"Le contrôle des médias par Sarkozy, ça ne marche pas !"
Et si, depuis deux ans et demi, les médias parlaient trop de Nicolas Sarkozy ? Les médias sarkozystes, bien sûr, mais aussi les anti-sarkozystes, c'est-à-dire… au total, quasiment tout le monde. Et si, au fond, Sarkozy n'était rien d'autre qu'un classique président de droite, dans la plus pure tradition, qui fait perdre beaucoup de temps aux journalistes qui s'efforcent d'en percer les singularités et d'en dénoncer les dangers ?
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Derniers commentaires
T.Legrand ne voit pas le danger de cette présidence, car il a intégré comme normaux un certain nombre de processus qui ne le sont pas ...il est passé hors contexte réel ...il ne se rend plus compte de la souffrance générée ...il doit se sentir à l'abri !
Cette présidence est liberticide, et ne laissera pas le Pays - càd les citoyens - intact ...
Le regard d'E.Plenel me parait beaucoup plus juste et argumenté : on voit qu'il est un fin connaisseur de l'histoire, ce qui existe de moins en moins ; or, pour pouvoir analyser une situation, il faut du fond . Et non du déni de réalité! Le déni montre une peur qui est là, mais que l'on préfère nier ...Il vaut mieux la reconnaitre pour y faire face !
La destruction du socle républicain, du bien commun, du être ensemble est bien amorcée ...Voilà pourquoi il faut des personnes vigilantes comme Plenel*, entre autre, pour amorcer une reconstruction, dans le meilleur des cas ...
Cassandre est rarement appréciée ! Tant pis ! elle est nécessaire !
[ T.Legrand m'a un peu fait penser à la chanson "tout va trés bien madame le marquise ..." ]
*Dommage pour moi, Médiapart, c'est cher !
PS : j'aime les débats animés ...et la passion appartient à la nature humaine ! Attention au langage froid, normé, formaté, aux mots détournés et désincarnés, aux personnes pas-un-poil-qui-dépasse =) c'est toujours louche !
du débat peut jaillir la lumière !
Appel à la mobilisation des professionnels pour défendre l’art et la culture
Le débat est très difficile à suivre. Il n'y a pas de dialogue. M. Plenel ne laisse pas parler ces interlocuteurs et il a beaucoup de mal à les écouter.
Les propos sont confus. Juste un leitmotiv sur le fait que "ce n'est pas rien" qui nous est ressassé à chaque début de phrase. Le comique de répétition à la longue use et finit par lasser.
Dommage, j'aurai aimer que les sujets que vous avez essayé de proposer pour donner plus de corps à la discussion soient approfondis.
Oui, l'audiovisuel en a trop fait et nous a asséné du Sarkozysme à en vomir. Pas un jour sans un étalage du plus stupide des présidents français, du plus arrogant et du plus nuisible. Bush / Sarko du pur jumelage. Ce n'est pas parce que France Inter continue de descendre celui-qui-se-croit-sur-un-piédestal que nous tenons là une "preuve" de la non ingérence présidentielle dans les médias ou bien la mémoire de certains journalistes leur fait gravement défaut Un retour d'@rrêt sur le temps serait souhaitable.
Certains « aficionados de la presse » se sentent pousser des ailes dans la peau d'un courtisan à moins que le sentiment de l'auto-censure ne soit le plus fort, mais il en ressort que bien peu, très peu même, ont le sens de la rigueur envers leur public. Pas toujours partisane de Marianne - loin s'en faut - je dois reconnaître le courage de J-F Kahn, son directeur, à publier un numéro spécial à la remarquable teneur et "preuves" à l'appui sur la nuisible autocensure de ses confrères.
Certes, l'adage "parlez de moi en bien ou en mal, mais parlez de moi" pèse de tout son poids sur le petit Nicolaillon, mais à toute chose il y a des revers et une fin et à trop en faire on finit par tout perdre. Relire l'histoire est un excellent exerce de lucidité car elle regorge de Romanov, Ceaucescu, Robespierre, Hitler, Karadjic, Pol Phot, etc. bref, tous ces grands qui ont finit bien bas.
La meilleure contestation audiovisuelle et journalistique eut été d'ignorer un maximum les affres, gesticulations et pitreries de notre bouffon d'état et de sa claque. Mais le pouvions nous ?
Je viens d'entendre sur France Inter, la radio où sévit Thomas Legrand, que les mineurs manifestent aujourd'hui à Paris contre une remise en cause leur régime spécial de retraite.
Une décision gouvernementale vient en effet de supprimer certains de leurs avantages.
Y a pas de petites économies budgétaires.
Les pauvres devraient pouvoir comprendre ça, non ?
Deux remarques :
1. Je suis assez déçu par le manque de contôle de l'émission : E. Plenel et T. Legrand ont chacun une thèse, qui ne sont pas antinomiques (sauf artificiellement, E. Plenel abusant du titre de T. Legrand pour soutenir sa thèse).
Pourtant, ils auraient tous les deux eu quelque chose à dire sur le "contrôle des médias" réél ou supposé, efficace ou non. Mais vous vous êtes laissés embarqués par un E. Plenel qui redit la même chose à longueur de plateau, sans être capable d'analyser, de prendre du recul. Il ne laisse pas son interlocuteur s'exprimer, carricature la pensée de l'autre, coupe la parole avant de laisser à l'autre une chance d'exprimer une idée subtile. Cela ressemblait à un débat de soirée electorale, où le seul enjeu était de laisser à Mr Plenel une nième occasion de développer ses idées.
Dommage, un coup à coté.
2. Il ne me semble pas que T. Legrand dise à aucun moment que ce que fait le gouvernement n'est rien , il pense que ce que dit le gouvernement n'est rien. C'est discutable comme thèse, mais c'est interessant. Et E. Plenel lui rétorque : ce que fait le gouvernement, c'est grave. T. Legrand n'est pas dans cette analyse là, à ce moment, et ce n'est pas l'objet de l'émission (je crois). C'est donc tres frustrant de voir cet homme accaparer le temps pour parler d'autre chose (on voit bien que T. Legrand se refuse, en tant qu'analyste politique "neutre", de rentrer sur le terrain d'E. Plenel )
3. Et alors au final, le contrôle des médias, ça marche ou pas ? Que ce soit par l'auto censure ou le gavage d'info ? est ce grave docteur ? maintenant ? et en cas de "crise" (la fameuse crise que redoute et espère E. Plenel)
Au final, émission tres frustrante, assez interessante, et décevante sur l'animation des deux animateurs.
J'espère que la suivante (que je n'ai pas regardé) sera mieux maitrisée.
Suite ( et fin ? ) de l'enquête de Laurent Mauduit sur Mediapart [www.mediapart.fr]
Pour celles et ceux pour qui cliquer sur le lien ci-dessus serait trop pénible, un extrait :
« L’abstention c’est un boomerang qui reviendra en pleine figure à l’ensemble des français ». Frédéric Lefebvre s’est ainsi dit inquiet d’une opposition post-élection qui serait encore plus décomplexée sur l’anti-sarkozisme primaire, sur une augmentation de la fiscalité, sur un déni total de l’insécurité et de l’emploi.
Mot de l'éditeur : Voici, une fois n’est pas coutume, le sarkozysme pris au sérieux. Cet essai n’est pas un pamphlet. Il est polémique, certes, mais tente une analyse rigoureuse des discours, des réformes, de l’esprit de la présidence. Serge Portelli recompose le puzzle inquiétant d’un ordre politique fasciné par l’action et dénonçant la pensée. Il esquisse le portrait d’une société nouvelle, la nôtre, instaurée dans un rejet des libertés et le refus de toute complexité. « Nicolas Sarkozy, en soi, est un phénomène passager. Le sarkozysme, hélas, dépasse l’homme qui l’anime aujourd’hui. Le sarkozysme est une simplification du monde qui s’illustre dans le parler vrai et simple revendiqué par l’exécutif comme dans la solutionnite aiguë dont l’Etat est atteint. De l’homme prévu à l’homme prévisible, du déterminisme génétique à la prédiction de la dangerosité, une société sans risque, par conséquent sans liberté, se met en place. Avec la valorisation de la ploutocratie et de l’homme-marchandise (« l’homme n’est pas une marchandise comme les autres » dixit Nicolas Sarkozy), s’instaure un ordre chiffré, profondément anti-humaniste, où tout doit être mesuré et maîtrisé. Le sarkozysme, c’est également l’emprise : l’omniprésence médiatique et l’Empire médiatique où s’organisent légitimations paradoxales, brouillage idéologique permanent, et une communication qui met l’expertise au service du populisme. Le sarkozysme devient alors cet Etat limite et auto-limité, à la frontière instable de la démocratie, sans cesse tenté par l’excès et la transgression, à l’image de Nicolas Sarkozy lui-même, dont la violence est exhibée. Du trouble personnel (l’état-limite, comme on le dit en psychatrie, de notre président) à la dérive de l’Etat : pathologie de la détection, de la surveillance, du fichage, de l’enfermement, xénophobie d’Etat, destruction méthodique d’une justice indépendante. »
J'ai juste commencé la lecture et je conseille vivement à Thomas Legrand d'en faire de même.
Où l'on peut être à la fois d'accord avec Legrand et Plenel (qui devrait un peu moins monopoliser la parole amha - passons).
Le "Ce n'est rien" à ceci de séduisant qu'il remet les effets de la parole sarkozyenne à leur place : c'est Guignol, pour faire vite. Dans le contexte électoral actuel, il est également réjouissif alors que pointe un peu le retour de bâton, et alors qu'on peine depuis longtempsà accorder aux outrances et autres chiffons rouges d'un Lefèbvre la même attention que l'on pouvait accorder à celles du déjà omniprésent pré-candidat, candidat puis président (on en mange qd même depuis 2002, au moins).
Reste le "ils n'étaient pas poursuivis" de 2005, auquel fait référence Plenel en conclusion de l'émission, et que le discours présidentiel passe tout les jours à heure de grande écoute dans la petite lucarne, sans être accompagnée des exercices de décryptage de comm' d'un Legrand.
une symétrie palpable
entre l'attente d'un homme providentiel et l'execration présidentielle.
il semble pourtant que la couleur politique d'un président a moins d'effet sur l'orientation de sa politique que la période pendant laquelle il gouverne.
(droite très sociale de l'après guerre, gauche très libérale ses dernières années)
or la tendance lourde des prochaines années, pourrait être la sécurisation des matières premières,
avec la nécessité de projetter des forces militaires hors de son territoire
et son corrolaire : devoir s'assurer d'un certain calme intérieur.
c'est en cela qu'une certaine dérive autoritaire me semble redoutable.
ce qui m'inquiète le plus c'est que cette revigorante et truculante contestation qui s'exprime aujourd'hui,
n'est possible que grace à ces machines que nous utilisons tous et qui nécessite voire qui amplifie une pression accrue sur ces matières premières.
ce qui se passe au Kivu aujourd'hui est directement lié à notre utilsation du coltan, métal rare, nécessaire aux écrans plats de nos ordis et téléphones.
c'est là un paradoxe sur lequel il faudra bien se pencher avant qu'il nous revienne dans la poire.
c'est là un consensus du silence qui ne nécessite pas l'action d'un quelconque président.
non sarko, ce n'est pas rien, il a ouvert la boîte de Pandore maurassienne
longuet
toutenbateau
Pas aimé non plus.
Je sors conforté dans l'idée que le sarkozysme est diabolisé.
Et je n'ai pas été convaincu par la riposte Plenel, qui souffre d'une carence de sens concret.
J'aurais aimé qu'il enlève enfin sa robe idéologique pour dévoiler en quoi la France a perdu en indépendance juridique & médiatique en 2 ans.
Je suis sorti du plateau au bout de 20mn pour éviter une très probable frustration.
Néanmoins, je ne vous en veut pas Daniel, tant je vous sentais également exaspéré.
La présence de Plenel était-elle une obligation morale relative au Spiil ?
(troll inside)
Jérôme
Dommage, le sujet en valait la peine...
Débat d'un grand ennui.
Mais à la fin, on a juste l'impression d'une joute d'ego (et qui a le plus gros), le discours est aussi boursouflé d'ego et finalement aussi pénible à écouter. On s'ennuie, et de savoir qui a raison ne devient même plus intéressant.
"nous sommes une grande démocratie membre du conseil de sécurité et nous n'avons pas accès à la transparence des débats au conseil constitutionnel ni même aux opinions divergentes".
Déjà je ne vois pas le rapport entre le siège français au conseil de sécurité et la transparence des débats au sein du conseil constitutionnel.
Chine et Russie sont membres de ce même conseil et ne cultivent pas la transparence, que je sache.
Ensuite démocratie et transparence sont deux chose distinctes qui ne se recoupent pas nécessairement.
Enfin la France est un pays qui ne cultive pas cette transparence tant souhaitée, non pas par obsession du secret, mais par obsession de l'indivisibilité.
"La France est une et indivisible" nous dit la constitution. Cette proposition ne s'applique pas qu'à la forme de l'Etat, elle concerne la manière dont s'envisage la communauté nationale (et justifie que fort longtemps on ait combattu les langues régionales, avant de modifier la constitution pour en reconnaître l'existence - et ratifier une convention du conseil de l'europe sur le sujet).
L'obsession de l'unité explique le centralisme, et la méfiance naturelle des pouvoirs publics à l'agard de tout ce qui peut morceler le corps social (refus des quotas, des statistiques éthniques et j'en passe). Cette unité se traduit aussi, au sien des cours de justice, par l'idée que la solution rendue est la seule possible, à tout le moins la seule exprimée et exprimable. Le juge ne se trompe pas, il incarne LA solution.
Est-ce à dire que les débats interprétatifs n'ont pas lieu au sein de nos juridictions ? Certainement pas. Mais la France est allergique aux alternatives, et il y à là je crois une préoccupation qui ne relève pas de la culture du secret, mais bien de la volonté d'afficher une forme d'unité nécessaire, indispensable. Cela ne signifie pas non plus que les concepts juridiques mis en œuvre soient figés dans le temps, mais les mouvements qui les parcourant ne se reflètent pas dans l'adoption des arrêts de la Cour de cassation (sur laquelle il y aurait beaucoup à dire relativement au secret - jamais lu des arrêts aussi volontairement obscurs et mal rédigés) ou décisions du conseil constitutionnel.
Bref, la tradition bien anglo saxonne de l'opinion dissidente ou individuelle est très éloignée de ce sentiment typiquement français qui consiste à cultiver l'unité à tout prix. Pour conclure sur une note toute personnelle, je suis néanmoins d'accord avec Plenel : la publication des opinions est un bienfait démocratique. C'est une technique qui éclaire les décisions d'une lumière particulière, qui permet d'en dégager les soubassements, et dessine les évolutions futures de la jurisprudence. La chose se pratique dans les pays anglo saxons, à la cour européenne des droits de l'homme, à la cour inter américaine des droits de l'homme, à la cour internationale de justice.
Des mines d'or à la portée du juriste, et du justiciable.
les caisses sont vides mais on peut continuer à gaspiller l'argent en billets d'avions
toutenbateau
Il (sarko) est l'incarnation, le représentant d'une droite ultra décomplexée qui fait simplement son boulot de détricotage des acquis sociaux qui font obstacle à la démesure de son avidité. Et même si les discours présidentiels sont à géométrie variable, qu'ils n'ont pas de cohérence sur la durée, et qu'ils ont même une tendance à s'annuler tellement selon le contexte ils disent une chose et son contraire, il n'empêche que notre président se vautre ostensiblement dans le luxe, qu'il instaure de la tension, de la méfiance, de la suspicion dans les rouages de la société plutôt qu'il ne rassemble les individus et les rassure, qu'il tente (ou a tenté) de s'en prendre à la laicité garde fou de notre "vivre ensemble" plutôt qu'il n'en est le garant, et finalement par un ensemble de mesures, lois, décrets et autres outillages législatifs il favorise un climat de peur et d'insécurité qui est plus profitable à ses amis qu'au maintien et à la pérennité des gardes fous sociaux et autres filets de sécurité pourtant indissociable d'une société qui se voudrait rassurante et protectrice. Ce n'est pas si rien que ça !
C'est d'ailleurs le principe même des "démocraties" occidentales qui ne veulent pas convaincre par la force mais par la propagande. C'est plus subtile mais aussi efficace. Donc je ne pense pas que la question se pose en fait. Est-ce que je vais encore regarder l'émission ?
une idée: pourquoi ne pas envisager un pack @si-mediapart avec un tarif préférentiel?
mais bon, ça arrive
je ne vous en veux pas, daniel, le reste j'adore
Et ne trouvez-vous pas intéressant, du fait de la technologie actuelle, de pouvoir revenir sur ce débat désordonné, faire des marches arrières, faire des pauses, accélérer?
Malgré sa forme un peu brute, j'ai plaisir à farfouiller, triturer cette émission, et les autres.
Zut, c'est pas France Espagne !
excuses
gamma
C'est d'ailleurs la même impression que j'ai entre d'un côté une émission qui part dans trois direction en même temps : le titre donne à penser qu'on va se concentrer sur la capacité ou non de ce gouvernement (ou Sarkozy) à dominer les médias, le texte de présentation s'interroge sur la thèse de la singularité ou non de ce président, tandis que l'échange porte largement sur le fait que ce soit ou non un discours performatif.
Cela donne beaucoup d'argumentations passionnantes mais un côté un peu brouillon.
Du coup je vais là parler plutôt du fond et notamment du double débat : Sarkozy est-il singulier, son passage est-il sans profonde incidence et ses discours sans conséquences profondes ?
Je commence par le fond des discours. On l'a rappelé plusieurs fois ces textes ressemble souvent à un patchwork dans lequel on trouve en quelques phrases des idées totalement disparates, ce qui noie l'esprit dans des abîmes de contradictions. Il faudrait être très naïf pour croire ça involontaire
Ce désir profond de perdre et de manipuler se retrouve ailleurs ; certains discours et comportement audiovisuels de Sarkozy ont été tout à tour très ouvrièriste, gaulliste (repérer le basculement de Gallo est un bon révélateur de ce moment gaulliste), altermondialiste (à partir de la crise) et même un comique discours civilisationnel. Bref il donne à manger au bon peuple les mots attendus de manière à désarmer tel segment d'opposition. Le discours est il performatif ? Non si l'on sent tient à voir si les propos se traduisent dans des actions, des actes législatifs... mais oui si l'on regarde l'impact dans l'opinion, "se faire passer pour", donner la sensation qu'il va utiliser intelligement de bonnes pistes préparées par des gens un peu trop "farfelus" pour être au pouvoir, rendre moins opératoire une possible contestation et noyer dans la fumée ce que lui a si longtemps prôné. En clair la performance, ami Legrand, ce n'est pas forcément celle du but affiché publiquement.
Autre séries de discours et comportements plus complexes encore, ceux tournant autour des discriminations. Là on aurait intérêt à relir le petit ouvrage de Ben Mickaels sur l'opposition entre égalité et diversité. Une petite partie de cette droite n'est probablement pas du tout ni raciste, ni antisémite, ni xénophobe, ni homophobe, voire même peu machiste. A l'exemple des USA, voir un noir, une femme, un maghrébin, un musulman ou un vénusien aux postes de commandes ne leur posent pas de vrais problème car la vraie question c'est la question sociale, autrefois dominante, désormais oubliée. On peut être noir et dans l'élite, ce qui est rejetté c'est le pauvre, ce qui est rejetté c'est ce qui n'est pas dans l'élite plus précisément. Mettre une Rama Yade en avant ne remet nullement en cause la situation sociale dont certains segments (lorsqu'on fait dans l'éthnique) souffrent particulièrement. Ces discours sont ils performatifs ? Sur le plan du casting oui, mais sur le plan de la réalité sociale non, la valeur d'exemple n'est donnée que pour cacher la réalité sociale et sociétale et elle ne change rien. Il faut même aller plus loin car ce discours vise bien autre chose et sur ce plan il est performatif au delà de tout espoir : donner un bout de viande bien saignante à une partie de la gauche. Cette gauche qui ne se sépare de la droite que sur trois points : un pouvoir trop centralisé, un goût de l'avoir trop ostentatoire, une manipulation de l'opinion trop vulgaire à leurs yeux. La perversion touche au sublime parceque cette semie opposition sait manifestement que Sarkozy n'est en rien raciste ou xénophobe mais elle pense pouvoir utiliser ce vieux ressort ; notre président (et Besson l'a dit d'ailleurs) le sait et les fait plonger tête baisser dans le piège ; alors on voit à grands renforts de gonflement de poitrines nos ténors de gauche hurler à Pétain et blabla. Et là ce discours est très performatif ami Legrand parceque ce que tu ne vois peut être pas c'est quand dans la population de moyens et bas salaires, dans les périphéries et le rural (je vis dans le rural, le vrai) cette réaction est reçu comme un gifle, cette gauche est vécue comme aristocratique, moraliste, faux cul et l'on préfère encore une droite qui se présente comme populaire.. eh oui c'est ça la performance voulue et attendue par ce président et ça n'a rien d'un hasard si l'UMP vire du plus en plus "mouvement populaire", ça n'a rien d'un hasard si les candidats aux régionales se baladent avec des drapeaux français et la Marseillaise en fin de meeting (non que ces symboles soient stupides).
Troisième série de discours, ceux qui sont faits au grand public et souvent en plus petits comités pour un auditoire résolument libéral (c'est à dire anti libéral en fait). Le contenu est en partie (quand il faut dissimuler sous du gaulisme par exemple) ou totalement capitaliste (disons le terme ce sera plus clair). Sont-ils performatifs ? Non si l'on se dit que beaucoup de soit disant réformes (en fait dégradations) n'aboutissent pas rapidement ou que partiellement, que plusieurs restent en carafe, non appliquées ; mais oui si l'on voit que dans le quotidien l'ensemble de ce qui a fait notre République s'effrite. Vivre au quotidien sous ce gouvernement pour l'immense majorité de la population c'est ressentir une progressive destruction et vivre moins bien.Comprendre que c'est une société qui n'est même plus en sablier mais en as de pique, où l'ensemble du corps social s'effondre quand un groupe monte et surtout un minuscul groupe atteint des sommets. Alors là oui il est performatif car il s'applique mais surtout il percute les esprits, le oblige à ne pas résister quand on leur parle de dette par exemple et qu'il nous prépare à ce que subissent les grecs désormais.
Non seulement ami Legrand ces discours sont non performatifs ET performatifs selon l'angle mais il faut les distinguer. Quand à dire que ce président nous fait perdre du temps ce serait dire qu'il n'a pas d'impact sur nos vies, mais où vis tu ?? Ne vois tu pas qu'en disant cela tu génères probablement de la colère, tu participes activement à cette séparation dangereuse entre une élite et le reste de la population ? Ne vois tu pas que ce qui se joue là c'est un front renversé où ce président sert une portion infime de la population en manipulant la partie qui souffre le plus et ceci contre la partie qui s'en sort correctement dans une sorte d'insouscience, cette même partie qui vote écolo et PS ?
C'est en particulier là que je rejoinds Plenel quel que soit son passé. Lorsque cette demie opposition crie à Pétain pour le sociétal, les discriminations, elle ment et nous enfonce tous. Et pourtant se référer à l'entre deux guerre me parait d'une grand justesse mais pas sur ce thème nom de nom, pas sur ce thème! La radicalisation des élites est une réalité de notre temps et elle appelle la radicalisation de la population, en premier lieu de certains éléments. Cette radicalisation d'une partie de l'élite a été un fait des années trente. Le rejet de la République, de la démocratie, du parlementarisme, le basculement d'un modèle anglo saxon à un modèle continental d'abord fasciste puis nazi, le sabordage d'une collectivité nationale, tout cela fut une réalité. Or nous vivons le même mécanisme, en dehors de quelques rigolus encore sociaux démocrates se référant à un modèle allemand disparu, on voit ceux qui comme Jean Monnet autrefois et Balladur maintenant restent arrimés à la puissance outre Atlantique (déjà très inégalitaire) et ceux qui sont fascinés par le modèle chinois combinant gains maximums et soumission sociale, Etat très fort et capitalisme radical, pulsions de mort encensées, Etat privatisé et population anesthésiée et asservie.
Ce que représente Sarkozy est inédit, cela se construit progressivement même si ce modèle ne sera pas forcément porté par lui dans une version plus affinée. Les propos de Plenel rejoignent en fait ceux de Todd durant la campagne de 2007, lorsqu'il expliquait que le plus grand risque c'était la radicalisation d'un parti de gouvernement, en l'occurence de droite. Sarkozy combine le laboratoire italien de Berlusconi, une portion de fascination anglosaxone, une tradition centralisatrice et d'Etat fort. Dire que ce n'est rien me parait rester aveugle. Ami Legrand, ce qui rend les choses peu visibles c'est que nous avons construit collectivement un outil, la République, qui résiste par la Loi et dans les esprits mais la déconstruction est bien avancée et la question me parait plutôt être : qui parmi eux est conscient de vouloir prolonger ce qui a été raté dans les années 30 (je te rappelle que nombre de nos élites sont issus de familles déjà bien installées durant ces années de troubles et qui sont passés au travers du filet en 45 malgré leur soutien clair à ce travail de sappe, donc leur éducation familiale s'est fait dans un cadre mental peu transformé) et surtout quelle action républicaine, je souligne bien ce mot, peut-on mener pour non seulement les mettre à terre mais plus encore les éliminer cette fois définitvement de toute capacité de pouvoir sur nos vies (je ne parle pas de couper des têtes mais de punir légalement) ?
SYLVIE
La discussion entre le rôle du journaliste de contre-pouvoir incarné par Thomas Legrand et celle du journaliste d'opposition incarné par Edwy Plenel, avec une question en suspens : que deviendra Médiapart le jour où éventuellement la page du sarkosysme aura été tournée ?
L'influence du personnage du chef de l'Etat dans l'imaginaire citoyen et dans le cours politique et historique. Existe-t-il encore une notion d'exemplarité des chefs institutionnels ou, au contraire, le propre de l'élite politique est-il aujourd'hui de s'auto-détruire en s'efforçant de se rapprocher au maximum du peuple afin de survivre électoralement ? Le cas Frêche est tout aussi intéressant en la matière que celui de Sarkozy.
Enfin, la question du "ce n'est rien", de l'ampleur du pouvoir présidentiel dans une société décentralisée où le destin de chacun est tout autant lié à la commune, au département, à la région qu'à la nation où il vit.
Et pourtant, je suis optimiste : le meilleur ennemi de NS, c'est lui-même.
Il y a des motifs d'espoirs :
- l'outrance de NS (à dire tout et son contraire, à faire toujours dans le même objectif)
- la sondage dépendance de NS
- la baisse d'audience de TF1
- et même, l'intelligence collective des Français qui va, j'en suis certain, se réveiller un jour (déjà avec moins de TF1...)
"Ce n'est rien" ou bien c'est du n'importe quoi ? Tout cela pour revenir à "Maurras et à l'entre-deux-guerre" !
En fait, le fond du discours de NS est pollué par la forme de celui-ci (et son côté TPMG). Et cette "tare" réussit à s'insinuer dans l'émission d'@si qui nous intéresse.
C'était un débat où, comme souvent, les deux protagonistes ne s'écoutaient pas, se coupaient la parole et surtout voulaient avoir raison (du Sarkozysme dans le texte). Ils ont passé leur temps à dire du mal de NS mais en utilisant sa technique ce qui n'a pas facilité la lisibilité du discours et son animation quand on voit comment DS a dû ramer pour mener sa barque, tant bien que mal, jusqu'à la fin (un peu baclée d'ailleurs)
NS s'est trompé de braquet, il est alors condamné à pédaler de plus en plus vite (d'où la sueur) sans forcément avancer plus vite. Un vrai homme d'Etat possède un plus grand braquet qui est capable de faire bouger les lignes, de faire avancer le "paquebot".
Peut-être est-ce l'une des raisons de la décrédibilisation de la parole politique (et celle de NS en premier lieu), et même si ce n'est pas irrémédiable, il faudra sans doute longtemps pour ramener une certaine crédibilité à cette parole politique car la crédibilité renvoie à la confiance.
Emission très interressante parce qu'elle pose clairement le problème d'une petite musique médiataique du "mais enfin nous ne sommes tout de même pas en tyranie!". Evidemment nous ne sommes pas sous une tyranie, comme les terres innondables etaient seches avant que les digues ne cèdent.
Quand le garant des institutions cherche à les détourner en sapant les garde-fou législatifs, moraux, intelectuels et discurcifs, ce n'est qu'un ennemi de la république. Il echoura tant que la structure interne de la démocratie résistera.
Alors soit elle s'en débarrasse pour les bonnes raisons et se renforce en aillant perdu du temps, soit elle le supporte mollement et s'affaiblit, comme une digue soumise à l'érosion et cederat moins difficilement aux prochains chocs ou au temps.
A l'époque où mes enfants allaient à l'école, il y avait des réunions hebdomadaires au cours desquelles chaque bambin pouvait prendre la parole, exprimer ses idées en étant écouté religieusement par une cinquantaine d'autres enfants de 5 à 12 ans. Pas une interruption, une contradiction tant que celui qui parlait tenait le "bâton de parole".
(" En cycles 1 et 2, tout comme en CL.I.S., la technique du « bâton de parole », issue de la
pédagogie institutionnelle, est souvent suggérée par l’enseignant-e, comme réponse possible
aux problèmes de parole et d’écoute que ne manquent pas de relever les enfants, en situation
collective. Rappelons la règle : la personne qui détient le bâton 1 est seule autorisée à
s’exprimer oralement, jusqu’à ce qu’elle transfère son droit en remettant à quelqu’un d’autre
l’objet symbolique 2. Remarquable par son efficacité, cet outil qui facilite la vie collective ne
doit cependant pas devenir un obstacle à l’apprentissage de la liberté. Cette technique gagne
donc à être présentée comme une béquille provisoire et, dès que possible, les enfants doivent
être invités à rechercher d’autres moyens plus responsabilisants. ....")
Legrand n'a pas fondamentalement tort lorsqu'il place Sarkozy dans la continuité de ses prédécesseurs ; Plenel ne se trompe pas plus en y voyant une radicalisation. Après tout, et pour conjuguer les deux, peut-être que Sarkozy ne fait qu'assumer ce qui était tu auparavant, que radicaliser ce qui était effectué par touche jadis.
La question du "ce n'est rien" pose en fait celle de savoir si l'impact de la parole sarkozienne est mesurable et le sera un jour. Comment mesurer l'impact de ses paroles sur les électeurs ? Je pencherais ici en faveur de Plenel, dans l'idée que le discours créé sinon sa réalité du moins une potentialité de la réalité qu'il dessine. Dire que ce n'est rien, c'est sous-estimer me semble-t-il le poids des mots dans le contrôle des esprits : ils développent une foi. Après, Sarko ment car beaucoup ont envie d'entendre ce qu'il dit ! Oui, on veut la fin des paradis fiscaux, etc., donc il fait plaisir au peuple ! Il s'agit de permettre l'identification de l'interlocuteur au locuteur.
Cette émission parle vraiment du pouvoir médiatique, car il est vrai que Sarko joue sur des évocations, peut-être bien pour amuser la galerie et orienter le propos journalistique. En somme, il y a manipulation et agitation pour occulter le reste. Les médias doivent-ils ne rien soulever et laisser le vent rester du vent ou bien contrer ses mots mais leur donner par-là même une force qu'ils n'auraient pas sans reprise médiatique. Ca me fait penser aux élèves qui provoquent juste pour qu'on les reprenne et qu'on les fasse gagner aux yeux des camarades... En ne disant rien on les fatigue et ils s'arrêtent. Bon, après, c'est le président. Et si l'attitude était néanmoins similaire ? Car Plenel a raison, il y a virtualisation de la politique et du discours médiatique : on vit dans une image. Et si Sarko créait sa propre contre-image pour amuser la galerie ? Et Plenel de rejoindre par là-même Legrand, en disant que Sarko ne faisait que parler et produire des images irréelles, pour nous enfumer. Il reconnaît donc à mi-mots que le discours de Sarkozyn ce n'est rien, puisque c'est fictif, puisque c'est du storytelling. Mais en même temps, ce peut être potentiellement quelque chose. Et j'en reviens à ma thèse des deux points de vue complémentaires énoncés par ces deux journalistes. La question centale reste bien celle de l'impact mesurable ou non, et celle de la temporalité : y aura-t-il conséquence, quand, et avec quelle ampleur ? On est sur le risque... avec autant de chances que ça plante ou ça marche.
Sur la forme, deux remarques de forme.
1/ Bravo AS pour vous être battue et avoir refusé le rôle de potiche où vous auriez pu finit face à un Legrand que je n'imaginais pas aussi pédant. Votre attitude combattive soulève le problème de la relégation des accompagnateurs de l'animateur dans votre émission, car ils sont souvent sous-exploités.
2/ Vive l'interdisciplinarité car la notion de discours performatif est employé par les anthropologues et les historiens depuis une dizaine d'années. Cette découverte tardive prouve que les journalistes sont aussi paradoxalement dans une bulle et qu'on gagnerait à intégrer un peu de sciences humaines dans le journalisme (n'est-ce pas ce qui avait été suggéré dans une émission antérieure ???!)
Je vais gagner du temps : zapper thomas legrand .
J'ai eu peu d'occasions de lire/écouter E. Plenel auparavant mais dans cette émission, je l'ai trouvé "habité" par ce qu'il disait, convaincu par une forme de révolte que je partage. En face, j'ai ressenti un même cynisme, une même forme de "blasitude", incarnés par T. Legrand et D. Schneidermann, les convaincus d'un même "au fond ce n'est rien ou en tous cas pas grand chose (ce qui est en train de se passer en ce moment en France)". J'apporte un bémol à mes propos : ce n'est pas tant que je crois que DS pense la même chose que TL sur le sujet du débat, mais comme il le traite bien mieux que l'autre invité, l'impression qui en résulte est celle-là.
Moi, à l'inverse, je ressens un changement profond de notre société et qui me révolte à pleins de niveaux (trop nombreux pour les énumérer tous ici; d'ailleurs un certain nombre de contributeurs/trices du forum s'en sont en partie chargés).
J'ai donc été très gênée par une forme d'ironie et de mépris que j'ai ressenti de la part de DS à l'égard d'E. Plenel (le summum, ce sont les dernières secondes de l'émission où DS conclue après EP :"Aaaaaaaalà (voilà?), et on suivra la suite de cette aventure inédite sur Médiapart, sur (...)" : on a l'impression que le sous-texte de DS est :" Bon, le radoteur, arrête d'aboyer, cause toujours, avec tes prédications qui au mieux prêtent à sourire...).
En même temps, il est vrai que je connais très peu (pour ne pas dire pas du tout) E. Plenel et pas du tout le passé et le contexte entre ces deux journalistes. Mais bon, cela ne change pas grand chose au fait que la spectatrice n'est pas forcément au courant de leurs éventuelles inimitiés et que l'attitude de l'animateur de l'émission m'est parfois apparue comme très impolie et ayant un traitement très différencié vis à vis des deux invités.
Citation JuléJim : "Quant à Plenel, c'est un grand, peut-être l'un des derniers grands journalistes qui nous reste. Du coup, Legrand, à côté, il fait un peu gamin... ou stagiaire.;-)
Je m'demande si je ne vais pas me fendre d'un abonnement à Mediapart moi, en plus d'@si, bien entendu."
Merci JuléJim, vous m'enlevez les mots de la bouche car je me suis dis exactement la même chose !!
Souvenons simplement que François Mitterrand dénonçait "le coup d'Etat permanent" de de Gaulle, alors que Jacques Chirac s'était attaqué à "la dérive monarchique des institutions" sous Mitterrand. Une fois au pouvoir, ils n'ont en rien lutté contre le présidentialisme. Nicolas Sarkozy a été le premier à infléchir la logique du présidentialisme par la réforme constitutionnelle de juillet 2008. C'est notamment ce qu'il restera du sarkozysme : un net renfort du Parlement (qui peut nier que le partage de l'ordre du jour est un rééquilibrage institutionnel ?). Enfin, la critique du président dans les médias est extrêmement libre. Sans doute jamais un président n'a été à ce point critiqué. Le Parlement et l'opposition n'ont jamais eu autant de pouvoir sous la Ve République. Les antisarkozystes primaires sont-ils à ce point amnésiques ? Par ailleurs, il faudrait être vraiment autiste pour refuser de voir que Sarkozy est l'un des présidents de la Ve République qui dispose du moins de marge de manoeuvre sous l'effet conjugué de la mondialisation, de la construction européenne, de la décentralisation et de la dérégulation économique. Sans doute le discours sarkozyste est-il aussi radical et provocateur que sa puissance réelle est faible. Les remarques de Thomas Legrand sur "la performativité" de la parole sarkozyste sont à ce titre tout à fait pertinentes. Au contraire, la logique manichéenne et extrémiste d'Edwy Plenel est un appel à voter Sarkozy pour les modérés. Au nom d'une potentialité de dérive dangereuse, les républicano-stupides focalisent l'attention sur la personne de Nicolas Sarkozy et l'éloigne des sujets de fond. Si l'élection de 2012 se fait uniquement sur le thème de la république en danger, je crois pouvoir dire sans prendre trop de risque que Sarkozy sera automatiquement réélu.
Enfin, petite remarque sur la moquerie présumée des étrangers dont la France ferait l'objet à cause de Nicolas Sarkozy : j'habite au Royaume-Uni, et je pense qu'il faut nuancer cette opinion. Par exemple, j'ai lu le 3 décembre dernier dans le quotidien de gauche The Independent un édito intitulé "Sarkozy can celebrate as France wins in Europe". Aussi, le 17 novembre, le célèbre Financial Times a accordé à Christine Lagarde le titre de meilleure ministre de l'Economie de l'Union Européenne. N'oublions pas non plus la une de The Economist daté du 7 mai qui place la France en tête d'un podium sous le titre "Europe's new pecky order". Par ailleurs, un sondage réalisé en Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni fait de Nicolas Sarkozy le second leader préféré des Européens derrière Angela Merkel.
Ce n'est rien que les gardes à vue aient explosé littéralement, ce n'est rien que des petits enfants de sans papiers soient arrêtés à la porte de l'école, ou menottés et emmenés en pyjama pour avoir été juste témoin d'une rixe. Ce n'est rien si quatre vigiles de chez Carrefour tuent un pauvre mec dans un local pour avoir volé une babiole. Ce n'est rien que des étrangers soient renvoyés dans leur pays, ruiné et détruit par la guerre et les meurtres. Ce n'est rien que les flics entrent chez des gens pour enlever des drapeaux contestataires lors du sommet de Strasbourg. Ce n'est rien que des villes soient fermées et vidées pour le passage de notre Président. Ce n'est rien que les restos du coeur aient vu affluer 28% de demandeurs en plus cette saison. Ce n'est rien que le pouvoir soit en train de mettre en place une censure sur le net. Ce n'est rien tous ces suicides dans les entreprises. ce n'est rien qu'on veuille supprimer le juge d'instruction. Ce n'est rien que les services publics soient débordés avec des moyens en baisse. Ce n'est rien qu'on réintègre l'OTAN sans y avoir aucun mot à dire sur la gestion d'un conflit. Ce n'est rien que dès qu'on prenne parti dans une altercation avec des policiers, on se retrouve à poil au poste, humilié, voire molesté, en toute impunité. Ce n'est rien si un bédouin est menacé de se retrouver en justice pour avoir simplement dit "$arkozy je te vois".
Je pourrais continuer des heures. La violence que porte ce malade dans ses propos, ses attitudes et ses actions, secondé par des forces de répression décomplexées par la violence verbale du patron, non ce n'est pas rien. C'est toute une société, fragilisée par un monde en crise, qui est violentée. Cette société, c'est nous. Apparemment Thomas Legrand ne fait pas partie de cette société.
Le « ce n’est rien » n’est fondé que sur deux angles d’approche : 1) Sarkosy n’est pas Pétain, il ne fait qu’une politique de droite prévisible qui ne serait pas dangereuse pour la République. Pourtant TL qualifie lui-même cette politique de droite « Hauts-de-Seine-Balkany », ce qui me paraît difficilement compatible avec les principes républicains.
2) Il décortique les effets de communication… Les grands discours d’intention se diluent devant les fluctuations de l’opinion, des circonstances, comme cela a toujours été en politique.
Et puisque les grands chambardements spectaculaires annoncés n’ont pas lieu, Thomas Legrand semble partir du postulat que les réformettes qu’il en reste sont négligeables.
Il s’appuie sur les discours de campagne mais ne développe vraiment que l’absence de conférence de presse régulière et de véritable porte-parole du gouvernement (en somme des préoccupations de journaliste, même si je conviens que c’est important.)
Dans l’ensemble des autres réformes, il en relève quelques-unes dont la disparition de la « laïcité positive » et de la « discrimination positive » (je n’ai pas vérifié, mais il me semble qu’elle a été invalidée par le Conseil constitutionnel), l’abandon du plan Marshall des banlieues, la loi sur le « service minimum des transports publics » qui n’en est pas une, l’alignement des régimes spéciaux de la RATP et de la SNCF qui n’est qu’un compromis bancal et inefficace au vu des objectifs etc…
J’ai surtout acheté le livre hier pour voir comment TL argumentait ses affirmations (dans l’émission) concernant la politique d’immigration du gvt. TL affirme d’abord que les politiques d’immigration de gauche et de droite sont similaires entre 1997 et 2009, cette continuité serait seulement floutée par des artifices de communication selon les stratégies politiciennes des uns et des autres : « Personne, ni le ministère de l’Immigration ni les associations qui s’occupent de ces questions, n’est en mesure de donner des chiffres de régularisation. On sait simplement que les critères sont diversement interprétés par les préfets et que, au-delà des régularisations classiques (plusieurs dizaines de milliers par an), il y a aussi ce que l’on appelle le système de régularisation « au fil de l’eau », qui permet de sortir des critères pour des raisons familiales ou humanitaires. (…) Ces chiffres ne sont pas non plus connus, donc on ne peut pas les comparer avec ceux obtenus sous la gauche.»
Quant aux expulsions, je cite :
« Quand Lionel Jospin était Premier ministre, les expulsions tournaient autour de 15000 par an, en 2008 c’était 27000. Ce quasi-doublement (huit ans après) est tout à fait dérisoire et largement artificiel. Dérisoire parce que l’on parle de 27000 sur une estimation d’étrangers en situation irrégulière de 200 000 à 400 000 ; artificiel parce que l’on sait que, parmi les 27000 expulsions, on compte beaucoup de Roumains qui rentrent chez eux au terme d’un accord et reviennent ensuite en France en car. »
- Il me paraît un peu fort qu’on déduise de l’absence de chiffres officiels une continuité entre les deux politiques.
- Pour moi, il manque le mot « personnes » : 27000 personnes, c-à-d, 12000 personnes de plus dont la vie bascule brutalement.
- Aucun mot sur la manière dont ont lieu ces expulsions, non-régularisations...
- Curieusement, TL ne s’interroge pas sur l’absence de chiffres officiels sur les régularisations à fins de comparaison. Pourquoi ces chiffres ne sont pas publiés ? Il me semble que cela devrait être une question prioritaire de journaliste.
- Je ne sais pas pour les autres @sinautes, mais les mots que j’ai mis en italique : « on sait », « beaucoup »… me dérangent, cela déclenche des clignotants du type « attention, langue de bois »…
Pas un mot sur la réforme de l’université, pas un mot sur les dépenses publiques et toute la nébuleuse corollaire (bouclier fiscal, taxe professionnelle, rémunération du chef d’état, TVA des restaurateurs, non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux…, frais de sondages de l’Elysée (évoqués mais sans mise en perspective)).
Une curiosité: à vouloir démontrer la filiation de Sarkosy avec l’ensemble des politiques de droite précédentes, TL découvre chez sarkosy un héritage de la IIè République dans l’approche des valeurs républicaines de la Liberté et de l’Egalité pour justifier le bouclier fiscal et la défiscalisation des héritages. « Ces classiques de droite » passant par-dessus les IIIè, et surtout IVè et Vè qui ont été des tournants majeurs dans la place accordée à chacune des valeurs républicaines. Personnellement, j’étais stupéfaite de lire que cette filiation était juste classique sans voir nulle part le mot « régression ».
Pour finir, ce me qui me déplaît dans l’exposé de TL, c’est qu’il n’aborde les réformes avortées, amoindries ou amputées qu’au regard de ce qui était annoncé. Jamais il ne s’interroge vraiment sur les stratégies. On peut facilement comprendre qu’en annonçant le maximum, on tente de s’assurer d’obtenir un minimum. Il ne s’interroge pas sur les effets des bouts de réformes appliqués : droit de la personne, liberté individuelle, égalité, solidarité… Chaque bout de réforme a atteint à l’un des grands principes républicains. Passer cela à la trappe, ce n’est vraiment pas une façon lucide d’aborder le problème et d’annoncer que « ce n’est rien ».
Enfin voici les dernières phrases :
« Mais le sarkozysme reste fondamentalement une énergie, l’énergie d’un homme. Pour l’instant, cette énergie a surtout servi à faire accéder son détenteur au pouvoir. Elle pourrait, si le président daignait, dans la seconde partie de son mandat, relire sa déclaration d’avril 2007 et enfin s’en inspirer, sauver son passage à l’Elysée. »
Je vois bien la courtoisie de bon aloi à la fin d’un ouvrage "à charge" (c'est discutable, j'ai lu en parcourant le forum que certains se demandaient si T.L n'assurait pas ses arrières... possible). Mais n’est-ce pas un chouia flagorneur… Je ne suis plus objective, peut-être.
Donc émission intéressante, mais trop autocentrée sur le travail des deux journalistes présents , et donc qui finit par tourner un peu en rond.
Mais cela me donne envie d'aller regarder Media part, malgré les critiques lues dans les commentaires....
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Ce qui la rend plus lumineuse (donc moins moche) et permet de suivre des débats parfaitement policés entre sarkozystes convaincus rivalisant de cirage et de brosse à reluire, sans jamais se couper la parole (comme leur maître les sarkozystes sont bien élevés).
Les ordinateurs c'est fait pour les jeunes, c'est compris ?
Allez, un petit Flanby et au lit les vieux !
***
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il me semble que celui-ci contracte deux symptômes, deux modes journalistiques en crise : [large]crise de l'analyste-éditorialiste et crise du journaliste d'opinion.[/large] Les deux invité contractant aussi bien l'une que l'autre.
Il faut me semble-t-il non pas discuter les arguments des deux journaleux mais bien plutôt se demander pour-quoi ces derniers les avancent-ils et par exemple pourquoi un T.L. resent-il à un moment donné le besoin d'écrire un bouquin qui en gros nous dit "rien de nouveau sous le soleil", et pourquoi, en opposition voudrait-on nous faire croire, un E.P. vocifère-t-il d'indignation, de dénonciation, etc...
Ces deux attitudes ne sont pas seulement des opinions, ou une manière de présenter les choses, elles sont bien par contre une position que se donne le journalisme et qu'il travaille à légitimer, une manière de théoriser son travail, de fonder son utilité dans sa quotidienneté. Rappelons quand même que les deux journalistes invités sur le plateau officient presque chaque jours, et que presque chaque jour ceux-là écrivent, parlent, dénoncent, raillent, bref font le "job".
Qu'est-ce qui se manifeste d'un côté et de l'autre du conflit journalistique qui semble se tramer sous nos yeux ? Une sorte de double paradoxe : celui qui prétend soutenir que l'aire Sarkozy n'est rien d'autre que la continuation d'une bonne vieille politique de droite est obligé cependant de constater une nouveauté dans le discours politique (qu'il appel décomplexé). Pour que sa thèse tienne il faut donc qu'il nie la puissance du discours, négation qui en gros repose sur un soit-disant écart entre les actes d'une politique et son énonciation. Paradoxe de cette position : celui qui renie au discours toute puissance (discours qui ne marcherait pas lui aussi) est le premier à en faire un usage débridé, ce n'est pas parce que T.L. n'est pas un homme politique, qu'il n'est pas pour autant un homme de discours. Quelqu'un qui ne servirait donc à rien, et dont la parole tomberait dans les oreilles de ses auditeurs comme une goute d'eau dans la mer. Soit! mais ce n'est pas ce qu'il semble penser, puisqu'il s'accorde avec son interlocuteur d'à côté sur une chose qui les relie de part et d'autre de l'emission : c'est grâce à une opposition de gens comme eux que ce que dit Sarkozy ne marche pas! C'est donc que leur logos à eux marche bien quelque part, du moins c'est ce qu'ils pensent.
Quant à E.P. il est lui dans une posture journalistique un peu moins paradoxale, puisque beaucoup plus classique : c'est précisément ce journaliste qui croit en son rôle de contre-pouvoir, qui s'indigne car s'indigner c'est sensé rendre l'objet de l'indignation intolérable.
[large]Ces deux positions permettent une chose, un certain confort : elles confirment aux journalistes politiques qu'ils ne servent pas à rien, eux, que leur travail journalistique et que leur façon de travailler le logos a un sens politique (contre-pouvoir, éveil des consciences, etc) et que donc il n'est pas nécessaire de changer en ce qui concerne leur position, leur fonction.[/large]
Les deux journalistes s'entendent finalement sur une des inclinaisons du "ce n'est rien", sur un des versants du constat "rien de neuf sous le soleil" : pour ce qui concerne leur profession rien ne doit changer quant à la manière de faire du journalisme, telle qu'ils le pratiquent depuis quelques bonnes années...
Je serai d'accord quant à moi sur un autre versant du "ce n'est rien" :
- Thomas Legrand ce n'est rien, son travail de décryptage de la langue de bois, ce n'est rien d'autre qu'une pâle redéfinition des règles de l'échange politico-journalistique, un espace où le pouvoir fait mine de trembler en face de ceux qui se croient pourfendeur de la vérité ; en dernier instance une recherche de buzz plutôt qu'une révélation dérangeante. Tout au plus un matin à France Inter pour quelque personnalité que ce soit, c'est un petit chatouillement, une grimace obligée, que certain se plaisent à faire, et qui pour d'autre qui ont l'exercice moins facile, donne quelque sueurs, mais est-ce qu'une seule démission a jamais suivie une matinale, est-ce qu'une seule crise ne serait-ce que personnelle s'en est jamais suivie. Qui se souvient des polémiques d'il y a six mois, qui les a payé aux prix fort si ce n'est nos oreilles engourdies par le marasme quotidien.
Ceux qui par contre se révoltent ici ou là, et qui des discours font suivre des actes, savent que la nature du pouvoir a changé. Il y a bien sûr la souffrance des uns et des autres (emplois précaires, sans emploi, sans papier, banlieusards) qui sert de mesure au changement de nature de ce pouvoir, mais il y a aussi la répression qui s'abat sur ceux qui le contestent réellement, et pas seulement à la maison de la radio où dans je ne sais qu'elle rédaction d'un journal papier ou numérique.
- Edwy Plennel, ce n'est rien que le travail du journaliste, qui a force de s'indigner a oublié ce qui est intolérable, intolérable qui le ferait sortir de son confort de rédacteur en chef s'il en retrouvait la notion, les affect, les actes, et les limites qui vont avec.
Bref, rien de nouveau dans la clique journalistique, les vieux et jeunes loups affutent leurs armes de carton, et fuient les questions incandescentes qui pourraient y mettre le feu. Les systèmes professionnels dans lesquels ils travaillent sont plus fort qu'eux, ce n'est pas une chaîne où le sentiment d'aliénation vient rapidement (quoi que), c'est pire : on s'y croit libre, on s'y croit engagé de son plein grès, on s'y croit actif, même peut être subversif.
Un peu comme en Vendée cette semaine, cette digue-là, lorsque la vague du pouvoir déferlera un peu fort et un peu méchamment, cédera sans trop de résistance... L'emploie du futur est ici une teinte d'optimisme!
syndrome de Stockholm ? mal voyance ? surdité ? dépression nerveuse? fatalisme désespéré et désespérant?
Thomas !!! réveille toi !
Va donc écouter quelques brèves de comptoir des vrais gens et retrouver ton pouvoir d'indignation .
Tu as trop de qualités pour ne pas voir que ce qu'est devenu le "modèle social"...... c'est ... presque...rien !!!!
A part ça combien de fois a été prononcé le mot "Médiapart".....
ça marche pas aussi bien que ça devrait peut-être
"Sarkozy et sa stratégie d'intox avant les régionales : Carla Bruni monte au créneau"
La réflexion sur le pouvoir et la puissance aurait pu être intéressante.
Pourrais-je pousser un cri. Putain encore deux ans !
Anne So, j'ai souffert pour vous, allez une lecture à ce sujet LÀ
Bon, maintenant que j'ai grogné, sur le fond, quand on pouvait l'entendre:
Plenel et Legrand ont raison chacun à leur manière,
on est bien dans une continuité droitiste (droitière...)
mais le verbe et la geste (iculation) sarkozystes
modifient effectivement la pensée collective et donc les relations sociales (un socle commun?), en hypothèse basse cad optimiste sur l'idée de société 'à la française' si elle existe,
ou bien exacerbent un composant profond des humains (peur de l'autre, peur du changement, besoin de croyance etc..) ça, c'est l'hypothèse haute, cad globalement pessimiste:-(
Donc il faut à la fois recenser ce qui est dit/fait et comment ça l'est pour ne pas oublier (merci Orwell), et se démarquer pour ne pas donner une importance démesurée aux egos surgonflés sous peine de se les fader encore qqes lustres.
Voilà, maintenant que chuis bien déprimée pour le ouikende, hop, p'tit dèj.
Quand a Legrand, je ne comprends pas les critiques qu'il lui sont faites: "ce n'est rien... perte de temps" c'est a la fois ironique, et tellement vrai. Ne serait-ce que pour la reforme de l'audiovisuel: la prochaine mandature devra refaire le boulot pour arriver a la conclusion de nommer les patrons des medias publiques par un CSA INDEPENDANT. Nomme lui-meme, peut-etre, par les 3/5 eme au parlement...
c'est ernervant 'pour moi'
thomas legrand à je pense une petite sourdine de 2002!!!!
je viens de penser 'oui cela m'arrive'
generation sarko= TF1=coca=ségo= des soixante-huitards attardés bobos
dans l'histoire avec un grand H , ce ne sera effectivement rien
Minute 44.
Pardon mais mis à part Bockel (qui est un cas spécial), la totalité, je dis bien la totalité des personnalités d'ouverture sont des membres du noyau dur de la direction sortante au congrès de Reims. Là, je ne suis pas en train de parler de courant. Mais de sensibilité, c'est-à-dire de quelque chose d'encore plus fin que les courants.
Vous pouvez chercher autour de Laurent Fabius, de Martine Aubry, de Benois Hamon, de Pupunat, ou de Mélenchon quand ils y étaient encore, vous pouvez farfouiller dans les organigrammes de leurs courants, dans les signataires de leurs contributions générales de congrès, de Reims, du Mans, de Dijon et même de Grenoble (c'est ce qui matérialise le périmètre d'une sensibilité), vous ne trouverez pas une seule personnalité d'ouverture. Ces personnalités, vous les trouverez toutes dans un courant bien particulier : celui dans lequel s'inscrivait Ségolène Royal.
sur le plateau d'@si . Après le combat des chefs , la colère des dieux .
Dans le rôle de l'infiltré , T. Legrand le capo de Vails face au combat des jedi
Edwy contre Daniel . Un peu Palawan Daniel sur ce coup là car le discours
d'Edwy est tellement précis , direct et cultivé que vous vous êtes fait renvoyer
dans vos 22 mètres . C'est un peu l'équipe de France contre l'Espagne !
Edwy a remis l'église au centre de la place du village !!
J'aime bien Anne Sophie qui s'énerve ! Ca lui donne encore plus de charme .
Une belle émission avec un grand orateur , Edwy !
Edwy c'est comme le Big Bang , on entend ses paroles dans l'espace pendant
une éternité ...
Bon allez j'arrête là , bonne nuit à toutes et à tous !!
Je m'étais déjà exprimé sur l'émission sur la réforme de l'audiovisuelle où j'ai mis en avant le fait qu'invité des gens de l'audiovisuel était une erreur car tous les invités connaissent les ficelles des débats sur un plateau (personne ne s'écoute et tout le monde parle (en gros c'était ça)) et là, rebelotte. IN-SU-POR-TA-BLE.
Aller, je vais regarder la Ferme sur TF1 (histoire de me vider la tête)
Et je me demande si Legrand ne serait pas une taupe sarkozyste, pour feindre de croire que "ce n'est rien..."
Tout le monde voit bien que Notre Saigneur s'emploie à détruire méthodiquement le pacte social conclu après guerre. Qu'il n'y soit pas entièrement parvenu en 2 ans et demi ne devrait pas aveugler le grantéditorialiste. A moins qu'il ne soit pas autant grantéditorialiste qu'il le croit.
Un débat qui ne sert à rien, de toute façon le gus dont on parle il est là. Alors autant passer à autre chose que du bla bla nombriliste et parisien.
Pour ma part j'ai arrêté de visionner à 16 minutes. Il y a plein d'autres choses intéressantes sur le web.
J'attend aussi qu'ASI enquête pour savoir pourquoi les médias ne sont pas capables de lire le journal officiel et de poser des questions à nos politiques.
Il serait peut être temps de réinviter Porte et Guilllon qui apportent souvent plus de lumières sur le discours dominant.
De plus Mediapart est aussi sérieux qu'un agoravox ou un rue89.
Donc il place ses hommes partout, et le jour où il en aura vraiment besoin, c'est-à-dire en 2012, il fera agir son feu d'artifice,
manipulation des médias, journalistes à la botte qui à ce moment-là feront la propagande, mise à l'écart des roquets et des journalistes dérangeants,
résultat, nous crierons à la censure, mais ce jour-là, il aura bien tous les médias pour lui, rien ne sert de courir, il faut partir à temps.
http://anthropia.blogg.org
Pauvre Anne-Sophie, j'ai souffert pour elle. Même Daniel a souffert (pour lui !) c'est dire !
A part ça, si Legrand (ou son éditeur) a pensé à la chanson de Julien Clerc au moment de choisir le titre de son livre, il a fait une erreur. Car la plupart des gens (particulièrement les plus nombreux, ceux qui ne liront pas son livre) vont s'arrêter au "Ce n'est rien..." Dire de la présidence sarkozy et de toute la machinerie institutionnelle qui roule derrière comme un seul homme "Ce n'est rien..." ça fait sûrement très mal à tous ceux qui le sentent passer depuis 3 ans et plus !
Après ça, Legrand aura beau couper la parole à tous ceux qui l'interpellent pour le contredire... le mal est fait.
Quant à Plenel, c'est un grand, peut-être l'un des derniers grands journalistes qui nous reste. Du coup, Legrand, à côté, il fait un peu gamin... ou stagiaire.;-)
Je m'demande si je ne vais pas me fendre d'un abonnement à Mediapart moi, en plus d'@si, bien entendu.
Emission très intéressante malgré tout, un peu trop de promo de Médiapart et Daniel était certainement épuisé. Moi aussi. :-))
A mon sens, cette émission montre les limites du journalisme d'opinion : le journalisme, c'est avant tout des faits, analysés, et aujourd'hui les faits dans la France de Sarkozy c'est : le bouclier fiscal (en 1), la suppression de milliers de postes dans la fonction publique, la privatisation des entreprises publiques (GDF, la poste et le reste) et la dégradation des conditions de travail, le déremboursement des soins et des médicaments, l'explosion de la communication d'Etat, des milliards donnés sans contre-partie aux banques pendant la crise, la faillite et peut-être bientôt la banqueroute de l'Etat, la vente du patrimoine national, la persécution et l'expulsion des étangers, sur fond de réveil nationaliste, une dérive sécuritaire, avec son lot de caméras de surveillance, de fichiers de police, et de bons mots adressés à l'adresse de tout en chacun... Tout ça donc, ce n'est rien ? Aucune incidence sur la réalité ? D'un autre côté, c'est vrai que c'est à peu de choses près le programme qui a permis à notre président d'être élu.
On oublie si vite à Paris. Paris est une bulle, et apparemment certains sont blasés. Le sarkozysme (ou le sarkozisme, peu importe), c'est une idéologie qui se banalise. Plus c'est gros, et mieux ça passe. Enfin, ça fait mal quand même.
Peut-être que la différence entre M. Legrand et M. Plenel, c'est que le premier pense que Sarkozy est de droite, et que le deuxième pense que Sarkozy est de droite.
Une lumière dans ce débat cependant : la brillante analyse de M. Plenel à propos de la société de fiction dans laquelle on vit : interpellant, percutant, tellement vrai.
Mis à part cela, on a observé la combattante Anne-Sophie lutter pour exister sur le plateau. C'était nécessaire !
1) Sur la forme, je suis étonnée et déçue qu'un homme de radio comme lui interrompe autant ses interlocuteurs ou parle en même temps qu'eux. Par moment, c'est de la bouillie.
2) Sur le fond, j'attendais l'occasion d'en savoir plus sur son livre pour l'acheter, et je suis servie. Le titre me chagrinait pas mal : le "Ce n'est rien" un peu indigeste que Plenel conteste. Je le comprends mieux sans être tout à fait convaincue par son idée de continuité d'immobilisme politique. J'aurais aimé que soit abordée plus frontalement les intentions de Sarkosy. Cet immobilisme ( ne pas moderniser véritablement la République) ne me paraît pas être seulement un signe d'inefficacité mais plutôt une stratégie de pourrissement de la République au même titre que "l'ouverture". C'est un choix, un acte concret et réel aux conséquences concrètes et réelles. Pas seulement sur le plan social.
Je vais de ce pas acheter les deux bouquins.
Je propose une émission one man shows avec DS par semaine pour calmer son égo et une autre émission débat avec des invités qui peuvent s'exprimer TRANQUILLEMENT le temps qu'il faut, c'est à dire SANS LUI !
La réponse est non : j'ai vu marqué "Plenel", je n'ai pas regardé l'émission. J'ai maintenant dans la musette trop de saines sardones lectures sur les journalistes moustachus pour pouvoir (encore) écouter Plenel...
Donc je n'ai pas perdu de temps.
Ce n'est pas grave, j'ai plein d'émissions en retard et j'attendrai les suivantes...
Bravo quand même pour tout ce que vous faites.