25
Commentaires

Le PSA comme on le parle

Evidemment, la direction de PSA opposera (et oppose déjà) tous les démentis du monde

Derniers commentaires

L'autre soir à la dernière de Taddéi Hagège a parlé d'un libéralisme pourri qui déboucherait sur des révolutions.Merci à lui et à tous ceux qui s'énervent comme moi chaque jour devant l'imbécilité dévastatrice du système.
Le même jour, la Cour de justice de la République vient de classer sans suite la plainte déposée contre Claude Guéant pour "incitation à la discrimination raciale" et de reporter au 8 juillet l'examen du dossier risquant de compromettre la candidature de Christine Lagarde au Fonds monétaire international. Seuls les mauvais esprits relèveront que la deuxième décision intervient quelques heures avant l'expiration du délai de dépôt des candidatures pour le FMI.
Souvenons nous des Conti, à qui on a raconté monts et merveilles, deux ans avant la fermeture. Qui ont tout accepté, pour garder leur boulot.
Pour rien. Pour rejoindre la cohorte de ces salauds de pauvres.

La Kos n'existe plus. Les ruines des machines, les équipements, la grande grille d'entrée, les portes en fer, tout ce qui pouvait être démonté, découpé, ramassé a été vendu au pris de la ferraille, du cuivre et du plomb. Les stocks et les matières premières ont été bradés par le liquidateur pour régler les créanciers. Tous les accès ont été murés par une entreprise extérieure à Raussel dont les ouvriers ont travaillé sous la protection de la police. Désormais, c'est un espace désert et sale, envahi par les mauvaises herbes, qui lentement le recouvrent...

Raussel est devenue une ville fantôme. Plusieurs commerces ont baissé le rideau de fer : deux boulangeries, la quincaillerie de la rue Aimé Verraeghe (ancien maire), le salon de coiffure de Jocelyne, le cinéma le Kursaal, une vieille mercerie et d'autres encore...L'Espérance n'a pas fermé, mais c'est tout comme. Il ne vient plus qu'un ou deux clients par jour, trois parfois. Que des habitués, pour qui Raymonde fait partie de la famille. Il boivent un café au comptoir, tournant ostensiblement le dos à l'entrée de la Kos, un mur de parpaings sur lequel on peut lire, en grandes lettres noires : USINE MORTE.


Les délocalisations, les licenciements, c'est comme les "guerres propres". Il a des "dommages collatéraux".
Quant aux politiques, ça roule pour eux. Pour les actionnaires aussi.

[large]Elle vient quand, cette putain d'insurrection, hein ?[/large]
Il semble que les rideaux de la société du spectacle glissent petit à petit, à l'insu des acteurs et de la régie, et les spectateurs totalement inconscients jusqu'ici, se mettent à voir toute la machinerie en coulisses, toutes les répétitions, les maquillages, les souffleurs... toutes choses qu'ils ne soupçonnaient pas, persuadés d'être dans la réalité.

Et pendant que, médusés, ils prennent conscience de l'énormité de la chose, sur les pas de porte, tous ceux qui veulent voir aussi braillent et se bousculent.

Bientôt, ce sera la bousculade générale. Tout le monde va se ruer pour monter sur la scène de l'histoire et voir les coulisses pour de bon.

Enfin............ ceux à qui leurs vieilles jambes le permettent.
Venant de rencontrer Philippe Varin, patron de PSA, le ministre de l'Industrie, Eric Besson, se déclare "rassuré" (sur RTL) sur l'avenir des sites d'Aulnay-sous-Bois et de Sevelnord. Ce qui n'est guère rassurant pour les salariés de PSA, quand on se souvient de l'assurance avec laquelle le même Besson soutenait, le 12 mars dernier, que ce qui venait de se passer à Fukushima était "un accident grave mais pas une catastrophe nucléaire".
Pourquoi n'ai-je pas été étonnée?
Je vais finir par croire que, sur mon vieil âge, je deviens cynique.

Ma prochaine voiture - jusque là j'ai toujours roulé français- sera japonaise ou coréenne. Peut-être sont-elles réellement l'un ou l'autre?
Hors sujet: Uranium ENRICHI à Falloujah. Seule, France Info en parle, ce n'est pas repris ailleurs. Il faut surtout écouter les deux minutes de reportage de Angélique Férat.

Pour ceux qui lisent vite et écoutent d'une oreille: "enrichi", c'est très différent de "appauvri".
C'est pas une découverte que les constructeurs automobiles ont toujours fait très attention à leur image. En France, le patriotisme quand il s'agit d'acheter son véhicule est très présent (sauf en haut de gamme où les clients préfèrent acheter allemand ou japonais). Imaginons que se lance une campagne qui montre que PSA et Renault fabriquent (je dis n'importe quoi) 80% de leurs véhicules vendus en France à l'étranger, et ça pourrait se traduire par des pertes de part de marché (pourquoi acheter français si le véhicule n'a plus de français que le nom ?). A qualité et prix équivalents autant se tourner vers Fiat, Ford, VW ou Toyota, voire Skoda, Seat ou Kia.
ça ne m'étonne pas tout ça, car un dosage de la PSA s'accompagne toujours d'un toucher rectal !
Bonjour
Au fait, PSA n'a-t-il pas été "assisté" dans le passé ?
Il pourrait lui être demandé de faire des travaux d'intérêt généraux en ne fermant pas les usines.

PS: (Post scriptum et pas l'autre)
Daniel, avez vous vu le reportage hier d'Envoyé Spécial sur le nucléaire en France ?
Je vous recommande la réaction du dirigeant d'EDF placé devant ses mensonges. J'imagine ceux de PSA dans la même situation.
Je sais ce n'est guère médiatique (tout en l'étant terriblement) mais une émission consacrée à ces "faiseurs d'image", greewashers et compagnie, serait fantastique. Si vous trouvez un angle...
Ouais, les journalistes ne découvrent pas tous la lune. Ne devraient pas tarder à venir causer dans le poste les habituels experts es-mondialisation heureuse qui viendront nous expliquer pourquoi "il n'y a pas d'alternative". La météo économique prévoit de forts amoncellements d'Elie Cohen et d'Alain Minc au-dessus du ciel du nord de la France.
A en croire la presse écrite lue par France Inter ce matin, tous les journalistes ne s'étonnent pas du cynisme des grands industriels: le Figaro pointe déjà du doigt le problème de la compétitivité. C'est parfait, on commençait à se lasser de la fronde anti-pauvres, voilà désormais la fronde anti-travailleurs-surprotégés-par-un-système-social-dispendieux qui pointe le bout de son nez.

(Au fait, si les dirigeants de l'UMP, tellement préoccupés par l'immoralité du "non-travail", apprenait qu'une certaine femme qui ne travaille pas gagne, à elle toute seule, l'équivalent de plus de 72 000 RSA socle, ils la lyncheraient sur le champ non?)
Comme on dit par chez moi : "nao ha nada como realmente !" (*)


(*) "il n'y a pas mieux que le réellement !"

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.