatique.
aie aie aie, la tristesse televisuelle. Ils sont tous les deux anti-europe, ils sont donc tous les deux facistes.... Quand on fait de l'info par syllogismes...... (Quand bien meme LePen est revenu sur ses opinions sur l'Europe car elle y trouve des allies politiques aujourd'hui.......).
Si ce type quitte son parti pour le RN, est exclu, condamné, c'est sans doute qu'il n'y a pas convergence, non ? Logiquement ?
Un monde confus pour des égos touffus !
Cet argument s'appelle le déshonneur par association :
Comparer l’interlocuteur ou ses positions à une situation ou à un personnage servant de repoussoir.
Cf le recueil de moisissures argumentatives du Cortecs : https://cortecs.org/materiel/moisissures-argumentatives/#8._Le_d%C3%A9shonneur_par_association_(et_son_cas_particulier_:_le_reductio_ad_hitlerum)
Concrètement, que fait le RN :
Article du 15 mai 2019.
Et le Figaro de nous péter un article-sondage :
Le Rassemblement national séduit l’électorat de Mélenchon.
Rappelons aux électeurs qu’il y a 34 listes et qu’il n’y a pas à faire barrage, les castors.
Au hasard, dans la famille «les extrêmes se rejoignent», en un clic je vous trouve un exemple :
https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/avec-macron-on-parle-du-fond-un-ex-candidat-fn-du-loir-et-cher-explique-pourquoi-il-rejoint-en-marche_2070173.html
Vous voulez dire que l'extrême droite et l'extrême centre se rejoignent? Rhôôô... et que "nos" journalistes négligent de nous le seriner* en boucle?
*mes excuses aux serins, leur chant est plus mélodieux même s'il est quelquefois un brin obsédant.
LREM n'est qu'un repaire de transfuges traîtres à leurs partis d'origine. Alors faire un fromage pour un imbécile qui ne sait même pas reconnaître sa gauche de sa droite...
Et en même temps quel est le %age de lecteurs du Figaro qui vote FI ? :-). Bon c le torchon de ma mère que mon père lit, et lui vote FI, il est blindé :-D
je me répète: "plutôt Hitler que le Front Populaire" est une constante droitiste!
Pour votre information, cette phrase a été inventée par le PCF après guerre pour caractériser l'attitude de la droite. Ce n'est pas une citation authentique d'un dirigeant de droite.
Bon, on se doute bien que ce n'est pas ainsi que la droite le formulait à l'époque, et surtout pas après. On pourrait cependant trouver des citations authentiques... qui font un peu froid dans le dos.
Et surtout des actions concrètes, hélas. Avant, pendant et après puisque des nazis ont continué à être recrutés par nos "démocraties" libérales pour leurs compétences redoutables en matière de lutte contre les résistants de tous pays. .
Beaucoup de gens sont convaincu que cette citation est authentique et ne connaissent pas le contexte. Si vous avez "des citations authentiques... qui font un peu froid dans le dos", merci de les partager.
Il semble que cette phrase a été prononcée par Wendel , Président du Comité des Forges ...
Merci de confirmer que beaucoup croient la citation authentique. Pourtant, il n'existe nulle trace que Wendel (ou quiconque d'autre à droite) l'aient prononcé.
La citation apparait dans les discours des militants et dirigeants juste après guerre (1945-1946) pour résumer ce qui a été l'attitude d'une partie de la droite française à l'époque.
Octobre 1938, fin du 1er paragraphe, Emmanuel Mounier dans la revue Esprit qui prête cette pensée à la bourgeoisie française.
C'est probablement l'origine de la phrase qui sera reprise ensuite avec une rime.
L'article fustige l'attitude de la France à Munich et l'abandon de la Tchécoslovaquie à Hitler.
Effectivement, c'était aussi utilisé avant guerre (cf message de Faab plus bas). Cela ne change rien au fait que ce n'est pas une citation authentique mais une phrase attribuée à la droite: ou, comme vous le dites "qui prête cette pensée à la bourgeoisie française ".
Je ne sais pas d'où ça vient exactement, mais ce qui est sûr, c'est que c'était déjà utilisé avant-guerre et pas que par les communistes.
Trois sources dans les journaux :
- L'oeuvre, 27 septembre 1936 : "un chanoine ose rassembler 30.000 paysans pour leur faire cette déclaration en allemand : « Bientôt, vous serez obligés de prendre vos fourches, vos faux, vos fusils... Plutôt Hitler que le Front Populaire !. » Il a hurlé ces douceurs à un petit kilomètre de la frontière..."
Note : L'oeuvre est à la base radical-socialiste, pro-Front Populaire, très pacifiste et finira collaborationniste avec Marcel Déat.
- L'Humanité, 12 décembre 1936 : dans une lettre à Thorez du comité central allemand : "Oui, l'Allemagne aimant la paix et la liberté dont les meilleurs combattants sont dans les camps de concentration ou dans l'émigration, n'a rien à voir avec les agissements des agents de Hitler en Alsace-Lorraine à côté de ceux qui proclament « Plutôt Hitler que le Front populaire »."
- Marianne, 15 juin 1938 dans une critique d'un roman se situant durant les guerres de religion : "(...) La haine en France est toujours la même, toujours vivace, toujours pareille à elle-même. On trouve, dans le récit de Mme Marie Maindron, des propos qui pourraient se tenir aujourd'hui. (...) « Dites aux hérétiques que vous aimez mieux être Espagnols que huguenots comme ils sont. Que devant que d'avoir un prince Huguenot, vous iriez chercher non seulement un Espagnol au fond de Grenade ou de Castille, mais un Tartare, un Moscove, ou quelque Scythe qui soit catholique. »
Entre cela et le fameux propos : « Plutôt Hitler que le Front populaire », nous ne voyons pas, quant à nous, de notable différence.
Peut-être même, le Français d'aujourd'hui est-il plus enragé encore dans sa haine ?"
Note : Marianne de l'époque, hebdo politique et littéraire positionné à gauche.
OK, c'était donc utilisé aussi avant guerre, merci de cette précision. Mais on voit que c'est toujours de la même façon: des gens politiquement opposé à la droite affirment que celle-ci dit « Plutôt Hitler que le Front populaire » (toujours une citation anonyme), il n'y a aucune preuve qu'un dirigeant de droite, ou un grand patron, l'ai effectivement prononcé.
Je pense que, vraie citation ou expression crue d'une pensée profonde, c'est difficile à croire parce qu'on imagine mal aujourd'hui la haine violente dont le Front Populaire a été l'objet de la part de tous les possédants.
Payer les ouvriers à ne rien faire pendant deux longues semaines, les voir débarquer avec leurs petits vélos et leurs tentes sur des lieux autrefois préservés de leur vulgarité , ce fut un vrai choc, et ça a alimenté une détestation farouche, qu'on a effacée aujourd'hui.
Avoir eu peur, aussi, de ces masses déchaînées (privées de leurs chaînes), avoir dû céder l'impensable, ça a dû être un sacré traumatisme. Et Hitler n'avait pas encore fait tout ce qu'il a fait par la suite, même si des esprits avisés commençaient à l'entrevoir.
Au fait, pourquoi est-ce si important, selon vous, de savoir si ça a été prononcé tel quel ou enrobé de farine? C'est bien ce qui s'est passé réellement, non?
Pendant des années j'ai entendu cette phrase, et je la croyais authentique. Un jour (il y a environ 10 ans), j'ai voulu savoir qui l'avait prononcé. J'ai cherché, mais à chaque fois je la trouvais sous forme d'un propos rapporté par un homme politique ou un intellectuel de gauche. A l'époque, je n'avais pas réussi à remonter avant guerre, les plus vieilles citations que j'avais trouvé étaient dans la bouches d'intellectuels et dirigeants communistes en 45-46. Un historien m'avait alors dit que cette phrase avait été inventée pour décrire l'état d'esprit d'une partie de la droite française à cette époque.
Pourquoi est-ce important ? Si comme moi vous êtes attaché à connaitre la vérité, même quand celle-ci ne va pas dans le sens de vos opinions politiques, alors savoir d'où vient cette citation est important. Ensuite, il s'agit en rhétorique d'un "homme de paille", un propos que vous prétez à vos adversaires sans que ceux-ci l'aient réellement dit. Et c'est intellectuellement malhonnête d'employer un tel procédé. Enfin, je pense qu'il vaut mieux éviter de continuer à employer cette expression telle qu'elle, car on ne fait que propager un mensonge. Que la bourgeoisie et la droite, à l'époque, détestaient plus les communistes que les fascistes, c'est une évidence. Mais ça ne veut pas dire qu'ils souhaitaient vraiment l'arrivée au pouvoir de Hitler.
Peut-être ,ne " souhaitaient-ils pas vraiment l'arrivée au pouvoir de Hitler ", mais certains la préféraient au Front Populaire.....
J'ai cru comprendre que certains ont eu quelques problèmes à la Libération ...pour ce choix ....
Pétain, Maurasse etc ont vu la défaite de la France comme une "divine providence", et la collaboration d'une grande partie de la droite française ne fait aucun doute.
Mais il y a une différence entre profiter d'une situation et souhaiter/provoquer cette situation. Je pense qu'il est important de faire la différence entre les deux. Sans quoi on interprète mal les faits historiques.
Donc tenons-nous en aux faits, et n'utilisons pas le mensonge ou les sophismes comme armes politiques.
En se tenant aux faits et à l'explication de texte ,j 'ai l'impression que vous n'avez pas apprécié toute la substantifique moelle de la formule Peut-être un petit défaut de compréhension ?
Vous vous fourvoyez totalement. Peut-être un petit défaut de compréhension de ce que j'ai écrit ?
Ou peut-être devrait-on continuer à l'employer parce qu'elle traduit la réalité d'une période où c'était effectivement une option pour une partie de la droite/extrême-droite, y compris des éléments du patronat qu'on retrouvera ensuite durant la collaboration.
Il faut regarder de près la période allant de la crise du 6 février 1934 à la guerre : avec les incidents de 34, la gauche a considéré qu'il y avait un réel danger de coup d'Etat fasciste, c'est ce qui a permis le Front Populaire et donc on a eu une polarisation forte avec une partie de la droite qui, en réaction, se fascisait.
Au niveau patronat, on peut par exemple s'interroger sur Louis Renault qui alla parler affaires avec Hitler en 1935, et, ô surprise, vit son entreprise nationalisée après la guerre pour cause de collaboration. Il pensait quoi des grèves à Billancourt et des conquêtes sociales qu'elles ont accompagné avec le Front Populaire ?
On peut aussi se demander pourquoi en 2010 ses descendants ont fait des efforts pour le réhabiliter (cf cet article parlant de polémique d'historiens ou celui-ci par Lacroix-riz défendant ses positions) et comment ces discours parlant de "vérité" historique s'inscrivent dans un révisionnisme à la Zemmour qui n'est pas moins orienté que l'histoire issue de la gauche d'après-guerre.
N'oublions pas que l'anti-communisme a fini par gagner et que le camp de droite/extrême-droite voudra en profiter pour revoir l'histoire en sa faveur, promouvoir son agenda pour être le vainqueur final d'une bataille toujours en cours (cf Trump, Le Pen, Orban, Salvini, Bannon l'idéologue etc.).
C'est très bien de vouloir la "vérité" mais, sur ce point précis, vous avez affirmé imprudemment une thèse fausse et si vous avez un biais ayant favorisé cette erreur, je dois en avoir un qui allait à son encontre : la thèse collait trop bien à ce qu'un anti-communisme-gauchisme aime à dire et ça exigeait une vérification particulière d'autant plus que la phrase était crédible dans l'ambiance de la période en question.
Au final, en l'état de mes recherches, je sais que je ne sais pas précisément d'où est sortie cette phrase mais qu'elle ait été tenue explicitement ou qu'elle soit un résumé d'une mentalité de l'époque, il y a suffisamment d'éléments pour affirmer que ce n'est pas une phrase en l'air, que ça traduisait les réalités de la France de ces années.
Dans les 3 sources que j'ai donné, les 2 premières en 1936 semblent parler d'événements précis en Alsace-Lorraine avec évocation d'agents nazis tandis que la troisième en 1938 évoque le slogan comme un lieu commun, comme si tout le monde savait bien que des gens pensaient "plutôt Hitler que le Front Populaire".
On peut peut-être trouver des détails sur ces histoires de 36, il y a peut-être là une origine précise à la phrase mais en tout cas, quand on connaît la période, on sait bien qu'une partie des français pensait ça, que la division Charlemagne n'est pas née de rien, qu'une partie de l'anti-communisme voyait dans fascistes et nazis des frères d'arme.
Ou peut-être devrait-on continuer à l'employer parce qu'elle traduit la réalité d'une période où c'était effectivement une option pour une partie de la droite/extrême-droite, y compris des éléments du patronat qu'on retrouvera ensuite durant la collaboration.
Pas en utilisant les guillemets (comme si c'était une citation), pas en continuant de croire que Wendel (ou autre) a prononcé cette phrase. Pourquoi ne pas évoquer l'état d'esprit de la droite et la collaboration sans passer par cette petite phrase ?
Mon problème n'est pas que l'on évoque la proximité idéologique d'une grande partie de la droite française avec le nazisme et sa collaboration en 1940-1944. Mon problème est que l'on s'appuie sur cette "citation" inventée plutôt que sur ce que disaient effectivement la droite et l'extrême droite à l'époque. Je préfère la précision historique à le rhétorique.
N'oublions pas que l'anti-communisme a fini par gagner et que le camp de droite/extrême-droite voudra en profiter pour revoir l'histoire en sa faveur, promouvoir son agenda pour être le vainqueur final d'une bataille toujours en cours (cf Trump, Le Pen, Orban, Salvini, Bannon l'idéologue etc.).
Je pense qu'il est au contraire vital, face à ce camp qui n'hésite pas à employer les mensonges et la désinformation de ne pas tomber dans les même travers. Et même si l'extrême droite actuelle est effectivement l'hérisière des mouvement ani-communists des annés 70 et 80, il ne faut pas oublier que l'anti-communissme n'est plus directement le moteurs des mouvements fascistes actuels, ceux-ci ayant plutôt muté vers un anti-libéralisme/ anti-UE. Attention à ne pas se tromper de comat et à perdre le bataille idéologique une nouvelle fois.
La prudence s'impose quand on veut de l'exactitude historique, et même si l'attribution de la phrase est douteuse, il y a mieux pour le dire qu'une affirmation elle-même... fausse. Dire que le PCF l'a inventée (après ou avant guerre...) pourrait faire croire que ça ne vient pas vraiment de la droite/extrême-droite, que personne n'y pensait ça à l'époque.
A vrai dire, le seul bémol que je mettrais à son usage est que ça semblera à beaucoup de gens un point Godwin comme tant d'autre, un excès peu crédible. Pourtant la question de Hitler ou Staline était prise au sérieux à l'époque et le Front Populaire était vu par certains comme une véritable menace de destruction de la France, un point d'entrée de l'internationale (judéo-)bolchévique.
Tiens, pour varier et paraphraser le message initial de Taloublue, on pourrait dire : "Plutôt Napoléon que les Egaux" est une constante droitiste" ou "un Pinochet plutôt qu'un Allende". Quitte à révolutionner, le parti de l'Ordre préfèrera un gardien des hiérarchies, un bon dictateur...
P.S. : est-on sûr que la phrase n'a pas été utilisée texto comme slogan par des gens de droite et même que François de Wendel ne l'a pas effectivement prononcée ?
D'où vient cette attribution à de Wendel ? Pourquoi le cibler lui ?
Dans ce résumé d'une thèse sur lui, il est écrit : "En dépit de son admiration pour Mussolini et Hitler, François de Wendel ne finance pas les ligues d’extrême-droite, à l’exception des Jeunesses patriotes de Pierre Taittinger, de 1928 à 1932." (oui, Taittinger, celui des champagnes...)
Dans cet article prenant sa défense, on a : "La famille Wendel sera ainsi injustement soupçonnée de double jeu et de trahison. Plus tard, et sans plus de fondement, elle sera suspectée de liens troubles avec l’Allemagne nazie. François de Wendel pour qui Munich était « une défaite formidable » n’était pas un partisan du plutôt Hitler que Blum: « Il y a actuellement un danger bolchevique intérieur et un danger allemand extérieur. Pour moi le second est plus grand que le premier et je désapprouve nettement ceux qui règlent leur attitude sur la conception inverse ». "
Enfin bon, faudrait faire une recherche sérieuse pour retracer l'histoire de tout ça.
Dire que le PCF l'a inventée (après ou avant guerre...) pourrait faire croire que ça ne vient pas vraiment de la droite/extrême-droite, que personne n'y pensait ça à l'époque.
Ce n'est pas du tout ce que je dis, bien au contraire puisque je précise d'emblée:
Pour votre information, cette phrase a été inventée par le PCF après guerre pour caractériser l'attitude de la droite. Ce n'est pas une citation authentique d'un dirigeant de droite.
Et je soulignais aussi directement ce qui me pose problème.
P.S. : est-on sûr que la phrase n'a pas été utilisée texto comme slogan par des gens de droite et même que François de Wendel ne l'a pas effectivement prononcée ?
A chaque fois que cette citation apparait, c'est toujours rapporté (et le plus souvent par quelqu'un plutôt à gauche politiquement). Je n'ai jamais vu la citation authentique, et vu le nombre de fois où cette "citation" est reprise sans jamais être attribuée nominalement (ou en étant attribuée tort), on peut être quasiment sûr que ce n'est ni un grand patron, ni un dirigeant de droite qui la prononcé (auquel cas le PCF ne se serait pas privé de l'utiliser pour discréditer directement son auteur).
Pourquoi Wendel ? Parce c'est à lui que Ke-sais-je l'avait attribué plus haut.
Mais, si vous prouvez que j'ai tort en retrouvant la citation originale, je serais ravi d'enrichir mes connaissances.