Medias : comment accueillir le "radicalisé" Piketty ?
Evénement éditorial de la rentrée, "Capital et idéologie" de Thomas Piketty esquisse des pistes pour "dépasser la propriété privée". Une perspective qui n'est pas du goût des grands médias, pourtant obligés de parler de l'ouvrage de "l'économiste français le plus célèbre du monde".
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Commentaires préférés des abonnés
Bonjour Laura,
Ravi de vous lire ici !
Ce qui compterait, selon JP. Feldman, ce serait donc non pas d'appauvrir les riches, mais d'enrichir les pauvres. Ce qui supposerait que richesse et pauvreté soient des valeurs absolues. Il me semble au contraire que ce sont des valeurs relatives : o(...)
en tout cas ça me donne vachement envie de les lire ces 1232 pages...si ça fait autant chier les pseudos journalistes dominant et la haute bourgeoise, c'est qu'il doit y avoir des choses très intéressantes à apprendre...
Derniers commentaires
je viens d'acheter pour 17$ la version kindle, dématérialisée donc en comparaison des 25$ pour la version papier ...... ca fait un peu mal aux fesses.
Un peu la même impression qu'avec le bouquin de bernie ou même dans un autre contexte pablo iglesias avec sa baraque ou plenel avec sa revente des parts de mediapart pour une somme tout a fait correcte ..... des gens de gauches, theoriciens talentueux aux intentions admirables , dont je doute parfois qu'ils veuillent vraiment s'appliquer les idées qu'ils défendent.
En soit il n'y a rien a leur reprocher , dans notre économie actuelle régie par le marché il est normal qu'ils s'enrichissent vu le travail produit. Sauf si l'on considère de manière peut être un peu injuste à leur égard que leurs idees et ouvrages ne peuvent être crédibles que s'ils font preuve d'exemplarité.....
Pour une présentation du livre avec extraits, sommaire, graphiques, tableaux et autres transparents ,
c'est ici sur le site de l'école d'économie de Paris
Je viens d'acheter le livre et la table des matières suffit à démontrer que le propos du livre est beaucoup trop schématiquement réduit à une caricature.
La presse passe sous silence l'importance des développements exposés dans cet ouvrage qui comporte 17 chapitres que l'auteur a rassemblé en quatre parties.
L'introduction pose la question de penser la "propriété juste"
La première partie s'applique à étudier l'histoire de l'émergence et de l'affirmation de la " propriété " (injuste ?) telle qu'elle se conçoit (donc archaïquement ?) aujourd'hui.
La deuxième partie aborde l'histoire du système inégalitaire à travers le prisme de l'esclavage et du colonialisme (d'où l'archaïsme de la pensée contemporaine encore fondée sur une propriété injuste et inégalitaire)
La troisième pose le constat de l'échec politique de cette société de propriétaires et d'inégalités, reprise par les sociaux-démocrates, notamment.
La quatrième partie propose une voie de réflexion en promouvant notamment un socialisme participatif (chap. 17).
La conclusion s'achève sur le rappel de l'importance des sciences sociales dans l'affirmation et l'adhésion à la démocratie.
enfin quelqu'un qui s'attaque au coeur du probleme: limiter la propriete privée !
Comme quoi nous pouvons dépasser le modèle actuel du capitalisme, courage tout s'arrange même mal !
Le programme de Piketty est le plus beau et le plus ambitieux que j'ai jamais lu : on arrête de croire que l'autre est responsable de sa misère.
Ce qui compterait, selon JP. Feldman, ce serait donc non pas d'appauvrir les riches, mais d'enrichir les pauvres. Ce qui supposerait que richesse et pauvreté soient des valeurs absolues. Il me semble au contraire que ce sont des valeurs relatives : on est pauvre par rapport à la richesse de son voisin. La pauvreté est la conséquence directe des inégalités. Même en admettant que le capitalisme ait augmenté au cours des siècles les revenus des plus pauvres, ce qui reste à démontrer pour beaucoup, il a d'abord et avant tout creusé les inégalités. Et donc renforcé la richesse de quelques uns, et la pauvreté de nombreux autres.
Sa proposition phare est donc qu 'à l' âge de 25 ans chaque jeune adulte reçoive un pécule de 120 000 euros de l'Etat .
Le financement serait assuré par une imposition jusqu'à 90% des revenus les plus élevés .
Si on estime grossièrement, pour avoir un ordre d'idée, qu'une classe d'âge c'est à peu près 800 000 individus .
800 000 par 120 000 ce serait t , sauf erreur due à un grand nombre de zéros, ce serait donc 96 milliards .
question :
Si l'Etat par une hausse d'imposition des plus hauts revenus réussissait à dégager tous les ans 96 milliards d'euros supplémentaires, que devrait-il en faire en priorité ?
Préciser pour les malcomprenants volontaires: 90% sur la tranche supérieure. Laquelle tranche supérieure on aimerait bien savoir à quelle valeur elle est estimée. Ça aurait le mérite de rendre la proposition beaucoup plus claire, et, qui sait, plus... "légitime".
Idem pour les revenus extraordinaires de Piketty, on pourrait les situer par rapport à ceux de "nos" grandes fortunes?
Si j'étais Piketty, je prendrais assez mal le fait que L'Opinion parle de mon précédent livre sur le capital comme d'un "essai"... Je n'ai jamais vu un essai avec autant de données empiriques! C'est selon moi révélateur de la façon dont, dans les débats publics français, certains journalistes ou commentateurs se permettent de mettre au même niveau des essais et des études scientifiques empiriques (après oui, une étude empirique peut être biaisée et mal faite et un essai peut être très intéressant et s'appuyer sur les travaux scientifiques).
Celui-ci, ça m'étonnerait qu'il soit traduit en 40 langues ! Il risque de déranger pas mal de monde.
Le lendemain de l'entretien sur France Inter, la même chaîne invitait le patron d'Orange qui balayait l'argument de l'imposition à 90% d'un revers de manche en quelques mots (argument classique : ça va décourager les "entrepreneurs" or ce sont eux qui créent la richesse).
Léa Salamé n'a pas moufté et s'est bien gardée cette fois de lui apporter la contradiction. Alors qu'elle avait asticoté Piketty sur le sujet en caricaturant sans relâche son propos comme il est indiqué dans l'article.
en tout cas ça me donne vachement envie de les lire ces 1232 pages...si ça fait autant chier les pseudos journalistes dominant et la haute bourgeoise, c'est qu'il doit y avoir des choses très intéressantes à apprendre...
Mince, c'est pas un livre écrit gros et pompé de passages sur internet d'un spin doctor de la start up nation !
Non, non, c'est écrit petit sur tout plein de pages. Ah ben mince alors.
Va falloir bosser pour commenter ça et faire semblant de l'avoir lu et compris.
Et puis c'est lourd. Ouh la la, l'accident de travail en prévision...
Il ne paye pas le papier ce Piketty ?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
A noter qu'une des propositions qui "fait polémique" (le taux d'impôt à 90%) est défendue par Thomas Piketty depuis longtemps:
"Ces résultats ont des conséquences importantes pour la question du taux marginal supérieur et du degré souhaitable de progressivité fiscale. Ils indiquent en effet que l'utilisation de taux confiscatoires au sommet de la hiérarchie des revenus est non seulement possible, mais encore qu'elle est la seule façon de contenir les dérives observées au sommet des grandes entreprises. D'après nos estimations, le niveau optimal du taux supérieur dans les pays développés serait supérieur à 80%"
- Le capitalisme au XXIe siècle, p. 831
Preuve que les journalistes qui s'indignent de cette mesure ne font pas partie des gens qui ont lu l'ouvrage après la page 30.
Pareil, ravie de vous lire ici.
Et a voté pour l’article. :)
Je n’ai pas lu le livre : les 90% d’imposition, c’est une dernière tranche d'IR ? (Je pose la question, car il faut toujours le préciser - en particulier aux ultras-riches qui fréquentent ce forum.)
Bonjour Laura,
Ravi de vous lire ici !