Meurtre d'une femme trans : titre transphobe sur BFM Paris
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Bonjour,
Pour moi non, ce n'était pas de la maladresse. Pas en 2024, pas pour un média de l'importance de BFM.
De plus, peu de monde parmi les personnes transgenres et LGBT+ en général croirait la version de ce sordide individu. Vu les discriminations (...)
L'ARCOM, combien de divisions ?
meme avec les guillemets, c'est racoleur, sensationnaliste et insultant de mettre en avant le point de vue du tueur. quid de la victime qui est assassinée car elle est trans ?
Derniers commentaires
ce titre n'était-il pas plus de la maladresse que de la transphobie ? Sachant que pour le meurtrier on peut présumer que cette femme restait un "homme" ? Je pose vraiment la question sans aucune volonté de polémiquer.
D accord avec ca, à mon sens le meurtrier a tué un homme qui l'a trompé sur son identité, l'article a peut-être bien été écrit dans le même esprit?
Et bien, ça, c'est très exactement de la transphobie.
Très exactement écrire "un homme qui l'a trompé sur son identité" est navrant.
Je recopie simplement une phrase de Pauline Bock
"Un homme tue une travailleuse du sexe parce qu'elle est trans et qu'il en est "mécontent" : c'est un meurtre transphobe et un féminicide. "
Nommer un individu de sexe masculin un homme, quelque soit son genre, n'est pas encore un crime que je sache ; c'est d'ailleurs toujours une définition présente dans le dictionnaire. Je trouve que l'on va trop loin avec les accusations de transphobie. Une société dans laquelle les mots "homme" et "femme" ne sont plus autorisés pour qualifier le sexe me semble marcher sur la tête...
Absolument personne n'a dit que les mots "homme" et "femme" n'étaient plus autorisés. La question n'est pas là du tout. La question, c'est de désigner les gens comme "homme" ou "femme" contre leur volonté.
Lisez bien mon commentaire, ce n'est pas ce que j'ai écrit. Il y a au moins deux définitions en vigueur pour "homme" :
- humain adulte de sexe masculin
- humain adulte s'identifiant au genre masculin
Seule la seconde définition dépend de la volonté de la personne... La première définition n'en fait pas cas.
Je ne pense pas qu'un article aurait été titré "Elle tue son banquier car il était un reptilien".
Sauf à vouloir faire un titre sarcastique (rigolo au sens "mais voui mais voui") destiné à un public pour qui il est absolument évident que le banquer n'était pas un reptilien. Et Il n'y a absolument pas de consensus de ce type vis-à-vis du genre, dans le public de BFM.
L'article assigne sans ambiguïté le genre masculin à la victime.
Si telle était le cas, un titre du point de vue du meutrier ca ne serait pas de la maladresse ca serait au mieux de l'incompétence. Outre l'intérêt d'une telle approche il aurait donc fallu les propos du meurtrier entre guillemet au sein d'un bandeau plus complet.
meme avec les guillemets, c'est racoleur, sensationnaliste et insultant de mettre en avant le point de vue du tueur. quid de la victime qui est assassinée car elle est trans ?
d'accord avec vous
Bonjour,
Pour moi non, ce n'était pas de la maladresse. Pas en 2024, pas pour un média de l'importance de BFM.
De plus, peu de monde parmi les personnes transgenres et LGBT+ en général croirait la version de ce sordide individu. Vu les discriminations et les comportements criminels observés régulièrement envers les travailleurs et travailleuses du sexe, les TDS trans préviennent leurs clients avant d'accepter une relation tarifée. Les risques de violence et de meurtre sont bien plus élevés pour les TDS trans.
Géraldine a été assassinée par un lâche et un minable qui savait avec qui il montait et qui n'assume rien.
Chaque 20 novembre, c'est le jour du souvenir trans (Trans Day of Rememberance, TDoR). Une grande proportion des noms égrenés pour se souvenir de nos adelphes morts dans l'année pour cause de transphobie sont des travailleurs et des travailleuses du sexe.
J'espère que vous apprécierez cette réponse à sa juste valeur.
Votre réponse m'éclaire en effet.
Merci pour cet édito.
Il me semble qu'il y a eu de nombreux signalements faits à l'Arcom, j'espère que nous aurons des suite à cela.