Le revenu de base, une utopie ?
Et si nous percevions, tous autant que nous sommes, un revenu à vie pour échapper à la nécessité de travailler ? Remise au goût du jour par les Suisses bientôt amenés à se prononcer sur un revenu de ce type, cette idée est-elle une douce utopie ? Utopie peut-être mais douce, sûrement pas. Quand on se penche sur la luxuriante littérature qui lui est consacrée, on pénètre dans une jungle de thèse philosophiques, économiques, sociales, morales, fiscales. Armée de machettes, l’éconaute vous emmène en expédition.
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Variable d'ajustement pour le marché, lieu de contrainte bien plus que d'épanouissement pour la plupart, parfois générateur de grandes souffrances, le travail est une obligation. Quand on parle du sacro-saint lien social , de quoi s'agit-il ?
De l'habitude prise à cotoyer des collègues qu'on est bien souvent obligé de supporter ? De l'incapacité à occuper son temps libre ?
Lors de chaque réduction du temps de travail dans l'histoire, de l'avènement des congés payés, de la suppression du samedi ouvré, des considérations morales ont stigmatisé ce prétendu encouragement à la paresse. Il n'en a rien été. André Gorz, explique très bien tout cela dans "Misères du présent, richesses du possible" . Le revenu minimum d'existence ou de base, théorisé par Yoland Bresson voici plus de 15 ans, sera une des pistes privilégiées, comme une évidence. Cet argent redistribué ne partira pas hors de France car juste nécessaire pour vivre ( jusqu'à 1000 €/mois) , mais reviendra irriguer l'économie des pays en dépanses de base. Libre à ceux qui ne souhaitent pas travailler à vivre une vraie décroissance. Quand à ceux qui veulent créer, entreprendre, rien ne les empêchera de le faire et ils ne disparaitront pas.
Une série d'émissions sur le revenu de base (balado 12 minutes de...).
Est-il bien raisonnable de discuter d'une mesure qui dans l'état actuelle des choses placerait de fait (qui d'ailleurs dans l’universel de la chose?)
tout le monde sous la dépendance directe de l'état?
Qu'il est bien difficile en ces temps troublés où comme le dit chomsky (pas taper aie..) le danger principal venant des entreprises (on parle ici de S.A., multinationales...) on en vient à être amené à défendre l'état, de ne pas oublier que la lutte pour l'émancipation passe quoi qu'on n'en dise
impérativement par le démantèlement dudit état.
Que le monopole sois privé ou publique, on s'en fout, c'est le monopole qu'il faut abattre!
Bon sujet.
Je trouve néanmoins regrettable la confusion qui existe entre les différents types de revenus de base, par exemple celui de type social (qui a vocation à remplacer, grosso modo, l'ensemble des aides sociales), et le revenu de base de type ''fonctionarisation'' du salariat, qui n'est autre q'une technique post-communiste qui nécessite la sortie du système sous sa forme capitaliste (thèse de Friot, p.ex.).
On peut tout à fait imaginer un système avec revenu de base de type social dans un système ultra-libéral. Par exemple, imaginez un revenu d'envirion 1/2 ou 1/3 du seuil de pauvreté avec privatisatisation de la santé et des retraites, et suppression des aides sociales.
On contraire, imaginez un revenu de base de niveau SMIC, qui remplace le salariat, avec prise du contrôle des capitaux par l'état (je sais que ça fait réver certains...). Il est un peu difficile d'imaginer sérieusement ce genre de système utopique post-communiste dans le monde actuel, car il s'accompagnerait de boulversements politiques tels, que toute anticipation technique semble un peu vaine.
Enfin, pourquoi pas réfléchir à un revenu de base plus proche du modèle français pré-83, ou du modèle scandinave, qui puisse s'inscrire dans une transition radicale vers une économie mixte post-néo-libéralisme. Per exemple, un revenu à hauteur de 1 à 2 fois le seuil de pauvreté, qui remplacerait les aides sociales. On peut imaginer l'accompagner de la consolidation de la santé universelle, de la retraite universelle à hauteur du SMIC, et du développement du logement social. Le coût économique est seulement très légèrement supérieur au modèle actuel, et je pense qu'il est même (c'est peu dire !!) compatible avec le désastre néo-libéral que l'on observe.
Si les choses finissent par bouger vraiment, c'est plus qu'envisageable.
Des avis ??
dans le sens du vent...si le pouvoir de l'argent n'est plus un critère valorisant,leur dominance sera au service de l'humanité.mais pour l'instant qu'ils continuent à travailler et cotisent,pour payer nos vacances...merci anne-sophie pour cet article qui m'a permis de connaitre la pétition européenne sur le revenu de base.
jE VIS AVEC UNE PENSION D' INVALIDITE DEPUIS 20 ANS... et depuis mon accident je ne cherche q'u une chose : me réinsérer dans le monde du travail. EN RIEN JE NE SUIS UNE GROSSE FEIGNASSE : TOUS LES JOURS JE ME LEVE TÖT !
Je n' ai pas à lutter pour vivre, je vis chichement mais je mange à ma faim TOUS LES JOURS : quand je retravaille ma pension est mise entre parenthèse et mes "revenus d' assisté" réduits.
J' ai une autre chose à dire sur le sujet : je pense que ce système est valable s' il permet aussi de réguler les naissances. Il ne devrait pas s' appliquer au delà de deux enfants par couple. Je pense en effet que se reproduire à tout va quand on a pas les moyens d' élever ses enfants ne produit rien de bon, socialement, économiquement, etc.
La décroissance que nous appelons tous de nos voeux passe aussi par la mise en oeuvre d' un tel système : je suis diplômé et relativement cultivé, je dépense mon argent pour me nourrir -français- et m' habiller -tissus puis couturière-, je n' ai guère d' argent pour consommer des choses inutiles : les économies vont dans l' investissement high tech (ordinateur, caméra, etc.).
Et vous appelez ça "ne rien faire"?
http://www.youtube.com/watch?v=JJQVCVegf38
16/20
* à cause que le texte rend compte de la complexité du sujet
Pourtant un revenu universelle de 1200e tout compris (alloc chomage ) devient urgent .
Mais ils préfereront faire sombrer les gens dans la mendicité car là ils sont captifs et incapables de réagir trop préoccuper à survivre dans ce camp .voilà le monde néolibéral dans lequel on entre et dire que certains renversent des gouvernements pour entrer dans l'Europpe ,ahurissant!!!!
Pétition lancée en janvier 2013...
Aujourd'hui on en est à 156 431 et il ne reste plus qu'un mois pour attendre le million...(le million ! le million !)
Je rêve ou c'est mort ?
[quote=Sully Prudhomme]Le laboureur m'a dit en songe: "Fais ton pain
Je ne te nourris plus: gratte la terre et sème."
Le tisserand m'a dit: "Fais tes habits toi-même."
Et le maçon m'a dit:" Prends la truelle en main."
Par contre, c'est la mort certaine du capitalisme, non? Du coup, c'est pas étonnant que des libéraux planchent dessus, pour nous en concocter une version moins destructrice.
En tous cas, grand merci à notre éconaute, car ça fait un bout de temps que je me posais plein de questions sur la question, et j'avais la flemme de rechercher et de lire tout ce qu'elle a lu (et analysé) pour nous. Tiens, ce genre de boulot ne risque pas de disparaître. Payés ou pas, ya plein de gens que ça passionnerait quand même, tout le monde n'est pas ausi flemmard que moi.
(...)
j’imagine qu’on doit aussi se méfier des discours candides sur les bienfaits de l’oisiveté et notre liberté ainsi retrouvée. A moins d’être fou. Ou philosophe
Les hommes philosophes n'ont plus qu'à se faire femmes et souhaiter qu'on les sollicite pour s'épanouir à la maison...
"le commencement de l’hiver m’arrêta en un quartier où, ne trouvant aucune conversation qui me divertît, et n’ayant d’ailleurs, par bonheur, aucuns soins ni passions qui me troublassent, je demeurais tout le jour enfermé seul dans un poêle, où j’avais tout le loisir de m’entretenir de mes pensées" (Descartes, Discours de la méthode).
D'ailleurs, Descartes serait bien déçus : quasiment comme "maître et possesseurs de la nature", nous entretenons pourtant une société sauvage où la concurrence et la Crise remplacent la peur des loups et des mauvaises récoltes. Harribey demande de croire que "la dignité est inséparable de la reconnaissance tirée d’une insertion sociale complète" mais vous avez sans doute raison de mettre les philosophes à côté des fous, mal insérés, en marge d'une société bien déraisonnable.
A quand une nouvelle émission sur ce thème ?
Selon Stanislas Jourdan, le revenu de base assurerait une progressivité des revenus après impôts. Voir les diapositives 13 et 14. Selon lui, actuellement, entre 600 et 1000 € (diapositive 13), plus le revenu brut est élevé, moins l'est celui après imposition.
Partant de cette hypothèse, le revenu de base permettrait de faire disparaître les ressentiments des smicards qui pensent que beaucoup d'oisifs et de profiteurs gagnent plus qu'eux. J'avais lu ou vu quelque part (peut-être sur ce site), que c'est un facteur important de vote à droite des ouvriers et employés.
Pour commencer on peut substituer "travail marchandisé" à ce que recouvre, en général, aujourd'hui, le mot travail. Du coup on ouvre les yeux, et la comprenette, sur le "travail non marchandisé", c'est à dire le travail qu'on fait sans recevoir d'argent en retour. Or aucun système économique ne fonctionne sans une large part de ce travail : travail domestique sans lequel nous serions tous incapables d'effectuer notre travail monétarisé, travail citoyen qui fait fonctionner toutes sortes d'institution... je ne parle pas seulement de travail rétribué ou non : certains peuvent effectuer bénévolement un travail par ailleurs largement marchandisé dans la société. Reconnaitre que ce travail-là participe non seulement au bien-être global, mais au fonctionnement même de l'économie marchande, c'est déjà, au moins, reconnaitre que ce n'est pas parce qu'on ne travaille pas pour de l'argent qu'on est "improductif" et inutile aux autres. Et c'est aussi se poser la question, essentielle, des limites de la marchandisation du travail : tient-on vraiment à aller vers une société où une part croissante de l'activité humaine est marchandisée ? Est-ce, d'ailleurs, vraiment le cas ? Certaines activités (services à la personne, par exemple) sont de plus en plus marchandisées. Dans le même temps, d'autres sont rejetée dans le travail invisible : ainsi, le service du pompiste que l'on exécute soi-même, aujourd'hui. Ou le travail d'ajustement aux fluctuations du marché, que faisaient autrefois les entreprises et qui est fait aujourd'hui (flux tendus "obligent") par les travailleurs au chômage courant (à leur frais, et aux frais de "la princesse") d'une opportunité à une autre. Le revenu de base rendrait aux citoyens un certain pouvoir sur ce qu'ils souhaitent, ou pas, marchandiser.
Pourquoi on ne peut pas faire un revenu de base dans la France d'aujourd'hui ? Parce que le revenu de base, par définition universel, est redistribué à tout un chacun indépendamment de sa situation quelle qu'elle soit. Il y a naturellement l'opposition traditionnelle de gauche : "mais les riches y vont rien faire qu'à toucher de l'argent alors qu'y sont déjà riches", l'opposition traditionnelle de droite : "mais les gens y vont rien faire qu'à pas travailler et y voudront plus faire des métiers chiants".
Mais au-delà de ces oppositions assez clichés, il y a un outil en France que l'homme politique apprécie particulièrement qui s'appelle le clientélisme. Dans sa version libérale (au passage, dommage qu'Anne-Sophie Jacques ne cite pas le mouvement des libéraux de gauche), que je crois plus facilement applicable (a minima), le revenu de base remplace tout un tas d'allocation, de subvention, de minima sociaux diverses. Bref, ça voudrait dire que l'allocation, la subvention du travail ou autres ne serait plus disponibles pour satisfaire tel ou tel lobby et tel ou tel corps électoral. Je ne parle même pas du nombre de postes de fonctionnaires que cela remettrait en question.
Bref, il y a dans ce revenu une telle notion de justice et d'équité que j'ai des doutes sur son application possible ici. Ce n'est pas l'abolition des privilèges que l'on souhaite, mais que chacun aie les siens parce que sa situation est tellement dure ma bonne dame.
Perso j'ai signé l'initiative européenne, et j'espère sincèrement qu'elle aboutira à quelque chose.
bien entendu ce n'est pas l'argument le plus souvent avancé... qui est celui du coût.
C'est aussi l'avancée principale du revenu de base : sortir enfin de ce système ou les clientélismes asservissent les "clients", mettent les pauvres en situation d'obligés. Abolition des humiliations (demandes, dossiers, contrôles, "trop perçus", justificatifs, intrusions diverses, cases où il faut rentrer de force, travail bureaucratique inepte pour quelques euros de plus... ou de moins, car c'est opaque, arbitraire, imprévisible..), et de tous les abus de pouvoir qui vont avec, voilà l'enjeu central.
C'est pourquoi j'estime, pour ma part, que les discussions sur le montant sont, pour le moment, oiseuses : l'urgence, aujourd'hui, la priorité des priorités, c'est de distribuer à tous sans aucune distinction l'équivalent du rsa, de façon à casser ce système d'allocations multi-conditionnelles.
Après, on pourra mettre l'énergie qu'on ne gaspillera plus à tout ce merdier au service d'une solide négociation sur le montant :)
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Ceci dit, pour être pragmatique et vu notre cher gouvernement actuel, tout ce qu'on peut espérer c'est effectivement rendre le RSA inconditionnel. Un carambar c'est toujours ça de pris, n'est-ce pas ?
Allez, tous en cœur : le changement c'est maintenant ! LE RSA SANS CONDITION ! LE RSA SANS CONDITION ! LE RSA SANS CONDITION ! LE RSA SANS CONDITION !
Tous ensemble Tous ensemble ouaiiis !!!
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heu… une bonne grosse vanne bien pourrie ?
Quoi, faut être sérieux ? Bon.
Bien ou mal intentionnés, c'est même pas la question. C'est des bourgeois qui font de la gestion sur un modèle dont tout le monde sait qu'il est foireux sauf eux. D'autant que ce modèle c'est eux qui l'ont mis en place, et qu'ils sont incapables de se remettre en question.
Je sais pas si tu as visionné la conférence de Larrouturou, mais il y a un passage démentiel, c'est quand il présente ses graphiques aux économistes proches du pouvoir. Les mecs tombent des nues. c'est du moins ce qu'il raconte, on n'a pas les images.
On pourrait se dire "bon ben maintenant qu'ils ont vu ils sont au courant", hé bin non !
C'est comme les alcooliques ou drogués, ils sont dans le mensonge permanent, y compris à eux-mêmes. Tous les stratagèmes foireux que le cerveau humain peut inventer sont à l'œuvre pour les empêcher de se remettre en question.
Je suggère pour leur santé mentale une brutale privation du pouvoir. Pour voir.
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Je me contente de dire que c'est du domaine du possible avec le gouvernement qu'on se fade, c'est même une fleur qu'on leur ferait pour redorer leur blason, mais c'est pas avec un RSA (si en plus on vire les allocs!) qu'on va résoudre la misère, bien au contraire !
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Je comprends ce que vous dîtes concernant les discussions sur le montant, mais elle pose quand même au final un problème, certes très indirect. Le montant, multiplié par la population, c'est une dépense qui doit en remplacer d'autres ou susciter une recette. Vous suggérez ici d'allouer le RSA quoi qu'il arrive. Mais en échange de quoi ? de l'allocation chômage ? de l'allocation logement ? des bourses d'études ? du quotient familiale ? des allocations familiales ? de certaines niches fiscales (lesquelles ?) ? des réductions de TVA ? Combien des ces solutions ?
C'est malheureusement déjà des discussions sans fin à mon avis, qui vont se traduire par des dérogations et autres selon qui gueulera le plus fort… J'ai honnêtement beaucoup plus confiance en l'UE pour réussir à imposer ça.
Non, pour le logement, je pense que la politique du logement doit être traitée à part, il y a une trop grande diversité de situations et de contraintes.
bien entendu, je ne dis pas que ce montant (env. 500 euros par mois par personne, peut-être avec modulation enfant/adulte) est un pactole, ni qu'on peut vivre toute sa vie avec ça. Mais pour beaucoup, la sécurité de ressource, la fin des contraintes bureaucratiques, seraient un véritable ballon d'oxygène.
Le revenu de base est une mesure simple, il ne faut pas lui faire porter toute la complexité socio-économique...
Honnêtement, mieux vaut attendre que Bruxelles et Strasbourg se penche dessus…
ok, du point de vue des emplois, on n'est pas loin de la catastrophe industrielle... mais y en a peut-être pas mal qui préfèreraient faire un autres job. là aussi, tout est dans la façon d'accompagner les reconversions.
Dans une zone sans fiscalité commune, pas de politique étrangère et de défense commune, où il n'y a pas de redistribution selon les états des richesses, pas de droit du travail commun...On est pas sorti de l'auberge alors que nous n'y sommes pas rentrés.
Permettez moi de tiquer. L'impôt étant progressif et son assiette étant réduite, ce n'est qu'à un certain niveau de revenus qu'on est imposé. Donc on peut très bien décider que le revenu de base est déductible des revenus, mais imposer les gains supplémentaires dès le premier euro gagné, de manière progressive.
Ça n'empêche pas de s'enrichir, selon l'adage "travailler plus pour gagner plus". Libre a chacun d'épargner comme il le veut et comme il le peut, pour se préparer une meilleure retraite ou investir dans des start-ups ; ou encore de profiter de la vie, de son jardin, de ses enfants, sans courir et sans gagner plus. Ça pourrait ressembler à la liberté, en somme.
Mais dans mon idée, il s'agit d'un vrai revenu permettant de se loger et de ne pas mourir de faim, qui remplacerait bien sûr toutes les allocations existantes, chômage, retraite etc.
500 € par mois c'est une vaste blague. Ça n'est pas un revenu de base, c'est une aumône. Soit on revoit toute la logique du système social pensée au XXe siècle, soit on ne fait rien. La demi-mesure ou le rafistolage seraient la pire des choses, à mon avis.
Sur le fait que ça rentre dans le revenu imposable ou pas, je n'ai pas d'idée très arrêtée : je me contente d'envisager ce qui pourrait être fait en l'état actuel de la fiscalité — qui n'est pas l'idéal, c'est le moins qu'on puisse dire.
Je ne cherche pas à définir une société idéale (sur laquelle j'ai, d'ailleurs, peu de certitudes) mais à voir quelles sont les avancées importantes qui pourraient permettre ensuite des changements. Pour moi, ce qui est essentiel dans le revenu de base, c'est l'inconditionnalité et la stabilité, quel que soit son montant au moment de l'instauration de la mesure (étant entendu qu'on peut prévoir de l'augmenter progressivement, et qu"on" peut, même si ce n'est pas prévu au départ, se mobiliser pour qu'il atteigne un niveau décent.).
Pour les 10% les plus pauvres, cette sécurisation d'une part importante de leurs ressources correspondrait aux deux tiers de ce que perçoit aujourd'hui une personne seule, et à la totalité de ce que perçoit un ménage avec deux enfants. Pour les ménages avec trois enfants, 2500 €/mois représente la totalité des ressources actuelles pour 20% d'entre eux. Si l'on introduit une différence entre "revenu adulte" et "revenu enfant", on peut, toujours à budget constant, couvrir pratiquement la totalité du budget actuel des ménages les plus pauvres quelle que soit leur composition (700 € adulte et 300 enfant, en gros)
Sachant en outre qu'actuellement "La part du salaire représente 34 % du revenu des 10 % des ménages les plus modestes", en l'état actuel de l'emploi la mesure donnerait, au pire, un revenu équivalent mais "non précaire " (précaire ne signifie pas simplement fluctuant et révoquable, il signifie aussi, étymologiquement "par charité". Le revenu précaire est, en soi, excluant et méprisant). Pour beaucoup, un mieux : jusqu'à 30% de ressources en plus.
On peut toujours penser que changer le statut (et le vécu quotidien) des plus pauvres relève du "rafistolage". Ce n'est pas mon point de vue. La situation d'assistance (mépris et insécurité) faite aux pauvres dans notre société plombe l'ensemble du corps social, et des capacités de mener, et gagner, des luttes sociales. Elle crée une division artificielle et nauséabonde entre les exploités, elle mêt sous contrôle le quotidien des "assistés", elle bouffe leur énergie et leur temps, elle fait vivre les autres dans la peur de "tomber dans l'assistanat".
C'est autant de temps et d'énergie qui ne peuvent pas être employés à inventer d'autres façons de vivre. D'ailleurs, à mon avis, tout ce système d'assistance (l'usine à gaz du RSA, celle du polemploi, du "parent isolé...) sert à ça : à occuper le peuple à des conneries, à l'aliéner — puisque l'emploi seul n'y parvient plus.
Pour moi, ce revenu pourrait changer les rapports humain et les fondement de notre société, et ce qui me plait dans cette idée c'est son côté utopiste, le changement social et de comportement qu'il induirait. Mais pour cela il faut renverser la table et tout modifier. Comme malgré tout je crois que la majorité s'est adaptée et se satisfait de notre triste société, je ne pense pas que cela soit pour demain. L'utopie est de penser qu'on peut dépasser le conservatisme et le conformisme.
Il existe plein d'autres modèles de société ailleurs si elle vous déplaît tant que ça.
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C'est un peu comme si vous disiez à un Nord-Coréen qui parvient à s'échapper "oh, tu aurais dû rester pour faire bouger les choses !"
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Si on veut faire avancer la société, faudrait déjà reconnaître qu'on vit déjà pas si mal dedans et mesurer ce qu'on risque de perdre.
parlez pour vous !
c'est quoi pour vous ne pas vivre si mal ?
je suis auto-entrepreneur, je vis dans la précarité, je ne suis jamais sure de vendre suffisamment pour payer mes factures, vous me dirais fallait pas faire ce choix ! exact sauf que j'avais 2 solutions rester au chômage, ou créer mon emploi . Je vois beaucoup de monde dans mon entourage qui bosse en usine, qui tout les 3 mois entendent parler d’éventuel plan sociale, ne sont sur de rien, j'en vois d'autre bosser dans des commerces qui ferment , ...la plupart en plus de stresser, souffre de manque de reconnaissance, doit fermer son claquet, accepte en faisant le dos rond.
Alors ne pas vivre si mal c'est quoi ? ne pas avoir de choix, ou très restreint, flipper, être spectateur, faire un travail sans but, ne pas avoir de marche de manoeuvre ? être otage d'un système ? non on ne vit pas si mal, on pourrait manger des cailloux, ou travailler dans un usine en chine, y a pire !
J'ai rien à perdre et beaucoup a gagner, le diagnostic est vite fait ! je ne peux pas dire à mon fils travail bien a l’école, t'aura un travail, un bien, un qui te permettra de t'épanouir, de te nourrir, d’être libre, ceci est un mensonge dans l’état actuel, et je n'ai pas envie de lui dire "tu verra c'est pas si mal"
Continuer ainsi n'améliorera rien, alors de mon point de vue la situation n'est pas une égratignure.
Les utopies d'hier fabriquent le présent. Il y a 50 ans qui aurait parié sur le mariage homo ?
Tout a fait pro- mariage gay, je vous dis que franchement une réforme societale qui concerne au moins 0,01% de la population, on s'en contrefiche par rapport a une augmentation de la TVA qui concerne tous les français et un chômage si élevé que c'est bien plus de 10% concernes!
Tout ça pour avoir le droit de faire ce qui ennuie les hétérosexuel, vraiment justifié le bazar!
Pénalisation du client des prostitués aussi, la loi est passée, comme si ça se pouvait!
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Si l'on maintient les aides au logement en l'état (en attendant une "vraie" politique du logement), alors on retombe dans le système précédent à moins de ne plus conditionner leur montant aux ressources "actuelles" de l'allocataire. C'est devenu quasi obsessionnel à la Caf de ne pas verser un centime de trop et de faire la chasse aux indus. Comme elle ne peut traiter les changements de situation en temps réel, même avec le meilleur des logiciels, les trop-perçus sont inévitables et fréquents, d'autant plus que les "parcours" des allocataires sont marqués par l'instabilité (la majorité des CDD signés sont de courtes, voire de très courte durée), même après la mise en place de la DTR (Déclaration Trimestrielle de Ressources, imposée aux allocataires du RSA - et depuis quelques temps aux bénéficiaires de l'AAH -, pour le recalcul rétroactif du QF et du montant des allocations).
De mon point de vue, l'instauration du revenu de base doit remplacer toutes ces allocations "sous condition de ressources" qui contribuent à faire fonctionner cette usine à gaz ubuesque et infamante. Pour assurer inconditionnalité et stabilité, il faut donc, selon moi, que son montant minimal soit un peu plus élevé, non pas pour sortir les pauvres de leur situation de pauvreté mais bien pour ne pas les conduire à la rue.
le problème avec les aides au logement, c'est qu'elles s'adressent à ceux qui ne sont pas propriétaires de leur logement, ou qui n'ont pas fini de le payer. Or si on les étend à tous, par le biais du revenu de base, les propriétaires seront doublement privilégiés, en l'état actuel de l'inflation immobilière, et de la fiscalité. De plus, c'est sur le logement que les disparités géographiques sont les plus fortes.
Je suis donc plutôt favorable à une politique globale du logement, peut-être plutôt pilotée par les collectivités locales (échelle à définir), dans laquelle une partie de la fiscalité (taxe d'hab, taxe foncière, éventuellement taxe à la résidence principale en pleine propriété) vienne abonder un fond indépendant de celui du revenu de base, mais qui, alors, pourrait être redistribué sur le même principe, stable et inconditionnel — à part la condition du lieu de résidence principale. Dans le même temps, une politique de construction (y compris en soutenant l'autoconstruction et en aurorisant les habitations légères) est essentielle, car tant que l'offre est dramatiquement insuffisante, les prix augmenteront en fonction des aides versées, qui iront ainsi directement dans la poche des loueurs. Ou alors il faut bloquer les loyers... et donc, retour à la ligne précédente, avoir une solide politique de construction car les investisseurs privés se retireront.
Dans les autres domaines de la consommation, en gros, on est plutôt en surproduction qu'en sous, donc le risque d'inflation n'est pas énorme. Dans celui du logement, c'est un vrai risque.
Grande vigilance donc sur cette question : en général plus le montant du revenu de base annoncé est élevé, plus l'impact sur la répartition des revenus est aléatoire... (et parfois néfaste pour les bas revenus).
Discuter du montant sans préciser ni le financement ni ce que ce revenu de base remplacerait est assez stérile, en fait.
Par exemple, le film allemand propose 1000€ mais avec une TVA à 100% ! Donc ça revient plutôt à un revenu d'environ 600 pour une personne qui n'aurait que le revenu de base comme revenu (et le dépenserait en intégralité).
C'est pourquoi j'estime, pour ma part, que les discussions sur le montant sont, pour le moment, oiseuses : l'urgence, aujourd'hui, la priorité des priorités, c'est de distribuer à tous sans aucune distinction l'équivalent du rsa, de façon à casser ce système d'allocations multi-conditionnelles.
Après, on pourra mettre l'énergie qu'on ne gaspillera plus à tout ce merdier au service d'une solide négociation sur le montant :)
Ben non, je ne trouve pas les discussions sur le montant si oiseuses que ça ... surtout quand on évoque un montant aussi bas que celui du RSA-socle (moins de 500 euros mensuels pour une personne isolée) - certains avancent même des montants encore plus bas - en remplacement de toutes les allocations existantes, soumises à condition de ressources, de statut, etc.
Une personne isolée de plus de 25 ans sans emploi qui perçoit actuellement le RSA socle (ou son équivalent l'ASS), et qui a un toit sur la tête, peut prétendre au cumul d'autres allocations, notamment l'allocation logement, bénéficier également de la CMU, de la CMUC, et d'autres "avantages" conditionnés à ses ressources. Sur le strict plan matériel, sa situation ne serait donc pas inchangée, elle serait pire et la précipiterait soit à la rue, soit à l'acceptation de n'importe quel boulot qu'elle aurait auparavant été en capacité de refuser.
Je comprends bien qu'il ne faut pas que la question du montant soit un frein de plus à la mise en application du revenu de base, qu'on pourra en rediscuter plus tard mais il faut quand même bien s'entendre a minima sur un montant-plancher "suffisant" pour ne pas précipiter brutalement les individus dans la misère. Et sur ce montant minimum, je pense qu'un consensus pourrait rapidement être trouvé.
Dans le second cas, ça revient à augmenter les impôts pour certaines catégories de la population afin que les plus pauvre en bénéficie. Je ne suis absolument pas sûr que la classe moyenne française soit prête à le supporter. La Smicardisation de la société est déjà bien avancée, je ne suis pas sûr qu'on puisse aller bien au delà et que ce soit sain… Reste la solution de faire peser cette augmentation sur les n% les plus riches, n étant probablement inférieur à 10, ou à 5… Mais il se posera toujours la question de savoir à quel moment l'impôt est juste ou devient confiscatoire…
Dans le premier cas, à budget constant, on doit forcément remettre en cause certaines allocations au profit du revenu de base… Sans doute pas la CMU, la santé restant quelques chose de difficilement modifiable (à raison à mon avis), mais effectivement, les allocations logements, familiales, les bourses etc… Mais je ne comprends pas le revenu de base comme ayant pour but d'améliorer la situation de gens au RSA. Le but est de favoriser l'accès, la formation, la mobilité des travailleurs pour que personne n'ait à connaître du RSA pour des longues périodes. Vous avez un revenu de base, qui vous garantie la survie, et à vous de chercher comment accéder au confort. Clairement, ce n'est pas aussi protecteur qu'actuellement.
(c'est du méchant second degré, je précise)
Effectivement, comme tu es très perspicace tu as remarqué au travers de mes posts que je défends becs et ongles le magnifique système dans lequel on vit actuellement.
Pourquoi ? si un contribuable de la classe moyenne se voit prélevé 1000 € de plus en impôts ou taxe, il ne faut pas oublier qu'il recevra 1000 € (par exemple) en revenu de base, donc son revenu de changera pas. Il faut donc faire une TVA progressive en fonction de l'intérêt public du produit : très faible sur les produits alimentaires sains, plus forte sur les sodas et la malbouffe industrielle et très très forte sur les alccol, cigarette, bijoux, vêtements et produits de luxe, etc. Le seul intérêt d'un produit de luxe étant de montrer la richesse de son possesseur, l'augmentation de son prix ne ferait qu'en raviver l'intérêt. Il faut donc aussi taxer très fortement l'épargne, pour favoriser la consommation des riches, le revenu de base étant une rente, il n'est pas utile d'immobiliser des capitaux pour la constituer.
La TVA progressive, je trouve ça pitoyable. Je ne vois pas pourquoi un bourge qui peut passer chez son boucher tous les jours acheter 3 steaks gras qu'il va manger pour faire du gras aurait une TVA moins importante que moi qui boit mon coca light après 2 heures de boxe, pour reprendre l'exemple caricatural de l'alimentation. Et si on laissait les gens bouffer ce qu'ils veulent. Quand à votre vision du luxe, sa démagogie laisse pantois.
Pour moi, le revenu de base n'est juste qu'à budget constant…
Ces choses là n'ont qu'un seul intérêt, vous en mettre plein la vue avec vos costumes de contrefaçon espagnole.
Et les gens qui se les achètent ont tout intérêt a les payer cher. Et si le voisin se les payent, ils trouveront encore plus cher à acheter. Foutons leur de la TVA plein la gueule, ils aiment ça, pourquoi s'en priver ?
Vous pensez que le seule utilité d'un yacht c'est d'en mettre plein la vue ? Si vous me donnez un yacht, perso, je vais inviter mes amis dessus et on fera le tour du monde. Si vous me donnez un jet privé, je me déplacerai où je voudrais quand je voudrais. Si vous me donnez une décapotable, je roulerai décapoté pour profiter du vent dans mes cheveux en pensant à un film américain. Si vous me donnez un 800 m2 avec piscine intérieure, jaccuzzi, piscine extérieure, et ben je nagerais dans mes piscines, me relaxerait dans mon jaccuzzi et profiterait de l'espace qui m'est offert. Si vous me donnez une rolex, elle s'accordera avec ma tenue (probablement du sur mesure à ce niveau là) qui me permettra de me trouver beau.
Autant de choses totalement égoïste. Futiles, ridicules, pas votre truc (pas forcément le mien hein), mais égoïste avant tout. Bref, rien à voir avec le fait d'en mettre plein la vue. Le luxe, c'est le confort d'abord. Un confort exagéré si vous voulez. Mais en mettre plein la vue est un choix de nouveau riche, pas une nécessité de riche.
Sur la taxation, oui, on peut en effet énormément taxer certains produits de luxe. Bien entendu ça semblera confiscatoire, mais je sais que cet argument touche assez peu du côté de la gauche radicale…
Moi, ce qu'il me semble, c'est que la TVA est déjà un impôt assez compliqué, avec 4 taux différents (en France) aux justifications très souvent oiseuses (je ne parle pas de la bouffe, du chauffage et du logement hein). Et si on ajoute à ça une TVA pour les produits de luxe, les produits de super luxe et que sais-je… On n'en sortira plus.
Honnêtement, si on remettait déjà de l'ordre dans les taux de TVA (les places de théâtre, de première nécessité ? Ne soyons pas ridicules), ce serait pas mal. Un taux réduit et un taux normal, ça permet de compenser une partie des inégalités. Pour l'impôt progressif, il y a normalement déjà l'impôt sur le revenu. Regardez ce qu'on en a fait, et vous verrez pourquoi faire une TVA progressive est une mauvaise idée.
Pour ce qui concerne Paris, il me semble que le revenu minimal pourra convaincre tout un chacun de tenter sa chance ailleurs. Ce qui fait que Paris est chère, c'est une demande énorme, basée sur le fait que "tout se passe à Paris, c'est là qu'il faut être" (grooooosso modo…). Il me semble qu'avec la garantie de pouvoir survivre ailleurs, beaucoup renonceront à cette compétition un peu absurde pour trouver la moindre chambre de bonne à des prix abusifs.
Le revenu de base ne doit pas être incitatif à trouver un emploi, ni un filet de sécurité,
on doit pouvoir s'en contenter toute sa vie si on le souhaite, sinon on tourne en rond.
Le revenu de base fonctionne uniquement si assez de gens produisent pour que leurs impôts, prélevés d'une manière ou d'une autre, remplissent les caisses. Alors je suis d'accord, il ne faut pas qu'on soit dans l'incitation à travailler comme aujourd'hui pour simplement survivre. Mais ça n'est pas pour autant qu'on ne peut être un peu réaliste et assumer le fait qu'on n'a pas les moyens concrètement de fournir un SMIC à tout le monde sans travail en échange…
je signale au passage que quand je parle de 500 € pour tout le monde tout de suite, c'est juste, il me semble, une étape à envisager, ce n'est pas suffisant d'après moi pour un véritable revenu de base, il en faudrait plutôt dans les 800 à mille. Mais ça dépend aussi beaucoup de la politique du logement, et du logement peu énergétivore. Comme du développement amorcé de la gratuité, du don, de la récup, des jardins partagés, de toutes sortes de nouveaux modes de production/consommation que, justement, la mise en place du revenu de base favoriserait.
(eh coucou :) ben si forcément j'ai craqué
Il y a naturellement l'opposition traditionnelle de gauche : "mais les riches y vont rien faire qu'à toucher de l'argent alors qu'y sont déjà riches", l'opposition traditionnelle de droite : "mais les gens y vont rien faire qu'à pas travailler et y voudront plus faire des métiers chiants".
Pour la première partie ce serait surprenant, puisque ce revenu de base serait nécessairement financé par des impôts payés en majeure partie par les riches, qui y perdraient mécaniquement plus qu'ils n'y gagneraient. Y a pas de mystère, pour enrichir les pauvres il faut appauvrir les riches.
Après, je suis bien conscient que je ne fais pas partie de "l'opposition traditionnelle de gauche".
L'article est pas mal du tout, mais il manque tout de même certains éléments clé :
• Une référence importante pour comprendre le financement du revenu de base, la thèse de l'économiste Marc de Basquiat, qui a récemment été interviewé par la Tribune.
• Pourquoi ne faire aucune référence à l'initiative européenne actuellement en cours ? (déjà 155000 signatures) : http://revenudebase.info/initiative-citoyenne-europeenne/ et http://basicincome2013.eu/ (disclaimer: j'en suis l'organisateur en France)
• La définition du revenu de base telle qu'adoptée par le mouvement français (et largement similaire à celle du BIEN) est assez claire sur l'inconditionnalité :
[quote=Le revenu de base est un droit inaliénable, inconditionnel, cumulable avec d’autres revenus, distribué par une communauté politique à tous ses membres, de la naissance à la mort, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, dont le montant et le financement sont ajustés démocratiquement.]
Mais c'est vrai que le sujet est complexe et trèèèès vaste, donc merci pour l'effort de compréhension et de synthèse, et à votre disposition pour plus d'informations : contact@revenudebase.info ;-)
Edit : ah oui j'oubliais aussi cet article qui synthétise les différentes options de financement : http://revenudebase.info/comprendre-le-revenu-de-base/financement/
Question à l'intérieur du pays : qui touche ce revenu ? Seulement les nationaux ? Il y a donc un risque de créer une sous caste de serviteurs étrangers dans une nation.
Vis-à-vis de l'extérieur : je vais prendre l'exemple de la Suisse, instituer un revenu de base en Suisse est possible mais la Suisse profite de son statut pour capter une mâne de richesses extérieur, c'est donc créer une situation de parasitage d'un peuple sur d'autres, il y a donc un risque de renforcer la compétition internationale(ou peut-être simplement de l'objectiver).
Ensuite pour changer de sujet rien que dans le domaine de l'immobilier difficile de voir où on se dirige, une société de locataires ? de propriétaires ? Une hausse énorme des prix ? Une baisse ?
Excellent article, avec plein de liens comme d'hab, qui fait un rapide tour d'horizon des différentes conceptions du revenu de base.
Il faut être super vigilant si un jour quelque chose comme ça est en route chez nos socialistes ou umpistes. Si on n'a lu que Friot, on risque de se réjouir trop vite. Aucune chance qu'ils se calent sur ce marxissss.
Le fond du problème est que, les gains de productivité ayant considérablement augmenté au profit de quelques-uns, si l'on s'en tient à chercher un moyen de redistribuer les richesses, on ne fera que perdurer le système capitaliste.
Plutôt que de tenter de rééquilibrer, cassons le déséquilibre.
J'ai toujours dit qu'il ne fallait surtout pas être trop efficace dans son boulot. Ne rien foutre est un bon commencement ! :-)
Le revenu de base n'est pas "le droit de ne pas travailler" mais "le droit d'exercer et de faire le travail que chacun juge digne et utile". Regardez les retraités qui touchent un revenu libératoire, c'est à dire une retraite suffisante. Ils n'ont JAMAIS AUTANT TRAVAILLES. Mais ils n'ont AUCUN EMPLOI.
La société ne manque pas de travail, en cela, le travail n'est pas près de disparaitre. Par contre une grande quantité de ce travail, nécessaire, n'est pas profitable pour des entreprises capitalistes. Et, du coup, il n'y a pas d'emploi pour les faire faire.
Je pense que remplacer le mot "travail" par "activité" est judicieux, le travail, c'est le tripalium....
Concernant le financement: prenez le revenu national brut francais, c'est à dire l'ensemble des revenus (y compris du capital) qui sont versés. Divisez par la population francaise et par 12 pour ramener à un montant mensuel. Et vous obtenez 7000 ou 8000 euros PAR MOIS PAR HABITANT.
La difficulté de financement n'est qu'une illusion capitaliste. Le seul obstacle pour verser 2000 euros à tous, c'est que certains touchent des millions par mois, tout simplement. Tout le monde ne peut pas être millionnaires: s'il y a 10 billes et 5 enfants, tous les enfants ne peuvent pas avoir 9 billes. S'il y a un ultra-riche, c'est qu'il a pris à tous les autres, ce n'est pas parce que tous les autres n'ont pas fait ce qu'il fallait, contrairement à l'idéologie libérale qui est en cela délirante ou mensongère.
Qui vous dit qu'ils sont trop taxé ? Quel est leur base d'imposition et argent qui ne sont pas pris en compte grâce à tout un système fiscal qui leur permet d'en exonérer une bonne parti de l'assiette fiscale...
J'ai bondi aussi lorsque j'ai lu le passage concerant les femmes qui seraient "reléguées" à la maison...
Est-ce que le Travail (surtout comme il est aujourd'hui) est le propre de l'Homme ? Est-ce que le travail chez un employeur est plus gratifiant, noble que celui fait à la maison. et que dire du travail gratuit des bénévoles... Ne font-ils pas parti de l'économie ? Moins gratifiant car pas d'argent ?
Je ne suis pas contre la femme et encore moins la femme au travail mais surtout contre l'idée que se font les gens du travail (Dignité, valorisation...) au lieu de faire d'abord quelques choses (parce que ils en ont envie) et que ce qu'il font leur plait et dans laquelle il ne seront pas exploité
C'est ça, je pense, le but du Revenu de Base
Concernant le Fiancement beaucoup de question sont en cours comme une TVA unique à 50 % voir d'autre manière
Pour ma pars, je pense que le Revenu de base ne peu s'inscrire que dans un système protectionniste (économie différente) et que des impôts, comme l'impôt sur le revenu (mais sur tout les revenus allant à 25 tranches avec le dernier à 100%) serait une bonne chose pour le financer
Plus de riche dites vous.. Mais à t-on besoin des riches ? Nous avons besoins de tête pas de grandes fortunes
Enfin, on parle du travail qui crée la richesse mais on ne dit pas que cette richesse aujourd'hui est dans les mains que de quelques uns...
Ah donc, c'est pour ça qu'il regarde toujours furtivement derrière lui lors des interviews ?
Pas souvent que je plains des anciens collaborateurs de Sarko, mais là, il ne s'agit que de la plus élémentaire humanité.
Merci pour ce billet [s]salutaire[/s] [s]salvateur[/s] bien sous tous rapports, Anne-Sophie.
- Pas de quoi, monsieur FdC. J'aime beaucoup ce que vous faites également.
- Bah, vous savez, un clavier, quelques idées.. mais vous savez ce que c'est.
- Ça oui, cela m'est assez familier. Bon faut que j' file.
- M.. mais att.. attendez, on commence à peine à ..
- Faut que je file, il y a la manif à couvrir
- Mais c'était dimanche !
- C'est dire si je suis en retard, allez rendez-vous au prochain forum.
- Euh, ben OK alors