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Nicolas Bedos et "la main sur le jean" : BFM et "C à vous" ne relancent pas

Tous les samedis, l'édito médias de Pauline Bock, (aujourd'hui signé Alizée Vincent), envoyé dans notre newsletter hebdomadaire gratuite, Aux petits oignons : abonnez-vous !

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Julia Minkowski est dans son rôle d'avocate.
Maintenant je ne peux m'empêcher de penser qu'elle est l'épouse de Benjamin Grivaux, le mec qui envoyait (envoie) des vidéos de masturbation à des jeunes femmes depuis son ministère et ses lieux de vacance(...)

Alizée Vincent  et  Pascal Prout : des vents contraires...

Merci d'avoir rappeler les faits, c'est effarant de voir à quels points ces plateaux participent  au discours de banalisation...

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Quand un salopiaud ne voit pas d'agression sexuelle en portant la main à l'entre-jambe d'une femme c'est qu'il est susceptible de le faire  sans y voir de problème. C'est l'analyse que j'en fais. Et j'aurais pu proposer de lui couper les mains, le bracelet n'est que clémence de ma part ...

Nous vivons dans un pays où les accusés - innocents ou coupables et, en l'occurrence, pas définitivement jugé - ont droit à un avocat et où l'avocat a le droit de défendre son client, au tribunal et en dehors, quel que soit son époux. Il est effrayant de voir que de plus en plus de voix, y compris à gauche et ici la journaliste d'ASI - qui se permet même d'attaquer le défenseur légal de Bedos au physique ("sa voix pointue et son parfait brushing blond ont peuplé les écrans") - en viennent à trouver cela insupportable.

Tout ça laisse perplexe. 


Autant dans le sport on est à deux doigts de croire à la transmission des caractères acquis, Boris Diaw  fils d'Élisabeth Riffiod, Yannick Noah fils de et père de, le petit fils de Poulidor, on a des exemples à foison. Pareil dans la musique, des généalogies en veux-tu, en voilà.

Mais pour les peoples, ça ne valide plus. 


Quand on pense que le père de ce Nicolas n'est autre que celui qui jouait le personnage (euh de son fils?) du dragueur par effraction dans un sketch avec Sophie Daumier.


Quand on pense que le grand-père de Julia Minkowski est Alexandre Minkowski, celui dont la fiche wikipédia contient ce texte : 


En 1978, après l'élection du pape Jean-Paul II, il fait publier par Le Monde un article incendiaire dénonçant l'antisémitisme de l'Église polonaise. La même année, il vient soutenir Gisèle Halimi devant la cour d'assises d'Aix-en-provence lors de l'affaire Tonglet-Castellano, faisant un parallèle entre le viol des femmes et le nazisme.

 (il est partisan de la création d'un État palestinien)




Je suis d'avis pour que les salopiauds qui aiment jouer sur les mots et les jeux de mains se voient entraver par un bracelet, à titre préventif. S'ils ne sont pas foutus de ressentir la violence d'un geste qui vous prend par surprise,  vous coupe le souffle, vous statufie, vous laisse profondément meurtrie d'une  douleur intime que vous ne pensiez pas devoir ressentir un jour, que vous ne saviez même pas que ça  pouvait exister, tellement c'est tout petit au fond de soi et  tellement et longuement infini- et que vous  la gardez, cette douleur.   le jean ,lui , n'est pas resté. Les salopiauds sont des violeurs potentiels qui s'ignorent .

Un podcast qui peut s’écouter aussi à propos de cet article :

Madame Meuf : " Où en est-on des carrières brisées des agresseurs ? "

L’avocate de Bedos ne serait-elle pas l’épouse d’un célèbre vidéaste amateur ?

Parce que chaque mot est scruté, décortiqué, et fait l'objet d'une surinterprétation quasi-systématique que penser de la description qui est faite de Julia Minkowski dans cette chronique :  "... sa voix pointue et son parfait brushing blond ont peuplé les écrans ..." ?

Allez, question complémentaire : et si un homme avait posé sa main sur l'appareil uro-génital de Bedos, même avec un jean ? Comment aurait-il pris la chose, hein ?

Merci d'avoir rappeler les faits, c'est effarant de voir à quels points ces plateaux participent  au discours de banalisation...

La déontologie de l'avocate de Bedos n'existe que dans  un tribunal...

L'article de Mediapart me semble nécessaire pour recontextualiser ses lamentations médiatiques car il se termine ainsi :

Confrontée à ces erreurs ou raccourcis, Julia Minkowski dit regretter d’être allée sur BFMTV mais rappelle cette évidence. « Je suis l’avocate de la défense. Je ne suis pas juge et je ne suis pas journaliste, et je ne suis pas là pour faire un commentaire objectif et total d’une audience. Je n’ai pas d’obligation d’exhaustivité, défend-elle. Je pense ne pas y être de mauvaise foi, mais je reste avocate de la défense et les gens le savent. Je ne suis pas là pour instruire à charge et à décharge. »

Quand on voit ce qu'a eu comme peine le pote à griveau , strauss kahn pour un viol , c'est sur la peine est lourde ..Après si tu regarde ce que prend le quidam , la peine est légère .On peut en déduire que tu te trouve au milieu comme un trou duc . C'est ça qui te gène ? Tu as moins de pouvoir que tu croyais ? Et c'est vrai pour tout les crimes et délits . C'est exactement comme l'impot ! Ce doit etre un impot d'ailleurs ... Vivement la fin des temps que ces crapules descendent a porté de calottes .

Alizée Vincent  et  Pascal Prout : des vents contraires...

Julia Minkowski est dans son rôle d'avocate.
Maintenant je ne peux m'empêcher de penser qu'elle est l'épouse de Benjamin Grivaux, le mec qui envoyait (envoie) des vidéos de masturbation à des jeunes femmes depuis son ministère et ses lieux de vacances tout en posant dans Paris Match avec sa femme enceinte.
Ce petit milieu s'auto-protegeant et au risque de paraître odieuse, je pense que ces personnalités notamment féminines qui défendent Bedos, devraient se porter volontaires (ou mettre à disposition leurs filles) auprès de ses pervers. Ainsi le monsieur pourrait assouvir sa perversité sans crainte d'être poursuivi et les femmes qui ne les craignent seraient épargnées. Allez mesdames, devouez-vous!

PS. : Bedos a été libre de ses mouvements pendant toute la durée de l'instruction et pendant le procès. Alors quel cirque pour un 6 mois de bracelet électronique. Un jeune homme de banlieue serait déjà enfermé dans l'attente de son procès et vu les différents renvois, il peut pourrir 2 ans minimum en milieu carcéral.

D'accord sur le fond de l'affaire. Nicolas Bedos a bien commis des agressions sexuelles et il doit être condamné pour cela. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser, au vu des sanctions judiciaires lors d'affaires similaires, que les magistrats ont voulu se payer un people.

On ne peut pas en être certain. Possible que sa personnalité pendant le procès a joué, et que le non sursis est une réponse pour éviter la récidive, vu qu'il bénéficiera toujours du même ascendant et mépris, envers les gens qu'il va croiser. Ce qui pourrait être solutionné par une mesure d'éloignement (environnement familial ou voisinage) ou mise à pied (personne ayant autorité) pour que le juge ait l'impression de protéger à l'avenir d'autres victimes, dans ce cas précis, comment enfoncer le clou autrement?

Souvent les peoples, on les épargne, on les bichonne, et donc dès que ce n'est pas le cas, ça les indigne et ils ont l'impression qu'on les punit de leur notoriété par dépit et jalousie. Ou pour servir d'exemple. Nous, on a vraiment envie de s'indigner? 

"On ne peut pas en être certain".

Effectivement, on ne peut être certain de rien. Mais ce qui me fait dire que Bedos a morflé particulièrement, c'est le traitement judiciaire d'affaires similaires. J'ai regardé plusieurs compte-rendus d'affaires d'agressions sexuelles. En général, ça se conclut comme ça, avec du sursis (dans cet exemple on a pourtant affaire à un multi récidiviste qui s'en prenait à des mineures). Sans oublier le fait que la moitié des viols qui, normalement, devraient relever des assises, sont correctionnalisés

Je reverrai peut-être ce qui n'est pour l'heure qu'une impression quand Depardieu sera jugé et quand le sénateur Horizons Joël Guerriau, poursuivi pour avoir drogué sa collègue Sandrine Josso dans l'intention de la violer, devra rendre des comptes.

Quand bien même ça serait le cas ... ne devrait-on pas s'en réjouir, au contraire ? Une peine exemplaire parce que le procès est particulièrement médiatisé, c'est une bonne chose.

Une peine pour l'exemple, cest pas ma conception de la justice.

Cela peut aussi signaler que la justice a enfin décidé d’être plus sévère. 

Bedos a du sursis et un bracelet. C’est encore une peine assez légère.

Les prochaines affaires pourront donner lieu à de l’emprisonnement ferme. Les hommes sont dorénavant prévenus, people ou pas, il n’y a plus de mansuétude judiciaire. On ne rigole plus.

Bedos a fait appel. 

Le ministère public a dû faire de même. 

Quoiqu’en dise son avocate, il n’est pas acquis qu’il s’en sorte avec une peine plus légère en appel. 

Bedos joue là à quite ou double.

6 mois pour un attouchement et un bisou en boite de nuit (et alors que le gars est en plus considéré assez malade d'addictions pour avoir aussi une obligation de soins) != assez légère. 

Je ne sais pas dans quelle société vous voulez vivre mais si les faits sont bien ceux décrits c'est une peine assez énorme pour quelqu'un n'ayant aucun antécédent de condamnations, et il me semble tout à fait permis de penser qu'un tel degré de sévérité de la justice ne soit pas souhaitable en général (ou même s'il l'était qu'il est profondément injuste qu'une personne puisse être condamnée pour ça quand seulement 46% des auteurs de vrais viols -des 5% environ de viols qui finissent jugés je veux dire- se retrouvent avec de la prison ferme au final - et font en moyenne 2 ans). 

Enfin c'est une chose de ne pas laisser ce genre de trucs impunis (aka forcer ce genre de types à passer une nuit ou deux en cellule ou à quelque amende) et une autre de condamner à des mois entiers de privation de liberté les gens qui ne savent pas se controler quand ils font la fête.


(enfin après dans son cas il aura un bracelet ce qui rend sa condamnation plus ou moins acceptable, mais si on imagine des gens un peu moins privilégiés qui iraient surcharger d'avantage nos prisons déjà inhumaines pour ce genre de trucs, pour moi c'est plutôt un indice de plus de la fascisation grandissante de notre société que ça puisse être vu positivement)

L'alcool est une circonstance aggravante... Et je ne vais pas plaindre Bedos de ne plus pouvoir sortir en boîte pendant six mois. Il n'avait qu'à se "contrôler" comme vous dites, car fort heureusement beaucoup d'hommes sortent faire la fête et boivent sans pour autant tripoter tout ce qui bouge.

Exact. S’il ne tient pas l’alcool, le Nico, faut qu’il boive du Coca et qu’il reste à la maison. Idem pour celles et ceux qui l’accompagnent dans ses beuveries et rigolent de sa connerie. Quant à la discothèque, servir de l’alcool à des personnes ivres est interdit et cela peut être sanctionné par une fermeture administrative. C’est quelle boîte ? Qu’on n’y mette pas les pieds.


De plus, l’argumentation quantitative développée pour expliquer que la peine est trop sévère est phalocrate et misogyne.  La justice envoie le signal que dorénavant il n’y a plus de mansuétude pour les agressions sexuelles et que le tribunal appliquera le quantum de la peine prévue par la loi. Les mecs sont prévenus. A bon entendeur !

D'après Frustration, qui cite une note du ministère de la Justice de 2023, la peine est assez légère vu ce qui se fait en cas de condamnation. 

Selon ces chiffres, la moitié environ des condamnations pour agression sexuelle mènent à de l'emprisonnement. 

Pour viol, c'est plutôt de l'ordre de 90%.


Même si on est d'accord sur le fait que ces chiffres s'appliquent au petit nombre d'agresseurs finalement condamnés sur le petit nombre poursuivis sur le petit nombre de plaintes effectivement déposées (6% en effet d'après un site gouvernemental).


Pour Bedos, Frustration indique qu'il y a en tout 10 témoignages (avec un lien vers un article payant de Médiapart - si quelqu'un avec un abonnement passait par là...).

Dont une femme qu'il aurait suivie jusqu'aux toilettes pour finalement lui cracher dessus parce qu'elle refusait de l'embrasser. 


Citation issue de l'article : « Il ressort clairement des débats que lorsqu’il est alcoolisé notamment, il appréhende difficilement la notion du consentement, avec des conséquences particulièrement graves dans son rapport avec certaines femmes », indique le jugement du tribunal.


Alors 6 mois chez soi avec un bracelet électronique, ce n'est pas si cher payé. Comme le rappelle Ivoire, d'autres auraient pris beaucoup plus.


« condamner à des mois entiers de privation de liberté les gens qui ne savent pas se controler quand ils font la fête »

Beaucoup de femmes perdent aussi le contrôle quand elles abusent de l'alcool (ou autres). Pourtant elles n'agressent pas.

J'ai l'impression qu'il y a des contradictions selon les sources sur les condamnations et pour le coup je ne sais plus trop si c'était aussi exceptionnel que je pensais. 


La moyenne de peines effectuées par les condamnés serait de moins de 3 ans, mais c'est une moyenne pour tout types d'agressions sexuelles confondues en fait, pas les viols comme je croyais (pour lesquels le ministère de la justice indique "un quantum moyen de 9 ans pour les adultes"  ; mais "quantum" n'est pas non plus la peine effectuée etc. et par ailleurs que toutes les infractions sexuelles ont un taux de condamnation à la prison assez faible de l'ordre de 45%).


Quoi qu'il en soit, et en dehors du cas particulier de Bedos (qui à la fois pouvait être plus extrême que d'autres d'après ce que vous disez, et condamné tout en sachant qu'il obtiendrait facilement que la peine soit effectuée par simple port de bracelet), ce que je trouvais surtout inquiétant c'est que ça participe d'un mouvement général a plus de condamnations d'emprisonnement ferme (selon les chiffres de la justice le volume d’emprisonnement ferme prononcé par les tribunaux a augmenté de plus de 30 % depuis 2004 et la durée moyenne des peines de plus de 20%, là toutes infractions confondues), et que la question des violences faites aux femmes sert un peu de cheval de Troie pour faire accepter ce tournant répressif à gauche (vues les acclamations que toute condamnation suscite).


Enfin pour les gens n'ayant pas les privilèges de ce genre de people, ceux qui font vraiment de la prison (et dans les conditions carcérales actuelles) quand ils sont condamnés, 6 mois ça n'a rien d'une petite peine c'est surtout ça qui m'a fait réagir (Bedos qui de toutes manières effectuera sa peine à domicile je m'en tape un peu).


J'ai peur que la dimension « cheval de Troie » soit inévitable (cf. Naomi Klein). 


Pour les gens aux manettes et avec les moyens qu'ils ont, toute situation nouvelle ce sont des bénéfices potentiels. Permettre aux copains d'obtenir de nouveaux contrats, c'est plein de retours d'ascenseurs en perspective.


Mais c'est utile de le rappeler. À nous d'éviter de nous faire mener par le bout du nez. 

« Souvent les peoples, on les épargne, on les bichonne, et donc dès que ce n'est pas le cas, ça les indigne ».


Comme Balkany, condamné à de la prison ferme et dont l'avocat se scandalisait qu'on ne leur ait pas demandé leur avis pour le lieu : « une décision imposée, pas que nous avons demandé » (c'était frappant dans la vidéo mais je ne la retrouve pas).


Ce qui m'a permis à l'époque de découvrir que, quand on vous condamne à de la prison, on vous demande où vous avez envie d'aller. C'est sympa.


Quant à Bedos, peut-être que les juges se sont dit que le laisser repartir sans aucune sanction en plein milieu d'une affaire hyper médiatisée impliquant un minimum de 80 violeurs risquait de mettre le feu aux poudres ?


Mal nommée, la "justice" institutionnelle ? Ho ?

Je ne suis pas certain qu'elle le soit, sauf à prétendre qu'elle serait dans une forme de défense de rupture. Ça ressemble plutôt à une prestation de communication médiatique qui ne figure pas parmi les missions de l'avocat telles que définies aux articles 6.1 et suivants du règlement intérieur national de la profession d'avocat.

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