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L'Aïd et l'absentéisme : l'article coupé (puis modifié) d'un enseignant dans L'Express
Le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) épingle L'Express pour "stigmatisation des élèves musulmans". En cause ? Le CCIF dénonce une erreur sur les dates de la fête de l'Aïd dans une tribune du 6 juillet, parue dans la rubrique "Express Yourself", dédiée à des auteurs extérieurs à la rédaction. L'auteur de la tribune, enseignant en CM2, y regrettait le fort taux d'absentéisme en fin et début d'année scolaire.
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Derniers commentaires
Faire classe pour 6 élèves au lieu de 22, pour reprendre l'exemple cité plus haut, ce n'est pas " terrible" en soi.
Ce qui rend la situation difficile c'est :
- quand on ne sait pas à l'avance combien d'élèves on aura
- quand on a préparé des trucs pour un élève en particulier ou un petit groupe, et que cet élève n'est pas là ou le petit groupe incomplet
- quand un élève part sans avoir repris ses affaires, sans que ses parents aient pris connaissance de son livret de fin d'année : on passe beaucoup de temps ( souvent en vain) à essayer de les joindre, à préparer des sacs au nom de l'enfant avec son matériel et à chercher comment le transmettre
- ou alors on anticipe les départs et on boucle l'année avant la fin, puis on bricole, et on se fait engueuler par les parents des présents.
Ce qui rend la situation difficile c'est :
- quand on ne sait pas à l'avance combien d'élèves on aura
- quand on a préparé des trucs pour un élève en particulier ou un petit groupe, et que cet élève n'est pas là ou le petit groupe incomplet
- quand un élève part sans avoir repris ses affaires, sans que ses parents aient pris connaissance de son livret de fin d'année : on passe beaucoup de temps ( souvent en vain) à essayer de les joindre, à préparer des sacs au nom de l'enfant avec son matériel et à chercher comment le transmettre
- ou alors on anticipe les départs et on boucle l'année avant la fin, puis on bricole, et on se fait engueuler par les parents des présents.
Merci pour ce conseil que je m'empresse de suivre.
J'ai écrit par ailleurs à mon IEN et notre DASEN.
On verra en septembre si des propositions sont faites.
En tout cas, je comprends mieux ce dont parle souvent Charlie Hebdo.
Bonnes vacances à toutes et tous, aux dates légales !
J'ai écrit par ailleurs à mon IEN et notre DASEN.
On verra en septembre si des propositions sont faites.
En tout cas, je comprends mieux ce dont parle souvent Charlie Hebdo.
Bonnes vacances à toutes et tous, aux dates légales !
Eric, de collègue à collègue: mieux vaut laisser tomber, même sur ce forum d'@si; tu parles à des murs qui r[é]sonnent!
Pars en vacances la tête haute et la conscience tranquille et RV à la rentrée!
Salutations laïques et républicaines.
Pars en vacances la tête haute et la conscience tranquille et RV à la rentrée!
Salutations laïques et républicaines.
L'absentéisme est une mise en cause intolérable de la compétence des ensignants.
Pourquoi focaliser sur l'AID? la coïncidence Aïd-el-Kébir - rentrée des classes est un phénomène presque périodique ne se reproduisant en gros que tous les trente ans. Le problème de cette année est donc anecdotique. La plupart des autres raisons évoquées ci-dessus me paraissent plus pertinentes.
Je suis enseignante en élémentaire aussi, et je confirme qu'il est très difficile de faire correctement son travail quand par ailleurs beaucoup de gens considèrent que quelques jours ou quelques semaines de classe en moins ne sont pas forcément un problème ( et qu'à ce titre il n'y a pas forcément de solution à trouver.
Parmi ces gens il y a effectivement les familles immigrées qui ont de faibles revenus et fixent leurs dates de voyage vers le pays d'origine selon le calendrier tarifaire des transporteurs. Et ce fait est réel, et massif.
Il y a aussi les familles qui ont davantage d'argent, mais pas vraiment beaucoup et qui veulent aller au ski mais y vont hors vacances scolaires, pour bénéficier de locations moins chères.
Et il y a enfin l'éducation nationale qui dans certains cas, de plus en plus fréquents, ne remplace pas un prof absent. Cette année j'ai été arrêtée pour raison de santé : mes CP n'ont pas eu de remplaçant pendant plus de 5 semaines.
Enfin, pour tous ceux qui disent et pensent que tel enfant ( parce qu'il est bon élève, parce qu'il apprend autre chose, parce qu'il aurait pu être malade) ne pâtira pas vraiment d'une absence, je voudrais apporter ces remarques :
- la durée des cours n'a jamais été fixée en référence au niveau de l'élève. Ça pourrait exister, mais c'est pas comme ça que ça marche. Sinon, je devrais pouvoir, en tant que prof, demander à telle ou telle famille de reprendre leur enfant à l'heure où on va à la piscine s'il sait déjà nager.
- à l'école on est en contexte collectif : peut-être que l'élève ne manque rien, mais peut-être qu'il NOUS manque : une classe, c'est une dynamique, des projets, du tutorat, de la vie en commun ...pas une juxtaposition de cours particuliers !
- j'espère que les mêmes enfants, devenus lycéens, ne se font pas engueuler par leurs familles s'ils sèchent pour aller aux séances moins chères au ciné : ce sont les parents qui leur ont appris que consommer moins cher était prioritaire.
On fait comment, pour motiver et mobiliser sa classe sur l'écriture d'un livre, la préparation d'une exposition ou d'un spectacle ou d'une rencontre sportive quand on doit intégrer le fait que certains ne seront pas là le jour où tout ça se réalise...et qu'au mieux certains parents nous en auront informés ?
La règle de présence peut être remise en cause, tout peut l'être...mais pour le moment c'est ça la règle et quand des parents ou un service académique décident seuls de ne pas la respecter, ce sont les enseignants et les élèves qui en subissent les conséquences.
Mais oui, effectivement, un élève absent 17 jours pour convenances familiales , ou qui se retrouve sans enseignant 17 jours pourrait être absent 17 jours pour maladie ...sauf que dans ce cas, ça ne serait pas une décision et ce ne serait pas illégal.
Parmi ces gens il y a effectivement les familles immigrées qui ont de faibles revenus et fixent leurs dates de voyage vers le pays d'origine selon le calendrier tarifaire des transporteurs. Et ce fait est réel, et massif.
Il y a aussi les familles qui ont davantage d'argent, mais pas vraiment beaucoup et qui veulent aller au ski mais y vont hors vacances scolaires, pour bénéficier de locations moins chères.
Et il y a enfin l'éducation nationale qui dans certains cas, de plus en plus fréquents, ne remplace pas un prof absent. Cette année j'ai été arrêtée pour raison de santé : mes CP n'ont pas eu de remplaçant pendant plus de 5 semaines.
Enfin, pour tous ceux qui disent et pensent que tel enfant ( parce qu'il est bon élève, parce qu'il apprend autre chose, parce qu'il aurait pu être malade) ne pâtira pas vraiment d'une absence, je voudrais apporter ces remarques :
- la durée des cours n'a jamais été fixée en référence au niveau de l'élève. Ça pourrait exister, mais c'est pas comme ça que ça marche. Sinon, je devrais pouvoir, en tant que prof, demander à telle ou telle famille de reprendre leur enfant à l'heure où on va à la piscine s'il sait déjà nager.
- à l'école on est en contexte collectif : peut-être que l'élève ne manque rien, mais peut-être qu'il NOUS manque : une classe, c'est une dynamique, des projets, du tutorat, de la vie en commun ...pas une juxtaposition de cours particuliers !
- j'espère que les mêmes enfants, devenus lycéens, ne se font pas engueuler par leurs familles s'ils sèchent pour aller aux séances moins chères au ciné : ce sont les parents qui leur ont appris que consommer moins cher était prioritaire.
On fait comment, pour motiver et mobiliser sa classe sur l'écriture d'un livre, la préparation d'une exposition ou d'un spectacle ou d'une rencontre sportive quand on doit intégrer le fait que certains ne seront pas là le jour où tout ça se réalise...et qu'au mieux certains parents nous en auront informés ?
La règle de présence peut être remise en cause, tout peut l'être...mais pour le moment c'est ça la règle et quand des parents ou un service académique décident seuls de ne pas la respecter, ce sont les enseignants et les élèves qui en subissent les conséquences.
Mais oui, effectivement, un élève absent 17 jours pour convenances familiales , ou qui se retrouve sans enseignant 17 jours pourrait être absent 17 jours pour maladie ...sauf que dans ce cas, ça ne serait pas une décision et ce ne serait pas illégal.
En effet, merci pour ces compléments.
[quote=Bruanne]Cette année j'ai été arrêtée pour raison de santé : mes CP n'ont pas eu de remplaçant pendant plus de 5 semaines.
J'ai enseigné, en 5ème, à des élèves qui avaient eu plusieurs remplaçants successifs en CP. Commune éloignée peu prisée, poste non pourvu, remplaçants mal logés qui craquaient, c'était en 1962... Je peux témoigner qu'ils en gardaient des traces, quasiment des séquelles: un d'entre eux écrivait "heureux" "ere"...
L'absentéisme des élèves est certes regrettable, mais que dire de l'absence des enseignants, qui me semble bien plus nocive. Je ne parle pas d'absentéisme, car un enseignant peut être malade, mais que dire d'une absence de 5 semaines non remplacée dans une classe aussi importante que le CP? Il semble que ce ne soit pas rare.
J'ai enseigné, en 5ème, à des élèves qui avaient eu plusieurs remplaçants successifs en CP. Commune éloignée peu prisée, poste non pourvu, remplaçants mal logés qui craquaient, c'était en 1962... Je peux témoigner qu'ils en gardaient des traces, quasiment des séquelles: un d'entre eux écrivait "heureux" "ere"...
L'absentéisme des élèves est certes regrettable, mais que dire de l'absence des enseignants, qui me semble bien plus nocive. Je ne parle pas d'absentéisme, car un enseignant peut être malade, mais que dire d'une absence de 5 semaines non remplacée dans une classe aussi importante que le CP? Il semble que ce ne soit pas rare.
"que consommer moins cher était prioritaire". Prioritaire, peut-être pour les gens radins.
Pour les gens pauvres, c'est "moins cher" ou "pas du tout".
Le problème de l'absentéisme, côté familles/élèves, pas côté enseignants, dépend surtout de la classe sociale et du niveau culturel de l'entourage. Quand vous pensez aux lycéens qui sèchent, vous les imaginez allant au cinéma, et probablement pas pour voir des films de Tarkovski. Il y a pourtant des lycéens qui sèchent quasiment tous les jours, j'en étais, et qui occupent leur temps à bouquiner, à se promener, ou à aimer quelqu'un (ce qui est, pour le coup, prioritaire dans la formation d'un être humain). Alors certes, il y avait moins de tentations payantes à l'époque. Dans mon cas, j'étais une marginale, maintenant on dirait "nerd", et je n'apprenais franchement plus rien depuis longtemps à l'école où j'avais été très heureuse jusqu'en 2de - sauf en maths - car j'avais toujours eu des profs qui avaient choisi ce métier par vocation ou des coopérants jeunes et pleins d'enthousiasme, pas des gens qui ont fait un IUFM parce que Rocard leur a envoyé une lettre leur promettant la sécurité de l'emploi à la fin des années 80 et qui se défoulent sur les gamins, comme j'en ai connu par la suite en étant maître aux' en LEP. À mon sens, l'école française, c'est un système qui repose massivement sur l'humiliation, tant du côté institutionnel que du côté des élèves.
Donc quand vous dites qu'une classe, c'est une dynamique, pour que ça marche, il faut aussi que les élèves soient bien intégrés dans le groupe. Vu le conformisme agressif des gosses, pour certains individus, ça n'a juste aucun sens de perdre son temps dans un système où on s'emmerde à mort dans le meilleur des cas, et où on souffre beaucoup dans le pire.
Là où le problème s'aggrave, c'est dans le cas de gamins qui sont "défavorisés" comme on dit. Alors il doit bien y avoir des solutions plus égalitaires que priver toute une famille de vacances parce qu'elle ne peut pas voyager en haute saison, non ? Il y eut un temps où ces solutions existaient, pourtant, et elles existent encore pour certains retraités ou comités d'entreprise qui ont accès à des conditions très avantageuses.
Enfin, je constate qu'une fois de plus, être pauvre, ça signifie non seulement qu'on est démuni du point de vue matériel, mais que les classes moyennes s'arrogent le droit de décider à leur place de ce qui est bon pour eux, "pour leur bien", comme on dit. Je rejoins Todd sur le dégoût profond que m'inspire cette classe sociale. À Mexico, ça s'est traduit par une opposition à un truc du genre Paris-Plage au prétexte que les pauvres ont d'autres besoins que de se prélasser, gratuitement qui plus est, ces enfoirés qui ne payent même pas d'impôts, au bord des piscines municipales ou d'apprendre à faire du patin à glace, toujours à l'oeil, à Noël. Ou encore aux lignes de métrobus sous le fallacieux prétexte de préserver les espaces verts pour empêcher les pauvres, et notamment les domestiques, d'accéder aux quartiers rupins (construits dans la plus parfaite illégalité) pour un prix modique.
Pour les gens pauvres, c'est "moins cher" ou "pas du tout".
Le problème de l'absentéisme, côté familles/élèves, pas côté enseignants, dépend surtout de la classe sociale et du niveau culturel de l'entourage. Quand vous pensez aux lycéens qui sèchent, vous les imaginez allant au cinéma, et probablement pas pour voir des films de Tarkovski. Il y a pourtant des lycéens qui sèchent quasiment tous les jours, j'en étais, et qui occupent leur temps à bouquiner, à se promener, ou à aimer quelqu'un (ce qui est, pour le coup, prioritaire dans la formation d'un être humain). Alors certes, il y avait moins de tentations payantes à l'époque. Dans mon cas, j'étais une marginale, maintenant on dirait "nerd", et je n'apprenais franchement plus rien depuis longtemps à l'école où j'avais été très heureuse jusqu'en 2de - sauf en maths - car j'avais toujours eu des profs qui avaient choisi ce métier par vocation ou des coopérants jeunes et pleins d'enthousiasme, pas des gens qui ont fait un IUFM parce que Rocard leur a envoyé une lettre leur promettant la sécurité de l'emploi à la fin des années 80 et qui se défoulent sur les gamins, comme j'en ai connu par la suite en étant maître aux' en LEP. À mon sens, l'école française, c'est un système qui repose massivement sur l'humiliation, tant du côté institutionnel que du côté des élèves.
Donc quand vous dites qu'une classe, c'est une dynamique, pour que ça marche, il faut aussi que les élèves soient bien intégrés dans le groupe. Vu le conformisme agressif des gosses, pour certains individus, ça n'a juste aucun sens de perdre son temps dans un système où on s'emmerde à mort dans le meilleur des cas, et où on souffre beaucoup dans le pire.
Là où le problème s'aggrave, c'est dans le cas de gamins qui sont "défavorisés" comme on dit. Alors il doit bien y avoir des solutions plus égalitaires que priver toute une famille de vacances parce qu'elle ne peut pas voyager en haute saison, non ? Il y eut un temps où ces solutions existaient, pourtant, et elles existent encore pour certains retraités ou comités d'entreprise qui ont accès à des conditions très avantageuses.
Enfin, je constate qu'une fois de plus, être pauvre, ça signifie non seulement qu'on est démuni du point de vue matériel, mais que les classes moyennes s'arrogent le droit de décider à leur place de ce qui est bon pour eux, "pour leur bien", comme on dit. Je rejoins Todd sur le dégoût profond que m'inspire cette classe sociale. À Mexico, ça s'est traduit par une opposition à un truc du genre Paris-Plage au prétexte que les pauvres ont d'autres besoins que de se prélasser, gratuitement qui plus est, ces enfoirés qui ne payent même pas d'impôts, au bord des piscines municipales ou d'apprendre à faire du patin à glace, toujours à l'oeil, à Noël. Ou encore aux lignes de métrobus sous le fallacieux prétexte de préserver les espaces verts pour empêcher les pauvres, et notamment les domestiques, d'accéder aux quartiers rupins (construits dans la plus parfaite illégalité) pour un prix modique.
C'est dommage de se tromper de sujet et de déborder: encore une fois l'absentéisme est MON problème et celui DES enseignants alors, que des solutions soient proposées.
Il m'est arrivé d'avoir des élèves absents pendant une semaine pour cause de ... retraite de communion et personne n'a trouvé à redire...
Pourquoi donc? Hein ?
Pourquoi donc? Hein ?
Aux yeux de cet instituteur , la civilisation occidentale est dépositaire de l'universel , de l'intelligence . Comme beaucoup de gens il ne voit le monde qui l'entoure qu'à travers le prisme occidental . Cela s'appelle l'ethnocentrisme
Voilà une façon d'éviter toute généralisation, ou stigmatisation.
Ironie inside?
Ironie inside?
Bien vu ASI d'avoir recadré les faits.
On passe de "des tas d'élèves musulmans seront absent pendant les vacances" à "UN SEUL élève sera absent probablement pour raison d'Aïd, les autres le seront pour tout un tas d'autres raisons".
Le coup des élèves absent pendant les vacances c'est pas neuf et c'est pas spécifique aux musulmans.
Dans la campagne profonde de mon enfance des années 80, louper un ou deux jours de classe voir plus si ça arrangeait les parents pour partir en vacances, c'était fréquent. Et pourtant le pourcentage de musulmans dans le coin avoisinait les 0 au km²... Rien à voir donc avec l'aspect religieux des fêtes (même si les catholiques sont favorisés parce que beaucoup de fêtes françaises sont... des fêtes catholiques!). Plutôt avec le fait que les parents considéraient que l'école primaire ou parfois même la 6eme, c'était pas vraiment des classes "importantes" (!). Donc que louper un jour ou deux, voir une semaine, c'était pas grave... Y avait même des cas où la raison de l'absence de l'élève c'était : "a du tenir la caisse de l'épicerie".
Bref, le vrai problème était que pour les parents, louper des jours d'école c'était pas grave. Nécessité de les sensibiliser?
Par contre, à la lecture de l'article de l'express, et de l'enseignant qui se plaint que cela désorganise tout pour les élèves restant, certains de nos profs avaient une solution.
Sachant pertinemment quelles étaient les périodes "d'absences fréquentes", ils demandaient juste d'être prévenus et organisaient ainsi des activités en petit groupe, à classe réduite. Souvent plus ludiques que les cours normaux afin que les élèves restant ne se sentent pas punis, au contraire, mais aussi plus formatrices. Ca avait parfois un bon effet: les élèves étant restés racontaient à leurs petits camarades ce qu'ils avaient fait, comment ils s'étaient bien amusés et avaient appris des tas de trucs, et aux vacances suivantes les gosses réclamaient parfois à leur parents de ne pas partir plus tôt. Ca diminuait aussi fortement le coté "garderie", ce qui sensibilisait les parents.
On passe de "des tas d'élèves musulmans seront absent pendant les vacances" à "UN SEUL élève sera absent probablement pour raison d'Aïd, les autres le seront pour tout un tas d'autres raisons".
Le coup des élèves absent pendant les vacances c'est pas neuf et c'est pas spécifique aux musulmans.
Dans la campagne profonde de mon enfance des années 80, louper un ou deux jours de classe voir plus si ça arrangeait les parents pour partir en vacances, c'était fréquent. Et pourtant le pourcentage de musulmans dans le coin avoisinait les 0 au km²... Rien à voir donc avec l'aspect religieux des fêtes (même si les catholiques sont favorisés parce que beaucoup de fêtes françaises sont... des fêtes catholiques!). Plutôt avec le fait que les parents considéraient que l'école primaire ou parfois même la 6eme, c'était pas vraiment des classes "importantes" (!). Donc que louper un jour ou deux, voir une semaine, c'était pas grave... Y avait même des cas où la raison de l'absence de l'élève c'était : "a du tenir la caisse de l'épicerie".
Bref, le vrai problème était que pour les parents, louper des jours d'école c'était pas grave. Nécessité de les sensibiliser?
Par contre, à la lecture de l'article de l'express, et de l'enseignant qui se plaint que cela désorganise tout pour les élèves restant, certains de nos profs avaient une solution.
Sachant pertinemment quelles étaient les périodes "d'absences fréquentes", ils demandaient juste d'être prévenus et organisaient ainsi des activités en petit groupe, à classe réduite. Souvent plus ludiques que les cours normaux afin que les élèves restant ne se sentent pas punis, au contraire, mais aussi plus formatrices. Ca avait parfois un bon effet: les élèves étant restés racontaient à leurs petits camarades ce qu'ils avaient fait, comment ils s'étaient bien amusés et avaient appris des tas de trucs, et aux vacances suivantes les gosses réclamaient parfois à leur parents de ne pas partir plus tôt. Ca diminuait aussi fortement le coté "garderie", ce qui sensibilisait les parents.
Bonsoir
En tant qu'auteur du billet sur l'express.fr, je tiens à signaler que de nombreux directeurs d'école ont pris l'habitude de faire signer aux parents qui les informaient d'un retard à la rentree des classes, une lettre le certifiant afin que les inspecteurs comptant les effectifs durant la semaine de la rentrée ne ferment pas de classe.
Cette année encore ce fut le cas fin juin.
Donc oui, un seul parent a eu la politesse de prévenir mon directeur, mais d'autres seront absents sans avoir prévenu, dans ma classe ou ailleurs comme chaque année ...
Je ne me suis donc pas trompé. .. cette fois.
Éric Betencourt
En tant qu'auteur du billet sur l'express.fr, je tiens à signaler que de nombreux directeurs d'école ont pris l'habitude de faire signer aux parents qui les informaient d'un retard à la rentree des classes, une lettre le certifiant afin que les inspecteurs comptant les effectifs durant la semaine de la rentrée ne ferment pas de classe.
Cette année encore ce fut le cas fin juin.
Donc oui, un seul parent a eu la politesse de prévenir mon directeur, mais d'autres seront absents sans avoir prévenu, dans ma classe ou ailleurs comme chaque année ...
Je ne me suis donc pas trompé. .. cette fois.
Éric Betencourt
l'islamophobie est tout aussi détestable que l'islamophilie.