Mobilisation loi travail : "Pour changer la vie, il faut être à Matignon"
Et maintenant ? Maintenant que la mobilisation contre le projet de loi travail a remporté une première victoire spectaculaire en contraignant le gouvernement à différer de quinze jours la présentation de ce projet au conseil des ministres, quelle forme donner à ce mouvement inédit ? Faut-il continuer à libérer la parole des maltraités du travail comme le proposaient Usul et Osons Causer sur notre plateau la semaine dernière ? Faut-il descendre dans la rue ou bien démonter la langue de bois du pouvoir ? Avec nous pour en discuter : Pierre Jacquemain, qui écrivait jusqu'à lundi dernier les discours de Myriam El Khomri, Caroline de Haas, à l'origine de la pétition en ligne "Loi travail, non merci", signée par plus de 900 000 personnes, Alex Tesseraud, initiateur de la page Facebook "Tous dans la rue le 9 mars" et Fabrice, Youtubeur plus connu sous le surnom "Le stagirite", qui décrypte sur sa chaîne la novlangue libérale du pouvoir.
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Derniers commentaires
... pourrait être le titre du reportage que j'ai fait dans un village de l'Ain
Belley - La manif - Les panneaux
Amicalement
ADIP
http://www.franceculture.fr//emissions/le-billet-economique/decryptage-loi-travail-3-pourquoi-cette-reforme
Il faut plutôt etre à Bruxelles qu'à Matignon pour changer quoi que ce soit.
Ils devraient prendre exemple sur Caroline De Haas qui assume son passé.
Oui, savoir que vous étiez chez Mélenchon est important Monsieur Tesseraud. Quand on lance un mouvement citoyen et qu'un ancien de la politique prend en charge le projet, c'est important pour la crédibilité du mouvement...
je trouve ca un peu gerbant que l'on ne parle pas que des femmes (pour les viols) alors que dans l'émission - Caroline de Haas - n'hésite pas à reprendre les interlocuteurs lorsque l'on parle des hommes sans féminiser les mots (je ne sais plus exactement ce qui a été dit)
ca participe à la culture comme quoi le viol n'est somme toute qu'un soucis de femmes
l'égalité homme femme ca va dans les 2 sens
=> How Donald Trump Answers A Question
Bon visionnage les asinautes.
À mon avis l'analyse faite de ce projet est totalement biaisée et fausse et elle illustre la situation de blocage total dans lequel se trouve notre pays. Tous nos voisins parviennent à se réformer, chacun à son rythme, et nous restons les seuls scotchés sur nos certitudes et incapables d'appréhender les changements qui s'opèrent autour de nous. Le chômage ne veut pas baisser ici, quand il baisse chez ceux qui se réforment.
Mais il surtout important de ne rien changer.
Où est l'erreur ?
Je vais cependant regarder attentivement cette video pour savoir si elle parviendra à me faire changer d'avis.
Ou pas.
de bons contrepouvoirs : de bons médias, de bons citoyens (qui s'informent, ouvrent leur gueule, imaginent des solutions aux problèmes qu'ils rencontrent, inventent des façons de vivre, de s'organiser), de bons syndicats, de bons avocats... disons, "suffisamment bons", pas besoin qu'ils soient parfaits, ni qu'ils aient toujours raison... au demeurant la loi Veil n'était peut-être pas le mieux de ce qu'on pouvait espérer, mais c'était tout de même une réelle avancée.
"Le pouvoir rend fou et le pouvoir absolu rend absolument fou."... aujourd'hui j'aurais tendance à rajouter : le pouvoir rend con, le pouvoir absolu rend complètement con. Et le seul "bon pouvoir" c'est celui qui n'a pas le monopole de la parole, et de la pensée. Celui face à qui s'élèvent d'autres paroles. Peut-être un peu folles elles aussi, mais de diverses autres folies : et plus on est de folies, plus on vit.
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On peut néanmoins remarquer que leurs "leçons" sont souvent des mises en images d'idées et de données que l'on trouve depuis longtemps ailleurs, en particulier dans des videos déjà faites. Parfois même, ce sont de véritables redites imagées. Je pense par exemple à Usul pour Lordon ou Friot. Alors certes, pour nombre de gens, Bourdieu, c'est déjà une autre planète, qu'ils découvrent grâce à ces youtubeurs (et c'est en cela que je dis qu'on part de loin) ; mais, sans arrogance , ils ne m'ont rien appris. Des videos sur Gramsci, Poulantzas, Ellul, Illich et et autres Laclau seraient vraiment admirables, mais cela demande une formation plus poussée que fouiller dans l'existant youtube ou lire des articles bien connus.
Par ailleurs, la crainte du pouvoir, de la part de ces youtubeurs est tout de même assez ahurissante et surtout déteint sur leur travail (raison pour la quelle je parle de "leçon"). On croit vraiment assister à un cours. Mais alors est-il mobilisateur et à qui s'adresse-t-il, ce cours ? Si l'on compare l'impact avec un Soral, qui, lui, n'a pas peur d'incarner les idées et ne craint pas le pouvoir, on saisit toute la différence de formes (pas un cours mais un discours "entraînant"), de publics (beaucoup plus populaire pour Soral) et au final la longueur d'avance qu'a malheureusement ce dernier sur les youtubeurs de gauche. Bref, par peur du pouvoir, on retombe, par la forme, sur des discussions dans l'entre soi de gens éduqués qui réfléchissent entre eux. J'ajoute que sur le fond et toujours par crainte du pouvoir, il y a des erreurs monumentales qui sont faites : non, contrairement à ce que prétend le Stagirite, la sécurité sociale n'a pas été construite sans l'Etat, de façon transversale, pure et magiquement ordonnée, mais il faudrait cesser de mal répéter ce que dit Friot dans d'autres videos pour savoir cela (ex : loi du 15 juillet 1893, loi du 9 avril 1898, ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, etc.)......Au final, les billevesées sur le méchant pouvoir, notamment celui de l’État, les condamne à l'impuissance. Une erreur, qui pourrait s'avérer une faute, dans la perspective de 2017......
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette émission, en bien, et en beaucoup moins bien.
Je réagirais juste sur une question hallucinante de Schneidermann à 1h11 : "est-ce qu'on peut concevoir l'idée d'un bon pouvoir ?"
A un moment donné, il faut arrêter de faire semblant de ne pas comprendre que nous sommes en gouvernement représentatif bourgeois à tendance oligarchique, il nous faut une démocratie qui remette en place les concepts athéniens. Tout a déjà été étudié, démontré par Bernard Manin, popularisé par Chouard, et même Lordon s'y met.
Et Caroline de Haas, elle est gentille mais il faut vraiment qu'elle lise JC Michéa...
Non seulement Jean Louis Debré met opprobre sur les pétitions mais, si on va plus loin, sur le droit de manifester puisque ce dernier met en doute à certains moments la légitimité du travail parlementaire.
Dans sa tour d'ivoire renforcée, celui qui s'est mis si haut en abstraction au Conseil Constitutionnel oublie la réalité que lui rappelle d'ailleurs Caroline de Haas ce que nous apprend le texte mais dont on est privé par @SI qui veut faire (on peut le comprendre) dans l'objectivité du temps de parole, ayant donné amplement le temps ici à Caroline de Haas.
Sauf que les Jean Louis Debré et confrères/sœurs ne manquent pas de temps de parole et que comme dit Ruffin sur le site de Hors Série "Je n'ai jamais cru à l'objectivité" surtout si on la confie à BFMTV et au CSA
On en arrive aux deux versants de la démocratie:
- Est ce qu'une majorité peut forcer une minorité par un processus démocratique?
- Dans quelle mesure une majorité se donne le droit, par la République, de gérer la vie de chacun des sous-ensembles qui la compose?
Voilà exactement le probleme des républiques (déjà soulignés par le fascisme), et voilà pourquoi l'Europe ne marche pas.
Ca me fait penser qu'il faudrait que je lise Calcul et morale, La pensée économique de l'anti-esclavagisme au XVIIIè siècle (cf une présentation dans cet article).
Ça fait rêver ... et rêver c'est aussi agir, le rêve c'est aussi du pouvoir. Les gens qui nous gouvernent et nous emploient, je veux dire ceux qui prennent notre temps, l'ont bien compris et ne se contentent pas de nous menacer matèriellement, ils prétendent aussi nous faire honte de nos rêves, de nos espoirs, de nos chansons aussi ... Prévert, grand auteur de Jacqueries, l'avez compris, rappeur avant la lettre et rêveur aussi.
Oui, notre rêve est une lutte et vous y avez jeté votre pavé ...sur la plage ;-)
Continuez, on tient le bon bout, je crois, ou j'en rêve.
Malheureusement, les élections depuis quelques années c'est: "ahhhhhh! Faites gaffe à pas voter FN! Votez Utile! Evitez la peste, préférez le choléra!". 2017 est bien parti pour être un plan à trois entre la Marine, les Repus et les socialistes de droite. A part chier dans l'enveloppe du bulletin de vote, je ne sais vraiment pas quoi faire...
Juste quelques remarques sur ce que je considère comme deux illusions qui ont planées sur le plateau et qui ont la vie dure :
1) Les nouvelles technologies et les "réseaux sociaux" pourront à la rigueur chatouiller les dominants, elle ne permettront pas de les virer.
Car Ils maîtrisent déjà ces techniques et les utilisent - entre autres -comme moyen d'asservissement.
Qu'une fraction de la population s'en serve aussi, c'est très bien, mais ça ne fait que rééquilibrer - un peu - un rapport de force très asymétrique.
Bref, c'est comme Jaurès créant le journal l'Humanité, pour faire pendant à la presse "système" (déjà !). Pas plus.
2) L'horizontalité c'est bien, et plus il y en aura et mieux cela vaudra.
Mais une société humaine se pilote grâce à de la verticalité.
Mme de Haas a eu raison de le rappeler, il y a bien un moment où il faut légiférer et ça pose la question de la conquête des organes de pouvoir.
Et j'ajouterais que se posera aussi la question d'empêcher que ceux qui seront élus, trahissent leurs électeurs.
Bref, on ne pourra pas faire l'impasse de la question de l'organisation, ni de celle de la réforme de la constitution, pour redéfinir l'équilibre des pouvoirs et instituer des contre-pouvoirs citoyens.
Enthousiasmé de voir un terreau si fertile alors que je croyais la déconfiture totale
Ma crainte néanmoins, le discours politique qui fait rêver, la crédibilité recherchée, qu'est ce que cela peut bien vouloir dire si l'ordre est dispersé, si ceux qui sont les premiers à souffrir tombent comme des proies dans les filets de l'amertume et de la haine et se font prendre à cette bouillabaisse de gens qui comme Philippot clament qu'ils admirent Donald Drumpf mais trouvent du bien chez Bernie Sanders
J'ajoute pour ma part en tant que père de famille nombreuse, citoyen de ce continent vivant sur le fil des frontières et parlant comme beaucoup désormais plusieurs langues que la solution ne peut aussi se limiter "dans une temporalité longue" à l'étroitesse d'un hexagone.
PS: tous les intervenants ont apporté des éléments d'intérêt
Je suis pessimiste. Il me semble que dès qu'ils ont obtenu le pouvoir ,hommes et femmes politiques profitent de ce qu'il leur apporte en matière de reconnaissance ,d'aisance financière etc etc . Ils en oublient leurs promesses ,leurs engagements, leurs rêves même et se laissent emporter dans le courant puissant généré par un truc du genre: "les affaires comme elles vont".
En conclusion le citoyen a été berné et entend tous les jours chez Pujadas, Cohen et les autres que le changement sera dans le mauvais sens et que c'est inéluctable. Que ce soit Sarkozy ou Hollande il l'aura dans le baba ...expression triviale mais assortie à la situation, je trouve.
c'est ce que disent les socialistes et leurs affidés depuis le Congrès de tours pour justifier leurs turpitudes, leurs trahisons impliquant la nécessaire mise à bas du Partie Communiste qui aujourd'hui leur permet tout.
.. enfin je dis ça, je dis rien ..
Merci bq
A vous cognacq jay
Le plus connu se trouve près de Nantes, et a donné un nom à tous ces lieux très riches en vie politique: les ZAD.
Vous pourrez ajouter éventuellement le module "Super" à côté du "j'aime". (Non ! Pas j'adore, c'est trop.).
Le monde du silence prend, ou a repris, la parole et c'est réjouissant !
"Un nouveau monde est en marche"... Et toujours plus sûrement avec ceux qui agissent concrètement et peuvent ensuite témoigner de ce qui marche, que par ceux qui ne font que dire qu'il "faudrait" faire comme ci ou comme ça.
"Partout dans le monde des solutions existent" : avez-vous vu le film DEMAIN : http://www.demain-lefilm.com/ ?
Avec la politique menée par Hollande et Valls, les socialistes démissionnaires seront bientôt aussi nombreux que les prêtres pédophiles.
croyez-moi, passez sur france culture, vous allez respirer, philosopher, vous informer etc.. etc..;
conseil de Cerise
Émission passionnante et finalement passionnée. Oui la passion on en a vraiment besoin.
Bravo à tous les quatre. (il faudrait un droit de suite). Merci @si.
En fait les 35 heures et les idees de la gauche ne representent plus grandnchose je pense. Globalement si on peut esperer un meilleur futur, tout le monde est pret à les laisser tomber....honnetement. on est arrive a un systeme en france ou on a ni les bienfaits du capitalisme ni ceux du communisme. On loue nos voitures, nos portables nos maisons, nos etudes ... on a tous les memes fringues, la meme nourriture, les memes restos, etc... ceux qui pensent gagner beaucoup ne gagnent que 200 euros de plus que le voisin.
Il faut vraiment un changement et un gros. Et ca viendra pas de ces gens la. En fait le seul a s en rendre compte est le youtuber ... il essaye de faire emerger quelque chose....mais il controle trop sa pensee, il calcule trop.
Avez vous regarde trump? Idees de cote...le personnage est incroyable..tres proche d un melenchon en fait dans le style mais un melenchon libre sans freins (son parti)
J'ajouterais que plus que le partage du temps de travail coercitif c'est le partage du temps de loisirs (de bien être, de bonheur, d'amour, de poésie, de rêverie, etc...) qu'il faut rendre possible à tous, et si possible partout. Pour cela il faut s'intéresser de près au travaux de Bernard Friot sur le salaire à vie, et regarder aussi toutes les initiatives alternatives qui nous invitent à changer nos façons de regarder et de vivre en société.
le travail de Dejours est, me semble-t-il, déterminant, en cela que son analyse met en avant deux problématiques absolument clés :
- la destruction des collectifs de travail au profit d'une individualisation, voire d'une solitude, au travail, et ce via tous les moyens managériaux d'organisation du travail.
Le collectif de travail permet une résistance face aux pressions et aux demandes de l'organisation du travail. La perte du collectif, c'est donc la perte d'une véritable défense. L'apparition de suicide au travail est un marqueur très fort de cette situation. Les successions de CDD, le recours massif à la sous-traitance, la flexibilité, les évaluations individuelle de performance, tout cela concourt à la perte de collectif, puisque personne ne reste bien longtemps à un endroit, et puisque sur le même lieu de travail cohabitent des travailleurs aux horaires différents, aux conventions collectives différentes, qui se croisent mais ne se rencontrent pas.
D'où, sans aucun doute, le succès des youtubeurs tel que le raconte le Stagirite : c'est un moyen que des expériences parcellaires et individuelles retrouvent un semblant de collectif.
- la centralité du travail : Dejours met en avant l'importance du travail au sein la société, comme une composante absolument fondamentale non pas seulement en tant que producteur économique (qui est le sens qu'on donne au travail le plus généralement, en tout cas dans les débats actuels), mais aussi en tant que vivre-ensemble, qu'expérience de l'autre, etc. Or, si le travail devient individuel, stressant, conflictuel au plus mauvais sens du terme, etc.... alors c'est la société toute entière qui s'en ressent, et qui fonctionne mal.
Quelques vidéos pour davantage de détails :
Un entretien
Une intervention devant l'association des médiateurs
De la centralité du travail
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Je m'aperçois que je n'étais pas le dernier des Mohicans comme il me semblait l'être souvent.
A entendre et à voir ce bel élan et cette pluralité d'expérience, ce respect dans la parole au vu de l'expérience de chacun, leur humanité belle et variée, leur clarté, leur intelligence et leur sensibilité, on se prête à penser que la tribu est plus nombreuse qu'on ne le croit et que le pouvoir honni de la V° république quel que soient les partis qui l'ont servi, vit bien ses dernières heures.
Rendez-vous le 9 Mars 2016 dans la rue et dans les têtes, pour nous compter, nous les derniers & premiers des Mohicans.
A bientôt !
PS : Aucun fascisme ne passera, qu'il soit daeschien, de souche ou en col blanc !
le principal qui entraîne le reste et peut être pire : faire primer les accords d'entreprise sur la loi et les conventions collectives
pour la suite les syndicats n'avaient pas attendu la page Facebook pour décider de petites manifs le 9 mars…
avant la grande démonstration
Avec certains, j'ai eu le sentiment désagréable d'une agitation qui ne donnerait rien parce qu'ils semblaient considérer que non seulement les partis mais la République elle-même n'était pas l'expression de la volonté citoyenne, que l'Etat ce n'était pas eux, et qu'ils raisonnaient surtout en terme d'esquive plutôt que de conquête du pouvoir.
Au final, l'affichage d'un idéalisme égalitaire, communautaire, d'un "nous", qui concrètement stagnait dans l'individualisme où on fait du bruit tant qu'on est concerné puis on se tait quand sa propre situation s'est amélioré parce qu'on se considère impuissant, totalement détaché du pouvoir y compris le micro-pouvoir du vote.
J'sais pas, va peut-être falloir aussi faire de la com', lancer des éléments de langage, des slogans (ancien nom des hashtags...). Après #OnVautMieuxQueCa : #LEtatCestNous, #OnPeutDiriger, #LePouvoirAuPeuple, #WeAreTheLaw
Alors attention, ne diabolisons pas le message, n'opposons personne à personne (faut vraiment prendre des gants!), seulement, on a beau vouloir ne rien changer, tout bouge autour de nous, et chez nous.
Je vous donne un exemple: à côté de chez moi, tout un lot immobilier est en totale réhabilitation: j'y vois travailler des albanais, qui dorment sur place (c'est un chantier bien loin d'être achevé). C'est très pratique, ils ne comptent pas leurs heures (ni leurs dimanches) et permettent l'économie de la prestation de gardiennage...
Ben non, il n'y en a pas assez. Pays de vieux.
A part les deux anciens conseillers des ministères, il n'est pas évident que les autres aient lu la loi ; ce qu'ils ont dit sur ce texte pourrait ne venir que de discussions superficielles et passionnées.
Comme toujours, il n'a pas été question du véritable rapport de force dans le monde de ce début de siècle ; Podemos et les autres partis véritablement à gauche ont perdu toutes leurs batailles.
Notamment quand Daniel demande au philosophe (qui s'est très mal démerdé, pas facile de réagir en direct): "est-ce qu'il peut y avoir un "bon" pouvoir (qui augmenterait le SMIC) ?"
La réponse est oui, évidemment, nécessairement même ! C'est le postulat de base de la démocratie, et même la source de tout pouvoir légitime (accepté): il est possible de prendre de prendre des décisions qui sont bonnes. Mais :
1) LA question est de savoir "bonne pour qui ? pour quoi ?" autrement dit: quel doit être le critère qui permet, à la fois, en amont de "fixer un objectif" pour mettre en place une stratégie et prendre des mesures, et en aval de mesurer la pertinence, l'efficacité et le résultats concret des mesures prises.
En l'occurrence, augmenter le smic serait bon en premier lieu pour les gens qu touchent le smic (les esclaves), mais pas pour la petite minorité d'esclavagiste. Le citère n'est pa ici le bonheur des gens, mais le maintient de la populace dans son état de zombie consommateur-salarié. Comme ce sont les esclavagistes qui sont au pouvoir, augmenter le smic n'est pas (de leur point de vue) une "bonne" mesure (ce qu'ils justifient par différents prétexte, comme toujours ils enfument). Selon leur critère (pas le bonheur mais le maintient de la domination des classes supérieures). Donc ils ne la prennent pas, en toute logique, et en très bonne décision, d'après leur critère.
2) Dans l'absolu, la question de savoir s'il peut y avoir un "bon" pouvoir, pose aussi la question de l'ordre social. Dans tout groupe social humain (si on se place à l'échelle d'un petit groupe d'individus - hors de toute idéologie), il y a des dominés et des dominants (en général minoritaires). Ce qui est important, c'est de comprendre, que c'est un fait, qui n'est ni "bon" ni "mauvais", contrairement à un réflexe des gens de gauche, pour qui le pouvoir est en soi mauvais. Oui, le pouvoir peut être "bon", d'après un critère défini (par exemple si on choisit le critère du "bonheur des gens", pour ma part), et que le pouvoir se borne à suivre ce critère. Ça ne veut pas dire non plus que tout pouvoir est bon.
Ce qui est mauvais, c'est que le pouvoir peut se tromper et prendre de mauvaises décisions. Et ce problème est grandement amplifié par la portée qu'a le pouvoir. Si le maire prend une mauvaise décision, cela va provoquer des conséquences mauvaises, mais seulement à l'échelle de la commune. Si c'est le président de la république qui se trompe, là par contre les conséquences sont bien plus graves. La solution est toute simple : reconnaissant que l'Homme est faillible, il faut simplement LIMITER le pouvoir de chacun. C'est d'ailleurs assez basiquement l'idée de la démocratie: distribuer le pouvoir au main de la multitude, pour que chacun n'ai qu'un petit pouvoir, et que le pouvoir soit en fait collectif. Mais aussi l'idée de séparation des pouvoirs, Montesquieu, etc.
A ce stade, on se rend bien compte que:
1) nous ne sommes pas en démocratie (le pouvoir est concentré dans les mains d'une très petite minorité, que ce soit l'oligarchie, ou la classe politique - qui se limite presque aux promotions de l'ENA - les seconds étant choisis et appuyés par les premiers)
2) les gens qui ont du pouvoir actuellement ont beaucoup trop de pouvoir, et prennent des décisions mauvaises pour la communauté (car ils sont en fait guidés seulement par leur propre intérêt)
3) Le pouvoir ne cherche pas le bonheur des gens ! Mais seulement le contrôle de la population (gardé sous leur domination).
Le point 3 me semble assez crucial. Ils nous parlent de "croissance", de "dette", de "travail", etc. parce qu'ils se basent sur des préceptes et un paradigme précis : le néolibéralisme. Qui postule que c'est l'économie qui dirige, que cette économie doit être libérale, capitaliste, et que le bonheur des gens découle d'un système économique prospère.
Il y aurait énormément de choses à dire sur ces postulats, à plusieurs niveaux
- l'économie ne dirige pas : elle n'est qu'un prétexte pour asseoir la domination sociale (en particulier des grands propriétaires)
- l'économie peut prendre des formes bien plus avantageuses pour l'humanité que le libéralisme (basé sur la compétition, c'est à dire la lutte des uns contre les autres), associé au capitalisme (la propriété privée donne tous les droits, et peut être illimitée - les moyens de production doivent être privés, c'est-à-dire que les petits se font bouffer).On pourrait plutôt se baser sur l'entraide, la collaboration, le partage et la justice sociale.
- que l'économie soit prospère pourrait être un critère acceptable, ça, on peut en convenir. Même si, il ne faut jamais oublié que derrière ce sont des humains, et que l'important est d'abord d'avoir les conditions pour vivre dans le bonheur (ce qui pose plein de questions, certes). Mais en pratique, c'est l'argument qu'ils utilisent toujours pour diminuer le pouvoir des gens (c'est la crise économique - permanente à écouter les journaux, c'est la concurrence des pays à faible salaire, il faut faire des efforts, pour la croissance, diminuer le chômage etc.) Donc ils se basent sur le postulat qu'il faut une économie "prospère" (ce qu'il faudrait mieux définir, d'ailleurs), et ils font du chantage permanent sous ce prétexte. Mais les solutions qu'ils apportent, au lieu de générer une économie prospère, concrètement génèrent une économie instable, destructrice (de l'environnement et de vies entières), et qui va de plus en plus mal (même d'après leur fameux critère du PIB, et de la croissance) ! Donc: 1) si on prend leur critère, ils ont tort (ils n'atteignent pas l'objectif qu'ils ont annoncé) 2) si on prend un autre critère (eg le bonheur), là aussi ils sont a coté de la plaque (ce qu'illustre le hashtag #onvautmieuxqueça),
Donc donc donc, il faut
- montrer que leur propagande néolibérale est basée sur des postulats faux (comme on peut le voir sur le terrain, ce n'est pas que théorique).
- Il faut se réapproprier les critères qui doivent guider la politique (le bonheur, la justice, l'équanimité - liberté, égalité, fraternité)..
- Rappeler la soumission de l'économie à la politique, et que nous avons le choix
- limiter le pouvoir (dans le temps et l'espace) !! Rétablir la démocratie (directe ? tirage au sort ? suppression de la fonction présidentielle ?), en réformant la constitution.
Mon utopie serait d'avoir des pouvoirs limités, décentralisés au maximum (centralisés à l'échelle régionale au maximum), Associé à une limite de la propriété privée (quelques dizaines de millions d'euros ?)
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C'est vrai qu'entendre 1 personne payée en bon d'achats ça me fait penser à Gattaz en train de pleurer sur toutes les infos devant un journaliste compatissant.
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C'est sûr, par contre c'est bien pour les Gattaz que le gouvernement veut détricoter le code du travail !
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"Tous les salariés ne sont pas payés en bon d'achat"
C'est vrai que je connais un neveu dans ma famille qui n'est payé d'aucune heure supplémentaire qu'il fait pourtant régulièrement.
Quand on se fait exploiter comme ça, comment voulez-vous qu'il n'y aie pas d'opposition avec le patron et ne me dites pas que c'est de la faute de l'employé !!
Réformes nécessaires
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Il a aussi travaillé en intérim pour une boîte à coup de 2 mois renouvelables à l'infini, malgré la loi. Ils étaient nombreux à se succéder aux mêmes conditions. Quand un salarié mieux averti a voulu aller en prudhomme, ils ne se sont trouvés que trois volontaires, dont un s'est désisté ensuite. Toujours pas jugé, ça fait plus de deux ans.
Le problème (si tant est qu'il faille trouver des responsables) se sont surtout les grands capitalistes, ceux qui possèdent les moyens de productions, qui siègent dans les administrations des grands groupes, qui spéculent, etc. Et puis chacun est aussi un peu responsable de participer.
Certains de ceux-là (les grands capitalistes) sont des patrons, mais la plupart des patrons ne sont pas ceux là.
De plus, c'est davantage le système socio-économique qui impose la patron en tant qu'oppresseur, par rapport au salarié-opprimé. En fait, il faut bien comprendre que tout le monde y perd: les patrons et les salariés. Seule la classe dominante y gagne. Mais résumer ça en "les patrons" est réducteur et faux, car encore une fois la plupart des patrons ne sont pas des "grands bourgeois".
Les souffrances et les drames, les injustices vécus par les salariés des entreprises qu'elles soient petites ou grandes sont sans commune mesure avec ce que peuvent vivre les patrons, et je ne suis pas d'accord quand Neity tente de faire croire le contraire.
Le fait qu'il existe potentiellement des gentils patrons n'a aucun intérêt, par contre ils ont clairement un intérêt, du fait de leur situation et des relations sociales, à défendre cette domination et c'est ça que vous devriez garder à l'esprit. Que leurs intérêts puissent diverger avec ceux de Gattaz, certes. Mais c'est clairement l'intérêt à défendre cette domination qui primera le plus souvent. La classe dominante ne domine pas sans aide.
Quand Neity écarte d'une main les souffrances et injustices des salariés pour nous raconter qu'il faudrait aussi penser aux souffrances des patrons, comme si c'était comparable, cela mérite d'être remis en cause, je pense.
Un patron qui est un mec génial, avec des salariés super, ... tout va aller très bien pour eux. Donc, du point de vue de la construction d'une loi, cette situation-là, on s'en fout.
Mais au fond, comme nous sommes des animaux sociaux, il y aura toujours des dominants et des dominés. Donc il y aura toujours des injustices. L'important, selon moi, c'est qu'elles restent dans des proportions "raisonnables". Si un chef a un petit pouvoir, alors s'il fait de la merde, il est facile d'en changer. Si c'est un grand patron, vous n'avez aucun moyen de le coincer (Bolloré, Dassault, n'iront jamais en prison malgré leurs méfaits pour l'humanité toute entière). Un peu comme les inégalités. Il y aura toujours des inégalités, mais l'important est qu'elles restent raisonnables, circonscrites.
Donc si vous éliminez tous les "patrons", il se reformera toujours des groupes dominants et dominés. Et le problème sera le même (injustices, abus de pouvoir, etc, sauf qu'ils ne s'appelleront plus "patrons" mais "tenancier", "chef", "gérant" ou ce que vous voulez.
Quand à la tirade il y aura toujours des injustices donc lavons nous les mains, sans moi.
Personne ne veut "éliminer" les patrons, ce que l'on veut c'est la justice, et cette justice passe par la remise en cause de ce genre de relation sociale. Je suis désolé, une relation ça se change, il n'y a aucune fatalité à la relation de domination, nous connaissons tous d'autre genre de relations, comme l'amour ou l'amitié, comme la solidarité ou la coopération, qui n'induisent aucune domination ou soumission.
Mais nous n'en sommes pas encore là, là au moment où l'on parle, il faut prendre déjà conscience des réalités que nous pouvons tous vivre au travail ou au chômage, et vos patrons et leurs problèmes, vos histoires de gentils ou de méchants patrons, je suis désolé mais c'est totalement indécent d'essayer de leur donner une importance comparable..
Les phénomènes de domination existe en dehors des patrons. Il n'est pas propre aux patrons. Alors on peut vouloir réformer les formes de gestion des entreprises, et ainsi "supprimer les patrons", mais il n'en restera pas moins des phénomènes de domination, pouvoir, et subordination. C'est la nature humaine malheureusement.
Oui. Bien sûr.
Et j'ai des preuves que lorsqu'on s'y est attelé, on a réussi. Pas vous ?
Prenons, volontairement, votre dernier exemple : la brûlure du feu.
Il y a forcément eu une époque de l'humanité où il aurait paru naïf et un peu fou d'imaginer qu'un textile puisse ne pas brûler au contact d'une flamme.
On l'a inventé.
Quand la "Nature" nous fait naître avec des yeux qui ne voient pas bien, bein ... on ne voit pas bien et puis c'est tout. C'est injuste, mais c'est comme ça.
Sauf si on invente les lunettes, la chirurgie, et même la sécu, qui font que la fatalité de certains pays ou certaines époques cesse avec le progrès technique et social.
Ma grand-mère a arrêté l'école à 12 ans, elle est devenue "petite bonne". Alors qu'elle était une brillante écolière. De nos jours, ça ne peut plus arriver, cette injustice-là a cessé.
Pourquoi pas les autres ?
Prouvez-moi que les inégalités ne PEUVENT pas disparaître.
Parce que les inégalités sont en fait l'expression de différences. Il y aura toujours des différences. A nous de faire que les inégalités restent raisonnables. A nous d'avoir des pompiers qui limitent les feux de devenir trop grands.
Collector !!
Je ne cherche pas à régler tous les problèmes du monde, je n'ai pas cette prétention, ni n'en est le pouvoir et je ne suis pas tout seul, ce n'est pas moi personnellement.
Je ne cherche qu'à régler ceux où je connais une solution et qui sont à notre portée ... Et c'est déjà mieux que de ne rien faire ...
En l'occurrence le SMIC est trop bas, des gens travaillent et pourtant ils n'ont pas assez d'argent pour vivre correctement, ce n'est pas normal, et une partie de la solution consiste à augmenter le SMIC à 1700 euros, pour faire cela il suffit d'un décret du gouvernement, il n'y a rien d'irréalisable là dedans, c'est à notre portée, donc il faut le faire.
Le problème, c'est qu'il suffit de posséder une entreprise, petite ou grande, pour avoir des droits sur la vie de ceux à qui on "donne" (?!!!) du travail. Marx appelait ça "la propriété privée des moyens de production". C'est une chose bien oubliée, mais tellement évidente.
Les pro-patrons brandissent l'image du syndicaliste salarié, et les pro-salariés brandissent l'image du syndicaliste patronal. Alors que les 2 sont des caricatures et pas du tout représentatif du monde du travail. C'est aussi pour ça qu'on n'avance pas et que chacun reste campé sur ses positions.
C'est pénible cette manie de devoir choisir un camp.
Pro-patrons contre pro-salariés ? Qu'est-ce que c'est que cette horreur ? Vous parlez de qui ? C'est comme être pro-PSG ou pro-OM, pro-Loana ou pro-Steevy ?
Poser le problème de cette manière, c'est totalement absurde. Jamais le problème n'est posé ainsi dans l'émission, donc là vous êtes vraiment dans le procès d'intention.
On peut très bien faire l'analyse d'un système qui précarise, qui stresse et qui maltraite sans sous-entendre que tous les patrons sont des salauds (ce qui dans votre lexique signifierait être être "pro-salarié" ?)
Tous les salariés ne sont pas payés en bon d'achat, et tous les patrons ne sont pas Gattaz. Arrêtons d'opposer les patrons et les salariés.
Oui oui oui, les petits patrons qui galèrent, tout ça. On sait que ça existe. N'empêche que le patron et le salarié n'ont pas le même statut, pas la même place dans les rapports sociaux au sein de l'entreprise. Propriété de l'entreprise, force de travail, plus-value... la vulgate marxiste, que vous le vouliez ou non, reste pertinente. En général les intérêts objectifs des patrons (même petits) et des salariés s'opposent.
D'ailleurs bizarrement le gros des troupes des précaires, aujourd'hui, c'est pas les patrons. Ce qui, là encore, ne signifie pas que les patrons sont des salauds.
N'oublions pas tous les statuts d'indépendants, autoentrepreneurs et autres, qui ne sont "patrons" que d'eux-mêmes et sans réelles structures de négociation, genre syndicats.
Ca concerne notamment le secteur des médias (pigistes à vie...) dont sans doute des youtubeurs bossant pas mal, tout en vivotant faute de salaire.
Au niveau plus théorique, c'est un cas intéressant de démocratisation de moyens de production, de mouvement en principe anti-capitaliste dès lors que tout un chacun peut produire son média mais qui pose le problème de la valeur : quelle est la valeur d'échange d'une chose que tout le monde peut produire ? Nulle. Personne ne paie pour ça.
Même problème avec Uber vs taxis : si tout le monde a une voiture, si tout le monde fait le taxi, il n'y a plus de taxis.
En fait, ces mouvements me semblent demander une socialisation de la valeur, une socialisation des revenus, parce qu'ils s'accompagnent d'une baisse voire d'une disparition de la plus-value associée au produit. Le dernier stade du gain de productivité est peut-être moins dans l'usine unique fabriquant tout sans travailleur que dans chacun fabriquant tout chez soi sans besoin d'échanger, tous patrons donc plus de patrons, idéal... communiste ?
complementaire avec le boulot du stagirite.
il ya 13 episodes:
http://nada-info.fr/site/epandage-13/
Est on encore vraiment dans l'analyse des medias ou dans le soutien politique a une cause ??????
Quelques chiffres à la louche arrondis ;
Adultes : 50.000 000
Connectés ; 50.000 000
Actifs: 27.000 000
Chômeurs: 5.000 000 ( vu que les chiffres sont trafiqués)
Étudiants: 3.000 000
Retraités: 15.000 000
Signataires: 950 000 !
De la part d’une retraitée de 68 ans, handicapée à 80% ,malade, et ”rescapée” de Mai 68 ;=) …c’est à pleurer!
Merci aux braves signataires . Pour les retardataires et les autres ,manif. le 9.
Et j’y serais ! (sauf cité si après et décès)
( Vieux ,très vieux ,malades, convalescents ,handicapés totaux , non motorisés de la France profonde ,dispensés………)
Mais on peut encore signer un clic suffit ; [URL=http://minilien.fr/a09ipb]CLIC[/URL]
Ces pétitions en ligne, c'est une nouvelle forme de manif, les inconvénients en moins...
Pardonnez ce coup de gueule, la notion de facilité et du moindre effort m'exaspère!
A peine ai-commence le visionnage de l'émission que je n'en peux déjà plus de Pierre Jacquemain...
Il est super chiant à écouter... Il essaie de vendre le produit El Komri... Je saute ses passages...
Voyons la suite,
Cyril.