Le grand buzz d'Anaïs, la petite herboricultrice bretonne
Il est des petits bonheurs dont on aurait tort de se priver. Le documentaire Anaïs s’en va t-en guerre est de ceux-là et les spectateurs ne s’y sont pas trompés. Diffusé en juin sur la télé locale de Rennes, le film a trouvé son public par la suite sur la Toile avant d’être programmé lundi par France 4. Sa force ? Anaïs, jeune herboricultrice entière et en colère, décidée à vivre de ses plantes envers et contre tout. Mais pas contre tous : Anaïs séduit par sa détermination. Elle nous renvoie à nos propres rêves. A notre humanité.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Le résultat final ne serait-il le même?
Car considérer que l'intérêt d'un documentaire est de faire de la publicité et de l'aide à la création d'entreprise, ce n'est pas bien. On lui donne quoi au téléspectateur?
Peut-être que cela a du succès parce qu'on s'y retrouve dans le coté frustration. Et que la réparation de la frustration est fournie en bonus, par la possibilité de donner pour aider. C'est de l'arnaque, de la vie par procuration. J'ai eu cédé à la tentation, mais je ne marche plus et si l'herboricultrice avait marché à cette came elle-même, de se satisfaire d'aider une inconnue par l'intermédiaire d'un documentaire et de l'envoi d'argent d'encouragement, elle n'aurait jamais tenté sa chance de vivre son rêve.
J'ai souvent le sentiment d'être revenue de tout.
Manque de fraicheur et d'enthousiasme.
Vous êtes à 4 pattes dans un taillis, à regarder une petite plantule de 20 cm de haut, et vous dites: "Ça, un chêne? Mon oeil!"
Tous ces défricheurs sont des plantules d'arbres. Beaucoup n'iront pas loin, on leur marchera dessus, les limaces les boufferont, elles pendront la moisissure. Mais quelques unes survivront, et petit à petit une forêt se met en place. Sans faire de bruit.
Comme ça va pas vite, une forêt, faut espérer que d'ici là les autres auront pas fait sauter la baraque.
Anaïs: lumineuse.
Onfray: Réac ( = Finkelkraut )
Asselineau: complotiste.
Vous aimez bien mettre les gens dans des cases en ce moment chez @si.
Espérons que vous êtes sûrs de vos boîtes.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
la mélisse,l'ortie sèche,la capucine,la menthe verte,les pétales de rose...délicieux aussi dans la salade.
Donc, là, ça coince un peu. Je ne perçois pas le côté admirable de son approche.
Et d’accord avec evemarie sur le côté grisâtre, dans le métro tout le monde est grisâtre d’toute façon.
Si vous pouviez éviter ce genre de truc débile , perso j'habite Paris depuis 23 ans , je suis bronzé (les butte chaumont serve a ca) , je suis née a la campagne et je n'était pas plus lumineuse quand j'y était, a la campagne les gens s'insultes , se détestent, se tuent se violent , embarque des gosses , comme à Paris , chut les journalistes ne savent pas .
Pouvez stopper ces réflexions toute faite et demago , comme de toujours parler des femmes avec ses adjectifs débile , de pimpante, lumineuse ... On s'en fou , elle pourrait etre moche , grisatre, c'est son AMBITION qui nous plait , ses COMPETANCES, sa COLERE et ses VICTOIRES , ses qualités HUMAINE et INTELLECTUEL , tous ses termes ne sont pas dévolue seulement aux mâles (je dis pas hommes a a cause que les femmes sont aussi des hommes mais moins)
C'est comme ça, il y a des gens qui rayonnent, qu'ils soient hommes ou femmes on s'en fout. Anaïs n'est pas la seule : j'en croise parfois dans le métro ou quand je me risque au supermarché - de la campagne parce que voyez, je ne suis pas Parisienne. Au milieu du gris ils ont ces sourires qui sont des soleils.
"Anaïs, jeune herboricultrice" (on remarque le simple nom de famille)
"Une fragilité inoxydable" (ah, les femmes fragiles, c'est si romantique)
"Et la grâce surgit." (Grâce, "Faveur, bénédiction accordée par Dieu.", souvent associée à Marie)
"on m’avait parlé d’une jeune femme"
"Ce fut une apparition." (on verse encore dans le religieux)
"la jeune femme dépitée" (toujours ravalée à son rang de "jeune femme")
"Deux ans avec des moments de grâce"
"ange lumineux dans le métro" (Toujours le même registre...)
"Ses jambes fines abîmées et ses chaussures à talons" (j'imagine bien le même commentaire sur "les grosses guiboles abîmées et les gros sabots" si Anaïs n'avait pas été une "jeune femme")
"Ils veulent soutenir la jeune femme." (on commence à comprendre pourquoi)
Honnêtement, je trouve très bien de s'intéresser à des initiatives citoyennes et personnelles. Mais la lucidité sur les biais de communication n'est pas un luxe. Qu'Anaïs soit très télégénique, très bien, mais que vous insistiez lourdement là-dessus sans même vous en rendre compte, c'est ennuyeux.
Les mots (et dérivés de) "compétence", "victoire" ou "ambition" n'apparaissent pas une seule fois dans le texte, en revanche.
Pas que je sois moi-même un grand fan de ces termes. La victoire est souvent militaire, la compétence des uns souligne l'incompétence des autres (là où, au contraire, la "fragilité" valorise un défaut théorique ; mais on rentre aussi dans des oppositions factices féminin/masculin). Je pense qu'une certaine forme de "neutralité" est nécessaire. Il est vain de vouloir masculiniser le vocabulaire appliquer aux femmes si c'est pour se retrouver avec des Merkel et des Tatcher. Et il est tout aussi absurde de féminiser le lexique qu'on emploie à l'égard des "jeunes femmes" qui sont ni plus ni moins que des êtres humains.
Dans l'écriture d'un portrait, l'emploi des adjectifs est un exercice de style qui se prête mal à la neutralité.
- "Fragilité inoxydable" : cette citation d'Olivier Roellinger est juste un bel oxymore ;
- "Deux ans avec des moments de grâce" : pas forcément réduit à l'aspect religieux : athée, j'ai eu des moments de grâce devant des personnes, des tableaux, des paysages fascinants ;
- "Jeune femme dépitée" : oui, elle est jeune. La phrase "femme dépitée" aurait été interprétée aussi. Faut-il dire "herboricultrice dépitée" ?
- "Les mots (et dérivés de "compétence", "victoire" ou "ambition" [...] êtres humains" : 100% d'accord avec vous.
Tiens, c'est amusant, Google ne connaît que La Fouine comme auteur de cet oxymore (au sujet de Jacques Brel)
Pour le reste, ces mots, pris seuls, ont des sens multiples, je ne dis pas le contraire. Moi-même je pourrais sortir quelques expressions religieuses par inadvertance. C'est surtout leur accumulation (et l'absence de contrepoids) qui m'a frappé, ça forme un champ lexical très particulier dans l'article.
De même, l'appeler jeune femme une fois, ce n'est pas un souci, c'est bien un aspect qui la caractérise, mais le répéter 3-4 fois, c'est plus ennuyeux.
Non mais blague à part, c'est exactement ça, elle est lumineuse, que ce soit dans le métro ou sur sa terre. Et il existe des gens grisâtres à Paris ET à la campagne, et même entre les deux, dans ces endroits qu'on appelle communes, villes moyennes et agglomérations.
"On s'en fout, [Anaïs] pourrait être moche et grisâtre" : ben non justement, c'est son ambition, sa volonté, ses doutes, son travail, ses qualités qui font qu'elle paraît si lumineuse à l'écran (et en vrai aussi, d'après la réalisatrice). Et ce, que ce soit un homme ou une femme.
[edit: j'ai pas copié, Anne-Sophie, juré !]
Moi qui ne suis pas parisien, c'est tout à fait comme ça que j'imagine une remarque "très parisienne", à la Jean-Pierre Bacri : "eh-ho, j'suis bronzé moi aussi et la campagne c'est aussi pourri, hein, alors nous emmerdez pas, parce que nous aussi on est sympa ! Ok ?! Et puis, ambition, compétence, colère, victoire, c'est tout à fait nous ça, les vraies qualités humaines ! D'accord ?!"
Nan mais franchement, des gens lumineux, vous n'en voyez jamais?
Des cons, y'en a partout, à Paris comme à la campagne, mais il ne me semble pas que ce soit le sujet.
Peut-on dire qu'elle fait partie des défricheurs dont parle un collaborateur occassionel d'ASI, Eric Dupin ?
http://ericdupin.blogs.com/ld/