Commentaires
"Les jeunes défendent des droits qu'ils n'auront jamais"
Des lycéens et des étudiants dans la rue contre la réforme des retraites. L'image est frappante et a fait l'ouverture de tous les journaux cette semaine. Elle pose plusieurs questions : ces jeunes manifestent-ils contre la réforme, ou le mécontentement est-il plus large et plus diffus ? Et sur le fond, la jeune génération a-t-elle intérêt ou non à combattre cette réforme ?
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Les jeunes représentants des syndicats étudiants ont bien compris leurs intérêts et je ne doute pas qu'ils aient trouvé des postes sans difficulté aucune à l'issue de leurs études.
Auront-ils le temps de mener des analyses sociologiques et démographiques sur le long terme comme ont pu le faire des Emmanuel Todd ou Louis Chauvel?
Sans doute pas car habitués dès leurs plus jeunes âges à " la boucler" et à "se soumettre aux décisions "de vieux", de gauche ou de droite, ils auront laissé faire à leurs fonctions étudiantes les injustices sociales d'un "ancien régime" à bout de souffle.
A l'instar de la "révolution "communiste" de 1989-1991, l'effondrement de "l'ancien régime" économico politique annoncé exigera des représentants de la jeunesse d'autres références que ces enfants bien canalisés au respect de toutes sortes de "sévères " ou de " babacool" tous bien pensants" qui sont aux affaires depuis plus de 30 ans.
Louis Chauvel, bon sens et chiffres à l'appui, donne 5 ans à cette génération pour renverser la table et exiger avec force son dû ...
Je serais très intéressé à un entretien ASI en présence de Todd et Chauvel.
Auront-ils le temps de mener des analyses sociologiques et démographiques sur le long terme comme ont pu le faire des Emmanuel Todd ou Louis Chauvel?
Sans doute pas car habitués dès leurs plus jeunes âges à " la boucler" et à "se soumettre aux décisions "de vieux", de gauche ou de droite, ils auront laissé faire à leurs fonctions étudiantes les injustices sociales d'un "ancien régime" à bout de souffle.
A l'instar de la "révolution "communiste" de 1989-1991, l'effondrement de "l'ancien régime" économico politique annoncé exigera des représentants de la jeunesse d'autres références que ces enfants bien canalisés au respect de toutes sortes de "sévères " ou de " babacool" tous bien pensants" qui sont aux affaires depuis plus de 30 ans.
Louis Chauvel, bon sens et chiffres à l'appui, donne 5 ans à cette génération pour renverser la table et exiger avec force son dû ...
Je serais très intéressé à un entretien ASI en présence de Todd et Chauvel.
rapport à la retraite, j'aimerais souligner 2 facteurs importants rarement évoqués par les médias ( ? )
(1) pour partir à la retraite pleine et entière à 60 ans il faut 162 trimestres cotisés ( 40 ans 1/2 de travail ) aujourd'hui,
(2) la retraite pleine peut être prise A PARTIR de 60 ans ( dérogation Miterrand ),
les français sont dans le peloton de tête des européens pour la durée de travail d'une vie ( + que les allemands ) !
je n'ai pas compris pourquoi le gouvernement s'est bloqué sur l'histoire des 60 ans; partir à 60 ans avec une retraite pleine
est une liberté de choix et l'âge moyen de départ à la retraite est aujourd'hui 62 ans;
c'est dire le moins que rien d'économie que va faire ce gouvernement la dessus !
je voterai à gauche en 2012 pour le rétablissement d'une retraite pleine A PARTIR de 60 ans;
les jeunes qui sont dans la rue pour défendre les retraites défendent d'abord LEUR retraite !
au sujet du 5ème risque évoqué par mr Chauvel, il devrait y avoir bientôt, après les retraites,
une autre régression de Sarkosy la dessus ( tiens quel hasard ?):
http://www.lamaisondelautonomie.com/index2.php?option=com_docman&task=doc_view&gid=599&Itemid=66
très instructif: les assurances privées sont nommées cette fois;
mr Chauvel est très gentil mais il amalgame pas mal de choses;
il ne va pas au fond des dossiers et a une vision restrictive de statisticien;
il a le profil type pour intervenir dans une émission comme C dans l'air;
c'est connu un bon statisticien peut faire dire ce qu'il veut aux stats;
c'est nouveau ça vient de sortir: maintenant on s'en prend aux jeunes retraités c'est eux qui doivent payer !
c'est la dernière trouvaille,
je ne pense pas que cela résoudra pour autant les 25% de chômage des - de 25 ans et cela fera encore une catégorie de + de
travailleurs touchée;
s'attaquer à ceux qui ont travaillé, travaillent ou veulent travailler, c'est quand même un programme qui craint et qui
n'a pas l'air de résoudre grand chose; en tous les cas, c'est discriminatoire;
être retraité veut quand même dire gagner 2 fois moins qu'en étant salarié ( moyenne en brut des retraites en 2008 1.112 euros/mois )
je suis nouvelle retraitée donc place aux jeunes et je me battrai pour qu'ils aient de bonnes
conditions de travail, tout simplement parce-que c'est aussi mon avenir !
franchement l'intergénérationnel et le solidaire se croisent constamment: l'union fait la force
(1) pour partir à la retraite pleine et entière à 60 ans il faut 162 trimestres cotisés ( 40 ans 1/2 de travail ) aujourd'hui,
(2) la retraite pleine peut être prise A PARTIR de 60 ans ( dérogation Miterrand ),
les français sont dans le peloton de tête des européens pour la durée de travail d'une vie ( + que les allemands ) !
je n'ai pas compris pourquoi le gouvernement s'est bloqué sur l'histoire des 60 ans; partir à 60 ans avec une retraite pleine
est une liberté de choix et l'âge moyen de départ à la retraite est aujourd'hui 62 ans;
c'est dire le moins que rien d'économie que va faire ce gouvernement la dessus !
je voterai à gauche en 2012 pour le rétablissement d'une retraite pleine A PARTIR de 60 ans;
les jeunes qui sont dans la rue pour défendre les retraites défendent d'abord LEUR retraite !
au sujet du 5ème risque évoqué par mr Chauvel, il devrait y avoir bientôt, après les retraites,
une autre régression de Sarkosy la dessus ( tiens quel hasard ?):
http://www.lamaisondelautonomie.com/index2.php?option=com_docman&task=doc_view&gid=599&Itemid=66
très instructif: les assurances privées sont nommées cette fois;
mr Chauvel est très gentil mais il amalgame pas mal de choses;
il ne va pas au fond des dossiers et a une vision restrictive de statisticien;
il a le profil type pour intervenir dans une émission comme C dans l'air;
c'est connu un bon statisticien peut faire dire ce qu'il veut aux stats;
c'est nouveau ça vient de sortir: maintenant on s'en prend aux jeunes retraités c'est eux qui doivent payer !
c'est la dernière trouvaille,
je ne pense pas que cela résoudra pour autant les 25% de chômage des - de 25 ans et cela fera encore une catégorie de + de
travailleurs touchée;
s'attaquer à ceux qui ont travaillé, travaillent ou veulent travailler, c'est quand même un programme qui craint et qui
n'a pas l'air de résoudre grand chose; en tous les cas, c'est discriminatoire;
être retraité veut quand même dire gagner 2 fois moins qu'en étant salarié ( moyenne en brut des retraites en 2008 1.112 euros/mois )
je suis nouvelle retraitée donc place aux jeunes et je me battrai pour qu'ils aient de bonnes
conditions de travail, tout simplement parce-que c'est aussi mon avenir !
franchement l'intergénérationnel et le solidaire se croisent constamment: l'union fait la force
Je ne voudrais pas inquiéter Louis Chauvel, mais il dit la même chose que François de Closets. A sa place je me remettrais vite fait au boulot sinon il va finir dans science et vie junior... :D
Dans la deuxième partie Louis Chauvel manquait d'un contradicteur vu les certitudes qu'il énonçait sans démonstration. Vous avez évoqué la possibilité de le réinviter et je serais curieux d'assister à un prolongement du débat avec en face de lui le sociologue Bernard Friot qui une lecture complèrement différente du fatalisme démographique.
Rien à foutre des retraites!!!
Je lis beaucoup sur ce qu'il se passe en France en ce moment. J'ai bien sûr un regard de sympathie pour toutes les personnes qui se battent pour des droits qui naviguent entre promesses et souvenirs, mais prennent de plus en plus le large par rapport au présent.
Je ne peux néanmoins pas m'empêcher de regretter qu'on n'élargisse pas suffisamment le débat: les enjeux actuels sont mondiaux et ça me fait chier de voir qu'on se limite à un détail, aussi important et symbolique, que prompt à détourner les consciences des vrais problèmes. Est-il possible qu'autant de personnes ne voient rien? Je me rappelle le CPE et rien n'a changé depuis... Au delà du symbole d'une France qui régresse année après année en termes de liberté et de droits sociaux... au final, j'en ai rien à foutre de la retraite!!! Ce n'est pas intéressant de protéger nos petits intérêts d'européens ou de français moyens et mesquins, si on ne regarde pas plus loin... Oui, je sais ce que vous allez me dire: on ne va pas changer le monde, et bien alors on ne changera rien, à moins de commencer par soi-même...
J'ai 26 ans et ça ne me fait pas peur de bosser jusqu'à en crever (d'accord, mais de mort lente...;-)... cf. Brassens) ... Clairement, ce qui me fait chier, c'est ces boulots aliénants, qui ne voient pas plus loin que la croissance... Ce qui me fait chier, c'est de savoir que dans mon armoire, il y a des vêtements que des gosses et autres esclaves ont fabriqué, ça me fait chier de bouffer des fruits et des légumes en plastique, et de voir des enfoirés tergiverser sur les OGM (est-ce qu'il y a encore des abrutis qui ne voient pas que le seul intérêt de ces horreurs d'apprentis sorciers, c'est le pognon?), d'utiliser un tas de choses inutiles... la liste est longue et ça me fait chier de manquer de choix pour vivre VRAIMENT autrement...
Je sais ce qu'on va me dire: t'as qu'à aller vivre dans la forêt, vivre dans une ferme écologique... Et bien je les emmerde ceux qui me disent ça, et je respecte tous ceux qui aspirent à une vie simple, peu politisée, mais pleine d'amour; qui ont une bagnole, une télé, mais qui essayent malgré tout de vivre, d'aimer et de partager ... On n'a pas tous 20ans et on n'est pas tous dans le même contexte. Il ne faut pas se tromper sur la nature des adversaires de la vie...
Les alternatives existent, elles se développent, mais elles doivent faire face à la vindicte des multinationales et de leurs marionnettes en costumes qui gouvernent nos pays (un volontaire pour faire le jeu des 1000 ressemblances entre Sarkozy, DSK, Kadhafi, Poutine, Berlusconi, et la plupart des politiques? si vous manquez d'éléments, cherchez mieux, ce ne sont ni les sources, ni les preuves qui manquent aujourd'hui). J'ai pas choisi ma vie à l'origine, j'ai pas choisi de naître en France au XXIème siècle (mais qu'est-ce que j'aime la vie et c'est pour ça que j'ai autant de rage) et pour le moment je ne sais presque rien faire de mes dix doigts... Je peux parler des heures de politique, d'histoire, de littérature, d'économie, d'écologie et tant d'autres sujets; je peux écrire des livres, des nouvelles, du théâtre ou de la poésie, mais je suis encore un handicapé pour pas mal de choses essentielles à la vie (faire pousser de la bouffe, construire une table; j'en sais rien, et tant pis si vous ne voulez pas comprendre où je veux en venir...) J'exagère un peu et j'ai la chance d'avoir le choix d'apprendre chaque jour... et je ne m'en prive pas.
Pour en revenir à la retraire, ça me fait chier de voir un malaise profond - et beaucoup plus large que les bourreaux veulent nous faire penser (On gagne toujours en compréhension à multiplier les liens entre les évènements et les éléments quels qu'ils soient... c'est en fait une condition de survie mentale) - récupéré et circonscrit à un détail absurde, car il faut être à côté de la plaque pour ne pas voir le monde changer à grande vitesse... Je n'ai pas peur du futur, avec ou sans retraite l'avenir est du côté de la vie... et ce sera plus dur sans eau que sans retraite!!!... Vous ne pensez-pas? Ou peut-être ne voyez-vous pas? Ce qui me fait chier, c'est tous ces fantômes qui consomment jusqu'à l'overdose, tous ces gens qui oublient le prix de nos modes de vies... Tous ces gens qui ne voient pas les Hommes qui crèvent chaque jour de faim, de soif et de froid, en bas de chez toi, de chez moi ou en Afrique, qu'est-ce que ça change? Le tiers-monde est à côté de chacun de nous. C'est les mêmes enfoirés qui s'emplissent les poches en pourrissant notre terre... en pourrissant nos imaginaires...
Il y a de plus en plus de précarité partout dans le monde, et pas seulement en rapport avec nos standards contre-nature... Je le répète, je n'en ai rien à foutre des retraites, car c'est tout un système qui arrive à sa fin... A force de trop faire d'études, de trop regarder la télé et les journaux de propagande, sans parler de la pub, beaucoup de gens semblent oublier la simplicité du problème: une extrême minorité monopolise l'extrême majorité des richesses et asservit psychiquement et/ou physiquement une énorme majorité d'être humains sur cette planète... Il n'y a que ça comme problème, et ce constat là, ce combat là, il n'est pas limité à la France ou à l'Europe...
Alors ok, manifestons pour ce prétexte là ou pour un autre, mais si c'est pour des petits intérêts mesquins, allez vous faire foutre... La richesse, la réussite, le progrès et tous ces hochets minables dans un monde ou des gamins crèvent chaque jour par manque d'eau ou par excès de travail, et bien ça me fait simplement gerber!
Une dernière précision pour qu'on me comprenne bien... J'ai la chance de ne jamais avoir manqué de rien, je remercie la vie chaque jour pour cela et j'espère toujours pouvoir trouver assez à manger et à boire pour vivre et profiter de cette vie merveilleuse... Mais putain, j'oublierai jamais mes collègues dans la galère, la misère physique et psychologique que je croise chaque jour ici et là... Je ne vais pas me rendre malheureux pour autant (ça c'est clair ;-) et il ne sera jamais question de baisser les bras et de perdre espoir), mais je ne changerai jamais, je n'oublierai jamais qui je suis, un Homme; et mes frères et soeurs ne sont pas dans les bureaux des bourreaux qui orchestrent la pauvreté et la division, qui nous détournent de nos natures, de leurs propres natures... Leurs ego étroits et leur histoire sans conscience plieront sous la force qui anime ces mots, sous la force qui anime ce monde et appelle au changement...
Une seule conclusion à tout cela, il nous faut plus d'amour et de sagesse, il faut nous révolter contre les bourreaux, se révéler soi-même au-delà de son ego; c'est ça l'amour... c'est la vie, le souffle, l'élan... que rien n'arrêtera...
Et un petit poème pour la route...
La rage des anciens
Y'a pas à dire mon frère, tout est clair,
Tout s'éclaire quand on partage de la lumière.
L'heure est au choix,
Ne le vois-tu pas?
Ne laisse pas les anges déchus choisir pour toi.
Il n'est pas question de religion,
Seulement de sensations, de perceptions et d'imagination
Pour construire cet avenir, qui s'exprime de la matière,
Pour choisir et s'unir à la chanson de l'univers.
On est tous des frères, l'intuition comme mère, la sagesse comme père,
On est tous en colère, c'est l'invitation à briser les barrières, à changer de bannière.
Ne reste pas dans l'ombre, ne reste pas dans leur monde.
Je t'en prie, ne te laisse pas piéger par eux;
D'ici, nous voyons déjà les décombres des prétentieux.
Rejoins la fronde métaphysique, la lutte magnétique, énergétique, pour une vraie libération.
Regarde bien tous ces cyniques cathodiques, ces démons atypiques,
Qui te manipulent par les ondes, qui te tiennent prisonnier dans leur tombe.
Ils te vendent le chaos avec tous leurs artifices, leurs images, leurs chimères, qui justifient leur soif de fric.
Mais dans l'indicible leur danse s'efface, se décompose, et explose face trop de proses qui
s'imposent et appellent au réveil planétaire.
Prends la pose, arrête toi, l'esprit à l'écoute de ce que tu ne vois pas. Regarde la misère dans les yeux, ressens la souffrance dans les creux de ton ventre, pour que jaillisses de ton coeur la rage des anciens, la rage des lendemains.
Ecoute les arbres et le ciel gronder, partage leur sagesse, leur tristesse et imprègnes toi de leur
histoire, de notre histoire.
Celle de la matière qui s'exprime, qui s'anime et demande de l'équilibre, celle de l'univers qui s'afine et s'imprime dans nos énigmes.
L'heure est à la libération, il est temps de chanter vos propres histoires, chacun est le centre de
l'univers, c'est écrit dans nos mémoires.
Réveillez-vous, rappelez-vous à la matière, rappelez-vous à l'univers, jusqu'à ce que résonnent les mots, les énergies, qu'il n'y ait plus qu'un seul flow menant à l'infini.
Marko Luth (2010)
--
marko
http://markoluth.wordpress.com/
http://voyageinfini.wordpress.com/
Je lis beaucoup sur ce qu'il se passe en France en ce moment. J'ai bien sûr un regard de sympathie pour toutes les personnes qui se battent pour des droits qui naviguent entre promesses et souvenirs, mais prennent de plus en plus le large par rapport au présent.
Je ne peux néanmoins pas m'empêcher de regretter qu'on n'élargisse pas suffisamment le débat: les enjeux actuels sont mondiaux et ça me fait chier de voir qu'on se limite à un détail, aussi important et symbolique, que prompt à détourner les consciences des vrais problèmes. Est-il possible qu'autant de personnes ne voient rien? Je me rappelle le CPE et rien n'a changé depuis... Au delà du symbole d'une France qui régresse année après année en termes de liberté et de droits sociaux... au final, j'en ai rien à foutre de la retraite!!! Ce n'est pas intéressant de protéger nos petits intérêts d'européens ou de français moyens et mesquins, si on ne regarde pas plus loin... Oui, je sais ce que vous allez me dire: on ne va pas changer le monde, et bien alors on ne changera rien, à moins de commencer par soi-même...
J'ai 26 ans et ça ne me fait pas peur de bosser jusqu'à en crever (d'accord, mais de mort lente...;-)... cf. Brassens) ... Clairement, ce qui me fait chier, c'est ces boulots aliénants, qui ne voient pas plus loin que la croissance... Ce qui me fait chier, c'est de savoir que dans mon armoire, il y a des vêtements que des gosses et autres esclaves ont fabriqué, ça me fait chier de bouffer des fruits et des légumes en plastique, et de voir des enfoirés tergiverser sur les OGM (est-ce qu'il y a encore des abrutis qui ne voient pas que le seul intérêt de ces horreurs d'apprentis sorciers, c'est le pognon?), d'utiliser un tas de choses inutiles... la liste est longue et ça me fait chier de manquer de choix pour vivre VRAIMENT autrement...
Je sais ce qu'on va me dire: t'as qu'à aller vivre dans la forêt, vivre dans une ferme écologique... Et bien je les emmerde ceux qui me disent ça, et je respecte tous ceux qui aspirent à une vie simple, peu politisée, mais pleine d'amour; qui ont une bagnole, une télé, mais qui essayent malgré tout de vivre, d'aimer et de partager ... On n'a pas tous 20ans et on n'est pas tous dans le même contexte. Il ne faut pas se tromper sur la nature des adversaires de la vie...
Les alternatives existent, elles se développent, mais elles doivent faire face à la vindicte des multinationales et de leurs marionnettes en costumes qui gouvernent nos pays (un volontaire pour faire le jeu des 1000 ressemblances entre Sarkozy, DSK, Kadhafi, Poutine, Berlusconi, et la plupart des politiques? si vous manquez d'éléments, cherchez mieux, ce ne sont ni les sources, ni les preuves qui manquent aujourd'hui). J'ai pas choisi ma vie à l'origine, j'ai pas choisi de naître en France au XXIème siècle (mais qu'est-ce que j'aime la vie et c'est pour ça que j'ai autant de rage) et pour le moment je ne sais presque rien faire de mes dix doigts... Je peux parler des heures de politique, d'histoire, de littérature, d'économie, d'écologie et tant d'autres sujets; je peux écrire des livres, des nouvelles, du théâtre ou de la poésie, mais je suis encore un handicapé pour pas mal de choses essentielles à la vie (faire pousser de la bouffe, construire une table; j'en sais rien, et tant pis si vous ne voulez pas comprendre où je veux en venir...) J'exagère un peu et j'ai la chance d'avoir le choix d'apprendre chaque jour... et je ne m'en prive pas.
Pour en revenir à la retraire, ça me fait chier de voir un malaise profond - et beaucoup plus large que les bourreaux veulent nous faire penser (On gagne toujours en compréhension à multiplier les liens entre les évènements et les éléments quels qu'ils soient... c'est en fait une condition de survie mentale) - récupéré et circonscrit à un détail absurde, car il faut être à côté de la plaque pour ne pas voir le monde changer à grande vitesse... Je n'ai pas peur du futur, avec ou sans retraite l'avenir est du côté de la vie... et ce sera plus dur sans eau que sans retraite!!!... Vous ne pensez-pas? Ou peut-être ne voyez-vous pas? Ce qui me fait chier, c'est tous ces fantômes qui consomment jusqu'à l'overdose, tous ces gens qui oublient le prix de nos modes de vies... Tous ces gens qui ne voient pas les Hommes qui crèvent chaque jour de faim, de soif et de froid, en bas de chez toi, de chez moi ou en Afrique, qu'est-ce que ça change? Le tiers-monde est à côté de chacun de nous. C'est les mêmes enfoirés qui s'emplissent les poches en pourrissant notre terre... en pourrissant nos imaginaires...
Il y a de plus en plus de précarité partout dans le monde, et pas seulement en rapport avec nos standards contre-nature... Je le répète, je n'en ai rien à foutre des retraites, car c'est tout un système qui arrive à sa fin... A force de trop faire d'études, de trop regarder la télé et les journaux de propagande, sans parler de la pub, beaucoup de gens semblent oublier la simplicité du problème: une extrême minorité monopolise l'extrême majorité des richesses et asservit psychiquement et/ou physiquement une énorme majorité d'être humains sur cette planète... Il n'y a que ça comme problème, et ce constat là, ce combat là, il n'est pas limité à la France ou à l'Europe...
Alors ok, manifestons pour ce prétexte là ou pour un autre, mais si c'est pour des petits intérêts mesquins, allez vous faire foutre... La richesse, la réussite, le progrès et tous ces hochets minables dans un monde ou des gamins crèvent chaque jour par manque d'eau ou par excès de travail, et bien ça me fait simplement gerber!
Une dernière précision pour qu'on me comprenne bien... J'ai la chance de ne jamais avoir manqué de rien, je remercie la vie chaque jour pour cela et j'espère toujours pouvoir trouver assez à manger et à boire pour vivre et profiter de cette vie merveilleuse... Mais putain, j'oublierai jamais mes collègues dans la galère, la misère physique et psychologique que je croise chaque jour ici et là... Je ne vais pas me rendre malheureux pour autant (ça c'est clair ;-) et il ne sera jamais question de baisser les bras et de perdre espoir), mais je ne changerai jamais, je n'oublierai jamais qui je suis, un Homme; et mes frères et soeurs ne sont pas dans les bureaux des bourreaux qui orchestrent la pauvreté et la division, qui nous détournent de nos natures, de leurs propres natures... Leurs ego étroits et leur histoire sans conscience plieront sous la force qui anime ces mots, sous la force qui anime ce monde et appelle au changement...
Une seule conclusion à tout cela, il nous faut plus d'amour et de sagesse, il faut nous révolter contre les bourreaux, se révéler soi-même au-delà de son ego; c'est ça l'amour... c'est la vie, le souffle, l'élan... que rien n'arrêtera...
Et un petit poème pour la route...
La rage des anciens
Y'a pas à dire mon frère, tout est clair,
Tout s'éclaire quand on partage de la lumière.
L'heure est au choix,
Ne le vois-tu pas?
Ne laisse pas les anges déchus choisir pour toi.
Il n'est pas question de religion,
Seulement de sensations, de perceptions et d'imagination
Pour construire cet avenir, qui s'exprime de la matière,
Pour choisir et s'unir à la chanson de l'univers.
On est tous des frères, l'intuition comme mère, la sagesse comme père,
On est tous en colère, c'est l'invitation à briser les barrières, à changer de bannière.
Ne reste pas dans l'ombre, ne reste pas dans leur monde.
Je t'en prie, ne te laisse pas piéger par eux;
D'ici, nous voyons déjà les décombres des prétentieux.
Rejoins la fronde métaphysique, la lutte magnétique, énergétique, pour une vraie libération.
Regarde bien tous ces cyniques cathodiques, ces démons atypiques,
Qui te manipulent par les ondes, qui te tiennent prisonnier dans leur tombe.
Ils te vendent le chaos avec tous leurs artifices, leurs images, leurs chimères, qui justifient leur soif de fric.
Mais dans l'indicible leur danse s'efface, se décompose, et explose face trop de proses qui
s'imposent et appellent au réveil planétaire.
Prends la pose, arrête toi, l'esprit à l'écoute de ce que tu ne vois pas. Regarde la misère dans les yeux, ressens la souffrance dans les creux de ton ventre, pour que jaillisses de ton coeur la rage des anciens, la rage des lendemains.
Ecoute les arbres et le ciel gronder, partage leur sagesse, leur tristesse et imprègnes toi de leur
histoire, de notre histoire.
Celle de la matière qui s'exprime, qui s'anime et demande de l'équilibre, celle de l'univers qui s'afine et s'imprime dans nos énigmes.
L'heure est à la libération, il est temps de chanter vos propres histoires, chacun est le centre de
l'univers, c'est écrit dans nos mémoires.
Réveillez-vous, rappelez-vous à la matière, rappelez-vous à l'univers, jusqu'à ce que résonnent les mots, les énergies, qu'il n'y ait plus qu'un seul flow menant à l'infini.
Marko Luth (2010)
--
marko
http://markoluth.wordpress.com/
http://voyageinfini.wordpress.com/
Frederic Lordon analyse la réforme des retraites dans un article sur son blog du Monde Diplomatique.
Rémi Martial est conseiller municipal UMP à Chartres... Pourquoi ne pas l'avoir signalé dans sa présentation?
le vrai problème, oui, le vrai problème, c'est que les gens ne veulent pas mourir...
laissez la place aux jeunes ! :-)
laissez la place aux jeunes ! :-)
aie aie j'ai pas pu plus de 20 minutes... Ce Rémi Martial est vraiment insupportable,c'est apparement le clone de Coppé (je lui trouve même un petit air de famille) et que je te ressort tout les poncifs et les éléments de langage Uempisseux bidons qu'on a entendu maintes et maintes fois... quelle pitié quel manque d'originalité et d'intelligence, je dirait même quelle stupidité !!! Je ne saurais que trop lui conseiller une formation en rattrapage accéléré avec l'excellent FranK Lepage : http://www.dailymotion.com/video/xeeo9h_vive-les-retraites_fun
peut-être les comprendra-t-il ? mais bon, rien n'est moins sur, car à l'impossible nul n'est tenu (!)
J'essaierais peut-être de regarder la fin, un de ces 4, le gar de l'unef a dit des choses censées, lui.
peut-être les comprendra-t-il ? mais bon, rien n'est moins sur, car à l'impossible nul n'est tenu (!)
J'essaierais peut-être de regarder la fin, un de ces 4, le gar de l'unef a dit des choses censées, lui.
Daniel Schneiderman,
Vous choisissez très bien vos invités.
Mais ce que dit ce monsieur est on ne peut plus clair, je ne comprends même pas comment on peut être plus clair. C'est une langue classique, déliée, limpide.
ARRETEZ D INTERROMPRE ce type mais c INSUPPORTABLE BORDEL DE MERDEEEEE
m' enfin voilà un discours qui n'est pas fait d'affect mais de raisonnements et pourquoi est-ce que vous lui dites qu'il est pas clair
mais pourquoi mais pourquoi mais pourquoi ?????
mais je ne comprends même pas de quoi vous parlez quand vous lui dites qu'il n'est pas clair.
En revanche, après que vous l'ayez interrompu on ne sait plus où on en était.
Vous choisissez très bien vos invités.
Mais ce que dit ce monsieur est on ne peut plus clair, je ne comprends même pas comment on peut être plus clair. C'est une langue classique, déliée, limpide.
ARRETEZ D INTERROMPRE ce type mais c INSUPPORTABLE BORDEL DE MERDEEEEE
m' enfin voilà un discours qui n'est pas fait d'affect mais de raisonnements et pourquoi est-ce que vous lui dites qu'il est pas clair
mais pourquoi mais pourquoi mais pourquoi ?????
mais je ne comprends même pas de quoi vous parlez quand vous lui dites qu'il n'est pas clair.
En revanche, après que vous l'ayez interrompu on ne sait plus où on en était.
L'entretien avec Chauvel était passionnant. Quel plaisir d'entendre des idées neuves.
Il est vraiment pas clair dans ses explications.
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement.
C'est vraiment un ponte dans son domaine ?
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement.
C'est vraiment un ponte dans son domaine ?
Je viens de voir Chauvel face à Prevost sur BFMTV, et un échange mouvementé sur les retraites. Ca laisse augurer ce qui se serait passé sur le plateau, pas forcément équitable si on rajoute L'hurluberlu du MET.
Ca se termine sur cette question concernant le retard du départ à la retraite et la potentielle répercussion d'une baisse d'emplois pour les autres.
Chauvel nous confirme qu'on peut avoir des vieux plus longtemps au travail sans freiner l'embauche des autres (ce qui fait fi de tout bon sens), mais sans apporter aucun argument.
Alors j'aimerai qu'il explique comment les entreprises devant garder plus longtemps certains salariés peuvent-elles avoir autant les moyens d'embaucher que si ces salariés étaient partis en retraite plus tôt?
Que l'Allemagne ou je ne sais quel autre pays puisse le faire n'est pas un argument, il s'agit d'étudier les spécificités de l'économie et du marché du travail de chaque pays, or l'Allemagne est forcément différente, son marché du travail est peut-être moins saturé, les jeunes sont peut-être moins nombreux.
Bref un gros trou je trouve dans le raisonnement de Louis Chauvel, ce qui le fait passer au mieux pour un partisan camouflé en intellectuel arrogant.
Ca se termine sur cette question concernant le retard du départ à la retraite et la potentielle répercussion d'une baisse d'emplois pour les autres.
Chauvel nous confirme qu'on peut avoir des vieux plus longtemps au travail sans freiner l'embauche des autres (ce qui fait fi de tout bon sens), mais sans apporter aucun argument.
Alors j'aimerai qu'il explique comment les entreprises devant garder plus longtemps certains salariés peuvent-elles avoir autant les moyens d'embaucher que si ces salariés étaient partis en retraite plus tôt?
Que l'Allemagne ou je ne sais quel autre pays puisse le faire n'est pas un argument, il s'agit d'étudier les spécificités de l'économie et du marché du travail de chaque pays, or l'Allemagne est forcément différente, son marché du travail est peut-être moins saturé, les jeunes sont peut-être moins nombreux.
Bref un gros trou je trouve dans le raisonnement de Louis Chauvel, ce qui le fait passer au mieux pour un partisan camouflé en intellectuel arrogant.
Je ne peux plus écouter les gens de droite. Leurs blabla est fatiguant et vident le plexus solaire et le cerveau. Mettez les au musée des mauvais souvenirs de l'espèce humaine. Pitié pour nous.
Vivement vendredi, j'en ai ma claque de voir la tête de ce type en première page !
Je suis assez déçu de l'émission. J'aurais aimé qu'il soit plus question du fond des problèmes qui touchent aujourd'hui la jeunesse que des éternelles rengaines de la pseudo-manipulation des jeunes et de la légitimité ou non des jeunes qui descendent dans la rue. Pour une fois, @SI n'a pas fait beaucoup mieux que TF1 ou Canal+.
J'ajoute pour éclairer le débat sur les liens entre l'UNEF et le PS, qu'étant moi même adhérant à l'UNEF Auvergne depuis quatre ans, jamais aucune consigne de la direction nationale de l'UNEF n'a été imposé dans la vie locale du syndicat. Quand bien même il y aurait des liens entre le bureau national de l'UNEF et le PS, ce serait mal connaitre le milieu étudiant que de croire qu'une décision de la direction de l'UNEF puisse aboutir à des mobilisations d'ampleur comme celles de ces derniers jours. Les étudiants ne sont pas des larbins (ni des laquais) rappliquant au coup de sifflet de leur direction syndicale... les mouvements étudiants se construisent sur le terrain, à partir d'argumentaires détaillés, une grande pédagogie, beaucoup de discussion et des dizaines de réunion, assemblée générales et autres action militantes.
J'ajoute pour éclairer le débat sur les liens entre l'UNEF et le PS, qu'étant moi même adhérant à l'UNEF Auvergne depuis quatre ans, jamais aucune consigne de la direction nationale de l'UNEF n'a été imposé dans la vie locale du syndicat. Quand bien même il y aurait des liens entre le bureau national de l'UNEF et le PS, ce serait mal connaitre le milieu étudiant que de croire qu'une décision de la direction de l'UNEF puisse aboutir à des mobilisations d'ampleur comme celles de ces derniers jours. Les étudiants ne sont pas des larbins (ni des laquais) rappliquant au coup de sifflet de leur direction syndicale... les mouvements étudiants se construisent sur le terrain, à partir d'argumentaires détaillés, une grande pédagogie, beaucoup de discussion et des dizaines de réunion, assemblée générales et autres action militantes.
je ne sais pas si c'est ici qu'il faut que je le dise, mais tant pis : marre Monsieur Schneiderman que vous invitiez des gens qui se croient sur TF1, utilisent l'insulte ou le mépris comme arguments. le gars du syndicat de droite qui conseillait avec condescendance aux manifestants de retourner à leurs cours d'économie pour être un peu moins bêtes, ça lasse
mais quand il insulte la mémoire de Malik Oussekine, vous devriez intervenir fermement pour rappeler à ces gens qu'ils ne sont pas invités sur ASI pour ça.
c'est insultant pour nous!
mais quand il insulte la mémoire de Malik Oussekine, vous devriez intervenir fermement pour rappeler à ces gens qu'ils ne sont pas invités sur ASI pour ça.
c'est insultant pour nous!
Et si on refaisait les calculs à partir des chiffres donnés par l'INSEE, et en passant des données en déciles à une distribution basique, comme suggéré dans cet article.
Le problème, c'est que l'INSEE ne communque que la valeur des déciles (sur 100 retraités, le premier décile concerne les 10 plus pauvres, et la valeur du premier décile sera égale au revenu du plus riche des 10 plus pauvres). Mais si on indique le revenu du 10e (le plus riche des plus pauvre), rien ne nous permet d'imaginer les revenus des 9 plus pauvres que lui (Tout ce que l'on sait, c'est qu'ils gagnent moins que lui, c'est à dire entre 0 et 881€/mois)
Il nous faudrait donc pour pouvoir rétablir une juste répartition, connaitre au moin le revenu moyen par décile, des retraités et des actifs. Or je n'ai pas trouvé ces données, que l'INSEE ne semble pas mettre à disposition.
Tout comme je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations concernant les plus riches (le dixième décile). Nous savons que 10% des retraités touchent plus de 2803 €/mois, et que 10% des actifs touchent plus de 2927€/mois. Mais plus que, c'est vague... 200.000€ par mois, c'est en effet plus de 2803€/mois.
Il est donc difficile à partir de ces données très sommaires de pouvoir établir une véritable répartition des revenus des actifs et des retraités, donc de pouvoir en parler sereinement sans risquer des erreurs d'interprétation des chiffres.
Qu'à cela ne tienne, on peut tout de meme tenter de "bricoler" une courbe de répartition à partir du tableau donné par l'INSEE.
Sur l'histogramme, chaque rectangle représente 10% de la population. Ils doivent donc tous avoir la meme surface.
Nous connaissons à partir des chiffres de l'INSEE les longueurs des rectangles (les écarts entre les valeurs des déciles), il suffit de calculer la largeur de ces rectangles afin qu'ils aient tous la meme surface.
J'ai créé à partir de cela des histogrammes sur lesquels je peux faire les remarques suivantes :
-Pas de véritable différence chez les plus pauvres (moins de 900€/mois) ni chez les "plutot riches" (Entre 2300 et 2800€ par mois, ce qui représente ceux qui se trouvent au dessus de 80% de la population, mais en dessous de 10% les plus riches).
Actifs comme retraités s'y trouvent représentés de manière comparable.
-Les différences se situent pour les 70% de la population ayant un revenu entre 900 et 2300€ :
-Pour des revenus compris entre 900 et 1450€, les retraités sont plus représentés (en proportions) que les actifs.
-Pour des revenus compris entre 1450 et 2300€, les actifs sont plus représentés que les retraités.
-Chez les 10% les "plus riches" (Au delà de 2800€/mois), l'absence de chiffres de l'INSEE ne permettent pas de se prononcer, mais on peut supposer (à partir des résultats de l'article Fakir/Backchich) que l'on obtient une petite pointe très éloignée de la courbe donnée chez les actifs comme chez les retraités.
Pas de quoi crier haro sur la génération née dans les années cinquante (pourquoi donc les appeler les soixante-huitards, d'ailleurs ? C'est bizarre ce glissement sémantique. Sarkozy fait bien partie de cette génération, non ?, et il n'est pas à proprement parler un soixante-huitard...)
Si cela intéresse certains, je pourrai donner bientot une version numérique de ces histogrammes et l'explication détaillée de leur construction.
Le problème, c'est que l'INSEE ne communque que la valeur des déciles (sur 100 retraités, le premier décile concerne les 10 plus pauvres, et la valeur du premier décile sera égale au revenu du plus riche des 10 plus pauvres). Mais si on indique le revenu du 10e (le plus riche des plus pauvre), rien ne nous permet d'imaginer les revenus des 9 plus pauvres que lui (Tout ce que l'on sait, c'est qu'ils gagnent moins que lui, c'est à dire entre 0 et 881€/mois)
Il nous faudrait donc pour pouvoir rétablir une juste répartition, connaitre au moin le revenu moyen par décile, des retraités et des actifs. Or je n'ai pas trouvé ces données, que l'INSEE ne semble pas mettre à disposition.
Tout comme je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations concernant les plus riches (le dixième décile). Nous savons que 10% des retraités touchent plus de 2803 €/mois, et que 10% des actifs touchent plus de 2927€/mois. Mais plus que, c'est vague... 200.000€ par mois, c'est en effet plus de 2803€/mois.
Il est donc difficile à partir de ces données très sommaires de pouvoir établir une véritable répartition des revenus des actifs et des retraités, donc de pouvoir en parler sereinement sans risquer des erreurs d'interprétation des chiffres.
Qu'à cela ne tienne, on peut tout de meme tenter de "bricoler" une courbe de répartition à partir du tableau donné par l'INSEE.
Sur l'histogramme, chaque rectangle représente 10% de la population. Ils doivent donc tous avoir la meme surface.
Nous connaissons à partir des chiffres de l'INSEE les longueurs des rectangles (les écarts entre les valeurs des déciles), il suffit de calculer la largeur de ces rectangles afin qu'ils aient tous la meme surface.
J'ai créé à partir de cela des histogrammes sur lesquels je peux faire les remarques suivantes :
-Pas de véritable différence chez les plus pauvres (moins de 900€/mois) ni chez les "plutot riches" (Entre 2300 et 2800€ par mois, ce qui représente ceux qui se trouvent au dessus de 80% de la population, mais en dessous de 10% les plus riches).
Actifs comme retraités s'y trouvent représentés de manière comparable.
-Les différences se situent pour les 70% de la population ayant un revenu entre 900 et 2300€ :
-Pour des revenus compris entre 900 et 1450€, les retraités sont plus représentés (en proportions) que les actifs.
-Pour des revenus compris entre 1450 et 2300€, les actifs sont plus représentés que les retraités.
-Chez les 10% les "plus riches" (Au delà de 2800€/mois), l'absence de chiffres de l'INSEE ne permettent pas de se prononcer, mais on peut supposer (à partir des résultats de l'article Fakir/Backchich) que l'on obtient une petite pointe très éloignée de la courbe donnée chez les actifs comme chez les retraités.
Pas de quoi crier haro sur la génération née dans les années cinquante (pourquoi donc les appeler les soixante-huitards, d'ailleurs ? C'est bizarre ce glissement sémantique. Sarkozy fait bien partie de cette génération, non ?, et il n'est pas à proprement parler un soixante-huitard...)
Si cela intéresse certains, je pourrai donner bientot une version numérique de ces histogrammes et l'explication détaillée de leur construction.
C'est une caricature ce mec! La caricature de Sciences Po et de l'énarchie qui constitue le couvercle de la cocote minute.
Ce sont des personnages qui ne parlent pas, mais qui affirment. Des personnages qui s'écoutent parler. Qui ne se rencontrent qu'entre eux et gouvernent la France. Qui connaissent mieux que les autres la réalité du Pays en ayant toujours , depuis leur enfance jusqu'à aujourd'hui vécu au dessus. Ils faudrait qu'ils descendent de leur piédestal, de leur nuage et qu'ils plongent dans la réalité d'aujourd'hui.
1) on vit de plus en plus vieux:
Aujourd'hui on vit de plus en plus vieux car on récolte l'amélioration des conditions, médicales, sanitaires et sociales de 1950 à 2010
Les vieux d'aujourd'hui ont mangé BIO, sans le savoir, toute leur enfance et jusque vers 1960. Depuis on mange des pesticides.
(En 2009 il a été répandu en France 173 000 tonnes de pesticides.) Chaque année le nombre de cancer augmente de 3 à 6%
Il faut ajouter l'impact de l'amiante, des incinérateur(dioxine), Tchernobil, la pollution(CO2, CH4, OO)
Sans parler des catastrophes(canicules, grippes, ...) ont va vivre, EN MOYENNE, de moins en moins vieux.
2) cette réforme ne plombera pas l'emploi:
Un exemple n'est pas un argument. D'autant plus s'il est faux. La Norvege a éradiqué le chômage et se paye le luxe d'offrir de travailler plus longtemps à ceux qui le désirent. Et ce n'est pas parce que les vieux travaillent qu'il n'y a plus de chômage.
En France le nombre d'emploi a extraordinairement rétrici ces dernières années(fermetures d'usines, délocalisations) Les seniors sont licenciés vers 56 ans. Si on les fait travailler on prend les emplois des jeunes.
3) comme cela a été commençé avec Balladur il s'agit de diminuer le montant des retraites de façon à favoriser les retraites complémentaires. La loi de Fillon 2003 instaure le PERCO(Plan Epargne Retraite COllectif). C'est un fond de pension à la française. Ceci malgré ce que l'on a vue au USA ou les retraités ont tout perdu et se retrouvent dans des caravanes.
Un des plus important PERCO est géré par Guillaume Sarkozy, le frère de l'autre.
Ce sont des personnages qui ne parlent pas, mais qui affirment. Des personnages qui s'écoutent parler. Qui ne se rencontrent qu'entre eux et gouvernent la France. Qui connaissent mieux que les autres la réalité du Pays en ayant toujours , depuis leur enfance jusqu'à aujourd'hui vécu au dessus. Ils faudrait qu'ils descendent de leur piédestal, de leur nuage et qu'ils plongent dans la réalité d'aujourd'hui.
1) on vit de plus en plus vieux:
Aujourd'hui on vit de plus en plus vieux car on récolte l'amélioration des conditions, médicales, sanitaires et sociales de 1950 à 2010
Les vieux d'aujourd'hui ont mangé BIO, sans le savoir, toute leur enfance et jusque vers 1960. Depuis on mange des pesticides.
(En 2009 il a été répandu en France 173 000 tonnes de pesticides.) Chaque année le nombre de cancer augmente de 3 à 6%
Il faut ajouter l'impact de l'amiante, des incinérateur(dioxine), Tchernobil, la pollution(CO2, CH4, OO)
Sans parler des catastrophes(canicules, grippes, ...) ont va vivre, EN MOYENNE, de moins en moins vieux.
2) cette réforme ne plombera pas l'emploi:
Un exemple n'est pas un argument. D'autant plus s'il est faux. La Norvege a éradiqué le chômage et se paye le luxe d'offrir de travailler plus longtemps à ceux qui le désirent. Et ce n'est pas parce que les vieux travaillent qu'il n'y a plus de chômage.
En France le nombre d'emploi a extraordinairement rétrici ces dernières années(fermetures d'usines, délocalisations) Les seniors sont licenciés vers 56 ans. Si on les fait travailler on prend les emplois des jeunes.
3) comme cela a été commençé avec Balladur il s'agit de diminuer le montant des retraites de façon à favoriser les retraites complémentaires. La loi de Fillon 2003 instaure le PERCO(Plan Epargne Retraite COllectif). C'est un fond de pension à la française. Ceci malgré ce que l'on a vue au USA ou les retraités ont tout perdu et se retrouvent dans des caravanes.
Un des plus important PERCO est géré par Guillaume Sarkozy, le frère de l'autre.
Ce sociologue "générationnel" (cela ne s'invente pas) est une catastrophe et le prototype même de ce qu' Edgar Morin appelle la pensée en pièces détachées. . Il cherche à transformer une lutte entre quelques privilégiés qui depuis les années 1980 détournent de plus en plus du produit du travail (les fameux 10% ou 195 milliards par an) en une lutte de génération. Il ne perçoit même pas les différences considérables à l'intérieur des "babyboomer" avec l'impact des lois Balladur et Fillon. Heureusement que les lycéens et étudiants sont plus intelligents que ce professeur de Sciences Po. Dommage qu'il n'ait pas été confronté aux deux jeunes de la première partie de l'émission. Comme un spécialiste du marteau qui ne verrait que des clous même quand il s'agit de vis, ce spécialiste des générations ne voit que des luttes entre générations là où il s'agit plus simplement d'un accroissement du pillage par une petite couche du produit de l'immense majorité. (voir le rapport 2010 sur la richesse globale du crédit suisse :
https://emagazine.credit-suisse.com/app/shop/index.cfm?fuseaction=OpenShopDetail&aoid=291481&lang=FR
https://emagazine.credit-suisse.com/app/shop/index.cfm?fuseaction=OpenShopDetail&aoid=291481&lang=FR
Pour vous faire partager ma joie d'avoir découvert un mot ce matin sur Aqrimed :
Louis Chauvel est achigourique !
Paf ! La classe non ?
Bon, je retourne la re-re-visionner. J'ai décripté que les 12 premieres phrases ;-)
Louis Chauvel est achigourique !
Paf ! La classe non ?
Bon, je retourne la re-re-visionner. J'ai décripté que les 12 premieres phrases ;-)
La tete de Daniel m'a vraiment vraiment fait mourir de rire!
Il se la prend a 2 mains, pour essayer de comprendre! Excellent!!!
Ceci dit les bouquin de Chauvet sont plus clairs que ce qu'il raconte la :o)
Il se la prend a 2 mains, pour essayer de comprendre! Excellent!!!
Ceci dit les bouquin de Chauvet sont plus clairs que ce qu'il raconte la :o)
A lire, cet article de POLITIS, qui démontre que la "réforme" des retraites pourrait-être une affaire juteuse pour la famille Sarkozy !!
http://www.politis.fr/Sevriena-l-entreprise-sarkozyste,11865.html
La même sur MEDIAPART :
http://www.mediapart.fr/journal/france/121010/retraite-la-joint-venture-des-freres-sarkozy-contre-les-regimes-par-repartitio
Pas de "débat" sur ce conflit d'intérêt, dans les médias ? Bizarre, non ? Bin non, c'est normal, en fait...
http://www.politis.fr/Sevriena-l-entreprise-sarkozyste,11865.html
La même sur MEDIAPART :
http://www.mediapart.fr/journal/france/121010/retraite-la-joint-venture-des-freres-sarkozy-contre-les-regimes-par-repartitio
Pas de "débat" sur ce conflit d'intérêt, dans les médias ? Bizarre, non ? Bin non, c'est normal, en fait...
Pour dire combien le débat générationnel en France est verrouillé en France, une équation aussi simple que 1945 + 65 = 2010 n'a jamais été prononcée en public.
Pourtant elle éclaire d'un jour net la situation actuelle : c'est le départ à la retraite des baby-boomers qui pose problème. Je défend tes thèses assez proches de ce sociologue sur la répartition des richesses. Au PS en particulier ou avec mes presque quarante balais - age médian de la nation, je suis presque toujours le plus jeune ou presque...
Les menées du "syndic des gérontes" - les wagons de jeunes amenés par Giscard et Mitterand et que l'on arrive plus à déloger comme Elkabach et Duhamel - sont telles, qu'en vingt ans, l'âge médian des députés a augmenté de 18 ans !
La révolte va être très dure, il existe pourtant une façon d'y échapper à mon sens : laisser filer la monnaie pour redistribuer massivement vers la force de travail effective.
Pourtant elle éclaire d'un jour net la situation actuelle : c'est le départ à la retraite des baby-boomers qui pose problème. Je défend tes thèses assez proches de ce sociologue sur la répartition des richesses. Au PS en particulier ou avec mes presque quarante balais - age médian de la nation, je suis presque toujours le plus jeune ou presque...
Les menées du "syndic des gérontes" - les wagons de jeunes amenés par Giscard et Mitterand et que l'on arrive plus à déloger comme Elkabach et Duhamel - sont telles, qu'en vingt ans, l'âge médian des députés a augmenté de 18 ans !
La révolte va être très dure, il existe pourtant une façon d'y échapper à mon sens : laisser filer la monnaie pour redistribuer massivement vers la force de travail effective.
Je ne retiendrai qu'un truc de l'intervention de Chauvel : il faut que chaque génération participe à proportion de ses moyens aux réformes nécessaires.
Il me paraît juste que les retraités de classe moyenne et aisés (système de barème progressif à définir en fonction de la pension ET du patrimoine) paient pour la réforme des retraites et celle à venir de la grande dépendance du 4ème âge.
Il me paraît juste que le système financier qui nous a plongés dans cette crise pour aussitôt en ressortir plus riches que jamais, alors que les autres secteurs rament toujours, participent au financement des déficits (taxe exceptionnelle sur les banques tant que la crise dure).
Il me paraît juste que les politiques donnent l'exemple en réformant leur rémunération avec effet y compris pour ceux actuellement en poste et pas seulement pour les prochains. Les économies seront négligeables à échelle des déficits mais symboliquement indispensables.
Il me paraît juste que tout le monde paie l'impôt sur le revenu, à proportion de son salaire, y compris les Smicards. Mais avant de faire cela il faudra évidemment que les plus riches contribuent plus justement.
Si tout cela est réuni, je pense que la France peut s'en sortir et que les Français peuvent adhérer à un projet qui nécessitera des sacrifices, car ils seront partagés par tous, à raison de leur capacité.
Il me paraît juste que les retraités de classe moyenne et aisés (système de barème progressif à définir en fonction de la pension ET du patrimoine) paient pour la réforme des retraites et celle à venir de la grande dépendance du 4ème âge.
Il me paraît juste que le système financier qui nous a plongés dans cette crise pour aussitôt en ressortir plus riches que jamais, alors que les autres secteurs rament toujours, participent au financement des déficits (taxe exceptionnelle sur les banques tant que la crise dure).
Il me paraît juste que les politiques donnent l'exemple en réformant leur rémunération avec effet y compris pour ceux actuellement en poste et pas seulement pour les prochains. Les économies seront négligeables à échelle des déficits mais symboliquement indispensables.
Il me paraît juste que tout le monde paie l'impôt sur le revenu, à proportion de son salaire, y compris les Smicards. Mais avant de faire cela il faudra évidemment que les plus riches contribuent plus justement.
Si tout cela est réuni, je pense que la France peut s'en sortir et que les Français peuvent adhérer à un projet qui nécessitera des sacrifices, car ils seront partagés par tous, à raison de leur capacité.
Juste comme ça répétition étonnante :
Le chef des Jeunes Pop' interpelant le patron l'Unef sur le fait qu'il souhaiterait qu'un Malik Oussekin "2" arrive ces prochains jours (source : Zapping 18 octobre 2010);
cela nous rappelle légèrement l'intervention du chef du Met (ancien UNI) sur votre plateau;
j'ai peur pour les jours qui viennent, non que les manifestants cherchent à mourir mais que les dirigeants cherchent la bavure, histoire du "Je vous l'avez bien dit", j'ai peur pour la suite ...
je fonce à la manif' ! prenez soin de vous !
Le chef des Jeunes Pop' interpelant le patron l'Unef sur le fait qu'il souhaiterait qu'un Malik Oussekin "2" arrive ces prochains jours (source : Zapping 18 octobre 2010);
cela nous rappelle légèrement l'intervention du chef du Met (ancien UNI) sur votre plateau;
j'ai peur pour les jours qui viennent, non que les manifestants cherchent à mourir mais que les dirigeants cherchent la bavure, histoire du "Je vous l'avez bien dit", j'ai peur pour la suite ...
je fonce à la manif' ! prenez soin de vous !
Emission assez brouillonne.
Ce fameux Chauvel avait l'air d'en connaître un rayon en démographie. Un peu pince-sans-rire, le monsieur, si bien que quelquefois difficile à suivre. Au début, il a fait des blagues à la Lordon, mais sans le regard malicieux de l'économiste, si bien que ça a tombé à plat. Et que ça a fait cafouiller un peu l'exposé.
Même si j'avais lu dans Alter Eco le suivi du phénomène des retraités, je n'avais pas conscience qu'il était devenu aussi aigu. Et je ne connaissais pas la proportion dans l'assemblée qui m'a soufflée.
Une première chose : cela ne remet pas en question notre combat actuel pour les retraites. De toutes façons, si on ne se défend pas, c'est tous nos acquis sociaux qui vont disparaître. C'est le premier coup de boutoir, le reste suivra si on ne réagit pas, Et il faut bien montrer à Sarko où est la ligne à ne pas dépasser, d'où on le canardera, sinon il ne saura pas lui-même trouver les limites, il en est incapable.
Deuxièmement : Je vais aller plus loin que Louis Chauvel. Je ne veux pas remettre en cause la lutte des classes, elle est réelle, et elle est le principal ressort économique, surtout actuellement. Mais je pense qu'elle se double d'un problème générationnel, effectivement. Et que nous baignons dans l'idéologie, la pensée courte, qui va avec.
Historiquement, suite au baby boom, l'irruption de la jeunesse sur la scène politique date des années 60, d'abord en tant que consommateurs, puis en tant que sujets politiques, avec 1968. Si cette nouveauté a été salutaire et a achevé de séculariser les sociétés occidentales, elle a à terme posé des problèmes. Et cela au moment même où la natalité baissait de nouveau, et dans des proportions inquiétantes..
68 a érigé la jeunesse en valeur, ce qu'elle n'était pas auparavant. Et rendu positives ces valeurs. Et ces valeurs, les soixante-huitards les ont faites leurs, définitivement. J'entends par soixante-huitards ceux qui étaient sur les barricades et la plupart des gens de cette génération qui ont érigé l'hédonisme en valeur définitive. Il existe deux films qui défrichent merveilleusement le sujet, c'est "Le déclin de l'empire américain" et "Les invasions barbares", de Denys Arcand, avec les mêmes personnages.
Ces valeurs sont tellement prégnantes aujourd'hui qu'elles agitent le monde en permanence : il faut être dynamique, autonome, accepter le changement, s'adapter continuellement. Etre toujours souriant et tout subir joyeusement. Et là, nous avons un premier glissement.
Mais le second glissement, qui est terrifiant, c'est dans l'attitude de cette génération en général. Le plus pathétique, c'est Johnny Halliday et ses fans. qui sont toujours jeunes et rebelles cinquante ans plus tard. Tout ridés, décrépis, mais encore en train de singer la jeunesse et une illusoire énergie de la rébellion et du rock embourgeoisé. Mais en permanence, les baby boomers nous imposent leur vision de la jeunesse. Frelatée et exemplaire.
De façon générale, de libertine et libertaire, cette génération est devenue libérale en s'embourgeoisant, consumérisme débridé oblige. Et ce faisant, elle a érigé ses valeurs en pinacle de la pensée. Et son représentant le plus médiatique est Daniel Cohn Bendit, qui fait le pendant à un autre faux "jeune mais vieux depuis longtemps", Nicolas Sarkozy.
Ce faisant, cette génération masque les vraies valeurs de la jeunesse, qui sont aussi en partie ses défauts : la jeunesse est brouillonne, généreuse, inventive, elle veut changer le monde dont elle ne se satisfait pas, pas nécessairement à son profit, mais pour qu'il devienne meilleur, elle n'a pas de limites, elle est bruyante et va dans tous les sens. Elle ne veut pas se compromettre. Et elle a une confiance aveugle en l'avenir.
Toutes choses dont ne se satisfont pas les vieux. Et surtout pas les soixante huitards. Or, nous devons tous accepter de vieillir.
Et la représentation la plus flagrante de cette dérive inquiétante est évidente sur le plan médiatique : les médias parlent des émeutiers de banlieue et plus généralement de tous ceux qui y tiennent les murs, en les limitant à la dénomination de "jeunes". Très rapidement, ceux qui n'étaient que les jeunes de banlieue avec leurs problèmes sociaux et sociologiques bien définis, sont connus sous la simple terminologie de "jeunes". C'est l'aveu par excellence : les mots ont un sens, et le fait d'user de la violence et d'affronter l'ordre (sans que les raisons ne soient jamais explicitement données, mais c'est une autre histoire), vous fait qualifier de "jeune" immédiatement. La partie la plus négative devient le tout.
Mais ça n'a rien d'étonnant. Les jeunes, aujourd'hui, c'est une minorité très importante, mais une minorité quand même.
Le pompon, c'est quand Minc (61 ans, 19 ans en 68) vient expliquer sur les plateaux de télévision ce que devraient penser les jeunes, et quelles sont les valeurs qu'ils devraient défendre, et à quoi ils devraient penser. Anciens combattants d'éternels combats de jeunes, les soixante-huitards sont l'alpha et l'oméga de la pensée jeune. Ils sont les gardiens d'un temple à Hébé, déesse grecque de la jeunesse, qui sert aux dieux le nectar et l'ambroisie dont ils ont besoin pour leur propre vitalité.
Ils ont érigé en principe premier, derrière leurs rides qu'ils ne voient pas, que eux seraient toujours jeunes et immortels. Qu'ils ne vieilliront jamais. Que ce sont les autres qui ont tort, qui sont les faux jeunes.
Et le pire, c'est qu'ils sont fiers de cet aveuglement benêt...
Ce fameux Chauvel avait l'air d'en connaître un rayon en démographie. Un peu pince-sans-rire, le monsieur, si bien que quelquefois difficile à suivre. Au début, il a fait des blagues à la Lordon, mais sans le regard malicieux de l'économiste, si bien que ça a tombé à plat. Et que ça a fait cafouiller un peu l'exposé.
Même si j'avais lu dans Alter Eco le suivi du phénomène des retraités, je n'avais pas conscience qu'il était devenu aussi aigu. Et je ne connaissais pas la proportion dans l'assemblée qui m'a soufflée.
Une première chose : cela ne remet pas en question notre combat actuel pour les retraites. De toutes façons, si on ne se défend pas, c'est tous nos acquis sociaux qui vont disparaître. C'est le premier coup de boutoir, le reste suivra si on ne réagit pas, Et il faut bien montrer à Sarko où est la ligne à ne pas dépasser, d'où on le canardera, sinon il ne saura pas lui-même trouver les limites, il en est incapable.
Deuxièmement : Je vais aller plus loin que Louis Chauvel. Je ne veux pas remettre en cause la lutte des classes, elle est réelle, et elle est le principal ressort économique, surtout actuellement. Mais je pense qu'elle se double d'un problème générationnel, effectivement. Et que nous baignons dans l'idéologie, la pensée courte, qui va avec.
Historiquement, suite au baby boom, l'irruption de la jeunesse sur la scène politique date des années 60, d'abord en tant que consommateurs, puis en tant que sujets politiques, avec 1968. Si cette nouveauté a été salutaire et a achevé de séculariser les sociétés occidentales, elle a à terme posé des problèmes. Et cela au moment même où la natalité baissait de nouveau, et dans des proportions inquiétantes..
68 a érigé la jeunesse en valeur, ce qu'elle n'était pas auparavant. Et rendu positives ces valeurs. Et ces valeurs, les soixante-huitards les ont faites leurs, définitivement. J'entends par soixante-huitards ceux qui étaient sur les barricades et la plupart des gens de cette génération qui ont érigé l'hédonisme en valeur définitive. Il existe deux films qui défrichent merveilleusement le sujet, c'est "Le déclin de l'empire américain" et "Les invasions barbares", de Denys Arcand, avec les mêmes personnages.
Ces valeurs sont tellement prégnantes aujourd'hui qu'elles agitent le monde en permanence : il faut être dynamique, autonome, accepter le changement, s'adapter continuellement. Etre toujours souriant et tout subir joyeusement. Et là, nous avons un premier glissement.
Mais le second glissement, qui est terrifiant, c'est dans l'attitude de cette génération en général. Le plus pathétique, c'est Johnny Halliday et ses fans. qui sont toujours jeunes et rebelles cinquante ans plus tard. Tout ridés, décrépis, mais encore en train de singer la jeunesse et une illusoire énergie de la rébellion et du rock embourgeoisé. Mais en permanence, les baby boomers nous imposent leur vision de la jeunesse. Frelatée et exemplaire.
De façon générale, de libertine et libertaire, cette génération est devenue libérale en s'embourgeoisant, consumérisme débridé oblige. Et ce faisant, elle a érigé ses valeurs en pinacle de la pensée. Et son représentant le plus médiatique est Daniel Cohn Bendit, qui fait le pendant à un autre faux "jeune mais vieux depuis longtemps", Nicolas Sarkozy.
Ce faisant, cette génération masque les vraies valeurs de la jeunesse, qui sont aussi en partie ses défauts : la jeunesse est brouillonne, généreuse, inventive, elle veut changer le monde dont elle ne se satisfait pas, pas nécessairement à son profit, mais pour qu'il devienne meilleur, elle n'a pas de limites, elle est bruyante et va dans tous les sens. Elle ne veut pas se compromettre. Et elle a une confiance aveugle en l'avenir.
Toutes choses dont ne se satisfont pas les vieux. Et surtout pas les soixante huitards. Or, nous devons tous accepter de vieillir.
Et la représentation la plus flagrante de cette dérive inquiétante est évidente sur le plan médiatique : les médias parlent des émeutiers de banlieue et plus généralement de tous ceux qui y tiennent les murs, en les limitant à la dénomination de "jeunes". Très rapidement, ceux qui n'étaient que les jeunes de banlieue avec leurs problèmes sociaux et sociologiques bien définis, sont connus sous la simple terminologie de "jeunes". C'est l'aveu par excellence : les mots ont un sens, et le fait d'user de la violence et d'affronter l'ordre (sans que les raisons ne soient jamais explicitement données, mais c'est une autre histoire), vous fait qualifier de "jeune" immédiatement. La partie la plus négative devient le tout.
Mais ça n'a rien d'étonnant. Les jeunes, aujourd'hui, c'est une minorité très importante, mais une minorité quand même.
Le pompon, c'est quand Minc (61 ans, 19 ans en 68) vient expliquer sur les plateaux de télévision ce que devraient penser les jeunes, et quelles sont les valeurs qu'ils devraient défendre, et à quoi ils devraient penser. Anciens combattants d'éternels combats de jeunes, les soixante-huitards sont l'alpha et l'oméga de la pensée jeune. Ils sont les gardiens d'un temple à Hébé, déesse grecque de la jeunesse, qui sert aux dieux le nectar et l'ambroisie dont ils ont besoin pour leur propre vitalité.
Ils ont érigé en principe premier, derrière leurs rides qu'ils ne voient pas, que eux seraient toujours jeunes et immortels. Qu'ils ne vieilliront jamais. Que ce sont les autres qui ont tort, qui sont les faux jeunes.
Et le pire, c'est qu'ils sont fiers de cet aveuglement benêt...
Personnellement j'ai eu l'impression d'écouter un pur "intelo" qui ne fait pas avancer le "chmilblic", je dirais même qu'il aurait tendance à le faire reculer en opposant la génération 68 qu'il qualifie de privilégiée avec 1200,00€ (c'est la moyenne) de retraite mensuelle et qui est globalement la plus imposée fiscalement au monde et les jeunes générations pour qui le contexte est tout à fait diffèrent, les grosses fortunes ayant commencer depuis longtemps (sous le 1er mandat de M. Metterrant me semble t-il) leurs "bagages financiers" par les délocalisations et l'évasion fiscale vers des pays moins décourageants pour ceux qui veulent travailler.
Et puis aux étudiants je leur dit : ne mettez pas la charrue avant les bœufs, en ce moment vous vous faites manipuler par certains politiciens (ciennes) - en particulier ceux qui prétendent être de "gauche"- qui ne pensent qu'à leur carrières.
Ils, elles n'en non rien à faire de vous sauf à leurs donner vos voix.
PS: je précise que je ne suis pas spécialement de droite ou de gauche.
Et puis aux étudiants je leur dit : ne mettez pas la charrue avant les bœufs, en ce moment vous vous faites manipuler par certains politiciens (ciennes) - en particulier ceux qui prétendent être de "gauche"- qui ne pensent qu'à leur carrières.
Ils, elles n'en non rien à faire de vous sauf à leurs donner vos voix.
PS: je précise que je ne suis pas spécialement de droite ou de gauche.
Mais quand nos grands-parents riches vont se fracasser dans les escaliers (puisque la médecine les maintient en vie), on héritera de leur fric, non ?
Ce sera alors formidable car la logique s'inversera ! On paiera le loyer pendant 6 mois et y aura du gruyère dans les pâtes !
Miam...
Ce sera alors formidable car la logique s'inversera ! On paiera le loyer pendant 6 mois et y aura du gruyère dans les pâtes !
Miam...
Il suffit d'avoir vu le reportage sécuritaire de france 2 de ce soir : "pièces à conviction", pour comprendre que France 2 est définitvement identique à TF1 (ou sinon c'est comme croire que Orange et France Telecom sont des Services Publics ;-)
Longue vie à Didier et à Arrêt sur Images ! Evel just.
Fañch Ar Ruz
http://blog.fanch-bd.com
Longue vie à Didier et à Arrêt sur Images ! Evel just.
Fañch Ar Ruz
http://blog.fanch-bd.com
Très très déçu, je l'ai dit et je le répète, concernant cette émission. Chauvel apparaissant "neutre". Ah oui les économistes neutres souvenez-vous! Lordon souvenez-vous ce qu'il nous dit de ces "scientifiques" qui prétendent à l'objectivité des sciences dures alors que leur domaine l'économie, est un domaine éminemment humain. Tiens j'y pense Franck Lepage aussi est plutôt intéressant dans le domaine:http://www.blinkx.com/watch-video/la-question-des-retraites-vue-par-franck-lepage/wilwibukhlOCw0glL0hg3A
Essayez et on en reparle...
Essayez et on en reparle...
Merci à l'équipe d'arrêt sur images pour cette émission. Ma satisfaction s'exprime par les 3 raisons suivantes:
- Enfin un nouveau discours sur le sujet des retraites. On sort enfin du formatage des médias. Ca fait du bien d'entendre d'autres personnes à ce sujet et qui ont le temps de s'exprimer même si j'aurais bien aimé approfondir sur ses solutions. En effet, on expose bien souvent les problème mais très peu les réponses bien qu'un problème bien posé est à moitié résolu.
- Cela est rare que nous ayons 1 invité sur un plateau qui n'affiche aucune tendance politique. Ce Mr Chauvel a l'air assez neutre politiquement ce qui le rend d'autant plus intéressant.
- Le problème soulevé par Mr Chauvel est bien plus préoccupant que ce qu'on nous sert tout les jours aux JT ou mêmes sur les sites internet d'informations. Ce qu'il dit est très important et peut aider à comprendre leur mal aise et y mettre un nom. Au lieu de se déchainer pour rien, cela peut les aider à formuler les bonnes revendications du genre :" Il va falloir passer à la caisse les 68ards".
- Enfin un nouveau discours sur le sujet des retraites. On sort enfin du formatage des médias. Ca fait du bien d'entendre d'autres personnes à ce sujet et qui ont le temps de s'exprimer même si j'aurais bien aimé approfondir sur ses solutions. En effet, on expose bien souvent les problème mais très peu les réponses bien qu'un problème bien posé est à moitié résolu.
- Cela est rare que nous ayons 1 invité sur un plateau qui n'affiche aucune tendance politique. Ce Mr Chauvel a l'air assez neutre politiquement ce qui le rend d'autant plus intéressant.
- Le problème soulevé par Mr Chauvel est bien plus préoccupant que ce qu'on nous sert tout les jours aux JT ou mêmes sur les sites internet d'informations. Ce qu'il dit est très important et peut aider à comprendre leur mal aise et y mettre un nom. Au lieu de se déchainer pour rien, cela peut les aider à formuler les bonnes revendications du genre :" Il va falloir passer à la caisse les 68ards".
Il vas falloir penser à couper les micros quand Daniel essais de parler, parceque c'est insupportable à écouter!!!!
Et ce monsieur Chauvel ne sait absolument pas écouter, ni répondre aux questions!
Je n'ai pas réussit à écouter jusqu'au bout 'j'ai craqué à 10 minutes de la fin)
et ça fait plusieurs émissions à la suite que ça m'irrite à ce point là.
Merci pour mes nerfs.
Et ceux des autres, j'imagine.
Et ce monsieur Chauvel ne sait absolument pas écouter, ni répondre aux questions!
Je n'ai pas réussit à écouter jusqu'au bout 'j'ai craqué à 10 minutes de la fin)
et ça fait plusieurs émissions à la suite que ça m'irrite à ce point là.
Merci pour mes nerfs.
Et ceux des autres, j'imagine.
Il aurait été bien de mettre quelqu'un en face de Chauvel. Un Bernard Friot par exemple.
On a un peu l'impression d'entendre Alain Minc expliquant que le marché, c'est naturel comme l'air qu'on respire, et que ceux qui refusent l'allongement de la durée de cotisation ne sont que des imbéciles incultes.
Il oublie également l'héritage : tout ce que possèdent ces vieux "tellement riches" ira bien à leur descendance. Le problème n'est pas un conflit entre génération, mais bien entre riches et pauvres.
On a un peu l'impression d'entendre Alain Minc expliquant que le marché, c'est naturel comme l'air qu'on respire, et que ceux qui refusent l'allongement de la durée de cotisation ne sont que des imbéciles incultes.
Il oublie également l'héritage : tout ce que possèdent ces vieux "tellement riches" ira bien à leur descendance. Le problème n'est pas un conflit entre génération, mais bien entre riches et pauvres.
a la rigueur "peu importe" et c'est même saint que la jeunesse ne soit pas calculatrice,
Si elle ne se bat pas pour ses idées, elle arrête d'être jeune.
Si elle ne se bat pas pour ses idées, elle arrête d'être jeune.
J'ai trouvé l'intervention de M. Chauvel très intéressante. Il voit les choses en démographe et ce qu'il dit est évident... Par contre ce qu'il n'ose ou ne veut pas dire ou rappeler c'est que les fatalités qu'il énonce ne sont des fatalités que si l'on veut conserver le même système en ne faisant que l'ajuster.
Une autre société est sans doute possible, souhaitable, et elle aussi inévitable.
Nous verrons bien si cette autre société sera une Arcadie ou la réalisation de prédiction seventies comme Logan's Run ou Soylent Green...
Une autre société est sans doute possible, souhaitable, et elle aussi inévitable.
Nous verrons bien si cette autre société sera une Arcadie ou la réalisation de prédiction seventies comme Logan's Run ou Soylent Green...
Les jeunes défendent des droits qu'ils n'auront jamais...
En tous cas, pour les députés, tout va bien merci...
Un amendement rejeté : on ne touche pas à la retraite des députés...
En tous cas, pour les députés, tout va bien merci...
Un amendement rejeté : on ne touche pas à la retraite des députés...
Pour tous ceux qui n'auraient pas vu ce billet publié sur mediapart, il est édifiant. J'espère que des journalistes pourront enquêter, peut-être @si d'ailleurs, et qu'il sera au moins mis en vite dit. Au moment où tous les médias nous bassinent en direct des "violences lycéennes", on occulte les violences policières, tellement pires ! Il y a aussi le témoignage sur Rue89 de la fille d'un type frappé par des "casseurs" qu'elle suspecte fortement d'être des policiers en civil.
Je fais le tour des rédactions du web (Monde, Figaro, Libé, Croix, Huma...) en envoyant des mails pour demander s'ils veulent traiter cela, avec des messages personnalisés pour chacun. De telles exactions, si elles sont avérées, doivent être dévoilées en Une ! Voici par exemple le message envoyé à La Croix :
[quote=moi]Madame, Monsieur,
Je suis étonné de trouver si peu d'informations sociales dans La Croix, publication censée porter un point de vue chrétien, donc secourir nos frères les plus vulnérables. Le peu de nouvelles tant dans la publication écrite que dans la publication en ligne à propos des retraites semblent présenter sous un jour neutre ou négatif les manifestations qui appellent à la solidarité et au partage. Quel étonnement, et quelle déception pour moi !
Une information en particulier m'a choqué, que l'on peut lire sur ce blog : http://www.mediapart.fr/club/blog/drapher/161010/mise-en-garde-vue-traumatisante-de-6-lyceens-de-fontainebleau-mardi-12-oc-0. Elle reste sans certitude de sa véracité tant que les journalistes ne s'en seront pas saisie, j'espère que les vôtres sauront être ceux-là. Nous ne pouvons pas espérer une société régie par une telle violence, et dans laquelle certains médias se montrent complices, dupes de la violence d'État contre nos frères les plus faibles, dès lors qu'elle sert des intérêts faussement présentés comme chrétiens.
Je vous prie, Madame, Monsieur, de bien vouloir agréer mes salutations les plus amicales, et espère que vous donnerez suite à mon message.
Je fais le tour des rédactions du web (Monde, Figaro, Libé, Croix, Huma...) en envoyant des mails pour demander s'ils veulent traiter cela, avec des messages personnalisés pour chacun. De telles exactions, si elles sont avérées, doivent être dévoilées en Une ! Voici par exemple le message envoyé à La Croix :
[quote=moi]Madame, Monsieur,
Je suis étonné de trouver si peu d'informations sociales dans La Croix, publication censée porter un point de vue chrétien, donc secourir nos frères les plus vulnérables. Le peu de nouvelles tant dans la publication écrite que dans la publication en ligne à propos des retraites semblent présenter sous un jour neutre ou négatif les manifestations qui appellent à la solidarité et au partage. Quel étonnement, et quelle déception pour moi !
Une information en particulier m'a choqué, que l'on peut lire sur ce blog : http://www.mediapart.fr/club/blog/drapher/161010/mise-en-garde-vue-traumatisante-de-6-lyceens-de-fontainebleau-mardi-12-oc-0. Elle reste sans certitude de sa véracité tant que les journalistes ne s'en seront pas saisie, j'espère que les vôtres sauront être ceux-là. Nous ne pouvons pas espérer une société régie par une telle violence, et dans laquelle certains médias se montrent complices, dupes de la violence d'État contre nos frères les plus faibles, dès lors qu'elle sert des intérêts faussement présentés comme chrétiens.
Je vous prie, Madame, Monsieur, de bien vouloir agréer mes salutations les plus amicales, et espère que vous donnerez suite à mon message.
Merci asi c'est une très intéressante émission. Je suis suissesse et la retraite nous posent aussi des difficultés, nous avons un système un peu différent, mais une partie est aussi basée sur la solidarité, le 1er pilier. Une autre partie est basée sur des cotisations LPP (loi sur la prévoyance professionnel, moitié salarié, moitié employeur ), le 2ème pilier et pour finir des cotisations personnel (assurance vie), 3 ème pilier. Je tiens à dire que des personnes avec des difficultés financières n'ont pas la possibilité d'avoir accès aux 2 et 3 ème piliers. Evidemment les salaires suisse sont plus élevés. Par contre je trouve logique de cotiser pour ma retraite, de plusieurs façon.
Dans votre situations national ce qui me révolte c'est vos bas salaires, le mépris des jeunes et leurs exploitations et surtout un taux de chômage qui préoccupe tout vos politiques mais en fin de compte rien n'est rééllement fait pour trouver des solutions. Tout l'argent qui est injecté dans l'assistance par divers RMI ou RSA ( je suis contente que les personnes qui en ont besoin puisse en bénéficier) sans une aide réel de création d'entreprise, d'accueil d'industrie ou de lutte avec des grandes multinationales qui exploitent leurs travailleurs en payant moins d'impôts qu'une PME ou que des salariés aux revenus modestes. Toutes les personnes désirant travailler devraient pouvoir le faire dans des conditions salariales correctes et humaines.
Voilà ce que m'a inspiré cette émission connaissant le forum je vais me faire incendier.....
( A noter que pour des raisons personnels je ne peux pas avoir de 3 ème piliers)
Dans votre situations national ce qui me révolte c'est vos bas salaires, le mépris des jeunes et leurs exploitations et surtout un taux de chômage qui préoccupe tout vos politiques mais en fin de compte rien n'est rééllement fait pour trouver des solutions. Tout l'argent qui est injecté dans l'assistance par divers RMI ou RSA ( je suis contente que les personnes qui en ont besoin puisse en bénéficier) sans une aide réel de création d'entreprise, d'accueil d'industrie ou de lutte avec des grandes multinationales qui exploitent leurs travailleurs en payant moins d'impôts qu'une PME ou que des salariés aux revenus modestes. Toutes les personnes désirant travailler devraient pouvoir le faire dans des conditions salariales correctes et humaines.
Voilà ce que m'a inspiré cette émission connaissant le forum je vais me faire incendier.....
( A noter que pour des raisons personnels je ne peux pas avoir de 3 ème piliers)
[Pour ceux qui douteraient qui sont d'accord pour "revoir le système de retraite par répartitions" qu'il soit assuré que "les décideurs" eux le
veulent pour "notre bien" ! Et parallèllement de la supression de la Sécurité Sociale avec des visées eugénistes : Extrait du livre de Mr ATTALI
(l'autre ATTILA) "L'homme nomade" 2003[large]
Dès qu'il dépasse 60/65 ans, l'homme vie plus longtemps qu'il ne produit et il coute cher à la société; il est bien préférable que la machine
humaine s'arrête brutalement , plutôt qu'elle ne se détériore progressivement." "Je crois que dans la logique même du système industriel dans l
lequel nous nous trouvons, l'allongement de la durée de la vie n'est plus souhaité par la logique du pouvoir." "L'euthanasie sera un des
instruments essentiels de nos sociétés futures dans tout les cas de figure. Dans la logique socialiste pour commencer , le problème se pose
comme suit : la logique socialiste c'est la liberté , et la liberté fondammentale c'est le suicide; en conséquence le droit au suicide direct ou
indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société!" L'euthanasie deviendra un instrument essentiel de
gouvernement " !
Mr ATTALI dans l'homme nomade s[la[/large]rge]orti en 2003 !
Et celui qui veux supprimer les ALD ou "remboursements à 100 % des "30 maladies longues et couteuses, comme le cancer, le diabète,
maladies cardio-vasculaires, maladies mentales, myopathies, bref toutes les maladies[/large] grâves de l'homme.
Et celui aussi qui veux "un nouveau plan d'austérité " durci qui va surement faire passer de "vie à trépas de nombreux malades" et obliger les
personnes âgées à mourir plus jeunes. Les improductifs coutant chers, l'eugénisme et l'euthanasie à la rescousse des
gouvernements "modernes" pour régler le problème ....Rappelez vous de SOLEIL VERT ou de l'Äge de Cristal !
Mais quel âge a Mr ATTALI et tout ceux qui nous gouvernent sans produire réellement des biens et services ??? Pourquoi ne commencent ils
pas par eux-même ?? Et bien en allant sur le blog de ce "grand penseur " nous sommes nombreux à lui proposer de le faire : charité bien
ordonné passe par soi-même .....NOn ???
veulent pour "notre bien" ! Et parallèllement de la supression de la Sécurité Sociale avec des visées eugénistes : Extrait du livre de Mr ATTALI
(l'autre ATTILA) "L'homme nomade" 2003[large]
Dès qu'il dépasse 60/65 ans, l'homme vie plus longtemps qu'il ne produit et il coute cher à la société; il est bien préférable que la machine
humaine s'arrête brutalement , plutôt qu'elle ne se détériore progressivement." "Je crois que dans la logique même du système industriel dans l
lequel nous nous trouvons, l'allongement de la durée de la vie n'est plus souhaité par la logique du pouvoir." "L'euthanasie sera un des
instruments essentiels de nos sociétés futures dans tout les cas de figure. Dans la logique socialiste pour commencer , le problème se pose
comme suit : la logique socialiste c'est la liberté , et la liberté fondammentale c'est le suicide; en conséquence le droit au suicide direct ou
indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société!" L'euthanasie deviendra un instrument essentiel de
gouvernement " !
Mr ATTALI dans l'homme nomade s[la[/large]rge]orti en 2003 !
Et celui qui veux supprimer les ALD ou "remboursements à 100 % des "30 maladies longues et couteuses, comme le cancer, le diabète,
maladies cardio-vasculaires, maladies mentales, myopathies, bref toutes les maladies[/large] grâves de l'homme.
Et celui aussi qui veux "un nouveau plan d'austérité " durci qui va surement faire passer de "vie à trépas de nombreux malades" et obliger les
personnes âgées à mourir plus jeunes. Les improductifs coutant chers, l'eugénisme et l'euthanasie à la rescousse des
gouvernements "modernes" pour régler le problème ....Rappelez vous de SOLEIL VERT ou de l'Äge de Cristal !
Mais quel âge a Mr ATTALI et tout ceux qui nous gouvernent sans produire réellement des biens et services ??? Pourquoi ne commencent ils
pas par eux-même ?? Et bien en allant sur le blog de ce "grand penseur " nous sommes nombreux à lui proposer de le faire : charité bien
ordonné passe par soi-même .....NOn ???
...une idée parmi d'autres au sujet de la retraite
Le budget viendra d'une part par...
-1- les cotisations
-2- les prélèvement sur les plus valus boursières, transactions financières…etc
La durée de cotisation dépendra de la pénibilité des travaux effectués
Une retraite pour un couple dont l'épouse était femme au foyer
A partir de 60 ans avec 35 années de cotisations les plus basses
-1- son montant doit être au minimum… le montant du smig
-2- la veuve doit continuer de percevoir la totalité de la pension de retraite de son époux…puisque les charges ne se coupent pas en deux au jour du décès du conjoint.
En cas de mauvaise santé du conjoint survivant
- a- le prix de la location d'une chambre de 20 m² tout compris repas, blanchiment …etc. dans une résidence ou établissement approprié avec tous les soins jusqu'a son décès ( sans transfert dans un autre établissement pour mourir)
- b- 200 € par mois "d'argent de poche" (réactualisé tous les ans)
En cas de mauvaise santé du couple
-a- le prix de la location d'une chambre double 32 à 40 m² tout compris repas blanchiment…etc. dans une résidence ou établissement approprié avec tous les soins jusqu'a son décès (sans transfert dans un autre établissement pour mourir)
-b- 300 € par mois "d'argent de poche"
Le budget viendra d'une part par...
-1- les cotisations
-2- les prélèvement sur les plus valus boursières, transactions financières…etc
La durée de cotisation dépendra de la pénibilité des travaux effectués
Une retraite pour un couple dont l'épouse était femme au foyer
A partir de 60 ans avec 35 années de cotisations les plus basses
-1- son montant doit être au minimum… le montant du smig
-2- la veuve doit continuer de percevoir la totalité de la pension de retraite de son époux…puisque les charges ne se coupent pas en deux au jour du décès du conjoint.
En cas de mauvaise santé du conjoint survivant
- a- le prix de la location d'une chambre de 20 m² tout compris repas, blanchiment …etc. dans une résidence ou établissement approprié avec tous les soins jusqu'a son décès ( sans transfert dans un autre établissement pour mourir)
- b- 200 € par mois "d'argent de poche" (réactualisé tous les ans)
En cas de mauvaise santé du couple
-a- le prix de la location d'une chambre double 32 à 40 m² tout compris repas blanchiment…etc. dans une résidence ou établissement approprié avec tous les soins jusqu'a son décès (sans transfert dans un autre établissement pour mourir)
-b- 300 € par mois "d'argent de poche"
[large]IMPORTANT A FAIRE CIRCULER[/large]
La France devient peu à peu un état totalitaire...
Comment la police de la République traite les enfants...
La France devient peu à peu un état totalitaire...
Comment la police de la République traite les enfants...
A propos de la politique de pourrissement du gouvernement :
Quand c'est la police qui casses des vitrines, tape les citoyens qui tentent de s'interposer pendant la manifestation a des fins politiques.
http://www.youtube.com/watch?v=0NmchRyjfVE&feature=player_embedded
A la seconde 20 on voit une personne (même pas en noir comme un anarchiste mais avec un manteau bleu) casser une vitrine, illogique car déjà entouré de ...flic de la BAC.. louche.. un citoyens s'en mêle, il reçoit un coup de pied par une personne... AVEC UNE MATRAQUE (voir seconde 28-34) donc un flic !! Puis la première personne (le sois disant "casseur anarchiste") s'en va tranquillement (seconde 44-48) alors qu'entouré par des dixaines de policiers de la BAC (la tout s'explique). Cette vidéo est la preuve que : 1 la police casse des vitrines à des fin politique 2 la police tape des passants 3 les médias relaient ce mensonge grotesque d'anarchiste ultra violent envers la population.
Quand c'est la police qui casses des vitrines, tape les citoyens qui tentent de s'interposer pendant la manifestation a des fins politiques.
http://www.youtube.com/watch?v=0NmchRyjfVE&feature=player_embedded
A la seconde 20 on voit une personne (même pas en noir comme un anarchiste mais avec un manteau bleu) casser une vitrine, illogique car déjà entouré de ...flic de la BAC.. louche.. un citoyens s'en mêle, il reçoit un coup de pied par une personne... AVEC UNE MATRAQUE (voir seconde 28-34) donc un flic !! Puis la première personne (le sois disant "casseur anarchiste") s'en va tranquillement (seconde 44-48) alors qu'entouré par des dixaines de policiers de la BAC (la tout s'explique). Cette vidéo est la preuve que : 1 la police casse des vitrines à des fin politique 2 la police tape des passants 3 les médias relaient ce mensonge grotesque d'anarchiste ultra violent envers la population.
Je pensais qu'à 18 ans et plus on était "ADULTE"....
A partir de quel âge avons nous le droit de penser sur la politique ? j'ai 24 ans est-ce que j'ai le droit de me sentir en colère en tant que citoyen ? à 16 ans en 2002 avais-je une légitimité en me sentant choqué par le passage de M. Lepen au second tour ?!
En gros c'est :
16 ans à 18 ta gueule tu es trop jeune pour comprendre
18 à 30 ans ta gueule étudie et forme toi sinon tu n'auras pas de travail ,sale parasite inutile !
Au delà jusque 60 ans ta gueule, travail ET consomme sale fainéant, glandu, plaintif d'employé !
60 ans et au delà Ta geule tu es trop vieux tu ne comprends plus rien à rien vieux con, consomme et travail, si on veut bien encore de toi jeanfoutre !
Une vie citoyenne trépidante, évidement ceci est caricatural mais tout de même.
<< Ecoutez moi bien les bambins… je sais… je sais que vous n’êtes pas des pantins…
Mais ce n’est pas une raison de manifester… de faire comme si vous étiez mécontents.
On ne manifeste pas quand on n’a aucune raison de manifester.
Non… vous n’êtes pas politisés… vous ne pouvez pas l’être … vous êtes de petits bourgeois et ça se voit… je veux dire que les intérêts qui sont en jeu, sont un peu trop compliqués pour vous servir de terrain de jeu ! Oui c’est dangereux.
Un camarade à vous a perdu un œil, je suis au courant mais ce n’est pas une raison de vous faire crever les deux. Ce n’est pas votre malaise !
Sans oublier les petits casseurs qui n’attendent que vous, pour jeter leur premier caillou à la face d’une France, qui fait semblant d’ignorer leur vraie souffrance.
Avez-vous songé aux politiques qui vont vous utiliser comme des alibis pour s’entredéchirer avec la mauvaise foi que l’on sait ?
Oui je sais que personne ne vous a vraiment manipulé mais rien que l’opinion qui dit que vous l’êtes, suffit pour vous faire faire ce que vous faîtes : des marionnettes sans queue ni tête ! >>
Waohou ! C'est quoi le critère pour savoir si un individu est sensible et légitime à une question politique ou pas ? Et franchement en suivant cette ligne de pensée QUI n'est pas manipulé d'une façon ou d'une autre ? Qui sort PURE de sa coquille et hop sort avec une conscience politique ?
A partir de quel âge avons nous le droit de penser sur la politique ? j'ai 24 ans est-ce que j'ai le droit de me sentir en colère en tant que citoyen ? à 16 ans en 2002 avais-je une légitimité en me sentant choqué par le passage de M. Lepen au second tour ?!
En gros c'est :
16 ans à 18 ta gueule tu es trop jeune pour comprendre
18 à 30 ans ta gueule étudie et forme toi sinon tu n'auras pas de travail ,sale parasite inutile !
Au delà jusque 60 ans ta gueule, travail ET consomme sale fainéant, glandu, plaintif d'employé !
60 ans et au delà Ta geule tu es trop vieux tu ne comprends plus rien à rien vieux con, consomme et travail, si on veut bien encore de toi jeanfoutre !
Une vie citoyenne trépidante, évidement ceci est caricatural mais tout de même.
<< Ecoutez moi bien les bambins… je sais… je sais que vous n’êtes pas des pantins…
Mais ce n’est pas une raison de manifester… de faire comme si vous étiez mécontents.
On ne manifeste pas quand on n’a aucune raison de manifester.
Non… vous n’êtes pas politisés… vous ne pouvez pas l’être … vous êtes de petits bourgeois et ça se voit… je veux dire que les intérêts qui sont en jeu, sont un peu trop compliqués pour vous servir de terrain de jeu ! Oui c’est dangereux.
Un camarade à vous a perdu un œil, je suis au courant mais ce n’est pas une raison de vous faire crever les deux. Ce n’est pas votre malaise !
Sans oublier les petits casseurs qui n’attendent que vous, pour jeter leur premier caillou à la face d’une France, qui fait semblant d’ignorer leur vraie souffrance.
Avez-vous songé aux politiques qui vont vous utiliser comme des alibis pour s’entredéchirer avec la mauvaise foi que l’on sait ?
Oui je sais que personne ne vous a vraiment manipulé mais rien que l’opinion qui dit que vous l’êtes, suffit pour vous faire faire ce que vous faîtes : des marionnettes sans queue ni tête ! >>
Waohou ! C'est quoi le critère pour savoir si un individu est sensible et légitime à une question politique ou pas ? Et franchement en suivant cette ligne de pensée QUI n'est pas manipulé d'une façon ou d'une autre ? Qui sort PURE de sa coquille et hop sort avec une conscience politique ?
Balle de Manif
Ecoutez moi bien les bambins… je sais… je sais que vous n’êtes pas des pantins…
Mais ce n’est pas une raison de manifester… de faire comme si vous étiez mécontents.
On ne manifeste pas quand on n’a aucune raison de manifester.
Non… vous n’êtes pas politisés… vous ne pouvez pas l’être … vous êtes de petits bourgeois et ça se voit… je veux dire que les intérêts qui sont en jeu, sont un peu trop compliqués pour vous servir de terrain de jeu ! Oui c’est dangereux.
Un camarade à vous a perdu un œil, je suis au courant mais ce n’est pas une raison de vous faire crever les deux. Ce n’est pas votre malaise !
Sans oublier les petits casseurs qui n’attendent que vous, pour jeter leur premier caillou à la face d’une France, qui fait semblant d’ignorer leur vraie souffrance.
Avez-vous songé aux politiques qui vont vous utiliser comme des alibis pour s’entredéchirer avec la mauvaise foi que l’on sait ?
Oui je sais que personne ne vous a vraiment manipulé mais rien que l’opinion qui dit que vous l’êtes, suffit pour vous faire faire ce que vous faîtes : des marionnettes sans queue ni tête !
Je vous propose un marché :
Trois vers d’un grand poète, si vous êtes fichus de les déchiffrer, je manifesterai avec vous dans la rue.
Mes trois vers les voici :
« L’homme est un apprenti
La douleur est son maître
Et nul ne se connaît
Tant qu’il n’a pas souffert »
Si vous en captez, rien que le tiers du quart, je vous déclare aptes à manifester votre liberté de penser !
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20Manif
Ecoutez moi bien les bambins… je sais… je sais que vous n’êtes pas des pantins…
Mais ce n’est pas une raison de manifester… de faire comme si vous étiez mécontents.
On ne manifeste pas quand on n’a aucune raison de manifester.
Non… vous n’êtes pas politisés… vous ne pouvez pas l’être … vous êtes de petits bourgeois et ça se voit… je veux dire que les intérêts qui sont en jeu, sont un peu trop compliqués pour vous servir de terrain de jeu ! Oui c’est dangereux.
Un camarade à vous a perdu un œil, je suis au courant mais ce n’est pas une raison de vous faire crever les deux. Ce n’est pas votre malaise !
Sans oublier les petits casseurs qui n’attendent que vous, pour jeter leur premier caillou à la face d’une France, qui fait semblant d’ignorer leur vraie souffrance.
Avez-vous songé aux politiques qui vont vous utiliser comme des alibis pour s’entredéchirer avec la mauvaise foi que l’on sait ?
Oui je sais que personne ne vous a vraiment manipulé mais rien que l’opinion qui dit que vous l’êtes, suffit pour vous faire faire ce que vous faîtes : des marionnettes sans queue ni tête !
Je vous propose un marché :
Trois vers d’un grand poète, si vous êtes fichus de les déchiffrer, je manifesterai avec vous dans la rue.
Mes trois vers les voici :
« L’homme est un apprenti
La douleur est son maître
Et nul ne se connaît
Tant qu’il n’a pas souffert »
Si vous en captez, rien que le tiers du quart, je vous déclare aptes à manifester votre liberté de penser !
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20Manif
Bullshit, c'est ce qui me vient à l'esprit lorsque je repense à cette émission achevée avec Chauvel qui aurait eu un intérêt s'il avait été mis en dialogue avec un bon vieux Lordon, récemment invité. Quant aux deux prétendants à des postes dans les deux principaux partis d'Etat, je n'ai absolument pas perçu l'once d'un intérêt à les faire venir. Ils n'étaient ici que pour retransmettre les positions de leurs syndicats. Et franchement pour répondre à la question "est-ce que les jeunes ont quelque chose à dire?" j'aurai attendu d'autres intervenants un peu moins partie prenante dans les jeux politiques, ou au pire un peu plus honnête sur leurs implications politiques. Ça faisait longtemps qu'une émission ne m'avait, à ce point, décu. Allez bonne suite quand même...
@Mlemaudit
C'est une éventualité pour ceux et celles qui font partie de ses amis ainsi que de la frange décadente de la droite, ce n'est plus le cas en ce qui me concerne, et ce depuis belle lurette. En attendant, il vous est loisible de vous rincer l'œil avec les quelques photos que sa femme, sans surprise mannequin de profession, à mis à dispo. du public, si vous disposez d'un compte Facebook :
http://www.facebook.com/profile.php?id=713731250&v=photos
C'est une éventualité pour ceux et celles qui font partie de ses amis ainsi que de la frange décadente de la droite, ce n'est plus le cas en ce qui me concerne, et ce depuis belle lurette. En attendant, il vous est loisible de vous rincer l'œil avec les quelques photos que sa femme, sans surprise mannequin de profession, à mis à dispo. du public, si vous disposez d'un compte Facebook :
http://www.facebook.com/profile.php?id=713731250&v=photos
Dans sa manière d'opposer djeunes et moins djeunes en militant pour les premiers, il me fait penser à Nicolas Sirkis d'Indochine, à qui on aurait mis sur le nez les lunettes d'Harry Potter.
C'est bizarre mais deux-trois asinautes qui n'avaient quasiment jamais posté avant sont acharnés ici à ne pas vouloir lâcher pied même sur des questions très annexes. Une sorte d'iRiposte masquée ?
[large]"Les prévisions sont difficiles, surtout quand elles portent sur l'avenir'[/large]
M. Chauvel devrait se souvenir de cet apophtegme avant d'asséner des prophéties.
Sorti des grandes banalités, style demain ne sera pas plus comme aujourd'hui, qu'aujourd'hui fut comme hier, la plus grande prudence s'impose.
M. Chauvel devrait se souvenir de cet apophtegme avant d'asséner des prophéties.
Sorti des grandes banalités, style demain ne sera pas plus comme aujourd'hui, qu'aujourd'hui fut comme hier, la plus grande prudence s'impose.
1) La première partie a viré au pugilat (et Daniel le savait et nous aussi ) : Les convaincus des 2 bords restent sur leur position. Et Avis à la population : le droit de grève , ça commence à faire... A nouveau, on est émerveillé par cette amour démocratique!
2) Monsieur Chauvel, sciencedespolitique. Un anticonformiste, en décalage horaire?, ébloui par la mondialisation libre-échangiste.
Donc pour le statu-quo économique du même nom, mais avec un discours de l'embrouille. Quoique à la Xème minute de la fin, cela se dégage : Copé est un précurseur ( je vous conseille sa "nuit du 4 aout sur france inter" cet été).
Ecoutez Lordon , Michel Husson husson à Quimper vive la répartetdsedh M_Husson.mp3Retraites, en 2003, Bernard Friot , Maurice Kriegel-Valrimont qui a participé à forger la sécu en 1944-45 dsedh Kriegel_Valrimont.mp3 :
LE CHOC DES GENERATIONS, tout un programme: C'EST UNE ENTOURLOUPE , QUI VA PAYER LA CRISE? voilà la question.
Les salaires c'est môche mais pas les dividendes des actionnaires. Je conteste la RÉPARTITION DES bénéfices.
La retraite est une branche de la Sécurité Sociale française, la meilleure du monde! Et je suis inquiète pour les gens s'ils oublient de contester la loi du fric de l'actionnaire quelque soit leur âge.
PS spécial dédicace à truc Malakoff: si le privé et son meilleur des mondes peut rapter ce qu'il reste de l'argent des pensionnés: Fonds de pension, piège à cons . des sous et des hommes les mp3 éco
2) Monsieur Chauvel, sciencedespolitique. Un anticonformiste, en décalage horaire?, ébloui par la mondialisation libre-échangiste.
Donc pour le statu-quo économique du même nom, mais avec un discours de l'embrouille. Quoique à la Xème minute de la fin, cela se dégage : Copé est un précurseur ( je vous conseille sa "nuit du 4 aout sur france inter" cet été).
Ecoutez Lordon , Michel Husson husson à Quimper vive la répartetdsedh M_Husson.mp3Retraites, en 2003, Bernard Friot , Maurice Kriegel-Valrimont qui a participé à forger la sécu en 1944-45 dsedh Kriegel_Valrimont.mp3 :
LE CHOC DES GENERATIONS, tout un programme: C'EST UNE ENTOURLOUPE , QUI VA PAYER LA CRISE? voilà la question.
Les salaires c'est môche mais pas les dividendes des actionnaires. Je conteste la RÉPARTITION DES bénéfices.
La retraite est une branche de la Sécurité Sociale française, la meilleure du monde! Et je suis inquiète pour les gens s'ils oublient de contester la loi du fric de l'actionnaire quelque soit leur âge.
PS spécial dédicace à truc Malakoff: si le privé et son meilleur des mondes peut rapter ce qu'il reste de l'argent des pensionnés: Fonds de pension, piège à cons . des sous et des hommes les mp3 éco
J’ai beaucoup aimé Louis Chauvel.
Rémi Martial, membre des jeunes pop...
On s'étonne après ça qu'il ait déjà l'air d'un vieux... ;-))
Ce charmant jeune homme (il ira loin ce petit ...) est aussi membre de l'organisation "stop la grève".
On s'étonne après ça qu'il ait déjà l'air d'un vieux... ;-))
Ce charmant jeune homme (il ira loin ce petit ...) est aussi membre de l'organisation "stop la grève".
"La démographie c'est comme la gravité ... donc la retraite c'est mort !"
Comment chauvel peut-il être si vieux dans sa tête à son âge ! Le drame de ces démographes contrits, c'est bien leur incapacité à penser autrement que "toute chose égale par ailleurs" en matière de systèmes socio-économiques. Le fait de partir du statut quo (du paradigme) actuel, pour tuer tout idéal et donc toute possibilité d'agir, c'est la racine la plus classique et la plus vicieuse du conservatisme réactionnaire, c'est pourquoi je me méfie comme la peste des positivistes en sciences sociales...
Rien n'exclut, par exemple, que la petite graine du revenu universel se déploie dans une arborescence qui rendra possible plus tôt qu'on l'imagine, une transformation institutionnelle intégrant avantageusement la question des retraites, et de la solidarité entre les générations !
A quoi sert-il de sortir sa boule de cristal de démographe, lorsque la question est au fond de repenser les équilibres du contrat social, voire ses fondements ? Or même si Chauvel n'en prend pas la mesure, c'est bien la question posée par cet apparent paradoxe qu'est la mobilisation des jeunes sur la question des retraites. Ils posent la même question qu'Eva Joly "Est-ce dans ce monde là que nous voulons vivre ?!!"
Mais benoitement, Chauvel nous décrit ce monde comme une nature immuable comparable à la gravité...
Comment chauvel peut-il être si vieux dans sa tête à son âge ! Le drame de ces démographes contrits, c'est bien leur incapacité à penser autrement que "toute chose égale par ailleurs" en matière de systèmes socio-économiques. Le fait de partir du statut quo (du paradigme) actuel, pour tuer tout idéal et donc toute possibilité d'agir, c'est la racine la plus classique et la plus vicieuse du conservatisme réactionnaire, c'est pourquoi je me méfie comme la peste des positivistes en sciences sociales...
Rien n'exclut, par exemple, que la petite graine du revenu universel se déploie dans une arborescence qui rendra possible plus tôt qu'on l'imagine, une transformation institutionnelle intégrant avantageusement la question des retraites, et de la solidarité entre les générations !
A quoi sert-il de sortir sa boule de cristal de démographe, lorsque la question est au fond de repenser les équilibres du contrat social, voire ses fondements ? Or même si Chauvel n'en prend pas la mesure, c'est bien la question posée par cet apparent paradoxe qu'est la mobilisation des jeunes sur la question des retraites. Ils posent la même question qu'Eva Joly "Est-ce dans ce monde là que nous voulons vivre ?!!"
Mais benoitement, Chauvel nous décrit ce monde comme une nature immuable comparable à la gravité...
Louis Chauvel tient un discours d'universitaire dans cette émission.
C'est à dire de chercheur nourri par -et ne sachant produire que- des choses intellectuelles, qui plus est, dans sa spécialité : la sociologie.
Un gros cerveau sans corps.
Ce qu'il dit est très intéressant, tant qu'il ne se met pas à imaginer des hypothèses comme "des droits qu'ils n'auront pas..."
A un moment dans l'émission, Daniel le lui fait remarquer à demi mots : est-ce que cela signifie que les jeunes ont tort ? Il n'en sait rien en fait. Mais logiquement, si personne ne se bat aujourd'hui pour conserver quelque droit que ce soit, dans 100 ans, nous en serons revenus à l'age de pierre du social, à la loi de la jungle.
Alors, justement, si les jeunes ne se battent pas aujourd'hui, c'est sûr, dans 40 ans ils n'auront rien. Et, plus loin, si on reporte l'effet « Chronos » (c'est à dire le père qui dévore ses enfants pour qu'ils ne le détronnent jamais), à notre situation actuelle, c'est bien en ne faisant rien que les jeunes perdront tout. Cet effet « Chronos » se traduit aujourd'hui, non pas soi-disant en bénéficiant d'un droit à partir à la retraite, au principe qu'il coûte cher et se reporte sur les jeunes, mais en réalité, d'amoindrir ce même droit, et de quand même le faire payer aux jeunes. En bref : tu vas payer pour moi mais en plus, tu n'auras pas les même droits que moi ! Scandaleux !
Car, le papy-boom, comme le dit Chauvel, connait son apogée en 1948 (pic démographique): Oooooooh, c'est ballot, ils sont déjà à la retraite aujourd'hui... Ce qui signifie que demander aux générations suivantes de partir plus tard, au prétexte qu'ils vont coûter cher, repose sur du vent en matière économique : leur poids est moindre et décroit d’ores et déjà.
On en revient donc à prendre des mesures alors qu’il est trop tard pour réellement limiter l’impact de ceux qui coûtent vraiment très cher, puisqu’ils sont déjà à la retraite, mais en plus, on brise un pacte social qui donnait des garanties aux citoyens. Désormais, pourquoi se devrait-on se crever au travail, dans des conditions qui se dégradent, sans perspective d’une issue valable, c’est à dire une retraite digne, qui ne soit pas à la veille de mourir ?
Il est cependant indéniable qu’il faut faire quelque chose pour pouvoir continuer à assumer ce choix politique et sociétal. Mais c’est plutôt du côté des recettes qu’il faut regarder et non du côté des dépenses. Aller de l’avant, et ainsi pouvoir satisfaire aux besoins de tous, c’est avant tout trouver de nouvelles ressources pour les financer. Je suis étonné que personne n’aborde avec autant de volonté et de rigueur le problème des retraites sous l’angle du développement.
Non, aujourd’hui, c’est de rétrograder, de perdre des droits, de perdre en sécurité sociale qu’on nous propose. Alors, évidemment, cela ne peut plaire à personne, surtout pas aux jeunes… Sauf peut-être à ceux qui n’ont pas ou plus d’idées, ceux qui sont las de développer, ceux que les choses communes n’intéressent pas, ceux qui ne produisent rien mais pompent le fric des caisses communes, ceux qui briguent des mandats pour la position sociale… Ca en fait du monde ?
Alors, pour en finir avec une harangue : oui, allons-y, osons, cet avenir nous appartient !
C’est maintenant ou jamais qu’il faut forcer le destin : ne laissons pas des vieux schnoques nantis dans des assemblées décider de nous donner que la misère pour seule perspective de vie !
C'est à dire de chercheur nourri par -et ne sachant produire que- des choses intellectuelles, qui plus est, dans sa spécialité : la sociologie.
Un gros cerveau sans corps.
Ce qu'il dit est très intéressant, tant qu'il ne se met pas à imaginer des hypothèses comme "des droits qu'ils n'auront pas..."
A un moment dans l'émission, Daniel le lui fait remarquer à demi mots : est-ce que cela signifie que les jeunes ont tort ? Il n'en sait rien en fait. Mais logiquement, si personne ne se bat aujourd'hui pour conserver quelque droit que ce soit, dans 100 ans, nous en serons revenus à l'age de pierre du social, à la loi de la jungle.
Alors, justement, si les jeunes ne se battent pas aujourd'hui, c'est sûr, dans 40 ans ils n'auront rien. Et, plus loin, si on reporte l'effet « Chronos » (c'est à dire le père qui dévore ses enfants pour qu'ils ne le détronnent jamais), à notre situation actuelle, c'est bien en ne faisant rien que les jeunes perdront tout. Cet effet « Chronos » se traduit aujourd'hui, non pas soi-disant en bénéficiant d'un droit à partir à la retraite, au principe qu'il coûte cher et se reporte sur les jeunes, mais en réalité, d'amoindrir ce même droit, et de quand même le faire payer aux jeunes. En bref : tu vas payer pour moi mais en plus, tu n'auras pas les même droits que moi ! Scandaleux !
Car, le papy-boom, comme le dit Chauvel, connait son apogée en 1948 (pic démographique): Oooooooh, c'est ballot, ils sont déjà à la retraite aujourd'hui... Ce qui signifie que demander aux générations suivantes de partir plus tard, au prétexte qu'ils vont coûter cher, repose sur du vent en matière économique : leur poids est moindre et décroit d’ores et déjà.
On en revient donc à prendre des mesures alors qu’il est trop tard pour réellement limiter l’impact de ceux qui coûtent vraiment très cher, puisqu’ils sont déjà à la retraite, mais en plus, on brise un pacte social qui donnait des garanties aux citoyens. Désormais, pourquoi se devrait-on se crever au travail, dans des conditions qui se dégradent, sans perspective d’une issue valable, c’est à dire une retraite digne, qui ne soit pas à la veille de mourir ?
Il est cependant indéniable qu’il faut faire quelque chose pour pouvoir continuer à assumer ce choix politique et sociétal. Mais c’est plutôt du côté des recettes qu’il faut regarder et non du côté des dépenses. Aller de l’avant, et ainsi pouvoir satisfaire aux besoins de tous, c’est avant tout trouver de nouvelles ressources pour les financer. Je suis étonné que personne n’aborde avec autant de volonté et de rigueur le problème des retraites sous l’angle du développement.
Non, aujourd’hui, c’est de rétrograder, de perdre des droits, de perdre en sécurité sociale qu’on nous propose. Alors, évidemment, cela ne peut plaire à personne, surtout pas aux jeunes… Sauf peut-être à ceux qui n’ont pas ou plus d’idées, ceux qui sont las de développer, ceux que les choses communes n’intéressent pas, ceux qui ne produisent rien mais pompent le fric des caisses communes, ceux qui briguent des mandats pour la position sociale… Ca en fait du monde ?
Alors, pour en finir avec une harangue : oui, allons-y, osons, cet avenir nous appartient !
C’est maintenant ou jamais qu’il faut forcer le destin : ne laissons pas des vieux schnoques nantis dans des assemblées décider de nous donner que la misère pour seule perspective de vie !
Le message de M. Chauvel relaie purement et simplement la propagande du gouvernement. Y'avait pas un autre expert à inviter ?
La réforme est nécessaire, blablabla, y'a pas d'autre solution.
En clair, les jeunes ont juste envie de glander et de sécher les cours (voir le grand journal de Canal, décidément, télé de merde) "ils sont manipulés par la gauche et les syndicats." Et le "jeune" du syndicat étudiant de droite, pauvre garçon. C'est une caricature, il est déjà vieux. Même, il est déjà mort.
En plus, on a vu dans cette émission ce prétendu "expert" dézinguer toute notion de solidarité... Prof à Sciences po, eh ben. Spécialiste des "générations", qui véhicule juste l'idée dégueulasse qu'il y a un fossé entre les jeunes et les vieux. C'est rassurant quant aux futurs "professionnels de la politiques" qui vont arriver au pouvoir, et aux valeurs qu'ils vont faire passer...
C'est chacun pour soi, "y'a pas de raison que je paye pour mon grand père, il est déjà plein aux as, il a "profité", c'est un soixante huitard, gnagnagna..." Les hommes sont mauvais, et uniquement préoccupés de leurs petits intérêts personnels.
Bref, on est bien loin des idées généreuses du Conseil National de la Résistance. Cette émission a juste été un bel hommage aux idées libérales. A gerber.
Tiens, et sur la réforme "incontournable", il y a des économistes qui pensent autrement, et qui donnent les chiffres que les Chauvel et consorts se gardent bien de dévoiler :
Les vrais chiffres
La réforme est nécessaire, blablabla, y'a pas d'autre solution.
En clair, les jeunes ont juste envie de glander et de sécher les cours (voir le grand journal de Canal, décidément, télé de merde) "ils sont manipulés par la gauche et les syndicats." Et le "jeune" du syndicat étudiant de droite, pauvre garçon. C'est une caricature, il est déjà vieux. Même, il est déjà mort.
En plus, on a vu dans cette émission ce prétendu "expert" dézinguer toute notion de solidarité... Prof à Sciences po, eh ben. Spécialiste des "générations", qui véhicule juste l'idée dégueulasse qu'il y a un fossé entre les jeunes et les vieux. C'est rassurant quant aux futurs "professionnels de la politiques" qui vont arriver au pouvoir, et aux valeurs qu'ils vont faire passer...
C'est chacun pour soi, "y'a pas de raison que je paye pour mon grand père, il est déjà plein aux as, il a "profité", c'est un soixante huitard, gnagnagna..." Les hommes sont mauvais, et uniquement préoccupés de leurs petits intérêts personnels.
Bref, on est bien loin des idées généreuses du Conseil National de la Résistance. Cette émission a juste été un bel hommage aux idées libérales. A gerber.
Tiens, et sur la réforme "incontournable", il y a des économistes qui pensent autrement, et qui donnent les chiffres que les Chauvel et consorts se gardent bien de dévoiler :
Les vrais chiffres
louis chauvel, je l'ai trouvé intéressant toutefois je n'ai pas vu de véritable démonstration sur le problème démographique, et on sent plusieurs axiome sous jacents: comme "les riches ne peuvent pas diminuer leurs revenus", comme "la croissance ne pourra pas inffluer sur le problème démographique"
oui il y a un problème démographique voilà ce qu'il nous dit.
mais nous quand on dit qu'il n'y a pas de problème démographique ce qu'on dit c'est que le problème démographique n'induit pas forcément de travailler plus longtemps, c'est que le problème démographique peut être absorbé autrement par le système de retraite par répartition, travailler plus longtmeps n'est pas logique, n'est pas évident mais résulte d'un choix entre de nombreuses solutions possibles. Or là on essaie de nous faire croire qu'il n'y a aucun autre choix possible
il nous dit : "oui on devra bosser jusqu'à 70 ans on y coupera pas." c'est exact si on ne mène pas une lutte sociale importante, si les gens continuent à voter pour des partis qui mettent en oeuvre des réformes libérales mais la démonstration attendue n'est pas arrivée pourtant Daniel a bien essayé de lui tirer les vers du nez en fin d'acte 4.
En clair le seul axiome qui valide l'idée que "on vit plus longtemps donc il faut travailler plus longtemps" c'est bien que "toutes choses restent égales par ailleurs". Voilà l'axiome clé que l'on nous cache, le seul à même de valider leur déduction. Sauf que précisément toutes choses ne restent pas égales par ailleurs. Je comprends qu'un sociologue analyse la démographie en considérant que toutes choses restent égales par ailleurs, mais lorsqu'il vient lier cette question à celle des retraites, c'est là qu'il devrait plutot lister les choix possibles et les changements nécessaires pour y parvenir plutôt que de figer tous les paramètres.
enfin bref cette idée est bien dans la lignée de There Is No Alternative : on n'a pas le choix ma brave dame c'est un peu comme pour la pédagogie du flash ball : j'imagine que là aussi c'est évident.
Louis Chauvel l'explique très bien en revanche, la jeunesse doit se battre sur au autre terrain, celui des études universitaires gratuites, celui de l'interdiction des stages et des emplois précaires, celui de la validation des études pour la retraite, ils doivent se battre pour une autre façon de gérer le problème de la dette, c'est sur les recettes qu'il faut agir et pour cela il faut inverser la courbe de concentration de richesses plus en plus grandes dans un nombre de mains de plus en plus réduit
sinon entendre encore une fois la propagande gouvernementale qu'on entend à longueur de journées c'est épuisant.
Mais entendre martine aubry dire la même chose sur France2, entendre certains syndicalistes dire aussi la même chose, c'est désespérant.
c'est pourtant pas difficile de lire ce tableau : http://local.attac.org/attac30/local/cache-vignettes/L500xH280/projection-cor-huitieme-rapport-32406.jpg
il y a bien 3 types de paramètres et de projections mais on ne parle jamais des hypothèses économiques et règlementaires.
oui il y a un problème démographique voilà ce qu'il nous dit.
mais nous quand on dit qu'il n'y a pas de problème démographique ce qu'on dit c'est que le problème démographique n'induit pas forcément de travailler plus longtemps, c'est que le problème démographique peut être absorbé autrement par le système de retraite par répartition, travailler plus longtmeps n'est pas logique, n'est pas évident mais résulte d'un choix entre de nombreuses solutions possibles. Or là on essaie de nous faire croire qu'il n'y a aucun autre choix possible
il nous dit : "oui on devra bosser jusqu'à 70 ans on y coupera pas." c'est exact si on ne mène pas une lutte sociale importante, si les gens continuent à voter pour des partis qui mettent en oeuvre des réformes libérales mais la démonstration attendue n'est pas arrivée pourtant Daniel a bien essayé de lui tirer les vers du nez en fin d'acte 4.
En clair le seul axiome qui valide l'idée que "on vit plus longtemps donc il faut travailler plus longtemps" c'est bien que "toutes choses restent égales par ailleurs". Voilà l'axiome clé que l'on nous cache, le seul à même de valider leur déduction. Sauf que précisément toutes choses ne restent pas égales par ailleurs. Je comprends qu'un sociologue analyse la démographie en considérant que toutes choses restent égales par ailleurs, mais lorsqu'il vient lier cette question à celle des retraites, c'est là qu'il devrait plutot lister les choix possibles et les changements nécessaires pour y parvenir plutôt que de figer tous les paramètres.
enfin bref cette idée est bien dans la lignée de There Is No Alternative : on n'a pas le choix ma brave dame c'est un peu comme pour la pédagogie du flash ball : j'imagine que là aussi c'est évident.
Louis Chauvel l'explique très bien en revanche, la jeunesse doit se battre sur au autre terrain, celui des études universitaires gratuites, celui de l'interdiction des stages et des emplois précaires, celui de la validation des études pour la retraite, ils doivent se battre pour une autre façon de gérer le problème de la dette, c'est sur les recettes qu'il faut agir et pour cela il faut inverser la courbe de concentration de richesses plus en plus grandes dans un nombre de mains de plus en plus réduit
sinon entendre encore une fois la propagande gouvernementale qu'on entend à longueur de journées c'est épuisant.
Mais entendre martine aubry dire la même chose sur France2, entendre certains syndicalistes dire aussi la même chose, c'est désespérant.
c'est pourtant pas difficile de lire ce tableau : http://local.attac.org/attac30/local/cache-vignettes/L500xH280/projection-cor-huitieme-rapport-32406.jpg
il y a bien 3 types de paramètres et de projections mais on ne parle jamais des hypothèses économiques et règlementaires.
Chauvel a mis le doigt sur une réalité de notre temps : les jeunes sont beaucoup mal traités aujourd'hui que ne l'étaient les jeunes d'hier, c'est à dire les vieux d'aujourd'hui.
Pour lui, c'est la faute à la génération 68 qui a tout pris et qui n'a rien laissé. C'est l'argument du gouvernement : le déficit public vient de l'endettement des 68 ards, non des cadeaux aux entreprises et à la finance.
Pour lui l'évolution démographique c'est comme la loi de la gravité et l'éléphant de Vialatte : irréfutuable; C'est exactement l'argument du gouvernement. L'évolution de la productivité, le partage des richesses, ça n'existe pas.
Les jeunes se battent pour des avantages qu'ils n'auront jamais. C'est écrit dans les livres de M. Chauvel. Fini la lutte des classes, vive la lutte des classes d'âge ! Et c'est bien là le fond de l'histoire : Ce n'est pas la faute au système si la jeunesse se précarise, si les salaires des jeunes sont revus à la baisse pour mieux raboter ceux des vieux, si le chômage de masse cotoie la richesse insolente des favorisés, c'est la faute aux méchants de l'ancienne génération.
Conclusion : c'est un discours de diversion, concocté dans une des fabriques de l'idéologie sarkozyste (Sciences Po). Réinvitez le et mettez un vrai intellectuel en face et vous aurez quelque chose d'intéressant à nous mettre entre les oreilles.
Pour lui, c'est la faute à la génération 68 qui a tout pris et qui n'a rien laissé. C'est l'argument du gouvernement : le déficit public vient de l'endettement des 68 ards, non des cadeaux aux entreprises et à la finance.
Pour lui l'évolution démographique c'est comme la loi de la gravité et l'éléphant de Vialatte : irréfutuable; C'est exactement l'argument du gouvernement. L'évolution de la productivité, le partage des richesses, ça n'existe pas.
Les jeunes se battent pour des avantages qu'ils n'auront jamais. C'est écrit dans les livres de M. Chauvel. Fini la lutte des classes, vive la lutte des classes d'âge ! Et c'est bien là le fond de l'histoire : Ce n'est pas la faute au système si la jeunesse se précarise, si les salaires des jeunes sont revus à la baisse pour mieux raboter ceux des vieux, si le chômage de masse cotoie la richesse insolente des favorisés, c'est la faute aux méchants de l'ancienne génération.
Conclusion : c'est un discours de diversion, concocté dans une des fabriques de l'idéologie sarkozyste (Sciences Po). Réinvitez le et mettez un vrai intellectuel en face et vous aurez quelque chose d'intéressant à nous mettre entre les oreilles.
[large]Les contre-manifestations du gouvernement français sont largement plébiscitées[/large]
En France, le machiavélisme élyséen bat son plein. Afin de discréditer un mouvement encore en germe d'une France en colère, le gouvernement et le parti majoritaire ont pris les devants, s'inspirant des manifestations de droite - parodiques - qui ont fait le tour de la toile il y a quelques années sur l'idée d'un collectif d'artistes. L'UMP a ainsi décidé, ce samedi 16 octobre, d'organiser avec l'aval des autorités gouvernementales une manifestation de gauche, avec la même dimension caricaturale et pour mieux dénoncer l'inaction des syndicats face au projet de réforme des retraites qui ne se voit opposer aucun obstacle dans sa lancée parlementaire (alors que le premier ministre s'attendait à ne sortir victorieux que d'un combat exténuant qui le propulserait dans le palmarès des hommes politiques les plus tenaces de la Vème république).
L'organisation de ce colossal défilé du grotesque a exigé, jeudi dernier, que le sénateur Adrien Giraud sacrifie le vote par procuration de son groupe parlementaire, votant contre toute attente à l'encontre du projet de recul d'âge légal du départ à la retraite : si cet article n'avait pas été refusé, il est certain que la contre-manifestation aurait eu beaucoup moins d'impact sur la population. Le jour du défilé n'a pas été non plus choisi par hasard, puisque la plupart des sympathisants de droite travaillent en semaine et souhaitent pleinement profiter de leur dimanche pour une balade en famille ou un golf entre collègues de bureau.
Ce sont ainsi 825000 citoyens sympathisants ou partisans d'une droite libérale qui sont descendus dans les rues ce samedi, avec pour mot d'ordre de mettre en avant l'invraisemblance de la plupart des manifestations politico-syndicales en France. Tous les moyens y ont été employés, comme cet achat de fausses banderoles, autocollants, et ballons aux couleurs des principaux syndicats d'opposition qui, il y a quelques années encore, représentaient en France un contre-pouvoir. Afin de démontrer l'inanité et le manque total d'originalité des slogans proférés habituellement dans les manifestations dites "de gauche", les militants de l'UMP se sont pris au jeu d'user de ces slogans jusqu'à la moelle, ou d'en créer de nouveaux avec des rimes plus pathétiques les unes que les autres. Pierre-Antoine Durave, "jeune pop'", nous explique cela avec un sourire en coin : "l'on a observé que le slogan était un point de concentration de toute la catharsis quotidienne des gauchistes, et il n'en a pas fallu moins pour que l'on décidé de retourner ces mêmes slogans contre eux". Ainsi, "Pour la France d'en Haut, des couilles en or - Pour la France d'en bas, des nouilles encore" se retrouvait sur les banderolles et panneaux à divers points stratégiques du défilé, pour mettre en avant la fausse originalité que croient généralement s'accorder les manifestants. Mais évidemment, c'est aux cris d'un alexandrin mûrement construit, "Les jeunes en galère, les vieux dans la misère", que l'ambiance festive s'est peu à peu construite hier.
Car, malgré le souhait des autorités de rester fidèles à un certain esprit de révolte habituellement repérable dans une France en colère, les manifestants n'ont pas pu s'empêcher, dans le joie et la bonne humeur, de faire transparaître leur bonheur de voir passer une loi leur permettant de vivre sur le dos des cheminots, ouvriers sidérurgiques, femmes, quinquas au chômage et jeunes stagiaires sous-payés. Les autorités de l'UMP ont d'ailleurs relevé quelques débordements menaçant la force ironique de cette fausse manifestation : voulant être plus royalistes que le Roi, certains manifestants ont choisi d'inclure dans le défilé des hauts-parleurs diffusant en boucle de la musique insipide à des volumes plutôt élevés, et l'on a même pu voir un groupe de salsa contribuer au climat de liesse. N'étant pas spécialement au fait du fonctionnement des mouvements sociaux, certains ont en fait cherché à reproduire ce qu'ils observent annuellement à la Fête du Travail. Rachid, jeune transfuge issu du PS, nous explique : "d'un côté, cela est peut-être un peu décalé mais je pense que ça contribue grandement au parodique que l'on a voulu au coeur de cette manifestation".
Enfin, les journalistes présents sur les lieux auront remarqué que la tradition consistant à cesser quelques secondes la fête pour poser, le poing en l'air, devant les appareils photographiques de reporters médusés par cette hypocrisie, a été suivie à la lettre. Du côté des jeunes, l'on a pu observer parfois des attitudes reflétant une certaine immaturité latente, la finesse du jeu d'acteur n'ayant pas encore été suffisamment inculquée chez eux (certainement du fait de la méthode globale encore employée ici ou là). Le manque de recul aura certainement été la cause de ces photos de classe qui seront fièrement affichées sur facebook, où les accessoires vestimentaires stéréotypés surpassent toute tentative de ridiculisation imaginable. Peut-être cette ambiance de cour de récréation tire-t-elle sa source de l'invitation faite par une éminence grise du parti socialiste à un déroulement pacifique du cortège, espérant que la jeunesse de l'UMP, ne souhaitant pas lui obéir, dérive vers une violence qui perturberait le message de cette manifestation par ailleurs excellemment orchestrée. Son appel, bien au contraire, a été pris au pied de la lettre. Le point paroxystique de ce défilé a été le passage complètement surréaliste d'une pseudo-fédération "anarchiste", où ont été très sélectivement choisis des mineurs de moins de 16 ans, dont Kevin qui nous décrit la situation : "l'éclate. L'éclate totale !". Défilant en rang, organisés méthodiquement derrière leur banderole, les "anars" n'ont cependant pas réussi à rendre tout à fait recevable leur intonation de l'internationale, la plupart d'entre s'étant approprié ce rôle d'une façon beaucoup trop sérieuse pour convenir avec l'ambiance de techno-parade.
La palme revient à l'organisation de cordons de sécurité spontanés, dont le contraste avec la joie ainsi retenue n'aura pas manqué de provoquer l'effet le plus absurde. Mais, du point de vue de la sécurité, il faut également souligner le travail remarquable des crs qui ont décidé de jouer le jeu en amenant aux points stratégiques de la manifestation plusieurs dizaines de fourgons et autobus amplifiant les effectifs des manifestants.
L'expérience s'étant avérée concluante (70% des citoyens se disent favorables à ce genre de contre-manifestation, ce qui concorde avec les 30% de la population qui pensent encore que le projet de réforme doit être retiré), elle a été réenvisagée pour mardi prochain. Mais, journée de travail oblige, l'on peut se douter que le mouvement sera beaucoup moins suivi. Il sera ainsi laissé voie libre au vrai mouvement de contestation de gauche, qui aura pour mission de démontrer aux médias que la caricature à laquelle a procédé l'UMP était en majorité infondée, et que la colère imbibe vraiment les citoyens dans la rue. Et, éventuellement, de convaincre votre correspondant de ressortir peut-être un jour de chez lui pour aller en manifestation sans avoir l'impression de se retrouver au pays de bisounours - alors que la révolte n'a fait que s'amplifier chez lui de jour en jour, au fil des réflexions n'ayant - il l'espère - rien voir avec l'abrutissement lobotomique auquel se livrent bi-hebdomadairement les syndicats.
En France, le machiavélisme élyséen bat son plein. Afin de discréditer un mouvement encore en germe d'une France en colère, le gouvernement et le parti majoritaire ont pris les devants, s'inspirant des manifestations de droite - parodiques - qui ont fait le tour de la toile il y a quelques années sur l'idée d'un collectif d'artistes. L'UMP a ainsi décidé, ce samedi 16 octobre, d'organiser avec l'aval des autorités gouvernementales une manifestation de gauche, avec la même dimension caricaturale et pour mieux dénoncer l'inaction des syndicats face au projet de réforme des retraites qui ne se voit opposer aucun obstacle dans sa lancée parlementaire (alors que le premier ministre s'attendait à ne sortir victorieux que d'un combat exténuant qui le propulserait dans le palmarès des hommes politiques les plus tenaces de la Vème république).
L'organisation de ce colossal défilé du grotesque a exigé, jeudi dernier, que le sénateur Adrien Giraud sacrifie le vote par procuration de son groupe parlementaire, votant contre toute attente à l'encontre du projet de recul d'âge légal du départ à la retraite : si cet article n'avait pas été refusé, il est certain que la contre-manifestation aurait eu beaucoup moins d'impact sur la population. Le jour du défilé n'a pas été non plus choisi par hasard, puisque la plupart des sympathisants de droite travaillent en semaine et souhaitent pleinement profiter de leur dimanche pour une balade en famille ou un golf entre collègues de bureau.
Ce sont ainsi 825000 citoyens sympathisants ou partisans d'une droite libérale qui sont descendus dans les rues ce samedi, avec pour mot d'ordre de mettre en avant l'invraisemblance de la plupart des manifestations politico-syndicales en France. Tous les moyens y ont été employés, comme cet achat de fausses banderoles, autocollants, et ballons aux couleurs des principaux syndicats d'opposition qui, il y a quelques années encore, représentaient en France un contre-pouvoir. Afin de démontrer l'inanité et le manque total d'originalité des slogans proférés habituellement dans les manifestations dites "de gauche", les militants de l'UMP se sont pris au jeu d'user de ces slogans jusqu'à la moelle, ou d'en créer de nouveaux avec des rimes plus pathétiques les unes que les autres. Pierre-Antoine Durave, "jeune pop'", nous explique cela avec un sourire en coin : "l'on a observé que le slogan était un point de concentration de toute la catharsis quotidienne des gauchistes, et il n'en a pas fallu moins pour que l'on décidé de retourner ces mêmes slogans contre eux". Ainsi, "Pour la France d'en Haut, des couilles en or - Pour la France d'en bas, des nouilles encore" se retrouvait sur les banderolles et panneaux à divers points stratégiques du défilé, pour mettre en avant la fausse originalité que croient généralement s'accorder les manifestants. Mais évidemment, c'est aux cris d'un alexandrin mûrement construit, "Les jeunes en galère, les vieux dans la misère", que l'ambiance festive s'est peu à peu construite hier.
Car, malgré le souhait des autorités de rester fidèles à un certain esprit de révolte habituellement repérable dans une France en colère, les manifestants n'ont pas pu s'empêcher, dans le joie et la bonne humeur, de faire transparaître leur bonheur de voir passer une loi leur permettant de vivre sur le dos des cheminots, ouvriers sidérurgiques, femmes, quinquas au chômage et jeunes stagiaires sous-payés. Les autorités de l'UMP ont d'ailleurs relevé quelques débordements menaçant la force ironique de cette fausse manifestation : voulant être plus royalistes que le Roi, certains manifestants ont choisi d'inclure dans le défilé des hauts-parleurs diffusant en boucle de la musique insipide à des volumes plutôt élevés, et l'on a même pu voir un groupe de salsa contribuer au climat de liesse. N'étant pas spécialement au fait du fonctionnement des mouvements sociaux, certains ont en fait cherché à reproduire ce qu'ils observent annuellement à la Fête du Travail. Rachid, jeune transfuge issu du PS, nous explique : "d'un côté, cela est peut-être un peu décalé mais je pense que ça contribue grandement au parodique que l'on a voulu au coeur de cette manifestation".
Enfin, les journalistes présents sur les lieux auront remarqué que la tradition consistant à cesser quelques secondes la fête pour poser, le poing en l'air, devant les appareils photographiques de reporters médusés par cette hypocrisie, a été suivie à la lettre. Du côté des jeunes, l'on a pu observer parfois des attitudes reflétant une certaine immaturité latente, la finesse du jeu d'acteur n'ayant pas encore été suffisamment inculquée chez eux (certainement du fait de la méthode globale encore employée ici ou là). Le manque de recul aura certainement été la cause de ces photos de classe qui seront fièrement affichées sur facebook, où les accessoires vestimentaires stéréotypés surpassent toute tentative de ridiculisation imaginable. Peut-être cette ambiance de cour de récréation tire-t-elle sa source de l'invitation faite par une éminence grise du parti socialiste à un déroulement pacifique du cortège, espérant que la jeunesse de l'UMP, ne souhaitant pas lui obéir, dérive vers une violence qui perturberait le message de cette manifestation par ailleurs excellemment orchestrée. Son appel, bien au contraire, a été pris au pied de la lettre. Le point paroxystique de ce défilé a été le passage complètement surréaliste d'une pseudo-fédération "anarchiste", où ont été très sélectivement choisis des mineurs de moins de 16 ans, dont Kevin qui nous décrit la situation : "l'éclate. L'éclate totale !". Défilant en rang, organisés méthodiquement derrière leur banderole, les "anars" n'ont cependant pas réussi à rendre tout à fait recevable leur intonation de l'internationale, la plupart d'entre s'étant approprié ce rôle d'une façon beaucoup trop sérieuse pour convenir avec l'ambiance de techno-parade.
La palme revient à l'organisation de cordons de sécurité spontanés, dont le contraste avec la joie ainsi retenue n'aura pas manqué de provoquer l'effet le plus absurde. Mais, du point de vue de la sécurité, il faut également souligner le travail remarquable des crs qui ont décidé de jouer le jeu en amenant aux points stratégiques de la manifestation plusieurs dizaines de fourgons et autobus amplifiant les effectifs des manifestants.
L'expérience s'étant avérée concluante (70% des citoyens se disent favorables à ce genre de contre-manifestation, ce qui concorde avec les 30% de la population qui pensent encore que le projet de réforme doit être retiré), elle a été réenvisagée pour mardi prochain. Mais, journée de travail oblige, l'on peut se douter que le mouvement sera beaucoup moins suivi. Il sera ainsi laissé voie libre au vrai mouvement de contestation de gauche, qui aura pour mission de démontrer aux médias que la caricature à laquelle a procédé l'UMP était en majorité infondée, et que la colère imbibe vraiment les citoyens dans la rue. Et, éventuellement, de convaincre votre correspondant de ressortir peut-être un jour de chez lui pour aller en manifestation sans avoir l'impression de se retrouver au pays de bisounours - alors que la révolte n'a fait que s'amplifier chez lui de jour en jour, au fil des réflexions n'ayant - il l'espère - rien voir avec l'abrutissement lobotomique auquel se livrent bi-hebdomadairement les syndicats.
"Quand on met les femmes, les jeunes et les animaux domestiques sur des circonscriptions inratables.... "
Ai-je bien entendu?
C'est du second degré? Voire, parce que le sens général de la phrase est assez clair: quand on présente n'importe qu(o)i aux élections, on les perd et c'est bien fait.
Cette petite phrase fera moins de bulles que celle de Guerlain parlant des nègres. Pourtant, il a hésité sur "animaux domestiques", qu'est-ce qu'il a failli dire, Louis Chauvel, qu'il a instantanément refoulé?
Ai-je bien entendu?
C'est du second degré? Voire, parce que le sens général de la phrase est assez clair: quand on présente n'importe qu(o)i aux élections, on les perd et c'est bien fait.
Cette petite phrase fera moins de bulles que celle de Guerlain parlant des nègres. Pourtant, il a hésité sur "animaux domestiques", qu'est-ce qu'il a failli dire, Louis Chauvel, qu'il a instantanément refoulé?
Les gens qui comme Louis Chauvel préfèrent passer 2 min sur F2 (où les présentateurs ne l'écoutent même pas) plutôt qu'une bonne heure sur @si, personnellement, je ne les retiens pas...
Celui-ci n'hésite pas à expliquer que pour lui ce genre d'intervention représente une ligne supplémentaire sur son CV, et donc je suis partisan de le laisser se faire son CV tout seul...
Quand on prend un engagement, on s'y tient ; on ne renonce pas au dernier moment car on a reçu une invitation jugée plus importante.
Ce mec qui par son absence a totalement 'pourri' le débat initialement prévu, sans avoir la décence minimale de s'en excuser, a humilié @si avec le concours de DS...
...qui sur ce coup-là, aurait du réagir en lui imprimant la trace de ses semelles sur son postérieur...
Remarque à l'équipe d'@si : sincèrement, vous vous êtes sentis respectés par Chauvel??
S'il préfère F2, qu'il y aille, et qu'il y reste...
En tous cas, il est hors de question que j'apporte ma caution a ce procédé honteux en écoutant ce que ce monsieur mal élevé a à dire.
Celui-ci n'hésite pas à expliquer que pour lui ce genre d'intervention représente une ligne supplémentaire sur son CV, et donc je suis partisan de le laisser se faire son CV tout seul...
Quand on prend un engagement, on s'y tient ; on ne renonce pas au dernier moment car on a reçu une invitation jugée plus importante.
Ce mec qui par son absence a totalement 'pourri' le débat initialement prévu, sans avoir la décence minimale de s'en excuser, a humilié @si avec le concours de DS...
...qui sur ce coup-là, aurait du réagir en lui imprimant la trace de ses semelles sur son postérieur...
Remarque à l'équipe d'@si : sincèrement, vous vous êtes sentis respectés par Chauvel??
S'il préfère F2, qu'il y aille, et qu'il y reste...
En tous cas, il est hors de question que j'apporte ma caution a ce procédé honteux en écoutant ce que ce monsieur mal élevé a à dire.
J'aimerai revenir sur un des propos scandaleux du gars du Mét (vraiment pas UMP ? pourtant on dirait du Lefèbvre tellement ça sniffe son élément de langage appris par coeur !) au sujet du mouvement qui se chercherait un Martyr, comme Malik Oussékine pour faire tout basculer en sa faveur. Non mais incroyable, dans la rhétorique droit!ère, on a déjà pensé à ça : si on en zigouille un, faudra pas se laisser avoir comme la dernière fois. On nous fera pas le coup du martyr, Le prochain mort, ce sera la faute entière des étudiants qui l'auront bien cherché. Bon sang ce que ça pue.
Outre le fait que Malik Oussékine n'était pas un manifestant et qu'il n'avait rien cherché du tout, on ne peut pas en se servant comme ça d'un passé qu'on déforme, dédouaner la police de toutes ses violences futures. Pour moi, cet étudiant est mort de l'huile sur le feu jeté par le sinistre de l'intérieur de l'époque - un certain Charles Pasqua - qui a fait croire que tout était possible au nom du maintien de l'ordre.
Par contre, s'ils ne savent pas tenir leur force de l'ordre, comme ça a vait été le cas à l'époque (il y avait eu des tirs tendus de grenade lacrymo, un étudiant qui avait perdu un oeil, des parents présents, furieux et qui avaient tout vu), ils ont raison de s'inquiéter. La popularité du mouvement a largement profité des violences policières. Parce que le statut change. On ne t'engueule plus parce que tu barres la rue, mais on te félicite de tenir tête. Je me souviens des bagnoles moteurs ronflants qui tentaient de forcer les cortèges au départ et ensuite du champagne qu'on nous balançait des fenêtres, et des "allez-z-y les jeunes" (je vous jure, je n'invente rien) réjoui lancé des balcons.
Je me souviens aussi du matin tristounet, forcément gris dans mon souvenir, où la nouvelle de la mort de Malik Oussékine tournait en boucle à la radio. Je me souviens d'un amphi bondé, d'une tension palpable, la haine, les cris, l'incompréhension, tout ce qui a pu s'exprimer tour à tour. De la presse dehors, interdite d'entrée. On était sonné. Il y en a qui voulaient tout casser. En bas les leaders étudiants ont ramé comme des malades pour que ça ne parte pas en quenouille, pour que ça n'explose pas. Il s'est passé quelque chose ce matin là. Ils ont réussi à calmer le jeu. Au beau milieu d'une cocotte minute. Moi j'étais dans celle de Jussieu, et j'imagine toutes les cocottes minutes dans les autres facs ce matin-là, et tous les leaders étudiants qui sont allé dans le même sens pour éviter ce qu'on pouvait penser inévitable.
Pour la première fois de ma vie, je me suis retrouvée dans un service d'ordre. Il n'était pas question de laisser quiconque foutre la merde dans le cortège de l'après-midi. On a joué le nombre : repérer, entourer, extraire (du cortège). Même chez les flics on nous a aidé.
Un mort ça retourne tout le monde et essayer de s'en dédouaner par avance comme le fait le gars du Mét - au cas où - c'est total délire. Et franchement, ça aussi ça fait peur. A l'écouter le gars, t'as vraiment l'impression qu'ils sont prêts à aller jusque là, et penser pouvoir s'en laver les mains ! Il sont pas décomplexés ces gens-là, mais totalement inconscients !
Outre le fait que Malik Oussékine n'était pas un manifestant et qu'il n'avait rien cherché du tout, on ne peut pas en se servant comme ça d'un passé qu'on déforme, dédouaner la police de toutes ses violences futures. Pour moi, cet étudiant est mort de l'huile sur le feu jeté par le sinistre de l'intérieur de l'époque - un certain Charles Pasqua - qui a fait croire que tout était possible au nom du maintien de l'ordre.
Par contre, s'ils ne savent pas tenir leur force de l'ordre, comme ça a vait été le cas à l'époque (il y avait eu des tirs tendus de grenade lacrymo, un étudiant qui avait perdu un oeil, des parents présents, furieux et qui avaient tout vu), ils ont raison de s'inquiéter. La popularité du mouvement a largement profité des violences policières. Parce que le statut change. On ne t'engueule plus parce que tu barres la rue, mais on te félicite de tenir tête. Je me souviens des bagnoles moteurs ronflants qui tentaient de forcer les cortèges au départ et ensuite du champagne qu'on nous balançait des fenêtres, et des "allez-z-y les jeunes" (je vous jure, je n'invente rien) réjoui lancé des balcons.
Je me souviens aussi du matin tristounet, forcément gris dans mon souvenir, où la nouvelle de la mort de Malik Oussékine tournait en boucle à la radio. Je me souviens d'un amphi bondé, d'une tension palpable, la haine, les cris, l'incompréhension, tout ce qui a pu s'exprimer tour à tour. De la presse dehors, interdite d'entrée. On était sonné. Il y en a qui voulaient tout casser. En bas les leaders étudiants ont ramé comme des malades pour que ça ne parte pas en quenouille, pour que ça n'explose pas. Il s'est passé quelque chose ce matin là. Ils ont réussi à calmer le jeu. Au beau milieu d'une cocotte minute. Moi j'étais dans celle de Jussieu, et j'imagine toutes les cocottes minutes dans les autres facs ce matin-là, et tous les leaders étudiants qui sont allé dans le même sens pour éviter ce qu'on pouvait penser inévitable.
Pour la première fois de ma vie, je me suis retrouvée dans un service d'ordre. Il n'était pas question de laisser quiconque foutre la merde dans le cortège de l'après-midi. On a joué le nombre : repérer, entourer, extraire (du cortège). Même chez les flics on nous a aidé.
Un mort ça retourne tout le monde et essayer de s'en dédouaner par avance comme le fait le gars du Mét - au cas où - c'est total délire. Et franchement, ça aussi ça fait peur. A l'écouter le gars, t'as vraiment l'impression qu'ils sont prêts à aller jusque là, et penser pouvoir s'en laver les mains ! Il sont pas décomplexés ces gens-là, mais totalement inconscients !
Bonjour,
Voici une émission passionnante. Pour une fois, même les politicards juniors m'ont paru à la limite du supportable. Mais la dernière partie m'a permis de comprendre quelque chose qu'auparavant, j'aurai été bien incapable de mettre en mots. Je m'explique :
J'ai des affinités pour la gauche, historiquement par tradition familiale, puis à ce qu'il me semble par choix, ultérieurement. Je n'ai aucune inclination vers les propositions de la droite traditionnelle, et plus encore je rejette la politique de notre gouvernement présent de façon épidermique. Je suis un homme, la trentaine, blanc, diplômé, hétérosexuel, des bourrelets juste ce qu'il faut pour me motiver à courir régulièrement. J'ai un boulot, pas stable, mais pas précaire non plus, et je gagne ma vie de façon décente (je n'ai pas dit que c'était l'extase non plus, je suis loin de l'ISF et du bouclier fiscal). Autant dire que, lorsqu'on parle de privilèges, de classes, etc... j'ai la sale impression de me retrouver systématiquement dans le mauvais clan.
La réforme des retraites, pour tout dire je n'arrive pas à m'y intéresser. L'impression vague de ne pas être concerné. C'est difficile à expliquer, mais il me semble que j'ai toujours entendu qu'on est en crise, qu'on n'aura pas de boulot, qu'on n'aura pas de retraite. Je suis né en 80, depuis que je peux me souvenir de regarder les infos, j'entend parler de rigueur, de chômage, de réformes nécessaires. Une crise qui dure depuis 30 ans, c'est encore la crise ? A croire que non puisqu'on vient d'en reprendre une sur la tête. Dans ce marasme au milieu duquel j'ai grandi, je me suis en quelque sorte résigné à ne pas faire de plan pour l'avenir. J'ai la chance d'avoir réussi des études - grâce au modèle français où l'université est gratuite soit dit en passant, en Amérique mes parents ne m'auraient jamais payé mes diplômes. Je pense qu'on n'en est pas suffisamment conscients en France - Une thèse de doctorat vétérinaire, et une thèse de sciences. Etudiant jusqu'à 28 ans, environ 4 ans de cotisations. Depuis je suis à l'étranger, comme bon nombre de postdocs dans ma situation.
Donc 30 ans, 4 années de cotisation, encore quoi... 38 années à faire ? Le jour où je rentrerai en France, si j'y retrouve du boulot. Déjà qu'il était gravé dans un coin de mon crane que ma génération n'aurait pas de retraite (mine de rien, ce discours, on me l'a tellement rabâché), là la perspective d'une éventuelle retraite à 70 ans... Alors c'est sur, quand je vois que le débat se polarise sur la retraite à 62 ans ou l'augmentation du nombre d'annuités, qu'on m'explique que la solution qui a été choisie défavorise les plus pauvre, ceux dont je me sens le plus proche (en tout cas moralement, en acceptant que le monde se divise entre pauvres et riches), et tout ça en ma faveur, j'ai quand même du mal à l'avaler. Pourtant les faits sont là, et j'y souscris entièrement : cette réforme est injuste socialement. C'est juste le statut que ça me donne, celui de privilégié, de nanti, qui a du mal à passer. Tout ceci est tellement loin de ma réalité...
Alors, quid de ce monsieur Chauvel ? Son discours a tout de suite titillé en moi cette fibre qui fait se taper le front avec le plat de la main en s'exclamant : 'mais c'est bien sur !'. Pour la retraire, je ne suis pas différent des autres, je l'aurai dans le... enfin, là où je l'aurai, comme mes camarades du lycée, comme ceux de mon âge. Tous dans la même galère. Et le plus beau, c'est qu'on est exonérés totalement de toute responsabilité : la crise depuis 30 ans, l'accumulation des richesses, les vrais privilèges, c'est pas nous, c'est nos parents. Il ne reste qu'à prendre leur place, et leur argent, taxons les retraités d'aujourd'hui, laissons les se préoccuper des retraites de leurs semblables. Ils en ont déjà tellement.
Le peu que j'ai retenu de mes leçons de mathématiques (et pourtant, j'aimait ça!), c'est que si une formule est bonne, elle doit donner le bon résultat quelque soit l'exemple choisi. Et puisqu'on raisonne mieux à partir de ce qu'on connait, je vais prendre mon environnement familial. Mon père est retraité cheminot, à 55 ans à peine, il profite maintenant d'une pension qui n'est pas faramineuse, mais il a sa maison, il voyage régulièrement, il a encore quelques années (dizaines d'années, espérons le) à profiter de sa santé. Je ne pense pas qu'il ait été à plaindre dans son boulot, je ne pense pas qu'il soit à plaindre maintenant. D'autant plus que maintenant, je sais que c'est un nanti de 68ard.
Ma mère par contre, question privilèges, c'est pas pareil. Carrière interrompue pour élever ses enfants, puis mi-temps pendant quelques années. Elle loue à présent un petit 2 pièces dans un vieil immeuble, et elle en a encore pour encore 10 ans avant de pouvoir partir à 65 ans avec une retraite famélique. Au passage, elle travaille pour la fonction publique, elle fait donc partie de la caste de ceux qui accumulent injustement tous les privilèges sociaux de la création (sous le prétexte fallacieux qu'ils ont réussi un concours ouvert à tous, comme si réussir un concours donnait des droits sur ceux qui ne les réussissent pas - ou choisissent de ne pas les passer).
Du coup, la théorie de la génération privilégiée ne marche qu'une fois sur deux. C'est un peu juste. Mais je veux bien admettre que le raisonnement est global, et que dans leur ensemble, les baby boomers ont un confort injuste en regard de ce que ma génération peut espérer. Alors justement, quelle est la situation dans ma génération ? Eh bien j'ai un frangin qui galère entre chômage et petits boulots mal payés. Il en bave pour payer le loyer de son studio. Voilà qui colle avec la démonstration. Oui mais mon cas personnel ? Je fais partie de cette génération des geeks, de ceux qui ont un lecteur DVD (pas encore de Bluray) et achètent de temps en temps un film qu'ils ne verront qu'une fois. Je préfère acheter mes lires plutôt que d'aller à la bibliothèque. J'ai eu plusieurs occasions de voyager. Je fais un boulot qui me plaît. Alors non, je ne suis pas propriétaire, et je n'ai pas d'espoir de le devenir à moyenne échéance, mais parmi mes amis, une bonne partie a pu acheter il y a quelques années, quand les prix étaient déjà très hauts mais continuaient de grimper sans sembler devoir redescendre un jour. Quand je compare ma situation avec celle de mes géniteurs, HLM, sorties rares, pas de dépenses exagérées, je n'ai pas l'impression d'avoir moins qu'eux.
Alors en réfléchissant 5 minutes, je veux bien admettre que les cinquantenaires de maintenant aient eu une génération dorée, qu'ils aient profité de conditions favorables pour l'emploi quand ils sortaient de l'école, et qu'ils vont avoir un système de retraite hyper favorable. Après tout, qui peut les blâmer ? Pouvait on prévoir dans les années 70 que ça ne durerait pas ? Mais je pense que, dans son ensemble, ma génération a aussi profité de ces avantages. Le dur retour à la réalité, c'est le passage à l'âge adulte après une enfance plus douce, je pense, que celle qu'ont eu nos parents. Les geeks, les Tangui, combien sont ils à avoir, comme moi, profité de ce système pendant le début de leur vie ? Que la génération de nos parents ait la chance de profiter de leur retraite, c'est tant mieux pour eux. Et c'est, pourquoi pas, un juste retour des choses. Les jalouser ne ferait que nous faire perdre notre temps, car diminuer leurs relatifs avantages n'améliorera pas notre situation future.
La seconde leçon que j'en retire, c'est que le raisonnement par catégorie, c'est juste une façon commode de simplifier le monde pour qu'il colle avec notre idéologie. Je veux bien que dans leur ensemble, les seniors d'aujourd'hui aient un niveau de vie meilleur que leurs prédécesseurs, mais cet axiome cache des réalités tellement diverses qu'il est injuste et cruel de mettre tout le monde dans le même panier. Le débat idéologique sur le report de l'âge légal, ou l'augmentation de la durée de cotisation, c'est le même problème. Quelle que soit l'option qui sera retenue, ou quelle que soit la solution que l'on préconise, il y aura toujours des gens qui en retireront un avantage qu'ils avaient déjà, et d'autres qui se prendront une charge supplémentaire. Appelons ça la chance, comme vous le voulez. Si finalement on augmentait encore la durée de cotisation, au détriment de ceux qui comme moi n'auront pas de carrière longues, ben j'aurai une sacrée poisse. Mais qu'on ne me dise pas que c'est pour rééquilibrer des avantages que j'aurait, soit disant. Disons plutôt qu'à ce genre de jeu, il faut des gagnants et des perdants, et que cette solution d'allonger les cotisations est celle qui fait le moins de perdants, et tant pis pour moi. Ça fait toujours mal, mais ça me semble plus facile à accepter.
Voici une émission passionnante. Pour une fois, même les politicards juniors m'ont paru à la limite du supportable. Mais la dernière partie m'a permis de comprendre quelque chose qu'auparavant, j'aurai été bien incapable de mettre en mots. Je m'explique :
J'ai des affinités pour la gauche, historiquement par tradition familiale, puis à ce qu'il me semble par choix, ultérieurement. Je n'ai aucune inclination vers les propositions de la droite traditionnelle, et plus encore je rejette la politique de notre gouvernement présent de façon épidermique. Je suis un homme, la trentaine, blanc, diplômé, hétérosexuel, des bourrelets juste ce qu'il faut pour me motiver à courir régulièrement. J'ai un boulot, pas stable, mais pas précaire non plus, et je gagne ma vie de façon décente (je n'ai pas dit que c'était l'extase non plus, je suis loin de l'ISF et du bouclier fiscal). Autant dire que, lorsqu'on parle de privilèges, de classes, etc... j'ai la sale impression de me retrouver systématiquement dans le mauvais clan.
La réforme des retraites, pour tout dire je n'arrive pas à m'y intéresser. L'impression vague de ne pas être concerné. C'est difficile à expliquer, mais il me semble que j'ai toujours entendu qu'on est en crise, qu'on n'aura pas de boulot, qu'on n'aura pas de retraite. Je suis né en 80, depuis que je peux me souvenir de regarder les infos, j'entend parler de rigueur, de chômage, de réformes nécessaires. Une crise qui dure depuis 30 ans, c'est encore la crise ? A croire que non puisqu'on vient d'en reprendre une sur la tête. Dans ce marasme au milieu duquel j'ai grandi, je me suis en quelque sorte résigné à ne pas faire de plan pour l'avenir. J'ai la chance d'avoir réussi des études - grâce au modèle français où l'université est gratuite soit dit en passant, en Amérique mes parents ne m'auraient jamais payé mes diplômes. Je pense qu'on n'en est pas suffisamment conscients en France - Une thèse de doctorat vétérinaire, et une thèse de sciences. Etudiant jusqu'à 28 ans, environ 4 ans de cotisations. Depuis je suis à l'étranger, comme bon nombre de postdocs dans ma situation.
Donc 30 ans, 4 années de cotisation, encore quoi... 38 années à faire ? Le jour où je rentrerai en France, si j'y retrouve du boulot. Déjà qu'il était gravé dans un coin de mon crane que ma génération n'aurait pas de retraite (mine de rien, ce discours, on me l'a tellement rabâché), là la perspective d'une éventuelle retraite à 70 ans... Alors c'est sur, quand je vois que le débat se polarise sur la retraite à 62 ans ou l'augmentation du nombre d'annuités, qu'on m'explique que la solution qui a été choisie défavorise les plus pauvre, ceux dont je me sens le plus proche (en tout cas moralement, en acceptant que le monde se divise entre pauvres et riches), et tout ça en ma faveur, j'ai quand même du mal à l'avaler. Pourtant les faits sont là, et j'y souscris entièrement : cette réforme est injuste socialement. C'est juste le statut que ça me donne, celui de privilégié, de nanti, qui a du mal à passer. Tout ceci est tellement loin de ma réalité...
Alors, quid de ce monsieur Chauvel ? Son discours a tout de suite titillé en moi cette fibre qui fait se taper le front avec le plat de la main en s'exclamant : 'mais c'est bien sur !'. Pour la retraire, je ne suis pas différent des autres, je l'aurai dans le... enfin, là où je l'aurai, comme mes camarades du lycée, comme ceux de mon âge. Tous dans la même galère. Et le plus beau, c'est qu'on est exonérés totalement de toute responsabilité : la crise depuis 30 ans, l'accumulation des richesses, les vrais privilèges, c'est pas nous, c'est nos parents. Il ne reste qu'à prendre leur place, et leur argent, taxons les retraités d'aujourd'hui, laissons les se préoccuper des retraites de leurs semblables. Ils en ont déjà tellement.
Le peu que j'ai retenu de mes leçons de mathématiques (et pourtant, j'aimait ça!), c'est que si une formule est bonne, elle doit donner le bon résultat quelque soit l'exemple choisi. Et puisqu'on raisonne mieux à partir de ce qu'on connait, je vais prendre mon environnement familial. Mon père est retraité cheminot, à 55 ans à peine, il profite maintenant d'une pension qui n'est pas faramineuse, mais il a sa maison, il voyage régulièrement, il a encore quelques années (dizaines d'années, espérons le) à profiter de sa santé. Je ne pense pas qu'il ait été à plaindre dans son boulot, je ne pense pas qu'il soit à plaindre maintenant. D'autant plus que maintenant, je sais que c'est un nanti de 68ard.
Ma mère par contre, question privilèges, c'est pas pareil. Carrière interrompue pour élever ses enfants, puis mi-temps pendant quelques années. Elle loue à présent un petit 2 pièces dans un vieil immeuble, et elle en a encore pour encore 10 ans avant de pouvoir partir à 65 ans avec une retraite famélique. Au passage, elle travaille pour la fonction publique, elle fait donc partie de la caste de ceux qui accumulent injustement tous les privilèges sociaux de la création (sous le prétexte fallacieux qu'ils ont réussi un concours ouvert à tous, comme si réussir un concours donnait des droits sur ceux qui ne les réussissent pas - ou choisissent de ne pas les passer).
Du coup, la théorie de la génération privilégiée ne marche qu'une fois sur deux. C'est un peu juste. Mais je veux bien admettre que le raisonnement est global, et que dans leur ensemble, les baby boomers ont un confort injuste en regard de ce que ma génération peut espérer. Alors justement, quelle est la situation dans ma génération ? Eh bien j'ai un frangin qui galère entre chômage et petits boulots mal payés. Il en bave pour payer le loyer de son studio. Voilà qui colle avec la démonstration. Oui mais mon cas personnel ? Je fais partie de cette génération des geeks, de ceux qui ont un lecteur DVD (pas encore de Bluray) et achètent de temps en temps un film qu'ils ne verront qu'une fois. Je préfère acheter mes lires plutôt que d'aller à la bibliothèque. J'ai eu plusieurs occasions de voyager. Je fais un boulot qui me plaît. Alors non, je ne suis pas propriétaire, et je n'ai pas d'espoir de le devenir à moyenne échéance, mais parmi mes amis, une bonne partie a pu acheter il y a quelques années, quand les prix étaient déjà très hauts mais continuaient de grimper sans sembler devoir redescendre un jour. Quand je compare ma situation avec celle de mes géniteurs, HLM, sorties rares, pas de dépenses exagérées, je n'ai pas l'impression d'avoir moins qu'eux.
Alors en réfléchissant 5 minutes, je veux bien admettre que les cinquantenaires de maintenant aient eu une génération dorée, qu'ils aient profité de conditions favorables pour l'emploi quand ils sortaient de l'école, et qu'ils vont avoir un système de retraite hyper favorable. Après tout, qui peut les blâmer ? Pouvait on prévoir dans les années 70 que ça ne durerait pas ? Mais je pense que, dans son ensemble, ma génération a aussi profité de ces avantages. Le dur retour à la réalité, c'est le passage à l'âge adulte après une enfance plus douce, je pense, que celle qu'ont eu nos parents. Les geeks, les Tangui, combien sont ils à avoir, comme moi, profité de ce système pendant le début de leur vie ? Que la génération de nos parents ait la chance de profiter de leur retraite, c'est tant mieux pour eux. Et c'est, pourquoi pas, un juste retour des choses. Les jalouser ne ferait que nous faire perdre notre temps, car diminuer leurs relatifs avantages n'améliorera pas notre situation future.
La seconde leçon que j'en retire, c'est que le raisonnement par catégorie, c'est juste une façon commode de simplifier le monde pour qu'il colle avec notre idéologie. Je veux bien que dans leur ensemble, les seniors d'aujourd'hui aient un niveau de vie meilleur que leurs prédécesseurs, mais cet axiome cache des réalités tellement diverses qu'il est injuste et cruel de mettre tout le monde dans le même panier. Le débat idéologique sur le report de l'âge légal, ou l'augmentation de la durée de cotisation, c'est le même problème. Quelle que soit l'option qui sera retenue, ou quelle que soit la solution que l'on préconise, il y aura toujours des gens qui en retireront un avantage qu'ils avaient déjà, et d'autres qui se prendront une charge supplémentaire. Appelons ça la chance, comme vous le voulez. Si finalement on augmentait encore la durée de cotisation, au détriment de ceux qui comme moi n'auront pas de carrière longues, ben j'aurai une sacrée poisse. Mais qu'on ne me dise pas que c'est pour rééquilibrer des avantages que j'aurait, soit disant. Disons plutôt qu'à ce genre de jeu, il faut des gagnants et des perdants, et que cette solution d'allonger les cotisations est celle qui fait le moins de perdants, et tant pis pour moi. Ça fait toujours mal, mais ça me semble plus facile à accepter.
Témoignage très intéressant !
Il est vrai qu'il faut se méfier des moyennes comme j'ai pu lire ici.
Il est toujours facile de rationaliser dans le sens étriqué de la manière dont on veut voir les choses !
Il est vrai qu'il faut se méfier des moyennes comme j'ai pu lire ici.
Il est toujours facile de rationaliser dans le sens étriqué de la manière dont on veut voir les choses !
Personne ne parle de jalouser ou de blâmer les uns ou les autres. Le constat de Chauvel, plus clair dans ses écrits que dans ses propos sur @si, c'est que la génération des baby-boomers est la première à être "mieux lotie" que les précédentes, mais aussi et surtout que les suivantes. Et pour dresser ce constat, il ne se repose pas sur je ne sais quelle moyenne, mais sur un ensemble d'éléments, en partie abordés ici. Il y a des facteurs économiques (30 glorieuses, croissance+inflation=immobilier très accessible, plein emploi lors de l'arrivée sur le marché du travail, etc.), sociologiques (meilleure perception de la jeunesse, notamment dans les entreprises, en 70 qu'en 2010), historiques (la génération précédant les baby-boomers s'est battue pour mettre en place un système de retraite qui profite surtout aux baby-boomers), etc. Et effectivement, des facteurs statistiques comme la répartition des revenus et patrimoines, et leur évolution dans le temps.
Vous avez peur de mettre tout le monde dans le même panier, mais avec ce genre de raisonnement on ne peut plus du tout agir à une échelle nationale! Agir pour une meilleure répartition générationnelle des revenus, des patrimoines et du pouvoir décisionnel, ça ne veut pas dire qu'on va taper sur les retraités les plus pauvres qui galèrent avec une maigre pension! Il y a des systèmes de plafonnement, de progressivité, de paliers qui permettent de cibler parfaitement n'importe quelle mesure.
Concernant votre exemple personnel, la seule question qu'il faut se poser est la suivante: quelle serait la situation d'un couple actuel "comparable" à vos parents jeunes? Est-ce qu'avec des emplois similaires, il serait aussi bien loti concernant l'accès à la propriété, la retraite, etc.?
Vous avez peur de mettre tout le monde dans le même panier, mais avec ce genre de raisonnement on ne peut plus du tout agir à une échelle nationale! Agir pour une meilleure répartition générationnelle des revenus, des patrimoines et du pouvoir décisionnel, ça ne veut pas dire qu'on va taper sur les retraités les plus pauvres qui galèrent avec une maigre pension! Il y a des systèmes de plafonnement, de progressivité, de paliers qui permettent de cibler parfaitement n'importe quelle mesure.
Concernant votre exemple personnel, la seule question qu'il faut se poser est la suivante: quelle serait la situation d'un couple actuel "comparable" à vos parents jeunes? Est-ce qu'avec des emplois similaires, il serait aussi bien loti concernant l'accès à la propriété, la retraite, etc.?
Certes, je n'ai à ma disposition que la demi heure dense et à mon sens pas spécialement confuse que M Chauvel a accordé à @si pour me faire une opinion. Mais il me semble (désolé que mon expression confuse en soit la cause), l'important de ce que je souhaitais exprimer n'est pas là. Ce que j'ai compris à la suite de cette émission, c'est que 1) à tord ou à raison, je suis entièrement gagné par le discours pessimiste qui consiste à dire que je n'aurai pas de retraite, et 2) bien que cela soit contre mes intérêts personnels, je dois soutenir les manifestants et préférer la solution d'augmenter le nombre d'annuités.
Je veux bien croire qu'il y a des arguments solides, chiffrés et pour ainsi dire que ce soit un fait que la génération des "baby boomers" ait, dans son ensemble, des conditions meilleures que les précédentes ou que celles que les suivantes peuvent espérer. Il n'empêche que j'ai du mal - à partir de l'émission uniquement - à me convaincre de la validité de ces projections à 30 ans. Je dois croire sur parole. Jamais confortable.
Et secondo, il se semble que, dans l'ensemble -ou en moyenne, comme vous préférerez - la "génération de la crise" bénéficie, indirectement, de la richesse relative de la génération précédente. Je ne crois pas que M Chauvel discute de ceci dans l'émission. Peut être, sans doute, le fait il dans ses publications, et il est possible voire plausible qu'il montre par A + B que je me trompe, ou que c'est négligeable. Mais en l'absence d'éléments, cette question me reste. Pour répondre à votre questions, à savoir qu'auraient donné mes parents s'ils étaient nés à mon époque, je pense (mon petit doigt, ou ma boule de cristal, peu importe, de toute façon c'est du raisonnement fiction avec toutes ses limites) qu'ils auraient fait mieux que ce qu'ils ont pu faire. Probablement des études plus longues parce que leurs parents auraient pu les soutenir. Moins de pression sociale pour entrer dans la vie active au plus vite, et quitter la maison. Après, il est simplement possible que, faisant parti des mieux lotis de ma propre génération, je ne fasse que me leurrer et que je ne voie pas la réalité de la situation de mes semblables. Il y a surement de ça. J'aimerai croire que ce n'est pas tout.
Enfin, les plafonds, les paliers, etc..., c'est aussi une façon de fractionner les perdants du système. Il y aura toujours des veinards du bon côté de la limite, et des poissards du mauvais côté. Multiplier les catégories, c'est multiplier le nombre de cas où on reproduit se schéma (avec un plus petit nombre de concernés à chaque fois). Si je devais choisir un système, ce serait non pas des paliers mais une formule continue. Enfin, je ne suis ni politicien ni sociologue, donc mon avis...
Je veux bien croire qu'il y a des arguments solides, chiffrés et pour ainsi dire que ce soit un fait que la génération des "baby boomers" ait, dans son ensemble, des conditions meilleures que les précédentes ou que celles que les suivantes peuvent espérer. Il n'empêche que j'ai du mal - à partir de l'émission uniquement - à me convaincre de la validité de ces projections à 30 ans. Je dois croire sur parole. Jamais confortable.
Et secondo, il se semble que, dans l'ensemble -ou en moyenne, comme vous préférerez - la "génération de la crise" bénéficie, indirectement, de la richesse relative de la génération précédente. Je ne crois pas que M Chauvel discute de ceci dans l'émission. Peut être, sans doute, le fait il dans ses publications, et il est possible voire plausible qu'il montre par A + B que je me trompe, ou que c'est négligeable. Mais en l'absence d'éléments, cette question me reste. Pour répondre à votre questions, à savoir qu'auraient donné mes parents s'ils étaient nés à mon époque, je pense (mon petit doigt, ou ma boule de cristal, peu importe, de toute façon c'est du raisonnement fiction avec toutes ses limites) qu'ils auraient fait mieux que ce qu'ils ont pu faire. Probablement des études plus longues parce que leurs parents auraient pu les soutenir. Moins de pression sociale pour entrer dans la vie active au plus vite, et quitter la maison. Après, il est simplement possible que, faisant parti des mieux lotis de ma propre génération, je ne fasse que me leurrer et que je ne voie pas la réalité de la situation de mes semblables. Il y a surement de ça. J'aimerai croire que ce n'est pas tout.
Enfin, les plafonds, les paliers, etc..., c'est aussi une façon de fractionner les perdants du système. Il y aura toujours des veinards du bon côté de la limite, et des poissards du mauvais côté. Multiplier les catégories, c'est multiplier le nombre de cas où on reproduit se schéma (avec un plus petit nombre de concernés à chaque fois). Si je devais choisir un système, ce serait non pas des paliers mais une formule continue. Enfin, je ne suis ni politicien ni sociologue, donc mon avis...
1ere partie inintéressante. Les jeunes UMP aussi "cons" que les jeunes PS. Ils ont rien à dire et font que répéter un discours pré-maché.
2ème partie intéressante. Il faudra le réinviter. Je vais aller lire son livre. ça doit être aussi intéressant que le livre des pincon-charlot sur la sociologie de la bourgeoisie.
Pourquoi pas une prochaine émission sur l'avenir des classes sociales en France. Il faudra inviter tous ces sociologues ils sont intéressants !
2ème partie intéressante. Il faudra le réinviter. Je vais aller lire son livre. ça doit être aussi intéressant que le livre des pincon-charlot sur la sociologie de la bourgeoisie.
Pourquoi pas une prochaine émission sur l'avenir des classes sociales en France. Il faudra inviter tous ces sociologues ils sont intéressants !
je rappelle que 67 ans c'est pas départ à taux plein comme le dit l'UNI c'est absence de décote c'est pas pareil.
c'est fou d'entendre dire que Voynet exploite immédiatement l'image désastreuse de la violence policière plutôt que d'entendre qu'il est légitime que quiconque exprime de l'indignation face à un tir tendu de lacrymo qui envoie un jeune 5 heures sur le billard.
c'est fou d'entendre dire que Voynet exploite immédiatement l'image désastreuse de la violence policière plutôt que d'entendre qu'il est légitime que quiconque exprime de l'indignation face à un tir tendu de lacrymo qui envoie un jeune 5 heures sur le billard.
Merci Daniel pour cette émission et surtout d'avoir invité ce Louis Chauvel avec sa pensée si précise et à travers laquelle je me retrouve.
Je regrette l'invitation de ces deux jeunes futurs privilégiés, certes très sensuels et très "miam miam", mais tellement fatiguants. Pour tout vous dire, face à la pauvreté de leur discours, je suis passé directement à l'acte 4, pour terminer de regarder l'émission plein de satisfaction.
Je regrette l'invitation de ces deux jeunes futurs privilégiés, certes très sensuels et très "miam miam", mais tellement fatiguants. Pour tout vous dire, face à la pauvreté de leur discours, je suis passé directement à l'acte 4, pour terminer de regarder l'émission plein de satisfaction.
M.Daniel S.,par pitié ne réinvitez jamais ce petit monsieur prétentieux qui confond(il le fait exprès,il n'est pas assez idiot pour croire ce qu'il dit!)qui,donc,confond caste d'ages avec lutte des classes!Car le vrai problème est là!Riches contre pauvres et non jeunes contre vieux!
Coupons cour, les jeunes ne sont pas touchés par la réforme des retraites. Les jeunes ne le sont pas, mais la jeunesse si. Les jeunes, pour certains, vont peut-être même bien s’en sortir. Une bonne complémentaire, un boulot sympa - pas trop stressant si possible - et, franchement, la réformes et prochaines réformes, ils s’en tapent. D’ailleurs, qui, à part ceux qui devaient prendre le retraite demain, est vraiment concerné par celle-ci ?
Mais, la jeunesse, comme le dit Chauvel, enchaine les stages merdiques, les contrats d’insertion truc ou machin, les salaires minables et les fac exsangues. Et plus, elle concède, plus elle doit concéder encore. Pendant le CPE, des écoles d’ingénieurs se sont mises en grève alors que très peu de leurs étudiants allaient être directement touché par ce nouveau contrat. Les blocages n’exprimaient que le ras-le-bol des perdants. Et puis, si les vieux - enfin les séniors - doivent faire des concessions, les jeunes le devrons aussi. Si les seniors gagnent en «employabilité», les jeunes le devrons aussi. Inéluctable comme un chômage à 10%.
Bien sûr, la jeunesse n’existe pas politiquement, encore moins la jeunesse pauvre des cités. Aucun syndicat de stagiaire, moins de jeunes à l’assemblée nationale que d’ouvriers, des syndicats étudiants ultra minoritaire, etc... D’ailleurs, les retraités des années soixante ont en commun avec les jeunes de 2010 de n’avoir aucune protection sociale. Les stages ? Aucun droit à la retraite, ni au chômage. Le logement ? Pas d’accès aux HLM. Les RSA ? Pour les plus de 25 ans. Les bourses? Toujours pas réellement réévaluées.
Alors, si les jeunes pourront s’en sortir au cas par cas, la jeunesse voit ses acquis sociaux foutrent le camp. Mais sans débouché politique, on enchaine la révolte des banlieues, les manifs du CPE, celle de contre la LRU, la réforme du bac et les retraites. Je suis vraiment curieux de voir ce qui va se arriver quand nos responsables sexa-septuagénaires -politique, économique et médiatique- vont devoir passer la main.
Mais, la jeunesse, comme le dit Chauvel, enchaine les stages merdiques, les contrats d’insertion truc ou machin, les salaires minables et les fac exsangues. Et plus, elle concède, plus elle doit concéder encore. Pendant le CPE, des écoles d’ingénieurs se sont mises en grève alors que très peu de leurs étudiants allaient être directement touché par ce nouveau contrat. Les blocages n’exprimaient que le ras-le-bol des perdants. Et puis, si les vieux - enfin les séniors - doivent faire des concessions, les jeunes le devrons aussi. Si les seniors gagnent en «employabilité», les jeunes le devrons aussi. Inéluctable comme un chômage à 10%.
Bien sûr, la jeunesse n’existe pas politiquement, encore moins la jeunesse pauvre des cités. Aucun syndicat de stagiaire, moins de jeunes à l’assemblée nationale que d’ouvriers, des syndicats étudiants ultra minoritaire, etc... D’ailleurs, les retraités des années soixante ont en commun avec les jeunes de 2010 de n’avoir aucune protection sociale. Les stages ? Aucun droit à la retraite, ni au chômage. Le logement ? Pas d’accès aux HLM. Les RSA ? Pour les plus de 25 ans. Les bourses? Toujours pas réellement réévaluées.
Alors, si les jeunes pourront s’en sortir au cas par cas, la jeunesse voit ses acquis sociaux foutrent le camp. Mais sans débouché politique, on enchaine la révolte des banlieues, les manifs du CPE, celle de contre la LRU, la réforme du bac et les retraites. Je suis vraiment curieux de voir ce qui va se arriver quand nos responsables sexa-septuagénaires -politique, économique et médiatique- vont devoir passer la main.
Les vieux sont-ils riches? Déjà, c'est une généralité qu'un vieux au boulot gagne plus qu'un vieux à la retraite. Pour tout le monde ou presque, prendre sa retraite s'accompagne obligatoirement d'une baisse de revenus. Parfois la baisse de revenus précède la retraite, on appelle ça la pré-retraite. C'est pas rare. Ensuite, quand un vieux, qu'il bosse, qu'il soit retraité ou pré-retraité, a un, deux, trois enfants qui ne réussissent pas à être financièrement autonomes avant une bonne trentaine d'années, qu'est ce qu'il fait, le vieux en question? Il héberge, nourrit, donne des coups de main, se prive parfois, se ronge les sangs s'il ne peut pas aider, se ronge les sangs de toutes façons. Par dessus le marché, ce vieux là (oublions pas qu'une fois sur deux ce vieux est une vieille) a souvent un papa, une maman, un beau père, une belle mère qui sont en perte d'autonomie, qu'il faut également aider, physiquement ou financièrement voire les deux.
Pour être riche et sans souci, un vieux ne devrait avoir ni père, ni mère, ni fils, ni fille. Mais ce vieux là est une exception. Une exception enviable? Chacun en jugera.
Pour être riche et sans souci, un vieux ne devrait avoir ni père, ni mère, ni fils, ni fille. Mais ce vieux là est une exception. Une exception enviable? Chacun en jugera.
Quel soulagement d'entendre un argumentaire à la fois engagé et hors des lieux communs sur la crise sociétale que nous subissons.
J'ai trouvé toute l'analyse sur le réajustement nécessaire de la solidarité en direction des jeunes d'une grande pertinence et je souligne le courage de Monsieur Chauvel d'oser soutenir le résultat de ses travaux même s'ils ne sont pas "tendance".
Je partage l'enthousiasme des internautes qui vous demandent de le réinviter en lui laissant le temps et la place pour faire aboutir son propos, personnellement, j'ai plus été dérangée par les coupes image et son de Daniel Schnedermann que par le défaut d'aisance verbale qui apparaissait parfois.
J'entends pour une fois quelque chose que je ressens profondément; à 55 ans, je fais partie des gens qui ont bénéficié de conditions optimales pour vivre correctement dans la société; je me demande, depuis plusieurs années déjà, comment les jeunes ne vont pas finir par couper la tête à tous ces vieux -dont je serai- qu'ils auront à nourrir alors qu'ils auront à peine de quoi nourrir leurs enfants; bien sur les vieux ont et auront encore pour quelques temps les moyens financiers d'exercer leur domination sur les jeunes générations mais, je le crains, au péril de notre pacte social.
Quelle tristesse que ce soit les vieilles gens qui doivent aider financièrement les jeunes, même ceux qui travaillent, les laissant dans un état de dépendance que je trouve indigne pour un jeune adulte, quelle tristesse lorsqu'arrive le temps des cadeaux, on ne sache plus quoi offrir à nos anciens car de toute évidence ils ont tout.
La vieillesse ne saurait-elle plus se contenter de la sagesse de son expérience et de l'amour et la sollicitude de ses enfants (ou des enfants des autres, c'est idem) pour trouver une pleine et juste place dans la société, qu'il lui faut en plus la domination économique et politique?
Les jeunes sont apparemment et heureusement plus généreux que leurs parents et grands-parents, moi je leur souhaite d'avoir plus d'exigence pour eux-même que l'espoir de se réaliser à l'heure de la retraite, quelle que soit l'âge où elle leur sera autorisée.
Je suis également d'accord avec Monsieur Chauvel pour dire que la question prioritaire pour l'avenir de notre société n'est pas l'âge de la retraite, le pacte intergénérationnel est un enjeu majeur, certes, l'attractivité du monde du travail en est un autre. N'est-ce pas très inquiétant que d' être heureux de partir en retraite????Comment peut-on laisser les employés aussi mal dans leur poste, aussi fatigués, aigris, désabusés, c'est pour cela que les gens ne veulent pas entendre parler de report d'âge de la retraite, tant que le travail sera pensé comme de l'esclavage temporaire légal, est-ce le temps que ça dure qu'il faut limiter ou la conception même des emplois qu'il faut repenser?
Ah oui, petite précision, j'ai donc beaucoup apprécié l'analyse de Monsieur Chauvel, et j'ai sans équivoque des convictions de gauche!
J'ai trouvé toute l'analyse sur le réajustement nécessaire de la solidarité en direction des jeunes d'une grande pertinence et je souligne le courage de Monsieur Chauvel d'oser soutenir le résultat de ses travaux même s'ils ne sont pas "tendance".
Je partage l'enthousiasme des internautes qui vous demandent de le réinviter en lui laissant le temps et la place pour faire aboutir son propos, personnellement, j'ai plus été dérangée par les coupes image et son de Daniel Schnedermann que par le défaut d'aisance verbale qui apparaissait parfois.
J'entends pour une fois quelque chose que je ressens profondément; à 55 ans, je fais partie des gens qui ont bénéficié de conditions optimales pour vivre correctement dans la société; je me demande, depuis plusieurs années déjà, comment les jeunes ne vont pas finir par couper la tête à tous ces vieux -dont je serai- qu'ils auront à nourrir alors qu'ils auront à peine de quoi nourrir leurs enfants; bien sur les vieux ont et auront encore pour quelques temps les moyens financiers d'exercer leur domination sur les jeunes générations mais, je le crains, au péril de notre pacte social.
Quelle tristesse que ce soit les vieilles gens qui doivent aider financièrement les jeunes, même ceux qui travaillent, les laissant dans un état de dépendance que je trouve indigne pour un jeune adulte, quelle tristesse lorsqu'arrive le temps des cadeaux, on ne sache plus quoi offrir à nos anciens car de toute évidence ils ont tout.
La vieillesse ne saurait-elle plus se contenter de la sagesse de son expérience et de l'amour et la sollicitude de ses enfants (ou des enfants des autres, c'est idem) pour trouver une pleine et juste place dans la société, qu'il lui faut en plus la domination économique et politique?
Les jeunes sont apparemment et heureusement plus généreux que leurs parents et grands-parents, moi je leur souhaite d'avoir plus d'exigence pour eux-même que l'espoir de se réaliser à l'heure de la retraite, quelle que soit l'âge où elle leur sera autorisée.
Je suis également d'accord avec Monsieur Chauvel pour dire que la question prioritaire pour l'avenir de notre société n'est pas l'âge de la retraite, le pacte intergénérationnel est un enjeu majeur, certes, l'attractivité du monde du travail en est un autre. N'est-ce pas très inquiétant que d' être heureux de partir en retraite????Comment peut-on laisser les employés aussi mal dans leur poste, aussi fatigués, aigris, désabusés, c'est pour cela que les gens ne veulent pas entendre parler de report d'âge de la retraite, tant que le travail sera pensé comme de l'esclavage temporaire légal, est-ce le temps que ça dure qu'il faut limiter ou la conception même des emplois qu'il faut repenser?
Ah oui, petite précision, j'ai donc beaucoup apprécié l'analyse de Monsieur Chauvel, et j'ai sans équivoque des convictions de gauche!
salut à vous qui croyez , comme MONSIEUR Chauvel,que les seniors du papy boom sont riches Je travaille au Secours Populaire et , nous , les bénévoles ( certains d entre nous sont desretraités richards (ô combien!):ils touchent 1 retaite de 742 euros 80! )nous voyons les "rangs" de nos camarades secourus grossir régulièrement... ils sont tous en dessous du seuil de pauvreté,papiers officiels fournis à l appui,et certains de ces heureux retraités , se débrouillent encore pour tenter d aider leurs propres enfants , en âge et EN DESIR de travailler mais qui ne trouvent pas d emplois ou seulement des emplois précaires!
il est exact que leur soucis n est pas de dire à leurs propres enfants qu ils sont passés à france 2!
il est aussi exact que l'on parle de solidarité générationnelle et non de conflit générationnel à ce niveau... mais nous sommes le "bas peuple", avec notre honneur et notre dignité, et nous en avons vraiment ASSEZ d entendre des pseudos intellectuels parler d une vie virtuelle
Merci à Daniel de nous avoir fait connaitre les opinions de ce MONSIEUR, qui, à mon avis, aurait intérêt à s élever 1 peu, intellectuellement parlant, en s exprimant de manière plus simple et avec beaucoup plus de modestie!!! et qui devrait venir voir ce qui se passe dans "la France d en bas" qui est là; bien réelle hélas!!!
il est exact que leur soucis n est pas de dire à leurs propres enfants qu ils sont passés à france 2!
il est aussi exact que l'on parle de solidarité générationnelle et non de conflit générationnel à ce niveau... mais nous sommes le "bas peuple", avec notre honneur et notre dignité, et nous en avons vraiment ASSEZ d entendre des pseudos intellectuels parler d une vie virtuelle
Merci à Daniel de nous avoir fait connaitre les opinions de ce MONSIEUR, qui, à mon avis, aurait intérêt à s élever 1 peu, intellectuellement parlant, en s exprimant de manière plus simple et avec beaucoup plus de modestie!!! et qui devrait venir voir ce qui se passe dans "la France d en bas" qui est là; bien réelle hélas!!!
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
eh bien dites donc, je suis une riche privilégiée et ne le savais même pas ! je touche une retraite du régime général de 1 016 € net/mois en ayant travaillé 42.5 ans non stop et à temps plein !!! quand je compare cela à la fortune et aux privilèges (notamment fiscaux) de Mamie Bettencourt, je me sens pourtant minable. Comment expliquer cela ???
Daniel S....
Je ne vais pas m'amuser à faire le rapport du nombre d'émissions-nombres d'invités masculins-nombres d'invitées féminines
Mais je remarque que vous faites peu venir les femmes. Soit elles font partie d'un collectif, soit elles sont invitées avec leur mari, soit elles sont un brin tarées...
en tout les cas, c'est très rare qu'à part vos chroniqueuses, avec lesquelles vous jouer au "papa", il y ait des femmes sur vos plateaux...
Je constate que de plus en plus, les gens de gauche laisse à la droite, le seul profit de représenter la féminité, d'avoir des intellectuelles féminines. Au final ne restera plus que la droite pour donner la PAROLE aux femmes.
La droite a de plus en plus le monopole du féminisme... C'est triste, et TRÈS AGAÇANT ... et c'est surtout STUPIDE ... surtout que le féminisme de droite (pffff!!)
ne me dites pas Daniel, que vos émissions à ASI seraient apolitiques...
franche déception
Je ne vais pas m'amuser à faire le rapport du nombre d'émissions-nombres d'invités masculins-nombres d'invitées féminines
Mais je remarque que vous faites peu venir les femmes. Soit elles font partie d'un collectif, soit elles sont invitées avec leur mari, soit elles sont un brin tarées...
en tout les cas, c'est très rare qu'à part vos chroniqueuses, avec lesquelles vous jouer au "papa", il y ait des femmes sur vos plateaux...
Je constate que de plus en plus, les gens de gauche laisse à la droite, le seul profit de représenter la féminité, d'avoir des intellectuelles féminines. Au final ne restera plus que la droite pour donner la PAROLE aux femmes.
La droite a de plus en plus le monopole du féminisme... C'est triste, et TRÈS AGAÇANT ... et c'est surtout STUPIDE ... surtout que le féminisme de droite (pffff!!)
ne me dites pas Daniel, que vos émissions à ASI seraient apolitiques...
franche déception
Une émission intéressante. Merci.
Très haut niveau encore une fois - travail de service public quoi qu'il en soit, il y a quelques années encore possible sur le service public de la TV, et plus maintenant. DS, je vous admire, bravo, et merci pour la démocratie. Cela dit, le jeune sociologue est certes passionnant et pertinent en partie, mais manifestement il est de droite, alors revoyons tout ça au ralenti. Il y a quelques contradictions dans son analyse qui ont échappé à votre vigilance, pourtant énorme. Par exemple, vous l'avez bien coincé sur la question pourquoi etre pessimiste, mais il a reussi a retomber sur ses pattes. Or il a dit aussi que les futures retraités auraient une moins bonne santé, donc il fallait revenir sur cette question du pic de generation la mieux traitée par l'histoire. Il n'est pas du tout acquis que les generations nées après 1965 vivent aussi longtemps que les babyboomers. Cela dit cela n'enlève rien à la richesse de ce qu'il décrit et que nous ressentons tous, le vivre moins bien qui s'installe et perdure.
L’intervention de Chauvel est consternante. Devant la nullité des arguments, on ne peut s’empêcher de se demander « d’où il parle », et qui il sert. « Sociologue » ? On le sent creuser sa place « d’expert » à l’instar de tant d’autres spécialistes de l’intervention télévisée en 30 secondes.
Devant les froncements de sourcils de Daniel Schneidermann, l’homme a pu se sentir conforté dans sa posture savante, alors même que les froncements n’étaient dus qu’à un vocabulaire instable pour évoquer des concepts simplissimes et une opposition binaire.
Et voici donc servi de nouveau le seul argument démographique, avec les même certitudes prospectivistes que celles de Woerth et la métaphore d’une retraite plus tardive comme loi naturelle incontournable.
Quand D.S. esquisse à peine les autres arguments en jeu, ils sont balayés au nom d’un obscur rapport trop optimiste de la décennie passée : la preuve est donc faite ! Les robots et la croissance ne nous sauveront pas ! Socio-quoi, déjà, Chauvel ?
Le réinviter, pourquoi pas, mais par pitié, avec des contradicteurs qui sauront apporter dans le débat d’autres arguments que celui consistant à dire que le fric est chez les vieux.
Devant les froncements de sourcils de Daniel Schneidermann, l’homme a pu se sentir conforté dans sa posture savante, alors même que les froncements n’étaient dus qu’à un vocabulaire instable pour évoquer des concepts simplissimes et une opposition binaire.
Et voici donc servi de nouveau le seul argument démographique, avec les même certitudes prospectivistes que celles de Woerth et la métaphore d’une retraite plus tardive comme loi naturelle incontournable.
Quand D.S. esquisse à peine les autres arguments en jeu, ils sont balayés au nom d’un obscur rapport trop optimiste de la décennie passée : la preuve est donc faite ! Les robots et la croissance ne nous sauveront pas ! Socio-quoi, déjà, Chauvel ?
Le réinviter, pourquoi pas, mais par pitié, avec des contradicteurs qui sauront apporter dans le débat d’autres arguments que celui consistant à dire que le fric est chez les vieux.
Oula. est-ce qu'on doit se tirer une balle tout de suite ou attendre encore un peu, histoire de voir si on peut avoir un autre avenir que celui de vieux schnocks miséreux ? Tu m'étonnes que ce genre d'avenir, les jeunes, ils n'en veulent pas.
Pendant cette émission, je ne cessais de penser aux articles de Sébastien Rochat, qui disaient que justement, si on vit si longtemps aujourd'hui, c'est qu'on peut encore s'arrêter de travailler à un certain âge et conserver donc une certaine forme pour l'après. Si tu travailles plus longtemps, ta santé, tu vas pas la garder longtemps. Et pour ce qui est de la démographie que notre sociologue se rassure, les générations futures vivront moins longtemps, si le système de santé continue à se dégrader et que le monde du travail continue à produire de la précarité. Quand il faut choisir entre se soigner et bouffer, le choix est vite fait.
Ceci étant dit, j'ai malgré tout trouvé le dialogue entre DS et Chauvel intéressant, car oui, le problème actuel c'est bien le travail et pas les retraites. On a fait du travail un monstre à stress qu'on est sommé d'aimer car il n'y a que les feignasses qui n'aiment pas leur travail. Tout le monde rêve de faire 60h payée 35h pour les plus chanceux ou 4h payé 2h parce que si t'as pas fini en deux heures, c'est de ta faute. Tout le monde rêve de ne plus partir en congé faute de moyen, de se shooter à la tisane parce que se soigner ça coute cher des fois. Tout le monde rêve de dépendre d'un petite chefaillon qui te colleras des objectifs inateignables pour te souligner par la suite à quel point t'es nul et que t'aura pas un centime de plus tant que les objectifs ne seront pas atteint. Tout le monde rêve de devenir des esclaves modernes et on va laisser faire dans la joie et la bonne humeur, tellement c'est chouette de tout subir et fermer sa gueule. Tout le monde rêve de devenir pauvre, malade et aigris et d'avoir une vieillesse à la con. Ouais, trop de la balle, l'avenir qu'on nous cherche à nous vendre comme ineluctable. A un moment, faudra juste que ça s'arrête. Qui voudrait vraiment de l'avenir qu'on nous réserve ? C'est peut-être le début de ça en ce moment. Une prise de conscience d'un avenir bouché, confisqué par d'autres plein aux as et à qui on a en plus donné le pouvoir de faire les lois qui nous régissent. Oui, il faudrait que la question du travail - parce que c'est là ou ça va mal, très mal, soit revu et corrigée.
Il y a du boulot. Mais dans ceux qui décident de tout à notre place, qui voudrait vraiment s'y coller, puisque que ça ne les touche pas ... eux !
Pendant cette émission, je ne cessais de penser aux articles de Sébastien Rochat, qui disaient que justement, si on vit si longtemps aujourd'hui, c'est qu'on peut encore s'arrêter de travailler à un certain âge et conserver donc une certaine forme pour l'après. Si tu travailles plus longtemps, ta santé, tu vas pas la garder longtemps. Et pour ce qui est de la démographie que notre sociologue se rassure, les générations futures vivront moins longtemps, si le système de santé continue à se dégrader et que le monde du travail continue à produire de la précarité. Quand il faut choisir entre se soigner et bouffer, le choix est vite fait.
Ceci étant dit, j'ai malgré tout trouvé le dialogue entre DS et Chauvel intéressant, car oui, le problème actuel c'est bien le travail et pas les retraites. On a fait du travail un monstre à stress qu'on est sommé d'aimer car il n'y a que les feignasses qui n'aiment pas leur travail. Tout le monde rêve de faire 60h payée 35h pour les plus chanceux ou 4h payé 2h parce que si t'as pas fini en deux heures, c'est de ta faute. Tout le monde rêve de ne plus partir en congé faute de moyen, de se shooter à la tisane parce que se soigner ça coute cher des fois. Tout le monde rêve de dépendre d'un petite chefaillon qui te colleras des objectifs inateignables pour te souligner par la suite à quel point t'es nul et que t'aura pas un centime de plus tant que les objectifs ne seront pas atteint. Tout le monde rêve de devenir des esclaves modernes et on va laisser faire dans la joie et la bonne humeur, tellement c'est chouette de tout subir et fermer sa gueule. Tout le monde rêve de devenir pauvre, malade et aigris et d'avoir une vieillesse à la con. Ouais, trop de la balle, l'avenir qu'on nous cherche à nous vendre comme ineluctable. A un moment, faudra juste que ça s'arrête. Qui voudrait vraiment de l'avenir qu'on nous réserve ? C'est peut-être le début de ça en ce moment. Une prise de conscience d'un avenir bouché, confisqué par d'autres plein aux as et à qui on a en plus donné le pouvoir de faire les lois qui nous régissent. Oui, il faudrait que la question du travail - parce que c'est là ou ça va mal, très mal, soit revu et corrigée.
Il y a du boulot. Mais dans ceux qui décident de tout à notre place, qui voudrait vraiment s'y coller, puisque que ça ne les touche pas ... eux !
C'est très marrant de voir à quel point Remi Maryial n'écoute pas. Il n'écoute pas les questions de Daniel et écoute encore moins les arguments présentés par son opposant de UNEF. Il n'écoute pas ce qu'on lui dit. Il a un discours préconstruit pour intervenir, qu'il dessert en réaction à une idée qu'il a entendu de loin. Il est incapable de contredire les arguments présentés et présente donc des arguments pour d'autres idées. Il est pathétique. On dirait qu'il fonctionne avec des éléments de langage que le gouvernement emploient à l'envi pour noyer les médias.
Tout ce que je retiens de son argumentaire c'est qu'il n'écoute pas et lorsqu'on lui dit il devient méprisant.
Cette fois par parallèle, je trouve que son modèle de communication des argumentaires ressemble étrangement à celui du gouvernement qui consiste à se promouvoir en disant qu'il discute mais qu'après il reste muet en ce qui concerne ce qu'il en fait de ce qu'on lui dit...
Cette droite pue, autant chez ses jeunes engagés et prosélytes que chez ses dirigeants. Il suffit de voir la mauvaise foi déconcertante et humiliante du président de la jeunesse UMPiste lors de l'émission de Birenbaum.
Vivement que 2012 les vire du pouvoir. 5 ans d'ignominie.
Tout ce que je retiens de son argumentaire c'est qu'il n'écoute pas et lorsqu'on lui dit il devient méprisant.
Cette fois par parallèle, je trouve que son modèle de communication des argumentaires ressemble étrangement à celui du gouvernement qui consiste à se promouvoir en disant qu'il discute mais qu'après il reste muet en ce qui concerne ce qu'il en fait de ce qu'on lui dit...
Cette droite pue, autant chez ses jeunes engagés et prosélytes que chez ses dirigeants. Il suffit de voir la mauvaise foi déconcertante et humiliante du président de la jeunesse UMPiste lors de l'émission de Birenbaum.
Vivement que 2012 les vire du pouvoir. 5 ans d'ignominie.
tient... encore un débat sur les retraites, un débat qui concerne tout le monde, et donc, sur ce plateau, une fois de plus, il n'y a pas d'invitée, pas de femme...
je crois que je ne vais pas me réabonner, ça devient super pénible cette partialité
et je vais aussi arrêter de vous faire de la pub et parler de vos émissions...
ras-le-bol
je crois que je ne vais pas me réabonner, ça devient super pénible cette partialité
et je vais aussi arrêter de vous faire de la pub et parler de vos émissions...
ras-le-bol
Ce type illustre à merveille l'idée de l'idiot qui quand on lui montre la lune ne voit que le doigt de celui qui la désigne !!
Alors si on en est là c'est pas à cause de la financiarisation de l'économie, ce n'est pas la faute des idéologues libéraux, ce n'est pas la faute de l'oligarchie aristocratique (voir le travail de deux vrais sociologues que sont les époux pinson Charlot) non C'est là faute à ma grand mère qui se gave dans son appartement et qui n'a même pas besoin de voler pour vivre !
Bravo arrêt sur image mon troisième oeil est enfin ouvert et dorénavant quand ma grand-mère qui n'est pas morte (quel scandale !) viendra me voir je lui expliquerait que sans le savoir cette salope m'a volé ma retraite. Cela promet des beaux réglement de compte inter-générationnel.
Encore un coup foireux comme celui là et je ne renouvelle pas mon abonnement.
Alors si on en est là c'est pas à cause de la financiarisation de l'économie, ce n'est pas la faute des idéologues libéraux, ce n'est pas la faute de l'oligarchie aristocratique (voir le travail de deux vrais sociologues que sont les époux pinson Charlot) non C'est là faute à ma grand mère qui se gave dans son appartement et qui n'a même pas besoin de voler pour vivre !
Bravo arrêt sur image mon troisième oeil est enfin ouvert et dorénavant quand ma grand-mère qui n'est pas morte (quel scandale !) viendra me voir je lui expliquerait que sans le savoir cette salope m'a volé ma retraite. Cela promet des beaux réglement de compte inter-générationnel.
Encore un coup foireux comme celui là et je ne renouvelle pas mon abonnement.
la retraite n'est pas une deuxième jeunesse, c'est la jeunesse des coeurs qui ne doit pas battre en retraite
En gros et pour faire vite, les délocalisations c'est la faute aux bas salaires du tiers monde, et l'avenir des retraites c'est la faute à la longévité, et le chômage des jeunes, c'est la faute aux vieux....Les vieux qui n'ont pas travaillé depuis 68, qui n'ont pas élevé d'enfants, qui n'ont pas soutenu leurs vieux parents et qui ont le culot d'avoir droit à une pension jusqu'à ce que mort s'ensuive...Un partage équitable des produits du travail, c'est vraiment une ineptie ? Quand une banque peut perdre 5 milliards d'euros et continuer son petit bonhomme de chemin, quand on triple en trois ans le taux d'endettement du pays on peut toujours s'en prendre aux vieux ! Comme si le smicard de 1970 était plus responsable que le financier de d'aujourd'hui. Personnellement, je préfère la lutte des classes à la lutte des générations !
Il y a quelques points auxquels, personnellement, j'adhère sans réserve :
- Chauvel : en France, il n'y a pas de culture du long terme en politique, ni à gauche ni à droite
- Chauvel : le PS profite de la contestation actuelle pour faire des promesses alléchantes mais intenables
- Martial : une majorité des jeunes présents dans la rue ne comprennent que très mal les enjeux et mécanismes réels, mais expriment simplement un malaise (principalement ceux qui sont déjà en situation de recherche d'emploi, et galèrent). Et par ailleurs, la motivation principale des lycéens reste de passer un moment sympa au lieu de s'em**** à suivre un cours de physique/chimie dont ils n'ont rien à faire, et pas de protester sur le fond de la réforme.
- Chauvel : en France, il n'y a pas de culture du long terme en politique, ni à gauche ni à droite
- Chauvel : le PS profite de la contestation actuelle pour faire des promesses alléchantes mais intenables
- Martial : une majorité des jeunes présents dans la rue ne comprennent que très mal les enjeux et mécanismes réels, mais expriment simplement un malaise (principalement ceux qui sont déjà en situation de recherche d'emploi, et galèrent). Et par ailleurs, la motivation principale des lycéens reste de passer un moment sympa au lieu de s'em**** à suivre un cours de physique/chimie dont ils n'ont rien à faire, et pas de protester sur le fond de la réforme.
Bon ben mea culpa.
J'ai écouté avec plaisir la kro de D Porte, puis les qqes phrases des djeunz m'ont dirigée vers un zappage direct vers lintervention de CHauvel..... au début de laquelle je me suis endormie.
Et pas envie de réitérer l'essai.
En revanche pour pas faire ici un comm totalement sans intérêt, je vous propose une lecture, hop:
Reculs sociaux : La triple peine des femmes
Have fun.
J'ai écouté avec plaisir la kro de D Porte, puis les qqes phrases des djeunz m'ont dirigée vers un zappage direct vers lintervention de CHauvel..... au début de laquelle je me suis endormie.
Et pas envie de réitérer l'essai.
En revanche pour pas faire ici un comm totalement sans intérêt, je vous propose une lecture, hop:
Reculs sociaux : La triple peine des femmes
Have fun.
[large]Demain on rasera gratis, on vivra plus vieux, on aura même des robots....
Je trouve ce monsieur bien affirmatif. Sur la question de la santé et de l'allongement de la durée de la vie, assurément.
S'il n'y a plus un égal accès aux soins médicaux pour tous les Français, comme c'est déjà un peu le cas en France et comme ce le sera davantage au vu des coupes sombres imposées à l'offre de soins sous couvert de regroupement et de rationalisation, si donc demain disparaît l'égal accès aux soins médicaux pour tous les Français, notamment les plus pauvres, je ne vois pas pourquoi ces derniers vivraient demain plus longtemps...
Au contraire, la paupérisation, le stress, la précarisation sur des années, les économies réalisées par les familles sur les frais médicaux perçues comme non urgents, tout cela fera que demain, justement, certains vivront bien moins longtemps qu'aujourd'hui.... Demain, pour être éduqué, pour être en bonne santé, oui, il faudra être riche. Etre riche ou ne pas être, telle sera la question.
Alors, tout compte fait, c'est peut-être en ce sens qu'on peut se demander pourquoi les jeunes et les moins jeunes se battent pour une retraite dont ils ne bénéficieront pas...[/large]
Je trouve ce monsieur bien affirmatif. Sur la question de la santé et de l'allongement de la durée de la vie, assurément.
S'il n'y a plus un égal accès aux soins médicaux pour tous les Français, comme c'est déjà un peu le cas en France et comme ce le sera davantage au vu des coupes sombres imposées à l'offre de soins sous couvert de regroupement et de rationalisation, si donc demain disparaît l'égal accès aux soins médicaux pour tous les Français, notamment les plus pauvres, je ne vois pas pourquoi ces derniers vivraient demain plus longtemps...
Au contraire, la paupérisation, le stress, la précarisation sur des années, les économies réalisées par les familles sur les frais médicaux perçues comme non urgents, tout cela fera que demain, justement, certains vivront bien moins longtemps qu'aujourd'hui.... Demain, pour être éduqué, pour être en bonne santé, oui, il faudra être riche. Etre riche ou ne pas être, telle sera la question.
Alors, tout compte fait, c'est peut-être en ce sens qu'on peut se demander pourquoi les jeunes et les moins jeunes se battent pour une retraite dont ils ne bénéficieront pas...[/large]
Chauvel est un idéologue, pas un sociologue.
Merci à DS de lui avoir fait remarqué qu'il construit son discours sur des présupposés, glorifie son propre discours et caricature celui de ses opposants.
Merci à DS de lui avoir fait remarqué qu'il construit son discours sur des présupposés, glorifie son propre discours et caricature celui de ses opposants.
Bien que je peine à le suivre, (bien trop "cafouillis"), je comprends que notre sociologue des générations s'étonne:
1) que des jeunes puissent manifester pour un droit à la retraite dont il ne bénéficieront jamais.
2) plus généralement, que la question des retraites elle-même soit "la" question, "le" débat, "la" réforme économique prioritaire de l'agenda politique en France.
Ce en quoi, il faudrait peut-être l'envoyer compléter son information sur Médiapart notamment, auprès de Laurent MAUDOUIS, et lire le papier que ce dernier a écrit le 14.10.10 " Retraite : la joint-venture des frères Sarkozy contre les régimes par répartition " dont vous trouvez ci-après un large extrait
Dans le tumulte actuel de la réforme des retraites, syndicats et opposition font à Nicolas Sarkozy d'innombrables reproches. Tout particulièrement celui de faire porter le poids de l'effort quasi exclusivement au monde du travail et presque pas au capital. Mais, dans le flot des griefs, il en est un qui est rarement adressé au chef de l'Etat: celui de vouloir déstabiliser le système de retraite par répartition – l'un des pivots du modèle social français –, et de faire le jeu du système individuel de retraite par capitalisation – l'un des ressorts du capitalisme anglo-saxon.
Nicolas et Guillaume Sarkozy
Pourtant, beaucoup de grands opérateurs privés intervenant dans le domaine de la protection sociale sont convaincus que la réforme, telle qu'elle se dessine, va conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par répartition. Elle va donc être propice à l'éclosion de ces grands fonds de pension qui n'étaient pas encore parvenus à s'acclimater en France, à quelques rares exceptions près, comme Prefon, un fonds de capitalisation destiné à la fonction publique. Beaucoup de grands opérateurs privés, dont le groupe Malakoff Médéric, qui a pour délégué général un certain Guillaume... Sarkozy, le frère du chef de l'Etat.
Il ne s'agit pas que d'une coïncidence. Mais bien plutôt d'une stratégie concertée... en famille! Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP).
Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile. Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée, ce qui montre bien le double jeu présidentiel.
L'histoire commence en 2006. A l'époque, Guillaume Sarkozy traverse une mauvaise passe. L'entreprise textile dont il était le PDG a piqué du nez, et il est éconduit de manière peu glorieuse des instances dirigeantes du Medef. De bonnes fées veillent pourtant sur lui. Il est parachuté à la tête du groupe Mederic, qui se rebaptisera quelque temps plus tard Malakoff Médéric. Il s'agit de l'un de ces organismes de retraite complémentaire financièrement très riches, qui se sont progressivement détachés de leur monde d'origine, celui du mouvement mutualiste et coopératif, pour muter à vive allure en de curieux ovnis financiers, contrôlés par personne: ni véritablement par leurs sociétaires ou cotisants, ni par les marchés financiers.
Pour Guillaume Sarkozy, c'est une aubaine. Le voilà soudainement délégué général d'un groupe financier peu connu du grand public mais financièrement puissant, et qui compte dans le microcosme du capitalisme parisien. C'est ainsi, au titre de la participation au capital que détient Médéric, que Guillaume Sarkozy fait son entrée en 2008 au conseil de surveillance du groupe Le Monde, conseil qu'il devrait quitter dans les semaines à venir après le bouclage du rachat du Monde.
C'est donc à cette époque que prend forme l'idée d'une association entre Médéric et la CDC, en vue de créer une «joint-venture», une co-entreprise si l'on préfère, dont l'ambition est de jouer un rôle majeur dans les années à venir sur le marché de la retraite complémentaire.
Pour Guillaume Sarkozy, il s'agit d'un coup formidable car c'est, à plus d'un titre, une alliance contre nature. La Caisse des dépôts est en effet le pilier auquel est adossé le système des retraites par répartition. C'est elle qui gère plusieurs caisses très importantes ainsi que le Fonds de réserve des retraites (FRR), que Lionel Jospin a créé et dont la droite n'a pas poursuivi la montée en puissance. La CDC joue donc là l'une de ses missions d'intérêt général majeures: assurer la solidité et la pérennité des régimes par répartition.
*
La Caisse des dépôts fait allégeance
Alors pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation? Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l'Etat? Quand, en 2008, l'affaire commence à faire quelques vagues, la direction de la CDC s'applique à balayer ces critiques, en faisant valoir que l'alliance avec Médéric a été esquissée dès 2005-2006, donc bien avant l'élection présidentielle de 2007.
Deuxième argument: les missions traditionnelles de la CDC ne l'ont jamais empêchée d'être l'actionnaire de référence de la CNP (à hauteur de 40% du capital), le champion français de l'assurance-vie. Laquelle CNP (dont les autres actionnaires sont l'Etat pour 1,09% du capital, les personnels et le public pour 23,43% et Sopassure, filiale à parité de La Poste et des Caisses d'épargne, pour 35,48%) est la troisième partie prenante de cette alliance, avec la CDC et Médéric.
Mais les vraies réponses sont ailleurs. Installé par Jacques Chirac juste avant l'élection présidentielle, le directeur général de la CDC, Augustin de Romanet, sait qu'il n'est pas en cour à l'Elysée et multiplie depuis 2007 les gestes d'allégeance. Même quand nul ne les lui demande. Etait-il donc concevable d'opposer une fin de non-recevoir au frère du président? Quitte à faire une alliance, n'y avait-il pas un opérateur pour la CNP plus attractif que Médéric? Dans la galaxie des dirigeants de la CNC et de la CNP, il ne s'est trouvé naturellement personne pour proférer de telles impertinences. Ainsi le veut le code de cette monarchie républicaine: pour faire de bonnes affaires, il faut faire partie des obligés du Palais et ne contrarier en rien les desiderata du maître des lieux. Et même devancer ses désirs, ou les deviner s'il ne les a pas explicitement exprimés.
Au fil des mois, le projet de société commune finit donc par voir le jour. La CNP a beau être un groupe beaucoup plus puissant que Médéric, le schéma est accepté sans discussion: c'est une joint-venture à 50/50 qui est esquissée. Cette parité a beau préfigurer une gestion paralysante de la nouvelle structure et surtout faire la part belle à Guillaume Sarkozy, elle est au cœur du projet qui est alors conçu.
Selon un document de 91 pages, frappé de la mention «confidentiel» à chaque page et intitulé «Projet de regroupement des activités d'épargne retraite et d'épargne salariale de CNP Assurances, de Malakoff Médéric et de Quatrem» – document daté de «mars 2009», que Mediapart avait révélé au printemps 2009 (voir notre article Réforme des retraites : la ronde des frères Sarkozy) et que l'on peut consulter ci-dessous, c'est un formidable marché qui s'ouvre aux opérateurs privés compte tenu de la dégradation prévisible de ce que les experts appellent le taux de remplacement, c'est-à-dire le rapport entre le niveau de la pension versée au moment de la liquidation des droits à la retraite et le niveau du dernier revenu d'activité brut.
Un marché de 40 milliards à 110 milliards d'euros en 2020
«A l'horizon 2020, selon le rapport du Comité d'orientation des retraites (COR), se réjouit ce document, une baisse du taux de remplacement de l'ordre de 8% est attendue pour une carrière complète. Cette baisse est toutefois variable selon le niveau du salaire et le profil de carrière et dépend fortement des hypothèses prises dans les travaux du COR.»
Les hommes de la CDC, de CNP et de Médéric s'en frottent les mains: «Un complément d'épargne annuel de 40 milliards à 110 milliards d'euros en 2020 serait nécessaire pour maintenir le niveau de vie des futurs retraités.» Sous-entendu: les régimes de retraite par répartition vont à ce point être étranglés par les évolutions démographiques et par l'absence de nouvelles recettes que cela fera forcément les affaires d'autres opérateurs.
Le document confidentiel prolonge ces réflexions en faisant ces constats: «Les simulations ont été réalisées en répartissant la population active entre 4 profils. Pour le profil médian, les simulations montrent que: – les évolutions législatives passées conduisent à une baisse du taux de remplacement net à 60 ans de l'ordre de 6% pour un départ en 2008 (baisse de 4,1% à 68,2%); – pour un départ en 2028, cette baisse serait de l'ordre 16% à 60 ans en raison de la décote liée à une carrière incomplète mais le recul de l'âge de départ à 65 ans pour pouvoir liquider la retraite du régime de base à taux plein permet de limiter la baisse à 8% en 2033 (74,1%-66,1%).»
Et le rapport se met à rêver du gâteau financier sur lequel il sera peut-être possible de mettre la main: «Le potentiel de collecte de 40 milliards d'euros supplémentaire par rapport au marché actuel suppose que le complément d'épargne vise à combler la baisse du taux de remplacement après utilisation à 100% par tous les retraités des autres solutions permettant de limiter la baisse du taux de remplacement (cumul emploi retraite à hauteur de 20% pendant 5 ans, transformation en rente viagère de l'intégralité du patrimoine financier actuel accumulé à la retraite, mise en viager du logement pour les propriétaires). Le potentiel de collecte de 110 milliards d'euros supplémentaire par rapport au marché actuel suppose que le complément d'épargne vise à combler la baisse du taux de remplacement après utilisation à 50% des autres solutions permettant de limiter la baisse du taux de remplacement.»
Conclusion: les trois alliés doivent nourrir «l'ambition de créer un leader dans le domaine de la retraite supplémentaire, collective et individuelle». Sur les décombres des régimes par répartition. Ce calcul, les trois groupes associés ne sont évidemment d'ailleurs pas les seuls à le faire, à cette époque. Tous les grands établissements financiers spéculent sur l'immense marché qui se profile. En témoignent ces évaluations, en forme de tableau, que le banque BNP Paribas réalisa à la même époque et que l'on peut consulter ci-contre.
Les trois groupes se fixent donc cet objectif: «La structure née d'un partenariat équilibré entre la CDC, CNP Assurances et le Groupe MM aura une action décisive dans la prise de conscience du marché et une contribution majeure au financement des besoins de retraite des salariés, cadres et non cadres. En dix ans, elle s'imposera comme le leader des solutions d'épargne retraite collective et individuelle avec une part de marché de plus de 17% en retraite collective et 4% en retraite individuelle.» Concrètement, la prévision est que la co-entreprise réalise un chiffre d'affaires d'environ 7 milliards d'euros à l'horizon de 2019 et qu'elle regroupe environ 1.450 salariés, détachés des trois groupes fondateurs. .... ETC
1) que des jeunes puissent manifester pour un droit à la retraite dont il ne bénéficieront jamais.
2) plus généralement, que la question des retraites elle-même soit "la" question, "le" débat, "la" réforme économique prioritaire de l'agenda politique en France.
Ce en quoi, il faudrait peut-être l'envoyer compléter son information sur Médiapart notamment, auprès de Laurent MAUDOUIS, et lire le papier que ce dernier a écrit le 14.10.10 " Retraite : la joint-venture des frères Sarkozy contre les régimes par répartition " dont vous trouvez ci-après un large extrait
Dans le tumulte actuel de la réforme des retraites, syndicats et opposition font à Nicolas Sarkozy d'innombrables reproches. Tout particulièrement celui de faire porter le poids de l'effort quasi exclusivement au monde du travail et presque pas au capital. Mais, dans le flot des griefs, il en est un qui est rarement adressé au chef de l'Etat: celui de vouloir déstabiliser le système de retraite par répartition – l'un des pivots du modèle social français –, et de faire le jeu du système individuel de retraite par capitalisation – l'un des ressorts du capitalisme anglo-saxon.
Nicolas et Guillaume Sarkozy
Pourtant, beaucoup de grands opérateurs privés intervenant dans le domaine de la protection sociale sont convaincus que la réforme, telle qu'elle se dessine, va conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par répartition. Elle va donc être propice à l'éclosion de ces grands fonds de pension qui n'étaient pas encore parvenus à s'acclimater en France, à quelques rares exceptions près, comme Prefon, un fonds de capitalisation destiné à la fonction publique. Beaucoup de grands opérateurs privés, dont le groupe Malakoff Médéric, qui a pour délégué général un certain Guillaume... Sarkozy, le frère du chef de l'Etat.
Il ne s'agit pas que d'une coïncidence. Mais bien plutôt d'une stratégie concertée... en famille! Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP).
Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile. Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée, ce qui montre bien le double jeu présidentiel.
L'histoire commence en 2006. A l'époque, Guillaume Sarkozy traverse une mauvaise passe. L'entreprise textile dont il était le PDG a piqué du nez, et il est éconduit de manière peu glorieuse des instances dirigeantes du Medef. De bonnes fées veillent pourtant sur lui. Il est parachuté à la tête du groupe Mederic, qui se rebaptisera quelque temps plus tard Malakoff Médéric. Il s'agit de l'un de ces organismes de retraite complémentaire financièrement très riches, qui se sont progressivement détachés de leur monde d'origine, celui du mouvement mutualiste et coopératif, pour muter à vive allure en de curieux ovnis financiers, contrôlés par personne: ni véritablement par leurs sociétaires ou cotisants, ni par les marchés financiers.
Pour Guillaume Sarkozy, c'est une aubaine. Le voilà soudainement délégué général d'un groupe financier peu connu du grand public mais financièrement puissant, et qui compte dans le microcosme du capitalisme parisien. C'est ainsi, au titre de la participation au capital que détient Médéric, que Guillaume Sarkozy fait son entrée en 2008 au conseil de surveillance du groupe Le Monde, conseil qu'il devrait quitter dans les semaines à venir après le bouclage du rachat du Monde.
C'est donc à cette époque que prend forme l'idée d'une association entre Médéric et la CDC, en vue de créer une «joint-venture», une co-entreprise si l'on préfère, dont l'ambition est de jouer un rôle majeur dans les années à venir sur le marché de la retraite complémentaire.
Pour Guillaume Sarkozy, il s'agit d'un coup formidable car c'est, à plus d'un titre, une alliance contre nature. La Caisse des dépôts est en effet le pilier auquel est adossé le système des retraites par répartition. C'est elle qui gère plusieurs caisses très importantes ainsi que le Fonds de réserve des retraites (FRR), que Lionel Jospin a créé et dont la droite n'a pas poursuivi la montée en puissance. La CDC joue donc là l'une de ses missions d'intérêt général majeures: assurer la solidité et la pérennité des régimes par répartition.
*
La Caisse des dépôts fait allégeance
Alors pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation? Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l'Etat? Quand, en 2008, l'affaire commence à faire quelques vagues, la direction de la CDC s'applique à balayer ces critiques, en faisant valoir que l'alliance avec Médéric a été esquissée dès 2005-2006, donc bien avant l'élection présidentielle de 2007.
Deuxième argument: les missions traditionnelles de la CDC ne l'ont jamais empêchée d'être l'actionnaire de référence de la CNP (à hauteur de 40% du capital), le champion français de l'assurance-vie. Laquelle CNP (dont les autres actionnaires sont l'Etat pour 1,09% du capital, les personnels et le public pour 23,43% et Sopassure, filiale à parité de La Poste et des Caisses d'épargne, pour 35,48%) est la troisième partie prenante de cette alliance, avec la CDC et Médéric.
Mais les vraies réponses sont ailleurs. Installé par Jacques Chirac juste avant l'élection présidentielle, le directeur général de la CDC, Augustin de Romanet, sait qu'il n'est pas en cour à l'Elysée et multiplie depuis 2007 les gestes d'allégeance. Même quand nul ne les lui demande. Etait-il donc concevable d'opposer une fin de non-recevoir au frère du président? Quitte à faire une alliance, n'y avait-il pas un opérateur pour la CNP plus attractif que Médéric? Dans la galaxie des dirigeants de la CNC et de la CNP, il ne s'est trouvé naturellement personne pour proférer de telles impertinences. Ainsi le veut le code de cette monarchie républicaine: pour faire de bonnes affaires, il faut faire partie des obligés du Palais et ne contrarier en rien les desiderata du maître des lieux. Et même devancer ses désirs, ou les deviner s'il ne les a pas explicitement exprimés.
Au fil des mois, le projet de société commune finit donc par voir le jour. La CNP a beau être un groupe beaucoup plus puissant que Médéric, le schéma est accepté sans discussion: c'est une joint-venture à 50/50 qui est esquissée. Cette parité a beau préfigurer une gestion paralysante de la nouvelle structure et surtout faire la part belle à Guillaume Sarkozy, elle est au cœur du projet qui est alors conçu.
Selon un document de 91 pages, frappé de la mention «confidentiel» à chaque page et intitulé «Projet de regroupement des activités d'épargne retraite et d'épargne salariale de CNP Assurances, de Malakoff Médéric et de Quatrem» – document daté de «mars 2009», que Mediapart avait révélé au printemps 2009 (voir notre article Réforme des retraites : la ronde des frères Sarkozy) et que l'on peut consulter ci-dessous, c'est un formidable marché qui s'ouvre aux opérateurs privés compte tenu de la dégradation prévisible de ce que les experts appellent le taux de remplacement, c'est-à-dire le rapport entre le niveau de la pension versée au moment de la liquidation des droits à la retraite et le niveau du dernier revenu d'activité brut.
Un marché de 40 milliards à 110 milliards d'euros en 2020
«A l'horizon 2020, selon le rapport du Comité d'orientation des retraites (COR), se réjouit ce document, une baisse du taux de remplacement de l'ordre de 8% est attendue pour une carrière complète. Cette baisse est toutefois variable selon le niveau du salaire et le profil de carrière et dépend fortement des hypothèses prises dans les travaux du COR.»
Les hommes de la CDC, de CNP et de Médéric s'en frottent les mains: «Un complément d'épargne annuel de 40 milliards à 110 milliards d'euros en 2020 serait nécessaire pour maintenir le niveau de vie des futurs retraités.» Sous-entendu: les régimes de retraite par répartition vont à ce point être étranglés par les évolutions démographiques et par l'absence de nouvelles recettes que cela fera forcément les affaires d'autres opérateurs.
Le document confidentiel prolonge ces réflexions en faisant ces constats: «Les simulations ont été réalisées en répartissant la population active entre 4 profils. Pour le profil médian, les simulations montrent que: – les évolutions législatives passées conduisent à une baisse du taux de remplacement net à 60 ans de l'ordre de 6% pour un départ en 2008 (baisse de 4,1% à 68,2%); – pour un départ en 2028, cette baisse serait de l'ordre 16% à 60 ans en raison de la décote liée à une carrière incomplète mais le recul de l'âge de départ à 65 ans pour pouvoir liquider la retraite du régime de base à taux plein permet de limiter la baisse à 8% en 2033 (74,1%-66,1%).»
Et le rapport se met à rêver du gâteau financier sur lequel il sera peut-être possible de mettre la main: «Le potentiel de collecte de 40 milliards d'euros supplémentaire par rapport au marché actuel suppose que le complément d'épargne vise à combler la baisse du taux de remplacement après utilisation à 100% par tous les retraités des autres solutions permettant de limiter la baisse du taux de remplacement (cumul emploi retraite à hauteur de 20% pendant 5 ans, transformation en rente viagère de l'intégralité du patrimoine financier actuel accumulé à la retraite, mise en viager du logement pour les propriétaires). Le potentiel de collecte de 110 milliards d'euros supplémentaire par rapport au marché actuel suppose que le complément d'épargne vise à combler la baisse du taux de remplacement après utilisation à 50% des autres solutions permettant de limiter la baisse du taux de remplacement.»
Conclusion: les trois alliés doivent nourrir «l'ambition de créer un leader dans le domaine de la retraite supplémentaire, collective et individuelle». Sur les décombres des régimes par répartition. Ce calcul, les trois groupes associés ne sont évidemment d'ailleurs pas les seuls à le faire, à cette époque. Tous les grands établissements financiers spéculent sur l'immense marché qui se profile. En témoignent ces évaluations, en forme de tableau, que le banque BNP Paribas réalisa à la même époque et que l'on peut consulter ci-contre.
Les trois groupes se fixent donc cet objectif: «La structure née d'un partenariat équilibré entre la CDC, CNP Assurances et le Groupe MM aura une action décisive dans la prise de conscience du marché et une contribution majeure au financement des besoins de retraite des salariés, cadres et non cadres. En dix ans, elle s'imposera comme le leader des solutions d'épargne retraite collective et individuelle avec une part de marché de plus de 17% en retraite collective et 4% en retraite individuelle.» Concrètement, la prévision est que la co-entreprise réalise un chiffre d'affaires d'environ 7 milliards d'euros à l'horizon de 2019 et qu'elle regroupe environ 1.450 salariés, détachés des trois groupes fondateurs. .... ETC
Daniel,
Il est heureux que vous ayez consacré une partie séparée à M Chauvel,(remerciez France 2), Son propos aurait autrement été noyé dans le jeu de cirque idéologique (lassant ?) de la première partie.
Les jeux de cirque, offre un certain divertissement surtout si l'on y apporte un traitement d'arrêt sur image, Mais il est plus appréciable car plus rare de pouvoir laisser s'exprimer les intervenants dans des raisonnements complexes qui demandent développements sans que talents et effets oratoires entre intervenant ne jouent un rôle abortif.
Il est heureux que vous ayez consacré une partie séparée à M Chauvel,(remerciez France 2), Son propos aurait autrement été noyé dans le jeu de cirque idéologique (lassant ?) de la première partie.
Les jeux de cirque, offre un certain divertissement surtout si l'on y apporte un traitement d'arrêt sur image, Mais il est plus appréciable car plus rare de pouvoir laisser s'exprimer les intervenants dans des raisonnements complexes qui demandent développements sans que talents et effets oratoires entre intervenant ne jouent un rôle abortif.
C'est le 2e jeune de droite en plateau, le 1er c'était dans la Ligne Jaune. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils ne sont pas brillants. Quand on compare avec le Paillé on se dit que les humanités avaient du bon et que l'école de commerce ou le droit des affaires c'est bien pour vendre des savonnettes et encore ! Mais pour s'adresser au peuple même un énarque c'est mieux.
Dommage, l'émission était décousue. Le représentant des étudiant de gauche n'a pas spécialement relever le niveau mais au moins il n'a pas l'attitude "décomplexée" entendez cette arrogance qui semble être la marque de fabrique des jeune pop et assimilés.
La seconde partie de l'émission fut plus intéressante, dommage que Daniel fut seul ; devant le cerveau en ébullition de M. Chauvel, il vaut mieux être bien armé ou venir en bande. Non pas que Daniel ne s'en soit pas bien sortie mais il y avait tant de questions à poser ou de réponse sur lesquelles rebondir. Il faut effectivement réinviter ce monsieur.
Dommage, l'émission était décousue. Le représentant des étudiant de gauche n'a pas spécialement relever le niveau mais au moins il n'a pas l'attitude "décomplexée" entendez cette arrogance qui semble être la marque de fabrique des jeune pop et assimilés.
La seconde partie de l'émission fut plus intéressante, dommage que Daniel fut seul ; devant le cerveau en ébullition de M. Chauvel, il vaut mieux être bien armé ou venir en bande. Non pas que Daniel ne s'en soit pas bien sortie mais il y avait tant de questions à poser ou de réponse sur lesquelles rebondir. Il faut effectivement réinviter ce monsieur.
Louis chauvel est sympathique mais il ne voit comme solution que celle de taper dans la poches des bougres que nous sommes. Or, il,y a d'autres sources de finacement, dommage que DS ne lui ai pas fait remarquer. De plus, à la fin de l'entretien il mat l'accent sur l'intérêt de prendre en compte la démographie. Certes. Mais la démographie dépend des politiques menées, les choses ne marchent pas isolément.
Quant au responsable du MET... Entre Lancar et lui, on se demande si ils n'ont qu'un seul moule à l'UMP.
Quant au responsable du MET... Entre Lancar et lui, on se demande si ils n'ont qu'un seul moule à l'UMP.
heu je ne sais pas comment le dire mais depuis quelques mois la droite s en prend aux médias de gauche de manquer d objectivité
( le mec de l'uni sort meme libé! - - - - - - > il doit lui manquer une case pour croire que libé va faire la promo de la politique de droite)
mais il a oublié de sortir le figaro , comme par hasard
et surtout ces gens là s'en prennent à internet qui est censé etre de gauche ! comme s'il fallait avoir sa carte du ps pour avoir le droit d ouvrir un site sur internet! ( la théorie du complot ?)
à moins que le public de droite ne sache pas utiliser internet ou alors passe ses week end sur les green de golf ou sur les plages de deauville/
biarritz, etc
mais ce qui me gene le plus c est que j'ai l'impression que vous invitez de plus en plus ces gens là , ce qui leur fait une tribune à leurs thèses
qui ne tiennent pas cinq minutes ( comme l'émission du type qui critiquait médiapart mais pas bakchich)
( le mec de l'uni sort meme libé! - - - - - - > il doit lui manquer une case pour croire que libé va faire la promo de la politique de droite)
mais il a oublié de sortir le figaro , comme par hasard
et surtout ces gens là s'en prennent à internet qui est censé etre de gauche ! comme s'il fallait avoir sa carte du ps pour avoir le droit d ouvrir un site sur internet! ( la théorie du complot ?)
à moins que le public de droite ne sache pas utiliser internet ou alors passe ses week end sur les green de golf ou sur les plages de deauville/
biarritz, etc
mais ce qui me gene le plus c est que j'ai l'impression que vous invitez de plus en plus ces gens là , ce qui leur fait une tribune à leurs thèses
qui ne tiennent pas cinq minutes ( comme l'émission du type qui critiquait médiapart mais pas bakchich)
Cher tous,
Je trouve cette émission tout à fait non interessant et très éloignée de nos préoccupations actuelles. Deux réactionnaires sur le plateau...c'est trop dur à ingurgiter. En ce moment le vrai problème est celui de faux manifestants qui brûlent des voitures etc...pour rendre le mouvement impopulaire..le jeune de l'UNEF en a parléé, mais vous ne l'avez pas réinterrogé sur ce point essentiel actuellement...
Nous n'avons pas besoin des inepcies de Nadien morano rélpété par ce petit jeune de droite entièrement minoritaire...Quand aux projections pour 2060,autres inepcies car tant de choses peuvent se passer avant cette date...
Pour une fois Daniel, vous vous êtes trompé...En voulant avoir l'air sérieux, vous êtes tombé à côté de la plaque...Vous auriez meiux fait de parler des blessés d'hie, et la liste exaustive des sortes de gr^ves très interessante qui ont actuellement lieu,r que n'ont pas reporté les grandes chaines de TV...Et Chavel, ce petit intellectuel dans le pire sens du mot, qui continauait avec ses chapelets de statistiques fausse et démobilisatrices...
Merci. Cela ne nous aide en aucun sens pour la mobilisation en cours...
Je trouve cette émission tout à fait non interessant et très éloignée de nos préoccupations actuelles. Deux réactionnaires sur le plateau...c'est trop dur à ingurgiter. En ce moment le vrai problème est celui de faux manifestants qui brûlent des voitures etc...pour rendre le mouvement impopulaire..le jeune de l'UNEF en a parléé, mais vous ne l'avez pas réinterrogé sur ce point essentiel actuellement...
Nous n'avons pas besoin des inepcies de Nadien morano rélpété par ce petit jeune de droite entièrement minoritaire...Quand aux projections pour 2060,autres inepcies car tant de choses peuvent se passer avant cette date...
Pour une fois Daniel, vous vous êtes trompé...En voulant avoir l'air sérieux, vous êtes tombé à côté de la plaque...Vous auriez meiux fait de parler des blessés d'hie, et la liste exaustive des sortes de gr^ves très interessante qui ont actuellement lieu,r que n'ont pas reporté les grandes chaines de TV...Et Chavel, ce petit intellectuel dans le pire sens du mot, qui continauait avec ses chapelets de statistiques fausse et démobilisatrices...
Merci. Cela ne nous aide en aucun sens pour la mobilisation en cours...
Pas du tout, ils ont compris (pas tout le monde visiblement) qu'en repoussant l'age de la retraite, en faisant travailler les seniors plus longtemps, ils auront encore plus de mal à trouver un emploi. CQFD.
Le point de vue démographique de ce sociologue est très intéressant mais ne reste-t-il pas seulement dans le constat d'une situation démographique et sociale et l'extrapoltion pour dans 50-60 ans (ce qu'il faut faire pour penser une politique au sens noble du terme), alors qu'il faudrait peut-être aussi s'intéresser sur les causes de cette situation ? Il parle du bout des lèvres du « capitalisme ». Ne faudrait-il pas rappeler le glissement de 7, ou 10 (?) points de PIB des salaires vers le « capital » ? Car quand même la société française n'a-t-elle pas et ne continue-t-elle pas de produire de plus en plus de richesses qui sont partagées par un nombre de plus en plus réduit de personnes ? Et là-dessus pas un mot dans cette émission ?
Daniel, ce travail d'analyse est-il présent dans l'oeuvre de ce sociologue ? Pourquoi ne pas lui avoir demandé d'expliquer ce qui, selon lui, est à l'origine des bouleversements économiques générationels à venir ? Certes c'est logique, si les jeunes d'aujourd'hui ont des salaires de plus en plus minables et des carrières de plus en plus chaotiques, ce seront des retraités de plus en plus miséreux, mais POURQUOI est-ce le cas et pourquoi la cause de ce phénomène serait-il inéluctable, gravé dans le marbre, c'est-comme-ça-ma-pauvre-dame-on-y-peut-rien, à tel point que vous partagez la certitude selon laquelle en 2050 c'est sûr les 20 ans d'aujourd'hui ne partiront pas avant 70 ans à la retraite ?
Oui la démographie c'est la Loi universelle de la gravitation des rapports sociaux, mais pour continuer l'analogie il existe aussi d'autres forces fondamentales : la force électromagnétique (courants électriques, aimants, ect.), l'interaction faible et l'interaction forte (cohésion des noyaux). Non, la démographie, même si il faut bien sûr en tenir compte, n'explique pas tout des rapports de force, de classe, dans la société française d'aujourd'hui et de demain.
Daniel, inviter un sociologue-démographe c'est bien, inviter sur un même plateau un sociologue-démographe et un sociologue-économiste ce serait encore mieux, voire les deux en même temps ( i.e. Bernard Friot ).
Daniel, ce travail d'analyse est-il présent dans l'oeuvre de ce sociologue ? Pourquoi ne pas lui avoir demandé d'expliquer ce qui, selon lui, est à l'origine des bouleversements économiques générationels à venir ? Certes c'est logique, si les jeunes d'aujourd'hui ont des salaires de plus en plus minables et des carrières de plus en plus chaotiques, ce seront des retraités de plus en plus miséreux, mais POURQUOI est-ce le cas et pourquoi la cause de ce phénomène serait-il inéluctable, gravé dans le marbre, c'est-comme-ça-ma-pauvre-dame-on-y-peut-rien, à tel point que vous partagez la certitude selon laquelle en 2050 c'est sûr les 20 ans d'aujourd'hui ne partiront pas avant 70 ans à la retraite ?
Oui la démographie c'est la Loi universelle de la gravitation des rapports sociaux, mais pour continuer l'analogie il existe aussi d'autres forces fondamentales : la force électromagnétique (courants électriques, aimants, ect.), l'interaction faible et l'interaction forte (cohésion des noyaux). Non, la démographie, même si il faut bien sûr en tenir compte, n'explique pas tout des rapports de force, de classe, dans la société française d'aujourd'hui et de demain.
Daniel, inviter un sociologue-démographe c'est bien, inviter sur un même plateau un sociologue-démographe et un sociologue-économiste ce serait encore mieux, voire les deux en même temps ( i.e. Bernard Friot ).
bravo pour cette émission, la parole déployée par Louis Chauvel est des plus précieuses par sa technicité, sa précision et la pensée à long terme qu'elle décrit. Sa seule valeur décridibilise l'immense majorité des discours politiques et syndicaux!
JM
JM
Il est vrai qu'en 10min d'intervention de Louis Chauvel, j'ai plus appris qu'en 50min de débat des syndicats de jeunes..
En plus de la phrase utilisée dans le titre de l'émission, il faut remarquer qu'au début de son intervention, Louis Chauvel dit: "ni vous, ni aucun ni [..] ne s'est intéressé à cette échéance de 2050".
Peut-être que lémédia n'ont jamais pensé à ce calcul mathématique!
(Surtout que certain ont prévu qu'en 2050 il n'y aurait plus de pétrole alors bon la génération serait vraiment dans la m.....)
Je répète ce que certains ont développé dans le forum: le débat Unef/Met a été des plus stérile, avec une opposition "comparable" (comme le dit Rémi Martial) au débat droite-gauche.
Cependant, une question a été soulevée et mériterai (peut-être) une réponse: pourquoi les journalistes (et les non-journalistes) considèrent les mouvements étudiants comme étant inappropriés voire inintéressants? (mise en scène du 'Petit journal')
Sans réelle transition, le tête-à-tête avec Chauvel est assez impressionnant: on a l'impression d'avoir fusionné Lordon et Sébastien Bohler ou tout du moins, de les avoir réunis sur le même plateau: décryptage économique et décryptage de l'image du problèmel.
Le casting est très bon et on limite les interruptions/droits de réponses: surtout que ce genre de "prophète économico-social" a réellement besoin de temps pour s'expliquer.
Conclusion: Une très bonne émission et chapeau à D. Porte qui révèle ses talents d'artistes.
(Je n'ai pas fini de regarder l'émission, alors je poste avec peut-être des modifications à venir)
En plus de la phrase utilisée dans le titre de l'émission, il faut remarquer qu'au début de son intervention, Louis Chauvel dit: "ni vous, ni aucun ni [..] ne s'est intéressé à cette échéance de 2050".
Peut-être que lémédia n'ont jamais pensé à ce calcul mathématique!
(Surtout que certain ont prévu qu'en 2050 il n'y aurait plus de pétrole alors bon la génération serait vraiment dans la m.....)
Je répète ce que certains ont développé dans le forum: le débat Unef/Met a été des plus stérile, avec une opposition "comparable" (comme le dit Rémi Martial) au débat droite-gauche.
Cependant, une question a été soulevée et mériterai (peut-être) une réponse: pourquoi les journalistes (et les non-journalistes) considèrent les mouvements étudiants comme étant inappropriés voire inintéressants? (mise en scène du 'Petit journal')
Sans réelle transition, le tête-à-tête avec Chauvel est assez impressionnant: on a l'impression d'avoir fusionné Lordon et Sébastien Bohler ou tout du moins, de les avoir réunis sur le même plateau: décryptage économique et décryptage de l'image du problèmel.
Le casting est très bon et on limite les interruptions/droits de réponses: surtout que ce genre de "prophète économico-social" a réellement besoin de temps pour s'expliquer.
Conclusion: Une très bonne émission et chapeau à D. Porte qui révèle ses talents d'artistes.
(Je n'ai pas fini de regarder l'émission, alors je poste avec peut-être des modifications à venir)
Je suis très impressionnée par la maturité et la pertinence des arguments de J.P. Prévost. Quant à R. Martial, à part dire que les lycéens qui sont dans les manifs sont ceux qui ne veulent rien faire, autrement dit qui ne fichent rien, je ne vois pas ce qu'il a apporté à ce débat.
Ce qui est révélateur et rassurant, c'est que les jeunes sont de plus en plus en prise directe avec les problèmes de la société. Ils sont inquiets pour leur avenir, et on les comprend. C'est donc tout à fait légitime, contrairement à ce que dit ce gouvernement, qu'ils participent avec leurs aînés à cette lutte de défense de l'emploi, de la retraite (car tout est lié), et de nos valeurs égalitaires républicaines.
Ce qui est révélateur et rassurant, c'est que les jeunes sont de plus en plus en prise directe avec les problèmes de la société. Ils sont inquiets pour leur avenir, et on les comprend. C'est donc tout à fait légitime, contrairement à ce que dit ce gouvernement, qu'ils participent avec leurs aînés à cette lutte de défense de l'emploi, de la retraite (car tout est lié), et de nos valeurs égalitaires républicaines.
Il a l'air gentil ce Louis Chauvel mais il est complètement à coté de la plaque. Peut-être serait-il plus intéressant d'inviter des gens un peu plus compétent comme Bernard Friot.
Il tappe tout de même juste quand il dit qu'il est absurde pour les lycéens de défendre le droit à la retraite à 60 ans. La crispation à l'égard du gouvernement est plus générale à mon avis. Il serait plus logique de manifester pour une démission du gouvernement ( y compris le chef de l'état puisqu'il est le véritable premier ministre).
+1 pour la remarque de Goldy sur le japon.
>>Olivier Deleauvive B. t'as moyen d'en pécho de la bonne via le fils Balkany?
Il tappe tout de même juste quand il dit qu'il est absurde pour les lycéens de défendre le droit à la retraite à 60 ans. La crispation à l'égard du gouvernement est plus générale à mon avis. Il serait plus logique de manifester pour une démission du gouvernement ( y compris le chef de l'état puisqu'il est le véritable premier ministre).
+1 pour la remarque de Goldy sur le japon.
>>Olivier Deleauvive B. t'as moyen d'en pécho de la bonne via le fils Balkany?
Je crois qu’il y aurait lieu à débat intéressant à partir de la remarque de Chauvel sur le rapport Teulade qui affirmait qu’il n’y aurait pas de problème de financement des retraites en 2010 en partant d’un présupposé (fin du chômage ; croissance soutenue) qui s’est révélé faut.
Je suis très opposé à la réforme des retraites actuelle car pour moi, avant tout, elle renforce les inégalités sociales. Mais je suis aussi assez opposé à un discours – souvent dominant sur ce forum – qui (je caricature) affirme que le problème étant en fait lié à au système dominant actuel et que, dans la mesure où dans le système alternatif que ces forumeurs préconisent il n’y aurait pas de problème de financement, le problème évoqué est un faut problème.
Mon problème c’est que je veux bien les suivre assez loin sur la nécessité de modifier ce système dominant, mais que d’un autre côté je ne peux pas raisonner avec la certitude que mes désirs seront exaucés (en France, en Europe, dans le Monde).
Ainsi je pense que nous serons très nombreux à être d’accord que, sur ces sujets comme pour d’autres, on en revient à la fameuse question de la répartition capital / travail et à celle de la répartition des gains liés à la progression de la productivité.
Personnellement je pense :
- Que des progrès important en ces domaines, par des victoires politiques, ne sont pas impossibles. Que mon énergie y contribuera. Les recettes on les a. Elles ont accompagné longtemps les progrès de notre vieux monde : droits sociaux et fiscalité redistributive.
- Mais que ces progrès peuvent aussi être beaucoup plus modestes que je l’espère. Car il ne suffit pas que Sarko perde en 2012. Ces progrès ne seront ambitieux en France que si l’Europe se convertit et que même l’Asie trouve ce même chemin.
- Et que donc « au cas où » le monde n’évolue pas comme je l’entend mais qu’il continue sa tendance actuelle, je dois aussi protéger les plus modestes, par exemple face à certaines certitudes démographiques..
C’est une question fondamentale que j’illustrerai par un exemple : vous savez le fameux ouvrier qui fabriquait 1 voiture il y a 30 ans là où aujourd’hui il en produit 5. En effet, si on parle de Renault pourquoi ne pas partager mieux ce gain entre les ouvriers et les actionnaires.
Mais si demain j’ai une idée géniale pour créer la voiture de demain, et que j’essaye de trouver des capitaux pour lancer ce projet qui forcément, s’il peut se révéler gagnant, va devoir passer par une phase bien modeste et pleine de risques, est-ce que je créé ce projet là où je dois rémunérer les ouvriers 1.500 euros / mois ou là ou c’est 100 euros / mois.
La réponse n’est pas simple dans un sens comme dans l’autre (transport, qualité des ouvriers, qualité des infrastructures, choix moraux …). Mais on voit là concrètement en quoi le gain de productivité des 30 dernières années est une réalité difficile à conserver et transmettre comme un capital (que ce soit pour les entreprises ou ses salariés).
Mon exemple parle automobile. Que dire alors d’industries qui produisent des biens ou des services auxquels on ne pensait même pas hier ?
Daniel, ASI qui grâce aux techniques modernes produit un contenu important malgré une équipe de taille modeste, est-elle en position de faire profiter à ses journalistes du fait qu’ils remplacent à eux seuls (+ les forumeurs :) ) 3 ou 4 salariés du bon vieux temps (journaliste, secrétaire, correcteurs, typo, kiosquier …) ?
Je suis très opposé à la réforme des retraites actuelle car pour moi, avant tout, elle renforce les inégalités sociales. Mais je suis aussi assez opposé à un discours – souvent dominant sur ce forum – qui (je caricature) affirme que le problème étant en fait lié à au système dominant actuel et que, dans la mesure où dans le système alternatif que ces forumeurs préconisent il n’y aurait pas de problème de financement, le problème évoqué est un faut problème.
Mon problème c’est que je veux bien les suivre assez loin sur la nécessité de modifier ce système dominant, mais que d’un autre côté je ne peux pas raisonner avec la certitude que mes désirs seront exaucés (en France, en Europe, dans le Monde).
Ainsi je pense que nous serons très nombreux à être d’accord que, sur ces sujets comme pour d’autres, on en revient à la fameuse question de la répartition capital / travail et à celle de la répartition des gains liés à la progression de la productivité.
Personnellement je pense :
- Que des progrès important en ces domaines, par des victoires politiques, ne sont pas impossibles. Que mon énergie y contribuera. Les recettes on les a. Elles ont accompagné longtemps les progrès de notre vieux monde : droits sociaux et fiscalité redistributive.
- Mais que ces progrès peuvent aussi être beaucoup plus modestes que je l’espère. Car il ne suffit pas que Sarko perde en 2012. Ces progrès ne seront ambitieux en France que si l’Europe se convertit et que même l’Asie trouve ce même chemin.
- Et que donc « au cas où » le monde n’évolue pas comme je l’entend mais qu’il continue sa tendance actuelle, je dois aussi protéger les plus modestes, par exemple face à certaines certitudes démographiques..
C’est une question fondamentale que j’illustrerai par un exemple : vous savez le fameux ouvrier qui fabriquait 1 voiture il y a 30 ans là où aujourd’hui il en produit 5. En effet, si on parle de Renault pourquoi ne pas partager mieux ce gain entre les ouvriers et les actionnaires.
Mais si demain j’ai une idée géniale pour créer la voiture de demain, et que j’essaye de trouver des capitaux pour lancer ce projet qui forcément, s’il peut se révéler gagnant, va devoir passer par une phase bien modeste et pleine de risques, est-ce que je créé ce projet là où je dois rémunérer les ouvriers 1.500 euros / mois ou là ou c’est 100 euros / mois.
La réponse n’est pas simple dans un sens comme dans l’autre (transport, qualité des ouvriers, qualité des infrastructures, choix moraux …). Mais on voit là concrètement en quoi le gain de productivité des 30 dernières années est une réalité difficile à conserver et transmettre comme un capital (que ce soit pour les entreprises ou ses salariés).
Mon exemple parle automobile. Que dire alors d’industries qui produisent des biens ou des services auxquels on ne pensait même pas hier ?
Daniel, ASI qui grâce aux techniques modernes produit un contenu important malgré une équipe de taille modeste, est-elle en position de faire profiter à ses journalistes du fait qu’ils remplacent à eux seuls (+ les forumeurs :) ) 3 ou 4 salariés du bon vieux temps (journaliste, secrétaire, correcteurs, typo, kiosquier …) ?
Pour une critique sans complaisance des analyses de Louis Chauvel, je conseille de lire l'article de Denis Clerc dans "l'économie politique" n° 33 de janvier 2007 sont le titre est : "les généralisations abusives de Louis Chauvel". L'auteur montre que la grille de lecture en termes de génération est très réductrice.
La meilleure émission de l'année 2010.
La meilleure chronique de Didier Porte sur @si. Il s'adapte peu à peu au média et à la culture de l'émission.
Sur la première partie DS a tiré le meilleur de ses deux invités et les choix des sujets étaient bons. Bravo pour les questions sur le traitement médiatique. Pas évident de laisser le temps de répondre et d'arriver à couper les leaders étudiants à chaque fois qu'ils glissaient dans les slogans.
La seconde partie est excellente. Ce sociologue est vraiment brillant et ses constats accablants, même s'ils font grincer les dents chez les membres de la génération dorée.
J'aurai été curieux de voir la réaction des syndicalistes étudiants. Mais finalement, l'invitation de France 2 a permis en contre coup à Mr Chauvel de développer ses analyses qui auraient probablement été noyées dans le débat.
Un petit bémol, sans rentrer dans un débat stérile, j'aurai aimé que quelqu'un réponde au représentant de l'UNI, que non TF1 n'est pas un groupe privé qui a le droit de faire ce qu'il veut. Bouygues gère la chaine via une concession de service public.
La meilleure chronique de Didier Porte sur @si. Il s'adapte peu à peu au média et à la culture de l'émission.
Sur la première partie DS a tiré le meilleur de ses deux invités et les choix des sujets étaient bons. Bravo pour les questions sur le traitement médiatique. Pas évident de laisser le temps de répondre et d'arriver à couper les leaders étudiants à chaque fois qu'ils glissaient dans les slogans.
La seconde partie est excellente. Ce sociologue est vraiment brillant et ses constats accablants, même s'ils font grincer les dents chez les membres de la génération dorée.
J'aurai été curieux de voir la réaction des syndicalistes étudiants. Mais finalement, l'invitation de France 2 a permis en contre coup à Mr Chauvel de développer ses analyses qui auraient probablement été noyées dans le débat.
Un petit bémol, sans rentrer dans un débat stérile, j'aurai aimé que quelqu'un réponde au représentant de l'UNI, que non TF1 n'est pas un groupe privé qui a le droit de faire ce qu'il veut. Bouygues gère la chaine via une concession de service public.
Bon, je viens de terminer l'émission, et effectivement les deux hurluberlus ridicules du début, il ne faudra certainement pas les réinviter. Par contre, par pitié, réinvitez Mr Chauvel, donnez lui plus de temps, laissez le s'exprimer !
Cette fin est vraiment bâclée, dans le sens où le sociologue tente de donner très vite des pistes de réflexion, et il faut bien dire ça fait brouillon, même si passionnant, que l'on soit d'accord ou pas avec ses propos.
Cette fin est vraiment bâclée, dans le sens où le sociologue tente de donner très vite des pistes de réflexion, et il faut bien dire ça fait brouillon, même si passionnant, que l'on soit d'accord ou pas avec ses propos.
Le mec vient de nous parler de la retraite au Japon, il devrait étudier un peu la société japonaise, quand on sait que le régime de retraite japonais est dans sa quasi-totalité privé (les cotisations de la caisse publique sont facultatives), et résultat, la délinquance sénile explose, les vieux se retrouve à commettre des délies voir parfois des crimes pour aller en prison plutôt que de finir dans la rue. Alors prendre ça comme exemple...
Psssst ! Tends l'oreille, l'ami ! Le fils Balkany, je l'ai connu personnellement. Effectivement, il adhère à l'idéologie de la droite dominante et décomplexée concernant les salaires et j'imagine les retraites. Par contre, il est moins bête qu'il en a l'air. Il a suivi une formations "speciale" aux USA qui l'a marqué et a aiguisé sa débrouillardise, d'où ses velléités de jeune capitaliste ambitieux. Il est passionné de jeux en ligne depuis des années, bien avant qu'il fut question d'autoriser les sites de paris en ligne en France.
D'autre part, je ne suis pas sur qu'il sache profiter de ce conflit d'intérêt qui se dessine, car il risque de pêcher par excès de veulerie devant les puissances d'argent. Je ne devrais pas, mais par rapport à son goût pour certaines substances cannabinoïdes, je confirme, du moins c'était le cas à l'époque où je l'ai connu. Il est conseillé et bien entouré, mais je rassure ceux qui honnissent le Prince Jean, il y a peu de risques qu'il s'engage en politique un jour.
Je ne sais pas si cela a été noté plus haut, mais les pitreries de Porte n'ont pas le moins du monde déstabilisé nos deux loustics syndicalistes. D'ailleurs, ils n'étaient pas franchement "morts de rire" sur le plateau, ce me semble. Chapeau à eux deux, ils ont bien débattu, ça change des caricatures sur pattes du genre l'énergumène des Jeunes Pop.
Par rapport au faible nombre d'étudiants dans la rue, je pense tout simplement que ces derniers estiment ne pas pouvoir se le permettre. Le CPE n'avait aucune chance de passer, vu comme l'a souligné Chauvel, le rôle central du CDI dans le parcours professionnel du jeune adulte et la jurisprudence du droit du travail. A titre perso., je rapporte qu'il y a quelques années, j'ai signé un contrat de type CPE qui n'était à mes yeux qu'un CDI maquillé.
Aujourd'hui, la question n'est pas tant de savoir si les jeunes sont manipulés (je crois qu'ils le sont, néanmoins j'estime qu'ils sont capables de comprendre dans les grandes lignes les enjeux de cette réforme inique). La question serait plutôt de redonner de la légitimité à l'enseignement et à la recherche universitaires par une mise en conformité avec les impératifs du monde de l'entreprise.
Chauvel forcit le trait, mais il y a véritablement de quoi s'alarmer :
Au delà des questions que soulèvent la toute puissance économique des seniors et l'épiphénomène des affrontements avec les forces de l'ordre, des désastres sociaux semblent se profiler d'une ampleur et d'une violence insoupçonnée à l'encontre des jeunes et des moins jeunes, dans un monde qui ne connait comme règle que la loi du plus puissant.
Par contre, pas trop d'accord sur la vision à long terme des autres grands pays industrialisés qu'il leur prête. Notamment en ce qui concerne les États-Unis, je ne vois pas en quoi laisser couler la Lehman ou envoyer des troupes en Irak relève d'une vision particulièrement protectrice d'une jeunesse destinée à prendre la relève de la gouvernance économique et géostratégique du monde allié.
D'autre part, je ne suis pas sur qu'il sache profiter de ce conflit d'intérêt qui se dessine, car il risque de pêcher par excès de veulerie devant les puissances d'argent. Je ne devrais pas, mais par rapport à son goût pour certaines substances cannabinoïdes, je confirme, du moins c'était le cas à l'époque où je l'ai connu. Il est conseillé et bien entouré, mais je rassure ceux qui honnissent le Prince Jean, il y a peu de risques qu'il s'engage en politique un jour.
Je ne sais pas si cela a été noté plus haut, mais les pitreries de Porte n'ont pas le moins du monde déstabilisé nos deux loustics syndicalistes. D'ailleurs, ils n'étaient pas franchement "morts de rire" sur le plateau, ce me semble. Chapeau à eux deux, ils ont bien débattu, ça change des caricatures sur pattes du genre l'énergumène des Jeunes Pop.
Par rapport au faible nombre d'étudiants dans la rue, je pense tout simplement que ces derniers estiment ne pas pouvoir se le permettre. Le CPE n'avait aucune chance de passer, vu comme l'a souligné Chauvel, le rôle central du CDI dans le parcours professionnel du jeune adulte et la jurisprudence du droit du travail. A titre perso., je rapporte qu'il y a quelques années, j'ai signé un contrat de type CPE qui n'était à mes yeux qu'un CDI maquillé.
Aujourd'hui, la question n'est pas tant de savoir si les jeunes sont manipulés (je crois qu'ils le sont, néanmoins j'estime qu'ils sont capables de comprendre dans les grandes lignes les enjeux de cette réforme inique). La question serait plutôt de redonner de la légitimité à l'enseignement et à la recherche universitaires par une mise en conformité avec les impératifs du monde de l'entreprise.
Chauvel forcit le trait, mais il y a véritablement de quoi s'alarmer :
Au delà des questions que soulèvent la toute puissance économique des seniors et l'épiphénomène des affrontements avec les forces de l'ordre, des désastres sociaux semblent se profiler d'une ampleur et d'une violence insoupçonnée à l'encontre des jeunes et des moins jeunes, dans un monde qui ne connait comme règle que la loi du plus puissant.
Par contre, pas trop d'accord sur la vision à long terme des autres grands pays industrialisés qu'il leur prête. Notamment en ce qui concerne les États-Unis, je ne vois pas en quoi laisser couler la Lehman ou envoyer des troupes en Irak relève d'une vision particulièrement protectrice d'une jeunesse destinée à prendre la relève de la gouvernance économique et géostratégique du monde allié.
Daniel, pourriez vous copier 100 fois: "Je n'inviterai plus un sociologue (sic) qui passe au 20 heures de France 2 ou je préviens à l'avance de sa compatibilité UMP".
C'est le vide intersidéral, le discours de Chauvel, ressortir à coup de phrases alambiquées, qui échappent d'ailleurs plusieurs fois à DS (-on voit bien parfois qu'il déccroche), l'argumentaire de l'UMP... chapeau.
La réalité de fond, c'est que de toute façon, le prolongement de l'age de départ à la retraite au del ade 60 ans, c'est quelque chose qui est inscrit dans la nécéssité des 60 prochaines années sauf grippe massive ou sauf guerre (...) c'est écrit.
Oualou, c'est beau comme du Xavier Bertrand, la loi naturelle, TINA...
Le résultat de l'émission est à peu près le même que celui qu'aurait été d'inviter Touati tout seul pour nous parler de la crise financière....
Daniel s'il vous plait, plusieurs asinautes vous avaient suggéré Friot pour parler des retraites et du "bobard" du taux de chomage des jeunes qui a permis de faire pression sur les salaires d'embauche et par effet de chaine sur l'ensemble du salariat. (et qui n'a pas été évoqué une seconde ni dans la première , ni dans la deuxième partie)
Et puis, je ne sais si c'est possible mais une émission avec un sociologue comme Edgar Morin, aurait un autre niveau.(tardez pas trop, je dis ça parce qu'il a 89 ans),
C'est le vide intersidéral, le discours de Chauvel, ressortir à coup de phrases alambiquées, qui échappent d'ailleurs plusieurs fois à DS (-on voit bien parfois qu'il déccroche), l'argumentaire de l'UMP... chapeau.
La réalité de fond, c'est que de toute façon, le prolongement de l'age de départ à la retraite au del ade 60 ans, c'est quelque chose qui est inscrit dans la nécéssité des 60 prochaines années sauf grippe massive ou sauf guerre (...) c'est écrit.
Oualou, c'est beau comme du Xavier Bertrand, la loi naturelle, TINA...
Le résultat de l'émission est à peu près le même que celui qu'aurait été d'inviter Touati tout seul pour nous parler de la crise financière....
Daniel s'il vous plait, plusieurs asinautes vous avaient suggéré Friot pour parler des retraites et du "bobard" du taux de chomage des jeunes qui a permis de faire pression sur les salaires d'embauche et par effet de chaine sur l'ensemble du salariat. (et qui n'a pas été évoqué une seconde ni dans la première , ni dans la deuxième partie)
Et puis, je ne sais si c'est possible mais une émission avec un sociologue comme Edgar Morin, aurait un autre niveau.(tardez pas trop, je dis ça parce qu'il a 89 ans),
Il est vraiment énorme Chauvel. Bravo pour l'invitation, la prochaine fois vous faites une spéciale de 3h ??
De quel droit Louis Chauvel ose-t-il affirmer que les droits qui existent "encore" aujourd'hui auront disparu d'ici cinquante ans ?
De quel droit ose-t-il affirmer qu'en 2060, la retraite à 70 ans sera inévitable ?
Quel défaitisme !!!
(C'est atroce : moi, je me colle une balle tout de suite !)
Est-ce du réalisme — comme il semble le prétendre… — ou de la propagande idéologique ?
Effectivement, nous assistons à une régression d'ampleur tous azimuts (sociale, intellectuelle, morale, etc). Mais pour autant faut-il se résigner à cette décadence inhérente à un système économique aussi hégémonique que failli, et ne pas croire que la tendance va nécessairement s'inverser, que la raison et l'humanisme finiront bien par reprendre le dessus parce que notre monde devient invivable ?
[quote=Bertrand Russell]Les méthodes de production modernes nous ont donné la possibilité de permettre à tous de vivre dans l’aisance et la sécurité. Nous avons choisi à la place le surmenage pour les uns et la misère pour les autres. En cela nous nous sommes montrés bien bêtes, mais il n’y pas de raison de persévérer dans la bêtise indéfiniment.
Louis Chauvel, par son discours désespérant, veut nous maintenir dans la bêtise et nous pousser au fond du trou.
Heureusement qu'il y en a qui ne l'entendent pas de cette oreille, et qui sont prêts à se battre pour d'autres choix de société.
Enfin, son discours "anti-babyboomers" n'est qu'un écran de fumée pour éviter de dire que ça fait 30 ans que notre modèle social est dépecé par le capitalisme financier (que Lordon appelle "le capitalisme antisalarial"). Dresser les générations les unes contre les autres est aussi peu noble que dresser les salariés contre les chômeurs ou les Français contre les Immigrés : pendant ce temps, les vrais responsables des inégalités et des injustices de ce monde sont bien tranquilles et continuent à s'en mettre plein les fouilles.
De quel droit ose-t-il affirmer qu'en 2060, la retraite à 70 ans sera inévitable ?
Quel défaitisme !!!
(C'est atroce : moi, je me colle une balle tout de suite !)
Est-ce du réalisme — comme il semble le prétendre… — ou de la propagande idéologique ?
Effectivement, nous assistons à une régression d'ampleur tous azimuts (sociale, intellectuelle, morale, etc). Mais pour autant faut-il se résigner à cette décadence inhérente à un système économique aussi hégémonique que failli, et ne pas croire que la tendance va nécessairement s'inverser, que la raison et l'humanisme finiront bien par reprendre le dessus parce que notre monde devient invivable ?
[quote=Bertrand Russell]Les méthodes de production modernes nous ont donné la possibilité de permettre à tous de vivre dans l’aisance et la sécurité. Nous avons choisi à la place le surmenage pour les uns et la misère pour les autres. En cela nous nous sommes montrés bien bêtes, mais il n’y pas de raison de persévérer dans la bêtise indéfiniment.
Louis Chauvel, par son discours désespérant, veut nous maintenir dans la bêtise et nous pousser au fond du trou.
Heureusement qu'il y en a qui ne l'entendent pas de cette oreille, et qui sont prêts à se battre pour d'autres choix de société.
Enfin, son discours "anti-babyboomers" n'est qu'un écran de fumée pour éviter de dire que ça fait 30 ans que notre modèle social est dépecé par le capitalisme financier (que Lordon appelle "le capitalisme antisalarial"). Dresser les générations les unes contre les autres est aussi peu noble que dresser les salariés contre les chômeurs ou les Français contre les Immigrés : pendant ce temps, les vrais responsables des inégalités et des injustices de ce monde sont bien tranquilles et continuent à s'en mettre plein les fouilles.
Désolé d'être un peu brutal dans le langage (cf titre),
à noter que la lecture du titre m'a fait le même effet (après avoir tout de même vérifié qui était ainsi cité).
Je n'ai pas encore regardé la vidéo, j'ai juste lu le topo et quelques post d'@sinautes ;
Mais c'est bien pour cela que je me permet de blâmer le titre et le casting, car 'sur le papier' on peut s'attendre à de la merde.
Pour moi c'est comme si étaient invités François Hollande* pour le PS et Nadine Morano* pour l'UMP, avec Jacques Marseille* comme analyste spécialiste... pour parler de toute la Politique en générale.
(* ou bien, bien sûr, d'autres d'une même pseudo-envergure)
Je vais regarder la vidéo, et tout de même je me doute bien qu'elle contienne des choses vraiment intéressantes, entre autre de la part des invités, seulement déjà par analyse de la forme, je 'devine' que le fond du débat sera limité* : la forme est au service du fond... même si on peut toujours arriver à rectifier un peu le tir (par exemple par de bonnes questions, de bons extraits audio ou vidéo, ...) - ce que j'espère à fait Daniel...
(*cf mes 2-3 posts dans le forum de l'émission précédente)
Là je reconnais que suis rentre-dedans, mais parce-que ce titre (et peut-être même la vidéo, je ne sais pas encore) va dans le sens (in)consciemment admis que les Jeunes en général n'auraient pas à se mêler d'affaires de 'Vieux' en quelque sorte ;
je dirais même plus : l'idée répandu que ça serait insensé pour un Jeune de réfléchir à sa Retraite !!! ?!
Alors que justement à la dernière émission d'@si, Daniel, vous vous extasiez de vous rendre compte* que la question des retraites était liée à la question du travail... et pour le coup, le travail, les Jeunes n'en n'ont pas rien à branler.
(* du moins de constater que le débat bifurque sur la question du travail)
Merci par exemple d'avoir plus d'invités à l'avenir, et je compte sur vous à l'occasion de débats touchant de près (voir de loin) la future élection présidentielle - qui va arriver mine de rien à grand pas - pour faire des émissions constructives sur le débat d'idées entre non pas les différents partis politiques mais bien plutôt les différentes "mouvances" politiques (toutes ne faisant pas forcément parties d'un partis politique).
Et pour vous donner en exemple une idée, vous pourriez inviter des "seconds couteaux", (voir même plutôt des troisièmes, quatrièmes,... ; voir même carrément des "hommes de l'ombre" - des vrais, pas à la façon pseudo-conseillé Sarkozien*) plutôt que des têtes d'affiche - et cette idée reste valable pour les autres sujets (et donc émissions), non directement 'Politiques'.
Il m'a semblé que vous le faisiez, mais ça reste encore à généraliser (je sais, je suis exigeant...).
(*c'est marrant, en auto-correction ça me propose "Sarkozy, Markovien, Schwarzien, et Kolkhozien")
Pour finir rapidement, sur le fond de ce que dit le titre de l'émission, je rajoute que être contre cette réforme n'est évidemment pas être pour le statu-quo, c'est-à-dire ne "défendre que des droits pseudo-existants" ; ça me parait évident, mais l'écrire ne coûte pas grand chose...
Sincèrement et amicalement
à noter que la lecture du titre m'a fait le même effet (après avoir tout de même vérifié qui était ainsi cité).
Je n'ai pas encore regardé la vidéo, j'ai juste lu le topo et quelques post d'@sinautes ;
Mais c'est bien pour cela que je me permet de blâmer le titre et le casting, car 'sur le papier' on peut s'attendre à de la merde.
Pour moi c'est comme si étaient invités François Hollande* pour le PS et Nadine Morano* pour l'UMP, avec Jacques Marseille* comme analyste spécialiste... pour parler de toute la Politique en générale.
(* ou bien, bien sûr, d'autres d'une même pseudo-envergure)
Je vais regarder la vidéo, et tout de même je me doute bien qu'elle contienne des choses vraiment intéressantes, entre autre de la part des invités, seulement déjà par analyse de la forme, je 'devine' que le fond du débat sera limité* : la forme est au service du fond... même si on peut toujours arriver à rectifier un peu le tir (par exemple par de bonnes questions, de bons extraits audio ou vidéo, ...) - ce que j'espère à fait Daniel...
(*cf mes 2-3 posts dans le forum de l'émission précédente)
Là je reconnais que suis rentre-dedans, mais parce-que ce titre (et peut-être même la vidéo, je ne sais pas encore) va dans le sens (in)consciemment admis que les Jeunes en général n'auraient pas à se mêler d'affaires de 'Vieux' en quelque sorte ;
je dirais même plus : l'idée répandu que ça serait insensé pour un Jeune de réfléchir à sa Retraite !!! ?!
Alors que justement à la dernière émission d'@si, Daniel, vous vous extasiez de vous rendre compte* que la question des retraites était liée à la question du travail... et pour le coup, le travail, les Jeunes n'en n'ont pas rien à branler.
(* du moins de constater que le débat bifurque sur la question du travail)
Merci par exemple d'avoir plus d'invités à l'avenir, et je compte sur vous à l'occasion de débats touchant de près (voir de loin) la future élection présidentielle - qui va arriver mine de rien à grand pas - pour faire des émissions constructives sur le débat d'idées entre non pas les différents partis politiques mais bien plutôt les différentes "mouvances" politiques (toutes ne faisant pas forcément parties d'un partis politique).
Et pour vous donner en exemple une idée, vous pourriez inviter des "seconds couteaux", (voir même plutôt des troisièmes, quatrièmes,... ; voir même carrément des "hommes de l'ombre" - des vrais, pas à la façon pseudo-conseillé Sarkozien*) plutôt que des têtes d'affiche - et cette idée reste valable pour les autres sujets (et donc émissions), non directement 'Politiques'.
Il m'a semblé que vous le faisiez, mais ça reste encore à généraliser (je sais, je suis exigeant...).
(*c'est marrant, en auto-correction ça me propose "Sarkozy, Markovien, Schwarzien, et Kolkhozien")
Pour finir rapidement, sur le fond de ce que dit le titre de l'émission, je rajoute que être contre cette réforme n'est évidemment pas être pour le statu-quo, c'est-à-dire ne "défendre que des droits pseudo-existants" ; ça me parait évident, mais l'écrire ne coûte pas grand chose...
Sincèrement et amicalement
Le but de la contre-réforme est de supprimer les retraites par répartition au profit des retraites par capitalisation.Il faut bien enrichir les assurances,c'est le meme problème avec la sécurité sociale.Les ex-soixanthuitards ne sont à la retraites que depuis peu.Si la contre réforme passe,les jeunes se prépareront une retraite par capitalisation,s'ils en ont la possibilité c'est à dire si leur salaire le leur permet.Il n'y aura donc plus d'argent pour payer les ex-soixanthuitards,qui vont se retrouver sur le marché du travail,n'en trouveront pas et se retrouveront nouveaux SDF,car tous les ex-soixanthuitards n'étaient pas tous fils ou filles de nantis,ils n'ont pas tous fait des études brillantes et certains ont meme étaient victimes du chomage.Conclusion:ils auraient mieux fait de réussir 68!Alors de nos jours ne nous faisons pas avoir par les syndicats qui,en réalité,veulent faire entrer les gens au bercail en leur faisant croire qu'ils auront gagné si une infime partie de la réforme n'est pas adoptée!(se rappeler Coluche quand il en parlait!)Depuis que la retraite existe chaque génération a payé pour la précédente et ce n'est pas scandaleux!ça s'appelle la solidarité;mais dans cette société où tout est devenu monnayable,où tout doit etre rentable,le mot solidarité n'existe pas!Biensur qu'il y a assez d'argent,il faut le prendre là où il est,les robots ont remplacé les hommes et ils rapportent du fric qui va dans la poche des rentiers(pardon des actionnaires,comme s'ils agissaient,alors qu'ils ne font que spolier!),interdire les délocalisations qui ne sont que du vol!Les jeunes ont peur pour leur avenir,peur de se retrouver au chomage et donc ne veulent pas de cette contre-réforme.Il faut bien voir qu'on cherche à diviser les gens entre eux,étrangers/français;hommes/femmes;Blancs/noirs;et biensur jeunes/vieux.Diviser pour régner c'est vieux comme le monde,c'est connu mais ça marche toujours!Parler des 55 ans comme d'ex- soixante huitards,c'est un peu just:ils avaient 13 ans à l'époque!
Louis Chauvel ..... !!! On a déjà eu "Le choc des civilisations" d'Huntington ... On a maintenant le concept du "Conflit des générations" de Louis Chauvel : Quel délire ! Quelle morgue ! Quelle suffisance ! J'ai rarement entendu un tel embrouillaminis (3 minutes sur une chaîne publique l'avaient peut-être lessivé) ! Il faut faire payer les retraités - évidemment, mon cher Watson/Chauvel ! Ma retraite s'élève à 900 euros et celle de mon mari à 1000 euros, j'ai la faiblesse de croire qu'il y a peut-être d'autres poches à vider (suivez mon regard) avant de fouiller dans celle des retraités. Il est vrai que ces privilégiés de retraités sont nombreux et donc qu'une petite somme multipliée par un grand nombre donnera un peu d'air à tous ces jeunes qui n'attendent que cette obole, sans doute ? C'est honteux d'avoir un tel discours. Les jeunes attendent du travail et des salaires décents, et non le partage de la misère. Que l'on change le système, c'est ce tout ce que je souhaite pour mes enfants et mes petits-enfants. Les jeunes, Monsieur Chauvel, sont plus dignes et plus intelligents que bien des penseurs qui sévissent malheureusement sur nos antennes et dans nos universités ou nos grandes écoles.
Une retraitée en colère.
Une retraitée en colère.
La répression d'hier a été organisée pour faire PEUR. Tous ceux qui étaient là où les flics sont intervenus vous le diront. Montreuil : 20 jeunes posent des poubelles devant un lycée sans violence aucune, tirs de flashball et un touché à la tête (et bordel quand quelqu'un prend un flashball dans la tête c'est qu'au minimum le CRS a visé le haut du corps, c'est pas une balle perdue faut arrêter un flashball c'est précis). Y a même une vidéo du tir de flashball à montreuil : jugez par vous même : http://www.youtube.com/watch?v=5uq83kGKQ1k.
Dans ma ville à Noisy le Grand un petit nombre de lycéen a voulu bloquer un autre lycée de la ville, certains se sont fait embarquer par la police !
Y en a ras le cul ! Lundi moi je crie à l'Assemblée Générale dans ma fac de Marne la Vallée où globalement c'est calme, y en a marre, les étudiants de fac ne peuvent pas rester les bras croisés bien au chaud en cours alors que les lycéens se font tabasser et tirer dessus.
CA SUFFIT !
REVOLUTION CITOYENNE.
PS : je n'ai regardé que 40 minutes d'émission le porte parole du syndicat de droite est juste un con complètement aveuglé par ses idéaux de droite à la con, et j'en ai marre d'entendre tous ces cons. On est assailli de cons.
Dans ma ville à Noisy le Grand un petit nombre de lycéen a voulu bloquer un autre lycée de la ville, certains se sont fait embarquer par la police !
Y en a ras le cul ! Lundi moi je crie à l'Assemblée Générale dans ma fac de Marne la Vallée où globalement c'est calme, y en a marre, les étudiants de fac ne peuvent pas rester les bras croisés bien au chaud en cours alors que les lycéens se font tabasser et tirer dessus.
CA SUFFIT !
REVOLUTION CITOYENNE.
PS : je n'ai regardé que 40 minutes d'émission le porte parole du syndicat de droite est juste un con complètement aveuglé par ses idéaux de droite à la con, et j'en ai marre d'entendre tous ces cons. On est assailli de cons.
Une remarque de Louis Chauvel m’a marqué :
« Mon travail de démographe, de science sociale en général et ainsi de suite, c’est d’avoir une avance sur les réalités plutôt qu’un arrêt sur images. »
« Avance sur les réalités » pourrait-elle devenir elle-même émission qui traiterait moins de la critique de la critique des médias dans les médias que des perspectives d’avenir ?
« Mon travail de démographe, de science sociale en général et ainsi de suite, c’est d’avoir une avance sur les réalités plutôt qu’un arrêt sur images. »
« Avance sur les réalités » pourrait-elle devenir elle-même émission qui traiterait moins de la critique de la critique des médias dans les médias que des perspectives d’avenir ?
J'avais déjà vu Louis Chauvel sur France 3 chez Tadeï il y a peu de temps .
Malheureusement il n'avait pas pu exposer son discours et son analyse de
la manière dont il l'a fait sur le plateau d'@si . C'est brillant et inquiétant à
la fois . En effet après avoir entendu cela , comment ne pas avoir peur de
l'avenir . Entre "Matrix" et "Blade Runner" que choisir ?? Entre "1984" et
"le meilleur des mondes" quel dessin futur ??
Un invité à revoir c'est certain sur @si !
Malheureusement il n'avait pas pu exposer son discours et son analyse de
la manière dont il l'a fait sur le plateau d'@si . C'est brillant et inquiétant à
la fois . En effet après avoir entendu cela , comment ne pas avoir peur de
l'avenir . Entre "Matrix" et "Blade Runner" que choisir ?? Entre "1984" et
"le meilleur des mondes" quel dessin futur ??
Un invité à revoir c'est certain sur @si !
Mon sentiment est que ce qui s'exprime autour de l'enjeu des retraites est la question du travail et de la souffrance engendrée par l'obligation d'une subordination subie. Quel est le sens de notre existence si les deux choix de vie sont soit d'être pauvre soit de souffrir au travail pour un salaire de misère ? La retraite comme la vive nos parents ou grands parents est un espoir d'être enfin délivrer de cette perspective déprimante. Et c'est de ce désespérant avenir que s'oppose les lycéens et très bientôt les étudiants.
Tellement sidérée par le discours de Louis Chauvel que seules des onomatopées me viennent à l'esprit : oups, glups, splash,grrrrrr, wouf,brrrr,teuf teuf, tchac !, snif, boum ! Ca défoule.........
Une première partie d'émission assez stérile comme on a de plus en plus l'habitude de voir sur @si (trop de blabla inutile avec des intervenants n'ayant en rien préparé leurs interventions...).
Seconde partie très intéressante, un intervenant qui apporte des arguments, qui répond aux questions avec de vrais exemples et pas un sombre "quelqu'un a dit que".
Bref, il aurait été dommage de mélanger au brouhaha des arguments de mauvaise foi cet intervenant de qualité. Quoique, pour le peu, il auraient au moins pris une leçon de débat.
Merci Daniel de renouveler l'expérience prestement... quitte à acheter un autre abonnement s'il le faut ! ^^
Seconde partie très intéressante, un intervenant qui apporte des arguments, qui répond aux questions avec de vrais exemples et pas un sombre "quelqu'un a dit que".
Bref, il aurait été dommage de mélanger au brouhaha des arguments de mauvaise foi cet intervenant de qualité. Quoique, pour le peu, il auraient au moins pris une leçon de débat.
Merci Daniel de renouveler l'expérience prestement... quitte à acheter un autre abonnement s'il le faut ! ^^
Finalement, tant mieux qu'il n'y ait pas eu d'échange entre les deux vieux-jeunes et le sociolgue. il a pu au moins développer et expliciter sa pensée complexe mais hyper intéressante.
Rémi Martial, au début de l'acte II, en marmonnant : "On n'est pas dans le même monde."
Ben ouais, c'est ça mon gars.
Comme le dit P. Marcelle dans Libé aujourd'hui : saurais-tu imaginer un monde réel qui ne serait pas le tien ?
Ben ouais, c'est ça mon gars.
Comme le dit P. Marcelle dans Libé aujourd'hui : saurais-tu imaginer un monde réel qui ne serait pas le tien ?
Pour ceux qui veulent éviter la chronique humour imposée, l'émission démarre à la minute 7.39.
Comme le dit Bernard Friot, l’enjeu central des retraites est l’émancipation du travail de la valeur travail. Toutes les institutions nécessaires à cette émancipation existent déjà. Elles sont le fruit d’une construction pragmatique. Il faut leur donner aujourd’hui une densité théorique afin d’en faire le fondement d’un discours alternatif à l’argumentaire dominant. En matière de retraites, l’affaire semble entendue et ne pas souffrir de débat: il y a un problème des retraites. Un problème démographique, d’abord. Avec le passage d’un actif pour un retraité à un pour deux d’ici 50 ans, la question selon la présidente du Medef (organisation patronale française), ne serait «ni de droite ni de gauche, mais arithmétique».
Un problème comptable, ensuite: les déficits actuels et surtout prévus seraient tels qu’il faudrait dans l’urgence «sauver le régime par répartition» en réduisant ses prestations, à «compléter» par de la capitalisation.
Un problème moral, enfin: il faudrait rétablir la «solidarité intergénérationnelle» car nous serions en train de nous constituer des droits qui obligeront nos enfants à nous payer dans l’avenir des pensions d’un trop fort niveau compte tenu de ce qu’ils pourront produire. Et Madame Parisot (présidente du Medef) n’est pas la seule à nous le dire: les gouvernements successifs de droite et de gauche nous le disent depuis vingt ans, les experts nous le répètent de rapports en rapports, et le consensus est partagé. Il faut combattre pour briser ce consensus. C’est le sens de ce livre. Le résultat de mes recherches et de mes réflexions peut se résumer dans les propositions suivantes.
1. Le but des réformateurs est de mettre fin aux retraites comme «salaire continué»
La réforme poursuivie avec une grande continuité au moyen d’une succession de dispositions réglementaires et législatives par les gouvernements français successifs depuis 1987 a pour but de mettre fin au système des retraites en tant que «salaire continué». Celui-ci est aux côtés de l’assurance-maladie la composante centrale du «salaire socialisé» dont j’ai fait l’histoire et la théorie dans un livre précédent [voir Et la cotisation sociale créera l’emploi (1999) ainsi que Puissances du salariat: emploi et protection sociale à la française - 2008].
Après l’abandon du système de l’épargne retraite par le gouvernement de Vichy en 1941, la pension des salariés du privé va progressivement se rapprocher du «traitement continué» de la fonction publique. Les droits des fonctionnaires reposent sur leur qualification (leur grade) et non sur leur emploi (leur poste): attaché à leur personne, leur grade ne s’éteint pas avec leur cessation d’activité et leur pension, calculée sur la base de leur dernier (et meilleur) salaire, est en permanence revalorisée selon la valeur courante de l’indice qui a servi à leur calcul. Elle est bien du salaire continué, et ce modèle de la fonction publique sera transposé dans les entreprises à statut (SNCF, EDF-GDF, pour prendre les plus importantes). Comme remplacement du meilleur salaire de la personne, indexé sur le mouvement moyen des salaires, il sert d’horizon pour les salarié·e·s du secteur privé dont la pension va se rapprocher du salaire continué avec référence aux 10 meilleures années et indexation sur les salaires. Cette progression est assurée par une hausse constante du taux de cotisation, qui passe de 8 à 25% du salaire brut ente 1945 et les années 1980. Juste avant la réforme, l’échantillon inter régimes des retraités donne le taux de remplacement du dernier salaire net par la première pension nette des retraités à carrière complète nés en 1930: il est en moyenne, pour le secteur privé, de 84%. Certes, tous les retraités n’ont pas une carrière complète, les femmes en particulier, mais les femmes peuvent espérer, avec l’amélioration du taux d’emploi des cohortes arrivant à la retraite dans les années 2000, une nette amélioration de leur situation. Ce sont les femmes que la réforme, qui stoppe cette progression, vise en premier.
Ce qui justifie de parler de «réforme» au singulier est la constance de la détermination réformatrice des gouvernements, de gauche comme de droite, qui partagent et poursuivent un projet exposé clairement depuis 1991 dans le Livre Blancde Michel Rocard. Qu’on en juge: Chirac indexe les pensions du secteur privé sur les prix par une mesure réglementaire de 1987 qu’en 1993 Balladur transforme en loi pour cinq ans, loi que Jospin pérennise en 1998, que Raffarin étend à la fonction publique en 2003 et Fillon aux régimes spéciaux (SNCF, EDF-GDF...) en 2008.
Rocard énonce en 1991 les principes de séparation entre contributif et non contributif, de durcissement des conditions de retraite à taux plein à 60 ans, d’extension de la période du salaire de référence et d’allongement de la durée d’une carrière complète que Bérégovoy, qui en dépose en 1992 le projet de loi, n’a pas le temps de mettre en œuvre et dont Balladur réalise en 1993 une première étape que complète Raffarin en 2003. Juppé rate en 1995 la réforme des régimes spéciaux que Fillon réalise en 2008 ; sa loi sur les fonds de pension n’a pas de décrets d’application quand il perd le pouvoir et Jospin l’abroge pour créer un fonds de réserve et une formule d’épargne salariale qui servira de matrice à l’épargne retraite que met en place Raffarin, avec en prime un fonds de pension obligatoire dans la fonction publique. Jospin refuse à ses alliés communistes une loi rendant possible la retraite pleine avant 60 ans pour les travailleurs à carrière longue, car il entend en faire la monnaie d’échange de la réforme du régime des fonctionnaires que son échec aux présidentielles ne lui donnera pas l’occasion de mener à bien, mais que Raffarin négocie avec la CFDT un fameux 16 mai 2003 … contre la retraite avant 60 ans pour les travailleurs ayant cotisé quarante ans. Jospin installe en 2001 un Conseil d’orientation des retraites qui produit depuis le référentiel consensuel de la réforme, celles de 2003, de 2008, et celle à venir dont il vient de tracer les grands traits dans son rapport de janvier 2010.
La réforme peut donc se résumer en deux objectifs centraux: donner un coup d’arrêt quantitatif au mouvement de continuation du salaire dans la pension à partir de 60 ans et qualitativement, délier la pension du salaire pour la lier à l’épargne, au revenu différé et à l’allocation tutélaire, trois formes de ressources résolument non salariales.
2. Qu’est-ce un retraité ?
Un retraité est celui qui n’est pas un «vieux». Voici quelques décennies en effet, dans le langage courant, les fonctionnaires ou les cadres âgés, qui ont les premiers accédé à la retraite, n’étaient pas désignés comme «vieux», terme réservé aux ouvriers ou aux employés qui n’ont touché une pension présentant un réel taux de remplacement de leur salaire qu’au cours des années 1970. Aujourd’hui encore, «vieux» désigne davantage une femme qu’un homme, non pas d’abord parce que les femmes meurent plus âgées, mais parce qu’elles accèdent plus difficilement à la pension de retraite.
Un retraité est d’autant moins un «vieux» et d’autant plus un «retraité» qu’il touche une part élevée de son salaire d’activité. Et cette pension est un salaire à vie. Quoi qu’il fasse, ce salaire est irrévocable. Il le touche chaque mois sans qu’il craigne de le perdre et sans que des comptes lui soient demandés sur sa légitimité. Et que fait-il avec ce salaire à vie ? S’il est en bonne santé, s’il a conservé de sa vie professionnelle ou créé depuis un réseau social porteur de projets, il travaille. Ce sont ces retraités qui le disent: ils «n’ont jamais autant travaillé», ils «n’ont jamais été aussi heureux de travailler». Certes il ne s’agit là que d’une forte minorité, mais sur les bientôt quinze millions de retraités, cela fait du monde ! Cela en fait des enfants qui voient leurs grands parents heureux au travail alors qu’ils constatent que leurs parents, eux, s’y épuisent, partagés entre l’amertume, l’angoisse et la rage.
Et si la réforme des pensions avait à voir avec cette expérience contradictoire du bonheur et du malheur au travail ? Quel est le secret du bonheur des retraités au travail ? Entre les conditions dans lesquelles les actifs et les retraités sont au travail, quelle est la différence qui explique que la source de malheur pour les uns est une source de bonheur pour les autres ? Cette différence saute aux yeux: le salaire des retraités est irrévocable, ils n’ont pas d’emploi et n’ont pas à se présenter sur un marché du travail, ils ne produisent pas sous la dictature du temps de travail: en un mot, c’est leur qualification personnelle qu’ils déploient.
Alors le «sauvons les retraites !» des réformateurs prend un tout autre sens. Non pas faire face à un vieillissement et un choc démographique dont mon livre montre qu’ils sont fantasmés, mais ramener les vieux à la maison. Réaffirmer que la retraite est du temps de loisirs bien mérité après une longue vie de travail. Que le travail est affaire d’emploi et donc d’employeurs et de marché du travail. Que les choses sérieuses se font entre actionnaires, dirigeants «de grand talent» et éditorialistes économistes, et qu’il faut laisser les seniors s’amuser dans le bac à sable de leurs «activités». Rappeler aux salariés qu’ils sont titulaires non pas d’une qualification leur donnant droit de regard sur les fins et les moyens du travail, mais d’un gagne-pain générant un droit à un revenu différé après leur dernier emploi. Bref remettre les pendules à l’heure du capital.
3. Ce que la réforme nous dit au sujet du capitalisme
Le capitalisme est cette forme spécifique d’organisation de la production qui la mesure – qui lui donne valeur - par le temps de travail moyen nécessaire. Le travail n’a pas de valeur. Il est, sous sa forme abstraite présente dans toute production la mesure de la valeur. Les marchandises valent le temps de travail nécessaire à leur production, non pas le temps individuel, mais le temps moyen que révèle le prix auquel elles s’échangent. Seul le capitalisme mesure la production par le travail, parce qu’il s’est construit sur la base d’un rapport social abstrait: le rapport d’échange entre des vendeurs et acheteurs de «forces de travail» vouées à produire des marchandises, c’est-à-dire des biens ou services mesurés non pas par leur utilité mais par la quantité de travail abstrait qu’ils incorporent. Le marché du travail définit les individus comme forces de travail «demandeuses d’emploi».
Ces forces de travail ne peuvent être mises en œuvre qu’à l’initiative d’employeurs qui les achètent sur le marché et les mettent en œuvre selon la logique de la valeur travail pour la production de marchandises, seules génératrices du profit. Pour qu’il y ait profit, il faut que tout, travailleurs et produits, soit transformé en marchandise, et que ce soit donc le dénominateur commun à ces marchandises, à savoir le temps de travail abstrait nécessaire à leur fabrication, qui devienne la mesure de toute chose. D’où la dictature du temps de travail que va introduire la compétition intercapitaliste. L’organisation de la production sur la base d’une telle abstraction est marquée par une contradiction essentielle: elle émancipe le capital des modalités traditionnelles du travail, ce qui est la source d’une dynamique infinie dans la production de marchandises, tandis que se creusent les effets de l’exploitation de producteurs dépossédés de leurs capacités créatrices et voués à produire des marchandises qui leur échappent.
Aujourd’hui, nous sommes bien plus riches qu’il y a quarante ans (le PIB a doublé en euros constants), mais nous vivons bien plus mal cette dimension décisive de notre existence qu’est le travail. Le constat d’une consommation plus large ne compense plus l’expérience amère de l’incertitude, du désintérêt, du mépris et de la fatigue au travail, d’autant que le doute s’est installé sur la consommation de produits dont le caractère toujours plus marchand altère la qualité ou la finalité. Bref, les apories d’une production dynamique qui mutile les personnes et dévoie les produits sont en train d’éclater au grand jour.
Le bonheur au travail des retraités est que, précisément, dotés de l’assurance d’un salaire à vie, ils travaillent libérés du joug de la valeur travail. Cette expérience est massive, mais non dite dans l’espace public: nombre de retraités la vivent même comme un privilège dont ils sont gênés quand ils comparent leur bonheur au travail et le malheur au travail de tant «d’actifs». Il importe que ce bonheur privé devienne public, en démontrant que ce que vivent les retraités au travail peut devenir la norme universelle.
4. La qualification personnelle des retraités permet de libérer le travail de «l’emploi»
Le salaire continué repose sur une qualification personnelle. Dans la minorité significative des retraités qui sont au travail, selon des formes et sur des objets qu’ils décident, on trouve des personnes qui mobilisent trois atouts: une pension en réel rapport avec leurs meilleurs salaires, des capacités transversales reconnues qu’ils vont pouvoir transposer (le gestionnaire d’une petite entreprise qui va devenir juge au tribunal de commerce ou la prof de comptabilité trésorière d’un club sportif amateur), un réseau personnel de pairs qu’en général ils avaient constitué avant leur retraite, ou qu’ils ont pu construire dans les premières années de leur retraite.
Ce sont là les trois ingrédients indispensables de la qualification personnelle, celle qui est attachée à la personne, et non pas à l’emploi, et qui peut effectivement se mettre en œuvre dans la liberté: l’absence de l’un des trois rend plus difficile la «seconde carrière» des retraités. Armés d’une qualification personnelle, les retraités sont en mesure de travailler hors du carcan de la valeur travail: ils n’ont besoin ni de se présenter sur un marché du travail, ni de se soumettre à un employeur, ni de transformer leur production en marchandise. Les activités des retraités sont-elles du travail ? Oui si on désassocie le travail de l’emploi. Il n’y a pas d’essence du travail, ce qui est désigné comme «travail» est contingent, fort différent d’une société à une autre ou d’un siècle à l’autre. C’est en permanence l’objet du débat public. La logique de l’emploi veut que tout travail qui échappe à la mesure par le temps n’en soit pas vraiment et n’ait pas à être payé. Or, parce que l’emploi, qui réduit les personnes à des forces de travail soumises à la valeur travail, a été aussi, historiquement, le vecteur de la socialisation du salaire à travers la cotisation sociale et la qualification des postes, la définition du travail est aujourd’hui tiraillée entre l’emploi et le salaire socialisé.
Le «travail», est-ce la part de notre activité vouée à produire des marchandises pour alimenter le capital (emploi), ou est-ce la part de notre activité qui met en œuvre notre qualification (salaire socialisé) ? La récente mise en emploi de toute une série d’activités de service aux personnes les a transformées en travail, et de la plus mauvaise façon pour la dernière vague d’entre elles, les services au domicile, contemporaine de la transformation des emplois en jobs, car le salaire socialisé lié à ces emplois est faible. Contradictoirement, le constat que la pension se rapproche d’un salaire continué conduit à considérer comme du travail les activités des pensionnés menées hors de tout emploi. Et à en tirer toutes les conséquences quant au changement de sens du mot travail dont est porteur le fait d’assumer comme travail des activités délivrées du marché du travail et de la valeur travail. Nous pouvons, à partir de l’expérience des retraités, imposer un autre fondement de la reconnaissance sociale du travail: non plus l’emploi mais la qualification des personnes.
5. Les confusions autour de la «solidarité intergénérationnelle»
L’argument classique selon lequel les retraités ne travaillent pas dit qu’ils dépendent du travail des actifs lequel serait à l’origine de la cotisation vieillesse. Cet argument est faux. La prénotion qui veut que «les actifs financent les inactifs», et que la cotisation sociale soit une «taxe sur le travail» repose sur la confusion entre flux de monnaie et flux de valeur. La valeur a son support dans la richesse produite, la monnaie est l’expression de la valeur mais non son support. Le travail des retraités crée de la richesse à laquelle est attribuée une valeur, et les pensions sont l’expression monétaire de cette valeur. La valeur attribuée au travail des retraités n’a pas de mesure marchande, elle est mesurée par leur qualification personnelle, à laquelle, comme pour toute qualification, est associé un salaire, la pension.
L’illusion du «transfert social», en tant que transfert de valeur d’un groupe à un autre, vient du mode de création monétaire dans nos économies capitalistes. La forme qu’impose le capital à la création monétaire est décisive parce que la tyrannie de la valeur travail, clé de l’extorsion du profit, n’est possible que si la production est marchande. Ne créer de monnaie qu’à l’occasion de l’anticipation du chiffre d’affaires des entreprises, c’est donc disposer de la force de rappel qui en permanence impose la loi du capital. Si seules les marchandises sont l’occasion de création monétaire, alors toute reconnaissance du travail non marchand, toute reconnaissance du travail non subordonné à la valeur travail, a deux conséquences. D’une part, elle entraîne une hausse du prix des marchandises, qui doivent inclure la reconnaissance supplémentaire de ce travail qui ne trouve pas sa reconnaissance directe ; et cette hausse est en permanence dénoncée comme obstacle à la compétitivité des entreprises en période de mondialisation de la concurrence afin de rogner sur les «coûts du travail». D’autre part, cette reconnaissance se fait concrètement par des « transferts» monétaires sous forme d’impôts et de cotisations sociales qui sont en permanence disqualifiés comme «prélèvements obligatoires».
Cette expression de combat repose sur l’assimilation erronée des flux monétaires et des flux de valeur. Comme la monnaie n’est créée qu’à l’occasion du prix attribué aux marchandises des entreprises capitalistes (par le jeu des anticipations de ce prix par les banques prêteuses à ces entreprises), celle qui mesure la valeur de la richesse créée par les retraités transite par ces marchandises, et donc un flux monétaire passe des titulaires d’emploi du secteur capitaliste vers les pensionnés à travers la cotisation vieillesse. Mais il ne s’agit pas d’un transfert de valeur: ce sont bien les retraités qui produisent la richesse à laquelle est attribuée la valeur correspondant à leur qualification.
6. Le problème démographique est un fantasme, l’augmentation du taux de cotisation patronale est possible et nécessaire
Le consensus sur l’existence d’un choc démographique, argument fondateur de la réforme des retraites, s’enracine dans l’absurde conviction que nos sociétés vieillissent et que le rapport entre les générations est un enjeu social majeur. Or les notions de génération et de vieillesse, qui ont évidemment un sens dans le champ de la biographie ou dans celui de la famille, n’ont aucune pertinence dans celui de la société. Aujourd’hui, y compris dans un cadre statistique qui fait des retraités des inactifs, nos sociétés de longue vie sont plus productives que les sociétés à faible espérance de vie, dont les PIB par tête sont plus faibles, ce qui détruit l’argument démographique. Et, s’agissant de la production de la richesse, les actifs et les retraités ne sont pas dans un rapport de génération: ils ont le même statut de salariés payés à la qualification, sauf que les actifs travaillent en subordination à un employeur et les retraités non.
Or, précisément, l’originalité inouïe de la retraite avec salaire continué est qu’elle a résolu le «problème de la vieillesse» en transformant les «vieux» en salariés. La pension comme salaire continué est la première dénaturalisation d’ampleur d’une caractéristique biographique, et son abstraction porte en germe un fort enrichissement de la citoyenneté. On comprend que «le retour des vieux» (on dira seniors bien sûr) est l’horizon obsessionnel des réformateurs, qu’ils n’ont de cesse de nourrir à nouveau la problématique générationnelle. Car le gros du fonds de commerce réformateur depuis le Livre Blanc Rocard est la peinture apocalyptique des déficits gigantesques que le vieillissement démographique va générer dans les régimes de retraite en répartition.
C’est une construction fantasmée, y compris si l’on raisonne dans les cadres statistiques rangeant les retraités dans les inactifs. D’une part parce qu’un rapport démographique n’est pas un rapport économique: dire que le rapport des plus de 60 ans sur les 20-59 ans va doubler n’a pas d’intérêt, dès lors que le rapport des inoccupés sur les occupés (le seul qui ait une signification économique) va rester relativement stable au cours des prochaines décennies. D’autre part parce que le choc démographique repose sur le postulat d’absence de gains de productivité. Or on peut produire autant avec un actif pour un retraité qu’avec deux actifs pour un retraité.
Le raisonnement selon lequel le recul de la part des actifs occupés rendra impossible le financement des retraites en répartition est aussi absurde que si l’on avait prédit au début du 20ème siècle la famine pour la France du 21ème parce que la part des paysans allait se réduire à moins de 3% de la population. Depuis plus de soixante ans, nos régimes de pension par socialisation du salaire nous montrent que nous avons assumé sans aucun problème une croissance du poids des pensions dans le PIB très supérieure à sa croissance future. Au cours des cinquante dernières années, les pensions sont passées de 5% à 12% du PIB, alors qu’au cours des cinquante prochaines, elles devraient passer de 12% à 20% si l’on supprime les réformes menées depuis 1987: le poids de pensions a été multiplié par 2, 4 de 1950 à 2000, il devrait l’être par 1, 7 seulement d’ici 2050.
A moins de fonder les calculs sur une perspective de stagnation du PIB ce qu’aucun des réformateurs ne fait, cette décélération (alors que le discours du choc démographique suppose une accélération fantasmée) signifie évidemment une plus grande facilité demain à absorber la hausse du poids des pensions, alors même qu’elle l’a été sans difficulté jusqu’ici. Cette facilité s’explique simplement: le PIB doublant de volume tous les quarante à cinquante ans, la progression plus rapide d’un de ses éléments s’accompagne de la progression, et non pas de la régression, de la richesse disponible pour les autres composantes. Dans un PIB qui augmente, il n’y a pas besoin de déshabiller les actifs pour habiller les retraités.
7. La lutte contre l’épargne retraite doit se poursuivre
La démonstration de la nocivité de l’accumulation financière, qui n’a entraîné aucune croissance de l’investissement mais contribué fortement à la bulle spéculative, n’empêche pas les réformateurs de continuer à préconiser l’épargne retraite avec deux arguments. Le premier est «l’équité intergénérationnelle»: les droits à pensions que se constitue la génération aujourd’hui au travail seront une charge excessive pour la génération future. Il faut donc que chaque génération, au moins partiellement, finance ses propres pensions par de l’épargne qui sera liquidée lors de son entrée en retraite. D’autant plus que – second argument – le travail va manquer relativement aux besoins à satisfaire (on reconnaît là la rhétorique du «problème démographique»), et nous serons heureux lorsque viendra la disette d’avoir épargné des fonds que nous pourrons alors liquider pour compenser le déficit en travail. Ces deux arguments sont faux.
La monnaie déposée pour l’épargne sert à acheter des titres financiers qui n’ont en eux-mêmes aucune valeur. Mais - et c’est l’origine de la croyance dans leur capacité à congeler de la valeur - ils sont des titres de propriété dotés de droits à valoir sur la monnaie en circulation le jour où ils seront liquidés. Si la monnaie ne préexiste pas à cette transformation des titres en monnaie, les titres ne valent rien. Or c’est le travail courant qui rend possible cette création de monnaie préalable à la liquidation des titres.
Autrement dit, à supposer que les retraites soient assurées par l’épargne des fonds de pensions, la vente de titres nécessaire à la transformation de l’épargne en pensions en 2040 sera fonction de la monnaie dont disposeront alors les actifs désireux de les acheter pour se constituer eux-mêmes des droits. Cette monnaie sera l’équivalent de ce qu’ils auront produit par leur travail de l’année 2040. Dans ce cas, l’épargne ne sert à rien puisque les actifs auraient pu affecter à un régime en répartition cette monnaie utilisée pour acheter des titres. Qu’on soit en répartition ou en capitalisation, c’est toujours le travail de l’année qui produit la richesse correspondant à la monnaie qui finance les pensions de l’année. L’épargne ne peut donc en aucun cas être un substitut du travail, ni permettre à chaque génération de financer ses pensions. Sa promotion repose en réalité sur deux choses. D’une part, la propriété de titres permet de ponctionner de la monnaie sur le travail du monde entier, alors que la répartition est réduite à l’espace national des règles politiques du droit du travail: magie du raisonnement impérial. D’autre part, comme le rendement des titres est, hors les situations de crise financière aiguë, supérieur au taux de croissance, la rente progresse plus vite que les salaires et donc que les cotisations pour la retraite, qui progressent moins vite que le taux de croissance: faire valoir en faveur de la capitalisation qu’il est plus rentable d’épargner que de cotiser, c’est avouer très ingénument que toute épargne retraite est un vol sur le travail d’autrui, et qu’il est infiniment plus rentable d’avoir un portefeuille de titres que de travailler.
Promouvoir la propriété d’usage suppose de s’attaquer à la propriété lucrative, dont la pension comme salaire continué montre l’inutilité. La propriété lucrative est défendue par les réformateurs au nom de l’investissement, qui suppose, disent-ils, des investisseurs. Or qu’est-ce qu’un investisseur ? Le discours courant, soigneusement entretenu par le discours savant, dit qu’il apporte un indispensable capital. Rien n’est plus faux. Un investisseur n’apporte rien. Un investisseur qui «apporte» par exemple un million d’euros pour une entreprise n’a pas un million d’euros en billets dans une valise, pas plus que les titres dont il est porteur ne sont dotés, par une curieuse métaphysique, d’une quelconque valeur: ce sont des titres de propriété lucrative qui vont lui donner le droit de ponctionner un million sur la valeur attribuée au travail d’aujourd’hui. Un investisseur est un parasite qui a le droit de ponctionner une partie de la valeur de la production contemporaine pour transformer les producteurs ainsi expropriés en forces de travail et les contraindre à produire les marchandises qu’il a décidé de produire, bref à travailler sous le joug de la valeur travail. Un investisseur nous vole et nous aliène dans la même opération.
Dans l’expérience réussie de la cotisation vieillesse, on a la démonstration à grande échelle de l’intérêt qu’il y a à se passer d’investisseurs financiers. Cette cotisation est la façon d’assurer sans épargne des engagements massifs et de long terme, comparables à l’investissement. Sur le modèle de la cotisation sociale, on peut parfaitement financer sans épargne l’investissement. S’il est possible de financer la pension au plus grand bénéfice des régimes et des pensionnés sans aucune logique d’épargne et de prêts, il est possible de financer l’investissement de la même façon en affectant une cotisation économique au salaire (de l’ordre de 35 % du salaire brut), prélevée sur la valeur ajoutée comme les cotisations sociales ou le salaire direct. Cette cotisation serait collectée par des caisses d’investissement qui financeraient sans taux d’intérêt, puisqu’il n’y aurait pas d’accumulation privée du capital. Accumulation financière, crédit bancaire, prêt à intérêt, bourse, toutes ces institutions peuvent être remplacées en transposant pour le financement de l’investissement l’expérience de la cotisation sociale, ce qui est évident puisque tout investissement est financé sur la production courante. La cotisation sociale a débarrassé notre quotidien individuel des usuriers, la cotisation économique débarrassera notre quotidien collectif de la bourse et des banquiers.
8. Le «revenu différé» et la «solidarité nationale» confortent les institutions du capital
La réforme tente d’interrompre la montée en puissance de cette institution salariale en modifiant le sens des régimes de retraite en répartition: d’une pension en répartition assurant la continuation du salaire à une pension en répartition assurant un revenu différé doublé d’une solidarité nationale. Car ce binôme, lui, conforte les institutions du capital.
Il y a en effet deux formes contradictoires de régimes de retraite en répartition, le régime salarial et le régime de prévoyance. La pension comme continuation du salaire (régime salarial) repose soit sur le maintien de la qualification personnelle du fonctionnaire, soit sur l’attribution au retraité du privé de la qualification moyenne de ses meilleurs emplois: elle pose les personnes comme des salariés dotés d’une capacité à produire. Au contraire, la pension comme revenu différé (régime de prévoyance) repose sur des droits proportionnels aux cotisations de la carrière avec un pouvoir d’achat garanti: elle pose les personnes comme des employables dotés d’une capacité de gain. Le cœur de la réforme des retraites vise à passer de la première à la seconde forme de répartition. Elle dispose pour cela de trois leviers: le gel des taux de cotisations, l’indexation sur les prix et la montée de la contributivité entendue dans le sens de «la neutralité actuarielle individuelle» (pour chacun, le total des cotisations de la carrière doit être égal au total des pensions). Une cotisation dont le taux est stabilisé sur le long terme fonde en répartition, selon un calcul strictement contributif, une pension dont le pouvoir d’achat est garanti par son indexation sur les prix: voilà les trois caractéristiques d’un revenu différé. Ses promoteurs savent bien que, fondé sur un calcul individuel sans règles de compensations (comme des validations de trimestres sans cotisations) et tenant compte des périodes de très faible salaire dans les carrières professionnelles, il laisse sans ressources suffisantes tous ceux et surtout toutes celles qui n’ont pu se constituer un compte de cotisations suffisant. C’est pourquoi la promotion de la neutralité actuarielle est toujours doublée d’un plaidoyer pour une large solidarité nationale finançant, à côté du revenu différé, un «minimum contributif» garanti et des «prestations non contributives» (minimum vieillesse, bonifications pour enfants). Le discours réformateur se présente ainsi avec la double vertu de la justice de prestations strictement contributives et de la solidarité avec les «pauvres». Il y a là une régression considérable par rapport au salaire continué.
Régression en matière de justice, d’abord. Faire de la pension la contrepartie du passé de mes cotisations, et donc de mon travail subordonné, et non de l’actualité de ma qualification (et donc de mon travail émancipé) suppose et conforte le marché du travail, l’emploi, la marchandise, la subordination et la propriété lucrative. Nié dans sa qualification de producteur, l’employable prévoyant est maintenu à l’état de mineur économique, en permanence à la merci de l’employeur qui le pose comme titulaire d’un gagne-pain dont il tire un revenu. La prévoyance est ce qui reste lorsqu’on a déshabillé le salarié de l’essentiel, sa qualification. La multiplication des comptes notionnels s’impose alors pour assurer une sécurité et une capacité de rebondir à un travailleur placé, y compris à l’intérieur de son entreprise, sur un marché du travail qui le soumet en permanence au soupçon de distance à l’emploi qu’il occupe ou auquel il postule.
Le régime salarial est au contraire porteur de l’attribution d’une qualification à chaque personne, sans exception sous quelque prétexte que ce soit, avec poursuite indéfinie du salaire. La contribution de chacun à ses ressources repose non pas sur sa capacité à épargner une partie des gains acquis comme force de travail (la «contributivité» des réformateurs), mais sur sa capacité à participer à la définition des objets d’un travail libéré de la marchandise et de la valeur travail. Son rapport à l’avenir repose alors sur l’entretien de sa qualification et non pas sur un patrimoine susceptible de fournir un revenu alternatif à la rémunération des emplois: en effet, la distinction entre emploi et hors emploi, constitutive du binôme rémunération/prévoyance, est dépassée dans le continuum de la qualification. Il s’agit là de nouveaux continents du déploiement de la personnalité humaine à découvrir. A l’inverse, le régime de la prévoyance nous enferme dans le passé capitaliste.
Régression en matière de solidarité, ensuite. L’invitation à la solidarité avec des personnes victimisées est sans doute une des dimensions les plus perverses de la réforme. En posant des personnes comme «pauvres», «victimes» ayant droit à solidarité, elle naturalise la disqualification des producteurs inhérente au capitalisme. Le capitalisme fait de l’actionnaire et du «dirigeant de grand talent» qu’il a mis à la tête de l’entreprise les seuls acteurs, les seuls sujets de la production. Les salariés sont alors des mineurs sociaux réduits au statut de victimes s’ils ne parviennent pas à conserver leur employabilité: victimes des inévitables suppressions d’emplois et non moins inévitables délocalisations, victimes d’une formation insuffisante, victimes de la crise. Tant de victimes ont droit à la solidarité nationale, responsabilité des pouvoirs publics. Le couple actionnaire/victime est ainsi en permanence réactivé, naturalisé, parce qu’il est indispensable au maintien des institutions du capital. Il n’y a pas de possibilité d’un droit de propriété lucrative ou de tyrannie de la valeur travail sans un déni - qui définit précisément la victime- du droit de la qualification au cœur du salaire. Alors qu’au contraire la solidarité salariale repose sur la promotion de la qualification pour tous, fondatrice d’une solidarité entre égaux: non pas celle des prévoyants vers ceux qu’ils vont qualifier de pauvres, mais celle de la délibération politique dans l’attribution de la qualification à chacun et dans le souci de son exercice effectif.
9. Le développement progressiste des retraites est un enjeu politique
En termes revendicatifs, le développement progressiste des pensions comme salaire continué suppose un argumentaire avec un volet négatif et un volet positif.
Le volet négatif devrait être de refuser tout ce qui fait obstacle à la poursuite du salaire et appuie le binôme revenu différé/solidarité nationale:
- la stabilité, voire le recul pour les bas salaires, du taux de cotisation ;
- l’indexation sur les prix des salaires pris en compte pour le calcul de la pension et des pensions liquidées ;
- l’inscription des cotisations dans des comptes individuels comme à l’ARRCO et à l’AGIRC, le déplacement de l’objectif gestionnaire du taux de remplacement du meilleur salaire vers le taux de rendement des cotisations ;
- la distinction entre la part contributive et la part non contributive de la pension, la CSG et le Fonds de solidarité vieillesse, le minimum contributif, la mise en cause des bonifications pour enfants et de la réversion ;
- la neutralité actuarielle individuelle comme idéal de justice avec la référence de la pension à l’ensemble de la vie active et non au seul meilleur salaire ;
- l’abandon de l’âge légal (sauf comme âge plancher qu’il faudrait élever au-delà de 60 ans) et l’allongement de la durée de cotisation, les décotes et surcotes ;
- la distinction entre pension publique et pension professionnelle, l’épargne salariale. Le volet positif devrait avoir trois axes:
- promouvoir l’affirmation de la pension comme salaire continué dans les régimes actuels: pas de pensions inférieures au Smic, indexation sur les salaires, augmentation annuelle du taux de cotisation patronale (et salariale si le salaire brut est augmenté à proportion), calcul de la pension nette sur la base de 100% du meilleur salaire net pour une carrière complète de 150 trimestres validés, liquidation sans décote de la retraite à 60 ans ou le jour de la cessation d’activité s’il est postérieur (ou antérieur à 60 ans pour les travaux pénibles),
- pousser à une politique de soutien de la qualification personnelle des retraités dans la sphère publique et pas seulement privée, collectivement et pas seulement individuellement: soutenir leurs réseaux de pairs, les aider à définir des objets de travail, à constituer ou rejoindre des collectifs de travail, financer des projets. Il s’agit d’encourager les retraités à faire entreprise et à inventer ainsi les chemins nouveaux d’une production libérée de la valeur travail. Une telle responsabilité est certes très heureuse, mais a besoin d’un dispositif politique pour pouvoir s’exercer, dont les droits liés à un âge politique sont un élément décisif: 60 ans, l’âge d’entrée en retraite, doit devenir un âge politique.
10. Une revendication unitaire: la qualification personnelle pour tous
C’est le troisième axe du volet positif. La liberté et le bonheur des retraités au travail doivent devenir le fait de tous ceux qui sont au travail, et c’est d’ailleurs la condition de leur maintien chez les retraités eux-mêmes. A leur exemple, la qualification personnelle doit pour tous remplacer l’emploi comme support des droits sociaux et économiques. On mesure combien cette proposition et la précédente réévaluent le rôle des retraités, ce qui suppose de s’appuyer fermement sur leur statut de salarié pour en finir avec leur traitement comme «seniors» préconisé, lui, par les réformateurs.
La qualification personnelle, nouveau support des droits aujourd’hui inscrits dans l’emploi, est un droit collectif (tout comme la pension, dont le montant est personnel, est un droit collectif). Elle est déjà anticipée chez les retraités et dans la fonction publique. Elle sera attribuée à toute personne, par exemple dès la fin du lycée, et elle progressera sans ruptures ni reculs jusqu’à sa mort. Elle a quatre composantes indissociables:
- l’attestation (non scolaire car l’école certifie mais ne qualifie pas) de la maîtrise d’un ensemble de capacités transversales à plusieurs métiers appartenant aux champs correspondant par exemple aux six ou sept conventions collectives interprofessionnelles en débat aujourd’hui (communication, éducation et culture, énergie, transports, …) pour dépasser l’émiettement conventionnel ;
- un niveau de salaire correspondant au niveau des capacités reconnues ; par exemple, dans une hiérarchie des qualifications de 1 à 4 correspondant à une échelle des salaires de 1 à 5, un premier niveau de qualification avec un salaire démarrant à 2000 euros net par mois, un second niveau avec un salaire démarrant à 4000 euros, un troisième niveau au salaire de départ de 6000 euros, et un quatrième niveau au salaire de départ de 8000 euros, pour une hiérarchie salariale allant de 2000 à 10000 euros net.
- un réseau de pairs pour rester en permanence socialisé dans le champ de la qualification dont on est titulaire ; par exemple une association professionnelle, un réseau d’acteurs locaux, un réseau international de spécialistes, qui sont le support d’échanges, de services, d’édiction de règles d’exercice et de leur contrôle, de mutualisation d’outils, de formation, de valorisation d’activités individuelles des membres.
- le droit à une institution représentative pour faire valoir ses droits au respect et à la progression de sa qualification. La qualification (et donc le salaire qui va avec) est un attribut de la personne, elle ne peut pas lui être retirée et elle ne peut que progresser au cours de la vie. La qualification personnelle est le contraire de la sécurisation des parcours professionnels, qui laisse la portion congrue aux droits transférés de l’emploi vers la personne puisqu’il ne s’agit que des droits liés à une certaine sécurisation de la mobilité de travailleurs devant en permanence prouver leur «employabilité» (les comptes épargne en matière de formation, de pensions, de couverture santé, le droit au reclassement). Elle est également le contraire du revenu universel. Le revenu universel (au sens de distribution universelle d’un forfait de plus ou moins haut niveau selon les projets, disons entre le RMI et le SMIC) pose les personnes comme porteuses de besoins qui pourraient être, pour un premier étage, financés par le revenu d’un patrimoine collectif dont l’Etat est le gardien et sur lequel chacun a un droit de tirage. A cet aval donné à une institution du capital aussi fondamentale que la propriété lucrative, le revenu universel ajoute le fait que, «premier chèque», forfaitaire, constitutif des ressources individuelles, il appelle un «second chèque», fonction de la contribution de l’individu à la production et donc confortera le marché du travail et la valeur travail. Le revenu universel est ainsi l’antagoniste du salaire universel, qui lui nous délivre du marché du travail, de la disqualification des producteurs posés comme êtres de besoins, de la fiction du revenu, de la valeur travail et de la propriété lucrative.
On mesure combien la qualification personnelle est créatrice d’égalité. Elle supprime le marché du travail et donc la subordination de demandeurs d’emploi à des employeurs, elle fait accéder toute personne au statut commun de titulaire d’une qualification et du salaire qui lui est lié. Elle unifie par le haut les revendications des retraités, des étudiants, des fonctionnaires, des chômeurs, des intermittents du spectacle, des salariés du privé, dont ceux des TPE (Très petites entreprises) et de tous les déserts syndicaux, des travailleurs indépendants. En particulier, elle permet de mener une action de promotion de la fonction publique en revendiquant l’extension à tous les salariés de la distinction entre grade et poste, ce qui veut dire, pour tous, la reconnaissance de la qualification, l’absence de chômage, la maîtrise individuelle de la mobilité. Tant il est vrai que c’est la production de tous les biens et de tous les services qui mérite d’être assurée par des salariés libérés de l’emploi et de la marchandise !
11. La nécessité d’une vision forte du salaire comme institution proprement politique
Il est temps de sortir du discours convenu du salaire identifié à la rémunération du travail subordonné. Combattre l’argumentaire réformateur est impossible sans une forte vision du salaire comme institution politique qui enrichit la citoyenneté par l’attribution à chaque personne d’une qualification personnelle et par le financement salarial de l’économie. Nous nous inscrivons ainsi dans une tout autre perspective que le plein-emploi. Notre qualification et donc notre salaire ne doivent plus dépendre des décisions d’employeurs sur un marché du travail. La nostalgie du bon emploi n’est pas bonne conseillère pour nous aider à affronter la transformation des emplois en jobs qu’opère la réforme. Vaincre la réforme ne se fera pas dans le retour à un vrai plein-emploi. Car nous avons mieux à faire qu’à renouer avec la phase progressiste de l’emploi, quand, au tournant des années 1970, il a été la matrice du salaire socialisé, car c’était au prix exorbitant de la subordination à des employeurs.
Il ne s’agit pas non plus de «sécuriser» la condition des travailleurs. Le vocabulaire de la sécurité a intériorisé le fait que dans le capitalisme les travailleurs sont des mineurs sociaux: ils sont récusés comme étant les producteurs, et ils ont droit non pas à la direction de l’économie mais à la sécurité du revenu et de l’emploi. L’enjeu des retraites, c’est précisément de sortir de la revendication de sécurité du revenu et de l’emploi pour promouvoir une nouvelle figure du travailleur en mesure de soutenir notre aspiration commune à diriger l’économie et de sortir enfin de l’économisme de la valeur-travail.
La qualification est ainsi un attribut politique qui enrichit la citoyenneté, au même titre que le droit de vote. Tout comme le suffrage universel a ouvert à chacun l’âge de la majorité politique et fondé un premier stade de la citoyenneté, la qualification universelle ouvrira à chacun l’âge de la majorité salariale et fondera une extension qualitative de la citoyenneté.
Un problème comptable, ensuite: les déficits actuels et surtout prévus seraient tels qu’il faudrait dans l’urgence «sauver le régime par répartition» en réduisant ses prestations, à «compléter» par de la capitalisation.
Un problème moral, enfin: il faudrait rétablir la «solidarité intergénérationnelle» car nous serions en train de nous constituer des droits qui obligeront nos enfants à nous payer dans l’avenir des pensions d’un trop fort niveau compte tenu de ce qu’ils pourront produire. Et Madame Parisot (présidente du Medef) n’est pas la seule à nous le dire: les gouvernements successifs de droite et de gauche nous le disent depuis vingt ans, les experts nous le répètent de rapports en rapports, et le consensus est partagé. Il faut combattre pour briser ce consensus. C’est le sens de ce livre. Le résultat de mes recherches et de mes réflexions peut se résumer dans les propositions suivantes.
1. Le but des réformateurs est de mettre fin aux retraites comme «salaire continué»
La réforme poursuivie avec une grande continuité au moyen d’une succession de dispositions réglementaires et législatives par les gouvernements français successifs depuis 1987 a pour but de mettre fin au système des retraites en tant que «salaire continué». Celui-ci est aux côtés de l’assurance-maladie la composante centrale du «salaire socialisé» dont j’ai fait l’histoire et la théorie dans un livre précédent [voir Et la cotisation sociale créera l’emploi (1999) ainsi que Puissances du salariat: emploi et protection sociale à la française - 2008].
Après l’abandon du système de l’épargne retraite par le gouvernement de Vichy en 1941, la pension des salariés du privé va progressivement se rapprocher du «traitement continué» de la fonction publique. Les droits des fonctionnaires reposent sur leur qualification (leur grade) et non sur leur emploi (leur poste): attaché à leur personne, leur grade ne s’éteint pas avec leur cessation d’activité et leur pension, calculée sur la base de leur dernier (et meilleur) salaire, est en permanence revalorisée selon la valeur courante de l’indice qui a servi à leur calcul. Elle est bien du salaire continué, et ce modèle de la fonction publique sera transposé dans les entreprises à statut (SNCF, EDF-GDF, pour prendre les plus importantes). Comme remplacement du meilleur salaire de la personne, indexé sur le mouvement moyen des salaires, il sert d’horizon pour les salarié·e·s du secteur privé dont la pension va se rapprocher du salaire continué avec référence aux 10 meilleures années et indexation sur les salaires. Cette progression est assurée par une hausse constante du taux de cotisation, qui passe de 8 à 25% du salaire brut ente 1945 et les années 1980. Juste avant la réforme, l’échantillon inter régimes des retraités donne le taux de remplacement du dernier salaire net par la première pension nette des retraités à carrière complète nés en 1930: il est en moyenne, pour le secteur privé, de 84%. Certes, tous les retraités n’ont pas une carrière complète, les femmes en particulier, mais les femmes peuvent espérer, avec l’amélioration du taux d’emploi des cohortes arrivant à la retraite dans les années 2000, une nette amélioration de leur situation. Ce sont les femmes que la réforme, qui stoppe cette progression, vise en premier.
Ce qui justifie de parler de «réforme» au singulier est la constance de la détermination réformatrice des gouvernements, de gauche comme de droite, qui partagent et poursuivent un projet exposé clairement depuis 1991 dans le Livre Blancde Michel Rocard. Qu’on en juge: Chirac indexe les pensions du secteur privé sur les prix par une mesure réglementaire de 1987 qu’en 1993 Balladur transforme en loi pour cinq ans, loi que Jospin pérennise en 1998, que Raffarin étend à la fonction publique en 2003 et Fillon aux régimes spéciaux (SNCF, EDF-GDF...) en 2008.
Rocard énonce en 1991 les principes de séparation entre contributif et non contributif, de durcissement des conditions de retraite à taux plein à 60 ans, d’extension de la période du salaire de référence et d’allongement de la durée d’une carrière complète que Bérégovoy, qui en dépose en 1992 le projet de loi, n’a pas le temps de mettre en œuvre et dont Balladur réalise en 1993 une première étape que complète Raffarin en 2003. Juppé rate en 1995 la réforme des régimes spéciaux que Fillon réalise en 2008 ; sa loi sur les fonds de pension n’a pas de décrets d’application quand il perd le pouvoir et Jospin l’abroge pour créer un fonds de réserve et une formule d’épargne salariale qui servira de matrice à l’épargne retraite que met en place Raffarin, avec en prime un fonds de pension obligatoire dans la fonction publique. Jospin refuse à ses alliés communistes une loi rendant possible la retraite pleine avant 60 ans pour les travailleurs à carrière longue, car il entend en faire la monnaie d’échange de la réforme du régime des fonctionnaires que son échec aux présidentielles ne lui donnera pas l’occasion de mener à bien, mais que Raffarin négocie avec la CFDT un fameux 16 mai 2003 … contre la retraite avant 60 ans pour les travailleurs ayant cotisé quarante ans. Jospin installe en 2001 un Conseil d’orientation des retraites qui produit depuis le référentiel consensuel de la réforme, celles de 2003, de 2008, et celle à venir dont il vient de tracer les grands traits dans son rapport de janvier 2010.
La réforme peut donc se résumer en deux objectifs centraux: donner un coup d’arrêt quantitatif au mouvement de continuation du salaire dans la pension à partir de 60 ans et qualitativement, délier la pension du salaire pour la lier à l’épargne, au revenu différé et à l’allocation tutélaire, trois formes de ressources résolument non salariales.
2. Qu’est-ce un retraité ?
Un retraité est celui qui n’est pas un «vieux». Voici quelques décennies en effet, dans le langage courant, les fonctionnaires ou les cadres âgés, qui ont les premiers accédé à la retraite, n’étaient pas désignés comme «vieux», terme réservé aux ouvriers ou aux employés qui n’ont touché une pension présentant un réel taux de remplacement de leur salaire qu’au cours des années 1970. Aujourd’hui encore, «vieux» désigne davantage une femme qu’un homme, non pas d’abord parce que les femmes meurent plus âgées, mais parce qu’elles accèdent plus difficilement à la pension de retraite.
Un retraité est d’autant moins un «vieux» et d’autant plus un «retraité» qu’il touche une part élevée de son salaire d’activité. Et cette pension est un salaire à vie. Quoi qu’il fasse, ce salaire est irrévocable. Il le touche chaque mois sans qu’il craigne de le perdre et sans que des comptes lui soient demandés sur sa légitimité. Et que fait-il avec ce salaire à vie ? S’il est en bonne santé, s’il a conservé de sa vie professionnelle ou créé depuis un réseau social porteur de projets, il travaille. Ce sont ces retraités qui le disent: ils «n’ont jamais autant travaillé», ils «n’ont jamais été aussi heureux de travailler». Certes il ne s’agit là que d’une forte minorité, mais sur les bientôt quinze millions de retraités, cela fait du monde ! Cela en fait des enfants qui voient leurs grands parents heureux au travail alors qu’ils constatent que leurs parents, eux, s’y épuisent, partagés entre l’amertume, l’angoisse et la rage.
Et si la réforme des pensions avait à voir avec cette expérience contradictoire du bonheur et du malheur au travail ? Quel est le secret du bonheur des retraités au travail ? Entre les conditions dans lesquelles les actifs et les retraités sont au travail, quelle est la différence qui explique que la source de malheur pour les uns est une source de bonheur pour les autres ? Cette différence saute aux yeux: le salaire des retraités est irrévocable, ils n’ont pas d’emploi et n’ont pas à se présenter sur un marché du travail, ils ne produisent pas sous la dictature du temps de travail: en un mot, c’est leur qualification personnelle qu’ils déploient.
Alors le «sauvons les retraites !» des réformateurs prend un tout autre sens. Non pas faire face à un vieillissement et un choc démographique dont mon livre montre qu’ils sont fantasmés, mais ramener les vieux à la maison. Réaffirmer que la retraite est du temps de loisirs bien mérité après une longue vie de travail. Que le travail est affaire d’emploi et donc d’employeurs et de marché du travail. Que les choses sérieuses se font entre actionnaires, dirigeants «de grand talent» et éditorialistes économistes, et qu’il faut laisser les seniors s’amuser dans le bac à sable de leurs «activités». Rappeler aux salariés qu’ils sont titulaires non pas d’une qualification leur donnant droit de regard sur les fins et les moyens du travail, mais d’un gagne-pain générant un droit à un revenu différé après leur dernier emploi. Bref remettre les pendules à l’heure du capital.
3. Ce que la réforme nous dit au sujet du capitalisme
Le capitalisme est cette forme spécifique d’organisation de la production qui la mesure – qui lui donne valeur - par le temps de travail moyen nécessaire. Le travail n’a pas de valeur. Il est, sous sa forme abstraite présente dans toute production la mesure de la valeur. Les marchandises valent le temps de travail nécessaire à leur production, non pas le temps individuel, mais le temps moyen que révèle le prix auquel elles s’échangent. Seul le capitalisme mesure la production par le travail, parce qu’il s’est construit sur la base d’un rapport social abstrait: le rapport d’échange entre des vendeurs et acheteurs de «forces de travail» vouées à produire des marchandises, c’est-à-dire des biens ou services mesurés non pas par leur utilité mais par la quantité de travail abstrait qu’ils incorporent. Le marché du travail définit les individus comme forces de travail «demandeuses d’emploi».
Ces forces de travail ne peuvent être mises en œuvre qu’à l’initiative d’employeurs qui les achètent sur le marché et les mettent en œuvre selon la logique de la valeur travail pour la production de marchandises, seules génératrices du profit. Pour qu’il y ait profit, il faut que tout, travailleurs et produits, soit transformé en marchandise, et que ce soit donc le dénominateur commun à ces marchandises, à savoir le temps de travail abstrait nécessaire à leur fabrication, qui devienne la mesure de toute chose. D’où la dictature du temps de travail que va introduire la compétition intercapitaliste. L’organisation de la production sur la base d’une telle abstraction est marquée par une contradiction essentielle: elle émancipe le capital des modalités traditionnelles du travail, ce qui est la source d’une dynamique infinie dans la production de marchandises, tandis que se creusent les effets de l’exploitation de producteurs dépossédés de leurs capacités créatrices et voués à produire des marchandises qui leur échappent.
Aujourd’hui, nous sommes bien plus riches qu’il y a quarante ans (le PIB a doublé en euros constants), mais nous vivons bien plus mal cette dimension décisive de notre existence qu’est le travail. Le constat d’une consommation plus large ne compense plus l’expérience amère de l’incertitude, du désintérêt, du mépris et de la fatigue au travail, d’autant que le doute s’est installé sur la consommation de produits dont le caractère toujours plus marchand altère la qualité ou la finalité. Bref, les apories d’une production dynamique qui mutile les personnes et dévoie les produits sont en train d’éclater au grand jour.
Le bonheur au travail des retraités est que, précisément, dotés de l’assurance d’un salaire à vie, ils travaillent libérés du joug de la valeur travail. Cette expérience est massive, mais non dite dans l’espace public: nombre de retraités la vivent même comme un privilège dont ils sont gênés quand ils comparent leur bonheur au travail et le malheur au travail de tant «d’actifs». Il importe que ce bonheur privé devienne public, en démontrant que ce que vivent les retraités au travail peut devenir la norme universelle.
4. La qualification personnelle des retraités permet de libérer le travail de «l’emploi»
Le salaire continué repose sur une qualification personnelle. Dans la minorité significative des retraités qui sont au travail, selon des formes et sur des objets qu’ils décident, on trouve des personnes qui mobilisent trois atouts: une pension en réel rapport avec leurs meilleurs salaires, des capacités transversales reconnues qu’ils vont pouvoir transposer (le gestionnaire d’une petite entreprise qui va devenir juge au tribunal de commerce ou la prof de comptabilité trésorière d’un club sportif amateur), un réseau personnel de pairs qu’en général ils avaient constitué avant leur retraite, ou qu’ils ont pu construire dans les premières années de leur retraite.
Ce sont là les trois ingrédients indispensables de la qualification personnelle, celle qui est attachée à la personne, et non pas à l’emploi, et qui peut effectivement se mettre en œuvre dans la liberté: l’absence de l’un des trois rend plus difficile la «seconde carrière» des retraités. Armés d’une qualification personnelle, les retraités sont en mesure de travailler hors du carcan de la valeur travail: ils n’ont besoin ni de se présenter sur un marché du travail, ni de se soumettre à un employeur, ni de transformer leur production en marchandise. Les activités des retraités sont-elles du travail ? Oui si on désassocie le travail de l’emploi. Il n’y a pas d’essence du travail, ce qui est désigné comme «travail» est contingent, fort différent d’une société à une autre ou d’un siècle à l’autre. C’est en permanence l’objet du débat public. La logique de l’emploi veut que tout travail qui échappe à la mesure par le temps n’en soit pas vraiment et n’ait pas à être payé. Or, parce que l’emploi, qui réduit les personnes à des forces de travail soumises à la valeur travail, a été aussi, historiquement, le vecteur de la socialisation du salaire à travers la cotisation sociale et la qualification des postes, la définition du travail est aujourd’hui tiraillée entre l’emploi et le salaire socialisé.
Le «travail», est-ce la part de notre activité vouée à produire des marchandises pour alimenter le capital (emploi), ou est-ce la part de notre activité qui met en œuvre notre qualification (salaire socialisé) ? La récente mise en emploi de toute une série d’activités de service aux personnes les a transformées en travail, et de la plus mauvaise façon pour la dernière vague d’entre elles, les services au domicile, contemporaine de la transformation des emplois en jobs, car le salaire socialisé lié à ces emplois est faible. Contradictoirement, le constat que la pension se rapproche d’un salaire continué conduit à considérer comme du travail les activités des pensionnés menées hors de tout emploi. Et à en tirer toutes les conséquences quant au changement de sens du mot travail dont est porteur le fait d’assumer comme travail des activités délivrées du marché du travail et de la valeur travail. Nous pouvons, à partir de l’expérience des retraités, imposer un autre fondement de la reconnaissance sociale du travail: non plus l’emploi mais la qualification des personnes.
5. Les confusions autour de la «solidarité intergénérationnelle»
L’argument classique selon lequel les retraités ne travaillent pas dit qu’ils dépendent du travail des actifs lequel serait à l’origine de la cotisation vieillesse. Cet argument est faux. La prénotion qui veut que «les actifs financent les inactifs», et que la cotisation sociale soit une «taxe sur le travail» repose sur la confusion entre flux de monnaie et flux de valeur. La valeur a son support dans la richesse produite, la monnaie est l’expression de la valeur mais non son support. Le travail des retraités crée de la richesse à laquelle est attribuée une valeur, et les pensions sont l’expression monétaire de cette valeur. La valeur attribuée au travail des retraités n’a pas de mesure marchande, elle est mesurée par leur qualification personnelle, à laquelle, comme pour toute qualification, est associé un salaire, la pension.
L’illusion du «transfert social», en tant que transfert de valeur d’un groupe à un autre, vient du mode de création monétaire dans nos économies capitalistes. La forme qu’impose le capital à la création monétaire est décisive parce que la tyrannie de la valeur travail, clé de l’extorsion du profit, n’est possible que si la production est marchande. Ne créer de monnaie qu’à l’occasion de l’anticipation du chiffre d’affaires des entreprises, c’est donc disposer de la force de rappel qui en permanence impose la loi du capital. Si seules les marchandises sont l’occasion de création monétaire, alors toute reconnaissance du travail non marchand, toute reconnaissance du travail non subordonné à la valeur travail, a deux conséquences. D’une part, elle entraîne une hausse du prix des marchandises, qui doivent inclure la reconnaissance supplémentaire de ce travail qui ne trouve pas sa reconnaissance directe ; et cette hausse est en permanence dénoncée comme obstacle à la compétitivité des entreprises en période de mondialisation de la concurrence afin de rogner sur les «coûts du travail». D’autre part, cette reconnaissance se fait concrètement par des « transferts» monétaires sous forme d’impôts et de cotisations sociales qui sont en permanence disqualifiés comme «prélèvements obligatoires».
Cette expression de combat repose sur l’assimilation erronée des flux monétaires et des flux de valeur. Comme la monnaie n’est créée qu’à l’occasion du prix attribué aux marchandises des entreprises capitalistes (par le jeu des anticipations de ce prix par les banques prêteuses à ces entreprises), celle qui mesure la valeur de la richesse créée par les retraités transite par ces marchandises, et donc un flux monétaire passe des titulaires d’emploi du secteur capitaliste vers les pensionnés à travers la cotisation vieillesse. Mais il ne s’agit pas d’un transfert de valeur: ce sont bien les retraités qui produisent la richesse à laquelle est attribuée la valeur correspondant à leur qualification.
6. Le problème démographique est un fantasme, l’augmentation du taux de cotisation patronale est possible et nécessaire
Le consensus sur l’existence d’un choc démographique, argument fondateur de la réforme des retraites, s’enracine dans l’absurde conviction que nos sociétés vieillissent et que le rapport entre les générations est un enjeu social majeur. Or les notions de génération et de vieillesse, qui ont évidemment un sens dans le champ de la biographie ou dans celui de la famille, n’ont aucune pertinence dans celui de la société. Aujourd’hui, y compris dans un cadre statistique qui fait des retraités des inactifs, nos sociétés de longue vie sont plus productives que les sociétés à faible espérance de vie, dont les PIB par tête sont plus faibles, ce qui détruit l’argument démographique. Et, s’agissant de la production de la richesse, les actifs et les retraités ne sont pas dans un rapport de génération: ils ont le même statut de salariés payés à la qualification, sauf que les actifs travaillent en subordination à un employeur et les retraités non.
Or, précisément, l’originalité inouïe de la retraite avec salaire continué est qu’elle a résolu le «problème de la vieillesse» en transformant les «vieux» en salariés. La pension comme salaire continué est la première dénaturalisation d’ampleur d’une caractéristique biographique, et son abstraction porte en germe un fort enrichissement de la citoyenneté. On comprend que «le retour des vieux» (on dira seniors bien sûr) est l’horizon obsessionnel des réformateurs, qu’ils n’ont de cesse de nourrir à nouveau la problématique générationnelle. Car le gros du fonds de commerce réformateur depuis le Livre Blanc Rocard est la peinture apocalyptique des déficits gigantesques que le vieillissement démographique va générer dans les régimes de retraite en répartition.
C’est une construction fantasmée, y compris si l’on raisonne dans les cadres statistiques rangeant les retraités dans les inactifs. D’une part parce qu’un rapport démographique n’est pas un rapport économique: dire que le rapport des plus de 60 ans sur les 20-59 ans va doubler n’a pas d’intérêt, dès lors que le rapport des inoccupés sur les occupés (le seul qui ait une signification économique) va rester relativement stable au cours des prochaines décennies. D’autre part parce que le choc démographique repose sur le postulat d’absence de gains de productivité. Or on peut produire autant avec un actif pour un retraité qu’avec deux actifs pour un retraité.
Le raisonnement selon lequel le recul de la part des actifs occupés rendra impossible le financement des retraites en répartition est aussi absurde que si l’on avait prédit au début du 20ème siècle la famine pour la France du 21ème parce que la part des paysans allait se réduire à moins de 3% de la population. Depuis plus de soixante ans, nos régimes de pension par socialisation du salaire nous montrent que nous avons assumé sans aucun problème une croissance du poids des pensions dans le PIB très supérieure à sa croissance future. Au cours des cinquante dernières années, les pensions sont passées de 5% à 12% du PIB, alors qu’au cours des cinquante prochaines, elles devraient passer de 12% à 20% si l’on supprime les réformes menées depuis 1987: le poids de pensions a été multiplié par 2, 4 de 1950 à 2000, il devrait l’être par 1, 7 seulement d’ici 2050.
A moins de fonder les calculs sur une perspective de stagnation du PIB ce qu’aucun des réformateurs ne fait, cette décélération (alors que le discours du choc démographique suppose une accélération fantasmée) signifie évidemment une plus grande facilité demain à absorber la hausse du poids des pensions, alors même qu’elle l’a été sans difficulté jusqu’ici. Cette facilité s’explique simplement: le PIB doublant de volume tous les quarante à cinquante ans, la progression plus rapide d’un de ses éléments s’accompagne de la progression, et non pas de la régression, de la richesse disponible pour les autres composantes. Dans un PIB qui augmente, il n’y a pas besoin de déshabiller les actifs pour habiller les retraités.
7. La lutte contre l’épargne retraite doit se poursuivre
La démonstration de la nocivité de l’accumulation financière, qui n’a entraîné aucune croissance de l’investissement mais contribué fortement à la bulle spéculative, n’empêche pas les réformateurs de continuer à préconiser l’épargne retraite avec deux arguments. Le premier est «l’équité intergénérationnelle»: les droits à pensions que se constitue la génération aujourd’hui au travail seront une charge excessive pour la génération future. Il faut donc que chaque génération, au moins partiellement, finance ses propres pensions par de l’épargne qui sera liquidée lors de son entrée en retraite. D’autant plus que – second argument – le travail va manquer relativement aux besoins à satisfaire (on reconnaît là la rhétorique du «problème démographique»), et nous serons heureux lorsque viendra la disette d’avoir épargné des fonds que nous pourrons alors liquider pour compenser le déficit en travail. Ces deux arguments sont faux.
La monnaie déposée pour l’épargne sert à acheter des titres financiers qui n’ont en eux-mêmes aucune valeur. Mais - et c’est l’origine de la croyance dans leur capacité à congeler de la valeur - ils sont des titres de propriété dotés de droits à valoir sur la monnaie en circulation le jour où ils seront liquidés. Si la monnaie ne préexiste pas à cette transformation des titres en monnaie, les titres ne valent rien. Or c’est le travail courant qui rend possible cette création de monnaie préalable à la liquidation des titres.
Autrement dit, à supposer que les retraites soient assurées par l’épargne des fonds de pensions, la vente de titres nécessaire à la transformation de l’épargne en pensions en 2040 sera fonction de la monnaie dont disposeront alors les actifs désireux de les acheter pour se constituer eux-mêmes des droits. Cette monnaie sera l’équivalent de ce qu’ils auront produit par leur travail de l’année 2040. Dans ce cas, l’épargne ne sert à rien puisque les actifs auraient pu affecter à un régime en répartition cette monnaie utilisée pour acheter des titres. Qu’on soit en répartition ou en capitalisation, c’est toujours le travail de l’année qui produit la richesse correspondant à la monnaie qui finance les pensions de l’année. L’épargne ne peut donc en aucun cas être un substitut du travail, ni permettre à chaque génération de financer ses pensions. Sa promotion repose en réalité sur deux choses. D’une part, la propriété de titres permet de ponctionner de la monnaie sur le travail du monde entier, alors que la répartition est réduite à l’espace national des règles politiques du droit du travail: magie du raisonnement impérial. D’autre part, comme le rendement des titres est, hors les situations de crise financière aiguë, supérieur au taux de croissance, la rente progresse plus vite que les salaires et donc que les cotisations pour la retraite, qui progressent moins vite que le taux de croissance: faire valoir en faveur de la capitalisation qu’il est plus rentable d’épargner que de cotiser, c’est avouer très ingénument que toute épargne retraite est un vol sur le travail d’autrui, et qu’il est infiniment plus rentable d’avoir un portefeuille de titres que de travailler.
Promouvoir la propriété d’usage suppose de s’attaquer à la propriété lucrative, dont la pension comme salaire continué montre l’inutilité. La propriété lucrative est défendue par les réformateurs au nom de l’investissement, qui suppose, disent-ils, des investisseurs. Or qu’est-ce qu’un investisseur ? Le discours courant, soigneusement entretenu par le discours savant, dit qu’il apporte un indispensable capital. Rien n’est plus faux. Un investisseur n’apporte rien. Un investisseur qui «apporte» par exemple un million d’euros pour une entreprise n’a pas un million d’euros en billets dans une valise, pas plus que les titres dont il est porteur ne sont dotés, par une curieuse métaphysique, d’une quelconque valeur: ce sont des titres de propriété lucrative qui vont lui donner le droit de ponctionner un million sur la valeur attribuée au travail d’aujourd’hui. Un investisseur est un parasite qui a le droit de ponctionner une partie de la valeur de la production contemporaine pour transformer les producteurs ainsi expropriés en forces de travail et les contraindre à produire les marchandises qu’il a décidé de produire, bref à travailler sous le joug de la valeur travail. Un investisseur nous vole et nous aliène dans la même opération.
Dans l’expérience réussie de la cotisation vieillesse, on a la démonstration à grande échelle de l’intérêt qu’il y a à se passer d’investisseurs financiers. Cette cotisation est la façon d’assurer sans épargne des engagements massifs et de long terme, comparables à l’investissement. Sur le modèle de la cotisation sociale, on peut parfaitement financer sans épargne l’investissement. S’il est possible de financer la pension au plus grand bénéfice des régimes et des pensionnés sans aucune logique d’épargne et de prêts, il est possible de financer l’investissement de la même façon en affectant une cotisation économique au salaire (de l’ordre de 35 % du salaire brut), prélevée sur la valeur ajoutée comme les cotisations sociales ou le salaire direct. Cette cotisation serait collectée par des caisses d’investissement qui financeraient sans taux d’intérêt, puisqu’il n’y aurait pas d’accumulation privée du capital. Accumulation financière, crédit bancaire, prêt à intérêt, bourse, toutes ces institutions peuvent être remplacées en transposant pour le financement de l’investissement l’expérience de la cotisation sociale, ce qui est évident puisque tout investissement est financé sur la production courante. La cotisation sociale a débarrassé notre quotidien individuel des usuriers, la cotisation économique débarrassera notre quotidien collectif de la bourse et des banquiers.
8. Le «revenu différé» et la «solidarité nationale» confortent les institutions du capital
La réforme tente d’interrompre la montée en puissance de cette institution salariale en modifiant le sens des régimes de retraite en répartition: d’une pension en répartition assurant la continuation du salaire à une pension en répartition assurant un revenu différé doublé d’une solidarité nationale. Car ce binôme, lui, conforte les institutions du capital.
Il y a en effet deux formes contradictoires de régimes de retraite en répartition, le régime salarial et le régime de prévoyance. La pension comme continuation du salaire (régime salarial) repose soit sur le maintien de la qualification personnelle du fonctionnaire, soit sur l’attribution au retraité du privé de la qualification moyenne de ses meilleurs emplois: elle pose les personnes comme des salariés dotés d’une capacité à produire. Au contraire, la pension comme revenu différé (régime de prévoyance) repose sur des droits proportionnels aux cotisations de la carrière avec un pouvoir d’achat garanti: elle pose les personnes comme des employables dotés d’une capacité de gain. Le cœur de la réforme des retraites vise à passer de la première à la seconde forme de répartition. Elle dispose pour cela de trois leviers: le gel des taux de cotisations, l’indexation sur les prix et la montée de la contributivité entendue dans le sens de «la neutralité actuarielle individuelle» (pour chacun, le total des cotisations de la carrière doit être égal au total des pensions). Une cotisation dont le taux est stabilisé sur le long terme fonde en répartition, selon un calcul strictement contributif, une pension dont le pouvoir d’achat est garanti par son indexation sur les prix: voilà les trois caractéristiques d’un revenu différé. Ses promoteurs savent bien que, fondé sur un calcul individuel sans règles de compensations (comme des validations de trimestres sans cotisations) et tenant compte des périodes de très faible salaire dans les carrières professionnelles, il laisse sans ressources suffisantes tous ceux et surtout toutes celles qui n’ont pu se constituer un compte de cotisations suffisant. C’est pourquoi la promotion de la neutralité actuarielle est toujours doublée d’un plaidoyer pour une large solidarité nationale finançant, à côté du revenu différé, un «minimum contributif» garanti et des «prestations non contributives» (minimum vieillesse, bonifications pour enfants). Le discours réformateur se présente ainsi avec la double vertu de la justice de prestations strictement contributives et de la solidarité avec les «pauvres». Il y a là une régression considérable par rapport au salaire continué.
Régression en matière de justice, d’abord. Faire de la pension la contrepartie du passé de mes cotisations, et donc de mon travail subordonné, et non de l’actualité de ma qualification (et donc de mon travail émancipé) suppose et conforte le marché du travail, l’emploi, la marchandise, la subordination et la propriété lucrative. Nié dans sa qualification de producteur, l’employable prévoyant est maintenu à l’état de mineur économique, en permanence à la merci de l’employeur qui le pose comme titulaire d’un gagne-pain dont il tire un revenu. La prévoyance est ce qui reste lorsqu’on a déshabillé le salarié de l’essentiel, sa qualification. La multiplication des comptes notionnels s’impose alors pour assurer une sécurité et une capacité de rebondir à un travailleur placé, y compris à l’intérieur de son entreprise, sur un marché du travail qui le soumet en permanence au soupçon de distance à l’emploi qu’il occupe ou auquel il postule.
Le régime salarial est au contraire porteur de l’attribution d’une qualification à chaque personne, sans exception sous quelque prétexte que ce soit, avec poursuite indéfinie du salaire. La contribution de chacun à ses ressources repose non pas sur sa capacité à épargner une partie des gains acquis comme force de travail (la «contributivité» des réformateurs), mais sur sa capacité à participer à la définition des objets d’un travail libéré de la marchandise et de la valeur travail. Son rapport à l’avenir repose alors sur l’entretien de sa qualification et non pas sur un patrimoine susceptible de fournir un revenu alternatif à la rémunération des emplois: en effet, la distinction entre emploi et hors emploi, constitutive du binôme rémunération/prévoyance, est dépassée dans le continuum de la qualification. Il s’agit là de nouveaux continents du déploiement de la personnalité humaine à découvrir. A l’inverse, le régime de la prévoyance nous enferme dans le passé capitaliste.
Régression en matière de solidarité, ensuite. L’invitation à la solidarité avec des personnes victimisées est sans doute une des dimensions les plus perverses de la réforme. En posant des personnes comme «pauvres», «victimes» ayant droit à solidarité, elle naturalise la disqualification des producteurs inhérente au capitalisme. Le capitalisme fait de l’actionnaire et du «dirigeant de grand talent» qu’il a mis à la tête de l’entreprise les seuls acteurs, les seuls sujets de la production. Les salariés sont alors des mineurs sociaux réduits au statut de victimes s’ils ne parviennent pas à conserver leur employabilité: victimes des inévitables suppressions d’emplois et non moins inévitables délocalisations, victimes d’une formation insuffisante, victimes de la crise. Tant de victimes ont droit à la solidarité nationale, responsabilité des pouvoirs publics. Le couple actionnaire/victime est ainsi en permanence réactivé, naturalisé, parce qu’il est indispensable au maintien des institutions du capital. Il n’y a pas de possibilité d’un droit de propriété lucrative ou de tyrannie de la valeur travail sans un déni - qui définit précisément la victime- du droit de la qualification au cœur du salaire. Alors qu’au contraire la solidarité salariale repose sur la promotion de la qualification pour tous, fondatrice d’une solidarité entre égaux: non pas celle des prévoyants vers ceux qu’ils vont qualifier de pauvres, mais celle de la délibération politique dans l’attribution de la qualification à chacun et dans le souci de son exercice effectif.
9. Le développement progressiste des retraites est un enjeu politique
En termes revendicatifs, le développement progressiste des pensions comme salaire continué suppose un argumentaire avec un volet négatif et un volet positif.
Le volet négatif devrait être de refuser tout ce qui fait obstacle à la poursuite du salaire et appuie le binôme revenu différé/solidarité nationale:
- la stabilité, voire le recul pour les bas salaires, du taux de cotisation ;
- l’indexation sur les prix des salaires pris en compte pour le calcul de la pension et des pensions liquidées ;
- l’inscription des cotisations dans des comptes individuels comme à l’ARRCO et à l’AGIRC, le déplacement de l’objectif gestionnaire du taux de remplacement du meilleur salaire vers le taux de rendement des cotisations ;
- la distinction entre la part contributive et la part non contributive de la pension, la CSG et le Fonds de solidarité vieillesse, le minimum contributif, la mise en cause des bonifications pour enfants et de la réversion ;
- la neutralité actuarielle individuelle comme idéal de justice avec la référence de la pension à l’ensemble de la vie active et non au seul meilleur salaire ;
- l’abandon de l’âge légal (sauf comme âge plancher qu’il faudrait élever au-delà de 60 ans) et l’allongement de la durée de cotisation, les décotes et surcotes ;
- la distinction entre pension publique et pension professionnelle, l’épargne salariale. Le volet positif devrait avoir trois axes:
- promouvoir l’affirmation de la pension comme salaire continué dans les régimes actuels: pas de pensions inférieures au Smic, indexation sur les salaires, augmentation annuelle du taux de cotisation patronale (et salariale si le salaire brut est augmenté à proportion), calcul de la pension nette sur la base de 100% du meilleur salaire net pour une carrière complète de 150 trimestres validés, liquidation sans décote de la retraite à 60 ans ou le jour de la cessation d’activité s’il est postérieur (ou antérieur à 60 ans pour les travaux pénibles),
- pousser à une politique de soutien de la qualification personnelle des retraités dans la sphère publique et pas seulement privée, collectivement et pas seulement individuellement: soutenir leurs réseaux de pairs, les aider à définir des objets de travail, à constituer ou rejoindre des collectifs de travail, financer des projets. Il s’agit d’encourager les retraités à faire entreprise et à inventer ainsi les chemins nouveaux d’une production libérée de la valeur travail. Une telle responsabilité est certes très heureuse, mais a besoin d’un dispositif politique pour pouvoir s’exercer, dont les droits liés à un âge politique sont un élément décisif: 60 ans, l’âge d’entrée en retraite, doit devenir un âge politique.
10. Une revendication unitaire: la qualification personnelle pour tous
C’est le troisième axe du volet positif. La liberté et le bonheur des retraités au travail doivent devenir le fait de tous ceux qui sont au travail, et c’est d’ailleurs la condition de leur maintien chez les retraités eux-mêmes. A leur exemple, la qualification personnelle doit pour tous remplacer l’emploi comme support des droits sociaux et économiques. On mesure combien cette proposition et la précédente réévaluent le rôle des retraités, ce qui suppose de s’appuyer fermement sur leur statut de salarié pour en finir avec leur traitement comme «seniors» préconisé, lui, par les réformateurs.
La qualification personnelle, nouveau support des droits aujourd’hui inscrits dans l’emploi, est un droit collectif (tout comme la pension, dont le montant est personnel, est un droit collectif). Elle est déjà anticipée chez les retraités et dans la fonction publique. Elle sera attribuée à toute personne, par exemple dès la fin du lycée, et elle progressera sans ruptures ni reculs jusqu’à sa mort. Elle a quatre composantes indissociables:
- l’attestation (non scolaire car l’école certifie mais ne qualifie pas) de la maîtrise d’un ensemble de capacités transversales à plusieurs métiers appartenant aux champs correspondant par exemple aux six ou sept conventions collectives interprofessionnelles en débat aujourd’hui (communication, éducation et culture, énergie, transports, …) pour dépasser l’émiettement conventionnel ;
- un niveau de salaire correspondant au niveau des capacités reconnues ; par exemple, dans une hiérarchie des qualifications de 1 à 4 correspondant à une échelle des salaires de 1 à 5, un premier niveau de qualification avec un salaire démarrant à 2000 euros net par mois, un second niveau avec un salaire démarrant à 4000 euros, un troisième niveau au salaire de départ de 6000 euros, et un quatrième niveau au salaire de départ de 8000 euros, pour une hiérarchie salariale allant de 2000 à 10000 euros net.
- un réseau de pairs pour rester en permanence socialisé dans le champ de la qualification dont on est titulaire ; par exemple une association professionnelle, un réseau d’acteurs locaux, un réseau international de spécialistes, qui sont le support d’échanges, de services, d’édiction de règles d’exercice et de leur contrôle, de mutualisation d’outils, de formation, de valorisation d’activités individuelles des membres.
- le droit à une institution représentative pour faire valoir ses droits au respect et à la progression de sa qualification. La qualification (et donc le salaire qui va avec) est un attribut de la personne, elle ne peut pas lui être retirée et elle ne peut que progresser au cours de la vie. La qualification personnelle est le contraire de la sécurisation des parcours professionnels, qui laisse la portion congrue aux droits transférés de l’emploi vers la personne puisqu’il ne s’agit que des droits liés à une certaine sécurisation de la mobilité de travailleurs devant en permanence prouver leur «employabilité» (les comptes épargne en matière de formation, de pensions, de couverture santé, le droit au reclassement). Elle est également le contraire du revenu universel. Le revenu universel (au sens de distribution universelle d’un forfait de plus ou moins haut niveau selon les projets, disons entre le RMI et le SMIC) pose les personnes comme porteuses de besoins qui pourraient être, pour un premier étage, financés par le revenu d’un patrimoine collectif dont l’Etat est le gardien et sur lequel chacun a un droit de tirage. A cet aval donné à une institution du capital aussi fondamentale que la propriété lucrative, le revenu universel ajoute le fait que, «premier chèque», forfaitaire, constitutif des ressources individuelles, il appelle un «second chèque», fonction de la contribution de l’individu à la production et donc confortera le marché du travail et la valeur travail. Le revenu universel est ainsi l’antagoniste du salaire universel, qui lui nous délivre du marché du travail, de la disqualification des producteurs posés comme êtres de besoins, de la fiction du revenu, de la valeur travail et de la propriété lucrative.
On mesure combien la qualification personnelle est créatrice d’égalité. Elle supprime le marché du travail et donc la subordination de demandeurs d’emploi à des employeurs, elle fait accéder toute personne au statut commun de titulaire d’une qualification et du salaire qui lui est lié. Elle unifie par le haut les revendications des retraités, des étudiants, des fonctionnaires, des chômeurs, des intermittents du spectacle, des salariés du privé, dont ceux des TPE (Très petites entreprises) et de tous les déserts syndicaux, des travailleurs indépendants. En particulier, elle permet de mener une action de promotion de la fonction publique en revendiquant l’extension à tous les salariés de la distinction entre grade et poste, ce qui veut dire, pour tous, la reconnaissance de la qualification, l’absence de chômage, la maîtrise individuelle de la mobilité. Tant il est vrai que c’est la production de tous les biens et de tous les services qui mérite d’être assurée par des salariés libérés de l’emploi et de la marchandise !
11. La nécessité d’une vision forte du salaire comme institution proprement politique
Il est temps de sortir du discours convenu du salaire identifié à la rémunération du travail subordonné. Combattre l’argumentaire réformateur est impossible sans une forte vision du salaire comme institution politique qui enrichit la citoyenneté par l’attribution à chaque personne d’une qualification personnelle et par le financement salarial de l’économie. Nous nous inscrivons ainsi dans une tout autre perspective que le plein-emploi. Notre qualification et donc notre salaire ne doivent plus dépendre des décisions d’employeurs sur un marché du travail. La nostalgie du bon emploi n’est pas bonne conseillère pour nous aider à affronter la transformation des emplois en jobs qu’opère la réforme. Vaincre la réforme ne se fera pas dans le retour à un vrai plein-emploi. Car nous avons mieux à faire qu’à renouer avec la phase progressiste de l’emploi, quand, au tournant des années 1970, il a été la matrice du salaire socialisé, car c’était au prix exorbitant de la subordination à des employeurs.
Il ne s’agit pas non plus de «sécuriser» la condition des travailleurs. Le vocabulaire de la sécurité a intériorisé le fait que dans le capitalisme les travailleurs sont des mineurs sociaux: ils sont récusés comme étant les producteurs, et ils ont droit non pas à la direction de l’économie mais à la sécurité du revenu et de l’emploi. L’enjeu des retraites, c’est précisément de sortir de la revendication de sécurité du revenu et de l’emploi pour promouvoir une nouvelle figure du travailleur en mesure de soutenir notre aspiration commune à diriger l’économie et de sortir enfin de l’économisme de la valeur-travail.
La qualification est ainsi un attribut politique qui enrichit la citoyenneté, au même titre que le droit de vote. Tout comme le suffrage universel a ouvert à chacun l’âge de la majorité politique et fondé un premier stade de la citoyenneté, la qualification universelle ouvrira à chacun l’âge de la majorité salariale et fondera une extension qualitative de la citoyenneté.
Oui, merci, et si je pouvais avoir plus que ce simple mot pour vous dire toute ma gratitude d'avoir déniché ce mec, embrouillé, cafouilleux... Je vous dois une explication, et elle risque d'être un peu longue, à vrai dire, si j'avais eu le temps de fouiller le site pour trouver comment écrire à @si plutôt que sur le forum que je l'aurais sans doute fait. Bref.
Je vous suis depuis un an et demi, je me suis abonnée il y a peu, à l'usage. Disons parce que finalement les seuls vite-dits me frustraient, et que j'ai été convaincue que vous soutenir valait la peine. J'ai 24 ans, de bons diplômes, aucun espoir de trouver un boulot avec un bac +5 (j'ai même pas essayé, non je ne veux pas servir du café), je parle trois langues et j'ai passé beaucoup de temps à l'étranger. Avec mes parents, puis seule. Ma famille est bien lotie d'un point de vue matériel et intellectuel, ma mère est sage-femme et mon père médecin, clairement de gauche. Aujourd'hui je suis volontaire en Roumanie en service volontaire européen (très sympa d'être français en Roumanie en ce moment. (D'ailleurs au passage, les roumains (la population que je rencontre en dehors des roms) sont totalement d'accord avec Sarko. Je n'ai pas encore rencontré un roumain qui ne m'ait pas mis en garde contre les "gypsies", l'infériorité et l'irrécupérabilité de cette "race" est profondément ancrée dans les esprits ici). Voilà pour l'intro, juste pour que vous sachiez d'où je parle.
Voilà, ce monsieur Chauvel, il a tout compris. Oui il est bordélique, et oui, si on a pas à la base un intérêt profond à l'écouter, je comprends qu'on puisse rapidement se faire chier. Je ne sais pas quelles sont les générations qui lisent le plus @si, et quelles sont celles qui commentent. Mais ce qui est sûr c'est que ce mec là, il met des mots, comme Touraine le faisait dans Le Monde du 5 septembre, sur ce malaise que je nomme "générationnel" diffus, indéfinissable. Cette injustice latente, ce mal être qu'on est une majorité écrasante à ressentir, ce fatalisme. Je veux dire, merci à vous de donner des tribunes à ceux qui veulent tenter de comprendre dans quel monde ils vivent et surtout dans quel monde ils vivront. Je vous avoue franchement que j'ai passé trois minutes sur les deux jeunes (marre de l'opposition stérile droite-gauche, surtout chez les jeunes, ça n'a plus aucun sens, y a plus d'outils, la machine est cassée. La gauche fera juste moins pire que la droite, si elle n'invente pas quelque chose de radicalement neuf. Touraine le dit, Chauvel le dit. L'ancien monde est en train de mourir, on est à la fin d'un cycle), et ensuite direct sur le bonhomme "difficile à suivre". Oh mais Daniel, j'étais presque frustrée de vos interruptions tellement, pour une fois (pas comme Lordon, où je me repasse les passages :), je suivais parfaitement et avidement le chemin de sa pensée, même s'il a clairement du mal à l'exprimer.
C'est un scientifique, il analyse, se base sur des chiffres, parle des générations avec leur année de naissance, mais il a parfaitement capté la réalité intangible de ce que ressentent confusément les jeunes, et souvent sans savoir l'exprimer. Et je vous dis merci encore une fois, parce que même si votre site m'aide à comprendre le monde un peu mieux, là ça m'aide à comprendre ce que je cherche personnellement depuis des plombes et des plombes, ce pourquoi du comment, cette lancinante question qui revient : "est-ce que ce malaise c'est moi, ou c'est aussi les autres ? Est-ce que c'est le propre de la jeunesse d'être insatisfaite et de vouloir se révolter contre la réalité qu'on vit ?....".
Et alors entendre quelqu'un, au détour d'une phrase, parler presque en aparté d'une solution au bordel ambiant par un système de "solidarité générationnelle européenne et/ou mondiale", au delà de la classique solidarité "générationnelle nationale", merci. Non vraiment, un grand merci.
Je passe beaucoup de temps à tenter de définir ce mal être générationnel, et pour cela j'écris. Je ne sais pas si ça peut vous influencer à faire une place plus grande ici pour ce type de sujet, mais voilà ce que j'écrivais il y a un petit mois sur mon blog :
"Je vous ai déjà touché un mot de mes petites questions existentielles concernant ce "vide" intersidéral que je ressens face à cette situation que je n'arrive pas à nommer, par peur des mots que je maîtrise mal. "La fuite en avant", "le bordel ambiant", ce monde qu'on aime pas, qui nous dégoute par ses excès, où les victimes sont toujours les mêmes (les pauvres, les minorités...). Ce malaise latent, je le ressens depuis toujours, depuis l'Afrique. Il m'a démonté le cerveau sans que je comprenne rien, en mélangeant à ce que je vivais l'histoire de mes parents, qui ont voulu tenter, me semble-t-il, à leur manière, de se jeter dans la mêlée en gardant un minimum de recul si possible. MSF, dont l'utilité de leur boulot en Thaïlande ne leur apparait pas évidente aujourd'hui, le Cameroun et le volet plus "développement", puis le retour en France où Maman écoute les femmes, voit la société changer à travers elles, leur couple et leurs gamins, et puis Papa, tellement investi dans sa Mairie, à mettre les mains dans le cambouis, toucher les rouages du pouvoir, et peut être s'y laisser prendre, parfois. Une envie d'agir donc, de faire bouger le monde avec leurs petits bras, dont on a tous hérité...
Et tout ça est un énorme réseau de liens que je déroule patiemment depuis... mes 10 ans peut être. Et ça commence à s'ordonner. Je n'ai jamais pu définir ce "désespoir" générationnel que je ressens très fortement, et qui génère énormément de rencontres. Je l'associais à la lutte droite-gauche, alors que nous, les jeunes dont je parle, sommes orphelins d'un moyen de changer les choses. Tout apparait perdu d'avance. D'où ce regard vers le passé qu'on ne connait que par les bouquins, les films, cette idéalisation d'un avant où demain aurait été meilleur. Pour nous demain sera pire. Et oui, je ne dis pas, quand l'Europe était coupée en deux, l'ambiance devait pas spécialement être fun, mais au fond, il existait une lutte entre deux camps, qui devait générer un résultat, même le pire, les alternatives au "maintenant" étaient envisageables. Aujourd'hui, le monde tend vers l'uniformisation, et une uniformisation pourrie, qui laisse sur le côté de la route un nombre incalculable de gens. Un système basé sur le court-terme, le fric, l'individualisme, où le politique se laisse complètement déborder par l'économique, où ceux qui veulent changer les choses se retrouvent en face des banques, des médias et des grandes entreprises. Ce "désespoir" qui me fait passer pour une énorme gaucho auprès de certains de mes amis parisiens, et pour une meuf de droite auprès de ceux qui votent LCR, qui veulent la table rase, qui décrètent que tous les médias sont pourris sans exception et que tous les mecs de droite sont des gros cons, ce désespoir, ici, je le touche du doigt. Le volontariat rassemble des gens de tous les horizons, mais ce "mal être" intrinsèque de savoir qu'on a la vie devant nous dans un monde dont on ne veut plus, on le partage tous, de façon différente, plus ou moins politiquement, plus ou moins consciemment, mais on en est tous là. Et le résumé, c'est qu'on est bloqué. Y a 40 ans on aurait tous été révolutionnaires, mais nous sommes des enfants de l'Europe, nombre d'entre nous ont vécu le communisme, plus personne ne prône la violence pour le changement. La majorité se dit même profondément pacifiste. Alors quoi ?
Alors rien... En face de cette réalité, les plus obstinés dézinguent violemment la télé, et les gens-moutons qui se laissent bouffer sans rien dire, les politiques tous pourris, le fric et la mondialisation. Le volontariat apparait alors comme un pansement temporaire, qui laisse nombre d'entre nous désabusés face à la réalité de ce qu'on change (pas), et le contexte dans lequel on bosse (j'y reviendrai un autre jour). Face à cette situation, j'ai l'impression que les gens réagissent par deux voies différentes et parfois combinées. Se concentrer sur soi, sur son développement personnel en tentant de se construire une bulle de bonheur la plus éloignée possible de cette réalité (La Nouvelle-Zélande et l'Australie par exemple sont des destinations très prisées) pour oublier l'égoïsme d'un tel comportement et le bordel du monde, où alors la désocialisation. La vie en marge de la société, la débrouille, le voyage sans fin ce qui implique bien souvent des moyens fort peu légaux. Un peu à l'image des naufragés qui détruisent le bateau qu'est en train de couler pour se faire un radeau. Et puis ya tous les autres, qui vivent avec ça, en rentrant dans le rang, et en essayant d'accepter leurs contradictions. Qui trouvent un boulot de merde pour faire bouffer les gosses et qui sautent sur le gros tas de merde pour l'aplatir. Et moi je me vois pas du tout choisir l'une des trois solutions précédentes, et du coup je suis là. Comme un grand nombre de ceux qui sont avec moi ici. Persuadés que le monde court à sa perte, en se sentant complètement impuissant pour l'arrêter.
Ce billet est né de la lecture de cet article. Il résume parfaitement, en complétant l'article de l'interview de Touraine (Le Monde du 5 septembre, "Nous sommes à l'heure de la mini-politique") dont je vous ai déjà parlé, ce que "nous", les gens de mon monde indéfinissable, pensons et ressentons. (Ne vous fiez pas forcément au titre de l'article...)
Je vous suis depuis un an et demi, je me suis abonnée il y a peu, à l'usage. Disons parce que finalement les seuls vite-dits me frustraient, et que j'ai été convaincue que vous soutenir valait la peine. J'ai 24 ans, de bons diplômes, aucun espoir de trouver un boulot avec un bac +5 (j'ai même pas essayé, non je ne veux pas servir du café), je parle trois langues et j'ai passé beaucoup de temps à l'étranger. Avec mes parents, puis seule. Ma famille est bien lotie d'un point de vue matériel et intellectuel, ma mère est sage-femme et mon père médecin, clairement de gauche. Aujourd'hui je suis volontaire en Roumanie en service volontaire européen (très sympa d'être français en Roumanie en ce moment. (D'ailleurs au passage, les roumains (la population que je rencontre en dehors des roms) sont totalement d'accord avec Sarko. Je n'ai pas encore rencontré un roumain qui ne m'ait pas mis en garde contre les "gypsies", l'infériorité et l'irrécupérabilité de cette "race" est profondément ancrée dans les esprits ici). Voilà pour l'intro, juste pour que vous sachiez d'où je parle.
Voilà, ce monsieur Chauvel, il a tout compris. Oui il est bordélique, et oui, si on a pas à la base un intérêt profond à l'écouter, je comprends qu'on puisse rapidement se faire chier. Je ne sais pas quelles sont les générations qui lisent le plus @si, et quelles sont celles qui commentent. Mais ce qui est sûr c'est que ce mec là, il met des mots, comme Touraine le faisait dans Le Monde du 5 septembre, sur ce malaise que je nomme "générationnel" diffus, indéfinissable. Cette injustice latente, ce mal être qu'on est une majorité écrasante à ressentir, ce fatalisme. Je veux dire, merci à vous de donner des tribunes à ceux qui veulent tenter de comprendre dans quel monde ils vivent et surtout dans quel monde ils vivront. Je vous avoue franchement que j'ai passé trois minutes sur les deux jeunes (marre de l'opposition stérile droite-gauche, surtout chez les jeunes, ça n'a plus aucun sens, y a plus d'outils, la machine est cassée. La gauche fera juste moins pire que la droite, si elle n'invente pas quelque chose de radicalement neuf. Touraine le dit, Chauvel le dit. L'ancien monde est en train de mourir, on est à la fin d'un cycle), et ensuite direct sur le bonhomme "difficile à suivre". Oh mais Daniel, j'étais presque frustrée de vos interruptions tellement, pour une fois (pas comme Lordon, où je me repasse les passages :), je suivais parfaitement et avidement le chemin de sa pensée, même s'il a clairement du mal à l'exprimer.
C'est un scientifique, il analyse, se base sur des chiffres, parle des générations avec leur année de naissance, mais il a parfaitement capté la réalité intangible de ce que ressentent confusément les jeunes, et souvent sans savoir l'exprimer. Et je vous dis merci encore une fois, parce que même si votre site m'aide à comprendre le monde un peu mieux, là ça m'aide à comprendre ce que je cherche personnellement depuis des plombes et des plombes, ce pourquoi du comment, cette lancinante question qui revient : "est-ce que ce malaise c'est moi, ou c'est aussi les autres ? Est-ce que c'est le propre de la jeunesse d'être insatisfaite et de vouloir se révolter contre la réalité qu'on vit ?....".
Et alors entendre quelqu'un, au détour d'une phrase, parler presque en aparté d'une solution au bordel ambiant par un système de "solidarité générationnelle européenne et/ou mondiale", au delà de la classique solidarité "générationnelle nationale", merci. Non vraiment, un grand merci.
Je passe beaucoup de temps à tenter de définir ce mal être générationnel, et pour cela j'écris. Je ne sais pas si ça peut vous influencer à faire une place plus grande ici pour ce type de sujet, mais voilà ce que j'écrivais il y a un petit mois sur mon blog :
"Je vous ai déjà touché un mot de mes petites questions existentielles concernant ce "vide" intersidéral que je ressens face à cette situation que je n'arrive pas à nommer, par peur des mots que je maîtrise mal. "La fuite en avant", "le bordel ambiant", ce monde qu'on aime pas, qui nous dégoute par ses excès, où les victimes sont toujours les mêmes (les pauvres, les minorités...). Ce malaise latent, je le ressens depuis toujours, depuis l'Afrique. Il m'a démonté le cerveau sans que je comprenne rien, en mélangeant à ce que je vivais l'histoire de mes parents, qui ont voulu tenter, me semble-t-il, à leur manière, de se jeter dans la mêlée en gardant un minimum de recul si possible. MSF, dont l'utilité de leur boulot en Thaïlande ne leur apparait pas évidente aujourd'hui, le Cameroun et le volet plus "développement", puis le retour en France où Maman écoute les femmes, voit la société changer à travers elles, leur couple et leurs gamins, et puis Papa, tellement investi dans sa Mairie, à mettre les mains dans le cambouis, toucher les rouages du pouvoir, et peut être s'y laisser prendre, parfois. Une envie d'agir donc, de faire bouger le monde avec leurs petits bras, dont on a tous hérité...
Et tout ça est un énorme réseau de liens que je déroule patiemment depuis... mes 10 ans peut être. Et ça commence à s'ordonner. Je n'ai jamais pu définir ce "désespoir" générationnel que je ressens très fortement, et qui génère énormément de rencontres. Je l'associais à la lutte droite-gauche, alors que nous, les jeunes dont je parle, sommes orphelins d'un moyen de changer les choses. Tout apparait perdu d'avance. D'où ce regard vers le passé qu'on ne connait que par les bouquins, les films, cette idéalisation d'un avant où demain aurait été meilleur. Pour nous demain sera pire. Et oui, je ne dis pas, quand l'Europe était coupée en deux, l'ambiance devait pas spécialement être fun, mais au fond, il existait une lutte entre deux camps, qui devait générer un résultat, même le pire, les alternatives au "maintenant" étaient envisageables. Aujourd'hui, le monde tend vers l'uniformisation, et une uniformisation pourrie, qui laisse sur le côté de la route un nombre incalculable de gens. Un système basé sur le court-terme, le fric, l'individualisme, où le politique se laisse complètement déborder par l'économique, où ceux qui veulent changer les choses se retrouvent en face des banques, des médias et des grandes entreprises. Ce "désespoir" qui me fait passer pour une énorme gaucho auprès de certains de mes amis parisiens, et pour une meuf de droite auprès de ceux qui votent LCR, qui veulent la table rase, qui décrètent que tous les médias sont pourris sans exception et que tous les mecs de droite sont des gros cons, ce désespoir, ici, je le touche du doigt. Le volontariat rassemble des gens de tous les horizons, mais ce "mal être" intrinsèque de savoir qu'on a la vie devant nous dans un monde dont on ne veut plus, on le partage tous, de façon différente, plus ou moins politiquement, plus ou moins consciemment, mais on en est tous là. Et le résumé, c'est qu'on est bloqué. Y a 40 ans on aurait tous été révolutionnaires, mais nous sommes des enfants de l'Europe, nombre d'entre nous ont vécu le communisme, plus personne ne prône la violence pour le changement. La majorité se dit même profondément pacifiste. Alors quoi ?
Alors rien... En face de cette réalité, les plus obstinés dézinguent violemment la télé, et les gens-moutons qui se laissent bouffer sans rien dire, les politiques tous pourris, le fric et la mondialisation. Le volontariat apparait alors comme un pansement temporaire, qui laisse nombre d'entre nous désabusés face à la réalité de ce qu'on change (pas), et le contexte dans lequel on bosse (j'y reviendrai un autre jour). Face à cette situation, j'ai l'impression que les gens réagissent par deux voies différentes et parfois combinées. Se concentrer sur soi, sur son développement personnel en tentant de se construire une bulle de bonheur la plus éloignée possible de cette réalité (La Nouvelle-Zélande et l'Australie par exemple sont des destinations très prisées) pour oublier l'égoïsme d'un tel comportement et le bordel du monde, où alors la désocialisation. La vie en marge de la société, la débrouille, le voyage sans fin ce qui implique bien souvent des moyens fort peu légaux. Un peu à l'image des naufragés qui détruisent le bateau qu'est en train de couler pour se faire un radeau. Et puis ya tous les autres, qui vivent avec ça, en rentrant dans le rang, et en essayant d'accepter leurs contradictions. Qui trouvent un boulot de merde pour faire bouffer les gosses et qui sautent sur le gros tas de merde pour l'aplatir. Et moi je me vois pas du tout choisir l'une des trois solutions précédentes, et du coup je suis là. Comme un grand nombre de ceux qui sont avec moi ici. Persuadés que le monde court à sa perte, en se sentant complètement impuissant pour l'arrêter.
Ce billet est né de la lecture de cet article. Il résume parfaitement, en complétant l'article de l'interview de Touraine (Le Monde du 5 septembre, "Nous sommes à l'heure de la mini-politique") dont je vous ai déjà parlé, ce que "nous", les gens de mon monde indéfinissable, pensons et ressentons. (Ne vous fiez pas forcément au titre de l'article...)
Le mec de droite s'est sabordé lui-même...
...en expliquant que le droit du travail est trop contraignant, et en estimant que le CPE était une bonne réforme : à qui fera t'il croire qu'il aurait été content d'être en période d'essai pendant 2 ans, en risquant chaque jour de se faire virer sans motif ni indemnités??
Et pour ce qui est des jeunes manipulés, il prouve lui-même à quel point il l'est, il suffit de constater qu'il reprend à la virgule près les éléments de langage distribués par l'Elysée...
J'ajouterais que quand on a expliqué pendant des années qu'il fallait revenir sur l'ordonnance de 1945 car les jeunes de 13 ans sont responsables de leurs actes, c'est un peu compliqué de venir opportunément soutenir le contraire...
Enfin bon, "faisons comme en Allemagne", puisque le gouvernement ne sait même pas ce qui s'y passe, en particulier d'un point de vue fiscal...
...en expliquant que le droit du travail est trop contraignant, et en estimant que le CPE était une bonne réforme : à qui fera t'il croire qu'il aurait été content d'être en période d'essai pendant 2 ans, en risquant chaque jour de se faire virer sans motif ni indemnités??
Et pour ce qui est des jeunes manipulés, il prouve lui-même à quel point il l'est, il suffit de constater qu'il reprend à la virgule près les éléments de langage distribués par l'Elysée...
J'ajouterais que quand on a expliqué pendant des années qu'il fallait revenir sur l'ordonnance de 1945 car les jeunes de 13 ans sont responsables de leurs actes, c'est un peu compliqué de venir opportunément soutenir le contraire...
Enfin bon, "faisons comme en Allemagne", puisque le gouvernement ne sait même pas ce qui s'y passe, en particulier d'un point de vue fiscal...
"Les lycéens comprennent rien à la réforme des retraites", dit le mec du MET. Lui et son collègue de l'UNEF non plus !
67 ans, c'est pas le taux plein, c'est la retraite sans décote ! Si on a pas le bon nombre de trimestre à 65 ans (et demain à 67 ans si la réforme passe, on n'a pas une retraite à taux plein)
67 ans, c'est pas le taux plein, c'est la retraite sans décote ! Si on a pas le bon nombre de trimestre à 65 ans (et demain à 67 ans si la réforme passe, on n'a pas une retraite à taux plein)
Au final la double émission que nous avons perd à avoir été scindée en deux. Les deux jeunes nous miment le débat sur les retraites avec les arguments de base qu'on aura entendu mille fois, le sociologue part dans sa pensée fouillie et d'une naïve arrogance (on dirait qu'il parle à froid de 2010 comme s'il était historien en 2060) avec un manque de modération et de mise en relief.
On aurait eu les trois ensembles comme prévu ça aurait pu être pas mal.
On aurait eu les trois ensembles comme prévu ça aurait pu être pas mal.
Désolé Daniel, mais j'ai craqué à la 25è minute. Je pense que je continuerai plus tard mais en mode "acte 4 et 5" pour Chauvel.
Je suis prêt à écouter n'importe qui, de l'extrême gauche à l'extrême droite, à condition que les personnes aient un minimum d'honnêteté intellectuelle, qu'elles participent au débat de manière constructive. Ce qui n'est, hélas, pas le cas de ce M. Martial, pur produit de l'accouplement de Nadine Morano et de Brice Hortefeux.
La rhétorique sarkosienne ressemble de plus en plus à un vieux microsillon rayé.
Je suis prêt à écouter n'importe qui, de l'extrême gauche à l'extrême droite, à condition que les personnes aient un minimum d'honnêteté intellectuelle, qu'elles participent au débat de manière constructive. Ce qui n'est, hélas, pas le cas de ce M. Martial, pur produit de l'accouplement de Nadine Morano et de Brice Hortefeux.
La rhétorique sarkosienne ressemble de plus en plus à un vieux microsillon rayé.
C'est marrant comme Rémi Martial qui critique l'argument naif de la substitution des vieux au jeunes (plus de vieux au travail plus de jeune au chomage) et nous invite à avoir une vision dynamique de l'économie, défend une réforme qui nous est entièrement vendue dans son caractère inévitable sur la base du même argument présupposant la substitution des actifs d'hier aux actifs d'aujourd'hui: le rapport actif/inactif changeant avec l'accroissement des inactifs,la seule manière de rétablir l'équilibre serait d'accroitre la durée de la vie active, alors même les actifs d'aujourd'hui produisent beaucoup plus de richesses que ceux qui ont commencé à travailler il y a plusieurs dizaines d'années. L'emploi n'est pas un gateau à partager quand il s'agit de libéraliser le marché du travail, mais les richesses produites par le travail deviennent un gateau à partager dès lors qu'il s'agit de financer la protection sociale.Vive le dynamisme du capital, mais cachons ce dynamisme du travail que l'on ne saurait voir.
@JM (notamment),
Le champ d'analyse de Chauvel est particulièrement complexe. Et le raisonnement par la démographie rajoute une dimension qui, par expérience, est difficilement appréhendable. Le premier livre de Chauvel, “Le destin des générations” est assez difficile à lire. Par contre son livre le plus récent sur les classes moyennes (et en creux sur les évolutions de l'ensemble de la société) est davantage accessible. J'ai eu l'occasion d'en écrire un compte-rendu qui, peut-être, pourrait vous aidez à comprendre le propos de Chauvel qui n'est pas dénué d'intérêt. Ce résumé se trouve http://jordanparisse.wordpress.com/2010/09/08/«-les-classes-moyennes-a-la-derive-»-de-louis-chauvel/.
J.P.
Le champ d'analyse de Chauvel est particulièrement complexe. Et le raisonnement par la démographie rajoute une dimension qui, par expérience, est difficilement appréhendable. Le premier livre de Chauvel, “Le destin des générations” est assez difficile à lire. Par contre son livre le plus récent sur les classes moyennes (et en creux sur les évolutions de l'ensemble de la société) est davantage accessible. J'ai eu l'occasion d'en écrire un compte-rendu qui, peut-être, pourrait vous aidez à comprendre le propos de Chauvel qui n'est pas dénué d'intérêt. Ce résumé se trouve http://jordanparisse.wordpress.com/2010/09/08/«-les-classes-moyennes-a-la-derive-»-de-louis-chauvel/.
J.P.
Pour le peu que j'ai pu comprendre des propos de ce sociologue, il m'a semblé qu'il entérinait sans problème l'idée que l'espérance de vie augmentait, et que cela justifait tout.
Si j'en crois l'INSEE, cependant, l'espérance de vie en bonne santé n'est actuellement en France que de 64 ans pour les femmes et de 63 ans pour les hommes.
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPECF02228
Pour les ouvriers, elles serait de l'ordre de 59 ans, les cadres étant mieux lotis qu'eux sur ce plan.
Et d'après certaines lectures que j'ai pu faire par ailleurs, il semble que cette espérance de vie en bonne santé ne soient pas prête à augmenter, puisqu'on assiste au contraire à une augmentation régulière des maladies chroniques au delà de cette tranche d'âge.
L'augmentation de l'espérance de vie en mauvaise santé est-elle compatible avec ces manoeuvres visant à maintenir les gens en activité au délà de 60 ans ?
Pourquoi ne parle-t-on jamais de cette "espérance de vie en bonne santé" ?
Si j'en crois l'INSEE, cependant, l'espérance de vie en bonne santé n'est actuellement en France que de 64 ans pour les femmes et de 63 ans pour les hommes.
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPECF02228
Pour les ouvriers, elles serait de l'ordre de 59 ans, les cadres étant mieux lotis qu'eux sur ce plan.
Et d'après certaines lectures que j'ai pu faire par ailleurs, il semble que cette espérance de vie en bonne santé ne soient pas prête à augmenter, puisqu'on assiste au contraire à une augmentation régulière des maladies chroniques au delà de cette tranche d'âge.
L'augmentation de l'espérance de vie en mauvaise santé est-elle compatible avec ces manoeuvres visant à maintenir les gens en activité au délà de 60 ans ?
Pourquoi ne parle-t-on jamais de cette "espérance de vie en bonne santé" ?
Deux jeunes qui n'en peuvent plus de la langue de bois des vieux cons (bonjour l'UNEF et la RLU !), un jeune mandarin-gommeux de droite démago, qui ne comprend pas que les richesses produites doivent profiter à ceux et celles qui les produisent, et qui ignore les profits fabuleux qui s'accumulent... Ce qui bouge et pense l'émancipation n'était pas sur le plateau.
Quant à la manipulation des jeunes, elle est certainement plus le fait de la droite, de l'idéologie des séries b, c, d, de la pub dans le métro, etc. que d'autre chose. C'est une merveille de retrouver la jeunesse sur une question qui devrait être si loin de ses préoccupations, alors qu'elle a terriblement manqué dans la lutte contre la RLU, qui commence à faire des ravages.
Quant à la manipulation des jeunes, elle est certainement plus le fait de la droite, de l'idéologie des séries b, c, d, de la pub dans le métro, etc. que d'autre chose. C'est une merveille de retrouver la jeunesse sur une question qui devrait être si loin de ses préoccupations, alors qu'elle a terriblement manqué dans la lutte contre la RLU, qui commence à faire des ravages.
bravo pour la 2ème partie de cette émission avec le sociologue Chauvel. Enfin une analyse fine et intelligente... A réinviter !
Autant quand Frédéric Lordon intervient ici sur des questions complexes d'économie, auxquelles à la base je ne connais rien, j'en ressors avec l'impression d'avoir tout compris et d'être plus intelligent après qu'avant, autant quand ce sociologue intervient j'en ressors avec le sentiment de n'avoir strictement rien compris à ses propos et d'être un parfait crétin.
C'est très perturbant.
J'ai passé l'âge de me formaliser sur la possibilité que je sois un crétin, j'admets parfaitement que cela soit possible, mais quand même je trouve ça étrange....
C'est très perturbant.
J'ai passé l'âge de me formaliser sur la possibilité que je sois un crétin, j'admets parfaitement que cela soit possible, mais quand même je trouve ça étrange....
HA ce que j'en ai marre d'entendre rabacher ce que disent "les Experts de tout poils" en économie, sociologie, politologues, et tutti quantti qui sont payés grassement qu'à dire que des mensonges ou conneries ! Nous casser du sucre sur le dos pendant que les Bankster nous sucrent notre argent !
Avec Attali (résurrection d'Attila en vrai !) qui annonce que nous devront "[s]vivre"[/s] survivre plutôt avec la rigueur, l'austérité, bloquer
les salaires, les pensions, faire sauter la Sécurité sociale, ben té depuis j'arrête pas d'être malade ! En plus à cause de mon
boulot (maladies professionnelles en hausse !)
"Diabète, Cardiopathie, TMS, ALD en cascades : ne le dite pas à Roselyne Bachelot "elle me ferait piquer " zut !
Là je sens que c'est la "depression nerveuse" en prime qui va plomber la sécu, comme dirait Roselyne et Soubie.
Plus j'entends leurs "paroles de dénigrement de la vie humaine, des petites gens, des SDF, des retraités, handicapés (oui en + j'en suis !) Ils
nous font [s]chier[/s] popo tous là !
Les Banksters ont eu "nos trilliards" pour les renflouer d'avoir "fait les cons" à la Bourse et nous on est dans la Bouse !
Refaisons Mai 68 EN PIRE ! Cassons tout on reconstruiras ! Ils seront bien obligés de laisser les gens travailler non ?
Les jeunes sont au chômage et les "vieux eux " vont bosser jusqu'à 67 ans ?? Ben alors la France c'est devenu l'Amérique dans le pire
scénario là ! L'Amérique c'est pas le Pérou contrairement au "Rêve américain" ...C'est un cauchemard ! Mais que fait Al
Quaida là ??
Ben rien puisqu'ils sont "inventé de toute pièce par le Pentagone et la CIA ! J'en ai marre de tous ces hypocrites qui changent leurs vestes
de la "pseudo-gauche " vers l'Ultra-droite de Sarkozy 1er ! Ces journaleux de m....... qui ressassent les "mêmes paroles" que nous vivrons
mieux demain en enlevant tout ce qui emmerde le ME(R)DEF ! Les lois sociales qui " coutent chères" et les allocations familliales qui vont
disparaitre (vieux rêve des patrons,) comme la Sécu qui doit être remplacée par les assurances privées de Me(r)deric Sarkozy ! (Cette
familleje peux plus la blairer !) et pas un Corse nationaliste pour faire "le boulot " ? C'est un monde ca !
Mr le spécialiste "Louis le Chauve "est un encarté UMP ! Pourquoi dirait-il autre chose que ce que dit les UMPistes et Notre Chanoine de
Latran qui a vendu notre "laicité" au Pape et ses Légions d'Inquisiteurs-anti-avorteurs et [s]pédophiles[/s] violeurs de consciences humaines ?
Bhouuuu vivement la Fin .....Que les banques qui ont pris le POUVOIR SUPREME rendent notre argent et vous verrez que les Caisses
Publiques et sociales ne seront plus déficitaires mais bien pléthoriques !
Ceci dit Allahverdy à toutes et tous !
Avec Attali (résurrection d'Attila en vrai !) qui annonce que nous devront "[s]vivre"[/s] survivre plutôt avec la rigueur, l'austérité, bloquer
les salaires, les pensions, faire sauter la Sécurité sociale, ben té depuis j'arrête pas d'être malade ! En plus à cause de mon
boulot (maladies professionnelles en hausse !)
"Diabète, Cardiopathie, TMS, ALD en cascades : ne le dite pas à Roselyne Bachelot "elle me ferait piquer " zut !
Là je sens que c'est la "depression nerveuse" en prime qui va plomber la sécu, comme dirait Roselyne et Soubie.
Plus j'entends leurs "paroles de dénigrement de la vie humaine, des petites gens, des SDF, des retraités, handicapés (oui en + j'en suis !) Ils
nous font [s]chier[/s] popo tous là !
Les Banksters ont eu "nos trilliards" pour les renflouer d'avoir "fait les cons" à la Bourse et nous on est dans la Bouse !
Refaisons Mai 68 EN PIRE ! Cassons tout on reconstruiras ! Ils seront bien obligés de laisser les gens travailler non ?
Les jeunes sont au chômage et les "vieux eux " vont bosser jusqu'à 67 ans ?? Ben alors la France c'est devenu l'Amérique dans le pire
scénario là ! L'Amérique c'est pas le Pérou contrairement au "Rêve américain" ...C'est un cauchemard ! Mais que fait Al
Quaida là ??
Ben rien puisqu'ils sont "inventé de toute pièce par le Pentagone et la CIA ! J'en ai marre de tous ces hypocrites qui changent leurs vestes
de la "pseudo-gauche " vers l'Ultra-droite de Sarkozy 1er ! Ces journaleux de m....... qui ressassent les "mêmes paroles" que nous vivrons
mieux demain en enlevant tout ce qui emmerde le ME(R)DEF ! Les lois sociales qui " coutent chères" et les allocations familliales qui vont
disparaitre (vieux rêve des patrons,) comme la Sécu qui doit être remplacée par les assurances privées de Me(r)deric Sarkozy ! (Cette
familleje peux plus la blairer !) et pas un Corse nationaliste pour faire "le boulot " ? C'est un monde ca !
Mr le spécialiste "Louis le Chauve "est un encarté UMP ! Pourquoi dirait-il autre chose que ce que dit les UMPistes et Notre Chanoine de
Latran qui a vendu notre "laicité" au Pape et ses Légions d'Inquisiteurs-anti-avorteurs et [s]pédophiles[/s] violeurs de consciences humaines ?
Bhouuuu vivement la Fin .....Que les banques qui ont pris le POUVOIR SUPREME rendent notre argent et vous verrez que les Caisses
Publiques et sociales ne seront plus déficitaires mais bien pléthoriques !
Ceci dit Allahverdy à toutes et tous !
Juste à 15 minutes.
On enléve le sweat-shirt de Prévost...on a un homme politique, super sérieux, super pro.
Avec des vrais formules un peu toutes faites, mais vraiment sérieux:
[quote=Prévost]Je demande au gouvernement des explications sur la simultaneité d'un certain nombre d'intervention des forces de l'ordre..
Et je crois que le traitement spectaculaire des manifs lycéennes est quelque chose qu'il faudra regarder dans quelques jours car la stratégie de la peur sur les mouvements des jeunes est quelque chose qu'on a connu dans le passé et je souhaite que cela ne revienne pas demain
Le tout en balladant son index de gauche à droite...
C'est fort, trés fort.
Il n'est pas du tout même bord..mais on pourrait croire à un Barroin à capuche.
En ecoutant les 2, Didier Porte parrait le plus jeune...à la limite de l'acné.
Rémi Martial ? Mon Dieu..Mon Dieu...Mon Dieu....
J'y retourne !
On enléve le sweat-shirt de Prévost...on a un homme politique, super sérieux, super pro.
Avec des vrais formules un peu toutes faites, mais vraiment sérieux:
[quote=Prévost]Je demande au gouvernement des explications sur la simultaneité d'un certain nombre d'intervention des forces de l'ordre..
Et je crois que le traitement spectaculaire des manifs lycéennes est quelque chose qu'il faudra regarder dans quelques jours car la stratégie de la peur sur les mouvements des jeunes est quelque chose qu'on a connu dans le passé et je souhaite que cela ne revienne pas demain
Le tout en balladant son index de gauche à droite...
C'est fort, trés fort.
Il n'est pas du tout même bord..mais on pourrait croire à un Barroin à capuche.
En ecoutant les 2, Didier Porte parrait le plus jeune...à la limite de l'acné.
Rémi Martial ? Mon Dieu..Mon Dieu...Mon Dieu....
J'y retourne !
Il est dommage de voir que le débat se met en place à partir de ce que j'appelle des concepts binaires : droite/gauche et jeune/adultes. Le dispositif de l'émission et les réflexions qui s'ensuivent veulent rentrer dans ces cases, dans cette opposition qui ne correspond à aucune réalité concrète mais qui est plus une construction de la société.
Ça correspond sans doute à l'air du temps, mais on peut espérer qu'@si soit plus critique face à ce qui peut paraître des évidences naturelles.
Dans la même veine, on peut s'interroger sur ce qu'est la politique, la démocratie, la liberté, le terrorisme, etc.
[quote=B. Russel]Dans toute discussion, le plus délicat est toujours de faire la différence entre une querelle de mots et une querelle de fond.
Ça correspond sans doute à l'air du temps, mais on peut espérer qu'@si soit plus critique face à ce qui peut paraître des évidences naturelles.
Dans la même veine, on peut s'interroger sur ce qu'est la politique, la démocratie, la liberté, le terrorisme, etc.
[quote=B. Russel]Dans toute discussion, le plus délicat est toujours de faire la différence entre une querelle de mots et une querelle de fond.
Bon, moi j'ai plutot d'autres problèmes. Le plus gros étant sur le choix des intervenants.
D'abord, il serait bien de dire au représentant du Met, quand il dit "il faut voir la réalité", que ce procédé est éculé et malhonnete. Faire passer une idéologie pour une nécessaire réalité...
Ensuite, pourquoi ces deux guignols ? Foutredieu, Prevost et Martial ! Il n'y a pourtant pas que l'unef et le met comme syndicats étudiants d'envergure nationale ? On peut déjà citer Sud-Etudiants et la Cé. On aurait pu aussi faire le choix de représentants d'organisations politiques de jeunesse, ou de secteurs jeunes des partis qui n'ont pas ce type d'organisation. Le mouvement étant autant politique que syndical, ça aurait été... intéressant. Donc : pourquoi l'unef et le met ?
Prevost est tellement pathétique... Il nous fait un remake de Ségo sur les lycéens, il s'emmele les pinceaux dans ses explications... Il sort bien entendu de bons arguments de temps en temps, mais si convenus !
Martial qui dit que l'extreme-gauche essaie de prendre le controle des AG, pourquoi ne pas lui demander s'il ne trouve pas ça plutot rassurant et démocratique que chacun puisse s'y exprimer ? S'il n'est pas plutot frustré d'y etre moins entendu que ladite extreme-gauche ?
Le passage conspirationniste sur Malik Oussekine, honteux, vraiment...
Passage où Prévost est débile : quand Martial le renvoie à ses cours d'économie : il suffisait de lui rappeler où les siens, de cours, de son école d'économie, nous a menés... C'est quand meme les cours d'éco en question qui y ont mené, à la crise, crise qui a elle-meme creusé le déficit des retraites !
Sur les lycéens et les étudiants, Martial est ultra-méprisant : ils sont betes, manipulés, glandeurs... C'est le moment de le questionner sur la légitimité de son mouvement, alors ! Le met se présente comme syndicat, mais il méprise ceux qu'il entend défendre ? Et d'ailleurs, fait-il vraiment du syndicalisme ?
Les jeunes sont manipulés ? Mais pourtant, ils ont ou vont bientot avoir le droit de vote ? N'ont-ils pas le droit à un avis ?
Pas encore vu le sociologue, mais le résumé fait sincèrement peur, d'ailleurs.
Enfin, j'ai lu sur Mediapart un article où un type de la fidl se plaint un peu de l'accaparement des médias par l'unl. Le meme reproche est également fait à l'unef. N'y aurait-il pas eu occasion de voir un peu comment fonctionnent les journalistes avec les organisations de jeunesse ? Pourquoi certaines sont-elles représentées aisément et non d'autres ? Est-ce normal ? Est-ce que cela représente la réalité dans les AG,, les facs et les lycées, aujourd'hui comme hier ? Voilà une question !
Dernière chose : Martial se plaint du fait que les médias disent "les lycéens sont dans la rue" sans préciser que pas tous. Pourquoi ne pas lui avoir posé la question, après les extraits, fatidique : "mais pourtant, chaque JT a bien précisé le pourcentage de lycées perturbés, non ?"
Bon, sinon, quand meme, faut pas cracher dans la soupe, Daniel a été plutot bon. Mais faire une émission intéressante avec ces deux-là, c'est de l'ordre du surhumain. Ils sont justes caricaturaux.
Amicalement
Ernesto
D'abord, il serait bien de dire au représentant du Met, quand il dit "il faut voir la réalité", que ce procédé est éculé et malhonnete. Faire passer une idéologie pour une nécessaire réalité...
Ensuite, pourquoi ces deux guignols ? Foutredieu, Prevost et Martial ! Il n'y a pourtant pas que l'unef et le met comme syndicats étudiants d'envergure nationale ? On peut déjà citer Sud-Etudiants et la Cé. On aurait pu aussi faire le choix de représentants d'organisations politiques de jeunesse, ou de secteurs jeunes des partis qui n'ont pas ce type d'organisation. Le mouvement étant autant politique que syndical, ça aurait été... intéressant. Donc : pourquoi l'unef et le met ?
Prevost est tellement pathétique... Il nous fait un remake de Ségo sur les lycéens, il s'emmele les pinceaux dans ses explications... Il sort bien entendu de bons arguments de temps en temps, mais si convenus !
Martial qui dit que l'extreme-gauche essaie de prendre le controle des AG, pourquoi ne pas lui demander s'il ne trouve pas ça plutot rassurant et démocratique que chacun puisse s'y exprimer ? S'il n'est pas plutot frustré d'y etre moins entendu que ladite extreme-gauche ?
Le passage conspirationniste sur Malik Oussekine, honteux, vraiment...
Passage où Prévost est débile : quand Martial le renvoie à ses cours d'économie : il suffisait de lui rappeler où les siens, de cours, de son école d'économie, nous a menés... C'est quand meme les cours d'éco en question qui y ont mené, à la crise, crise qui a elle-meme creusé le déficit des retraites !
Sur les lycéens et les étudiants, Martial est ultra-méprisant : ils sont betes, manipulés, glandeurs... C'est le moment de le questionner sur la légitimité de son mouvement, alors ! Le met se présente comme syndicat, mais il méprise ceux qu'il entend défendre ? Et d'ailleurs, fait-il vraiment du syndicalisme ?
Les jeunes sont manipulés ? Mais pourtant, ils ont ou vont bientot avoir le droit de vote ? N'ont-ils pas le droit à un avis ?
Pas encore vu le sociologue, mais le résumé fait sincèrement peur, d'ailleurs.
Enfin, j'ai lu sur Mediapart un article où un type de la fidl se plaint un peu de l'accaparement des médias par l'unl. Le meme reproche est également fait à l'unef. N'y aurait-il pas eu occasion de voir un peu comment fonctionnent les journalistes avec les organisations de jeunesse ? Pourquoi certaines sont-elles représentées aisément et non d'autres ? Est-ce normal ? Est-ce que cela représente la réalité dans les AG,, les facs et les lycées, aujourd'hui comme hier ? Voilà une question !
Dernière chose : Martial se plaint du fait que les médias disent "les lycéens sont dans la rue" sans préciser que pas tous. Pourquoi ne pas lui avoir posé la question, après les extraits, fatidique : "mais pourtant, chaque JT a bien précisé le pourcentage de lycées perturbés, non ?"
Bon, sinon, quand meme, faut pas cracher dans la soupe, Daniel a été plutot bon. Mais faire une émission intéressante avec ces deux-là, c'est de l'ordre du surhumain. Ils sont justes caricaturaux.
Amicalement
Ernesto
Bravos pour le sujet! je n'ai pas encore vu l'émission qui est surement très intéressante mais franchement pourquoi inviter et écouter un gars de l'UNI? c'est des fils a papa défendant la lutte de tous contre tous quand eux dispose de la famille, de l'héritage futur et un manque total de scrupule et d'humanité, très équitable la lutte!. Bref ils sont sordides ces types pour rester poli (des petit cons quoi! en restant toujours poli vu ce que je pense de ces gens...) et leurs donner la parole sur ASI est vraiment leurs faire trop d'honneur à mes yeux.
Bon, le mec de droite qui dit "La dette, c'est à cause de la génération 68", juste après avoir dit "les gens de l'UNEF ont très peu de notions en économie", ça me fait bondir!!
Comme dirait Maurice Allais, le mec est ignorant, et il l'ignore.
Il est impératif de s'interroger sur le pourquoi de la dette, tracer son origine.
D'abord regarder ceci:
http://vimeo.com/1711304
http://vimeo.com/2095828
Ensuite, voir la réaction de Juppé et Hollande quand un gars avec une caméra cachée leur parle de la loi de 1973:
http://www.dailymotion.com/video/xdchb5_politiques-complices-de-la-dette_news
A comparer avec l'interview de André-Jacques Holbecq:
http://www.dailymotion.com/video/xd8lyx_l-arnaque-de-la-dette-holbecq_news
Loi de 1973 contre l'inflation, dit Giscard d'Estaing??
http://www.impots-utiles.com/les-vrais-chiffres-de-l-inflation-et-de-l-augmentation-des-prix-depuis-2000.php
Voir le site suivant pour les bases:
http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque
http://www.dailymotion.com/video/xcie5g_crise-ou-coup-d-etat-par-michel-dra_news
http://www.fauxmonnayeurs.org/
Les politiciens lisent le web, et ça finit par remonter à la surface médiatique:
http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/nicolas-dupont-aignan-sur-la-27905
http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/marine-le-pen-denonce-la-loi-27981
Comme vous pouvez vous en rendre compte, ce problème est APOLITIQUE.
C'est le résultat de la prise de pouvoir des banques sur la planète. Les banques achètent tout (cherchez les pancartes "BNP Parisbas Real Estate" dans votre ville), contrôlent tout. C'est une catastrophe!
Mélenchon propose pour sa part que les Etats empruntent directement à la BCE plutôt qu'aux banques privées.
Je suis de cet avis, et le maintien de l'euro (rassemblons les peuples plutôt que des les éloigner), avec une harmonisation des prestations sociales.
Mais ce mec de droite est lobotomisé.
Moi aussi, j'ai voté à droite! Mais depuis, il y a internet qui s'est vraiment développé, il y a eu le film "BANKSTER"!
Mec de droite, réagis, mon vieux!
A quand une interview de André-Jacques Holbecq sur le plateau d'arrêt sur images?
Comme dirait Maurice Allais, le mec est ignorant, et il l'ignore.
Il est impératif de s'interroger sur le pourquoi de la dette, tracer son origine.
D'abord regarder ceci:
http://vimeo.com/1711304
http://vimeo.com/2095828
Ensuite, voir la réaction de Juppé et Hollande quand un gars avec une caméra cachée leur parle de la loi de 1973:
http://www.dailymotion.com/video/xdchb5_politiques-complices-de-la-dette_news
A comparer avec l'interview de André-Jacques Holbecq:
http://www.dailymotion.com/video/xd8lyx_l-arnaque-de-la-dette-holbecq_news
Loi de 1973 contre l'inflation, dit Giscard d'Estaing??
http://www.impots-utiles.com/les-vrais-chiffres-de-l-inflation-et-de-l-augmentation-des-prix-depuis-2000.php
Voir le site suivant pour les bases:
http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque
http://www.dailymotion.com/video/xcie5g_crise-ou-coup-d-etat-par-michel-dra_news
http://www.fauxmonnayeurs.org/
Les politiciens lisent le web, et ça finit par remonter à la surface médiatique:
http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/nicolas-dupont-aignan-sur-la-27905
http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/marine-le-pen-denonce-la-loi-27981
Comme vous pouvez vous en rendre compte, ce problème est APOLITIQUE.
C'est le résultat de la prise de pouvoir des banques sur la planète. Les banques achètent tout (cherchez les pancartes "BNP Parisbas Real Estate" dans votre ville), contrôlent tout. C'est une catastrophe!
Mélenchon propose pour sa part que les Etats empruntent directement à la BCE plutôt qu'aux banques privées.
Je suis de cet avis, et le maintien de l'euro (rassemblons les peuples plutôt que des les éloigner), avec une harmonisation des prestations sociales.
Mais ce mec de droite est lobotomisé.
Moi aussi, j'ai voté à droite! Mais depuis, il y a internet qui s'est vraiment développé, il y a eu le film "BANKSTER"!
Mec de droite, réagis, mon vieux!
A quand une interview de André-Jacques Holbecq sur le plateau d'arrêt sur images?
"Rémi Martial déplore le parti-pris anti-Sarkozy des média" Naaaaaaan sérieusement ? J'espère que vous ne laissez pas passer ça, Daniel.
D'après le résumé, vous avez l'air de plus suspecter le type de l'UNEF (à gauche du MJS qui est à gauche du PS) que le type de l'UNI/Mét, dont pourtant le changement de nom a été décidé à l'Élysée, et dont il me semble quasiment tous les cadres dirigeants sont conseillers municipaux ou régionaux UMP ou attachés parlementaires...
Le résumé de ce que dit Chauvet est trop court et fait un effet très bizarre à la lecture, mais il a tout à fait raison de souligner que la jeunesse de ce pays n'est pas entendue ! Surtout sur les médias ! Encore qu'il faut voir laquelle : Jean Sarkozy passant au 20h de France 2 peut parler dans les conditions qu'il veut, il a un adjuvant et pas un opposant ; un jeune syndicaliste, un rappeur (La Rumeur, très boycotté, invité à deux ou trois reprises dans des conditions difficiles par des plateaux genre Ardisson) ou autre, se fait cuisiner violemment. Sinon si vous voulez un jour faire une émission sur "la jeunesse", Ludivine Bantigny à Sciences Po est une jeune historienne qui étudie ce thème de très près, elle parle bien, est intéressante et en plus relativement belle, donc c'était mon conseil en passant.
Bon je regarderai l'émission demain, je commence à en avoir marre de me taper des émissions avec des sarkozystes bornés et cons. Je sais maintenant qu'ils sont très minoritaires dans notre pays, mais que leur pouvoir de nuisance énorme, qui passe surtout par leur accès facile aux médias et l'argent dont ils disposent, leur permet de faire mouche auprès de ceux qui ne s'intéressent pas de près à la politique. Sur la question de la jeunesse militante, il y a déjà eu un autre face-à-face UNI-UNEF récemment sur un truc de France-Soir, qui était pourri, et il y en a chaque fois que l'UNI/Mét se sent capable de faire chier des gens dans une AG ou un débat d'étudiants : ils n'écoutent jamais les arguments adverses, crient, victimisent, ou prennent avec arrogance les autres, du genre "oui mais nous on est riches et puissants, na". Ils se plaignent de la pauvreté de l'argumentaire adverse, de l'idée que la gauche embrigade "les jeunes" avec des arguments spécieux car la droite souffre d'une mauvaise image auprès d'eux, etc., mais oublient que les sondages même faits par des proches de Sarkozy donnent plus de 80% des -25 ans opposés à cette contre-réforme ! Faudrait voir à pas déconner !
Le souci c'est que ces jeunes cons de droite, comme leurs aînés, ne se sentent pas redevables de ce qu'ils disent, pensent vraiment que le débat n'est que rhétorique, et que la violence verbale, symbolique ou matérielle, est autorisée et n'est pas importante, bien moins grave que la violence physique. Il faudrait leur rappeler la réalité par la force. On le fera.
D'après le résumé, vous avez l'air de plus suspecter le type de l'UNEF (à gauche du MJS qui est à gauche du PS) que le type de l'UNI/Mét, dont pourtant le changement de nom a été décidé à l'Élysée, et dont il me semble quasiment tous les cadres dirigeants sont conseillers municipaux ou régionaux UMP ou attachés parlementaires...
Le résumé de ce que dit Chauvet est trop court et fait un effet très bizarre à la lecture, mais il a tout à fait raison de souligner que la jeunesse de ce pays n'est pas entendue ! Surtout sur les médias ! Encore qu'il faut voir laquelle : Jean Sarkozy passant au 20h de France 2 peut parler dans les conditions qu'il veut, il a un adjuvant et pas un opposant ; un jeune syndicaliste, un rappeur (La Rumeur, très boycotté, invité à deux ou trois reprises dans des conditions difficiles par des plateaux genre Ardisson) ou autre, se fait cuisiner violemment. Sinon si vous voulez un jour faire une émission sur "la jeunesse", Ludivine Bantigny à Sciences Po est une jeune historienne qui étudie ce thème de très près, elle parle bien, est intéressante et en plus relativement belle, donc c'était mon conseil en passant.
Bon je regarderai l'émission demain, je commence à en avoir marre de me taper des émissions avec des sarkozystes bornés et cons. Je sais maintenant qu'ils sont très minoritaires dans notre pays, mais que leur pouvoir de nuisance énorme, qui passe surtout par leur accès facile aux médias et l'argent dont ils disposent, leur permet de faire mouche auprès de ceux qui ne s'intéressent pas de près à la politique. Sur la question de la jeunesse militante, il y a déjà eu un autre face-à-face UNI-UNEF récemment sur un truc de France-Soir, qui était pourri, et il y en a chaque fois que l'UNI/Mét se sent capable de faire chier des gens dans une AG ou un débat d'étudiants : ils n'écoutent jamais les arguments adverses, crient, victimisent, ou prennent avec arrogance les autres, du genre "oui mais nous on est riches et puissants, na". Ils se plaignent de la pauvreté de l'argumentaire adverse, de l'idée que la gauche embrigade "les jeunes" avec des arguments spécieux car la droite souffre d'une mauvaise image auprès d'eux, etc., mais oublient que les sondages même faits par des proches de Sarkozy donnent plus de 80% des -25 ans opposés à cette contre-réforme ! Faudrait voir à pas déconner !
Le souci c'est que ces jeunes cons de droite, comme leurs aînés, ne se sentent pas redevables de ce qu'ils disent, pensent vraiment que le débat n'est que rhétorique, et que la violence verbale, symbolique ou matérielle, est autorisée et n'est pas importante, bien moins grave que la violence physique. Il faudrait leur rappeler la réalité par la force. On le fera.
Ya un truc qui me choque... Pourquoi l'on trouve normal qu'une chaine de télévision privé biaise son discours ?
Pour moi, il est ANORMAL que toute chaine ne respect pas une vision d'objectivité !? Alors, effectivement, avec un environnement des médias de plus en plus privé, je trouve que le discours minoritaires que tiennent les chaines publiques respect un idéal d'équilibrage des subjectivités, en effet, cela contre balance les autres discours. Veut on que le discours médiatique audiovisuel français ressemble à celui de l'Italie ?
Car, si on enlève ce discours des chaines publiques, qui en parlera ? Médiapart ? ASI ? Et après ?
Pour moi, au regard de l'environnement médiatique, cet argument n'en est pas un ! C'est une tautologie.
Pour moi, il est ANORMAL que toute chaine ne respect pas une vision d'objectivité !? Alors, effectivement, avec un environnement des médias de plus en plus privé, je trouve que le discours minoritaires que tiennent les chaines publiques respect un idéal d'équilibrage des subjectivités, en effet, cela contre balance les autres discours. Veut on que le discours médiatique audiovisuel français ressemble à celui de l'Italie ?
Car, si on enlève ce discours des chaines publiques, qui en parlera ? Médiapart ? ASI ? Et après ?
Pour moi, au regard de l'environnement médiatique, cet argument n'en est pas un ! C'est une tautologie.
les retraités sont riches ? Il devrait revoir ses fiches le cher homme. Et savoir que les femmes payées 600 euros (ou moins) sont aussi de futures retraitées, qui comme un certain nombre actuellement relèveront du minimum vieillesse.
Marre de la paresse intellectuelle de ces "experts", un peu marre aussi des tours de plateaux qui font que l'on parle, seul, du haut de son autorité sans rencontrer ceux dont on traite ni bien entendu dialoguer.
Marre de la paresse intellectuelle de ces "experts", un peu marre aussi des tours de plateaux qui font que l'on parle, seul, du haut de son autorité sans rencontrer ceux dont on traite ni bien entendu dialoguer.