Macron / Ruffin : de l'utilité des journalistes
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Il ne faut pas (plus) se faire avoir par la méthode Ruffin. Il n'a de cesse de donner des gages à la droite, puis quand ça vient gueuler à gauche faire un mea culpa pour une audience plus réduite strictement de gauche.
Quelqu'un (je ne me souviens plu(...)
Ruffin a beaucoup de mal à prononcer les mots que les mainstream ne veulent pas entendre. Comme genocide .Il veut tellement leur plaire. Courber l'échine avant même d'être au pouvoir.
Il a commencé à LFI , il finira au PS . Ou chroniqueur sur BF(...)
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Merci de cet article.
Ruffin est pas bien malin sur ce coup.
L'un des points faible de Mélenchon et de LFI c'est l'international où ils sont plutot tolerant avec les di-rigeant/ctateur. Si il voulait se démarquer d'eux pour exister il y a de la place sur cette thématique mais comme elle ne l'intéresse pas il a dit de la merde.
La qualification de génocide à Gaza est de plus en plus accepter. Venir la contester en citant les faits qui font que l'on peut considérer la situation comme un génocide : destruction de la société palestinienne/ de sa culture de son peuple en différents lieux.
Comme en Crimée et au Dombass on peut dire aussi...sauf que eux sont aidées par les occidentaux et la dessus LFI est plutôt nul à chier.
LFI est obnubilé par le proche orient comme si la France pouvait faire grand chose la dessus. L'autre problème est l'effet pervers du terme génocide car comme j'ai pu lire il est tellement fort que il fait oublier tout ce qui se passe ailleurs aussi terrible que ca peut etre.
UN : Assuming that genocide is the “crime of crimes” means that any other violent events are treated as lesser crimes. Consequentially, if genocide continues to be elevated as such, other crimes may not be regarded with the seriousness they deserve. If continued, this cycle could result in normative claims that some categories of victimhood are less important than others, reinforcing the necessity of competition among victims to have their cases legally defined as a genocide to meet their needs. Comparing experiences of victimhood, however, is always a losing game.
J'attends toujours de voir si la stratégie LFI fonctionnera.
Pour l'instant c'est le RN qui semble s'être normalisé dans cette assemblée qui se rapproche d'un regime parlementaire et dans laquelle LFI ne semble pas briller.
"LFI est obnubilé par le proche orient comme si la France pouvait faire grand chose la dessus".
Bien sûr que si, la France peut faire quelque chose. La France a toujours eu une politique arabe influente, qui a malheureusement changé sous Hollande.
et que voulez-vous faire avec les pays arabes? Arafat a été remplacé par le Hamas, qui n'est pas tourné vers la France. les cartes ne sont pas dans nos mains.
L'autre problème est l'effet pervers du terme génocide car comme j'ai pu lire il est tellement fort que il fait oublier tout ce qui se passe ailleurs aussi terrible que ca peut etre[...].
L'article dont vous faites une citation tronquée et hors contexte, n'appuie pas du tout votre propos. Pour les non anglophones, ou ceux qui ne souhaiteraient pas lire la source avec attention, quelques précisions.
Pour commencer, vous attribuez la citation à l'ONU (UN), alors que c'est un extrait publié dans "UN Chronicle", qui est un magazine édité par l'ONU, mais ne représente pas une position officielle de l'organe. Ce qui n'enlève rien au sérieux de la source, ni de son autrice.
L'autrice de l'article se présente ainsi : "Ma recherche se concentre sur l'accès à la justice dans des contextes post-conflits avec une connaissance et une expérience spécifique acquises en travaillant au Rwanda et dans la Région des Grands lacs d'Afrique" (Page personnelle de la chercheuse, lien non reproduit).
L'article comporte trois sections (spoiler, le coeur de l'article est dans la troisième).
Dans la première section, l'autrice présente les définitions juridique et sociologique du génocide. Elle critique la définition juridique en ce qu'elle serait trop restrictive tant concernant les groupes protégés que la définition de l'élément moral. Elle, soutient que la définition sociologique introduite par Helen Fein dans "Génocide: Une perspective sociologique", plus large, offre des clés de compréhensions utiles aux phénomènes de génocide, sans se substituer à la définition juridique.
Dans la deuxième section, elle rappelle, que le droit international n'opère pas de hiérarchisation entre le crime de génocide et les autres crimes de guerres ou contre l'humanité.
Enfin, elle expose le coeur de son propos dans sa troisième section. Elle commence par indiquer en dernière phrase d'introduction :
"Il est essentiel d'opérer une distinction entre quand, comment et pourquoi, les définitions et catégories juridiques sont utiles et quand elles ne le sont pas"
Elle précise par la suite cette distinction :
- "Pendant que les conflits (...) font rage. (...) Les décideurs publics pourront mieux évaluer les situations s'ils utilisent de façon spécifique et délibérée [distincte] les termes "crime de guerre", "crime contre l'humanité" et génocide."
- "A la suite des évènements violents (...) les praticiens devraient sortir du narratif du génocide considéré comme un crime pire que les autres, et considérer ces catégories de crimes comme différentes mais d'égale importance et d'impact pour les victimes et les survivants"
On est donc bien loin du paragraphe extrait de la conclusion qui est ici rapporté. D'ailleurs le dernier paragraphe de la conclusion précise qu' "être victime n'est pas un jeu à somme nulle".
Je dois avouer que je suis assez intrigué sur comment un article d'un magazine dont je ne peux imaginer qu'il soit beaucoup lu, par une universitaire certainement talentueuse mais relativement obscure (moins d'une dizaine de publications en revues) vient à l'appui d'une thèse suivant laquelle "le terme de génocide" aurait un "effet pervers".
C'est d'autant plus curieux que ça semble être le coté face de l'argument suivant lequel il ne faut pas employer la qualification de génocide au risque de trivialiser les autres génocides. Ici c'est, il ne faut pas employer la qualification de génocide au risque de trivialiser tous les autres crimes.
On pourrait développer sur l'importance politique et juridique de la qualification de "génocide" pendant que les conflits sont en cours, mais l'énergie déployée par ceux qui souhaitent à toute force rejeter cette qualification, tend à montrer qu'ils sont parfaitement conscients des enjeux, encore feindraient-ils de les ignorer.
Quant à savoir s'il faudrait attendre qu'une autorité internationale (CIJ ou CPI) se prononce sur la question, on pourrait là aussi donner des arguments sérieux prenant en compte l'histoire, les relations internationales ... Mais là encore, je ne crois pas que ceux qui soutiennent une telle position soient de bonne foi. On les imagine bien, assistant à un meurtre qu'ils pourraient prévenir, se dire : "peut-être que l'exception de légitime défense peut jouer, attendons donc que le juge se prononce".
en fait c'est Ruffin qui se rapproche le plus de la vérité. il y a risque de génocide à Gaza, mais pas de génocide avéré.
Lumi est une militante déguisée en journaliste.
J'aimais bien Ruffin, j'appréciais ses écrits et ses films, et je trouve que depuis quelques temps il divague carrément. Depuis qu'a germé en lui (et en son entourage) l'ambition présidentielle.
N'a-t-il pas tout simplement atteint son "niveau d'incompétence"?
Décidément, vos articles sont d'une subtilité diabolique. J'avais cru comprendre que le sujet central, c'était l'impossibilité pour les journalistes de poser des questions gênantes à notre président Jupiter, qui s'arrange pour les mettre à distance. Mais en fait non. Le sujet central, c'est que les mêmes journalistes, en revanche, se montrent vachement plus offensifs et percutants lorsqu'ils interrogent des politiques un poil plus faiblards, ou surtout moins puissants. En l'occurrence, donc, ici, François Ruffin, qui a manqué de répondant face à Lumi et s'en est aperçu trop tard. Alors moi j'en conclus naïvement que l'article n'est finalement pas très charitable avec les journalistes, qu'on présente comme très courageux avec les faibles, et soumis avec les forts. Ce qui se vérifie hélas souvent, surtout à la télévision. Mais j'ai tout faux : non, c'est juste que les vrais journalistes ne s'occupent pas de contredire les puissants par leurs questions incisives (Ils ne le peuvent pas : les puissants ont leurs propres journalistes qui leur servent la soupe), mais réservent les dites questions à ceusses dont ils devinent qu'ils vont déraper dessus, questions dont on pourra ensuite vanter comme le fait Loris Guémart "l'utilité démocratique".
Ce qui permet au passage, comme le souligne, à mon humble avis à juste titre, Carnéade, aux "cœurs purs" de la vraie gauche, de remettre une couche de Ruffinophobie, comme il l'appelle, laquelle couche commence à s'épaissir à l’œil nu sur ce forum. (Vivement la révolution, qu'on rééduque tous ces traitres).
Elodie Safaris a rudement bien fait d'écrire son dernier Calmos. Dommage qu'il n'ait visiblement pas été davantage lu.
Bravo à Lumi, bravo à l'émission de l'Huma sur Twitch!!
Tout ça ne montrerait-il pas que le journalisme se fait ailleurs que dans les médias traditionnels, et, souvent avec d'autres que les journalistes professionnels sortant d'écoles de journalisme reconnues?
Lumi, Usul, Cemil Şanlı, David Dufresne, Jean Massiet, ... Ils sont nombreux a faire du vrai journalisme sans venir d'écoles de journalisme.
Que la Lumi soit !
Merci à elle. François, faut vraiment que tu bosses, même les dossiers qui t'intéressent moyen bof.
Encore une illustration de la ''méthode Ruffin'' https://youtu.be/reymOENZ_us?si=1_qq437pQhjxgreZ
notre Jupiter capricieux déroule sa propagande habituelle: "vous ne m'avez pas bien compris, je ne vous ai pas assez expliqué", genre vous êtes des idiots qui ne comprenez rien à rien, je vous supprime vos impôts, je vous augmente, je vous offre les JO les plus suivis dans le monde de l'histoire olympique, je vous restitue une cathédrale comme à son premier jour, je vous rempli les prisons et les centres de rétention administratifs, j'envoi les CRS à la corvée de charbon et vous râler encore
Ruffin a voté la censure, dans le groupe des écolos! en Somme, l'écho des bombes ne lui a pas encore chatouillé les tympans! comme les russes abandonnent Assad, la Syrie aux djihadistes lui en bougera peut-être une...
La Ruffinophobie semble hélas dépasser par trop la Macronophie sur ce forum pour que le fond de cet article sur le rôle des journalistes soit traité.
Histoire de ne pas faire que critiquer, je pense qu'il y a tout de même une grosse différence entre les deux contextes : Ruffin simple député doit limite mendier pour avoir une place médiatique n'ayant d'autre option pour exister que de se démarquer systématiquement des insoumis sans quoi il ferait double emploi. Macron par contre n'est absolument pas dans cette relation de dépendance aux médias (surtout maintenant qu'il n'a plus d'avenir politique), s'il décide de les bouder c'est eux qui le payent en étant privés des indiscrétions de la présidence. C'est donc hélas assez inévitable qu'ils soient bien plus serviles avec lui.
ça fait plus d'un an ce conflit, ça fait facile 6 mois qu'on parle de génocide, et Ruffin n'avait pas encore réfléchi à la question avant qu'on lui pose? C'est au mieux un faux derche qui en fait s'en fout de la question et est revenu dessus quand il a vu tout le foin que sa réponse avait fait. Au pire, il n'y a jamais réfléchi parce qu'au fond, il n'y connait rien en international, trop occupé à réfléchir sur comment devenir président sans avoir l'air d'y toucher.
Ruffin est un arriviste, voilà la vérité. Mélenchon aussi pense à sa petite personne, mais au moins, on peut pas lui enlever le fait que lui réfléchit un peu à tous les sujets et a un minimum de culture, avant de prétendre au poste. ça valait bien le coup de trahir, hein Ruffin? Si c'est pour nous faire un mélenchon sans talent. Et oui, j'ai la rage de voir ce type que j'appréciais devenir ce minable au service du capital. Qui me lui rend bien.
Il en est de Ruffin pour les exLFI, comme de Rousseau pour les écologistes...ils ne sont pas au niveau. Et je ne le dis pas de gaité de coeur, j'aurais préféré le contraire, mais que voulez-vous,, ces deux là sont amenés à dire des conneries à longueur de temps d'antenne, le pire reste à venir.
D'ailleurs la fréquence des interviews pour ces gens là; un peu en dessous de la ligne de flottaison, indique que les journalistes ont flairé le coup.. Et puis pour les journalistes, c'est une question d'ergonomie, les personnalités politiques affutées exigent des temps de préparation beaucoup plus longs.
La promotion de la connerie a de beaux jours devant elle !
Macron pédale de plus en plus dans le yaourth*. " Je ne comprends pas qu'Emmanuel Macron ne comprenne pas que les Français ne comprennent pas ", ironise un député macroniste. L'incompréhension du président de la République par l'opinion publique est née de son choix de dissoudre l'Assemblée (France info) A force de s'éclabousser, il n'y aura bientôt que de l'eau et il coulera, avec tous les clowns qui rament à maintenir son radeau à flots.
Quant à Ruffin, c'est un homme de médias. Il connaît et joue des ficelles du métier. En revanche, il est clair qu'il n'est pas un fin politique. Il sort du même collège jésuite que Macron. Ceci explique-t-il cela ?
* Les constitutionnalistes, dans la dernière émission d'A@I, déconstruisent le confusionnisme de Macron et la qualifient de violation illibérale de la Constitution : https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/sattaquer-a-la-constitution-de-la-veme-republique-cest-le-tabou-supreme
Ruffin a beaucoup de mal à prononcer les mots que les mainstream ne veulent pas entendre. Comme genocide .Il veut tellement leur plaire. Courber l'échine avant même d'être au pouvoir.
Il a commencé à LFI , il finira au PS . Ou chroniqueur sur BFM.
Ruffin n'est bon que dans le domaine de certaines luttes ouvrières. Pour le reste, c'est une grosse quiche, voire un adversaire, comme l'a expliqué son ex dans votre émission avec Daniel
Il ne faut pas (plus) se faire avoir par la méthode Ruffin. Il n'a de cesse de donner des gages à la droite, puis quand ça vient gueuler à gauche faire un mea culpa pour une audience plus réduite strictement de gauche.
Quelqu'un (je ne me souviens plus du tout qui et où) avait très bien analysé ça.
Seule différence, cette fois-ci l'audience initiale était de gauche puisque l'interview était donné à l'Huma.
Reste que Ruffin, sur plein de questions (d'émancipation principalement), n'est pas de gauche, et s'excuse de ne pas arriver à être de gauche que si on lui tire les oreilles. Du coup, si personne ne lui tire les oreilles, est-il de gauche ?