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Manifeste contre la non-tour de Babel

Derniers commentaires

M'dame Hidalgo est une conne réac, tout le monde le sait depuis toujours . Pire que Valls, c'est dire. ouf... ça soulage.
[quote=AK]Quant à la "non-tour" de Babel, qu'il nous soit permis de rêver à son non-écroulement, consécutif à sa non-construction !

On dirait bien que vous aviez vu juste... quoiqu'il semble bien que les tour-istes n'aient pas dit leur dernier mot!
Merci Alain pour cette analyse, et toutes les autres qui sont toujours une occasion de m'étonner, d'apprendre et de relier des images avec un fil conducteur à chaque fois renouvelé.
Merci encore !
Encore une élégance intellectuelle, m'sieur Korkos?

Je cherchais benoîtement sur gougeule un bon moyen de penser à sortir les plantes. Et je me plantâte chez vous.

Ouille

Pour les plantes, justement: les archi cachent leurs incompétentes infamies derrière des montagnes de feuilles. C'est ainsi depuis les premières pubs des maisons de Maçons...
Je voudrais réagir par rapport à l'article consacré à Gauguin. Il n'y a pas de forum pour les "vite-dit"
Cette femme est probablement folle, voire schizophrène, entendant des voix…
Néanmoins, cet incident me permet de rappeler une thèse, (dont le nom de l’auteur m’échappe) politiquement incorrecte tant Gauguin fait figure de peintre intouchable (tout comme Polanski, c’est un géni, cela s’est passé il y a trente ans, il faut oublier… C’est ainsi nous vivons dans un monde phallocrate) thèse selon laquelle ce dernier aurait été pédophile… Thèse tout à fait plausible par ailleurs pour ce peintre décadent. Pauvre misérable qui trouvait chez les jeunes filles Tahitiennes ce qu’il n’aurait obtenu en France qu’avec des billets. Pauvres filles aussi, qui avaient entre leurs jambes qu’un misérable libidineux, crétin méprisable. L’exotisme marche souvent dans les deux sens… Je n’ai jamais compris cette fascination que les « indigènes » avaient pour leurs colons, la plupart des pauvres gueux parmi leurs compratriotes. Il doit y avoir de nos jours, une ribambelle de rejetons gauguinesques en Tahiti. Une histoire afligeante …
Si cette thèse refait surface dans un pays où on ne badine pas avec les mœurs licencieuses, il y aura à parier qu’elle provoquera quelques remous pendant l’exposition.
Une thèse...
La silhouette des femmes peintes par Gauguin vous évoque un désir pédophile? Pas à moi.
De plus Gauguin a échappé à sa façon aux mœurs étouffantes de son époque. Sans comprendre où il mettait les pieds, sans déchiffrer le sens de cette liberté. Des descendant de la famille d'une femme tahitienne de Gauguin le présente comme ayant corrompu leur aïeul, en avait-il conscience?

"Pauvre misérable qui trouvait chez les jeunes filles Tahitiennes ce qu’il n’aurait obtenu en France qu’avec des billets."
" un misérable libidineux"
: ces expressions puent la haine de la chair, la suspicion que l'acte sexuel est une faute.

Femmes, n'y a-t-il pas des hommes que vous avez aimé avec pureté et innocence auxquels vous vous êtes donnée sans billets? Cela rend-il l'homme méprisable, réduit à sa libido animale? Qui peut préjuger que Gauguin éprouvait du mépris pour sa femme Tahitienne pour le condamner ainsi? Respecte-t-on sa liberté à elle, sa personne, en la réduisant à une enfant manipulée? En changeant son unicité en une multiplicité de tahitiennes imaginaires séduites à la pelle? De si loin se permettre de juger, c'est projeter des valeurs, prêter nos propres sentiments aux autres, c'est à dire nier l'autre au lieu de s'intéresser à lui. Avec simplicité et sans indulgence particulière. Mais tuer le peintre en en parlant de ces portraits ainsi...
J'aime mieux Gauguin qui en échange, a donné à Tahiti, sans voler leur âme.
Les explorateurs, en particulier du pôle nord, ont volontiers pris femme, fait des enfants plus ou moins assumés, (plus ou moins visible, :-) un petit esquimau à peau noir découvert par la fournée d'explorateur suivante)plus ou moins en passant, et en échange ils ont sonné le glas de la vie traditionnelle de ceux qui les avait recueilli. Ils ont tout volé et rien donné, tout aussi innocemment. Faire des histoires à Gauguin en rétrécissant le bonhomme ainsi, c'est minable.

Vous traitez cette femme de cas psychiatrique, attention de ne pas lui emboiter le pas. Votre commentaire est un peu pareil que si vous aviez un portrait de Gauguin devant vous et que vous lui donniez un grand coup de savate entre les jambes, c'est pas non plus très raccord avec la réalité.
Lire Margaret Mead, "Moeurs et sexualité en Océanie."
Euh, je suis obligé de dire que je préconise plutôt pas. A moins que vous soyez intéressés à l'histoire de l'anthropologie et de ses errances, et ayez de quoi remettre ce bouquin en contexte. Bien que grand classique, c'est aujourd'hui considéré comme une assez mauvaise ethnographie, qui raconte surtout, indirectement, les préoccupations occidentales du moment, et illustre dramatiquement les pièges méthodologiques de la recherche de terrain dans lesquels Margaret Mead est tombée : projection de sa propre idéologie, instrumentalisation politique du "sauvage" (le livre est avant tout une charge indirecte contre le puritanisme américain des années 30), manipulation mutuelle entre chercheur et informateur, ce dernier dupant innocemment le premier en lui racontant essentiellement ce qui lui fera plaisir. Les enquêtes de terrain qui ont suivi ont assez systématiquement démoli les descriptions que Mead faisait de la sexualité samoane. Le livre, très polémique et très médiatisé à l'époque, a certainement eu un impact bénéfique sur la libéralisation des moeurs en occident, mais comme source scientifique objective sur les îles Samoa (même de l'époque), il n'est absolument pas fiable.

Cela n'empêche pas que Mead ait été une figure progressiste importante, et s'inscrive dans un courant théorique plus "juste" que celui de ses plus féroces détracteurs (comme l'assez douteux Derek Freeman). Mais même au sein de sa propre mouvance aujourd'hui, on considère qu'elle s'est trompée dans les descriptions de ce livre. Dans ce qu'il reste de polémique, on considère des deux côtés ce point-là comme avéré, et on débat surtout des culpabilités à y rattacher ou non. Margaret Mead est devenue un symbole du terrain ethnographique biaisé, et -c'est triste à dire- est le plus souvent citée de nos jours en référence à ce syndrome, comme une sorte de mise en garde pour les chercheurs d'aujourd'hui.
Merci pour ces infos. J'ai lu ce livre il y a bien longtemps, il faut dire. Dans le contexte des années 70. Pile poil dans la période. Et il m'avait beaucoup plu, sans doute pour cette raison...;-))

Mon message, quelque peu laconique il est vrai, souhaitait relativiser les propos de NTTT, pour tenter d'indiquer (avec moins de talent de M. Mead, malgré tout) que la sexualité occidentale n'est pas forcément un modèle, ni celle de l'ensemble de l'humanité.
C'est en tous cas ce que j'ai retenu de cette lecture.
Argumentaire digne d’un pédophile. Même un avocat n’oserait l’avancer. Après tout, un père incestueux aimant, ou un pédophile câlin sont probablement capables de donner du plaisir à une adolescente. Je ne pense pas qu’ils le puissent pour les petits enfants, néanmoins…

Minable.

Laisseriez-vous votre jeune fille de treize-quatorze ans (si vous en avez) être le jouet sexuel d’un Paul Gauguin si d’aventure, il croisait sa route ? C’est un artiste tout ce qu’il y a de respectable. Respecteriez-vous sa liberté à elle si elle exprimait le désir de faire l’expérience malgré-tout ?

Pensez-vous que Tahiti a encore une âme ?

Gauguin revenait régulièrement en Tahiti, accessoirement pour la peinture. Il avait une préférence pour les très jeunes filles et lorsqu’elles tombaient enceinte, il les délaissait. Il est vrai qu’il se moquait de la bourgeoisie coloniale tant les mœurs autochtones lui offraient tellement d’autres gratifications. Il est vrai aussi que les jeunes filles étaient bien plus respectées dans leur île que si elles avaient accompagné les amis de monsieur Bougainville dans les soirées parisiennes.

Oui, Gauguin leur a fait cadeau de beaux tableaux. Il leur a aussi fait cadeau de sa syphilis.

Quant aux nombreuses biographies du personnage. C’est tellement plus commode de lui prêter une vie amoureuse romantique et bien-pensante permettant aux amoureux de l’art de s’extasier devant ses tableaux sans s’encombrer de questionnement dérangeant.

« Vous traitez cette femme de cas psychiatrique, attention de ne pas lui emboiter le pas. Votre commentaire est un peu pareil que si vous aviez un portrait de Gauguin devant vous et que vous lui donniez un grand coup de savate entre les jambes, c'est pas non plus très raccord avec la réalité » ( ?!?!?!?!...), « ces expressions puent la haine de la chair, la suspicion que l'acte sexuel est une faute. » ( ?!?!?!?!...),

Ah, j'oublai « De si loin se permettre de juger, c'est projeter des valeurs, prêter nos propres sentiments aux autres, c'est à dire nier l'autre au lieu de s'intéresser à lui. Avec simplicité et sans indulgence particulière. »


La belle leçon de moral que voilà…. Vous n’êtes qu’un pauvre… microcéphale minable.
Vous n’êtes qu’un pauvre… microcéphale minable.

Que vous êtes convaincant, et vos arguments choisis...
Comment peut-on se prétendre supérieur intellectuellement (et je vous accorde que vous devez l'être sur certains plans) et ne pas savoir convaincre celui qui manque de ressources intellectuelles?

La syphilis? Et qui lui a donné à lui? Et le nombre d'auteurs à sabrer pour l'avoir partagée, les mettez-vous tous à la poubelle?

Piocher des hommes du 19 ème siècle, début 20 ème, occidental au hasard, combien jugeriez-vous "saligaud" avec les yeux de notre époque? (Bon sang mais c'est génétique ou quoi!)
C'est commode de tomber sur les hommes célèbres et de faire leur procès à eux au lieu de celui de la société d'alors, des sociétés (car est-on sûr d'aucune hypocrisie de la famille de la jeune fille, jusqu'au père flatté qu'elle séduise un "blanc" espérant qui sait des retombées... pourquoi l'imagination ne travaillerait-elle que dans un sens).
Comme à la crèche, les bébés répondent celui dont le nom est le premier qu'ils réussissent à dire à tout adulte qui demande "qui c'est qui?" que ce soit pour une bêtise ou une prouesse. Flinguons les hommes célèbres, ceux qu'on peut nommer, pour les ignominies de tous, anonymes. Et ainsi jeter leur œuvre aux orties? Non, mais quel est le but alors de ce triturage et de votre diatribe? Si ce n'est disqualifier l'art de Gauguin?

Je ne dis pas que je n'ai aucun doute, je dis que ce n'est peut être pas le principal à retenir de Paul Gauguin.
Que lui prêter du cynisme est gratuit et sans fondement précis, c'est souvent non pas parce qu'on réfléchit trop et froidement (cas du cynisme), mais parce qu'on ne réfléchit pas assez et qu'on se laisse guider par l'émotion que ces situations non-assumables s'installent. La pression sociale qui devrait préserver l'individu génère souvent d'absurdes aventures de couples.

Et pour conclure à votre façon, par une pique personnelle : on dit "un moral" et "une morale", et on ne peut employer l'un pour l'autre car le sens n'est pas le même.
Loin de moi de prétendre à une quelconque supériorité. Nous ne choisissons pas notre patrimoine génétique. Microcéphale n'est qu'un mot élégant que j'utilise en remplacement d'un autre mot à 3 lettres.
ciao
NTTT : Une thèse, dont le nom de l’auteur vous échappe, hein ! Si vous n'avez rien de plus précis…
Thèse qui a fait l'objet d'un article paru dans Télérama, en 2007-2008 en tout cas pas avant... C'était aussi à l'occasion d'une exposition.
La biographie de David Sweetman peut-être?
J'avais entendu à l'inverse dans la série "palette" que les vahinés que Gauguin a connu avaient été dèja rhabillées par les missionnaires, qui n'a donc pas pu profiter de leurs charmes autant qu'il l'aurait souhaité.
Dans la série des tours, on peut aussi mentionner celle en BD de Schuiten et Peeters.
Alain, le Maître de la Tour !

Georges
Une tour au bout de l'île de la Cité,ça va pas non!!!
Merci Alain de ré-enchanter mes journées, même si je ne discute pas des sujets que vous nous offrez, sachez que vous participez à ma mini résurrection chaque samedi matin. yes. Ne redisparaissez jamais, silvipli.
Plus, c' est un des rares forum d' asi, qui reste fréquentable, j' y retrouve avec plaisir les plumes d' asinautes que j' aime lire débattre, avec science, élégance, humour, bon j' arrête, ils vont crâner.
Je voudrais bien avoir les noms des quelque porcs qui espèrent se mettre quelques [s]millions[/s] [s]dizaines de millions[/s] [s]centaines de millions[/s] milliards d'€uros dans les fouilles (qui vont devoir être profondes) à l'occasion de l'édification de cette ignominie tout juste bonne à attirer les avions détournés par les petits camarades de Ben Machine à Laver !

J'ajoute que pour les mêmes raisons ignoblement pognognesques Saïgon est en train de détruire son charme colonial (sans être amateur de colonialisme, l'architecture en Indochine est exquise mais en grand péril...)

ICI LA BANLIEUE DE SAIGON CETTE ANNÉE

Le centre ville c'est encore pire : les tours de 150 mètres poussent comme de mauvaises herbes sur les villas ocres à volets verts ou bleus et leurs jardins tropicaux. Du coup la quantité de Bentley, Ferrari et autres Lamborghini qui circulent parmi les vélos et les pétrolettes à bout de souffle progresse parallèlement...

Comme quoi la destruction du paysage profite à quelques salauds !
Merci pour cette chronique...

Dans les différentes images prospectives présentant les projets de tours dans l'environnement urbain prééxistant, je suis frappé par le souci des cabinets d'architectes d'insister sur la transparence des constructions, comme si les mastodontes d'acier et de surface vitrées étaient d'évanescentes et diaphanes évaporations spirituelles dans un univers bien plus dur, rude et massif (qui serait l'horreur de notre présent face à la douce promesse pelliculaire de 300m de hauteur de l'architecte). Certes, les projets prévoient certainement des surfaces vitrées harmonieusement agencées, mais je doute que la pureté cristalline promise par les images ne soient, dans la réalité, que de massifs blocs cassant complètement la perspective des quartiers, comme la tour Zamansky ou la tour montparnasse et dominant le territoire. Le choix de la transparence dans la représentation, au-delà du côté futuriste très blade runner ou 2046, apparaît comme un moyen de masquer le fait que la construction s'imposera au regard du passant dès lors qu'elle entrera dans son champ de vision (un peu comme le générique des quatre cent coup, où la caméra cherche la tour eiffel depuis de nombreux points dans paris). Le côté mastodontique est atténué par la suggestion vaporeuse.
Merci pour la chronique et pour les liens vers les vite-dit de la semaine, j'avais loupé celui sur le salon art paris, et son affiche avec la dame à lunettes rondes.

Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe avec le bras droit de la dame sur cette affiche : elle a un chemisier blanc avec une manche orange ou bien c'est le "A" qui est projeté sur la manche blanche et la colore ? Et si c'est cela, pourquoi son gant n'est-il pas lui aussi orange ?
En tout cas, entre le "A" et le "P", ça fait 2 flèches bizarres ... bref, cette zone de l'image est étrange.
Excellent papier, Alain.
Merci

http://anthropia.blogg.org
Surtout ne construisons pas de tour dans Paris et détruisons petit à petit les terres environnantes avec l'étalement urbain au coût énergétique bien supérieur. En plus, davantage de logements dans Paris risquerait de faire baisser les prix de l'immobilier, on risquerait de voir les pauvres revenir près du centre Quelle horreur ! Déjà qu'ils viennent bosser dans Paris tous les jours (en se tapant des heures de transport) depuis leurs lointaines banlieues.
les projets pour paris se comptent par centaines . dans nos régions nous attendons un bus!!
Vous êtes sûrs que ce n'est pas un poisson d'avril ???
Heu... les briques, c'est pas plutôt du 11 ? On dit "un mur de 11" pour un mur à une seule épaisseur, et "un mur de 22" pour un mur à deux épaisseurs de briques. Au passage, j'ai d'ailleurs perdu un centimètre pour l'épaisseur du joint entre les deux briques... (ch'suis un intello qu'a bossé avec des maçons dans son jeune temps).
Mais la largeur des briques, ça dépend peut-être des régions.
Alain, micro contribution pour une chronique qui tue, qui déchire, bref, qu'a pas besoin de micro contribution, mais je résiste pas
Pritzker Prize de l'année, un portugais (pouet pouet !), mais qu'a un peu des goûts de chiotte quand même.
I
De ce terrible paysage,
Tel que jamais mortel n'en vit,
Ce matin encore l'image,
Vague et lointaine, me ravit.

Le sommeil est plein de miracles !
Par un caprice singulier,
J'avais banni de ces spectacles
Le végétal irrégulier,

Et, peintre fier de mon génie,
Je savourais dans mon tableau
L'enivrante monotonie
Du métal, du marbre et de l'eau.

Babel d'escaliers et d'arcades,
C'était un palais infini,
Plein de bassins et de cascades
Tombant dans l'or mat ou bruni ;

Et des cataractes pesantes,
Comme des rideaux de cristal,
Se suspendaient, éblouissantes,
A des murailles de métal.

Non d'arbres, mais de colonnades
Les étangs dormants s'entouraient,
Où de gigantesques naïades,
Comme des femmes, se miraient.

Des nappes d'eau s'épanchaient, bleues,
Entre des quais roses et verts,
Pendant des millions de lieues,
Vers les confins de l'univers ;

C'étaient des pierres inouïes
Et des flots magiques ; c'étaient
D'immenses glaces éblouies
Par tout ce qu'elles reflétaient !

Insouciants et taciturnes,
Des Ganges, dans le firmament,
Versaient le trésor de leurs urnes
Dans des gouffres de diamant.

Architecte de mes féeries,
Je faisais, à ma volonté,
Sous un tunnel de pierreries
Passer un océan dompté ;

Et tout, même la couleur noire,
Semblait fourbi, clair, irisé ;
Le liquide enchâssait sa gloire
Dans le rayon cristallisé.

Nul astre d'ailleurs, nuls vestiges
De soleil, même au bas du ciel,
Pour illuminer ces prodiges,
Qui brillaient d'un feu personnel !

Et sur ces mouvantes merveilles
Planait (terrible nouveauté !
Tout pour l'oeil, rien pour les oreilles !)
Un silence d'éternité.

II
En rouvrant mes yeux pleins de flamme
J'ai vu l'horreur de mon taudis,
Et senti, rentrant dans mon âme,
La pointe des soucis maudits ;

La pendule aux accents funèbres
Sonnait brutalement midi,
Et le ciel versait des ténèbres
Sur le triste monde engourdi.


Baudelaire
Si les tours sont nuisibles, détruisons la tour Eiffel, qui en plus n'optimise absolument pas l'espace en proposant un seul logement !
Je ne trouve pas que ce soit si moche, cette partie de Paris n'est déjà pas une réussite en urbanisme, une nouveauté architecturale ne fera pas de mal.
Et dans le jeu de construction lego que je peux voir de mon balcon, ça ne devrait pas trop détonner.

Encore un symbole phallique visible de loin dans notre bonne ville.

Merci pour cette iconographie de la Tour de Babel, je suis une fan des Brueghel, j'adore.
Y a aussi des gens qui construisent des tours intelligentes, écologiques, conciliant l'envie (toujours discutable) de faire un "signal" dans un quartier, le confort des habitants, des dépenses énergétiques réduites, de la verdure et un pied de tour qui ressemble à n'importe quelle rue et pas à un pied de tour. Je pense à Jacques Ferrier, dont les théories m'ont conquise.

On peut toujours hurler à la construction d'une nouvelle tour. Mais il est aujourd'hui nécessaire de densifier la ville. Après, il y a façon et façon de le faire. Je ne dis pas que cette Tour Triangle va être bien faite (je ne connaissais pas le projet). Mais ne la rejetons pas en sa seule qualité de tour.
Et quand je pense que nous avons été privés de vous 21 semaines ! Oui, 21. Presque 6 mois quoi !

Une culture démentielle, un humour torride. Ahhhhhhhhhh ! Alain, quel bonheur de vous avoir.
Concurrent du tramway en partie déjà existant, ce métro aérien au-dessus du périphérique. Un régal pour les yeux et les oreilles :
Sauf que vu le design, et d'après au moins un site que j'ai déniché, il s'agirait d'un métro à sustentation magnétique, qui justement fait beaucoup moins de bruit, puisque le grondement habituel des roues sur les rails n'existe pas.

Pour les tours, c'est à voir au cas par cas sur le plan écologique, on peut très bien inclure des panneaux solaires... Et il ne faut pas oublier de prendre en compte le fait qu'augmenter ainsi la densité permet d'éviter de longs transports en voiture sur le périph, qui sont tout sauf écolo.

Sinon, une allusion à Burj Khalifa aurait été sympathique : avec ses 828 mètres, elle prouve que si dieu existe, il est décidément d'humeur fort changeante, puisqu'il ne s'en offusque pas.
Alain, merci pour vos chroniques et vos vite-dit.
Un régal pour les yeux et pour la matière grise.
J'ai eu un sursaut d'angoisse à la lecture du titre. Ces jours-ci j'étais précisément en train de me dire que le "cataclysme" de la tour de Babel, le démiurge scindant les humains en groupes séparés par le langage, était l'une des choses les plus fantastiques qui seraient arrivées à l'humanité, très loin d'être la malédiction que l'idéologie biblique en fait. Je me suis du coup défini comme complètement pro tour de Babel. Un manifeste contre sa construction (en particulier arguant des conséquences divines) m'aurait fait ramasser ma truelle avec d'autant plus de ferveur.

Bon, ça n'a rien à voir.
En la surélevant sur une coque, elle pourrait être parfaite pour admirer les crues de la seine.
Comme ça, au vu de la simulation 3D, elle me parait très belle cette tour.
Non, je ne plaisante pas.

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