"Les politiques doivent se plier à nos questions !"
Matin après matin, les intervieweurs des grandes stations de radio tentent d'arracher à leurs leurs invités, qu'ils soient ministres ou opposants, quelques éclairs de sincérité. Si en plus la déclaration est assez percutante pour être reprise par leurs confrères, c'est tant mieux. Matin après matin, donc, ce sont de vrais petits matchs qui se jouent derrière les micros. Quels sont les trucs des journalistes pour tenter de faire exploser la langue de bois ? Ce combat quotidien a-t-il un sens, ou est-il condamné d'avance ? Est-il même légitime ?
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Derniers commentaires
On en oubierait presque leur dérive lente mais sure vers le seul service d'une vision bipartite de la vie polique. Oubliée la diversité, la complexité, la dialectique ne reste que le simplisme blanc/noir. Soumis, tous, aux dictats de leur responsable d'antenne, ils ne sont plus libres (l'ont-ils jamais été réellement ???). ne les appeler à débattre que sur le seul thème de leur positionnement et de leur place personnelle dans le traitement de l'info ne fait que masquer la problématique de fond : celle d'une réelle dépendance des grand moyens d'information du fait de leur tutelle financière soumise à la loi du pouvoir politique et/ou du marché. Ce n'est pas la gestion de Ph. Val sur FI qui va venir démontrer le contraire : il n'est que de voir la progressive reprise en main de l'info de ce média depuis son arrivée ! N'en déplaise à Demorand et à tous ceux qui tentent de nous faire croire à sa liberté.
C'est oublier également la "faiblesse" parallèle de la diversité politique des salles de rédaction et singulièrement de ceux qui "tiennent le micro". Nous gardons tous en mémoire le déferlement unanime de benis oui-oui lors du référendum sur la Constitution Européenne : la caste journalistique (vos 3 invités compris) transformée en prédicateur du OUI... lamentable alors qu'il y aurait tant eu à faire pour donner du sens à ce débat ! Cela pour ne parler que de ce qui a été le plus flagrant... car confronté à un résultat clair et net, éclairant d'autant mieux la rupture.
A. sur I. aurait beaucoup à faire pour nous rendre une vision beaucoup plus critique des enjeux de cette information sous contrôle.
J.L. Hess décoré , Val toujours aussi fourbe, après avoir viré Siné, Frédéric Pommier,Simon Tivolle, raccourci l'émission de Patricia Martin, déclaré de grosses bourdes comme l'on dit chez moi. ASI devrait faire une émission sur une certaine idée de l'information dans les radios.
Merci encore au président Sarkozi.
Toujours un problème avec le nombre de messages sur le forum : Impossible de tout lire pour savoir si le sujet a déjà été posé, il faudrait peut-être trouver une manière de synthétiser... plus efficace que le simple tri "contribution->réponses"...
donc je risque une redite qui se résume en une question : pourquoi Daniel Schneidermann teste - t - il seulement les journalistes de France Inter et pas celui de RMC ?
J'aimerais cependant savoir si les politiques ont la possibilité de refuser une invitation dans une émission de ce genre. Je suppose que oui, mais pourquoi viennent-ils donc si souvent se jeter dans la gueule du loup ? Pur masochisme? Ou bien le risque de voir une réponse maladroite reprise en boucle et flinguer sa carrière n'est-il pas finalement extrêmement réduit ? Elle "fait le buzz" trois ou quatre jours, et puis ça passe, on oublie. Qui se souvient des timbres d'Estrosi, des chiites et des sunnites de Sarkozy, etc ?
Bourdin, Demorand et Thomas ont-ils déjà essuyé des refus ? De la part de qui ?
Grande émission, donc, avec trois excellents invités, malicieusement cuisinés par Daniel. On en veut d'autres, des comme ça !
Ne peut-on soupçonner lesdits journalistes nouvelle génération de chercher de "l'âme", du "sentiment" ou de la "spontanéité", certes très médiamétriques, mais dont se foutent les auditeurs ou téléspectateurs avertis ?
Les exemples donnés dans l'émission sont judicieux : on cherche à savoir ce que pense AU FOND l'invité… Ah bon ? Et alors ? Parle-t-on de problématiques politiques ou de psychologie perso ?
Depuis de nombreuses années je suis atterré par cette mode assommante (forcément d'origine anglo-saxonne) qui voudrait à tout prix que l'interviewer "débusque"… En tous cas les invités ici ne me semblent pas les bons exemples (même si Demorand parle fort avec une voix de gorge et qu'il est vachement décontracté)…
J'ai ma petite préférée, dans les genre "J'ai l'air de rien mais les questions que je pose questionnent le fond des choses", c'est la p'tite Anne-Sophie Lapix, à Dimanche + sur Canal. Avec le sourire, en plus. Voilà du vrai boulot, les garçons.
Messieurs, cessez de fanfaronner contre la langue de bois ! Argumentez, relevez, relancez, sortez de vos propres clichés, et le monde sera informé ! (Ah, Bourdin !)
Donc, pas "langue de bois"... Daniel vous avez trois invités super qui ont plein de choses à dire et, vous, vous êtes "casse-couilles" en les interrompant... comme d'hab... "la parole est d'argent mais le silence est d'or"... SVP Daniel, un peu de respect pour vos invités... ils viennent, ils ont des choses à dire, votre rôle d'animateur, c'est d'animer, pas de couper la parole à ceux qui ont des tonnes de choses intéressantes à exprimer... votre ascendant c'est quoi "Staline" ou "Menie Grégoire" ? !
Joyeux Noël quand même et bonne continuation.
Cordialement,
Yves
La fin est particulièrement gratinée.
La langue de bois est partout,même chez les journalistes . Elle s'utilise quand on touche aux sujets qui vous sont cher.
Elle peut servir à protéger ses proches ou ses intérêts personnels.
Longue vie à ASI et continuer à nous produire des émissions comme cela .
Bonne fêtes à tous .
Ouille...Ouille...On a mal pour lui...
en effet comment des personnes qui se sont vues naître, ont grandi ensemble dans la même cour de jeux, pourraient échapper à la connivence : langue de bois d'un côté et auto-censure de l'autre.... on se connait si bien et on est si bien entre nous, n'est-il pas ?!....
ok je sors ;)
Honnêtement entre JJ Bourdin, héraut de la plus grande radio poujado de France et N. Demorand , mr Autosatisfait de France Inter qui est un grand spécialiste des questions sans intérêt, je vais choisir..de relire les éditocrates....
En farfouillant dans les vieux sujets je suis tombé sur ça (la dernière vidéo).
J'avais oublié. A voir comment de lui même et avec un énervement perceptible il prend la défense de sa radio, et partant de son président, vous saviez que M.Demorand allait patauger.
Avouez-le renard que vous êtes.
Pour répondre à ces questions, trois intervieweurs matinaux et pourfendeurs de langue de bois sont sur notre plateau
J'en suis encore à me demander : quelle est la dose d'ironie ?
N'importe quel citoyen (ou journaliste) un peu curieux, peut d'ailleurs trouver ces quelques données sur le site de la Poste; partant, que Christian Estrosi, probablement largement alimenté de dossiers et de fiches sur le sujet, soit incapable de citer le prix de base du timbre, et qu'il justifie son ignorance en indiquant qu'il ne s'est trompé que de 0,04 € (soit 680 millions d'euros sur le CA de la Poste!), montre son incompétence évidente à mener la réforme pour laquelle il est, entre autres, payé. Et lui poser la question n'est donc pas seulement "populiste", mais bien essentiel au contrôle démocratique auquel peuvent, s'ils le souhaitent, participer les journalistes. Mais encore faut-il qu'ils s'intéressent au sujet en question plutôt qu'à la question du sujet. En d'autres termes qu'ils ne cherchent pas à "décoder" la langue de bois avec une autre langue de bois (la méta langue du discours déconstructif de Legrand par exemple, ou encore la "parole de vérité" de Demorand), afin que l'on puisse, enfin, derrière le signifiant (Estrosi ne connaît pas le prix du timbre), trouver le signifié (Estrosi est véritablement incompétent comme ministre de l'Industrie). Sinon on risque de rester longtemps encore dans des joutes oratoires dont l'enjeu de pouvoir est tout entier dans la performance rhétorique. Et finalement, oserais-je fayoter en disant que justement, le vrai bon boulot d'@si est justement là: traquer le sens derrière sa mise en scène spectaculaire?...
Cela dit, le matin, quand je prends ma douche ou que je fais caca, j'aime bien écouter Nicolas Demorand sur France Inter.
Quand à Bourdin, Demorand, Legrand et tous les journalistes (ceux d@si compris) ILS DEVRAIENT EXIGER DE VRAIES REPONSES A CES COURAGEUSES VRAIES QUESTIONS
Vidéo du vendredi 19 juin 2009 à Bruxelles reprise par le Nouvel Obs.
Le verbatim fidèle de cette vidéo donné par un @sinaute
Avant que ne commence l'échange, le Président interrogé fait par deux fois cliqueter d'impatience son stylo, il a les mains ouvertes.
Question du journaliste pro mais un poil tendu…:
"Philippe Al… Euh, Philippe Alfroi, de l'Agence France-Presse - Monsieur le Président, …à votre droite ! (il indique seulement où il se situe par rapport au Président) - Philippe Alfroi, de l'Agence France-Presse...
...[large]Selon les informations qui sont…qui ont été rapportées hier à la suite d'une réunion entre les parties civiles dans l'attentat de Karachi et les juges d'instruction, il semblerait que l'origine de l'attentat ne soit pas due à un acte terroriste mais plutôt à des représailles de l'Etat pakistanais après le « non versement » de commissions.
On parle même de « rétro commissions »[/large] (le président : « Oh bah ça, alors…») [large]qui auraient dû alimenter la campagne d'Edouard Balladur en 1995. Est-ce que, en tant que ministre du Budget, vous avez été au courant de tels accords ?[/large] "
Réponse du Président :
"Ah bah…c'était pas la peine de vous mettre à ma droite (Premiers rires étouffés et complices dans l'assemblée). Enfin, écoutez… c'est ridicule ! Franchement, Monsieur, franchement… c'est ridicule. Pas vous, hein ! je me permettrais pas, je vous respecte ! Mais enfin… écoutez : soit il y a des éléments, donnez-les nous. (Balbutiements). C'est grotesque! Voilà, c'est ma réponse….
NDLR : voilà donc la réponse ??????? donnée à la question du journaliste.
Alors, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Raisonnement : pour son financement, Monsieur Balladur aurait accepté des commissions qui n'auraient pas été payées ensuite, et ça a donné Karachi… Mais enfin!… respectons la douleur des victimes !
NDLR : ce sont les victimes qui soulèvent la question posée par le journaliste.
S'il vous plaît!… Mais qui peut croire à une fable pareille ? Qui peut croire à une fable pareille ?
Et puis, si vous avez des éléments, donnez-les à la Justice, et demandez à la Justice qui zenquêtent.… Mais enfin! Franchement!… Qu'est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus ? Mais, honnêtement, qu'est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus ?
Y'a quatorze ans, de surcroît! On est dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d'Etat n'existe plus !
NDLR : tout le monde sait qu’en l’été 2009, le secret d’Etat n’existe plus.
Quatorze ans après, vous venez me poser la question: « Est-ce que vous êtes au courant de rétro commissions qui auraient pas été versées à des Pakistanais dans le cadre de la campagne de Monsieur Balladur ? »
NDLR : même si on aura jamais de réponse, la question a bien été comprise.
Et vous ?… vous zétiez pas au courant non plus, non ?... vous, vous, vous étiez peut-être journaliste à cette époque ? Peut-être, à ce moment-là, je vous aurais… non, mais je ne vous zen veux pas, mais enfin écoutez !… Franchement! (Soupir). Enfin, si y'a un braquage à Bruxelles aujourd'hui, j'y étais… (rires parmi les spectateurs et journalistes confrères du pris à partie) C'est incontestable.
Alors qu’une voix l'interpelle sans doute pour passer à une autre question : «Monsieur le Président ! Monsieur le Président !», monsieur de Président réalise que du respect de la douleur des victimes on est passé à la grosse plaisanterie.
Non, pardon ! hein! Je ris pas du tout, parce que Karachi, c'est la douleur de familles et (marmonné) de trucs comme ça… mais qu'est-ce que vous voulez que j'aille répondre là-dessus ?!"
CONCLUSION : A plus de 80 ans, c'est à ce genre de courageuses questions que je veux que les Journalistes s'intéressent et non pas à toutes ces 'counnaillées" qu'ils nous débitent à longueur d'antennes sur le prix du timbre, le disque (vertébral) de Johnny, la main de Henry, l'identité nationale, etc...
Je reviens à ce que j'écrivais il y a quelques jours...
les deux "grands" journalistes deux "grandes" messes des deux "grandes" chaines TV allant aux USA pour demander à notre Président comment va sa santé [tout juste après avoir oublié de lui signaler (par crainte ?) que, même si lui il est à l'abri, dans notre pays il existe la présomption d'innocence] et écoutant poliement sans se fendre la gueule [ça c'est fort] que... lorsqu'on à la curieuse idée de faire un footing en plein soleil à midi en plein été, il faut mettre un chapeau et, je cite, "ne pas oublier de s'hydrater" !!!!!!!
Une petite remarque au passage sur le contraste entre la radio filmée version RMC (image surléchée et incrustations "flashy" style talk show à l'américaine - raccord avec l'animateur couillu et intègre) et la radio fimée version France Inter (gros grain, improbable décor, le service public at its best)
Et puis on ne se lasse jamais d'Estrosi, bouffon lunaire et botoxé tout droit échappé d'un épisode de West Wing ou d'un film des frères Coen...
Merci Daniel...
La télé est connivente, la presse papier est connivente, qu'est-ce qui nous permet d'envisager que la radio soit indépendante? Un conseil: plutôt que de participer (même passivement) au ronronnage ambiant, coupez votre radio, allumez votre chaîne hifi et affûtez vos couteaux.
Sujet très intéressant qui demanderait a être traité en profondeur sous le format d'un feuilleton ou d'une série ...
Je reste sur ma faim et j'ai l'impression qu'une infime partie du sujet à été traité. Les questions annoncées par DS au début de l'émission n'ont pas été toutes traitées, vous n'auriez pas eu le temps tellement le sujet est vaste. Pour être un tantinet à la mode je dirais que ce sujet devrait faire l'objet d'un grand débat national , ou mieux encore, en faire un grenelle du journalisme politique, car si les politiques doivent se plier aux questions des journalistes, alors ceux-ci portent une responsabilité énorme sur le niveau du débat démocratique et finissent par avoir un rôle politique aussi important que les politiques eux-même.
Et c'est la qu'intervient l'ignorant que je suis et qui a plus souvent l'impression que les questions posées sont plus motivées par le buzz ou le scoop que par l'objet même de l'action politique dont tout le monde à l'air de se foutre royalement ! d'où aujourd'hui le populisme triomphant ...
Des lois importantes passent, des décisions des conseils généraux ou régionaux, (comme la suppression de la primes de noël pour les RMISTE dans les Hauts de Seine) font souvent moins de bruit que des petites phrases, des ambitions de carrière du genre "à quoi pensez quand vous vous rasez" (Ardisson dirait pendant que vous vous branlez ? ou pendant que vous sniffez ?).
Qui fait l'ampli de tout ce buzz agaçant et totalement abrutissant ?
Pour exemple par quoi est motivé ce débat sur la burqua tant relayé par les journalistes ? est-il plus important que la façon dont les politiques traitent de la pauvreté, du racisme, de la pression du lobbyisme, de la fuite des capitaux vers les paradis fiscaux etc ?
Désolé d'être un peu vulgaire mais le débat sur la burqua commence sérieusement A ME FAIRE CHIER !
Alors journalistes de tout bord, IGNOREZ LE ! et on finira par n'en parler que dans les bistrots de beauf !
Si certains se sentent vraiment concerné par une poignée de jeunes filles dont la plupart font ça uniquement par provocation alors qu'ils aillent interroger ces filles, mais surtout pas les politiques qui n'y connaissent absolument RIEN DU TOUT sur ces questions !!
Les politiques en mal de projets s'orientent facilement vers des sujets populistes. Au risque de paraitre "non spectaculaire" les journalistes ne devraient pas tomber dans leur piège mais plutôt trouver la bonne tactique pour les démystifier.
C'est l'équilibre difficile entre devoir d'informer la ou il y a déficit d'infos justement parce que non spectaculaire et l'aspect lucratif de l'information.
La majorité préfère écouter des cris de singe plutôt que des paroles de savant !
joyeuses fêtes
A la fin on comprend ce qu'est la langue de bois grâce à la question posée par Daniel aux invités et surtout dans quel contexte elle est nécessaire pour la personne mise en difficulté.
Trop fort ce Daniel ! Il a posé pleins de bonnes questions, en dehors du thème de la langue de bois (sur la pertinence des questions posées, est-ce qu'on doit ou pas représenter l'intérêt de l'auditeur, ou plutôt l'élever dans sa réflexion) qui mériterait une autre émission. A quand la prochaine sur ce thème ?
Délirant ! Le fais de prétendre que l'on va être honnête est déjà une forme de langue de bois, puisqu'il s'agit de dénoncer les prédécesseurs pour se valoriser.
En outre, Delporte explique dans son livre que la langue de bois actuelle prend les allures d'une langue de vérité et de franchise, mais elle garde les mêmes circonvolutions...
Quelle naïveté !
A me lire, on peut dire que si l'on me suit, la confiance dans les politiques ne peut pas exister... et ce sera un bonne question...
La grande perversité de cette phrase "les politiques doivent ce plier aux questions des journalistes", c'est d'opérer un transfert de la représentation, du politique vers les journalistes. Le système démocratique actuel combine parfois cette double représentation ; avec pleins de défauts dans le cas - majoritaire - de médias assujettis au pouvoir.
Mais oui, nos élus ont des comptes à rendre, à nous rendre, citoyens, souverains de ce pays, et dépossédés de leur pouvoir tous les 5 ans, et appelés à se taire jusqu'au prochain scrutin. Certains journalistes participent salutairement de ce rôle de gratte-poil qui doit absolument exister, faute de quoi nos dirigeants entreront dans une tranquillité routinière. Ah là !, c'est sûr !, si on leur fout la paix, ils n'auront plus besoin d'autant employer la langue de bois...
(désolé du mot à cinq lettres ci-dessus employé, mais bon sang, lire que les politiques n'ont pas de compte à rendre, ça m'énerve)
Quelqu'un peut m'aider?
N'auriez-vous pu - ou ne pourriez-vous d'ailleurs un jour - inviter Stéphane Paoli ?
d'ailleurs je ne comprend pas très bien les @sinautes qui crachent sur bourdin pour ces questions pièges, alors qu'ils adorent entendre demorand languedeboiser en fin d'émission.
on me répondra qu'un timbre et un président de france télé ce n'est pas le même sujet, mais je reste persuadé que ce n'est pas la raison principale de cette incohérence.
d.schneiderman m'a bluffé sur le premier tiers de l'émission. je trouve qu'il a été brillant.
je conseille aux @sinautes de se repasser le bon premier tiers de l'émission au ralenti, parce-que vu les commentaires jusqu'à maintenant, je n'ai pas l'impression qu'ils aient vu ce qui s'y est joué.
mais il manque la premiere partie : "la question de bois"
poser une question sans forcement sans grand interet tournant autour de la peoplelisation quand on sait que l'invité ne peux y repondre
alors quand on pose une question de bois, il est normal d'obtenir une reponse en bois
moi, je me pose la question: pourquoi le font-il?
pour se faire mousser ?
pour se faire passer plus important, intelligent .... que l'invité ?
parce que c'est plus facile que de rentrer les problemes et solutions complexes ?
(je me rapelle PPDA lors de la premiere journée suivant la premiere election de J Chirac "M Le president comptez vousf aire un deuxieme Mandat" )
pouvoir dire : je l'ai eu
messieurs les interwievers vous prenez la grosse tete ( et il nous manque les deux plus grosses )
M Apati et ses repetitions debiles suivie de son commentaire
M Elkabach et ses commentaires off (oui oui, c'est ca .....)
oui M Bourdin est a gifler a s'acharner sur le prix du timbre qu'attendait il ? une repentance du ministre, qu'il s'agenouille et demande pardon au peuple?
Et Rama Yade que peut elle dire d'autre?
Et Martine Aubry vas nous dire qu'elle entourer de nulle?
quand je regarde/ecoute une emission politique c'est ce qu'on a nous dire ou pas nous dire les politiques pas les singeries du presentateurs
Vous arrivez presque a me rendre sympathique ceux que je deteste
juste un lien avec la semaine derniere
c'est plus facile de s'interresser aux petites histoires qu 'au fond des dossiers
Émission super intéressante mais à mon avis pas assez préparée de la part de Monsieur Schneiderman, qui ne fait pas du coup ressortir le meilleur de ces invités même si certaines pistes ont été lancées :
1/ pourquoi ne pas avoir plus mis en évidence les fausses relations entre sincérité et spontanéité,
2/ pourquoi n'avoir choisi comme extrait pratiquement des questions qui mettent en doute la légitimité de l'interviewer, n'y a t-il pas des sujets dit sérieux qui provoque de la langue de bois ? comme le chômage ou les retraites
3/ finalement peu de stratégies ont été expliquées. Comment se battre contre la langue de bois. La langue de bois n'étant pas un mensonge mais la négation d'une réalité par un discours. Acte on ne peut plus violent comme cela a été si bien rappelé en début d'émission
J'arrête ici mon ingratitude car j'ai beaucoup appris pendant cette émission
merci
En y réfléchissant, celà tient pas mal a une faute majeure de votre dispositif: dans une emission voulant decrypter les medias, et en courant en parmanence le grand risque d'etre pris dans les memes façons de penser (ce qui arrive helas assez souvent), voila que sur une question opposant chroniqueurs et poitiques, vous invitez 3 quasi-clones tous chroniqueurs, questionnés par le proche cousin que vous êtes.
Donc un dispositif qui n'a aucune chance de donner tord (ou meme juste soulever un doute) aux chroniqueurs. Daniel fait de son mieux pour essayer, mais avec 3 clones en face, et lui-même pas a l'aise dans une position d'opinion du diable sur ce sujet, ça donne ce nombrilisme médiatique (par ailleurs dénoncé par ASI), où on passe completement a côté du sujet.
Il suffisait pourtant, par ex, d'inviter un politologue (universitaire, pas journaliste), ou un politique décrypteur un peu en marge des affaires. Et les excellentes questions preparees (mais pas defendues) par Daniel auraient pu avoir un espace.
Mais pourquoi donc ne l'avoir pas fait ?
Est-ce que ce donner les moyens de la critique et du décryptage des medias n'interesse au fond plus vraiment ASI ? (dites moi; car je n'ai pas encore renouvellé mon abonnement).
Bourdin est a gifler.
dans son interview avec Rama Ayade, dans ses pseudos-decryptages aussi énergiquement veleitaires qu'a côté de la plaque (c'est bien le drame), dans ce qu'il dit que les politiques doivent se plier a ses questions, et que les auditeurs attendent ça.
Et je suis choqué que les mots de Daniel soient de parler de solidarité avec Bourdin sur le plateau; comme s'il etait clair que la langue de bois etait chez l'interviewvée et non chez l'intervieweur ! (mais evidemment, avec un plateau de 3 collegues et un cousin...).
Moi, en temps que scientifique comme en temps que zététicien, ça m'arrive des quantités de fois que la question posée soit juste un brouet almagamant tout (surtout quand c'est un journaliste). Comment voulez vous alors faire face a un dictat de repondre par oui ou non ?
La situation avec Rama Ayade est simple: elle ne peut pas dire ou elle sera candidate, vu que ça n'est pas décidé et que ça dépend assez peu d'elle. Bourdin ment sur votre plateau en pretendant que la question etait "où aimeriez vous" alors que c'était "où serez vous".
Et même sur cette question là, Rama aurait du mal a repondre, non parceque "c'est le code" comme dit Daniel, mais d'abord pour la raison bien rationnelle que les electeurs n'aiment pas du tout entendre qu'un candidat à les representer vient contre son gré, et d'autre part parceque ce serait tenter de forcer la main au travail d'un comité en cours. Mais bon sang, parler dans les médias, c'est pas comme au bistrot (le off), ça a des conséquences, ça engage des responsabilités ! c'est si dur que ça a comprendre pour un journaliste ?
Sur Martine Aubry refusant de se laisser enfermer sur Segolène-Payon (où quand je l'ai vu en direct j'avais eu envie de mettre des claques a Pujadas, qui pose quasiment toujours des questions aussi stupides qu'insistantes dans le pourtant peu de temps alloué) elle a dit en substance ce que vous avez dit sur le plateau ce qu'elle aurait du dire !
simplement, apparemment, le chroniqueur attend d'elle (comme d'un autre) du clash, du buzz, son plan d'interview semble prévoir (pour bourdin comme pour pujadas) une unique issue ideale que l'interviewver doit suivre, généralement "je pense que monsieur/madame A est un imbécile".
(ça permettra de maintenir le feuilleton les jours suivants). Et il n'est juste pas permi de deroger a cet objectif.
C'est meme dit explicitement par Bourdin, aussi incroyable que ça puisse paraitre: le politique n'a pas a mener l'interview, il DOIT repondre au question ! comme a un tribunal ? aussi stupide soit la question? et meme s'il a repondu dans le sens attendu, jusqu'a ce qu'il l'ait formulé exactement dans les mots que le journaliste souhaite ?
Par exemple, pour Estrosi et ses timbres, qu'espérait Bourdin, où etait la seule issue possible pour le ministre qui essayait desesperemment (et maladroitement) de la deviner ? "l'unique bonne reponse à l'interro etait 'je ne sais pas', vous avez perdu" ? et ce jeu de chat doit durer le temps qu'il faudra, si necessaire en grondant la souris qui n'a pas su s'echapper ? Quelle différence entre ça et du politicojournalisme spectacle ? (qui ne favorise au final que les especes Berluscozystes d'homo politicus, qui savent à merveille se preter et jouer à ce jeu).
C'est une forme d'aboutissement de cette mode devenue quasi universelle de la question de journaliste interminable structurée en "diriez-vous que A (long) ou B (long)?", qui prémache une question en seulement 2 reponses autorisées, dont il est interdit de sortir meme si la question est stupide, deformante, ou pas le sujet important.
C'est incroyable cette perte de repère, où le journaliste actuel confond indépendance avec concours d'injonction irrévérente, tout en continuant a ne quasiment jamais poser les questions de fond, les seules importantes, les seules qui derangeraient homo berluscozy !
Quand Demorand dit qu'il passe les questions de fond avant "la question qui se pose" (???), Daniel parle de "part du feu": c'est donc que le fond ne serait qu'une astuce, et pas le sujet ?
Bourdin s'agace qu'au 20h les politiques viennent avec un message a passer pendant les 3'. Mais que pensez vous qu'on puisse arriver a faire d'autre en 3' dans un JT actuel avec le dispositif tel qu'il est, où le journaliste veut juste faire reagir sur une question people ou caniveau où la réponse attendue figure déjà sur le script ?
Bref, une très mauvaise émission (qui aura néanmoins pu faire très bonne impression vu sa si bonne cohérence interne des opinions).
Et essentiellement parceque ASI ne prend pas (plus) les précautions qu'il faut pour se donner un peu de recul par rapport aux médias et aux questionnés.
Heureusement que Demorand a posé quelques bons mots qui pouvaient inviter a reflection, comme les questions de Daniel sans suite.
J'ai l'impression que ASI devie vers un talk show autour des medias et du politique, sans plus se donner ses exigences, ses moyens, de le faire de façon crédible et profonde, éloignant les risques de leur propres préconceptions, et de leur fatale proximité avec les médias. La disparition des petits sujets d'analyse et decryptages avant le debat confortent l'impression qu'on quitte l'emission de decryptage pour le talk show et ses facilité.
Je trouve ça vraiment dommage. Est-ce sans espoir de rectification ?
Qu'en pensez vous?
Bourdin (que je ne connais que par ses frasques qui buzzent sur le Net et quelques apparitions télévisuelles) se donne à mon sens beaucoup plus d'importance qu'il n'en a. Coincer un ministre de la privatisation rampante de la Poste sur le prix du timbre, ou une ministre des sports sur le nombre de joueurs d'une équipe de Hand, ça ne relève pas à mes yeux d'un exploit journalistique, tout juste d'un penchant à la vindicte démagogique. Trop facile pour être honnête, et politiquement utile.
Demorand est peut-être un carriériste, je ne fréquente pas assidument les rédactions de radio-france pour en être convaincu ; donc je m'abstiens là-dessus au bénéfice du doute ; il a l'air d'un gentil garçon, intelligent et travailleur. Avec ses qualités-là on peut aussi bien passer, auprès de ses collègues, pour un brave type que pour quelqu'un dont il vaut mieux se méfier ! Alors disons qu'il passe les plats, sans faire de casse, un bon garçon de salle, en somme.
Le plus intéressant me parait être Legrand. Sa manière de faire son métier de journaliste politique a l'air de quelque chose qui ressemble à du courage et de l'honnêteté intellectuelle. A suivre...
Et puis, d'toute façon, à part tsfjazz (que je zappe au moment des tunnels de pubs), il n'y a que les stations de radio-france qui paraissent audibles à mes petites noreilles hypersensibles, alors, le choix est vite fait ! Mais est-ce vraiment un choix ?
Je veux dire allez écoutez pour de bon ,la difference ,c a d
allez sur Fr -Cult .Là,vos oreilles ne seront pas agresées
par des conneries à 3 euros .En fait les "bons"journalistes
qui officient _le matin _ont le temps . de dire d'évoquer...
Ils respirent ,ils parlent et bien sûr on les entend .
Quel plaisir________si ;croyez-moi
Je suis persuadé que Fr Inter fait fause route Elle veut
niveler par le bas .Qui plus est avec les amuseurs de 8 h _5
Bcp ne connaissent la station que par "le Guillon" par esemple !!!
C'est dire.
niveler par le bas
a l'époque de la polémique sur la cooptation du président, j'avais émis l'hypothèse que la nomination du président était un calcul de sarkozy pour discréditer l'antenne, et faire chuter son audience et son impact.
je pense toujours la même chose.
http://anthropia.blogg.org
Moi, je n'en avais aucune idée avant cet extrait ridicule. Et pourtant j'achète des timbres, et par dix même; ce qui devrait me faciliter la division, et ben non... En gros, j'achète des timbres pour payer mes factures; mon achat ne dépend donc pas de son prix... De plus, le débat autour de la poste ne tourne pas autour du prix du timbre, mais autour de son statut d'entreprise publique : plus compliqué, hein pour faire un beuze !!!
Ce Bourdin est lamentable de populisme et de démagogie ! Et dire que moi aussi, j'ai un peu rigolé, en regardant sur internet, ce pauv' De Villiers, essayer de parler des Kebabs... Parce qu'on se fait tous avoir par ce genre de procédés...
Mais ce qui m'a désolée le plus, c'est cet espèce de consensus mou entre Demorand, Legrand d'un côté et ce Bourdin... A la question, pourquoi ne posez vous pas ce genre de question à France Inter : rien ! "et ben non, on pourrait aussi ; c'est une chouette idée !!! " (je résume) Vous avez raison les gars : écoutez donc plus RMC et transformez-nous France Inter en une grosse RMC, et je resterai un peu plus longtemps sous ma couette !!! C'est en tant qu'auditrice de France Inter que je suis vraiment atterrée...
Enfin, magnifique démonstration si nous en avions besoin que "la langue de bois, n'est pas l'apanage des politiques" (Demorand dans le texte) Elle les touche très bien tous les trois avec le délicieux "je vais vous expliquer" de ce pauv Bourdin, les réserves de Demorand, et cette complicité dont j'ignore si elle est fausse ou vraie (mais dans le fond, je m'en fous) entre Legrand et Bourdin.
Et Demorand de nous expliquer que c'en est fini le temps pour lui, des questions de fond, depuis qu'il a quitté France Culture, et que maintenant ce qui vaut c'est laquestionquispose Dans la suite de Daniel, je me dis que je cauchemarde, mais non !!!
Enfin, je voudrais remercier Nicolas Demorand, pour le reste d'intelligence qu'il n'a pas encore éliminé en lui, lorsqu'il nous explique ce malentendu fondamental entre le journaliste politique et l'acteur politique en citant quelqu'un dont il nous dit je crois qu'il a été patron de France Culture (un vieux ringard d'intello, quoi) Encore un effort Nicolas, quelques matinales avec Legrand, et surtout continuez d'écouter Bourdin sur RMC et vous serez bientôt complètement guéri de ce passage à France Culture, dont vous nous avez expliqué toutes les mauvaises habitudes journalistiques que ça vous avait donné...
Votre questionnement Daniel, tout au long de l'émission est passionnant, éclairant...(mais bon, je voudrais pas en faire trop, j'arrête...)
Alors comme ça, tout le monde est d'accord sur le plateau "les politiques doivent se plier à vos questions" ?!?! Et les deux scouts de France Inter à courir encore derrière Bourdin !
Mais les politiques ne vous doivent rien du tout les gars !!! D'où ça sort encore cette idée lamentable ???
Vous faites votre travail de journaliste à savoir informer sur l'actualité politique, vous partagez avec l'auditeur vos analyses éclairées, c'est ce pour quoi vous recevez un salaire, et le politique lui assume son rôle: il a des choses à dire à la population, il répond à vos questions parce qu'il partage avec vous le soucis de se faire comprendre auprès des auditeurs qui sont également des électeurs, point barre ! Personne ne doit rien à l'autre !
Ceci dit, je me suis toujours méfié de ce concept que je crois dangereux de "langue de bois" concept populiste en lui même, qu'a d'ailleurs fort bien manié Sarkozy pendant sa campagne électorale. Là encore (je ne peux pas m'empêcher) une perle de Legrand : "moi, je croyais qu'avec Sarko au pouvoir, ça allait en finir avec la langue de bois politique, la communication allait être rénovée, etc... "
Non mais là, si le sujet n'avait pas malgré tout, une certaine gravité, je me serais roulée sous la table !!!
Bon voilà... J'ai peut-être un peu forcé le trait, j'ai sans doute fait plein de fautes d'orthographe parce que ça m'a fichu en colère et surtout j'en ai tellement marre de toute cette bouillie médiaticodémago, en colère parce que j'écoute France Inter, et que je fais partie des auditeurs qui attendent mieux, qui n'ont pas envie de cet espèce de nivellement par le bas, parce que je me fous effectivement de la querelle Peillon-Royal et que je suis bien plus inquiète de l'évolution de la social démocratie et des fiancailles PS-Modem.
Une chose que je regrette également, c'est que DS n'ait pas posé la question de la rectification des mensonges dans les interviews. Par exemple dans l' interview par Demorand du président de la BNP, il a posé 4 ou 5 fois la même question sur la responsabilité "morale" de Baudouin-Prot (A-t-il vraiment des illusions sur ce sujet ?). Par contre quand Baudouin-Prot a annoncé avoir fermé ses filliales dans les paradis fiscaux, il ne l'a pas contredit alors que visiblement il ne s'agit que d'un geste symbolique et que la BNP restera la banque française de loin la plus impliquée dans les paradis fiscaux. Les exemples de cette nature sont nombreux. Voir entre autres toutes les citations erronées des politiques quand ils se référent à des pays étranger : par exemple le pseudo-bouclier fiscal allemand qui n'existe que dans les discours de Sarkozy.
Pourquoi les interviewers politiques ne dénoncent pas en direct les mensonges de leurs invités ? Parcequ'ils ne connaissent pas assez leurs dossiers ? Par couardise ou carrièrisme ? Parce qu'ils considèrent que le mensonge est un droit de leur invité en échange de la réponse à certaines de leurs questions ? J'aurais aimé avoir un éclairage sur cette question.
Les paradis fiscaux et la BNP
http://www.alternatives-economiques.fr/paradis-fiscaux---le-cac40-et-les-paradis-fiscaux_fr_art_633_42326.html
http://europeecologie.eu/La-BNP-se-retire-un-peu-des,428
Moi, je formerais quelqu'un à aller chez Bourdin, je trouve une réponse-type en cas de question-piège ; idem pour l'émission de Pujadas, je me doute que j'aurai une question sur Ségo-Peillon, donc je me prépare à donner une réponse-type. Cela ne sera donc pas plus sincère pour autant.
Et le problème est bien là, c'est que les questions de nos journalistes sont préparables, démontables en art de la com', que tout l'exercice est d'avance piégé, que si les coachs font mieux leur boulot, ils formeront à des tunnels de langue de bois ou de non-réponses plus longs.
Qu'à un art de l'interview piégu répondra de plus en plus un art de la com' boisu.
Que finalement cet exercice est du même ordre qu'une dépêche de l'AFP, préformaté.
Tout cela repose sur un présupposé qu'un entretien est acte de vérité, alors que c'est de mensonge, de part et d'autre, on le sait ; et nous, spectateurs, assistons à un spectacle, plus ou moins consentants.
J'aime beaucoup Demorand et Legrand, quand ils nous aident à comprendre le fond, mais sur ces sujets langues de bois, actu/petites phrases, je pense qu'on atteint une aporie du journalisme, l'impasse consistant à décoder ce que tout spectateur sait, sent.
Pendant ce temps-là, on ne traite pas les problèmes complexes, on ne montre pas les questions difficiles qui se posent aux politiques, on ne fait pas grandir le spectateur par un éclairage sur les enjeux profonds, les solutions compliquées.
http://anthropia.blogg.org
Normal d'être sur la même radio que les "Grandes Gueules", où les propos racistes sont courants ?
Je poste moi-même mes lettres, je ne connais pas le prix du timbre au centime près.
Quelques saillies sur votre dernière production:
1 il faudrait informer Demorand qu'il ne faut pas dire exetera mais etcaetera (l'agrégation de lettres modernes c'est plus vraiment ça)
2 le prix du timbre dépend effectivement du poids et la question était d'une démagogie à couper le souffle; c'est très facile de coller quelqu'un sur n'importe quoi et cela n'apporte rien; qu'au cours d'un débat un homme politique de fasse, why not mais un journaliste?
3 Demorand s'est fait moucher à de nombreuses reprises par B. Prot; et ce n'est pas parce qu'il est revenu 5 fois sur les supposés problèmes moraux du banquier qu'il a révélé quoi que ce soit; la BNP n'avait nullement besoin d'argent public et elle embauche de quoi prot devrait-il se sentir responsable ? du fait que ses concurrents se sont plantés. La responsabilité du fait d'autrui c'était avant les droits de l'homme (enfin dans leur version libérale parce que Vichinsky vous envoyeit au goulag pour être le fils, le frère ou le cousin d'un déclaré coupable)*
4 parler de la langue de bois des politiques après avoir expliqué qu'il s'agissait d'une pratique de gouvernement totalitaire, c'est une scélératesse (mais il est vrai que Sarkozy est un fasciste)
5 Moi j'aurais bien voulu savoir combien demorand avait exigé pour faire une émission de télé qui ne s'est pas faite sur canal ou F2
6 Très beau moment: ce qui gène dans l'affaire Degois (Debois?), ce n'est pas le fait même, c'est qu'elle jette la suspicion (révêle!) la partialité de la rédaction de France inter
7 Très belle lâcheté de Demorand sur la présidence aussi
Le procédé de harcèlement employé est à mon sens complètement déplacé, l'agressivité de l'interviewer, son côté inquisiteur est totalement injustifié ne lui en déplaise. De plus, devant tant d'agressivité je me suis pris à plaindre Rama Yad ce qui n'est pourtant pas mon genre et même à l'applaudir au final puisque de fait elle n'a rien lâché tout en restant courtoise, ce que ne peut pas dire Mr Bourdin.
En fait dès lors qu'il n'existe aucun contrat entre les 2 partis, il n'y a aucune raison pour que l'homme politique réponde à une question à laquelle il ne veut pas répondre, simplement parce que c'est son droit et que le devoir d'informer n'autorise pas la presse à extorquer une information quel qu'elle soit et à qui que se soit.
Donc me concernant, c'est très clair, personne n'a le devoir de se plier à qui que se soit. Quant au peu d'intérêt de la question posée n'en parlons même pas.
Tout ceci n'est en fait qu'une lutte de pouvoir entre "médias" et "politiques" où bien sûr les dés sont pipés des 2 côtés... autrement dit la langue de bois a toujours existé, mais aussi bien au niveau du questionnement qu'au niveau des réponses.
Qu'en est-il par contre de l'objectif initial ? en principe celui d'informer le lecteur ou l'auditeur ? au résultat, rien, néant.
Pour conclure, je dirais que c'est tout le système de communication qu'il faudrait rénover car aujourd'hui c'est clair "Trop d'information tue l'information". On confond de plus en plus quantité et qualité. Qu'avons-nous à faire par exemple du feuilleton publicitaire concernant "Jauny" ? à part angoisser inutilement son public je n'y vois strictement aucun intérêt. Ne vaudrait-il pas mieux que la presse digère toute information avant de la publier ? Qu'elle s'auto-censure par exemple, ou bien au minimum qu'elle classifie les différents types d'infos et favorise clairement le culturel au détriment de l'artificiel. Ce n'est pas parce qu'un certain public avide de sensationnel existe qu'il faut délibérément négliger les autres, ils existent aussi ceux pour qui le mot information signifie connaissance.
Mais deux points fondamentaux ont été à mon avis éludés :
1) d'abord, et les contradictions énoncées durant l'émission le manifestent, les journalistes ne peuvent pas être les détricoteurs de langue de bois : ils ont plusieurs impératifs, à commencer par celui de l'audience, mais aussi celui de la carrière, puis celui de l'actualité, qui les rendent dépendant. Sur ce dernier, DS était très agaçant sur la "question qui se pose d'elle-même" : l'idée n'était pas de personnifier la formulation pronominale (les 3 invités ne pensaient d'ailleurs pas qu'il existe une information évidente), et de jouer l'intello qui met à mal ses invités, l'idée était de relever la contrainte de l'actualité qui se pose au journaliste. Non seulement, on ne peut se décaler de l'actualité certes imposée par Sarkobrother, mais justement si on veut démonter la langue de bois, il faut aussi dans un premier temps se glisser dans le rythme et la thématique de l'information afin de couler le navire de l'intérieur. Autrement dit, on touche là à une limite du métier de journaliste, qui ne peut pas être totalement critique avec son objet de travail. Ici, on a besoin des historiens, sociologues, philosophes et autres anthropologues : "les sciences humaines sont un cadre... etc." !! Et le dernier problème, très fatal, est effectivement celui du temps. Pour penser et contredire, il faut du temps. Et les journalistes en manquent ; les rares voulant démonter la langue de bois n'en n'ont pas assez.
2) Personne n'a explicité quels étaient buts et enjeux du démontage de la langue de bois, pourquoi tout le monde la pratique au quotidien (cf. la conclusion du génial livre de Delporte). Aucune perspective historique ou citoyenne n'a été donnée à ce travail, pourtant nécessaire si l'on veut éviter à nos gosses d'être des moutons.
On pourra voir dans cette émission un exercice d'autosatisfaction, mais ces mecs restent les seuls qui titillent un tant soit peu ; mais j'envoie fréquemment des remarques d'insatisfactions aux journalistes d'inter, dont les invités, tant ils manquent parfois d'esprit critique, et tant leur travail conduit à valider partiellement des vérités fallacieuses non contredites.
Legrand reste le vrai personnage clef, en retrait, qui a le temps de penser et de cerner le point critique : il a le temps et l'autonomie. Ici se trouve la recette de la critique. Et on est mal servi dans cette époque de vitesse et de plaisir, tout le contraire d'un bon esprit penseur. Par ailleurs, Legrand a vraiment l'air d'être agacé par la langue de bois, il l'avait déjà dénoncée dans la ligne jaune (passage sur le off en politique).
En règle générale, toutes les personnes sur le plateau ont les mêmes travers. DS lui-même pose de justes questions, comme tout le temps, mais se complait aussi dans la circonvolution, en se donnant des aparats de techniciens parfois, comme tout le temps ; on touche là à la frontière entre l'idée qu'on se fait de son métier, de soi, des enjeux de son travail, etc. Autant de critères déclinant indéfiniment la manière d'être journaliste. Un élément agaçant, mais aussi un sûr gage de démocratie.
Et... A nous tous, camarades, on ferait un sacré journaliste !
Mis à part cela, oui il faudrait que les politiques se soumettent au peuple, évidemment. Mais Rosanvallon a expliqué qu'à mesure que la démocratie était mise en place par l'élection, sa réalité en termes d'application s'effaçait : c'est en élisant des gens qu'on renonce à la vraie démocratie. Le mec de RMC est évidemment un démago, et il est tout aussi vrai que les politiques sont déconnectés du monde. Comment feraient-ils autrement ? La vraie solution politique est locale, et pas autrement. Dès l'instant où l'échelle grandit, il faut trouver des coagulants aux idées différences, des instruments pour faciliter l'acceptation, des critères d'unité, etc. L'identité nationale, produite au XIXè siècle, en est le parfait exemple.
En règle générale, le problème est celui du langage codé chez tout le monde, et donc du tabou dans une société, tabou lié à la hiérarchie, au rang social, à la religion. D'où l'intérêt d'avoir un tantinet d'esprit critique, appris entre autres en classe d'histoire... même en Tale S !
Tout est dans tout !
Ces 3 journalistes seraient donc des pourfendeurs de langue de bois?!
La position de Demorand quant à la désignation de la présidence de radio-France donne sa vraie saveur à tout ce qui a été dit auparavant.
pourquoi ne pas avoir clos la question sur Françoise Degois d'un "ce n'est pas le fait qu'elle ait cossigné un ligne avec Ségolène Royal, mais le fait qu'elle soit devenue sa conseillère politique qui me choque" au lieu de tourner autour du pot.... !
on vous retourne la question, M. Demorand !
Les journalistes sont des littéraires qui apparemment ne savent pas compter (par exemple, je viens de lire un article sur les littéraires Calvi et Nauleau) :
*après une vie d'économie, j'avais 15 000 euros sur mon livret A, lorsque ce livret est passé à 1%, j'ai constaté que la bourse était au plus bas, comme l'Etat-c'est-moi aidait banque et automobile, j'ai enlevé les 15 000 pour acheter des actions des banques et automobiles et en 12 mois mes 15 000 sont devenus 30 000... vachement moral non ? D'ou cette question : quelle leçon ont tiré les politiques de la crise (canard enchainé : mr Tapie aurait acheté du club med à moins de 10 euros pour vendre quelques mois plus tard à plus de 20 et là ce n'est pas du 15 000 euros) ?
*débat sarkozy/royal 2007 :
lorsque sarkozy a signifié : " vous les 35 heures, c'était des congés mais pas d'argent pour en profiter, moi mon travailler plus pour gagner plus ce sera plus d'argent pour profiter des jours de congés que vous... n'aurez plus !!!!!"
Presque 3 ans plus tard, alors que le travailler + pour gagner + est devenu travailler - pour gagner -, j'attends toujours une remarque d'un journaliste sur ce curieux raisonnement de NOTRE élu. Au même titre que j'attends un journaliste demander :
"puisque les 35 heures sont la source de tous nos maux, pourquoi ne pas revenir à 39 h puisque vous avez tous les pouvoirs ?"
*Avec le remplacement d'un fonctionnaire sur deux, comment on fera dans 41 ans lorsqu'il y aura la moitié des policiers, infirmiers, enseignants, etc...
J'ai calculé que si De Gaulle avait fait pareil en 1969, en 2010 il n'y aurait plus que des classes entre 80 et 100 élèves !!!!!
*Le déficit de la retraite des fonctionnaires augmente, c'est normal car... faire travailler des fonctionnaires pendant 3 ans 1/2 de plus alors qu'ils sont au maximum de leur salaire plutôt que de les mettre à la retraite avec 75% de leur salaire, c'est gaspiller de l'argent puisque salaire ou pension sont payés par l'Etat-c'est-moi ?
rapide calcul : 820 000 fonctionnaires sur 41 ans -> surplus... 820 000 vont pendant 3 1/2 ans nous coûter 25% de salaire en plus (100 % au lieu de 75 %)
surmoins (si 820 000 sur 41 ans donne bien 20 000/an) : Economie 20 000 à 50% (salaire de début = environ 50% du salaire fin) la première année, idem la deuxième, idem la 3ème, plus que 10 000 la quatrième (le 1/2 de 3 ans et 1/2)... et on perd pendant les 37 1/2 années suivantes. (NB : bon prince, j'ai raisonné deux remplacements sur deux et non pas un sur deux)
*puisqu'il n'y a pas d'impôts nouveaux pour le Contribuable, la taxe professionnelle qui était payée par les entreprises qui c'est qui va la payer ?
*je crois avoir lu que 34 000 suppressions de postes donnent une économie d'un demi milliard, combien va-t-il falloir supprimer de poste pour les 150 milliards de déficit si les impôts n'augmentent pas.
*il faut moins circuler en voiture (écologie) mais il faut vendre des voitures (économie)
*problème du pouvoir en place, premier au premier tout des élections mais pas au second donc... prochaine élections on ne fera que le premier tour, même si ce mode de scrutin n'est pas dans notre "identité nationale"
*un monsieur qui touche 200 000 euros par mois après que l'Etat-c'est-moi lui ait pris 100 000 d'impôts comment il fait pour dépenser les 100 000 euros restant en un mois... qui plus est s'il travaille tous les jours comme une bête pour gagner cet argent ?
et j'évite les questions du genre :
*mr le président précédent, ou vous savez et c'est pas bien bien "net" pour un chef... ou vous savez pas et c'est pas bien "normal" pour un chef
*mr le président actuel, vous m'avez fait venir en amérique, je vous demande des nouvelles sur votre santé et vous me répondez que...
lorsque en plein été sur le coup de midi, on fait son footing, il ne faut pas oublier de s'hydrater... (ndlr même mes arrières petits enfants le savent dès qu'ils atteignent leur... deux anx)
*la chose qui m'énerve le plus, c'est lorsque les journalistes reprochent à l'opposition de ne pas proposer ou même avoir de solutions aux problèmes que n'arrivent pas à résoudre la majorité.
Rappel : depuis toujours le sénat et à droite et depuis 2002 le président et les députés sont de droite, que peut-faire la gauche...
si par exemple, ils veulent supprimer le bouclier fiscal ?
si par exemple, ils veulent en cette période de grand chômage ne pas exempter de charges les heures supplémentaires au détriment des gens qui travaillent... zéro heure ?
(je disais pareil pour la droite lorsque la gauche a eu le pouvoir de 81 à 86 et de 88 à 93)
Il y en a des questions comme ça que les journalistes devraient poser aux politiques.
Une dernière : dans mon bon gros village du bon gros sud-est, en 2002, le FN (et mégret) a fait 50%, en 2007 il a fait encore 20%.
Si on sait que sarkozi +fn (2007) a fait pareil chez moi que chirac+fn (2002).
Comme il n'y a pas eu exode de raciste pendant ces 5 années, où sont allés en 2007 les électeurs que TOUT LE MONDE disait racistes en 2002 ?
Je suis surpris des attaques sur Demorand, moi je ne lui ferai pas le procès d'intention selon lequel s'il ne descend pas sa direction en flammes c'est uniquement pour protéger sa carrière. Au contraire, cela montre juste qu'il a suffisamment de finesse d'esprit pour ne pas polémiquer gratuitement lorsque ça n'a pas lieu d'être.
En revanche je suis d'accord qu'un problème majeur n'a pas été évoqué : le peu de diversité des invités des émissions d'information. Une petite vingtaine squattent 80% des interviews, il serait temps d'introduire un peu d'air frais dans tout ça. Peut-être que J-J Bourdin s'énerverait moins s'il avait en face de lui des têtes et des discours nouveaux...
Fervente auditrice du 7-10 de France Inter, je reconnais bien là ces journalistes qui titillent leurs invités pour mon plus grand plaisir. Néanmoins, je reste perplexe face au raisonnement sur le choix des sujets et des questions: comment déterminer quelle question "les Français veulent que le journaliste pose" ?!! Les questions ne s'adaptent-elles pas plutôt aux opinions de l'auditeur-type de France Inter ? Les questions sont-elles vraiment objectives, et le journaliste n'est-il pas trop partial dans ce type d'interview ?
Quant à la langue de bois, une chose est sûre, les deux réactions évoquées existent: si l'invité répond "je ne sais pas", il sera épinglé pour son ignorance ou son désintéressement. S'il donne une réponse erronée, il risque d'être épinglé pour son ignorance au mieux et son mensonge au pire. Rappelons-nous Besson et le délit de solidarité. Enfin, s'il utilise la langue de bois pour détourner la question, non seulement il pourra en profiter pour placer quelques phrases bien senties, mais il sait que l'immense majorité de son public sera bernée et admirera naïvement son assurance. Comment ne pas penser devant Martine Aubry: bien sûr qu'elle a raison, Royal-Peillon (au fond) ça m'est égal, par contre ma Poste, j'y tiens...
A l'ère du tout communication, évidemment les invités ont beaucoup a perdre en étant honnêtes et directs, et pour ça nos 3 journalistes ont été bien malins de ne pas l'admettre... Heureusement super Daniel était là pour les titiller à leur tour !
Pic ou pas pic ?
C'était voulu, cette formulation identique, ou étiez-vous si habité par cette question que son articulation ne pouvait se déployer autrement ?
On voit que vous êtes heureux d'être ensemble sur ce plateau. Quelle énergie !
Après nous avoir expliqué que cette phrase signifie qu'on va raconter des craques !
Mon dieu qu'il est dur d'être cohérent dans la forme, même après avoir prouvé la validité du fond !
Mais on pardonne cet oubli à Jean-Jacques Bourdin, je crois.
Toujours très juste Thomas Legrand, surtout dans sa remarque sur la baisse de la tolérance à la langue de bois, qui est peut-être ce qu'on peut porter au crédit de Nicolas Sarkozy, ce qui permet aujourd'hui de ne rien trouver de plus à vomir que cette même langue de bois déversée tous les jours par le gouvernement.
Allez, les vacances feront du bien à tout le monde, parce que le pauvre Verlaine a dû tousser :
De la [s]nuance[/s] MUSIQUE avant toute chose !
ceux qui posent les bonnes questions finissent comme Daniel:viré!
Il faut mettre l'invité face à des contradictions, des incohérences pour faire apparaître quelque chose d'intéressant.
Mais pour cela il faut étudier son sujet, préparer des arguments et des contre-arguments, bref faire son métier de journaliste.
En fait je me dis que c'est peut-être le format d'une émission par jour qui produit ce manque de qualité mais je n'en suis pas sûr tellement le manque de profondeur et d'intérêt des questions est grand.
France Inter est devenue une tribune du pouvoir, c'est navrant.
Donc je ne regarderai pas cette émission car ces personnes n'ont rien à dire.
Regardez bien cette "table ronde" et la manière dont Démorand donne complaisamment la parole à B.H.L à la fin de l'émission pour qu'il ait le dernier mot.
Alors, Demorand, à quand la prochaine invitation de votre chouchou BHL ?
La langue de bois ne se trouve-t-elle pas parfois du côté de certains journalistes qui s'arrangent pour ne pas poser certaines questions dérangeantes à leur invité "de marque" ?
http://www.acrimed.org/article3253.html
Je ne vais plus être abonné très longtemps je crois...
"Les politiques doivent se plier à nos questions!" ouarf!ouarf!
qui croit encore à ça?
y a plus de signifiant quand ze Queen est navetteuse!
J'ai beau savoir comment faire pour trouver les informations qui m'intéressent en politique, parfois en croisant plusieurs sources, j'aime bien quand Legrand se farcit un invité, tout comme moi je le ferais si j'étais à la place de l'intervieweur. D'aucuns diront que c'est du show. Peut être, mais un bon blockbuster de temps en temps çà fait du bien...
Parce que çà doit pas être facile tous les matins de se faire prendre pour un c*n par les politiques, de temps en temps, il est bon de leur dire que çà suffit les c*****ies.
Continuez, les gens de France Inter, payez vous leur carafe en direct, çà les remet à leur place, çà ne fait peut être pas avancer le schmilblick, mais moi j'aime bien entendre çà le matin çà me met de bonne humeur..
Et désolé si ce message n'était pas constructif, je tenais juste à signaler le fond de ma pensée...
Peut-être relire Mac Luhan : le canal/media est le message ...
Comme les ministres ne voulaient pas désavouer Jean Sarkozy de peur de subir le courroux de Sarkozy père, Demorand s'est protégé vis-à-vis de Philippe Val. Sa réponse est un grand moment visuel : il souffre, mais bon, il tiens bon, il se protège, il met l'armure, tandis que Legrand se découvre, "joue" avec sa carrière. Demorand lui, doit voir à ce moment toute sa vie professionnelle à Radio France défiler. Ses postes, ses renoncements, ses potes lâchés sur le chemin de la réussite.
La question à Demorand est LE moment clé de l'émission.
Elle nous renvoie a une séquence non retenue par @si, la spéciale Chute du mur à Berlin. On a vu alors Demorand et Guetta offrir un rempart à la langue de bois de BHL en empêchant ses contradicteurs de répondre. Tandis que Legrand n'y était pas.
Comme dans Les Cinq Dernière Minutes, à la fin d@si, le spectateur distingue le journaliste du carriériste et s'exclame "bon sang mais c'est bien sûr !" :)
Qu’est-ce que la langue de bois ?
Quand est-elle née ?
Comment les hommes politiques la pratiquent-ils ?
Le ‘‘parler vrai’’ est-il la langue de bois d’aujourd'hui ?
Entretien avec Christian Delporte auteur de « Une histoire de la langue de bois ».
TV5
Ne pas confondre langue et langue chez les politiques…
Langue [Vocabulaire et syntaxe propres à une communauté] de bois est pris dans le sens de langage.
Langue [Organe charnu placé dans la bouche] sert uniquement à faire de la lèche.
Ces beaux défenseurs de la "vérité" nous feraient presque oublier que leur langue aussi est celle du pouvoir. Les entendre fustiger la "langue de bois" est d'autant plus comique lorsqu'on connait leurs silences respectueux envers les puissants et leur hargne envers les faibles.
Si on ne les entendait pas à longueur de temps étaler leur servilité, à les entendre raconter leurs campagnes, pour un peu on les prendrait pour des vrais journalistes.
http://g.langue.de.bois.free.fr/
http://www.strimoo.com/video/17617593/Quand-Christian-Estrosi-ne-connait-pas-le-prix-d-un-timbre-Dailymotion.html
Quand Christian Estrosi ne connait pas le prix d un timbre
Un morceau d’anthologie…
Remarquons que le timbre à 56 centimes d’euro est pour les lettres ne dépassant pas 20 grammes ce que semble ignorer Estrosi et l’intervieweur.
Tarif postaux
Une première critiqe qui me démange est précisément la question du choix des invités. En effet il n'y a qu'à consulter les archives des radios pour constater qu'à ces heures de grande écoute ce sont la pluspart du temps LES MÊMES que l'on entend inlassablement. Soit des ministres, soit des gens du PS, modem ou verts, ou encore nos fameux "éditocrates" omniprésents et omniscient.
Du coup on entend un peu toujours la même chose.
En conséquence je trouve personnellement que les petites "guéguerres" pour "se faire l'invité" sont un peu ridicules. Premièrement parce que elles portent la pluspart du temps sur de questions parfaitement inintéressante (faire dire à R. Yade "dans quel département elle préfère se présenter aux Régionales", qu'est-ce qu'on s'en fout franchement?). Et deuxièmement parce que s'acheter grâce à ça un brevet d'impertinence c'est assez largement exagéré pour les raisons susdites (tkt j'sait causer!).
Et pour finir je pense qu'il serait beaucoup plus intéressant d'inviter une plus grande diversité de personnes (de la "société civile" par exemple) en les laissant s'exprimer sans leur couper la parole toute les 30 secondes plutôt que ces petits sketchs matinaux où un ministre doit répondre à une question par minute, par des lieux communs bateaux et qui plus est (trop) souvent sur des questions de politique politicienne parfaitement futiles.
Bon par ailleur (je l'dis ici parce que ce site est mon exutoire lol) certains passages de l'édito de T. Legrand de ce matin (sur la "burqa", encore...) m'ont énervé. Par exemple il dit " la quasi-totalité des acteurs sociaux et le monde politique est unanime sur le constat : [...] la burqa heurte de front l’idée de la laïcité ou, de la condition féminine [...]". S'il avait regardé l'audition de Guy Carcassone (très intéressante synthétique et didactique, en revanche pour ceux qui veulent la voire vous pouvez vous passer des questions/réponses, c'est nul!) il aurait sût que c'est faux, et que ce serait au contraire une loi qui contreviendrait aux dits principes (laïcité et dignité de la femme).
Par la suite il dit "Dans le cas de la Burqa, le risque d’écorner [la liberté individuelle en faisant une loi] pèse finalement assez peu". Là encore Guy Carcassone dit rigouresuement le contraire, et encore ce n'est pas le plus radical puisque Denys de Béchillon (très intéressant également, pareille pour les questions/réponses) est encore plus intransigeant sur le principe de la liberté individuelle en refusant une interdiction général, ce que ne fait pas M. Carcassone.
Enfin pour savoir s'il faut une loi ou pas, je conseil l'interview du sociologue J. Baubérot (qui est contre) ou encore celle de F. Khosrokhavar (ibid.)
Je vais écouter cela toutes affaires cessantes!