Medias et pédophilie : des cathos ripostent
Alors que les polémiques ne cessent de se développer à propos de la gestion des affaires de pédophilie par le Vatican, les catholiques français ont lancé un «Appel à la vérité», pour «dénoncer l’emballement médiatique» autour de ces affaires. Mis en ligne jeudi, il recueillait vendredi soir déjà 3500 signatures, dont certaines plumes célèbres, de Henri Tincq, ex-spécialiste religion du Monde, à Yvan Rioufol, éditorialiste classé conservateur au Figaro. Les journaux français ont-ils manqué de partialité dans leur traitement des scandales pédophiles? Examen de quelques cas particuliers.
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Derniers commentaires
Qu'on s'exprime dans un style "bref" sans trop de fioritures de courtoisies ou que l'on parte dans des méandres d'affabilité, on peut être ressenti comme une agression par des lecteurs du forum.
Vous vouliez vraiment corriger mes mauvaises manières en faisant cette remarque? Je ne fonctionne pas à ça.
Pompastel, vous rendez le forum fou parce que vous refusez d'assumer. Vous vous positionnez, puis quand on vous répond par rapport à cette position, vous vous défaussez. Exemple : vous voulez défendre Zemmour..., mais sans le défendre.
Pourquoi? Ça mène où? C'est comme jouer aux portraits chinois quand le joueur change de personne choisie à chaque fois qu'on lui pose une question, au fur et à mesure le malaise s'installe, on soufre en jouant à chercher l'impossible, et le seul soulagement c'est de démasquer enfin le subterfuge. Voilà pourquoi on vous asticote parce que c'est pénible de sentir que vous vous dérobez au fur et à mesure des dialogues et on a besoin de mettre un nom sur cette manière d'intervenir dans la discussion que vous avez.
Faut "assumer" de pas penser pareil et ne pas avoir peur du conflit virtuel, qui se colmate ensuite comme par magie. Et il ne faut pas avoir peur que les autres essaient de vous cerner, attention ce n'est pas pour que vous nous déversiez votre auto-évaluation de votre personnalité, si on veut cerner ce que vous pensez, c'est pour savoir où vous vous situez dans la discussion, c'est tout. Sinon comment vous répondre quoi que ce soit? Rester dans le flou, le mou, l'indéterminé coupe court à tout échange. Peut-être que c'est confortable pour vous sur le forum, mais comme construction mentale aucune satisfaction à "expanser" le doute, celui qui initie toute réflexion ok, sauf qu'on n'a pas envie de l'alimenter à l'infini, de garder une chose et son contraire comme vrai, mais au contraire de lui tordre le cou pour se forger une opinion juste, la sienne (avec ses limites).
A toutes les personnes qui se sentent concernées, bonsoir.
J’ai le potentiel d’une marathonienne et une nature de boxeuse, mais je me demande si je n’identifie pas un petit essoufflement.
Susciter autant de reproches et d’agacement et en même temps être prise dans les feux croisés de plusieurs personnes à la fois … drôle de situation.
Je suis passée sur ce forum, j’ai été happée, je suis restée. Je pouvais me le permettre, je ne travaillais pas.
Je n’ai jamais rien su faire un petit peu.
Je n’ai ignoré personne, et si, comme me le conseille gentiment Djac, j’aurais aimé parfois construire un vrai texte, c’était impossible puisque je suis restée tout le temps dans une dynamique réactive.
On peut me le reprocher, mais par ailleurs, j’ai l’intuition que c’est çà précisément qui a fait que certains d’entre vous avaient envie de me relancer.
- A. Concernant le reproche récurrent du flou de mon discours, j’ai un truc à dire :
Je suis depuis le début restée sur un terrain d’idées.
Faisant, sans le préciser tant çà me semble évident, une nette distinction entre le domaine de l’instruction religieuse (disons… culture générale, contextualisation historique, …) ET le domaine de la foi et de l’engagement personnel.
Que pouvait bien avoir comme intérêt à vos yeux ma position personnelle de croyance, il ne s’agissait jamais (pour moi) de çà.
Je n’étais pas à une tribune, je ne militais pas, je ne proposais pas de texte sur un sujet défini, genre intro, conclusion et un peu de démonstration entre les deux.
J’ai réagi à propos de statistiques concernant la pédophilie, de contexte culturel, du pouvoir réel ou supposé de l’Eglise, … enfin soit, vous étiez là, vous savez comment ce forum s’est développé, avec quels méandres…
J’ai toujours résisté à des « argumentations » construites sur l’émotion « émotionner n’est pas penser ». La thématique de ce forum déchaînant les passions, décalage souvent, difficile de ne pas remarquer que mon espèce d’obstination à rester dans un cadre a rendu des intervenants nerveux. Y en a même qui ont trouvé que j’avais le culot d’orienter sur ce qui m’arrangeait. Et qui m’ont accusée sans ambages d’induire volontairement le contraire de ce que je pensais.
Je suppose que la plupart du temps, on ne parlait pas de la même chose.
- B. Concernant « ma personne » ego/moi/je, j’ai un truc à dire
Je n’ai insulté personne, je n’ai utilisé aucun procédé déloyal pour déstabiliser quelqu’un, ni tapé en dessous de la ceinture. Je n’ai pas cédé à des mouvements d’humeur, je n’ai pas été grossière.
Pourtant, si vous êtes plusieurs à vous défendre d’avoir attaqué ma « personne » mais seulement les idées que je proposais, vu d’ici, c’est un peu plus flou. J’aurais pu, à différents moments, être tentée par une escalade, j’ai lu des phrases vraiment blessantes, je m’épargne l’énumération de celles que je pourrais classer dans « fort discutable », la dernière en date (un peu antérieure à ce moment présent où j’écris) étant le mouvement d’humeur de. Bysonfutée dont j’écris (à regret) le nom pour la dernière fois, puisqu’elle me le demande.
J’ai du mal à encaisser le poids la chape de plomb découlant du manque d’humour, d’autodérision, de distance, dans une activité qui relève du temps libre
(je contourne soigneusement le mot divertissement, bien que je n’aie jamais compris pourquoi une forme de légèreté paraissait si incompatible – à tant de gens - avec une pensée un peu rigoureuse).
(Merci solennel à Sleepless pour les petites bulles d’oxygène, parfois).
- C. Concernant Danette, ressentie par moi, j'ai un truc à dire
Je tente au plus court. Moyennement motivée, à vrai dire.
Je ne vois aucune raison de tolérer le ton que vous avez utilisé à mon égard dans vos derniers messages. Je suis en désaccord avec vous, j’ai déjà expliqué – merci Djac – ce qui me contrariait dans votre manière de me lire. Je veux bien imaginer que vous avez lu en diagonale, mais j’aurais trouvé correct de votre part ensuite une attitude moins adolescente.
(Mais peut-être êtes-vous une adolescente)
Vous expliquez à Djac que non, vous ne vous attaquez pas à ma personne, après m’avoir dit à moi que vous ne faites jamais la morale à personne.
Danette, nous nous sommes au final fort peu parlé, d’où mon étonnement devant votre côté péremptoire. Comme si je vous devais quelque chose.
Vous m’avez fait pensé à ces « premières de classe », sûre de leur permanent beau bulletin, qui guettent la faute que va peut-être faire le stagiaire qui vient de débarquer, l’innocent.
Des phrases comme, au hasard (et sur un total de si peu de messages)
- Je ne me permets en général de faire la morale à personne
- Vous ne définissez aucun terme (euh, la barbarie, c'est quoi ?), ne vous appuyez sur aucune référence sérieuse
- Pompastel débattre c'est être exigeant, avec soi-même et avec les autres
- C'est se tenir responsable d'un propos tenu, quelle qu'en soit la teneur.
- Quelque chose ne va pas, dans la manière dont vous construisez votre pensée, dans la manière dont vous la formulez
- très pratique pour refuser de répondre aux questions.
-Vous êtes responsable de vos propos. Quelque chose me fait réagir. Je vous demande de préciser. C'est comme ça qu'on discute.
..dégagent un léger parfum de donneuse de leçon, d’arrogance et de fort contentement de soi.
Je ne sais rien de vous, mais je vous pressens encore assez jeune.
.
en multipliant les incises et les mentions à votre vie privée
- Je dois m’interrompre parce que je suis contrainte de faire le chauffeur de taxi.
Ce détail met un éclairage sur la partie de mon quotidien qui empiète sur ma disponibilité pour vous écrire. (et/ou inversément)
- L’allusion à la personne découragée par l’arborescence de l’intégralité du forum : c’était pour vous disculper par avance – au cas où - de prendre la conversation en cours, et donc de ne pas en avoir une vue d’ensemble.
Je n’en reviens pas d’être contrainte de subir des reproches de cette nature. Si vous voulez converser avec moi, vous me prenez comme je suis en vous concentrant sur le contenu qu’on peut partager.
Ou vous ne me trouvez pas intéressante, ce que je comprendrais fort bien, et vous passez votre chemin.
Pour le reste, je n’ai pas une nature de gibier, et la patience que je peux déployer - motivée par les surprises agréables que réservent les rencontres inattendues – se lasse inexorablement.
Vous allez sans doute vous exclamer que vous n’êtes pas un chasseur, mais votre ton additionné à celui de quelques autres qui avaient un peu d’avance sur vous…ben çà commence à faire beaucoup. (J'aurais tout aussi bien bien choisir le punching ball, vraiment pas pour moi comme déguisement)
D. Concernant mon peu d’empressement à vous suivre sur le chemin de votre insistante question, j'ai un truc à dire.
Vous voulez une médaille ? Que je me prosterne parce que vous répondez à une question. C'est fatigant ce discours de l'abnégation. On n'est pas dans le sacrifice, mais dans le débat. Rien à voir.
Et un peu plus loin
Un exercice frustrant ? Expliquer une pensée est frustrant ? Vous n'aimez pas débattre en fait, puisque vous vivez la contradiction comme une "injonction" et me faites passer pour quelqu'un qui envoie "des dictionnaires à la tête".
Chère Danette, vous avez déboulé dans ce forum alors que la conversation était sans doute presque terminée. (Je me demande combien d’articles sont sortis depuis que je suis arrimée à ce clavier sur ce seul fil de discussion)
Des heures que je me promettais de le quitter, mais, justement, voyez-vous, je m’amusais plutôt bien, parce que j’aime la contradiction.
A condition que ce soit sur le mode du librement consenti. Le contraire de l’abnégation. Comprenez-vous ?
On est dans le débat si on veut, avec qui on veut.
Petite analogie en passant :
Quand vous êtes dans un bistrot occupé à papoter avec des vieux (ou pas d’ailleurs) potes, la conversation circule, les interventions sont spontanées,
On est tour à tour celui qui tient le crachoir, celui qui va faire pipi, celui qui se dévoue pour passer la commande, celui qui écoute.
Parfois, y en a deux qui s’isolent un peu, sans vraiment s’éloigner. De toute manière, tout le monde entend ce qu'ils se disent.
Si en fin de soirée s’intercale quelqu’un de connu seulement par l’un ou l’autre, c’est souvent lui qui s’adapte au ton de la soirée et aux conversations en cours. A moins qu’il ait un truc vraiment trépidant à raconter, qui fera se taire en cœur tous les bavards déjà fatigués.
A mes yeux, vous êtes arrivée dans une situation plus ou moins comparable.
Et vous vous êtes emparée d’un mot – qui au passage était fort latéral, mais bon -, et vous m’avez acculée à répondre. En m’envoyant la litanie des définitions de ce terme. En me faisant, même si vous le niez, la morale. En m’expliquant ce qu’est un débat. En vous imposant.
Cette situation avait toutes les chances de me plaire, je suis la pro des papoteuses, mais la laisse que vous avez tenté de me passer autour du cou m’a donné plutôt envie de rentrer pépère chez moi. Ce n’était pas le bon moment. D’autant que vous m’imposiez le sujet, et presque le délai (approximatif, mais urgent)
Comme je suis une bonne fille, je vous ai accordé un péché de jeunesse, après tout, c’était flatteur. J’ai même tenté un titre en forme d’auto-dérision, j’ai vraiment cherché à vous faire plaisir, en signalant toutefois que je me sentais un peu dans la peau d’une élève, qui de surcroît ne dispose pas de suffisamment de temps pour faire ses devoirs.
Je vous passe la suite, vous la connaissez, et nous avons déjà commenté le … malentendu, c’est le mot le plus neutre qui me vient à l’esprit (lassé , mon esprit).
E. Concernant le fond du désaccord, j'ai un truc à dire
Problème : je n'ai pas dit que Pompastel pensait que croire donnait un sens à la vie - parce que là dessus, je la suis.
Mais ce n'était pas le coeur du débat, que tu renverses. cette conversation autour du matérialisme est importante parce que Pompastel pense que NE PAS CROIRE, OTE A LA VIE TOUT SON SENS. C'est donc un propos totalement différent. Et je m'inscris en faux contre celui-ci. C'est d'ailleurs la position communément partagée par les croyants, persuadés que les matérialistes, les athées, sont sans repères, sans valeurs.
Pfffffffff.
1. Le matérialisme n’était pas du tout au cœur de ce débat.
2. Ce que j’en dis en faisant un raccourci pour opposer de manière commode deux
approches distinctes ne vous plait pas. (Pour me punir, enfin, disons pour me faire progresser, - mais c’est toujours le but d’une punition intelligente, non ?- vous m’envoyez un catalogue de définition et un mini-manuel de la meilleure manière de mener un débat.
3. Vous avez lu – mais où ? – que mon avis était donc le suivant Pompastel pense que NE PAS CROIRE, OTE A LA VIE TOUT SON SENS.
Ca, voyez-vous, c’est tellement énorme que c’en est décourageant. à défaut d'être drôle. J’ai vraiment autre chose à faire de mes congés que poursuivre un dialogue de sourd, vachement plombant.
J’essaie encore une fois.
Vraiment parce que je n’ai pas une nature à déserter. (mais certains y ont vu une volonté d'occuper le terrain, donc de prendre sournoisement le pouvoir. Et l'ont écrit publiquement. Abyssalement ébouriffant.)
4. En début de soirée, vous avez esquissé une mini-nuance
Alors non vous n'avez pas écrit que ne pas croire en dieu implique NÉCESSAIREMENT de penser que la vie n'a pas de sens, mais c'est fortement suggéré, comme il est suggéré, que les matérialistes mystiques pensent qu'il y à quelque chose aux dessus d'eux et donc il vous sont, je vous cite, "sympathiques", où vous introduisez une hiérarchie entre deux types de matérialisme, le second trouvant davantage de grâce à vos yeux que le premier, qui fabrique des gens "centrés sur [eux]"
5. Tentative de clarification
Il est possible que les expressions « transcendance horizontale » et « quelque chose au-dessus d’eux » soient les causes/coupables de notre mésentente.
Oui, je pose un matérialisme imprudemment qualifié de « trivial » (le pouvoir de certains mots, parfois ! Bombes), je n’y reviens pas, on s’est comprises à ce sujet. Je crois.
Je lui joins (j’évite « oppose ») une variante, qui en effet m’apparaît comme hiérarchiquement supérieure. (En même temps, vous me demandez mon avis, hein, vous n’allez pas m’engueuler parce que je n’écris pas ce que vous auriez rédigé à ma place.)
Admettons que ce matérialisme soit celui adopté par ceux que je qualifie d’agnostiques mystiques (que je trouve donc sympathiques).
Il trouve davantage grâce à mes yeux "parce qu’il fabrique des gens moins centrés sur eux", comme vous le résumez.
(Centrés sur eux : vocabulaire piégé. Clarifions : Consommer, jouir, profiter. En gros, « Puisque nous ne sommes que la somme de nos cellules et que rien ne nous attend après la mort …», ce qui amène tout naturellement sous mes doigts le questionnement à propos du sens de la vie. La vie n’a pas de sens, il faut donc profiter, maintenant. Rien ne compte en dehors de la satisfaction de mon plaisir, la, maintenant, et de la manière la plus ordinaire .)
Mais les "Matérialistes mystiques" , comme vous les résumez, pensent qu'il y à quelque chose aux dessus d'eux (encore une fois, vous me citez de manière approximative, et ce n’est pas du tout neutre, je vais tenter d’expliquer pourquoi ce ne sont pas chipoteries)
Stop stop stop stop stop stop.
De l’importance des mots. Glissement.
Je n’ai jamais écrit « au dessus d’eux ». J’ai écrit « plus importante que soi »
Citation exacte :
Le matérialisme que j’évoquais ensuite, porté par les agnostiques mystiques, pose une transcendance sans Dieu, et adopte des valeurs intégrées comme supérieures à la vie individuelle. Ce qui lui donne davantage de sens (à la vie. Malgré le ciel vide). Exemple classique: « Ce n’est pas parce que la vie a du sens que j’aime mes enfants, c’est parce que j’aime mes enfants que ma vie prend sens ».
Si la « transcendance horizontale » exclut Dieu, elle inclut une dimension de Sacré. (étymologiquement « ce pour quoi on pourrait se sacrifier »). Il existe donc - dans cette forme de matérialisme - des choses plus importantes que soi.
- « au-dessus d’eux » est parfumé d’un vieux fond judéo-chrétien, qui laisse penser qu’il s’agit soit du ciel, soit d’un produit dérivé, vaguement laïcisé.
- « des choses plus importantes que soi » ne flirtait pas du tout avec cette image.
C’est sans doute le mot « Sacré » qui vous a envoyée sur cette piste (pour autant que je comprenne bien votre agacement)
A quoi pensais-je en écrivant çà ?(et j’aurais sans doute du de suite donner un exemple) :
D’abord : La transcendance horizontale, c’est pour justement la dissocier de cette image de Dieu, culturellement (en Occident) toujours situé « en haut ». (Transcendance verticale)
Ensuite : En précisant l’étymologie de Sacré (ce pour quoi on pourrait se sacrifier), je faisais une ellipse que je croyais suffisante, puisqu’elle était juxtaposée à « Ce n’est pas parce que la vie a du sens que j’aime mes enfants, c’est parce que j’aime mes enfants que ma vie prend sens ».
Donc : J’observe que dans notre monde occidental contemporain en voie de déchristianisation, (presque) plus personne ne serait prêt à « donner sa vie » au nom de Dieu, ou même à la risquer.
On pourrait en déduire que le Sacré a disparu.
Que nous sommes devenus athées, agnostiques, voire croyants à la petite semaine, donc tous consommateurs, jouisseurs, profiteurs.
Avec les variantes de sa petite hiérarchie personnelle de valeurs. Dont je précisais qu’elles dépendent beaucoup plus de l’idée qu’on se fait d’un humain que du fait d’être ou non croyant. C’est la raison pour laquelle j’insistais sur le fait que des croyants et des athées peuvent être bien plus proches l’un de l’autre par rapport au sens qu’ils donnent à leur vie - par conséquent dans les choix individuels qu’ils posent - que deux athées ou deux croyants.
C’est là que je réintroduis le Sacré, mais que je le relie davantage à son sens étymologique qu’à sa coloration religieuse.
Exemple précis : pour ne pas m’éparpiller, je reprends l’exemple des enfants. Certains parents feraient très certainement le choix de risquer leur vie pour sauver leur(s) enfant(s). D’autres non.
C’est bien qu’ils considèrent – ou non -, en dehors de toute croyance religieuse, qu’il existe « des choses plus importantes que soi »
Le message concernant l’amour (et tous les engagements imaginables, pas seulement le registre amoureux ou maternel) porté par certains athées est parfois préférable et beaucoup plus audible que celui proposé par l’Eglise par exemple.
Et parfois, ceux que j’appelle les agnostiques mystiques (parce que je parlais d’eux, mais ils n’en ont bien sûr pas l’exclusivité), font des choix dans lesquels les valeurs spécifiquement matérielles sont suspendues.
On pourrait aussi parler de quête d’un humanisme non-métaphysique.
Est-ce plus clair ?
Vous comprendrez, j’espère, qu’il est radicalement impossible , à aucun micro-moment, que j’aie, même fugacement, suggéré fortement que ne pas croire en Dieu implique NECESSAIREMENT de penser que la vie n’a pas de sens.
Dingue parfois ce que c’est frustrant d’être coincé dans des mots, dont on ne sait jamais comment ils sont entendus par ceux qui n’ont pas le même parcours que soi.
Je le redis:
Il est des choses avec lesquelles on ne plaisante pas. Pas assez. (Scutenaire)
http://lasserpe.blogs.sudouest.com/archive/2010/04/07/lasserpe-atchoum.html
[/blasphème]
Bon, OK, je sors....
Je crois que si ce que dit le pape n'a aucune portée, il n'a qu'à rien dire.
Je crois qu'occuper le terrain, c'est aussi une prise de pouvoir, insidieuse (j'ai été voir si mon impression était fondée: plus de 3 pages de messages dans l'historique de pompastel sur ce fil, se sentant incitée à répondre certes, mais qui se répond à elle-même aussi).
Je crois que contrairement à pompastel, j'ai une idée + synthétique de mon rapport à dieu, carrément une idée simplette, parce que sinon, zut, c'est pas la peine... les méandres, vouloir que les autres s'alignent sur soi, le conformisme, la contrariété, l'entrave, où est la béquille qui serait sensée nous aider? Si c'est pour nous créer des problèmes, à quoi qu'ça sert?
Parfois le forum semblait comme béni des dieux, en ce moment moins. Alors pas merci, c'est pourtant facile pour lui, dieu, qu'est-ce qu'il fiche?
! (et la compréhension que j'en ai!)
Bon, là, faut vraiment que je file, ma fille trépigne.
(Quand je pense que je lui fais parfois la morale sur l'aliénation due à l'addiction du PC... :-) )
A tantôt.
@ Danette :
Si vous ne pensez pas que les croyants sont meilleurs que les autres par exemple, il vous suffit de me dire que "non", au lieu de botter en touche.
Je n'ai pas botté en touche, j'ai dit non. A ma manière, mais ma réponse me semble claire.
Pour obtenir juste les trois petites lettres, il aurait suffi que vous me posiez la question toute simple, sans anticiper sur ma réponse que vous pré-formulez à ma place. (je vous invite à vous relire)
Pour le gimmick, cette impression (subjective je le reconnais) repose sur les deux seuls commentaires que vous m'avez adressés, qui comportent tous deux le même reproche. Et dans les deux cas, mes messages répondaient de la manière la plus synthétique possible à une question directe d'un forumeur, mais un peu latérale par rapport au sujet de la conversation centrale.
Ce qui explique ce ressenti -pour moi, donc - que vous me "faites la morale", sur un mode un peu mécanique.
Que mes commentaires sur la spiritualité vous semblent abondants me surprend.
Il me semblait plutôt qu'on était sur ce forum dans une approche historico-médiatico-culturellissimo des prêtres-pédophiles avec un détour par les mythes fondateurs, le pape et l'ensemble des reproches qu'on peut légitimement renvoyer à l'Eglise mais soit, admettons que c'est vrai pour vous puisque vous le ressentez comme çà.
Le choix d'un terme à la place d'un autre n'est jamais neutre, je suis bien d'accord avec vous, mais soyez bonne joueuse, et accordez-moi que quand je réponds entre deux autres sollicitations à une demande de précision de Bysonfutée, je suis dans une dynamique de spontanéité.
Je n'écris pas un article, je fais au mieux, au plus court et au plus compréhensible. Ce genre de message n'obéit pas aux mêmes règles que si je suis l'auteur d'un cours ou d'un article sur le matérialisme contemporain.
"Vulgaire, commun ou trivial" me servent à cet instant à forcer le trait pour bien marquer la différence avec l'autre approche d'une philosophie qui pourtant porte le même nom, soutenue par de nombreux penseurs contemporains, à savoir un matérialisme nourri d'une spiritualité horizontale, d'une transcendance sans Dieu.
(Ce qui nous ramène à la spiritualité que dans ce cas nous pourrions qualifier de "laïque", et qui m'est, figurez-vous, infiniment sympathique. Remarquablement représentée par des auteurs comme Pierre Mertens (dont je suis une inconditionnelle), les incontournables Ferry et Comte-Sponville, Guy Haarscher, des moins connus comme Arthur Haulot ou François Perrin (ou connus pour d'autres raisons) ... Je ne vous ferai pas l'injure de refaire un parcours en remontant à Démocrite ou Epicure...)
Soit.
Contrairement à ce que vous avez perçu, je mettais justement le projecteur sur des non-croyants qui se décrivent parfois eux-mêmes comme "agnostiques mystiques".
Inquiets, questionneurs.
(A qui l'addition seule de la matière qui le constitue ne suffit pas à rendre compte de l'humain).
- Et concernant les valeurs, puisque vous les évoquez, je ne pense pas que l'échelle personnelle de valeurs d'un humain soit prioritairement hiérarchisée par sa croyance ou non.
Enfin mon message n'est pas agressif du tout.
Dont acte. Tant mieux.
(Petit problème technique : Je me rappelle avoir précisé sur un autre forum que je n'évoquais pas la femme politique en citant Simone Weil, un forumeur s'en était très agacé. Il avait eu l'impression que je le prenais pour un con inculte.
Voilà une des limites de cet exercice. Ou bien on est trop synthétique, et on induit des erreurs d'interprétation en s'imaginant que les ellipses sont familières à tous, ou bien on explique trop, et on se voir reprocher de faire le prof).
La pédophilie est confrontée depuis quelque temps à une grave crise des vocations. Dans certaines régions, il ne reste plus qu’un pédophile en activité sur qui pèse la charge de cinq ou six cantons ! Et c’est pitié vraiment de voir ces vieux pédophiles souffreteux, souvent arthritiques, obligés de parcourir les routes en toute saison et par tous les temps dans des véhicules hors d’âge pour exercer vaille que vaille jusqu’au fin fond des campagnes leur vacillant ministère.
Eric Chevillard.
Tous les prêtres pédophiles doivent être jugés et condamnés, et l'église doit faire acte de contrition et montrer sa volonté de lutter par tous les moyens contre cet état de choses. A l'évidence le célibat des prêtres est à revoir. Le pape doit dire le bien, le mal, et montrer l'exemple. Le fait que les cardinaux aient élu un ex des jeunesses hitlériennes est grave de sens, c'est une erreur. Comment peut-il dire le bien, lui qui a servi le mal suprême !
Voilà bien l'église d'aujourd'hui : un ex des jeunesses hitlériennes qui veut béatifier Pie 12, réhabilite des négationnistes et couvre des pédophiles, quand il ne les aide pas à persévérer dans leurs crimes. Ou est le bien ? ou est le mal ? ou est l'exemplarité ? quel est le message subliminal de l'église à ses fidèles ? Que fait l'église pour lutter contre le mal ? (dictatures, pédophilie, etc...) qu'a t-elle dit hier ? A quoi sert l'église si elle ne guide pas ses fidèles sur le chemin du bien ? L'église pense t-elle qu'il y a un bien et un mal ? qu'il faut propager le bien et lutter contre le mal ?
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/25/pedophilie-le-droit-canon-est-desormais-inadapte-par-charles-condamines_1324340_3232.html
«Depuis 1983, Jeff Anderson et les cinq autres avocats de son cabinet, situé au centre de Saint-Paul (Minnesota), ont poursuivi des milliers de prêtres, d'évêques et de diocèses sur des allégations de violences sexuelles et d'abus commis par des prêtres et autres responsables catholiques. Il prétend n'avoir aucune idée de combien il a gagné avec ces affaires. En 2002, il estime que ce chiffre tourne autour de 60 millions de dollars (44,6 millions d'euros). "Ce n'est pas une question d'argent", affirme-t-il cependant. Il professe une profonde empathie avec les victimes d'abus, qu'il appelle les "survivants". Lui se décrit comme un "ancien athée", qui a redécouvert la foi en Dieu grâce à sa guérison de l'alcoolisme.
dommage le sous titrage, le texte anglais est plus drôle, je trouve ( le sperme est sacré plutôt que semence...)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
quand toutes les actualités se rencontrent en pélerinage
mais que fait [s]la police[/s] le bon dieu ?
En effet, l'Eglise, qui est une institution, ainsi que les catholiques, font et pensent comme ils le veulent dans la limite de la loi, évidemment.
Le problème c'est que sous Jean Paul II, cette Eglise s'est médiatisée à outrance, comme le réclamait l'époque.
Et lorsqu'elle est revenue à d'anciens fondamentaux, c'est-à-dire le dogme et l'institution, sous l'impulsion d'une conception ancienne de la religion, non pas plus ouverte, mais au contraire plus liée à ses anciens relais de pouvoir (la droite européenne néo-conservatrice) et son unicité, tels que les a voulus Benoît XVI, elle s'est retrouvée devant ses anciens dilemmes.
Outre l'antisémitisme, la couverture des méfaits de ses personnels, délits interdits non seulement par la loi des Hommes mais par les principes mêmes de son éthique, ressort au plein jour. En effet, elle découle de la vieille idée selon laquelle il y aurait des êtres qui pourraient dépasser leurs besoins physiques pour devenir des êtres supérieurs et transcendantaux. Cette idée est explicite dans la déclaration dite de Latran de Nicolas Sarkozy :: "Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance".
La diffusion des idées de la psychanalyse mettent à mal cette conception du monde. Mais l'institution ne peut s'en passer, parce qu'elle y perdrait sa légitimité en tant que groupe de personnes justifiées à énoncer une morale transcendantale et à être en contact directement avec Dieu dans la mesure où elles auraient dépassé leurs propres besoins physiques.
En fait l'Eglise est devant le problème général des sociétés en général, et des sociétés occidentales sécularisées en particulier, celui de ne pouvoir revenir en arrière, mais de ne pas non plus avancer vers l'avenir si elle ne remet pas en cause ses anciens fondamentaux.
La surmédiatisation de "superhéros" à la mode du grand singe dominant peut faire illusion quelques temps, mais l'illusion fait rapidement long feu. Et plus que toute autre institution en plein dans ces problèmes, l'Eglise le prend de plein fouet.
Et elle paye, évidemment, la surmédiatisation initiale qui a explosé avec Jean Paul II.
Mais elle a toujours utilisé l'image, c'est ainsi qu'elle est devenue la première religion mondiale.
Il y a dans Médipart une interview par Antoine Perraud du directeur de la revue Golias (chrétienne progressiste) qui donne bien les enjeux à l'intérieur de l'Eglise de ce problème de pédophilie. Malheureusement, je ne suis pas sûre que tout le monde puisse avoir accès à l'article.
Vous pensez la même chose face aux avocats ?
La FAUTE ORIGINELLE n'est pas adamique, mais dans la NEGATION DE L'HUMANITE INCARNEE, telle qu'elle s'entend dans le récit gnostique de la Génèse, dans le mensonger "péché universel", dans la liste des 7 péchés capitaux.
Y aurait pas une autre manière de réfléchir sur le contexte rédactionnel de ces textes fondateurs, qui ont leur équivalent dans toutes les cultures ?
Par exemple leur observation de la condition humaine, la confrontation aux grandes questions existentielles, la tragédie de la souffrance, putain qu'est-ce qu'j'fous là? ..., la prise de conscience d'un rythme temporel qu'on peut découper en sept jours, la posture plus ou moins écologique face à la création, la place de l'humain au milieu de tout çà...
Ces amalgames à l'emporte-pièce.
M'énerve.
Les prêtres catholiques, eux, s'habillent, souvent, avec une robe et pendant des siècles, ils ont tellement mal parlé des femmes !
Textes fondateurs ? Pour vous, pas pour moi. Ce sont des textes, et mensongers (par exemple le fait que la femme ait été crée du mâle, alors que la science établit l'inverse) et dangereux parce que mensongers. Ensuite la réalité gnostique, un courant historique, est déterminante dans ces textes. Or les Gnostiques estiment que le monde est soumis à un mauvais dieu qu'il faut haïr. Et c'est précisément ce que raconte la Génèse : placé dans "le Paradis", Adam et Eve sont piégés par le coup de la pomme, et hop, sont exclus du dit Paradis, et ce qui détermine leur exclusion, c'est ce qui détermine notre condition : la souffrance des femmes lors de l'enfantement et l'obligation pour l'espèce de travailler pour produire. Ce texte donc dénonce notre condition et son responsable ! Et non, ces textes n'ont pas leur équivalent dans "toutes les cultures". Les symboles, les références, les idées, catholiques ont beau être "universelles" parce que c'est ce que signifie catholique en langue grecque, ils ne sont pas dans les faits universels.
Votre inculture m'énerverait... mais elle m'amuse avant tout.
Ben c'est réciproque.
Vraiment trop de choses à mettre au point avant de pouvoir seulement converser.
Juste un petit détail :
Et non, ces textes n'ont pas leur équivalent dans "toutes les cultures".
Ne vous en déplaise, toutes les cultures - même celles à patrimoine oral - ont inventé des histoires plus ou moins poétiques, support au moins disons ...à méditation.
Zavez jamais entendu parler des mythes des origines ?
Et le texte de la Genèse singulièrement, zauriez pas l'idée de le confronter par exemple au mythe d'Hatra Hasis (en un ou deux mots, m'enfin, on parle français, hein?) , juste pour voir de quoi les rédacteurs de "notre" genèse s'inspirent, comment ils se l'approprient et quelles différences ils en imposent ?
Faites un p'tit détour par Jean Bottero, par exemple, que vous soupçonnerez sans doute moins que moi, et revenez ensuite formuler vos aimables commentaires (qui auront toutes les chances d'être un peu moins approximatifs).
(On pourra ensuite discuter sur les interprétations qui en ont été faites au cours des siècles, et les abus difficilement contestables qui en ont quelquefois découlé)
Zavez jamais entendu parler des mythes des origines ? "
Non, sans rire ? Ce que je vous ai écrit, mais il faut apprendre à lire, c'est que les textes NON CHRETIENS, NON GNOSTIQUES, mythes grecs, mésopotamiens, egyptiens, hindous, ..., ne sont pas du tout sur la même longueur d'onde que ces textes chrétiens et qu'il est impossible de placer les mythes chrétiens et gnostiques dans le même panier que les autres ici cités. Parce que ces mythes planétaires affirment un monde divin dans lequel les humains n'ont pas été abandonnés par le divin et ont aussi une part divine (le courage, la beauté, la grandeur, l'intelligence). Alors que le christianisme a passé son temps à salir la condition humaine, avec "le péché", "les vices", ...
Alors que le christianisme a passé son temps à salir la condition humaine, avec "le péché", "les vices", ...
tu blasphèmes ! Vade retro Satanas !
Alors que le christianisme a passé son temps à salir la condition humaine, avec "le péché", "les vices", ...
je dirais pire : à nous vouloir nous convaincre que nous étions bons parce que chrétiens, avec tout ce que cela a déclenché, dans la mesure où "ceux d'en face" racontaient les mêmes salades pour leur propre camp.
et on en finit plus; et shakeqi, encore lui, va raconter que les attentats du 11/09 sont perpétrés par le même type d'invidu que les attentats de moscou. décidément, ça ne s'arrêtera pas.
Je n'ai aucune raison - ni personnelle ni générale - de disculper le christianisme de ses turpitudes (croisades, inquisition, et tout ce qu'on lui reproche à juste titre), m'enfin, faut pas exagérer... "Péché", c'est un mot.
Les hommes n'ont pas attendu ce "répertoire officiel" fixé au moyen âge pour être violents, envieux, égocentriques, avares, paresseux, ...
la première scène du film de woody allen : ( dont je fais allusion là)
au début de l’excellent « Whatever works » , après avoir parfaitement expliqué le bizness de la « faute » dans le judéo christianisme, le parfait parallèle entre les discours chrétien et marxiste et l’idée merveilleuse de la démocratie. Boris Yelnikof, à la terrasse d’un café avec trois amis , lors de la première du film :
« Toutes ces idées souffrent d’un grave défaut :
elles sont basées sur l’idée fallacieuse que les gens sont fondamentalement raisonnables, qu’il suffit de leur donner une chance de faire le bien pour qu’il le fasse, qu’ils ne sont pas stupides, égoïstes, avides, lâches, à courte vue. Tout ce que je veux dire, c’est que les gens vivent de la pire des manières possibles, et croyez moi c’est un cauchemar, mais dans l’ensemble, je dois le dire, nous sommes une espèce ratée »
-Boris, raconte-leur ton histoire
-mon histoire est que tout fonctionne, aussi longtemps que vous ne faites de mal à personne. Quelque soit la manière avec laquelle vous pouvez vous procurer un peu de joie dans ce cruel, inhumain, inutile et noir chaos. C’est mon histoire. […]
Pourquoi voulez vous connaître mon histoire ? […] Je ne suis pas un gars sympathique. Le charme n’a jamais été une priorité pour moi. Et juste pour que vous le sachiez, ce n’est pas le film sentimental de l’année. Alors si vous êtes comme ces idiots qui ont besoin de se sentir bien, allez vous faire un massage des pieds…. »
J'ai mis quelques instants à comprendre que ce lien n'envoie pas sur n'importe quel site !
(J'avais capté Bardamu, je ne voyais pas bien le rapport avec Woody Allen...).
Tiens Céline, Edward Norton, Myriam Makeba, Led Zep... Je reviens bientôt faire un petit tour..
où l'on constate que les mythes sont bel et bien très uniformément répartis à l'identique dans toutes les civilisations indo-européennes.
Quant à "salir" la condition humaine (ce qui arrive plus tard dans le christianisme et ne fait pas du tout partie du christianisme originel, comme d'autres l'ont noté ici), est-ce un problème seulement circonscrit au religieux, ou bien alors conjoncturel à une (des) époque(s) ? Autrement dit, est-ce bien le religieux qui influence la société, dans ce seul sens, la société étant alors une émanation de l'état de la religion à un instant donné, ou bien est-ce qu'une société donnée à une époque donnée est dûe à un mélange conjoncturel de forces et d'évolutions, dont la religion n'est qu'un seul maillon parmi d'autres, à la fois influent et influencé ?
Ca me rappelle une (déjà) vieille conversation...
Bien contente de vous lire.
Il est plus que pathétique de constater qu'on ne peut jamais attaquer le moindre corps religieux, sur le moindre point litigieux, puisque de tout façon, chaque fois qu'il y a attaque, ce corps collectif se dissout pour ne laisser, à l'écouter, que des particularismes sans rapport avec ce que le vrai corps est censé représenter. La bonne blague.
C'est l'argument fallacieux classique, celui du vrai.
Qui le détient, qui en est le garant en la matière ?
Personne.
Alors qu'on arrête de nous renvoyer au christianisme originel, à une quelconque exégèse, car, celle-ci ne vise pas tant à fonder le religieux qu'à en empêcher tout fondement et par conséquent toute critique (c'est valable quelque soit la religion considérée, c'est une œuvre collective à responsabilité individuelle, bonjour la contradiction, triste façon d'échapper par une pirouette à toute critique)
Ce que le christianisme dit ou ne dit pas à son origine, on s'en contrefiche, car, c'est avec celui qui est ici et maintenant que nous devons faire, celui qui ne recommande pas le préservatif, qui veut interdire l'avortement et conspue certaines pratiques sexuelles, et plus aberrant encore se mêle de diriger la sexualité de ses employés.
Vous connaissez une autre entreprise, car, cela en est une, qui peut légiférer sur la vie sexuelle de ses membres ?
Que vous refusiez d'avoir des pratiques sexuels doit être un choix individuel (à laquelle vous devez pouvoir mettre fin sans en rendre compte à quiconque quand bien vous chante), pas une obligation imposée par une autorité religieuse, cela ne doit pas être en son pouvoir.
Voilà en quoi le simple fait d'autoriser l'église à prescrire un comportement sexuel à ses membres officiels (à savoir l'abstinence) est illégal et se doit d'être dénoncé et condamné.
J'attends avec impatience que cela soit fait.
yG
D'autre part, vouloir suivre (ou refuser de suivre) les préceptes d'une église quelle qu'elle soit constitue bel et bien un choix individuel. Que ce choix vous défrise, doit-on s'en soucier ? Aucunement.
Car, ce n'est pas le choix individuel que je remets en question, c'est le droit de regard de l'instance religieuse sur celui-ci que je condamne. Personne, aucune autorité n'a le droit de discriminer autrui en terme de sexualité. En quoi l'église peut-elle s'affranchir de cette obligation qui s'applique à tous ?
Pour ce qui est de la multitude des croyants, leurs diversités, on s'en branle, car, on ne peut prétendre faire religion et à la fois ne pas faire religion, c'est-à-dire lien.
De ses petites croyances métaphysiques, chacun est responsable individuellement, moi comme les autres, mais de ses petites convictions métaphysiques, on ne fait pas une religion.
On ne peut avancer collectivement et vouloir noyer sa responsabilité collective dans la multitude des idiosyncrasies.
yG
Pourtant, c'est bien de cela dont il s'agit, on choisit de se soumettre aux préceptes, ou non, d'une église, et selon des degrés qui sont personnels (c'est bel bien comme cela que ça se passe, que ça plaise ou non). On peut reprocher bien des choses à l'église à l'heure actuelle, mais pas celui de mettre un pistolet à la tempe de chaque catholique pour les forcer à avoir telle ou telle sexualité - c'est pour cela que voir la diversité des pratiques des croyants actuels amène à ouvrir un peu les yeux et à ne pas rester sur des a priori théoriques et totalisants qu'on prend pour Vérité Universelle.
Maintenant, vous voilà à exsuder votre condescendance insupportable du haut de votre grande supériorité de celui qui Sait mieux que les autres ("Toujours à côté de la plaque Djac. Comme d'hab.", ça c'est du dialogue), ce qui fait de vous un tout aussi pénible imprécateur obtus que ceux sur lesquels vous vous énervez.
Je vais par conséquent de ce pas vous laissez prêcher tout seul.
Et pourtant, dès qu'ils ont une sexualité que condamne l'église (par exemple, avoir une sexualité pour un prêtre), ils en sont exclus.
C'est comme si vous perdiez votre job parce que votre sexualité a été proscrite, ce que nul n'a le droit de faire ou d'exiger de vous. Vous seul pouvez et devez gérer votre sexualité, personne ne peut prendre prétexte de sa nature du moment qu'elle est légale pour vous évincer.
"Je vais par conséquent de ce pas vous laissez prêcher tout seul."
Mais, je me suis toujours senti seul avec vous Djac, vous pouvez donc rester. :P
yG
Je comprends votre position, mais est-il si extravagant d'imaginer que des gens (moi par exemple, ou Djac apparemment) puissent s'intéresser - ou s'être beaucoup intéressés - entre autres choses à l'histoire du christianisme ou aux mythes des origines.
Et qu'il est par conséquent pour eux/nous/moi très agaçant de lire des amalgames approximatifs sous la plume de personnes qui ne se situent que dans un registre émotionnel, mais qui font semblant de démontrer une vérité soi-disant imparable. Avec une candeur, parfois !
Quant à l'abstinence, je suppose que ce n'est pas "illégal", puisque librement consenti, mais je trouve aussi la position de l'Eglise de plus en plus intenable.
Question théorique : Aujourd'hui, est-ce qu'un conjoint qui trahit sa promesse de fidélité fait autre chose (ou quelque chose de pire) que le prêtre qui trahit son voeu de chasteté ?
(D'ailleurs, sans vouloir trop ergoter, la chasteté et l'abstinence pourraient ne pas être des synonymes)
Euh, pompastel, merci de préciser que vous parlez d'adultes consentants, hein, vu le débat d'origine...
Non, vous pouvez étudier ce qu'il vous plait, bien évidemment. Seulement, cela n'apporte aucune eau potable au moulin qui nous sert à moudre notre grain, cela n'a aucun espèce de pertinence en la matière qui nous préoccupe ici et maintenant, dans un sens ou dans l'autre. Inutile de s'en référer à ce que l'église a pu dire par le passé, c'est ce qu'elle fait aujourd'hui qui nous préoccupe, et c'est bien assez pour ne pas l'épargner.
"Quant à l'abstinence, je suppose que ce n'est pas "illégal", puisque librement consenti, mais je trouve aussi la position de l'Eglise de plus en plus intenable."
L'abstinence n'est pas illégale lorsqu'elle est le propre de la volonté de l'individu et de lui-seul. Cependant, lorsqu'elle est requise pour occuper un poste, cela constitue de la discrimination sexuelle, et je ne vois rien qui puisse permettre à l'église, celle-ci ou une autre, de ne pas nous rendre des comptes sur cet abus de pouvoir condamnable en lui-même.
"Question théorique : Aujourd'hui, est-ce qu'un conjoint qui trahit sa promesse de fidélité fait autre chose (ou quelque chose de pire) que le prêtre qui trahit son voeu de chasteté ?(D'ailleurs, sans vouloir trop ergoter, la chasteté et l'abstinence pourraient ne pas être des synonymes)"
Je ne sais à qui s'adresse cette question.
yG
:P yG
N'allez pas me dire que le fait d'être nourrit, logé, blanchit, ne constitue pas des avantages équivalent à une rémunération.
De plus, même une association à but non lucratif ne peut inclure des discriminations d'ordre sexuel, genre interdit aux homo, dans sa charte de fonctionnement.
Par conséquent, professionnel ou pas, toute la hiérarchie catholique est déjà coupable de discrimination sexuelle. Ce qui devrait suffire amplement à condamner cet aspect de son fonctionnement.
yG
bon, je me tais, car yannick fait figure de modéré, à côté de moi,
sur ce sujet.
gamma
"Vous connaissez une autre entreprise, car, cela en est une, qui peut légiférer sur la vie sexuelle de ses membres ? "
Malheureusement, ou heureusement je ne sais pas, (veut pas rentrer dans le fond, je vais juste faire ma juriste) j'ai le souvenir très vif de certains arrêts de cour de cassation déboutant une enseignante qui intentait un recours contre un licenciement qu'elle estimait abusif, car fondé sur le fait qu'elle "ait divorcé". L'employeur était un établissement, un lycée, hors contrat je crois.
Toute la discussion tournait autour de la question de savoir s'il y avait eu ou non atteinte à sa vie privée etc.
Le juge a conclu par la négative en expliquant, à juste titre, que les mœurs des enseignants étaient l'un des éléments substantiels fondant l'embauche.
Mme n'était donc pas supposée divorcer, sauf à rompre le contrat conclu au moment de son engagement.
Vous me direz on ne lui dicte pas sa sexualité de façon directe. Non, mais indirectement c'est le cas.
Je crois Yannick que tout employeur peut fixer les règles qu'il souhaite en la matière, par contrat, dès lors
1. qu'elles ne dérogent pas à l'ordre public français.
2. qu'elles sont acceptées par l'employé futur
Ce qui explique le licenciement de Madame par exemple. Par extension le raisonnement est applicable à l'Eglise.
Il est évident que si un établissement public avait voulu la licencier sur ce même fondement il aurait cette fois été débouté de ses prétentions.
A juste titre ? C'est au contraire gerbant. Pas sûr que cette histoire ne remonte à de nombreuses et stupides années... Celle où être réactionnaire était aussi une prérogative de la justice.
D'autre part, je ne pense pas d'ailleurs qu'une entreprise puisse se prévaloir par contrat de ce qui déroge à la loi générale.
La discrimination raciale, sexuelle, est interdite par la loi.
L'accord des deux parties ne vaut donc rien en la circonstance.
Il serait temps de rentrer dans le lard contractuel lié à l'embauche.
Patron, vous n'avez pas tous les droits.
yG
Mais le juge est obligé de plier face au contrat, d'où l'expression "à juste titre".
Sauf si comme je l'ai écrit le contrat viole l'ordre public, ou qu'il a été conclu en violation du consentement de l'employé, ce qui n'était pas le cas.
Elle avait accepté les règles du jeu...
Difficile dans cette hypothèse de nier le consentement des parties.
yG
Cela dit vos propos sur ce que fait l'employeur en aspirant à régir la vie personnelle des employés sont une sorte de gloubiboulga juridique très indigeste et qui tient pas la route deux secondes, parce que c'est parfaitement légal.
Vous avez raison, l'employeur ne peut pas souhaiter vous voir mourir (c'est contraire à l'ordre public, dont j'ai dit qu'il constitue une limite à ce qu'il est possible de prévoir par contrat) mais il peut très bien vous dire s'il vous souhaite voir respecter certains principes moraux si ces derniers semblent, d'après son cahier des charges, s'imposer pour que les taches qu'il vous confie soient effectuées correctement.
Ce qui semble logique quand on parle d'un lycée catholique hors contrat - entièrement privé donc.
Je n'ai pas dit que j'étais d'accord, mais que c'est légal, ce qui est différent !
Il n'y a pas là matière à discrimination. Ni atteinte à la vie prive, puisque celle-ci est consentie par l'employé.
Ah ben, c'est là que je suis content de ne pas être juriste, Danette. :)
Et que j'ai envi de mettre des contrats sur certains contrats. :)
Cela dit vos propos sur ce que fait l'employeur en aspirant à régir la vie personnelle des employés sont une sorte de gloubiboulga juridique très indigeste et qui tient pas la route deux secondes, parce que c'est parfaitement légal.
Oh, parfaitement légal, je n'en doute pas, mais cf. explication ci-avant. De la légalité, je ne fais pas mon étalon. Loin de là. Luttez donc contre votre déformation professionnel, que diable. ;)
Vous avez raison, l'employeur ne peut pas souhaiter vous voir mourir (c'est contraire à l'ordre public, dont j'ai dit qu'il constitue une limite à ce qu'il est possible de prévoir par contrat) mais il peut très bien vous dire s'il vous souhaite voir respecter certains principes moraux si ces derniers semblent, d'après son cahier des charges, s'imposer pour que les taches qu'il vous confie soient effectuées correctement.
Sauf que le mariage et le divorce ne constituent aucunement un principe moral (votre intégrité morale n'est aucunement corrompu par cet acte), juste religieux, soit une conviction personnelle que nul n'est habilité à vous demander ou à exiger, que cela soit dans le cadre d'une demande d'emploi n'y change rien.
Là, l'employeur vous demandait de respecter le culte catholique en dehors de vos heures d'enseignement. Or, vous pouvez être parfaitement athée, non marié, divorcé et enseigner n'importe qu'elle connerie... surtout celle-là. :) Vous le savez bien. Vous avez là l'illustration d'un arrêté qui recèle la marque de son époque, celle où la loi était encore aux mains implicitement, pour ne pas dire plus, de l'église. Saloperie d'époque à la con.
Ce qui semble logique quand on parle d'un lycée catholique hors contrat - entièrement privé donc.
Ce n'est pas le moins du monde logique, hélas, c'est juste une habitude de laisser le pouvoir absolu à l'employeur de pondre des clauses abusives et à l'employer de si soumettre, une habitude qui n'a que trop durée et que la justice n'a que trop cautionné, cachant son petit doigt derrière la notion sacrée de contrat. Comme si un contrat dans le cadre d'un embauche était signé librement... en voilà une pétition de principe éhontée qui n'est là que pour alimenter le libéralisme, prétendre une liberté dans la relation employeur-employé qui n'est que feinte la plupart du temps.
Il ne suffit pas qu'il y ait contrat pour qu'il soit valable, il faut encore que ce qu'on puisse demander dedans le soi. Or, professionnellement, on ne peut régir le comportement de l'individu QUE pendant le temps salarié, pas s'arroger de dicter sa conduite en dehors.
Oh, je sais pertinemment qu'il existe encore un tas de contrat à la con de cette (contre)nature, mais il faut au lieu de s'incliner devant la force de ce type de contrat, les dénoncer et les résilier.
Je n'ai pas dit que j'étais d'accord, mais que c'est légal, ce qui est différent !
J'avais bien compris, rassurez-vous.
Seulement vous acceptez un peu trop commodément le verdict de la loi pour que je vous suive les yeux fermés :), car
Il n'y a pas là matière à discrimination. Ni atteinte à la vie prive, puisque celle-ci est consentie par l'employé.
Vous procédez de manière récursive. Vous considérez que si l'employé accepte, il n'y a pas atteinte. Mais rien n'est moins juste.
Qu'il y ait accord ne veut absolument pas dire qu'il n'y a pas atteinte à la vie privée, il peut parfaitement y avoir un rapport de force inégalitaire.
Pas la peine de sortir un couteau et de le mettre sous la gorge de la victime, il suffit juste qu'elle ait faim, un loyer à payer, bref, peur pour sa survie (comme dans le cas d'un viol, dire "Oui" ne veut pas dire que vous êtes consentant, juste que vous avez peur) et/ou que vous ayez d'autres candidats au même poste.
Et là, en l'occurence, de savoir si madame ou monsieur a été marié ou non par le passé, à divorcé, ne figure aucunement au programme d'enseignement et n'a pas par conséquent à être exigé comme pré-requis. Voilà le type de justice que je soutiendrai, toutes les autres sont mes ennemies.
yG
Le libéralisme cultive une (prétendue) neutralité de valeurs allergique par essence à ce type d'exigence patronale. Son intérêt est d'augmenter les flux, de personnes, de marchandises, il casse à cet effet frontières, corporatismes, réglementations de toutes sortes, valeurs morales enfin : elles s'accommodent mal des échanges commerciaux. Scrupules et solidarité ne font pas bon ménage avec la liberté conçue comme point focal de tout rapport social.
Si je parle de logique en évoquant les établissements hors contrat - catholique pour parler d'une culture que je connais - , c'est parce que ces derniers entendent instruire des enfants, non seulement de savoirs mais aussi de moralité. Cette moralité pousse notamment à choisir des enseignants dont la vie et les convictions répondent à un certain modèle : vie maritale, refus de l'avortement, fidélité et pas de séparation si on est marié devant Dieu.
Je suppose que lorsqu'on veut cultiver des valeurs morales c'est en choisissant des profs qui les partagent qu'on y parviendra dans les meilleures conditions. Ce qui explique les exigences du corps administratif face aux enseignants chargés de l'éducation, y compris religieuse, des élèves. Je ne suis pas convaincue cependant que lesdites exigences, quoiqu'elles nous paraissent scandaleuses, relèvent d'une logique libérale. J'y vois bien au contraire la marque d'une société qui perpétue l'idée de communauté de valeurs, ainsi que le combat pour cultiver une religiosité en perte de vitesse, ce qui n'arrange pas les affaires du MEDEF, il me semble. Tout ce qui évoque de prêt ou de loin la communauté au sein du corps social nuit à ceux qui entendent fourguer des lecteurs Blu Ray à ceux qui ont acheté un lecteur DVD l'année dernière.
Vous n'avez pas saisi mon allusion au fait que le libéralisme est indubitablement lié au culte du contrat. Le libéralisme aime le contrat, car, il passe pour égalitaire alors qu'il est l'expression d'une inégalité et qu'il permet d'entériner cette dernière, avec la complicité et/ou la duplicité de la loi et la force policière qu'elle peut mobiliser.
Le détenteur du capital n'est pas à égalité avec le demandeur d'un capital. Le demandeur, comme le futur employé, n'est pas à égalité avec le patron, celui-ci peut exiger tout et n'importe quoi, comme votre exemple le démontre, et la justice connement de valider cette demande sur la base purement théorique de l'égalité de principe entre les parties lors de la conclusion d'un accord contractuel...
Or, dès le départ, le capital biaise le rapport de force. Le contrat n'est égalitaire que dans la bonne conscience patronale. Il lui sert de caution à ses exactions. Nous ne sommes, salariés, que des pions, des ressources, pas des égaux, dans ce système libéral qui s'appuie sur le contrat et la loi qui le défend pour maintenir ce statu quo, cette logique d'exploitation.
Ne soyons pas dupe.
La loi devrait d'abord nous protéger des contrats que de servir de bras droit au patronat pour les faire respecter quoi qu'il advienne.
Voilà en quoi "lesdites exigences, quoiqu'elles nous paraissent scandaleuses, relèvent d'une logique libérale."
Une fois contractualisé, nul recourt.
"J'y vois bien au contraire la marque d'une société qui perpétue l'idée de communauté de valeurs, ainsi que le combat pour cultiver une religiosité en perte de vitesse, ce qui n'arrange pas les affaires du MEDEF, il me semble."
Non, regardez donc les USA, l'un des états les plus stupidement religieux du monde et certainement pas le moins libéral.
"Tout ce qui évoque de prêt ou de loin la communauté au sein du corps social nuit à ceux qui entendent fourguer des lecteurs Blu Ray à ceux qui ont acheté un lecteur DVD l'année dernière."
Au contraire, le communautarisme favorise la consommation de masse lié à un secteur donné. C'est juste une répartition par niche, ce que le capitalisme sait parfaitement exploiter avec succès. Tous au sein d'une même communauté consomment comme des moutons les mêmes ambitions, les mêmes produits, que cela soit un discours vendu sur du papier bible, des émissions télés (Fox News), des drapeaux et autres bondieuseries, peu importe. Il n'y a qu'à voir comment le libéralisme favorise les fichiers clients (ils vous regroupent) pour s'assurer de vous atteindre plus sûrement que si vous étiez un individu avec ses plaisirs si difficile à cerner.
yG
Les textes NON CHRETIENS,
C'est déjà mal parti... Le christianisme a à peine 2000 ans, et c'est pourtant bien vous qui avez évoqué des détails de la Genèse, qui est bien antérieure.
Vous mélangez tout dans votre laborieuse tentative de démonstration .
Faudrait p'têt' pas vous aventurer sur un terrain que de toute évidence vous ne maîtrisez pas !
Soit vous évoquez les textes fondateurs (récits cosmogoniques relatifs aux origines du monde, la Genèse comprise - çà, c'est de la culture générale élémentaire - ), soit vous voulez juste régler son compte au christianisme (et dans ce cas, vous vous y êtes fort mal pris).
(Enfin, moi, c'que j'en dis... Vous écrivez c'que vous voulez, hein ..., tant que c'est bien votre nom qui apparaît en signature de votre littérature )
mais il faut apprendre à lire,
Euh...
Il faut aussi apprendre à argumenter.
Si Jean Bottero ne vous inspire pas, allez donc voir du côté de Mircea Eliade.
Edit : Ou chez Lacarrière comme Djac vient de le proposer... Bonne idée.
J'ai lu tous ces auteurs et d'autres, et je continue, et tout ce que je peux lire conforte la cohérence de mes analyses.
Hi hi, du B. Pascal !
c'est gênant tout de même
Euh... Pour qui ?
Je ne me plaçais que sur le terrain des idées, et vos premiers commentaires étaient très brouillons donc très peu convaincants.
exemple :
(...)ne sont pas du tout sur la même longueur d'onde que ces textes chrétiens et qu'il est impossible de placer les mythes chrétiens et gnostiques dans le même panier que les autres ici cités.
Les avocats ne portent une "robe" que pour leur activité
Vous êtes-vous déjà interrogé sur la raison de ce "déguisement" ?
Si l'enjeu est bien à vos yeux aussi de séparer la personne de la fonction, il s'agit de la même dynamique.
Quant aux prêtres catholiques, eux, s'habillent, souvent, avec une robe
Je n'ai jamais croisé de Don Camillo ailleurs qu'à la télé. Pour les cérémonies de "représentation", retour au commentaire ci-dessus.
Au plaisir.
Les avocats ne portent une "robe" que pour leur activité. Une fois terminée, ils reviennent à leur tenue normale.
Les prêtres catholiques, eux, s'habillent, souvent, avec une robe et pendant des siècles, ils ont tellement mal parlé des femmes !
Pour votre information, les prêtres (du moins en France) ne portent plus de soutane depuis un bon demi-siècle. Ceux qui en portent encore une ne sont pas catholiques, mais intégristes (donc excommuniés). Il est temps de mettre à jour vos infos, qui commencent à dater un peu :)
Et les archevêques, cardinaux et le Pape ? !
Et les archevêques, cardinaux et le Pape ? !
Pour les mêmes raisons que tout le décorum du monde de la justice.
Pour dissocier la personne de la fonction représentée.
Qu'on trouve que c'est ou non de bon goût ne fait à l'affaire...
2°) B XVI veut réintégrer les évêques intégristes (y compris un Willianson, négationniste) et prône la messe en latin.
Et de bons évêques cathos de chez catho se baladent en soutane en dehors des offices divers et variés ; d'autres continuent à porter d'affreux faux-cols et des croix quelque peu ostentatoires sur leur costard gris.
Tiens, en voilà un à propos de qui Judith proposait un commentaire fort pertinent.
Mince, pas de robe non plus. Juste un petit col romain.
http://www.dailymotion.com/video/x3e4bp_judith-et-labbe_politics
Par contre, je me suis longtemps demandé pourquoi mon grand-père pestait régulièrement contre les curés.
Rien d’extraordinaire dans ma mémoire, juste quelques « ah ne me parle pas de ces cons de curés » intrigants. Faut dire que mes grands parents habitaient juste en face d’une église (pas de bol) et que ma grand-mère, pas bigote mais croyante et fréquentant quelques fois les confessionnaux, lui demandait (sans conviction) d’arrêter de blasphémer.
Un jour, sans doute après l'avoir entendu dans une discussion familiale, j’ai compris qu’il s’était passé des "choses" à l’époque où mon pépé était enfant de cœur (c’est pas d’hier, ça devait être dans les années 20).
Personne n’avait voulu l’écouter mon grand-père, et encore moins ses parents qui l’obligeaient à « servir la messe ».
Je n’ai jamais osé lui demander ce qu’il s’était passé exactement et maintenant c’est trop tard.
Même ma mère, sa propre fille, n’a jamais eu d’explications claires, alors qu’elle a passé son enfance à entendre son père râler à chaque cérémonie « obligatoire » style baptême ou mariage.
Elle-même minimise encore aujourd’hui et parle de "choses pas bien graves" (sic), juste quelques banals attouchements sans doute.
Il me semble qu'il y a quand même quelque chose qui s'appelle la théorie de la frustration-agression développée par Berkowitz, sans oublier le principe "d'apprentissage" (on t'a fait, tu reproduis, cf. Bandura).
Si un psy(cho, chia, cha) traîne par ici, ses lumières seraient bienvenues, je ne voudrais pas dire de corneries en manipulant des concepts que je ne connais que très peu.
"Si les scandales pédophiles sortent à présent,... "
Quelle marrade, c'est vrai que la pédophilie au sein de l'église, c'est un phénomène tellement récent sur lequel personne n'ironise depuis longtemps...
"... c’est bien que le Pape a été le premier à prendre le problème à bras le corps "
Pour nombre de religieux, les enfants sont effectivement un problème qui a été littéralement saisi comme tel.
"On ne parle jamais de l’action des évêques français, notamment pour lutter contre la pédophilie, alors qu’ils se sont emparés du problème très tôt "
Normal qu'on n'en parle pas, vu l'efficacité. Le nombre de scandales que les évêques ont dévoilé au grand jour au sein de leur corporation, c'est énorme, il y en a eu combien déjà ?
Il faut bien avouer que le pape a tellement appris très tôt la vraie vie dans les jeunesses hitlériennes, une vérité que nient les sites cathos intégristes qui achètent leurs places dans Google.
Pourtant, les dommages cérébraux sont là pour en attester: il raisonne à l'envers. Tout comme l'utilisation des préservatifs qui aggravent les problèmes du sida.
De Marine Le Pen aux chtarbés de tout poil, cette bonne vieille canaille aura toujours une bonne phalange défensive...
Merci pour cette analyse, Laure.
De quoi alimenter en carburant l'anticléricalisme intolérant qui me caractérise.
EDIT - oubli honteux de ma part, j'ai omis de mentionner la véhémence des propos du pape vis-à-vis des coupables.
De "graves erreurs de jugement", qu'il a dit.
De quoi défaillir devant l'acuité d'un tel constat...
- Au sujet de l'idée reçue assez tenace volontiers relayée par les médias, selon laquelle la pédophilie serait évidemment une conséquence du célibat des prêtre :
Cité par le journal belge "le Soir" (numéro spécial février 2010 "Jésus Crise"): "Aucune étude n'a pu établir une importance plus grande de la pédophilie au sein du clergé qu'au sein de la population générale. Il faut rappeler que les abuseurs se retrouvent essentiellement au sein des familles. Et que l'impact médiatique d'un abus commis par un prêtre est ressenti avec autant de détestation que celui commis par un autre détenteur de l'autorité ou de la confiance publique : un enseignant, un magistrat, un policier" (Aziz Harti, psychologue au CAB - Centre d'appui bruxellois en charge du suivi de délinquants sexuels-)
- Proposition d'hypothèse à propos de cette tendance à considérer comme évident que de nombreux prêtres sont systématiquement menacés de se comporter en délinquants sexuels : autrefois, l'Eglise était une sorte de cocon dans lequel pouvaient s'abriter des hommes fragiles, peu adaptés à la vie en société. Peut-être un plus grand nombre de personnalités "à risque" ?
(Mais aujourd'hui? L'Eglise ne me semble plus guère un refuge pépère.)
- Je ne sais pas si le célibat aboutit à des perversions, mais on peut honnêtement se poser la question
Oui, je crois que la question est légitime. Mais me semble contenir un corollaire naïf. Suffirait-il d'avoir des relations sexuelles pour être équilibré et serein ? (cf alcoolisme, violence ...)
(«L’église catholique rappelle qu’elle n’est pas restée muette ni inactive. Elle rappelle avoir publié en 2000 un document épiscopal sur le sujet, et en 2002 et une brochure intitulée «lutter contre la pédophilie»)
Publier des brochures, quel courage! Livrer les auteurs à la justice, c'est est un autre...
Pour d'autres délits (un récent scandale de malversations financières) c'est la même chose.
-Par ailleurs, il est à craindre que comme dans la plupart de ce genre d'affaires, les victimes qui se déclarent ne sont qu'une infime minorité, les autres ayant honte, peur, etc. Quelle serait l'exacte proportion des pédophiles dans les religieux par rapport aux non religieux qui étaient dans la même situation vis à vis des enfants? ce serait juste de faire une enquête.
-On parle de la pédophilie mais moins du sadisme qui règne (ait) dans beaucoup d'internats (pas seulement religieux). Le pouvoir on en use, on en abuse...
Je savais qu'on entendrait Frigide Barjotte (non je n'ai pas fait de faute d'orthographe), cette fille est insupportable. Je l'ai entendue chez Taddéi, elle prenait la parole à tout bout de champ (chant), pour son prolésytisme, coupant la parole à tout le monde. Même Taddéi n'arrivait pas à la contenir.
Cette obligation de célibat est une aberration. J'ai connu des jeunes gens, frères de mes copines (j'avais 14 - 16 ans) qui étaient entrés au séminaire, obligés d'en sortir, parce qu'ils ne supportaient pas cette abstinence sexuelle. Il étaient très perturbés d'être obligés de choisir entre Dieu et les femmes. J'ai connu également un excellent prêtre, très moderne pour l'époque à l'occasion de préparation au mariage, qui aimait la vie, le sport, se cultiver, qui n'avait plus le temps de rien pour lui dans sa mission, et puis quelques années après l'avoir perdu de vue parce que j'avais déménagée et quitté l'eglise, j'ai appris qu'il l'avait quittée lui aussi pour fonder une famille, mais ce fut un choix très douloureux. (parce qu'il aimait son métier de prêtre)
Je ne sais pas si le célibat aboutit à des perversions, mais on peut honnêtement se poser la question ? Pourquoi autant d'affaires de pédophilie dans l'Eglise ? Je comprends d'autant moins, qu'à mon époque lointaine, le bruit courait que les jeunes gens qui voulaient devenir prêtres "n'étaient pas portée sur la chose" comme quoi la privation de la "chose" paraît impossible au Français lambda, et des prêtres à qui on posait la question disaient, "oh mais si au contraire, il faut que nous soyons des hommes normaux pour que le sacrifice prenne tout son sens" .... Il faut sublimer dans l'amour de son prochain, et patati et patata, très beau mais concrètement ???? A cette époque cette explication me paraissait très saine, mais je ne savais pas encore de quoi il s'agissait ...... Et depuis très longtemps je trouve cela ABERRANT.
Ma mère et ses amis en parlaient y il a peu. Tous ceux qui sont passés chez les Jésuites en ont convenu devant elle : pas un qui n'ait échappé aux assauts lubriques des professeurs et des surveillants. Belle information qui m'a scandalisé, jusqu'au moment où je me suis souvenu de mon propre passage à une école de cathos tenue par des moines en robe blanche. Me sont revenus alors à l'esprit les cours particuliers infligés, je ne savais pas pourquoi, au meilleur élève de ma classe, qui se trouvait être le plus joli, le plus gracieux, le mieux noté. Mais aussi il sortait de ces séances en pleurant, tandis que le bon professeur en soutane lui flattait le croupion d'un air attendri, et consolateur.
Les autres garçons, jaloux apparemment, traitaient celui-ci de "fille", et je ne comprenais absolument pas pourquoi.
Mention spéciale pour la dernière, qui est énorme - si je puis dire.
Le pape en Village People n'est pas mal non plus...
Bienvenue, Laure !
Ce philosophe catho peut bien s'emporter (l'histoire de la philosophie, comme celles des sciences, question d'époque, comporte nombre de religieux de tout poil... ce qui n'empêche pas cette association d'être devenu un oxymore depuis Nietzsche, bien qu'il y en ait eu encore de célèbres après... hélas), il ne produit pas de travaux qui puissent infirmer cette hypothèse. Certes, ce n'est pas à lui de produire ces données, mais à ses adversaires. Quoi qu'il en soit, il devrait s'y atteler avant que cela ne lui tombe sur le bec. C'est un conseil que je lui donne, tant sa colère, ses pétitions, ne constituent aucunement un argument recevable.
Quoi qu'il en soit, nul besoin de valider ou d'invalider cette relation causale entre célibat et pédophilie pour condamner sans appel cette aberration qu'est le célibat imposé aux professionnels des deux sexes dans cette religion. La négation de la dimension corporelle de l'être humain rend déjà cette injonction, si ce n'est criminelle, stupide en tout point. Mais tout Nietzschéen vous dira que c'est là le fondement de cette religion et de bien d'autres et ce en quoi elles se doivent d'être combattu.
yG