"Le gouvernement met en scène l'opposition entre écologie et agriculture"
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La rhétorique pénible de trapéziste sans filet du représentant du syndicat patronnal FNSEA se conclut par l’aveu qu’il préfererait manger bio et des circuits courts... ! Après 1 heure trente de promotion de l’action de la FNSEA pour ergoter sur tout (...)
Il manque un scientifique spécialisé pour contrebalancer les âneries du syndicaliste agroalimentaire.
Ça fait trois émissions ratées en quelques mois à cause d'invités qui ne devraient jamais avoir la parole sans être immédiatement interrompus et corr(...)
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Je vois que cela a été mentionné par d’autres asinautes mais je tiens tout de même à faire part de mon mécontentement en ce qui concerne l’invitation d’un membre de la FNSEA. On sait parfaitement que ce genre d’invité ne va que sortir des éléments de language étant mille fois sur tous les plateaux télé. A vrai dire ce genre de problème se retrouve sur les émissions d’ASI où il y a un « contradicteur ». Je ne cherche pas une émission de débats, ou en tous cas je recherche du débat entre personnes informées et qui ne se contente de sortir des idioties et des éléments de language à chaque questions posées.
Peut-il y avoir des émissions connes sur "Arrêt sur images ? OUI. Celle-ci !!!
Heureusement, elles sont peu nombreuses...
La FNSEA est déjà omniprésente sur tous les plateaux télé. Pourquoi inviter une fois de plus un membre de ce syndicat ? Avec un membre de la Conférération Paysanne par exemple, on aurait obtenu une autre émission et pas cette opposition stérile.
Pourquoi avoir organisé un duo qui risquait de mimer l'opposition que vous interrogiez ?
Peut-être pour qu'une confrontation riche puisse remplacer la fracture mise en scène par le gouvernement...
Mais la fracture qui apparait est celle entre deux maîtrises non pas du bon sens, mais de la langue, c'est à dire du sens des mots et de la cohérence de l'argumentation. Des mots précis VS des mots aux définitions floues, dont la connotation est confondue avec le sens en mention. On pourrait croire à un élément de langage syndical, une stratégie de communication politique. Mais la fracture continue à se creuser : argumentation rigoureuse, à portée générale et étayée de conclusions scientifiques VS une argumentation fragile, se retranchant dans des exemples qui se veulent arguments d'autorité, et de plus en plus fragile.
Je serai ravie si cette victoire à plate couture avait été l'issue d'une confrontation mais pouvait-il y en avoir?
J'ai été touchée par la détresse que j'ai vue dans les yeux de cet agriculteur, quand les citations à commenter sont apparues à l'écran (composées de phrases complexes découpées). Le calme a régné sur le plateau mais la domination culturelle a été flagrante.
Je trouve fort dommage que celles (c'est rare, mais dans cette occurrence au féminin...) qui dominaient, n'aient pas réussi à développer leurs interrogations ou argumentations en s'adaptant à leur interlocuteur. Car ce qui relève de la vérité scientifique ne relève pas de l'opinion, justement et que comme tout le monde, cet agriculteur préfèrerait manger bio, local s'il en avait les moyens. Car il ne peut y avoir de débat citoyen, d'argumentation et de donc de conviction publique, si on ne se comprend pas. L'instruction obligatoire donne la base (suffisante ou non, c'est un autre sujet) dont il faut parvenir à se contenter pour qu'un débat politique, démocratique puisse avoir lieu.
Voilà,
à l'évidence le contexte libéral marchant contraint à la destruction soit des hommes soit du milieu et au bout du compte certainement des deux !
Le système capitaliste dépasse les capacité de production des milieux, exploiter, exploiter il ne restera rien...
Émission et échange de points de vue très intéressants, merci !
De mon côté, je me suis demandée si l'agriculteur allait avoir la curiosité de se pencher sur les nombreuses études citées au cours de l'émission. Je comprends qu'en plateau il soit difficile pour lui de modifier sa position (il faut bien essayer de garder la face) ; tout ce que j'espère, c'est qu'une petite brèche se soit ouverte (parce que les arguments en face sont solides et exposés clairement) pour lui permettre de commencer à remettre en question les "évidences" que lui assène des gens comme Monsieur Rousseau et en qui il place toute sa confiance (mais pourquoi donc…)
La FNSEA n'est pas remontée dans mon estime. Au travers de ce monsieur elle prône l'opacité. On a besoin de savoir ce que l'on mange etc. La carte blanche : c'est fini. Et ça ne remet pas en doute la qualité du travail de certains.
Merci pour cette émission. Le représentant de l'agriculture toxique était vraiment impayable. On ne sait pas trop s'il fait exprès de ne pas comprendre ou s'il ne comprend pas. Sans doute une forme aigüe de déni (peut-être faudrait-il invité un psy la prochaine fois).
En gros il est "pour le vivant", il "travaille avec le vivant", à tel point que, comme il l'avoue à la fin, il serait vraiment heureux si on lui donnait des betteraves OGM qui ne craindraient plus la jaunisse: là, il n'utiliserait plus de pesticides. Il ne comprend pas que le vivant est une histoire d'équilibre, et que des pesticides ou des OGM, c'est un déséquilibre. Les OGM de ses rêves ne tarderaient pas à voir débarquer d'autres maladies ou "ravageurs", à cause du manque de biodiversité. C'est une fuite en avant. Drôle (ou pas) conception du vivant, mais totalement raccord avec la vision financière de l'agriculture toxique: sols morts, intrants, chimie et à la fin, du profit.
Et félicitations à Laure Ducos pour avoir garder son calme de bout en bout.
Pourquoi ni avait il pas un agriculteur bio pour équilibrer l’aspect agriculture responsable et un scientifique pour nous rappeler que les sols et la pollution de l’agriculture conventionnelle mène la planète dans le mur ?
Mdr, le représentant de la FNSEA qui râle contre l'obligation de l'écologie punitive... Bah ouais, tu peux acheter des terres, mais tu devras laisser 4% (seulement !) de celles ci en jachère... Faut bien que la nature se régénère un peu... OK, tu perds 4% de ton CA. Mais combien tu touches d'aides de la part de l'Europe ?
Je viens de regarder l'émission.
L'invité de la FDSEA de l'Oise donnait l'image d'un porte-parole de la FNSEA. Cela faisait penser à Matthieu CROISSANDEAU, invité de l'émission sur la réforme des retraites en 2023, en tant que porte-parole de BFM.
Madame DUCOS était ultra pertinente dans ses interventions. Elle faisait preuve d'exhaustivité dans le sens où elle dénonçait le manque de budget et la nécessité de modifier les normes juridiques applicables à l'intégralité des acteurs agricole et écologique.
Pour rejoindre certains Asinautes, ASIzouzs, il manquait sur le plateau une ou un journaliste de Reporterre pour décrypter cette actualité, une ou un juriste environnementale et/ou spécialiste des finances publiques et une/un représentant.e d'un autre syndicat, telle que la Confédération Paysanne ou un syndicat non encore vu dans les médias.
Par exemple, c'est chez ASI que j'ai découvert, Madame Sophie BINET.
Merci à Vous, Nass pour l'animation. Il n'y avait pas non plus d'On y reviendra. C'était agréable, très sérieusement. Excellent travail.
En essayant de centrer le conflit entre agriculteurs et écologistes, le gouvernement fait comme s'il n'était pas concerné. Le bénéfice politique est évident !
Les agriculteurs pieds et poings liés aux transformateurs et à la grande distribution ? Les aides qui vont principalement aux grands céréaliers et pas aux paysans qui font du bio local ? Les paysans obligés de suivre la course au rendement en s'endettant chaque année un peu plus ? Tout ça est balayé sous le tapis par ce déplacement du débat. C'est commode, non ?
On sait maintenant qu'il y a des boeufs dans l'Oise.
J'avoue avoir hésité à regarder l'émission, au vu des suites du mouvement agricole.
J'ai fini par regarder, par fidélité à ASI, et j'ai lu les commentaires.
Suis un peu surprise du nombre de commentaires qui avouent n'avoir pas regardé ou au moins entendu l'émission.
On peut bien sûr questionner le choix des invités.
J'aurais été bien embarrassée pour relancer le syndicaliste, tant son discours est lunaire, mensonger, fuyant, tout en étant assertif et révolté. Du coup, les deux femmes l'ont bien ménagé. Le ton n'est pas monté.
Y aurait il eu des consignes en ce sens ???
J'avoue être encore plus pessimiste sur l'avenir de l'agriculture après qu'avant... et c'est vrai que s'interroger sur la sous visibilité de l'agro-foresterie... ça aurait fait du bien.
Vous voyez Thérèse, je n'aime pas dire du mal des gens, mais effectivement... il est gentil !
"être ami avec une hyène souvent c'est plus important qu être ami avec des vrais amis"
Bernie (dupontel)
Dommage que le point de vue des consommateurs ne soient pas évoqué...
Il me semble qu'un des embrouillaminis de "nos" médias et de la FNSEA est rarement voire jamais décodé: il s'agit de l'assimilation entre "normes" (indispensables selon moi, et je ne dois pas être la seule à vouloir savoir ce que je mange) et paperasserie.
Ce dernier point révolte vraiment tous les paysans, et surtout les plus modestes. Il y en a même un que ça a tellement rendu fou qu'il a fini par se faire buter par les gendarmes.
Quand l'un joue sur l'émotion et le passionnel, l'autre sur la réalité et les faits.
Selon moi, on a besoin des deux parce que l'émotion et le passionnel ramène aussi sur une réalité de terrain parfois et qu'il ne faut pas le dénigrer. Bon là, j'avoue quand même que le M. de la FNSEA est loin du compte... Il surnage, et souvent proche de la noyade!
C'est bizarre, mais rien qu'à lire les invités, comme d'autres, je ne suis pas intéressé:
- d'un coté un représentant syndical, donc qui ne sortira pas des clous
- de l'autre une membre de Greenpeace qui ne sortira pas des clous non plus
Si c'est pour discuter de leurs communications respectives, pas besoin de les inviter ensemble. Ou alors, il faut les mettre devant leurs errements respectifs de communication. Si vous voulez des exemples, j'en ai des palanquées (jachère monté en épingle alors qu'elles ne posent pas vraiment de problème, comparaison systématique des phytosanitaire avec l'amiante).
Si c'est pour discuter vraiment de ce que peuvent explorer les agriculteurs, si vous alliez voir du coté de l'agriculture de conservation. Pour vous donner des noms :
- Sarah Singla, en conventionnel depuis longtemps en ACS
- Victor Leforestier, passé en bio aussi en ACS
- des chercheurs-agriculteurs avec monsieur et madame Sarthou (là aussi de l'exploration sur l'ACS et aussi du bio, avec du discours scientifique qui tient la route).
Si vous voulez d'autres contacts, je peux vous en fournir. En attendant, je crois que je vais passer mon tour sur une n-ième émission sur l'agriculture avec des discours que je connais trop et qui me fatigue.
PS: contrairement à la plupart des commentateurs dont ceux les plus appréciés, je suis vaguement dans le domaine agricole (comme un ou deux que j'ai lu et qui eux non plus ne viennent pas défendre la FNSEA).
Monsieur moije, moije…. Il faut qu’il arrête deux seconde de qualifier les études scientifiques d’opinion 🙄.
Encore une excellente émission. La dame est excellente. L’agriculture n’écoute rien de ce qui lui est dit. Il n’entend rien des arguments qui lui sont mis sous le nez.
Ça fout la trouille quand même un tel aveuglement.
Cette émission a le mérite de montrer l'indigence du représentant de la FNSEA. Pas besoin de le caricaturer, il le fait très bien tout seul. Son argumentation est pitoyable et sa surdité remarquable. Son interprétation de la pleureuse au pays des bisounours est grandiose : "Ouin, ouin, les gens ne nous aiment pas alors qu'on est parfaits."
J'ai repensé à l'émission sur le SNU (03 mars 2023 ) qui m'avait laissé la même impression, une fois l'agacement passé. Avec Thomas Gassilloud, député Renaissance de la 10e circonscription du Rhône et président de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale. Le même joueur de pipeau qui se noie tout seul (même si Sophie Vénétitay argumente parfaitement).
Régis Desrumaux est imperturbable, ne répond pas aux questions et débite ses inepties.
Qu'on se le dise, il n'y a pas plus bio que lui et ses amis de la FNSEA.
Les faits, études et chiffres cités par Laure Ducos deviennent de simples intermèdes qui tombent à plat.
Une petite satisfaction, on a échappé à l'échange sur les pesticides utilisés par les agriculteurs bio, pourtant Laure Ducos lui a tendu la perche, il ne l'a pas saisie.
Fallait-il espérer autre chose en invitant un responsable de la FNSEA ?
Bilan, une émission éprouvante.
Oh, la la la...
Vous savez il existe des gens qui connaissent à la fois l'agriculture et l'écologie et qui souffrent à entendre cette triste émission
Bonjour.
Beaucoup de choses à dire sur cette émission...
Pour commencer, j'ai craint le pire en voyant les invités, un réprésentant de la FNSEA (donc représentant d'un lobby, il a le droit, mais pourquoi l'inviter) et Laure Ducos, "ingénieure forestière, consultante sur les enjeux environnementaux en agriculture et en alimentation", donc, mais aussi clairement militante,ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, d'ailleurs elle aborde des points importants, j'y reviendrai. Je pense quand même qu'elle est un peu légère sur certaines affirmations (les liens entre pesticides et cancer par exemple). L'invitation de scientifiques serait utile.
Quand j'ai vu cette opposition, j'ai eu peur d'un pugilat stérile.
Mais, finalement, les 2 invités sont restés courtois (même si le débat a été assez stérile quand même) et Nassira El Moaddem a bien mené le débat, notamment en relançant les invités sur des points précis.
Mais, il me semble que plusieurs angles morts pourtant fondamentaux n'ont quasiment pas été abordés.
Pour commencer, et c'était un peu le thème de l'émission à la base l'opposition fabriquée (ou pas) entre paysans et écologistes. Sur l'agriculture comme sur d'autres sujets, c'est une petite musique que l'on entend beaucoup dans les médias (et je ne parle pas que de Cnews) : en gros, les écologistes sont déconnectés et ne comprennent rien aux problèmes des vrais gens. Le gouvernement utilise cette grosse ficelle (voir Attal à l'assemblée nationale, on se serait cru chez Pascal Praud)
Je suis atterré (mais pas surpris) que pour calmer la grogne des agriculteurs le gouvernement ait en premier lieu cédé sur des mesures environnementales (plan ecophyto notamment) : c'est assez révélateur d'un manque de conviction de ce gouvernement pour la défense de l'environnement. Mais ce n'est pas une surprise car cela n'a jamais été une priorité de Macron.
A noter que, concernant les écologistes politiques, par exemple, ceux cités dans l'émission, Yannick Jadot et Sandrine Rousseau, on peut être d'accord avec eux ou pas (et concernant, Sandrine Rousseau, j'aurais beaucoup de choses à dire par exemple). Mais il faut rappeler qu'ils n'ont jamais été au pouvoir ni en France ni en Europe. Donc ils ne sont en rien responsables des problèmes actuels des agriculteurs (mais pour le représentant de la FNSEA, c'est sans doute plus facile et populaire pour une partie de son électorat de taper sur eux que sur les gouvernements de droite macroniste ou LR avec lequel son syndicat se met d'accord).
L'autre angle mort est la mise en cause récurrente de l'Europe (l'Union Européenne). On peut bien sûr discuter de la pertinence de telle ou telle norme européenne. Mais il me semble que, pour le coup, l'Union Européenne permet justement d'avoir les mêmes normes partout en Europe et de ne pas avoir de distorsion de concurrence dues à des normes environnementales à l'intérieur de l'Europe. Alors, c'est vrai (parfois mais très rarement en fait), la France va plus loin que les décisions européennes. Je pense par exemple au cas des traitements pour les cerises contre la mouche suzuki évoqués ci-dessous dans les commentaires, interdits en France mais pas ailleurs en Europe. Mais il me semble que la contrepartie (légale) était que la France avait le droit d'interdire les importations de cerises des autres états européens. Je veux bien être contredit sur ce point si certains ont plus d'infos
Par contre, et là, c'est évoqué par Laure Ducos mais on n'aura pas l'avis du représentant FNSEA (et Nassira El Moaddem ne relance pas le sujet), il y a la question des accords de libre échange signés par l'Europe et soutenus par la France qui ruinent tout les efforts des agriculteurs européens et en particulier français. Je pense par exemple à l'accord avec le Canada, concernant par exemple le boeuf. Et il me semble que le Canada est un grand exportateur de moutarde mais aussi de légumineuses, par exemple les lentilles, des cultures qui ne rapportent peut-être pas assez en France (à cause de la concurrence de pays avec des normes moins sévères notamment) mais qui sont pourtant une partie de la solution à la baisse des émissions de gaz à effet de serre de l'agriculture et de notre alimentation.
La France aurait pu bloquer cet accord (la Wallonie a failli le faire).
Et il faut surtout rappeler que l'Europe négociait un accord de libre-échange ave les Etats-Unis, le fameux TAFTA, dont Emmanuel Macron était un farouche partisan lors de la campagne de 2017 (il s'en vantait d'ailleurs) qui aurait été un désastre pour nos agriculteurs. Ce TAFTA a heureusement été abandonné "à cause" de Donald Trump (faut-il le remercier pour ça...). Et Macron était aussi un partisan d'un accord avec le MERCOSUR (pas vraiment les plus vertueux en matière d'agriculture). Il a changé d'avis à cause de son opposition avec Bolsonaro (mais, depuis quand, signe-ton un accord qui engage pour des décennies en fonction de la couleur politique du moment de l'autre partie. On pourrait signer un accord avec un Lula et avoir quelques années après l'élection d'un Bolsonaro. Mais l'accord lui s'appliquerait toujours !).
C'est de cela qu'il faudrait parler au représentant de la FNSEA mais surtout interroger notre gouvernement, notre minorité présidentielle sur ce qu'ils défendent sur le libre échange u niveau européen. C'est assea absent des médias (mais c'est vrai que c'est plus facile de taper sur Sandrine Rousseau).
Pour finir, je pense qu'il faudrait avoir des données sur les différentes cultures et élevages en France et surtout sur les importations et exportations de produits agricoles en France, par type de produit, par type d'exploitation pour comprendre où sont les intérêts des uns et des autres. Ouvre-t-ol les marchés pour exporter le blé de quelques grosses exploitation en contrepartie de l'importation d'autres cultures qui vont fragiliser d'autres types d'agriculteurs, par exemple ?
Pour les frustrés de cette émission (et ils sont apparemment nombreux) une vidéo de Médiapart en accès libre. Un syndicaliste FNSEA, une syndicaliste Confédération Paysanne, un agriculteur Bio, une journaliste qui a écrit un bouquin sur le thème "Nourrir".
Pourriez-vous mettre en ligne le lien de l'étude (générations futures) que Laure Ducos cite avec "les 28% de pesticides vendus dans le conventionnel classés cancérigènes, mutagènes, et reprotoxiques" svp ?
Régis est un … ? 🤗
Émission sans aucun intérêt, digne d'un média surfant sur les grandes audiences. Un agriculteur en service commandé sans aucune velléité d'échange, déroulant sur la défensive la com FNSEA. J'ai stoppé après une demi-heure. L'exercice ne vaut que si les participants ont la volonté et la capacité d'apprendre l'un de l'autre et d'élaborer des pistes de solutions. C'est bien naïf de croire qu'un cadre FNSEA pourrait sortir de la ligne de conduite productiviste... Seuls des agriculteurs indépendants ou non impliqués auprès du syndicat pourraient faire preuve de sincérité et de capacité d'écoute.
Bon. Je crois que j’arrive au bout de mon intérêt pour « les débats passionnants » de Nassira El Moaddem qui semble d’avantage attachée à énumérer ses sujets que de s’arrêter pour proposer des échanges constructifs. Hormis la ligne politique, je ne vois pas de différence avec les débats CNEWS ou BFMTV. Pour une fois qu’ASI avait le luxe depuis longtemps de s’offrir sur un plateau un invité certes radicalement opposé à la ligne politique du site, mais calme et à l’écoute… Je ne condamne pas Nassira El Moaddem qui produit un travail détaillé, passionné et engagé cependant je ne peux que conseiller sur le sujet de l’agriculture l’excellente émission diffusée sur le site Hors Série « L'agriculture comme champ de bataille ».
Ça sert à quoi d'inviter un type qui passe son temps à dire qu'on peut discuter de tout et qui est incapable d'admettre un seul fait scientifiquement démontré ?
C'est pas parce que ce monsieur a l'air bonhomme du Grand Schtroumpf qu'il faut nous imposer le discours de déréglementation ultralibérale qu'il est venu de tenir délibérément. Ou alors il faut cesser d'être gentil·le et courtois·e, et lui rentrer de le lard sérieusement. Franchement, j'ai presque trouvé ça condescendant. Vous l'avez écouté poliment et avec compréhension (malgré vos désaccords évidents), alors qu'un cadre FNSEA serait venu en costume débiter exactement la même soupe au mépris de toute contradiction factuelle, vous l'auriez sévèrement (et à raison) astiqué.
5- A propos de la transition du système. Peut on vraiment faire porter aux agriculteurs la responsabilité de la sortie souhaitable du libéralisme. Ce sont eux qui doivent fournir les premiers efforts, vraiment ?
6- A propos de la question de la corde autour du cou : on a tous la corde autour du cou car personne ne paye pour nous (de pas du tout à à la folie pour la PAC ok) mais notre revenu dépend de notre production. Notre revenu sert à payer les salaires et cotisations et contributions sur salaires du personnel, les fournisseurs, les emprunts, les cotisations des exploitants et enfin nous (et du coup nos dépenses personnelles). Donc oui, on a besoin de produire et chaque "grignotage" du chiffre d'affaire est un problème à résoudre. Un passage en bio peut se réfléchir toute une vie, un insecticide interdit peut ruiner une filière et force à repenser son modèle et son système, une maladie endémique peut obliger à cotiser à des organismes de suivi, un contrôle de la MSA qui se conclut par oui en fait tout va bien fait perdre 3 jours de boulot,
6- Le changement de système enrichira toujours quelqu'un. Penser que seuls l'agro-chimie est à la recherche du profit est une utopie. Evidemment que les solutions alternatives coûtent cher aussi et leurs promoteurs ne sont pas là par philanthropie.
7- Utiliser le terme de pesticide sans faire la différence entre leurs objectifs est une arme redoutable. Mais il n'y a pas de commune mesure entre l'utilisation d'herbicide qui ont été conçu comme une alternative au désherbage mécanique et des produits insecticides ou fongicides qui sont venus répondre à un besoin précis de lutte contre des ravageurs. Mais ça c'est peut être un peu trop technique.
8- Enfin, des scientifiques, agronomes, chercheurs se sont posés la question de la pertinence des programmes ecophytos avant leur mise en place. Ces questions sont l'objet d'un numéro de "Sciences et pseudo-sciences" en 2016 dont j'ai perdu l'exemplaire. Mais il ne faut pas oublier que ce truc n'est qu'un plan. C'est de la politique et ce n'est pas parce qu'il répond grosso-merdo à une idée confuse de ce que devrait être l'agriculture que son chiffrage et ses objectifs étaient pertinents. Au lieu de crier au loup, tous les sensibles du phytosanitaire devraient en profiter pour se mettre autour de la table pour réfléchir à des objectifs atteignables et intelligents plutôt que des objectifs chiffrés à l'emporte-pièce défendus de la pire manière qui soit : avec une condescendance et une morgue indignes pour un combat si beau !
Qui décide de la composition des plateaux ? Sur quels critères ? La question mérite d'être posée, à l'évidence.
Et BFMTV devient une source fiable et utilisable par ASI.
Je tombe de ma chaise !
J'en suis à 47'48 c'est dur !
1- La partition agriculture conventionnelle / agriculture écologique est une insulte. IL N'Y A PAS D'AGRICULTURE CONVENTIONNELLE. Passe encore quand il s'agit de la différencier de l'agriculture biologique on a l'habitude mais ucune convention n'est signée. Il y a à la rigueur les engagements pris par les agriculteurs dans leur déclaration PAC mais les agriculteurs en bio y sont aussi soumis. Ce terme en voulant tout dire ne veut rien dire.
2- la position de la Journaliste consistant à essayer de faire abjurer le Monsieur est difficilement supportable. "Tout le monde y est contraint (aux efforts écologiques), les artisans, les gnagnagnas, avez-vous le sentiment d'être plus tapés que les autres?" Pas forcément plus tapés mais clairement moins rémunérés oui. Un artisan il reporte le prix que ça lui coûte en plus sur sa facture et basta. Le Gars est là pour dire que nous on peut pas. En tous cas pas sur ce qu'on peut produire pour vendre en gros. Et les prix de vente au détail même si élévés sont de toute façon amoindris par le peu de volume qu'on peut y passer.
3- le ton condescendant de la Dame "oui, oui la remise en question est difficile, oui"/ "y'a un ptit souci" qui en disant qu'elle comprend rejette la faute sur l'Agriculture. Alors qu'il est très documenté que l'industrie agro-alimentaire utilise en grande majorité dans ses plats préparés (individuel, ou collectif) des produits agricoles qui ne sont pas produits en France avec un tout autre encadrement social et enverinommental.
4-La Journaliste qui tient absolument à ce que le Monsieur avoue que la profession ne veut pas se regarder en face par le refus de la documentation de Greenpeace établie par GreenPeace et qui refuse d'entendre et de comprendre que cette documentation en étant partisane n'est pas recevable. Et qui ne donne pas la même valeur à sa documentation à lui. Puiqu'elle ne poursuit pas sur sa remarque concernant une ferme de 6 associés (donc de 50 bêtes par associé moins attaquable que les 350 vaches) et reprend par contre sans trop de difficultés le terme de ferme-usine.
Un article intéressant : https://www.oisehebdo.fr/2024/01/18/quand-la-fdsea-syndicat-dominant-des-agriculteurs-fait-main-basse-sur-la-chambre-dagriculture-de-loise/
Ah merde c'est le Dîner de Con en fait, j'avais cru espérer autre chose de votre part ! Et vous ne vous sentez vous pas manipulées ? êtes-vous bien sûre d'être à l'endroit exact où vous devez vous trouver ? Avez-vous lu le dossier Crise Agricole de Mediapart ? Leur mise en scène de l'opposition est exemplaire elle-aussi ! Je vais continuer de regarder l'émission parce que je veux pouvoir parler en conscience mais ça commence très mal.
Pourquoi pas face à ce monsieur un apiculteur et un membre de la confédération paysanne?
Le sujet m'intéresse car j'ai toujours aimé la campagne et la ruralité. Agriculteur est un métier qui me plaisait étant gamin. Dans les années 50, à l'école primaire de mon village mainiot, notre (bien-aimé) instituteur préférait nous donner à rédiger des textes libres en rédaction plutôt que des textes imposés. Mais parmi ces rares sujets imposés, il en est un qui revenait d'année en année : « Quel métier aimerais-tu faire plus tard ? Explique pouquoi. » J'aimerais être paysan, avais-je expliqué (à cette époque, le mot signifiait encore quelque chose ; depuis, ils sont devenus agriculteurs, maintenant, chefs d'entreprise). Mon instituteur, fils de paysans mayennais, m'a dit en aparté : « Pas toi, Jean-Claude ! » et il m'a expliqué pourquoi lui aussi.
Alors, quand j'ai vu que le gars (sympathique de prime abord) est militant de la FDSEA, je me suis dit : « Mais qu'est-ce qu'il fait ici ? Bon, je vais voir ce qu'il a à dire. » J'ai arrêté, triste, quand il a dit que si une terre n'était pas vivante, il n'y pousserait rien. Ou il est bête et ignorant, mais je ne le pense pas, ou il ment. Car il sait sûrement qu'on peut faire de la culture hors sol en alimentant un substrat neutre, un support racinaire, en eau possédant suffisamment d'intrants NPK (comme nous, quand nous sommes hospitalisés et qu'on ne peut s'alimenter que par goutte-à-goutte). S'il se donnait la peine d'aller avec sa bêche retourner une pelletée de terre dans un champ ou un pré en agriculture biologique (l'invitéE parle très justement d'agriculture écologique), il verrait au premier coup d'oeil que si sa terre est vivante, oui, mais elle l'est beaucoup moins que celle qu'il a devant les yeux ! C'est là que j'ai mis fin à la vidéo, car ce syndicat n'évolue que trop peu lentement... Et comme défense des agriculteurs, on peut voir le bilan : à peine 400 000 maintenant alors qu'ils étaient plus d'un million dans les années 60... Surtout, comme depuis soixante ans, c'est la défense des grosses exploitations en agriculture industrielle qui prime en poussant les petits et les moyens devant.
Voulons-nous voir comment fonctionne FNSEA et consorts...qu'un sujet ASI nous parle en détail des nouveaux OGM (transgenèse ou Crispr/Cas9) cette saloperie hégémonique et dangereuse... Nous verrons alors se pointer des commentateurs dont nous n'avons même pas idée...Parlons leur d'un sujet qui les remet en question et nous lirons des interventions trolls à foison...
Il est gratiné votre bonhomme... "Bien sûr que non je ne suis pas esclave. Touchez pas à mon bracelet, c'est pas des chaînes, c'est un bijou !"
Quel horrible individu, agressif et discourtois. Malheureusement, face à ses mensonges et inepties (comme la défense d'Arnaud Rousseau : "en France, on n'aime pas les gens qui réussissent, ou le déni d'un lien entre cancers et pollution par les pesticides : ce seraient des "raccourcis"), que pouvaient répondre la journaliste et la spécialiste de l'environnement ? Etait-ce bien la peine d'organiser un débat mettant sur le même plan mensonge et vérité scientifique ?
Jérémy Ditner, agriculteur : « Il ne faut pas moins de normes. Il faut soutenir le bio »
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
je trouve que ce débat à un grande valeur pour démontrer que la FNSEA est dans la propagande et le deni , quand il dit que l agriculture française est la meilleur
Graphique: Quels pays utilisent le plus de pesticides en Europe ? | Statista
La rhétorique pénible de trapéziste sans filet du représentant du syndicat patronnal FNSEA se conclut par l’aveu qu’il préfererait manger bio et des circuits courts... ! Après 1 heure trente de promotion de l’action de la FNSEA pour ergoter sur tout les avis scientifiques.
Les informations de Laure Ducos sont connues. Il faudrait qu’A@I pense à mettre en lignes les références descrapports qu’elle cite.
Quant aux paysans endettés, qui en arrivent à se suicider, auprès de qui sont-ils endettés et qui gèrent le Crédit agricole - une des dix plus grosses banques du monde - sinon des membres issus de la FNSEA ?
Endettés pour acheter des produits toxiques et s’empoisonner.
Cet aspect lamentable d’une profession incapable de solidarité financière n’a pas été abordé ; alors qu’elle en a largement les moyens (quel autre syndicat en France dirige l’une des plus grosses banques du monde ?). Très regrettable, puisque le Crédit agricole est au coeur de l’endettement des agriculteurs.
Jamais la pensée écologique n'a été aussi développée et riche, elle devrait changer le monde, mais les faits et arguments les plus fins et précis s'effacent devant l'efficacité imparable de la pensée réactionnaire qui s'oriente désormais vers la lutte contre l'écologie. Revenons alors à Albert O Hirschman qui dans deux siècles de rhétorique réactionnaire distingue les constantes suivantes :
"En premier lieu, la thèse de l'effet pervers: toute tentative de modifier l'ordre existant produit des effets strictement inverses au but recherché. Ensuite l'inanité: les programmes de changement politique et social sont incapables de modifier le statu quo en quoi que ce soit. La mise en péril enfin: les réformes sont à proscrire parce qu'elles compromettraient des acquis précieux"
et donc les pseudo- réformes chassent les réformes essentielles et ce n'est pas la FNSEA qui s'en plaindra.
il va nous faire pleurer
Boof, ,boof, le discours en préambule de la FNSEA sur ASI, ... finalement, j'ai piscine,
Un grand mamamouchi de la FNSEA. pour nous enfumer. Dialogue impossible. Je suis en colère, le bon sens, degré zéro de l'argumentation m'a atterré. J ai vu en fait (pour le dire avec franchise) un empoisonneur un assassin sympa certes mais mais un fossoyeur de l’humanité à l'insu de son plein gré.
Un représentant du syndicat mafieux FNSEA ?
Pas sûr de regarder.
Il manque un scientifique spécialisé pour contrebalancer les âneries du syndicaliste agroalimentaire.
Ça fait trois émissions ratées en quelques mois à cause d'invités qui ne devraient jamais avoir la parole sans être immédiatement interrompus et corrigés, ça commence à faire beaucoup.
L’invitée semble pourtant avoir une solide autorité scientifique.
Mais elle n'énonce pas clairement les points sur lesquels le syndicaliste ment ou se trompe, elle ne donne pas de dates et de chiffres vérifiables, et ne cite pas de sources non plus.
vous non plus, cela ne vous empêche pas d'affirmer que l'agriculteur " ment ou se trompe "
Commenter sur un forum et être l'invité référent scientifique du point de vue écologique seraient des positions équivalentes?
Soit vous descendez très bas les intervenants médiatiques, soit vous portez très haut le commentaire forumique :-)
Je ne crois pas que cette dame ait une quelconque formation scientifique.
Si c'est ingénieur forestier, il y des bases scientifiques. Par contre, c'est étrange de choisir une ingénieure forestier pour parler d'agriculture. Vous n'avez pas trouver d'agronome qui tienne la route?
https://www.onisep.fr/ressources/univers-metier/metiers/ingenieur-forestier-ingenieure-forestiere
Et heureusement pour elle lui non plus n'y arrive pas. Ce ne sont ni l'un ni l'autre des scientifiques. Un militant syndical agricole et une militante écologiste.
On vous dit qu’elle est ingénieur…. C’est pas scientifique un ingénieur ?
Laure Ducos a une solide expertise et formation scientifique sur ce sujet. Elle a travaillé plusieurs années chez Greenpeace France sur la déforestation au Brésil, ses lien avec l'industrie agricole, sur l'état de l'agriculture en France, l'utilisation des pesticides ... Le tout en tant que Chargée de campagne agriculture et forêt (le lien étant fort entre ces sujets du point de vue écologique)
Elle a produit différents rapports, travaillé avec des experts et expertes, est intervenue dans de nombreux colloques, rencontres, ...
Solide en expertise de GreenPeace veut dire solide en lobbyiste (la même chose chez la FNSEA). Si elle trouve quelque chose qui ne va pas dans le sens qui va pour GreenPeace, elle ne va pas le mettre en avant par ex.
Heu si elle répond clairement aux arguments farfelus de l’agriculteur.
Un ingénieur agronome peut être léger sur le calcul des forces dans la construction d'un pont suspendu. Ici elle est plutôt ingénieure des forêts, alors il y a l'idée de plante : le vert en haut et les racines en bas mais pour tout ce qui es causalité de cancers, on doit pouvoir trouver des références plus solides !
Ça tombe bien le sujet ce n’est pas la construction de pont suspendu…
A vous lire, l’ingenieur des forêts aurait une vague connaissance des végétaux, on aurait interdiction de se documenter en dehors de son domaine de formation initiale.Mais alors qu’elle est donc votre formation vous permettant de réfuter la formation et la légitimité à s’exprimer sur un sujet des autres ?
Je suis agricultrice, avec une formation initiale en lettres modernes, un BPREA en agriculture biologique, fille de paysans depuis ma naissance. ça ne me donne pas le droit de réfuter la légitimité à s'exprimer des autres et ça tombe bien ce n'est pas ce que je fait. Dans ma formation initiale on m'a appris à toujours questionner d'où parle le sujet parlant.
Vous affirmiez sa légitimité scientifique plus haut. Je voulais juste dire que sur la cancérologie, dont elle parle, une ingénieure forestière me parait plus encline à donner des chiffres qu'elle a lu quelque part dans une littérature sans doute militante car elle est quand même surtout militante, que de faire état d'un consensus scientifique précis sur un sujet aussi sensible. Quant à l'agronomie ... ce sont des ingénieurs agronomes qui ont mis au point les engrais chimiques et ce sont les mêmes ou d'autres qui ont démontrés leurs limites et leurs dangers. Inviter un ingénieur agronome, si on ne sait pas d'où il parle, par qui son labo est financé, pour qui il travaille serait aussi questionnable.
Merci de m'économiser la vision de cette vidéo, si c'est mené encore une fois en mode accusatoire sans questionner la partie opposée: on peut donc aussi ajouter, d'où parle la journaliste si elle est partie avec ce biais. Sans regarder, je peux facilement décortiquer les errements de chacun dans leur communication:
- d'un coté la FNSEA, qui malgré les apparences, cherche à être consensuelle car représentante de tous les agriculteurs (bio et conventionnel). Le gros de ses adhérents sont conventionnels, elle ne peut pas faire de grosses remises en cause. C'est normal et cela ne me choque pas, je ne demande aux syndicats enseignants majoritaires de défendre les écoles Steiner. C'est juste que ce n'est pas avec un syndicat que l'on élèvera le débat agronomique
- de l'autre une représentant de Greenpeace: elle n'est pas là non plus pour élever le débat agricole vu qu'à la base, elle n'y connait rien. Elle s'est formée comme lobbyiste de Greenpeace, elle a donc sélectionné ses informations avec ce biais en écartant tout ce qui pourrait la déranger. Je suis certain que si on leur parle d'Agriculture de Conservation, comme ils peuvent le considérer comme une menace contre le bio, ils vont être remontés contre.
Bref, si l'objet de l'émission était de parler autrement d'agriculture, le casting est mauvais du départ. Si l'objet est de montrer comment ces deux acteurs parlent mal d'agriculture, là aussi sont-ce les bonnes personnes?
Surtout, un forestier n'est pas un agronome (je le sais, je suis les deux et la manière de réfléchir n'est pas la même).
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L'agroforesterie n'a rien à voir avec la forêt, il s'agit de travailler l'arbre agricole. C'est d'ailleurs le problème d'avoir des forestiers qui discutent de l'agroforesterie, je vois bien qu'ils n'y connaissent rien à l'agriculture: par exemple, ils ont du mal avec le principe des arbres en croissance libre et donc de notre obligation de tailler.
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Désolé si vous l'avez mal pris, ce n'était pas mon intention.
Et oui, c'est parfaitement compatible avec des moissonneuses, avec les pulvérisateurs, avec de la herse étrille même large, croyez moi j'en ai plein en stock si vous voulez venir en visiter :-) Et ce n'est pas au niveau de l'irrigation que l'agroforesterie est le plus intéressant, l'irrigation peut même être un problème parfois pour les arbres : si trop d'irrigation, les arbres ont tendance à garder les racines superficielles.
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Je vous le fais court ou long? Bon, je vais essayer d'être synthétique sur un sujet qui me passionne un peu...
Déjà pour le terme à choisir, je vous propose l'arbre agricole, qu'entre nous nous aimons bien.
Ensuite l'impact de l'arbre:
- en élevage:
sur prairie, il y a un décalage de pousse, qui fait que la partie à l'ombre va pousser plus tard et continuer à pousser pendant l'été alors que l'herbe est grillée en plein soleil. Cela peut s'accompagner d'une baisse de rendement, surtout sur les légumineuses (les graminées sont moins sensibles). Par contre, on n'irrigue pas les prairies, et cela ne réduit donc pas les besoins en eau.
sur les animaux, cela apporte un confort très net aux animaux. Une baisse de température qui peut aller jusqu'à 10°C en forme bosquet. En élevage type poule où tout est calculé, cela peut faire chuter la production d'une dizaine de % pendant des semaines. En élevage bovin et ovins, ce sont aussi des zones de confort, même si c'est moins mesuré (en fait si, en bovin). Donc ici aussi, pas de réduction de l'irrigation
- en cultures:
en grandes cultures, déjà la très grande majorité n'est pas irriguée (blé, orge, colza) et même le maïs n'est pas irrigué pour une partie. Pour l'effet sur les besoins en eau, on va essayer de gérer l'arbre pour qu'il ne soit pas en concurrence (décompaction à l'installation, passage de lame le long des arbres pour limiter le développement horizontal des racines). A priori, pas de gain pour le besoin en eau, par contre un climat qui peut être différent. A terme, là encore on pourrait avoir une limitation des coups de chaud: par exemple en blé, on peut perdre une grosse partie du rendement par l'échaudage qui a lieu en juin qui est lié à des températures trop élevée (>30° en floraison, >25° en finition).
en maraichage, l'ombrage peut être intéressant pour les coups de chaud, mais par contre l'ombrage peut vraiment nuire à la production. Donc à affiner. C'est le domaine que je maitrise le moins
- en vigne:
là on rentre dans l'exploratoire. Les vignes souffrent des trop gros coup de chaud d'été, mais ce n'est pas permanent et elles peuvent souffrir du manque de lumière dans la même période (quand il ne fait pas trop chaud). Rien de vraiment bien étable.
Enfin, il reste les théories portées par l'hydrologie régénérative. C'est super intéressant mais cela manque encore de confirmation scientifique. En théorie, c'est certain que des zones sans végétation attire moins la pluie (en gros, n'en produit pas). Mais est-ce suffisant avec de l'arbre agricole?
Voilà, je n'ai exploré qu'une partie de l'usage et des impacts, il en manque plein: la biodiversité, la dépollution, la fixation carbone, la production...
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Oui, vous pouvez, je ne pense pas avoir toutes les réponses ;-)
Pour les arbres fruitiers, on va dire que c'est même la base au travers des prés vergers : en France, c'est la plus grande surface d'agroforesterie même si elle a chuté avec l'élevage. Un système plus complexe et plus important existe en Espagne (et Portugal) sous le nom de Dehesa. Pour le reste, comme l'agroforesterie c'est le mélange d'arbre (productif ou pas) avec une culture (ou prairie), il peut y avoir des fruitiers, arbres isolés (production bois allant du peuplier à du noyer), ou haie (exploitées par endroit, quand la culture de son usage existe encore).
Le bovin peut brouter des pommes, mais il peut aussi brouter du saule avec un effet encore en exploration sur la santé de ceux-ci (il mange de l'aspirine).
Pour la vigne, c'est encore très flou : il y a des options haies simples, il y a des personnes qui testent l'arbre intra-parcellaire (pour faire grimper la vigne)... Il faut juste arriver à définir clairement nos objectifs et là je ne trouve pas qu'on les a bien défini, contrairement à par exemple les élevages (le plus travaillé étant la poule).
J'ai oublié de dire qu'il existe aussi l'inverse à savoir de la forêt cultivée, alias le sylvo-pastoralisme. Développé beaucoup en Corse, il existe ponctuellement parfois en France. C'est surtout un problème réglementaire car une forêt n'est pas un espace agricole, et on a un peu trop bien séparé les deux dans notre administration (ce ne sont pas les mêmes codes, rural d'un coté, forestier de l'autre).
Merci.
Je n'y connais pas grand chose, bien que je cultive mon arpent de terre* depuis quelques décennies avec pour seul guide le poids des traditions familiales.
Il est toujours intéressant et instructif de lire un avis qui semble appuyé sur autre chose que le "on dit" de la presse en vogue.
(*) environ la taille d'un T5 pour le potager
Je ne le cache pas, mon avatar le dit, c'est un peu mon boulot ;-)
Non, il manque un agriculteur qui le contre au niveau technique. En tous cas la défense de l'écologie était on ne peux plus molle et qui n'est pas informé correctement donnerait du crédit au "bon sens paysan". Emission très décevante
Tiens, c'est marrant, ce doit être un "élément de langage", le mec de la FNSEA sur Médiapart parle lui aussi de "bon sens paysan".
Mais il est nettement moins caricatural que celui d'Asi, et surtout beaucoup mieux "répondu" par la fille de la Confédération. Sans agressivité, mais clairement. Et par l'agriculteur bio*: non, il n'est pas "impossible" de produire sans pesticides, mais oui, ça exigerait un accompagnement organisationnel et financier consistant. Position qui permet à la contradiction d'être respectueuse.
Il parvient quand même à placer deux ou trois autres "éléments de langage" beaucoup plus "modernes" et carrément libéraux. Il a quand même l'air un peu déconfit à la fin. Et pas sûr qu'il croie vraiment à la totalité de son baratin.
l'agriculteur bio*: il fait même des betteraves sucrières, le mec! ça alors!!!
L'agriculture bio n'exige pas que de l'accompagnement, j'en ai marre de cet argument ressassé par des personnes extérieures à l'agriculture:
- oui il y a des agriculteurs qui seraient dépassés par le changement, mais beaucoup n'ont simplement pas envie
- dans certaines cultures (verger, maraichage), cela ne diminue pas le travail ou les traitements, cela ne fait obligatoirement rêver
- d'un point vue plus global, cela pose des questions sur l'impact de l'arrêt des exportations françaises. On peut s'en moquer, dire que si la France est autonome avec son agriculture biologique, elle n'a plus besoin d'exporter, mais certains pays dépendent encore de la production française. Vous pouvez dire tant pis pour l'Algérie, mais les dernières tensions sur le blé ont fait des révolutions arabes, à vous de voir si c'est bien ou mal.
Donc non, il ne suffit pas d'accompagner, il faut le réfléchir en amont avec des objectifs clairs. Et passer en bio n'est pas un objectif, c'est un des moyens d'atteindre des objectifs.
Normal le décalage !
Macron, c'est un éternel décalage entre le réel et le discours !!!