"Les médias veulent des décroissants qui courent nus dans les bois !"
Faut-il sortir du nucléaire ? La question est reposée depuis la catastrophe de Fukushima. Mais sortir du nucléaire suppose, entre autres, de moins consommer d'énergie, et de produire moins. C'est justement le credo des décroissants. Qu'est-ce que la décroissance au juste ? Un mode de vie néo-baba cool, comme aiment le décrire les médias ? Ou est-ce une solution (voire, la seule?) pour résoudre la crise écologique, économique et sociale que nous traversons ?
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Derniers commentaires
Sans effort aucun, les "contradictions" et les "limites" du "politologue" Ariès, DS le qualifie de "philosophe", m'apparaissent aux "commentaires" de Duval et Timbeau, les "économistes".
Paul Ariès a beau hausser le ton, jouer avec sa corpulence avantageuse, son "discours" ne trouve en moi guère de connivence.
Il a suffi à Ariès d'affirmer qu'il usait des mots "attrape" pour développer ses slogans ainsi le fait-il avec "décroissance", "gratuité" et pour atteindre l'objectif "premier" politique qu'il se fixe et à Duval et Timbeau d'évoquer la psychologie des humains, la démographie ou encore les "progrès" des techniques dont les dynamiques suivent des cours "changeants" pour qu'Ariès m'apparaisse en "éminent clerc" d'une "religion en développement". Je ne connaissais Ariès que pour quelques courtes interventions médiatiques très "remarquables" de "tribun" auxquelles j'ai assisté mais après ce "face à face" avec des hommes comme Duval et Timbeau qui me sont apparus "hors chapelle", éclairés et critiques, j'éprouverai de la méfiance vis à vis de ce qu'il propose.
Ok les mêmes angoisses sont là, en nous, aujourd'hui comme hier, sans Dieu(x) depuis déjà longtemps pour nous apaiser, et désormais avec la peur au ventre que la matière vienne à manquer pour les calmer, OK à notre "enfer mement" hier comme aujourd'hui
Quelle sera notre tentative, celle qui en aura les apprences et qui nous contentera un temps, pour y échapper?
Ce qui m'apparaît être le support idéologique à un totalitarisme de la "décroissance" façon Ariès,
des guerres et destructions,
des progrès techniques,
des prises de consciences individuelles et collectives par les "évolutions" des prix des marchandises et des services ... ?
Je ne peux "qu'espérer" la conjugaison des deux dernières hypothèses.
Je pense qu'il y a là un format pour une nouvelle émission d'arrêt sur image : l'émission productrice de contenu !!!!!!
Je m'intéresse personnellement au développement durable de très près (je bosse dans l'éco-conception des bâtiments) et pour être également un grand consommateur (oups) de médias, il est clair qu'il y a une formidable carence sur ce genre de sujet TRAITÉS DE CETTE FAÇON !
Donc un grand OUI à une nouvelle émission @si qui ne serait plus critique des médias, mais carrément un nouveau producteur de contenu.
Juste un petit bémol, quand Anne-Sophie remplace Daniel, ce dernier pourrait faire un effort et se mettre à l'étymologie ! héhé
Merci en tous les cas pour cette émission, du genre toujours trop courtes parce que justement les débats sont de qualités.
Martin
PS: Pourquoi pas même s'en servir pour faire le pont avec votre nouvelle activité d'éditeurs ;-)
Pour reprendre:
- dans l'émission ligne jaune sur les écologistes, j'avais déjà eu l'impression d'un ratage complet car l'émission n'explorait pas du tout les lignes jaunes qui séparaient Nicolino des grandes ONG. Une partie du sujet était exploré en début pour voir pourquoi les ONG n'avaient pas réagit aux sujets que Nicolino jugeait importants. Mais ensuite plus rien, juste des poncifs sur les thèmes où tout le monde présent est d'accord : tout ce beau monde, Sébastien compris, se charge d'informer Guy de la bonne pensée à avoir. La fin de l'émission était en elle-même une caricature de politiquement correct de gauche écologiste. Ce type de faux débat à sens unique serait intéressant dans une émission d'arrêt sur image si elle avait son pendant opposé une émission après. J'ai trouvé intéressant les réactions des Asinautes unanimes pour dire qu'ils avaient adoré cette émission : tout ceux qui aimaient l'émission l'aimaient avant tout parce qu'elle était un bon exposé de leur propre théorie.
- par hasard, je suis tombé récemment sur un article d'ASI concernant Jancovici. Sébastien (encore lui, je lui charge la barque mais il fait partie pour moi de cette dérive d'ASI) nous fait un article à charge un peu légère qui montre que lui même n'est pas neutre du tout... Le reproche qui est fait n'est pas clair pour moi: peut-il me citer un expert neutre (à savoir qui n'aurait pas de position à la fin?). Sébastien a-t-il appliqué sa grille de lecture à la présentation de la CRIIRAD dans toutes les émissions où elle est invitée (encore aujourd'hui à France Inter)? La CRIIRAD est-elle neutre pour lui? J'entendrai le reproche de Sébastien si j'avais lu une critique de sa part sur le terme "indépendant" matraqué à chaque intervention de la CRIIRAD. Je serai intéressé par un travail d'ASI sur cette utilisation régulière du mot indépendant sans précision de quoi, de qui, de quelles idées, de quelles limites??? La CRIIRAD est indépendante mais pourrait-elle sortir un rapport favorable au nucléaire? Un chercheur financé par GreenPeace, membre de la CRIIGEN est-il capable de sortir un rapport favorable aux OGM? Peut-on encore parler d'indépendance quand le tampon des financeurs ou des idéologies garantissent la conclusion des rapports?
Au vu du travail, j'en déduis que Sébastien est plutôt proche de ces idées et ne me donnera pas un regard critique sur leur construction médiatique.
- finalement, et c'est un peu la goutte d'eau qui me fait déborder, le grand chef Daniel me fait une sortie à la fin d'une émission pas trop mauvaise. Concernant l'émission, je dirais que je suis resté un peu sur ma faim comme certains: Paul Ariès est un peu trop laissé à ses théories et pas assez travaillé sur le fond. Qu'on l'emmene plus loin sur la gratuité, sur la mise en oeuvre pratique etc. On a bien compris qu'il avait un programme à caser, mais au final l'émission ne lui fait pas cracher le morceau complétement.
Ce qui m'a le plus dérangé dans l'émission, c'est en fait le traitement que Daniel a fait du reportage d'Arte, sujet sorti au débotté en fin d'émission: non seulement il cite l'émission d'Arte comme une vérité d'évangile faisant fi de critiques solides cités dans ce forum sur le blog des éconoclastes pourtant déjà invité à ASI, mais en plus, en le traitant si vite, il renonce à faire ce qu'ASI avait déjà pourtant fait à savoir un décryptage de ce type de reportage ici dans une émission, là et là dans un article et un condensé des discussions du forum. Ce coup là, vous aviez fait un excellent boulot sur une vidéo-rumeur avec un vrai tri du vrai et du faux. C'était il y a trois ans hélas...
Il y aurait par exemple du fond pour une émission d'ASI sur Arte, avec juste des remarques que j'ai trouvé dans des commentaires intelligents du blog d'éconoclaste:
-> son orientation politique assez claire, : cette orientation est-elle assumée?
-> le fait qu'il n'y ait pas de fact checker comme dans les médias anglosaxon (même commentaire sur ecoclaste, en fin de commentaire)
- l'apparence de l'information alors qu'il s'agit avant tout de morale (avec laquelle on peut être d'accord ou pas)
-> la production de reportage porteurs de peurs au final assez peu décrypté, y compris par un site comme ASI dont c'est pourtant la raison d'être
Bilan: si je trouve plus de décryptage intelligent dans des blogs, des commentaires de blog, à quoi me sert ASI? Si c'est pour lire un ensemble d'ASInaute tout heureux de se retrouver entre bien pensant écologiste avec des émissions absoluments pas dérangeantes pour un sous, je n'en vois pas l'intérêt.
Je vous laisse, vous pouvez lacher les trolls.
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Personne pour remarquer que l'utilisateur à une part importante dans l'espérance de vie d'un produit, Que la théorie de la location poussant les constructeurs à une augmentation de fiabilité est une imbécilité sans nom ... Les produits sont loué et jeté en fin de vie de location , remplacé par des neufs. Le locataire déresponsabilisé de toute ses devoirs d'entretients ... je loue ce n'est pas à moi je paye alors rien à foutre !
Ah non le consommateur est vertueux toutes la fautes est au méchant industriels... cela n'a rien a voir avec les acheteurs préférant ou ne pouvant acheter des objets moins chère avec une fiabilité plus faible non rien ?
ASI renonce-t-il a décrypter ? On dirait oui...
J'adore Anne-Sophie en présentatrice !
Voilà, c'est dit. Je retourne visionner.
Est-ce que déjà c'est un mouvement qui s'adresse aux masses ? aux politiques ? aux consommateurs ? aux professionnels ? aux industriels ? tout à la fois ? C'est un mouvement national ou international ?
Finalement j'en suis resté au bonhomme qui coure nu dans les bois, et au compost avec des vers de terre. C'est dommage.
Ce qui m'a le plus étonné c'est que ces décroissants revendiquent le fait même de ne pas vouloir la décroissance du PIB. Là ça m'a scié.
Pourquoi ne dénoncent-ils pas le fait que si toute notre société est tendue vers la croissance, ce n'est pas pour chercher à nourrir tout le monde, mais parce que notre économie est basée sur la dette. En ce qui concerne l'Etat par exemple, en principe s'il cherche la croissance c'est pour augmenter ses recettes et rembourser la dette qui augmente à cause des intérêts. L'un est lié à l'autre.
Pourquoi donc ne pas commencer par dénoncer cela et militer pour l'annulation, ou la restructuration de la dette, dont l'augmentation est due en grande partie aux crises spéculatives qui déboulent sur l'économie dite "réelle" et au fait que depuis 1973 la loi oblige l'Etat à s'endetter sur les marchés financiers ?
A partir de là, sans dette, ou sans intérêt sur la dette, on pourrait déjà s'arrêter 30 sec pour réfléchir sérieusement à la question sociale, industrielle, et la redistribution des richesses. Il me semble bien que le problème soit tout d'abord économique... aussi je ne comprend pas pourquoi ils n'y font pas même allusion, et pourquoi la discussion n'est pas partie de là.
Bon sinon, un grand bravo à Anne-Sophie, qui a géré, je trouve, le plateau avec une assurance tout à fait surprenante pour une première !
Et pour Daniel Schneidermann... à propos du "complot", il faut se rendre compte que c'est le vocabulaire de l'extrême-droite en définitive... parce que monter un cartel, quand c'est légal, c'est simplement de la stratégie commercial comme le ferait n'importe quel entrepreneur. Et quand c'est illégal, et bien c'est simplement de la fraude.
Mais quel complot il y aurait à chercher à gagner plus d'argent alors que c'est toute notre société qui fonctionne ainsi ?
Si l'extrême-droite parle régulièrement de complot, à tout propos, c'est justement parce qu'elle voudrait nous faire croire que ce n'est pas normal que de telles choses se produisent dans une société capitaliste, et qu'il n'y aurait qu'à changer 2-3 petites choses (comme les mettre au pouvoir par exemple) pour que tout rentre dans l'ordre.
MAIS, je ne pense pas que le niveau auquel il se situe et les grandes phrases toutes faites qu'il débite comme un catéchisme bien appris soit efficace pour atteindre son but. Cela convainc la minorité de déjà convaincu, c'est tout.
Je pense que pour atteindre ce but louable, il devrait rester en retrait pour assurer la cohérence idéologique de la Décroissance, et confier à d'autres (des communicants compétents) la conception d'un argumentaire beaucoup plus pragmatique susceptible de toucher les masses que les grands élans philosophiques laissent froides et qui veulent juste du concret.
Il faut répondre à des questions simples :
- quel système pour remplacer le capitalisme ?
- quelles solutions pour limiter le gaspillage, l'obsolescence programmée, etc. ?
- qu'est-ce que ça changera concrètement au niveau de la vie des gens ?
- comment y arriver ? Quels seront les obstacles ?
Probablement que tout cela existe dans la pensée de la Décroissance, mais je n'ai malheureusement pas entendu cela dans l'argumentaire de M. Ariès, que j'ai du coup trouvé un peu ésotérique et hors des réalités, ce qui est dommage vu la pertinence du discours de fond.
Comment , en NE SACHANT PAS, peut on entendre les presupposés .... qui alimente les discours ... en effet il n'est pas possible, lors de chaque débat ou discussion de refaire tout le parcours qui amène une personne à penser ce qu'elle pense. La somme de connaissances acquises, de rencontres ...etc .....
Comment , en NE SACHANT PAS, peut-on poser les bonnes questions ?
Comment , en NE SACHANT PAS peut-on délier la langue de bois ?
Comment , en NE SACHANT PAS, peut-on insulter ou dénigrer ?
Pensez un instant, aux personnes qui sont moquées ou dénigrées sur ce site ou ailleurs , QUE SAVENT-ILS ou ELLES que VOUS NE SAVEZ PAS, il serait peut-être temps de les questionner avec cette arriere pensée, cela enrichirait certainement le débat
Le petit échange sur la gratuité me laisse songeur : Timbeau qui objecte que rien n'est gratuit (ce qui est vrai), alors que je suis sûr qu'il serait prêt à nous expliquer combien l'énergie nucléaire est extraordinaire car moins chère que les autres, en omettant bien sûr dans son calcul les investissements publics faramineux qui ont été nécessaires pour la construction du parc de centrales français.
En fin d'émission, une bonne nouvelle que de voir DS découvrir (enfin!) un concept comme celui d'obsolescence programmée. Mais pourquoi coller là-dessus une réflexion sur le "complot", comme s'il s'agissait immédiatement de pondérer cette réalité qui est absolument centrale dans notre économie mondialisée contemporaine ?
Par pitié, arrêtez d'utiliser ce terme de complot lorsque quelqu'un essaie de vous expliquer que l'édifice capitaliste financier actuel repose entièrement sur des INTERETS PRIVES. Que le concept de concurrence libre et non faussée est un faux-nez destiné à nous enfumer pour nous faire croire que les entreprises n'ont d'autre souci que de nous vendre leurs produits et services au meilleur prix POUR NOUS !
Oui les entreprises s'entendent entre elles pour éviter de se faire concurrence !! Evidemment elles fabriquent des produits dans le but de nous revendre ces mêmes produits quelques mois plus tard. Pensez seulement que sur l'achat d'un appareil électroménager, on nous offre royalement 1 an de garantie ! Alors que chacun d'entre nous peut témoigner qu'il a encore en sa possession des fours, des téléviseurs, qui continuent à fonctionner après plusieurs décennies de bons et loyaux services... Pensez encore qu'une extension de garantie de deux ans nous est proposée pour le quart du prix d'achat dudit appareil ! C'est pas du complot ça ? En gros ça consiste à nous vendre ouvertement de la merde en nous imposant presque de nous protéger nous-mêmes de ses défauts avoués...
Le prix de l'eau a augmenté partout où ce service a été privatisé, le prix du gaz ne cesse de flamber alors que la matière première est moins chère que jamais. Par quel miracle est-ce possible ? Des beaux économistes façon bobo-Canal Plus nous expliquent actuellement en quoi il est normal que la dérégulation de l'électricité en Europe aboutisse à plus de concurrence ET à des hausses de prix importantes. L'un d'entre eux m'a expliqué récemment sans rire, sur le ton de la confidence, qu'il s'agissait en fait de rendre l'énergie plus chère pour que les perspectives de profit permettent à de glorieux jeunes entrepreneurs de bien gagner leur vie. C'est pas génial le capitalisme auto-réalisateur ?
Je me souviens d'une caricature qui me semble bien illustrer l'enjeu : imaginez une salle de réunion. Autour de la table, les dirigeants d'une entreprise avachis et déprimés devant une courbe de résultats qui s'effondre. Là un chercheur enthousiaste entre dans la pièce en trombes et annonce fièrement "j'ai découvert la formule du pneu inusable !!". Réaction apathique du PDG : "vous êtes viré".
La discussion tourne vite à un affrontement vain sur la question du primat de l'économie, les trois invités étant en fait d'accord sur l'essentiel c'est à dire le primat de l'économie ou la nécessité de sa négation. Aucun intérêt.
Dans la "mouvance" il y a S. Latouche qui est au dessus au niveau critique de l'économie (cf. "l'invention de l'économie"), A. Caillé sur la critique de l'économisme et des (macro)systèmes techniques, le MAUSS ? Enfin quelques alternatives à un débat assez convenu même si Aries (en général franchement insupportable : le coté curé) finit par paraître sympathique face aux hommes "en gris".
Duval et Timbeau ont été peu constructifs et souvent évasifs dans leurs réponses...
Quel malaise quand Daniel aborde l'obsolescence planifiée!
Et quel dommage que ce sujet primordial soit laissé de côté alors qu'Ariès devrait effectivement en faire un point central de sa démonstration.
Un des fondateur du parti pour la décroissance est d'ailleurs un ancien ingénieur en obsolescence de chez Peugeot dégouté d'être payé pour fabriquer des pannes!!
Rien contre le partenariat avec AlterEco mais par pitié invitez des gens constructif, Duval et timbeua parlent comme des ingénieurs des mines, jamais franc du collier et de toute évidence cherchant a faire perdurer un système plutôt que de trouver les évolutions qui s'imposent.
Pour les curieux :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle
- http://www.allocationuniverselle.com/financement.htm
- http://www.courrierinternational.com/article/2010/04/29/les-miracles-du-revenu-minimum-garanti (sacré FMI...)
- http://blogs.mediapart.fr/edition/les-francais-letranger-de-mediapart/article/280810/1000-pour-chacun-du-nourisson-au-vie
@si en ce moment surf sur l'alternatif économique... une petite émission débat sur le revenu de base / universelle ? Principe trop méconnu mais qui pourrait gagner à l'être...
2 exemples :
- Duval dit : décroissance=récession=chômage. Je suis désolé, mais c'est le système capitaliste qui a "inventé" le chômage pour réduire le coût du travail. Si la production ne peut plus augmenter pour x raisons (en particulier parce que la consommation ne peut plus augmenter justement à cause des limitations de salaires), alors il faut cesser de faire du salariat la base de l'existence sociale. Les solutions sont donc la réduction radicale du temps de travail, un revenu garanti et des institutions de mise en réseau des besoins et des compétences.
- Aries semble avoir découvert la "gratuité", mais ne se rend pas compte qu'il a simplement réinventé la redistribution et les tarifs sociaux, fil à couper le beurre des économistes de gauche. Ce n'est pas de "gratuité" qu'il s'agit, mais d'une sorte de TVA progressive en fonction du revenu du consommateur et de son niveau de consommation.
En effet, et à ma grande déception, aucun intervenant n'a évoqué l'équation de Kaya. Alors que j'étais très sceptique sur la décroissance, c'est cette analyse qui m'a convaincu (voir par exemple http://www.manicore.com/documentation/serre/kaya.html, il paraît que l'équation figure dans un rapport du GIEC). En gros, ne serait-ce qu'avec l'exemple du climat (la limite qui paraît la plus urgente, encore plus que celle du stock d'énergies fossiles) elle montre que ne pas dépasser la ligne jaune impliquera très probablement de diminuer le PIB.
La récession effraye les économistes et les chômeurs, du coup même les décroissants n'osent pas en parler franchement. Mais il semblerait que c'est bien une diminution du PIB des pays riches que les contraintes écologiques mise mettent sur la table.
Ce constat implique des défis gigantesques, à peine abordés puisque le problème n'a pas été posé clairement durant l'émission. Les plus aigus sont ceux déjà sensibles en période de croissance : le partage de la valeur ajoutée, l'emploi, le financement des politiques publiques... Mais d'autres sujets très vastes ont aussi été survolés :
- Pourquoi l'industrie ne pourrait-elle pas être écologique ? L'artisanat peut-il répondre aux besoins de 9 milliards d'habitants ? Le "do it yourself" idéalisé par certains décroissants n'est-il pas une forme de retour à la bougie ?
- Le capitalisme a-t-il un besoin intrinsèque de croissance, ou peut-on imaginer une "sobriété heureuse de marché" ? Personnellement, je pense que des outils politiques traditionnels peuvent permettre la décroissance sans remettre en cause "le système" : quotas d'émissions (plus sérieux que ceux en vigueur), taxe carbone, diverses réglementations etc.
- Quelle articulation entre démarches politiques et individuelles ? La décroissance "mode de vie" (yourte et toilettes sèches) relève de comportements individuels volontaires dont se satisfait très bien le libéralisme. Elle pourrait tout à fait rester marginale et ne pas aboutir au changement radical de société pourtant nécessaire.
Enfin, il reste un point politiquement très sensible : le rapport entre décroissance et pouvoir d'achat. Comme Jean-Marc Jancovici le rappelle brillamment, d'un point de vue énergétique, même les smicards sont des nababs. C'est difficile à aborder pour la gauche démago, mais le pouvoir d'achat est effectivement à un maximum historique. La décroissance revient à le faire diminuer, sans pour autant occulter le problème des inégalités, car il est important de distinguer inégalités et niveau absolu des revenus.
Bref, c'est une émission de qualité, mais elle appelle de nombreux prolongements qui à eux seuls justifieraient un @SIéco.
J'ai eu la chance de lire Vance Packard en 1974.J'étais étudiant à Montpellier, et nous avions des types supers comme prof; donc, voici:
Tout d'abord ce que dit Wikipédia: " Il fut le premier penseur américain à attirer l'attention sur les techniques de manipulations mentales et psychologiques avec son livre "La Persuasion clandestine" "...Et je crois me souvenir qu'il évoquait déjà le problème des ampoules, de l'obsolescence programmée.Je ne suis pas très doué avec l'informatique...mais je vais quand même essayer: voici
.ampoule de Mathusalem
"Ampoule à incandescence de la caserne des pompiers de Livermore. Depuis 1901, soit plus d'un siècle, elle a brillé près d'un million d'heures, ce qui montre qu'on savait déjà il y a un siècle produire des lampes bien plus durables que les 1 000 heures ensuite choisies comme norme par les fabricants du Cartel de Phoebus et leurs successeurs." (Wikipédia)
Et bien Amicalement Gérard[/sub]
Combien de Pujadas et d'Engelman pour combien de Todd ?
Bref, pas forcément bravo mais merci pour cette fois-ci.
Et bravo et merci à Fleur parce quelle excelle, quelle que soit l'exposition.
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rien contre la personne d'Anne-Sophie J. mais je tiens à donner mon avis (qui est négatif) sur la nouvelle présentatrice.
Tout est fait de travers. Dès l'intro c'est déjà très limite et ca part très mal avec un inconvenu:
"pour vérifier que je ne dise pas trop de sottises..."
C'est d'une part décevant de voir de l'humilité transformée en une dénigration de soi-même, et de plus ca donne un signal clair aux invités d'une présentatrice à la poigne pas très ferme.
Cela se confirme par la suite car la présentatrice n'arrive à aucun moment à s'imposer et à conduire l'émission (ce qui est son rôle).
Des exemples pourraient être cités sans arrêt, car c'est récurrent. Un moment, minute 29'20, elle pose une question, l'invité balaie d'un revers de main une question qu'il semble considérer comme "mauvaise" puis décide lui-même de ce à quoi il veut répondre.
Et c'est ainsi tout le long, elle semble toujours poser la question inutile qui rend ses interventions denuées de sens et ne permet pas de diriger de facon positive le debat.
C'est triste, très triste.
J'ai fait le test avec une amie cet après-midi. Lui disant que la présentatrice est nouvelle et que les messages sont plutôt positifs dans le forum je lui ai demandé ce qu'elle en pensait. J'ai pris l'intro et j'ai mis ensuite un moment au hasard. Et on est tombé sur quoi: un moment où la présentatrice se fait ignorer tout simplement et où elle ne maîtrise pas son émission. Faites le test, je pense que dans 80% des cas ca marchera.
Merci @si sinon pour le souvent très bon travail et les très bonnes émissions proposées!
Industrialisation de l'écologie, recyclage extrême, contrôle des naissances... Questions intéressantes (voire vertigineuses), plus intéressantes que le prêchi-prêcha des décroissantistes, qui me semblent quand même bien gentils...
Il y a des avantages & des inconvénients a chaque chose, le tout étant de faire un choix réfléchi, et non pas guidé par l'affectif, comme des être émotif, très facilement manipulable... "Des idiotes utiles!".
Didier tu commences sur une très bonne ligne blanche d'une ironie appréciable... Tu enchaine bien sur une ligne jaunes évidentes... Pour finir comme tous les médias de masse sur la ligne marron... sort de la merde infantile, qui consistent a débiter les même merde décrédibilisantes sur le front national!!!
Soyez pas débiles comme des ados anti-fasciste. "Je parle pas avec toi tes un nazis!" Ecouté des dieudos... des Sorals... sans se renfermé dans vos peurs infantiles, ingurgité de force par la répétition...
Le choix consiste a élire le moins pire! En chinois, révolution se traduit par : changement de régime politique... C'est moins hypocrite!
Olyvier
Adhérant : d' Égalité & Réconciliation (Association de patriotes chercheurs de vérité & de solutions... créé par Alain Soral) m'ayant permit par la connaissance d'un camarade d’adhérer à une AMAP (association pour le maintient de l'agriculture paysanne = nourriture saine par des circuits courts) nouvellement créée dans ma ville actuel... Des solutions existent... "Il suffit juste d'y croire & de se prendre en main..."
Juste un petit bémol, c'est dommage d'entendre Ariès évoquer ces 3 dimensions du capitalisme seulement en fin d'émission, et de réaliser seulement alors que l'émission ne les a évoquées que du bout des lèvres (un peu sur "le mode de vie" avec l'obsolescence, très peu sur "l'exploitation humaine" -la plus-value-, rien sur les questions existentielles).
Bref, y'a encore de la matière pour un prochain épisode, tant mieux
Par contre, je suis gênée par les phrases lancées aux invités "j'étais juste en train de parler", "je parle"...
les tentatives de traits d'humour et la confusion des questions..
Pourquoi ?
C'aurait été intéressant de rebondir sur ces propos. La notion d'utopie étant sans doute au coeur de ce sujet, comme elle l'est par ailleurs pour certains projets politiques, type front de gauche par exemple, et souvent utilisée comme contre-argument par ses adversaires : "les décroissants sont bien mignons tout pleins, mais utopistes" ; "le front de gauche a plein de bonnes idées, mais utopistes". On l'a même récemment entendu suite aux propositions du PS : "les socialistes sont mignons, ils ont des idées bien gentilles, mais complètement utopistes".
Comme si asséner le mot "utopie" suffisait à arrêter le débat. Et de fait, ça suffit souvent ; on qualifie l'autre d'utopiste, sous-entendu de gentil-niais-débile, l'autre en face, si on lui laisse l'occasion de se défendre, essaye désespérément de montrer qu'il est pas si niais que ça, et du coup ne cherche pas à défendre le fond de ses idées, et le débat est terminé, merci mémé, on passe à la suite.
Or, pourquoi l'utopie serait-elle aussi inintéressante, et aussi inutile ? Pourquoi ne fonctionnerait-elle pas ? Pourquoi axer son projet de société sur une utopie serait pire que se conformer à la société actuelle, essayer de se caser dans les clous, pour ne pas faire de vagues ?
C'est un argument que j'ai toujours trouvé assez triste, le côté très réaliste des libéraux, sous-entendu qui ont tout compris, contre le côté baba-cool des socialistes, qui ont plein de bonnes idées mais irréalisables.
Merci pour cette excellente émission sur un sujet de fond passionnant!
Malgré le sujet et mon intérêt pour la revue Alternatives Economiques, je trouve que son rédacteur en chef parle fort et beaucoup. J'abandonne l'émission en route.
Et bravo à la Parisienne Libérée :)
Bien sur Paul Ariès donne toujours l' impression de réciter son texte, mais il n'en reste pas moins brillantissime!!
Des 3 intervenants il était le seul à mettre en évidence les interactions ( et conséquences...) sociales, psychologiques, économiques et culturelles de la société " de consommation".
Il était aussi le seul à vouloir changer les rapports dominants/ dominé qu'induisent celle-ci , car pour lui la décroissance c'est aussi le fait que chaque citoyen redevienne décisionnaire de sa vie et de son environnement.
Le tandem Anne-Sophie/ DS était parfait
bravo et merci!
Pour moi communiquer sur la décroissance est une erreur si le but est d'aller vers un mode de vie soutenable pour la planète. Quand il entend décroissance, le quidam pense : « les décroissants sont bien gentils, mais déjà que je n'ai pas pas beaucoup pour vivre, si en plus ils me proposent de renoncer au peu que j'ai, je ne vais pas m'en sortir ». C'est contre-productif. Communiquer sur un changement de mode de vie, moins gaspilleur, mieux régulé, moins polluant serait moins effrayant. Après si le PIB diminue en fonction de ces objectifs, il diminue, mais cette diminution (donc décroissance) ne doit pas être au centre du discours.
Le reportage de l'émission de Capital du 3 avril (3ème reportage à partir de 01:02:13) sur les services après vente est un excellent complément au documentaire sur l'obsolescence programmée.
En revanche, je trouve qu'on va beaucoup plus loin sur les solutions, que le débat a gagné en crédibilité et en réalisme, et j'ai hâte de lire le dossier d'AE sur l'alternative. Prendre enfin en compte les organisations complexes, trouver des chemins opérationnels, sortir du seul discours idéologique pour entrer dans le dur, pas seulement les micro-projets loco-locaux, mais aussi les leviers actifs sur le système.
Le "système", c'est comme ça qu'on appelait le capitalisme dans les années soixante-dix, et cela recouvrait les petits arrangements entre capitalistes, le lobby nucléaire, les modèles autoritaires pour gérer le lien social. Et je me rends compte que nos petits groupes voyaient assez clair.
http://anthropia.blogg.org
* Amusant de voir en entreprise les collègues qui ne remplissent qu'une carafe d'eau à la fontaine alors qu'on est 8 autour de la table, et qu'il n'y en aura pas pour tout le monde.
* Amusant de voir dans un TER les combines et les trajectoires pour ne pas être celle qui va appuyer pour ouvrir les portes à tout le monde.
* Dans le RER, effarant de voir le nombre de personnes qui posent leurs sales chaussures sur les sièges en velours bleu intense tout neufs. Des fois ça me démange, d'aller demander aux jeunes cadres dynamiques s'ils font pareil chez eux. Et pourquoi ils le font là, dans un bien public, quelles excuses ils se trouvent?
* En ville, ça serait mieux si les piétons respectaient les feux rouges piétons, comme ça les voitures passeraient quand elles ont le feu vert et ne klaxonneraient pas. Pour les vélos et les scooters, ça ne changerait rien, les uns parce qu'ils grillent les feux rouges, et les autres parce qu'ils circulent sur les trottoirs.
* Participer à une réunion de présentation du tri sélectif, c'est faire face à toutes les raisons que les uns et les autres vont trouver pour ne pas le faire, au prétexte que le restaurant voisin il ne fait rien, que une-telle met le verre dans la poubelle.
* File d'attente du petit train reliant le parc floral au chateau de Vincennes samedi dernier. Le petit train arrive, la file avance, soudain 4 filles plus malines que les autres se mettent à courir, dépassent la file d'attente et contournent le train par la droite (manque de bol, les portes y étaient fermées)
* Demander aux agriculteurs de mettre moins de pesticides? "La sncf en met plus que nous, et sinon les villes". Demander aux villes de mettre moins de pesticides? Il s'est trouvé un maire pour répondre que ses pesticides dans son cimetière, ce n'était rien à coté des produits de conservation des corps. Même si les choses avancent, c'est toujours le même refrain.
C'est pas moi c'est l'autre. Partout, tout le temps. La vie est une immense cour d'école, où les adultes auraient toujours 5 ans. Quand, comment, à cause de qui ou de quoi a-t-on perdu le sens du collectif? L'absence de bonne-grosse-guerre-où-tous-les-bisounours-s'entraident? La télé et ses jeux pervers? Les NTIC?
Tant que nous ne serons pas capables d'un minimum de respect de règles communes, tant que nous ne ferons pas d'effort dans l'objectif d'un résultat global profitable à tout le monde, je vois mal le développement à grande échelle de mutualisation. [s]La majorité[/s] Une partie des gens veulent leur part du gateau, si possible plus grosse que celle du voisin, et admirent ceux qui y sont arrivés (d'ailleurs pour ça qu'on a le président qu'on a). Je n'ai qu'un mot à ajouter: grompf!
PS : Très bonne émission, très bonne présentation, très bon lancement, très bonne chanson... Que du bon, quoi... Haut les coeurs!
http://www.dailymotion.com/video/xdwyr1_alain-de-benoist-et-philippe-simonn_news
(je le redonnerai pas, promis.)
Notons qu’encore une fois le décroissant c’est la philosophe, et le contre, c’est l’économiste.
Sinon à titre personnel, je trouve que le mouvement de la décroissance devrait commencer par décroître ses grands discours et ses grands concepts dialectiques, et croître un peu plus sur du discours concret. Car c’est quand même un comble que je trouvasse qu’ « Alternatives économiques » fût réaliste !
(Sinon, voir le film Volem rien foutre al païs de Pierre Carles.)
Une telle qualité de débat, un choix si audacieux des sujets ....on se prend à rêver que tous les media fassent de même.
Asi fait vraiment partie d'un quatrième pouvoir, celui de l'information.
vive asi.
J'ai aussi enfin vu la tête de Xavier Timbeau que je suis dans l'économie en question sur France Culture, bref je suis plutôt content du contenu de cette émission, à mon goût pas assez longue.
Mr Alter Eco n'est pas bon orateur et trop long pour expliquer des idées somme toutes banales.
Pour Paul Aries, ce mec est selon moi un véritable intellectuel, son seul problème (si on se met dans une logique média) c'est sa façon de parler, elle n'est pas télégénique... A ceux qui ne le connaissaient pas, je vous recommande une autre émission de France Culture Terre à Terre, ici, trouver l'émission du 29 janvier 2011, quelques passages identiques (forcément) mais il est seul et a plus de temps pour bien s'exprimer.
@ @SI=> Si vous pouviez continuer sur votre lancée et mettre cette émission en accès libre pour tout le monde, ça serait la cerise sur gâteau !
PS : En cadeau une phrase tirée du courrier des lecteurs Du Décroissance de noël dernier :
Certes, vous êtes parfois radicaux, souvent impertinents, mais surtout libres et curieux, directs et malheureusement pour nous, en avance sur votre temps, comme tous les prophètes qui ont été au mieux ignorés, ou pire persécutés, avant qu'on ne les écoute et qu'on leur voue aujourd'hui une vénération qu'ils n'ont d'ailleurs jamais recherchée. Je vous souhaite donc de continuer de porter le flambeau d'une humanité digne de ce nom, pour nous éclairer dans ce tunnel d'ignorance et d'abrutissement dans lequel on veut bien nous enfermer de la naissance à la mort, pour le plus grand profit de quelques parasites de la société, pas ceux qui galèrent, en bas, mais ceux qui sont tellement au-dessus qu'ils en ont perdu leur âme et leur conscience.
Paul Ariès n'est pas toujours très convaincant, et c'est encore pire pour Xavier Timbeau.
Je ne pense pas qu'un partisan de la décroissance la considérerait comme neutre
ni à même de faire changer des positions, mais l'effort mérite d'être applaudi, merci !
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Anne-Sophie s'en est très bien sortie dans l'ensemble c'est clair.
Néanmoins je confesse pour ma part que j'aurais du mal si ce changement venait à être régulier. (désolé...)
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Si vous voulez voir le documentaire "Prêt-à-jeter : l'obsolescence programmée" dans son intégralité, il est disponible sur Youtube.
Pour l'avoir déjà vu, je vous rassure : tout n'est pas aussi caricatural que l'extrait complotiste sur les ampoules, c'est très intéressant.
Les factures, ça existait en Union soviétique. J'en ai vu. Il ne serait venu à l'idée de personne d'ouvrir une fenêtre avec le chauffage allumé. Le premier double vitrage que j'ai vu dans une maison d'habitation, c'était à Moscou dans les années 80, et pas dans une datcha de nomenklaturiste, mais plutôt dans une barre d'immeuble tout ce qu'il y a de plus ordinaire.
la Parisienne fut d'ailleurs de même au top!
Avec le pic pétrolier qui arrivera surement d'ici quelques dizaines d'années, les problèmes écologiques, qu'on le veuille ou non il faudra faire avec. La décroissance, pas besoin d'aller la chercher c'est elle qui viendra à nous. Ce sont les idéalistes immatures qui s'imaginent qu'on va sans cesse croître tranquillement.
La sagesse voudrait qu'on s'y prépare et qu'on sache l'organiser. Le problème est que dans une société ou l'individualisme règne, ou l'on ne sait même plus vivre en couple, ou l'on se débarrasse de nos vieux, ou l'idée même du partage des richesses est ringarde, le chacun pour soi est totalement incompatible avec la décroissance.
Sans un peu de préparation, on aura le choix entre une bonne guerre mondiale ou un totalitarisme privant nos malheureux beauf de 4x4 et tous ces objets polluant servant uniquement à flatter leur égo en les obligeant à vivre sous le même toi que leurs petits enfants, leurs vieux grands parents, leurs frères et soeurs etc ...
Et si les décroissantes pouvaient le faire aussi, elles rendraient mes recherches de morilles beaucoup plus excitantes.
A t-il bossé ce Guillaume Duval ? A t-il lu Paul Ariès, Serge Lattouche, Viencent Cheynet ? Nous sommes en droit de nous poser la question parce qu'il nous ressort les bons vieux clichés :
- assimiler la décroissance à la décroissance du PIB
- l'assimiler à l'union soviétique
- non la décroissance ne prône pas "la-gratuité-du-chauffage-qui-va-pousser-les-gens-à-le-gaspiller"
C'est d'un total mépris pour les objecteurs de croissance : ils sont irresponsables, fermez le ban. Évidemment ces questions ont été pensées mais seulement il faut laisser les gens s'exprimer ; et pour le coup le rédacteur en chef d'Alternatives économiques semblait n'avoir rien compris à la gratuité prônée par Ariès qui est une gratuité du bon usage et un renchérissement du mésusage (et non une gratuité sans borne pour tout (vive la caricature de pensée !)).
C'est une idéologie très complexe et il faut du temps pour l'expliquer en détail. Inviter 2 personnes sur trois qui ne maitrisent pas ces notions appauvrit à mon sens le débat et apporte même une certaine confusion (ils ne sont pas capables de définir le terme !!).
Un peu déçu donc ; mais ça fait quand même plaisir que vous aillez donné la parole à Paul Ariès, un homme qui a une pensée originale et d'une grande cohérence.
Je salue tout de même la tentative.
http://www.nature.com/search/executeSearch?sp-q=boundaries+to+human+existence&sp-p=all&include-collections=journals_nature%2Ccrawled_content&exclude-collections=journals_palgrave%2Clab_animal%2Cprecedings&pag-start=1&sp-c=25&sp-m=0&sp-s=date_descending&siteCode=default
http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2011/03/07/1773-le-mythe-de-l-obsolescence-programmee
Tous les efforts qui ont été faits dans les 30 dernières années pour que les RÉPARATIONS soient impossibles, que les pièces détachées coûtent quatre fois leur prix normal, et autres fantaisies qui remplissent nos décharges... ça s'appelle comment, à votre avis? Je dois avoir dans mon grenier quatre ou cinq cafetières que je ne me résigne pas à jeter, deux débroussailleuses à qui il ne manque qu'une pièce, et quand j'ai absolument voulu faire réparer la roue de ma brouette, il m'en a coûté le prix d'une neuve. Le nombre de téléphones portables qui encombrent nos tiroirs, l'appareil photo qu'on jette parce qu'impossible de changer la batterie, le frigo dont on ne peut pas changer le joint ni la poignée, ou alors à prix d'or.
Si tout ça n'est pas délibéré...
Pas besoin de complot mondial pour qu'une société se désinteresse de la production d'objets qui auraient vocation à être parfaits, résitants à tout et facilement réparables. Il s'agit plus d'un choix stratégique que d'une hypothétique conspiration internationale. Tout le monde sait que d'une manière générale les produits chinois bon marché durent moins que les produits allemands chers…
Ça serait trop simple si on pouvait se contenter d'opposer le chinois pas cher et pas durable à l'allemand cher et costaud. Aujourd'hui les plus grandes marques vendent des produits qu'on espère de qualité, puisque ce sont des produits de marques, mais qui sont en fait des produits de merde (fabriquées souvent en Asie, sans qu'on le sache forcément).
Quand j'ai appris qu'il y a des imprimantes jet d'encre qui ont un simple compteur électronique pour mettre l'imprimante "HS" après un nombre N bien défini de pages imprimées, j'étais sur le Q. Sans le compteur intégré elle pourrait imprimer 5 ou 6 fois plus de pages. Ensuite on jette le truc qui va empoisonner quelque décharge dans un pays africain, et le consommateur va courir s'acheter une nouvelle imprimante. Cette obsolescence programmée est une vraie saloperie de salopards qui ne pensent qu'à leur marge, pour le reste ils s'en foutent. Tout ce travail d'ingénieurs juste pour faire que le produit nous lâche à un moment X bien déterminé. Si on investissait la même énergie de matière grise dans l'autre sens, la plupart des produits pourraient tenir dix fois plus longtemps. Heureusement il y a quelques bricoleurs, des "hackers d'objets" qui contournent cette programmation et fournissent leur hack à qui veut bien chercher un peu une solution pour prolonger la durée de vie de son produit.
Pour information, le record du monde du rendement d'un véhicule monoplace, roulant et à moteur thermique est détenu par TIM, un prototype construit en grande partie dans mon école : 1L/3350 km. Sauf que c'est un monoplace, que le pilote doit mesurer environ 1m60, que ça ne respecte absolument pas les règles de sécurité sur route, et que le moteur, trop gros pour le véhicule (plus petit, le rendement n'était pas suffisant) est allumé par cycles de quelques secondes, et passe la majeure partie du temps éteint.
http://www.timupsinsa.com/
En ce qui concerne les imprimantes, je sais qu'il y a certaines cartouches conçues pour ne pas pouvoir être rechargées une fois vides, mais le compteur qui met l'imprimante Hors Service, ça me paraît gros quand même.
C'est aussi montrée de façon percutante dans le doc d'arte sur l'obsolescence programmée.
- ils gagnent leur vie sur les cartouches et pas les imprimantes
- au changement d'imprimante, on risque le changement de marque
Bref, Arte est encore une fois très légère sur ce coup là, mais on a l'habitude. Par contre, je suis toujours surpris qu'ASI ne se soit pas encore penché sur la légéreté des sujets d'Arte ou surtout l'absence de Fact Cheecker chez Arte... Est-ce à dire qu'ASI abandonne son regard critique des médias pour se laisser entourlouper par des reportages bien emballés.
J'avais acheté une Polo il y a 25 ans, seule panne en 10 ans : une durite qui a pêté.
Chercher l'erreur...
Alors oui, il y a eu des améliorations de toutes sortes. Mais, comme pour l'amélioration de la productivité, le pékin de base en a très peu profité, juste assez cependant pour le faire adhérer au système. Tout content (le pauvre) que les miettes qu'on lui concède soient de plus en plus grosses.
Tiens, et cette pub, qu'on n'oserait plus faire aujourd'hui, de la greluche qui débranche sournoisement son lave vaisselle pour faire croire à son mari qu'il est en panne et s'en FAIRE payer un joli tout neuf. Pub sexiste en plus.
On peut se renvoyer des histoires personnelles de trucs qui marchaient ou qui marchaient pas mais on tomberait dans le biais de perception.
Le fait est que vous allez exactement dans le sens de mon propos avec vos machines à laver.
Je ne suis pas en train de dire que les biens de consommations sont toujours aussi résistant qu'autrefois. Je dis que cette moindre solidité n'est pas dû à un odieux complot d'industriels qui veulent cyniquement limiter la solidité de leurs appareils pour vous en faire racheter d'autres.
Si c'était le cas, votre constructeur de machine à laver ne vous aurait pas vendu une machine qui dure 5 ans après celle qui dure 2 ans et de surcroît n'aurait pas communiqué sur la longévité.
C'est juste que lors de la conception de votre machine qui a duré 2 ans, il a fait des choix pour fabriquer sa machine et que la longévité n'était pas (plus) le critère premier. Il préférait faire une machine pas chère en utilisant des pièces en plastique à faible coût qui se cassent facilement, mettre de l'électronique qui tombe en rade pour pouvoir communiquer sur les 40 programmes de lavage dont personne ne se sert...
Puis comme il a perçu que la longévité était devenue une exigence du consommateur, il a modifié ses priorités dans la conception pour vous vendre une machine qui dure plus longtemps en communiquant dessus. Et je suis persuadé qu'il n'a pas demandé l'autorisation d'un cartel imaginaire pour pouvoir passer outre l'obsolescence programmée.
Par exemple, un petit fabricant à intérêt à accroitre cette longévité puisque sur la bataille du prix il a souvent perdu à cause du lien avec la quantité produite. Le fabricant majoritaire n'aura à se préoccuper de la longévité que si cela commence à l'handicaper parce que les moindres performances de son produit sur ce point ne sont plus compensées par son faible coût.
Je ne pense pas que c'est toujours délibéré mais si faire mieux c'est faire plus chère alors l'industriel fera selon un équilibre qui favorise souvent le "moins chère".
Par contre il est inutile de nier que certains se sont fait une spécialité de la vente de consommable et qu'ils cherchent à toute force à pousser le client à effectuer ses remplacements le plus souvent possible, et ce par tous les moyens.
Et puis à un instant donné, le pauvre n'a qu'un pouvoir d'achat réduit pour un besoin immédiat. Autant lui vendre périodiquement pour 96€/an de machin à 8 € par mois qu'un super truc à 200€ qu'il ne renouvellera pas. Voir "la théorie bottière du capitaine Sam Vimaire".
Tous les appareils utilisant des composants mécaniques sont dimensionnés de la même façon : on demande à ce que le système ait une certaine probabilité de tenir un certain nombre d'heures. Suivant le produit, le nombre d'heures et différent, et suivant la criticité de l'utilisation (comprendre le risque de tuer des gens ou d'endommager gravement des équipements coûteux), la probabilité demandée est plus ou moins grande.
Les indicateurs de durée de vie étant systématiquement donnés avec une probabilité de 90%, et puisqu'un ingénieur qui fait des calculs ça coûte cher, dans un appareil ménager on dimensionne chaque composant pour qu'il ait 90% de probabilité de durer un certain nombre de cycles. Après, avec une banale estimation du nombre de cycles par an et un produit en croix (la formule la plus utilisée par les ingénieurs), on en déduit le composant qu'il faut mettre pour satisfaire aux exigences qu'on a choisies.
Autrefois, on ne maîtrisait pas aussi bien les données sur la durée de vie d'une pièce, donc on mettait des coefficients de sécurité : les pièces étaient sur-dimensionnées, tous les composants étaient plus lourds et les systèmes en général consommaient plus d'énergie. Désormais, c'est la règle de la "qualité juste" qui prime, et qui conduit à ne pas mettre un gramme de trop, à ne pas dimensionner pour une centaine de cycles de trop, à réduire les coûts au minimum.
Les caractéristiques en fatigue des composants étant de mieux en mieux connues, on supprime donc au fur et à mesure les coefficients de sécurité, on fait du léger, qui consomme moins, qui coûte un tout petit peu moins cher à produire, et qui a en définitive une durée de vie un peu mieux maîtrisée, en moyenne moins importante qu'avant.
C'est fou ce qu'on apprend en école d'ingénieur, non ?
Ajoutez à cela l'électronique et comme chacun, qui aura fait un peu d'électricité dans la vie sait que quand ça ne fonctionne plus, le plus simple est de tout changer plutôt que de chercher le composant ou la connexion défaillants.
Et que vous le vouliez ou non, ce sont eux qui décident, pas les ingénieurs ...
Un ingénieur ne doit plus produire un produit innovant, correspondant à une demande (formulée ou non) du consommateur, mais optimiser le temps de calcul, la quantité de matière, les stocks, les délais de production, et tutti quanti.
Produire de la qualité, ça coûte cher. Faire une légère sur-qualité, dans certains marchés, ça peut être apprécié, mais en règle générale, c'est sanctionné. Tout d'abord parce que ça coûte trop, mais aussi parce que, en effet, un produit à longue durée de vie n'est pas idéal pour les affaires.
Mes parents habitent près d'un transporteur routier. Il est parti à la retraite en vendant son fond de commerce, mais le nouveau proprio n'a pas du tout la même philosophie de travail que lui. Il y a quelques années, il confiait à mon père "quand je dirigeais la boîte, l'important quand on livrait, c'était que le client soit content. Maintenant, si on a fait 100 francs, l'important c'est pourquoi on a pas fait 110". Je sais bien qu'un exemple ne vaut pas une démonstration, mais ça me semble assez symptomatique de ce changement de mentalité
hé hé, ou plutôt on vous vend une extension de garantie jusqu'à cinq ans, du coup, faut que ça tienne jusque là. J'en avais une pour mon dernier lave-linge, au bout de six ans, moteur cramé.
La suivante sans extensions, pour l'instant quatre ans ... je croise les doigts.
J'ai lu le lien. D'abord le gars passe un peu rapidement sur certains points :
"Étant donnée la mentalité des ingénieurs dans les années 50, il est fort probable qu'ils n'ont pas apprécié de perdre une partie de leur pouvoir dans les grandes entreprises industrielles au profit des services de design et de marketing, et regretté de ne plus pouvoir fabriquer ce qui leur plaisait. Il est certain que tout le monde, consommateurs et entreprises, y a gagné."
Certain ? En voilà une drôle de certitude qui s'appuie sur un drôle de "tout est pour le mieux dans le meilleurs des mondes possibles".
De plus il n'est nul part fait mention dans cet article sur la non-obsolescence programmée de l'indispensable croissance des entreprises.
Vendre un bas à 30 € ou 50 € plutôt que 26 à 104 € à marge même un peu inférieure c'est moins intéressant. Moins de C.A., peu de perspective de croissance, un équilibre du marché qui est extrêmement bas, un investissement publicitaire beaucoup plus important pour convaincre le client de racheter ce qu'il a déjà, un marché de l'occasion qui vient déranger le fabricant, un rapport quantité de production/coût de fabrication qui n'est plus favorable aux systèmes de productions actuels dans les pays du tiers-monde (en concurrence il suffit souvent d'investir de manière à produire plus pour gagner sur les coûts et écraser ou racheter l'adversaire).
Un produit durable et fiable est donc bien inintéressant à produire dans une société à croissance constante. Il n'y a donc pas forcément complot pour produire de moins bonne qualité mais assurément, les critères de nos économies ne favorisent pas la longévité des produits, celle-ci handicape même les possibilités de profit pour les produits de grande consommation. Autant dire que nous n'avons pas fini de casser nos gadget.
Ce billet est ridicule, et m'a fait sursauter.
L'entreprise fabrique les ampoules nécessaires, puis met la clé sous la porte. C'est pourtant clair, non ?
Clair comme une ampoule grillée.
Et bien, maintenant revenez de manière continue vers le cas réel, et vous comprendrez qu'il n'y a rien d'aberrant à avoir des entreprises qui se mettent d'accord sur une durée de vie.
Si on est contre le capitalisme et le gaspillage des ressources on peut (et je dirais même qu'on doit) trouver aberrant l'obsolescence programmée. Si une entreprise n'a plus de raison d'être et met la clef sous la porte, c'est plutôt une bonne nouvelle. C'est du potentiel disponible pour faire des choses socialement utiles. Vous n'allez pas me dire que c'est d'une grande utilité de faire des trucs qui pètent pour pouvoir refaire derrière les mêmes trucs qui pètent ? C'est du même ordre que d'employer des gens pour faire des trous et puis après leur faire reboucher les trous.
Mais prenons votre cas (au-delà de la) limite. Non l'entreprise ne va pas mettre la clé sous la porte. Elle va juste fabriquer de nouveaux type d'ampoules. Imaginons qu'une entreprise ait fabriqué des ampoules à incandescence qui durent 500 ans. Et là paf disons, au hasard, qu'il arrive une réglementation européenne qui interdit les ampoules à incandescence et qui forcent les gens à s'équiper d'ampoules basses consommation. ( ah tiens au fait ce sont des ampoules qu'on nous vend comme durant plus longtemps ... ). Et bien cette entreprise va à nouveau vendre des ampoules mais d'un nouveau type. En plus les consommateurs qui ont acheté leur ampoules à incandescence à durée de vie de 500 ans aurait du coup préféré acheté des ampoules qui durent moins longtemps mais moins chères.
Et imaginons ensuite que les même consommateurs pensent que les ampoules à basses consommation qui durent plus longtemps éclairent mal, ou mettent longtemps à s'allumer. (tiens un produit qui dure plus longtemps mais qui n'a pas toutes les qualités requises ... ) et que ces consommateurs se mettent alors à acheter des LEDs. Et bien l'entreprise vendra alors des LEDs ...
Vous voyez bien que votre raisonnement ne tient plus dans la vraie vie car votre modèle oubliait des variables.
Sacré boutentrin, va !!!
Après avoir achevé une baffée de téléphones en plastique chez moi depuis 10 ans, j'ai racheté un bon vieux téléphone Socotel S63 à touches de 1980. 30 ans d'âge et il fonctionne comme un charme.
Et félicitation pour Anne-Sophie
J'avais pas vu ça comme ça, c'est drôlement futé.
(bilan carbone et empreinte écolo label vert)
(v'là l'printemps)
Guéant annonce un frein à l'immigration légale, Lagarde soutiens que l'on aura besoin de main d'œuvre. A l'envers, nous avons exporté notre reproduction en somme, puis nous faisons la fine bouche. L'économie qui nous entraine est indexée à la démographie avec pour dogme la quantité plutôt que la qualité (éducation etc.). Si la décroissance est justifiée pour la quantité, ça devient caduc avec ce besoin de croissance en qualité.
(je suis conscient que ça puisse être mal interprété, voire servir des extrêmes, ce n'est pas le but)