"Noam, c'est un outil !"
Il serait "l'intellectuel le plus célèbre du monde". Pourtant, Noam Chomsky vient de passer quatre jours à Paris, et la couverture de cette visite par les grands médias a été plutôt chiche, et relativement atypique (comme nous l'avons remarqué). Est-ce parce que l'Américain, linguiste et penseur politique de la gauche radicale, se montre très critique sur le mode de fabrication de l'information, et sur les liens entre les grands médias et le pouvoir ? Parce que sa pensée est trop complexe pour pouvoir être simplifiée et réduite dans le moule médiatique classique ? Ou bien parce que des intellectuels français ont dressé autour de lui une sorte de barrière de protection ?
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Derniers commentaires
Vous avez raison de citer l'avertissement du site Acrimed qui se termine par : "C’est pour que chacune et chacun puissent librement se faire une opinion." .
J'ai lu l'ensemble des documents et je me suis donc fais librement une opinion.
Mais voilà, pour vous cette opinion que je me suis faite librement cela correspond à, je vous cites : "Vous avez le droit de prendre pour argent comptant les propos de ceux qui attaquent Mermet", "vous vous permettez de juger alors que vous n'avez ni les éléments ni la fonction", "vous faites du commérage et vous jugez" etc, etc.. Pire, non seulement vous ne m'autoriser pas à me faire une librement une opinion et l'exposer publiquement ici mais en plus vous avez le culot d'écrire en arguement de votre propre opinion qui de toute évidence semble valoir mieux que la mienne : "Et vous ne permettez pas à chacun de se faire librement une opinion", un diction s'applique parfaitement : "c'est l'hôpital qui se moque de la charité...".
Or, donc, je me suis fais une opinion sur les informations produites par Acrimed (que j'ai ajouté à d'autres informations issus de salariés de Radio France de ma connaissance), je l'exprime librement et publiquement, et j'ai bien peur que quelque soit le petit procureur auto-proclamé détenteur du droit de décider qui peut exprimer une opinion, je n'en changerai pas tant que de nouveaux éléments à décharge de Mermet n'apparaissent.
Bien entendu, eux mentent alors que Mermet lui bien entendu ne peut en aucun cas se défendre de façon mensongère ? Ce qui est incroyable c'est que sitôt que quiconque essaye de critiquer Mermet d'une manière ou d'une autre, il y a une sorte de barrière défensive qui s'élève d'un coup. Une nana tente de suicider dans les locaux de Radio France ? Elle était fragile psychologiquement ! Le problème est qu'elle explique l'origine de cette fragilité => Mermet..
Mais bon, j'imagine qu'il est normal de résumer cette tentative de suicide à une fragilité psychologique pour dédouaner d'autres causes liées au travail, Orange nous a montré la voie....
Deux ex collaborateurs donnent une autre version que celle de Mermet, guide suprême du prolétariat, sur leur renvoi ? J'imagine qu'il faut bien évidement mettre ces témoignages ainsi que le soutien de ce syndicat de jaunes vendu au grand capital qu'est la CGT, sur le compte d'une manipulation de la Direction de France Inter destinée à nuire à Mermet, le phare de la pensée altermondialiste....
Et bien oui, j'ai fais mon choix. Après avoir adulé pendant des années Mermet, les témoignages de salariés qui n'ont objectivement aucune raison de chercher à nuire à Mermet, génie des carpates parisien, et que j'ai pu entendre depuis que je fréquente des salariés de Radio France (à Paris et en province) ont radicalement changé ma vision de cet animateur. Bien sur, on me rétorquera : "rumeurs", "calomnies", etc... Le problème est que lorsqu'une rumeur correspond à des faits qui plus tard se vérifient, ce n'est plus une rumeur, idem pour la calomnie.
Émission très décevante, j'y ai vu essentiellement un panégyrique de Chomsky.
Et puis, il y avait Mermet que je ne supporte plus ou plutôt dont je ne supporte plus l'hypocrisie de gourou radiophonique de l'altermondialisme. Tiens d'ailleurs, à quand un reportage d'@si sur celui qui malgré toutes les casseroles qu'il traîne (harcèlement moral vis à vis de ceux qui travaillent POUR lui par exemple) arrive chaque année à rester en place ?
Quant à ce pauvre Pica, tout émotionné de se retrouver sur le plateau, visiblement pas très à l'aise s'est englué dans des démonstrations professorales qui finalement n'apportait rien au débat sinon faire savoir combien il aimait Chomsky.
Mermet toujours brillant. Vraiment que vive ASI, merci encore je ne regrette pas mon abonnement :-))
Et je bondis en lisant une citation de Condorcet (décidément mon philosophe préféré), datant de 1792 :
"Attention, si vous vous contentez de faire de l?'instruction des enfants, vous allez simplement reproduire une société dont les inégalités seront désormais basées sur les savoirs ! ».
Voilà Daniel, pourquoi les élites sont si conformistes, si délavées - elles sont le meilleur espace où s'exprime (quelle ironie) le vide politique total - instruites, mais dépolitisées, de vrais moutons de panurge.
Ce qui a poussé Condorcet, une fois passé le constat de l'insuffisance de l'instruction, à plaider pour l'éducation politique.
Education absente de nos écoles, définitivement, désespérément absente...
Je comprends bien le thème de l'émission, qui ne concerne pas les travaux de Chomsky mais bien les raisons du silence médiatique sur sa venue.
Cela étant dit, on ne comprend pas le silence des médias sur Chomsky si on n'a pas lu La fabrication du consentement, dont vous n'avez pas exposé les thèses !!!
Chomsky y démontre magistralement les mécaniques qui empêchent toute indépendance journalistique. Le silence des médias ne réside-t-il pas essentiellement dans ces travaux de recherche (qui comportent certes une composante militante, mais être chercheurs en sciences humaines et sociales c'est aussi ça) ? Pourquoi n'avoir pas exploré le propos du livre ?
En ce qui concerne le formatage des esprits de "l'élite", j'ai souri en regardant l'émission : j'ai fait passer un grand oral d'IEP pendant deux jours la semaine dernière, et le lavage de cerveau est manifeste chez les étudiants, c'est à se demander ce qu'ils apprennent en classe, ou plutôt quelles forces motrices sont à l'œuvre pour générer une pensée aussi délavée. Des jeunes gens intelligents, pour la plupart, manifestement, incapables pourtant de s'interroger, de raisonner, de questionner les concepts et mots des médias.
Sont revenus, en boucle, comme un mantra, une décoction qui assure la bonne note, les expressions "développement durable" (l'écologie c'est indispensable hein, faut être écolo - mais partir en vacance à bali et s'acheter une grosse caisse quand même - et puis bon ça coûte cher à l'Etat), "croissance" (condition de ce même développement), "performance" (crucial dans le monde d'aujourd'hui, très "compétitif", "utilité" (ah ben les sciences sociales on pas su faire la preuve de leur "utilité"), "droits de l'homme" (ah ben oui c'est important. mais totalement compatible avec la lutte contre le terrorisme).
Au secours. La moindre interrogation sur le sens profond de ces expressions, leur sens passé, présent et à venir, donnait lieu à un spectacle semi comique, entre le "ah ben tiens je m'étais jamais posé la question" et le "vous pouvez répéter la question".
J'ajoute que nos futures élites, moyenne d'âge 22 ans, et toutes leurs dents, sont persuadées que la presse est effectivement indépendante, n'ont jamais ou presque entendu parler de critique des médias, pensent que les juges sont pas gentils avec les hommes politiques et leur font trop de procès (hein quand même les procès c'est méchant) et estiment que oui la discrimination positive à l'entrée des écoles c'est la solution sociale à l'intégration. Ils croient enfin que oui, les juges du conseil constitutionnel empêchent l'action gouvernementale, et que bon, les experts, en gros, ils font chier. Hum hum. A la question "et à l'aune de quel texte les juges censurent-ils les lois", je n'obtins qu'un plat "ben la constitution", comme si celle-ci n'était qu'un morceau de papier inutile, qui ne dit rien du régime dans lequel nous vivons. La démocratie réduite aux procédures, et le régime oublié...
Enfin oui, la justice, selon que vous êtes puissant ou misérable, "s'attaque" à vous de la même manière.
Ben voyons, et moi j'm'appelle Maurice.
Bref, quand on pousse, bouscule, ça décoiffe un peu (toujours autant de plaisir à torturer intellectuellement les étudiants), mais pas des masses, et c'est effrayant. de quoi s'interroger justement sur le formatage des esprits dits cultivés, éduqués... Peut-être leur manque-t-il ce bon sens populaire, cette common decency dont parle Orwell, oubliée dans les ors et l'illusion d'une naissance privilégiée.
Une petite vidéo pour détendre l'atmosphère, parfaite illustration de ce grand oral qui fera date dans mon esprit.
ps : il y a quand même des gens vraiment brillants...
en début d'émission, est dit une remarque que j'ai l'impression d'entendre de plus en plus souvent mais que je n'arrive pas vraiment à intégrer ni à me représenter...
Il est dit "c'est ce qu'on apprend dans les écoles de journalisme".
J'entends régulièrement des propos de ce type, que ça soit chez vous ou même chez des connaissances qui connaissent un cousin dont la soeur de la petite amie du grand frère a commencé puis quitté une école de journalisme pour des raisons qui me sont encore obscures...
Peut être serait il envisageable de faire une émission justement sur ce sujet afin de nous éclairer (j'ose espérer que je ne suis pas seul dans l'ignorance ;-)) sur ce qu'on apprend dans les écoles de journalisme, sur les critères de réussites ou d'échec, sur la renommée de telle ou telle école et de ses débouchés... Cela permettrait justement de répondre à une question simple qui est de savoir comment peut on proposer sur les grands médias autant de sujets aussi peu interessants et si peu pertinents.
Merci à ASI pour son existence,
Cordialement,
Nicolas.
Il en ressort quand même une info intéressante : ce n'est pas tant les médias qui boudent Chomsky, que l"entourage" de Chomsky qui dresse un drôle de cordon sanitaire autour de lui. A ce titre, Pierre Pica n'est pas bien clair (à d'autres titres d'ailleurs aussi)
Enfin @si commence à creuser les sujets de critique. Dommage que l'émission s'arrête au moment où cela devenait intéressant.
Il serait intéressant de présenter les pensés d'intellectuel comme Bourdieu, Chomsky, Badiou...etc et de l'opposé à une critique objective. Peut-on vraiment changer la société et les rapports de domination ? Quels sont les contres pouvoirs à mettre en place ?
Les vidéos de Bourdieu du collège de France sur le champ journalistique était très intéressante...
Invité plus d'intellectuel. Présentez leur pensé.
C'est peut-être ce qu'on attend aussi d'@si.
Je voudrais faire un point sur un extrait de l'émission pour faire justice à ma paroisse scientifique. Voici l'extrait en question (De 21'27 à à 22'11) :
PP : La théorie de la transformation – qui est un type de règle tout à fait particulière qui est linguistique. Un certain nombre de travaux en France par des intellectuels très connus, ont dit « la transformation linguistique et la transformation sociale, c'est la même chose »
DS: Et qu'est-ce qui l'a heurté lui là-dedans
PP: Ben ce qui l'a heurté c'est que c'est tout simplement aberrant de dire ça.
DS : C'est faux. C'est la même chose que si je vous dis – euh – je ne sais pas moi – vous aimez euh – imaginons vous allez au jardin des plantes, euh vous aimez les fleurs et vous aimez les oiseaux et moi je vous dis, bon ben c'est évident il y a une relation scientifique entre les oiseaux et les fleurs et vous me l'avez démontré »
Pour éviter de rentrer dans une dissertation épistémologique je reprendrais point par point les propos de Pierre Pica. Les spécialistes me pardonnerons d'aller vite et de ne pas rentrer dans le détail.
PP : La théorie de la transformation
(Ou plutôt la théorie de la variation)
qui est un type de règle tout à fait particulière
(Considérée par les sociolinguistiques, non pas comme une particularité mais comme l'usage le plus courant du langage : chacun d'entre nous adapte son lexique, sa syntaxe, sa prononciation selon qu'il se trouve avec sa famille, ses amis, ses collègues, ses supérieurs hierarchiques, sur le champ public ou privé etc... De même lorsque nous écoutons quelqu'un parler il nous livre des informations sur son appartenance sociologique (ou plutôt nous lui attribuons des caractéristiques sociologiques) )
qui est linguistique. Un certain nombre de travaux en France par des intellectuels très connus,
(et aux États-Unis avec une forte présence dès la fin des années 60 et dans bon nombre de pays. Quelques auteurs pour ceux que cela intéresse : Labov, Gumperz, Calvet, Marcellesi, et bien-sur Bourdieu pour ce qui est des contributions des sociologues)
ont dit « la transformation linguistique et la transformation sociale, c'est la même chose »
(pas tout à fait : variation linguistique et contexte sociologique sont liés et interdépendant)
DS: Et qu'est-ce qui l'a heurté lu là-dedans
(bonne question!)
PP: Ben ce qui l'a heurté c'est que c'est tout simplement aberrant de dire ça.
DS: Pourquoi ? (toujours une bonne question)
PP: C'est faux. C'est la même chose que si je vous dis – euh – je ne sais pas moi – vous aimez euh – imaginons vous allez au jardin des plantes, euh vous aimez les fleurs et vous aimez les oiseaux et moi je vous dis, bon ben c'est évident il y a une relation scientifique entre les oiseaux et les fleurs et vous me l'avez démontré »
(à moins que je n'ai pas compris, il me semble que Pierre Pica utilise ici un sophisme qui n'a ni lien, ni pertinence argumentaire. Il ne me semble pas que les fleurs soient utilisés pour rentrer en contact avec les oiseaux ou inversement.
Les linguistes ont pu observer que les locuteurs de langues mettaient en place certaines stratégies communicationnelle différentes selon les divers groupes sociologiques avec lesquels ils rentrent en contact. D'où le lien entre le changement linguistique (exemple en français : apparition du verlan, disparition progressive de l'imparfait du subjonctif dans certains milieu et/ou contexte) et changement social.
Que savoir mettre en place des stratégies communicationnelles fait partie de l'apprentissage linguistique.
L'idée est de voir que les locuteurs d'une langue, sont également des êtres sociaux. Les codes sociaux évoluent, ou plutôt varient, la langue fait partie de ces codes.
Cette guéguerre scientifique dure depuis les fondement de la linguistique, lorsque Saussure voulut isoler langue (comme entité homogène) et parole (pratique de la langue).
Les linguistes générativiste ont choisi de travailler sur le fonctionnement interne des langues. Chacun son travail, ok.
Cependant je ne vois pas l'utilité de nier l'évidence d'un lien entre le monde social et la pratique linguistique, que Saussure lui-même n'a jamais démentis! Et de discréditer toute une discipline qui a assis la scientificité de ses découvertes par un simple sophisme qui ne tient pas la route. Dire que quelque chose n'existe pas ne suffit pas à le rendre invisible.
La coexistence de deux modèles théoriques en linguistique ne peut-elle pas être envisagée !?
En tout cas il est regrettable que chacun nie l'existence de l'autre, car il me semble impossible qu'une des deux n'aient aucune pertinence dès lors que leurs scientificité à toute les deux sont reconnus sur le plan international.
Une question reste : Mermet à beau dire qu'il y a "deux Chomsky", un chercheur et un philosophe engagé, son positionnement politique et philosophique et son positionnement scientifique me paraissent difficilement compatible. Mais peut-être que d'autre pourrons me l'expliquer.
Tout d'abord, en le lisant et en écoutant quelques interventions qu'il a pu faire lors de son séjour en France, je trouve que ses discours sont littérairement « pauvres ». En effet, en le comparant à certains penseurs français, il me semble que Chomsky utilise toujours un langage simple et qu'il emploie avec beaucoup de circonspection certaines figures rhétoriques ou poétiques, là où l'homme de lettres français tend à les multiplier. On trouve chez lui peu d'euphémismes, d'hyperboles, d'anaphores ou de questions rhétoriques – d'où aussi l'impression, comme le dit Mermet, que le discours de Chomsky n'a peut-être pas vocation à convaincre. Mais, cette « pauvreté » est aussi séduisante car elle semble plus rigoureuse (elle conduit moins souvent à l'amalgame et à la caricature) et accueillante (elle évite de disqualifier trop facilement une opinion contraire).
Ensuite, il me semble que cette méfiance pour les outils langagiers se reflète aussi dans sa manière de considérer l'interlocuteur. Alors que l'intellectuel français – comme un politique aguerri à l'exercice du plateau – introduit sa réponse, jusqu'au moment où il reformulera la question qu'il a cru entendre et à laquelle il a envie de répondre, Chomsky répond sans détour, prenant note des éventuelles remarques qui lui sont adressées, et considère son interviewer comme un être à part entière et non comme un médium, un outil par lequel sa pensée doit transiter ou se propager.
L'impression que j'en garde, c'est donc que s'il y a chez Chomsky une méfiance de l'« Intellectuel », c'est aussi et surtout parce que celui-ci est le détenteur de la langue et qu'il sait à ce titre l'asservir à ses fins pour persuader, discréditer, manipuler, bref fabriquer du consentement.
@ Pierre Pica
Il y a aussi un petit passage peu clair : lorsque vous parlez du "&" dans (si j'ai bien compris) l'article du Monde Le savant et le militant, un petit "&" énigmatique, vous dites notamment :
"S'il n'est pas capable de comprendre ça, de mon point de vue on est vraiment dans le cadre de la manipulation médiatique."
Il m'a semblé que là vous parliez de Jean Birnbaum, or l'article en question est signé Patrice Maniglier (mais peut-être j'ai mal compris).
_____________________
C est correct en effet, et je vous remercie d avoir souligné cette erreur; qui me permet de poser une question :
Pourquoi et comment deux auteurs distincts 'disent-ils' la 'même chose', (le même jour) sur la même page du Monde :
(i)
que Platon et Orwell, ce n est pas très différent chez Chomsky
(ii)
et semblent dire que les jugements de Noam Chomsky mettent Foucault et Derrida sur le même plan
Ce qui est absurde
Cordialement
Pierre Pica
C'est vraiment de la démagogie.
Fait on la même reflexion à des personnes comme A Kahn, A jacquart, etc....
Poser cette question en soi pose déjà problème !
J'ai trouvé cette émission sur de nombreux points très éclairante, sur d'autres extrêmement décevantes. J'ai beaucoup apprécié que vous soyiez partis dans des directions multiples pour trouver les raisons du traitement médiatique et plus globalement du désintérêt assez massif pour Chomsky en France. Par exemple, quand le plateau ne se limite pas aux questions immédiates (boycott de la part des intellectuels) mais va peut-être se rendre compte qu'avec Bourdieu, en France, la messe est dite (sur le fond du message), et qu'il ne reste chez Chomsky que la forme, à savoir l'idée que tout le monde est intellectuel.
Mais quelque chose m'a posé énormément problème, c'est l'attitude de Daniel Mermet. Ce que ce gars produit quotidiennement sur france inter m'a intéressé pendant un temps très restreint, jusqu'au moment où je me suisrapidement rendu compte qu'il s'agissait de la pire forme de caressage populiste dans le sens du poil de tout le côté un peu révolté de la gauche qui se limite au bout de son nez. Je suis de gauche, mais je n'estime pas pour autant que des émissions de l'acabit de là-bas si j'y suis font avancer le débat ; j'ai plutôt l'impression qu'elles servent à auto-satisfaire le gauchisme primaire dans son point de vue soi-disant critique de "tous des pourris".
Alors que l'émission de Mermet avait commencé à m'intéresser par la possibilité qu'il donnait à une certaine forme d'expression, j'ai rapidement revu mon jugement en me rendant compte que c'est le rabâchement sans cesse du même discours, qui ne va pas chercher très loin ses idées. Du populisme.
Tout ça pour dire que j'ai entendu le même Daniel Mermet. Pas qu'il soit globalement inintéressant, il a parfois des choses très pertinentes à dire. Mais j'ai extrêmement mal digéré (ça m'a gâché le reste de l'émission) le passage où Mermet-Le-Populiste engage un discours se résumant à dire que la sphère médiatico-intellectuelle française a boycotté Chomsky. Le fait qu'il utilise ce genre de termes "boycott" comme il se plaît à le faire dans son prêche quotidien pour expliquer à la France d'En-Bas que l'élite leur veut du mal, ça ne m'a pas gêné per se. C'est plutôt le fait que la question était à approfondir, et ça n'a pas été fait. Ça devient trop compliqué d'entrer en profondeur dans une complexité, quand on a un discours manichéen, je suppose. Il a beau lui être rétorqué que Le Monde a voulu une interview, que Chomsky soit pour des raisons médicales soit par auto-censure a refusé... on continue gentiment l'émission sur "bouu les intellectuels français tout méchants qui ne veulent pas entendre de Chomsky". La question PRIMORDIALE qui se pose est : "Pourquoi l'Huma, Libération, La Croix, la Monde Diplo, Là-Bas... et pourquoi pas Le Monde ? Est-ce que Chomsky ne sélectionne pas lui-même son public histoire que, bien qu'il ne le dise pas, reste dans l'air une vague (et fausse) impression de "Les intellos l'ont censuré" ? Histoire que son discours puissent survivre, et que Mermet puisse utiliser sans se poser de questions le terme de "boycott" ?". Mais bon. Cette question n'a pas été posée.
C'est tellement mieux de dire que c'est l'élite qui veut le mal du peuple. Je ne dis pas que l'élites n'a pas ses vices (soulignés sans cesse ici) de confort qui biaise le jugement. Mais bon, l'objectif semble rester la démolition sans états-d'âme d'un monde de pensée qui, vu du bas (c'est de ça dont il s'agit) est une belle cible pour populistes.
NB : Chomsky, un très bon journaliste... parce qu'il cite toutes ses sources ? Laissez-moi rire, la critique gauchiste a tellement cherché à avoir une attitude a-scientifique et anti-intellectuelle qu'elle ne sait plus que, en science aussi on cite toutes ses sources pour que son travail ait une validité ? Ce n'est pas propre au journalisme.
Je pense que beaucoup de "décus" de cette émission ont oublié ceci, surexcités qu'ils étaient peut-etre de voir que le sujet traitait de leur idole Chomsky. @si n'a pas pour vocation premiere de vulgariser et d'analyser uniquement les théories chomskiennes, d'autres dont Mermet s'en chargent tres bien.
D'autant plus que les élites encouragent les masses à modifier leur fonctionnement (ou devrait le faire), alors que rien ne tend à modifier les élites...
De plus, du simple fait du nombre, les échanges, qui favorisent de fait la diversité et la tolérance, est plus aisée dans les masses que dans une élite.
Ce matin, j'ai pris un Chomsky dans ma bibliothèque, j'en ai toujours un à disposition, là, c'était "Deux heures de lucidité", un entretien avec Denis Robert et Weronika Zarachowicz (2001), on me l'a vendu à l'époque comme le couteau suisse de la pensée altermondialiste, et bien, vous me croirez ou pas, je ne suis pas arrivé avec à ouvrir une boîte de conserve, à tailler ma haie, à me coiffer, à regarder un papillon ou à couper mon rosbif.
Alors, là, question outil vous repasserez, enfin pas avec, car, même ça, il n'est pas foutu de le "fer."
:P yG
"quelqu'un qui verrait cette émission sans connaître Chomsky n'aurait quasiment rien appris de sa pensée."
effectivement, pour ça il faudrait faire une autre émission. Dont le sujet serait non pas "la visite de Chomsky en France et sa bizarre "médiatisation"", mais : "les analyses politiques de Chomsky", ou mieux : "Chomsky et sa critique de médias".
ça demanderait un certain boulot, mais pas tant que ça : en effet il me semble que Chomsky répète souvent (et patiemment) les mêmes idées (comme s'il fallait les faire entrer dans la tête de types pas forcément très rapides d'esprit), mais appliquées à différents cas, avec différents exemples ou illustrations.
Sur ces sujets un contributeur anonyme avait posté ce commentaire instructif :
Les 3 volumes de Comprendre le pouvoir de Chomsky (10€ pièce) paraissent indispensables (je suis dans le 1). En plus ça se lit très facilement, c’est construit à partir d’entretiens. Même si Chomsky traite en particulier des USA, ce qui concerne les médias et les techniques d’enfumage est universel.
Je commence tout juste à m’apercevoir de l’importance de ce Chomsky, de l’extrême pertinence (et en même temps rareté) de ce qu’il raconte. Il est incroyable qu’il soit encore peu connu ici en France, et d’ailleurs plus ou moins considéré comme un type un peu "suspect" - c’est ce qui semble ressortir de propos signés BHL et autres "éditocrates" français (il faudrait étudier ça en détail). Mais bon il est logique que les "faiseurs d’opinions" s’efforcent de discréditer le principal et plus glorieux critique de médias, au monde on peut dire.
Un truc étonnant chez ce type, est que lorsque quelqu’un lui dit "là quand même c’est difficile à croire", ou "là je ne suis pas d’accord avec vous", Chomsky aussitôt sort tels et tels cas concrets pour appuyer ce qu’il raconte, et documents à l’appui : tout ce qu’il raconte découle de l’étude de myriades de documents, il ne s’agit pas du tout de paroles en l’air (singulier contraste avec un certain nombre d'imprécateurs français ! - au hasard BHL ou Fink). A l’inverse, à tel moment il va dire : "je soupçonne fortement, bien que je ne sache pas comment le démontrer, (...)" (Comprendre le pouvoir, Tome 1, p. 99). Je trouve ce mec parfait, il est scandaleux qu’il ne soit pas davantage connu et donc écouté ici (quand des BHL et autres marchands de soupe ont tous les pignons sur rue). Il y a du boulot à faire sur ce sujet...
Avant de s’attaquer à ses bouquins on peut visionner le documentaire Manufacturing Consent - Noam Chomsky et les médias (1992), ça peut se télécharger ou visionner ici ou là assez facilement, y compris sous-titré en français.
Effectivement les 3 volumes de Comprendre le pouvoir paraissent parfaits pour s'initier à Chomsky-le politique, et vraiment c'est pas dur à lire (là je finis le tome 2) ; et le documentaire cité ci-dessus (Manufacturing Consent) constitue une parfaite introduction, assez centrée sur sa critique de médias qui est comme la base de sa pensée politique. On peut dire que Chomsky pratique avant tout et principalement le désenfumage (discipline rendue hautement nécessaire en France depuis 2007 et l'élection de qui l'on sait) : il devrait être immensément populaire ici. Or il est inconnu du grand public ! A l'occasion de sa venue en France de larges extraits de ses bouquins politiques auraient du être publiés dans les magazines ! Mais non il faut continuer à se taper la prose moisie des Alain Duhamel (celui-là jusque dans Libération !) et compagnie...
Bref il faut faire mieux connaître Chomsky. Je m'étonne que Acrimed ou @rrêt sur images n'en parlent jamais. Certes ce ne serait pas à proprement parler du "décryptage" (@si) ou de la "critique de médias" (Acrimed) : ce serait de la pédagogie. Cela ne me semble pas infamant (d'ailleurs Chomsky lui-même ne fait rien d'autre, avec toutes ses conférences et bouquins politiques) : je pense que @si, avec les moyens que Acrimed n'a pas (en personnel rémunéré tandis que chez Acrimed ce sont des bénévoles pas forcément très disponibles), je pense que @si devrait un peu s'y coltiner. D'ailleurs à la lecture des commentaires il semble y avoir une demande de la part des abonnés (mais sur ce point après tout peu importe : faire connaître Chomsky est de toute façon une mission de service public).
Diverses références (avec des liens où l'on peut trouver des extraits de ses bouquins politiques) sont réunies à la fin de :
Noam Chomsky, encore quasi inconnu en France : à qui la faute ?
(dans "Pour se familiariser avec Noam Chomsky")
Une fois ceci établi, l'émission s'écroule un poil : de quoi qu'on cause ? C'est sympathique, la voix de Mermet est toujours un régal, mais bon... on a l'impression qu'on ne peut pas aller beaucoup plus loin, tout simplement parce que DS n'a pas (ou a peu) lu Chomsky.
Ce que dit Pica sur l'article de Birnbaum est regroupé dans "Mise à jour 05/06/2010" là : Noam Chomsky, encore quasi inconnu en France : à qui la faute ?
s'excusant une seule fois de ne pas laisser parler Pica qui tente par diverses stratégies d'en placer une...
Bon... En temps qu'inconditionnel de Mermet et ayant suivi les émissions Chomsky et compagnie, vu ( financé ) le film et lu quelques bouquins, bééé, j'ai pas appris grand chose.
Comme j'ai lu plus haut, la césure avec Acrimed se fait de plus en plus ténue... Mais j'apprécie vraiment la volonté journalistique ( au sens non-Mélenchonien du terme ).
Sinon, un passage rigolo où le réalisateur tente de cadrer l'image, d'Obama de la même manière derrière Pica et Mermet en y revenant plusieurs fois.
Une Anne-Sophie in-dis-pen-sable aux interventions fines et délectables, un Dan Israël non moins parfait, Lucie Desvaux de plus en plus indispensable aussi et Daniel Schneiderman qui est Daniel Schneiderman
Pour revenir à Chomsky, que certains paraissent assez fier d'appeler Noam négligemment; si il ne fait pas payer de droits d'auteurs,
que c'est un outil et que tout le monde peut se l'approprier... Ben, c'est un philosophe open-source, un freeware de la pensée, j'attends donc avec impatience son intégration sur la framakey du site framasoft qui fonctionne par souscription, comme ASI ou le film de Mermet, la boucle est bouclée.
Après Lordon,Chomsky...on retrouve beaucoup du Monde Diplomatique....d'ailleurs un @sinaute ,il me semble,demande Serge Halimi maintenant.........
Je propose une émission d'actualité j'ai même le titre " Intouchables parrains du football mondial".....
Je vois déjà le forum ....Ah! les brigands!!!! Oh!!!Zut j'oubliais le sport,c'est fédérateur ,mauvaise langue que je suis.....puis cela va devenir obligatoire l'après midi...Au secour!!! je hais le sport.....
Je rigole tout est dit :cf page 27 du "Le Monde Diplomatique " juin 2010 plus émission d'Arte je ne sais plus quelques jours.
Cela me semble très "@sitendance" comme futur émission......
Quant à Chomsky je le lis après ...Il faut être prudent dans l'analyse ... c'est comme l'économie ,"lémarchés"...
Je ne reconnais plus @si....sauf le décor ne change pas ni la musique du générique....Quand j'ai vu Mermet ce fut le coup de grâce ,il a quand même une tribune depuis des années sur France Inter(qui a je vous dis pas comme responsables) ,certes intéressantes...mais bon...Il aurait pu refuser....
L'avantage d'un journal c'est que l'on paie si on l'achète ,l'abonnement est un acte de fidélisation...Il faudra un jour y penser ......
Je ne regarderai pas .......plus...... cela vient doucement..
Emission de pur bavardage sans grand intérêt.
L'unique "outil" fournit par l'émission est un rasoir... jetable.
On apprend rien d'utile.
Traiter de la non médiatisation de Chomsky en France aurait pu être une bonne manière d'introduire sa pensée et plus largement sa filiation et les courants connexes de la gauche radicale qui iraient des anarchistes aux marxistes en passant par les situationnistes, qui en s'appuyant notamment sur l'Histoire s'attacherait à développer les forces et faiblesses de ces modes de pensée et de vie dans le contexte qui est le notre aujourd'hui, quels en sont les obstacles historiques, quelles formes prennent-ils, sont-ils infranchissables, comment s'en affranchir ou les détruire.
Seulement on en est resté à l'introduction, à la surface, aux potins de journalistes, aux backstages de la tournée d'une rock star...
Du Voici pour CSP+ gauchisant en plein "auto-refoulement". Quelle misère !
Si c'est cela l'objectivité journalistique salutaire que vous appelez de vos voeux, rien ne sert de trop s'enorgueillir de cette soupe sans saveur.
On dirait @si... ;-)))
Tout le monde développe une même compétence langagière, tout le monde est capable de penser. Si on accepte cette vision de la "Grammaire Universelle" de Chomsky, on ne peut que critiquer les discours qui expliquent un certain nombre de problèmes sociaux chez les jeunes (violence, échec scolaire) comme une conséquence d'une mauvaise maitrise de la langue. Tout enfant développe une compétence syntaxique dans la langue ou les langues qu'il entend dans son entourage premier. Le problème de la maitrise ne vient pas de sa compétence, mais du rapport entre cette compétence (encore une fois, la même chez tout le monde) et les contextes éducatifs qu'il va fréquenter dès l'âge de 5 ou 6 ans. A cet âge, la syntaxe de ses énoncés n'est pas très différente de celle des adultes qui l'entourent, mais on peut voir l'école comme un lieu qui empêchent certains enfants de déployer cette compétence, parce qu'ils comprennent très vite que c'est en se taisant qu'ils conserveront au mieux leurs intérêts, le rapport de domination étant en général très vite perçu.
Paradoxalement, si l'école était moins "verbocentrée" et moins normatives en matière de langue, on peut penser qu'elle serait plus favorable au "déploiement" de la compétence et, partant, à la maitrise des discours. Maitriser les discours peut servir à contester l'ordre social reproduit par l'école et qui sert l'intérêt des "dominants". Aucun complot dans cette mécanique, juste une logique sociale des rapports de pouvoir, mais on comprend pourquoi l'école à intérêt finalement à "tronçonner" la compétence des "dominés".
Ce n'est pas ce que pensent Bentolila, ni Finkelkraut, certes!
Chomsky enfant a été élève dans une "Ecole Active" où sa parole a été écoutée, où il a pu déployer sa compétence tout à son aise, avec les résultats que l'on connait (oui, c'est un génie!). J'y vois un rapport avec ses conceptions anarcho-libertaires (et on comprend pourquoi les Ecoles Actives style Freinet sont mal vues).
Ok, il est l'un de ces amis. Mais j'aurai préféré des " Chomsky ceci.. Chomsky cela....", plus distanciés, plus scientifique, moins affectif, moins "vénératif", moins dévot. J'avais parfois l'impression d'entendre " Jésus ceci... Jésus cela...".
L'affiche était pourtant alléchante, surtout avec la présence de Mermet grâce à qui j’ai connu Chomsky il y a quelques années.
Vu certaines mimiques, il semble qu’il y ait des divergences entre Mermet et Pica, c’est peut-être pour ça que j’ai eu presque tout le long une impression de mayonnaise qui ne veut pas prendre.
Petit résumé du passage à la Mutualité http://cercletibetverite.unblog.fr/2010/05/31/3-chomsky-superstar-a-paris-aussi-attendu-que-le-dalai-lama/
- Pourquoi les méchants médias ne parlent-ils pas des grandes avancées sociales en cours en Amérique du Sud ?
- Les propositions d'ATTAC n'intéressent pas les méchants médias, pourquoi ?
- Quelle place parmi les méchant médias pour le Monde Diplomatique ?
- Halimi : pourquoi n'est-il pas entendu par les méchants médias ?
Il me semble qu'un site qui, à l'instar de Riposte Laïque, promotionne ce genre d'événement*, qui vaut bien la soupe au cochon du Front national (voir l'interview de l'initiatrice), mérite bien la qualificatif d'extrême droite.
À propos de Fabrice Robert, on en cause ici.
$ mon petit doigt me dit que ce genre de manifestation risque de faire du bruit et pourrait bien dégénérer.
Oui Plouf c'est ce qui me reste à la fin de cette émission, tout y était : un bon sujet, de bons acteurs mais le scénario a été mal écrit !
Oui Daniel M. a raison, "Noam est un outil" et lui l'utilise très bien dans ses émissions pour nous éveiller, nous réveiller.
Moi j'utilise @si comme un outil d'autodéfense intellectuelle, justement un des thèmes soutenus par Chomski.
j'attends qu'@si présente les images qu'on nous fait digérer et m'aide à décrypter les dessous, et souvent cela marche et améliore ma vision et mes réflexions. Mais ici déjà pas d'images de base du sujet (on retire le sujet pouet pouet sur la coupe du monde de foot, ou alors on en fait un vrai thème, un peu gros non ?). Donc pas d'images de Chomski et de ses interventions sur 4 jours, ben dommage le titre de l'émission c'est quoi déjà ? et ce n'était pas possible d'en avoir des images de ses interviews par Daniel M. ou Pica ?
Admettons, je me recentre, le thème n'est pas Chomski mais pourquoi les médias n'en parlent pas. Les deux intervenants disent que Chomski n'a pas envie d'interviews et Pica annonce ensuite que lui a filtré toutes les demandes de journalistes. Là Daniel, tu as essayé de savoir le vrai du faux mais rien n'est sorti de tes relances. Il faut avouer aussi que tes deux assistants ont fait figuration, et pas pousser à chercher, encore chercher, toujours chercher et sortir enfin de vraies raisons.
Quelques pistes de réflexions apparaissent à la fin, sans liens avec des images du grand penseur ou du thème de son absence dans les médias. Mais manque de temps, raison officielle, ou pas de lien avec le thème principal, les ont éludées.
Bref quel est la raison d'être de cette émission et que pouvons nous en tirer par rapport aux thèmes ? Rien, je viens de réveiller mon ami qui s'est endormi sur le canapé, résumé de l'émission à lui faire ? heu ? je dis quoi ? Ah oui, Chomski est reparti !
Pourquoi ? Tout simplement parce que les intervenants ont passé les trois premiers quarts de celle-ci en bavardages à propos de l'écume des choses, c'est à dire la polémique microcosmique qui a entouré la récente venue de Chomsky en France.
Ce n'est qu'à partir du dernier quart d'heure que des sujets de fond intéressants ont commencé à émerger (position de Chomsky sur la réappropriation de l'intellectuel par le peuple, sur l'état actuel de l'Amérique...), et évidemment il restait l'essentiel à traiter en un minimum de temps.
C'est dommage, j'aurais bien aimé sortir de cet @si un peu moins ignorant sur la pensée du plus grand intellectuel du monde ; je ne peux pas vraiment dire que ça soit le cas :(
Fin de semaine, divers soucis, fatigue, je télécharge l'émission en me disant on verra bien s'il y a quelque chose de mieux à la télévision pas grave je zapperai pour me changer les idées, en plus j'écoutais une émission sur france inter passionnante mais qui ne me remontais pas le moral...
Et là je commence à regarder cette émission et j'ai été surpris par cette émission rafraîchissante, je ne connaissais Chomsky que de nom en écoutant d'une oreille distraite Daniel Mermet (le problème d'internet c'est qu'il faut deux vies pour tout écouter, tout lire sur écran papier discuter, bidouiller l'ordi, et puis reste la "real life" ;) ).
Je ne promet pas de regarder les vidéos sur Chomsky et de lire ses livres mais ma curiosité a été éveillé et j'en avais bien besoin.
Pour ce qui est du conditionnement des élites, j'imagine qu'il est beaucoup plus difficile d'abandonner ses propres représentations quand on a une situation confortable. Les élites formées dans de grandes écoles par d'autres élites, vivant en autarcie, construisent leur monde pour qu'il soit cohérent. La fortune, la chance, les malheurs des autres et les conflits doivent y prendre une place rationnelle. Et toutes leurs décisions vont découler de ces préjugés. C'est un immense édifice qui se construit depuis des générations.
En revanche, que peut bien perdre le chômeur de longue durée lorsqu'il abandonne un de ses principes ?
En fait les élites sont plus conditionnées que le peuple, mais le peuple est plus manipulable. Le conditionnement est statique et la manipulation mobile. Que serait le monde si ses élites avaient l'esprit ouvert au mouvement ?
2 remarques quand même :
- Mermet gagne à préparer ses interventions parce que là, c'est de la bouillie pour les chats.
-Chomsky semble avoir gagné la guerre que lui menait le milieu intellectuel français faute de combattant : il a 81 ans, il est malade et ce sont ses contradicteurs (BHL, Finky etc.) qui semblent épuisés.
Le sourire de Mermet vers DS quand celui-ci lui dit qu'il a du mal a digérer la thèse comme quoi les "élites" sont plus "enfermees" que les masses en dit long.
Cher DS , vous êtes dramatiquement retrograde.Vous ne comprenez pas que ceux qui vous écoutent ( nous ) sont vos égaux.
Vous vous prenez pour le decripteure que plus personne n'attend.Nous ne sommes pas les abonnees de vos questions a vos invites mais les témoins de vos invites vers votre conformisme.
Pour admettre tout les debats , il faut une ouverture d'esprit qui les suscite.
Essayer autre chose que le mepris et apprenez a apprendre , Chomsky n'as aucun mepris.
Concernant le dernier point abordé, "Les élites seraient plus influencées par les médias que les classes populaires", j'ai un élément qui peut être intéressant. Sur le site internet du laboratoire de Zététique de l'université de Nice, sur une page qui propose un état des lieux des croyances concernant les phénomènes paranormaux on peut trouver quelques résultats "d'une enquête sur les croyances aux parasciences, publiée par deux sociologues, à partir d'un sondage d'opinion portant sur les attitudes des Français à l'égard de la science" [url]http://www.unice.fr/zetetique/zetetique.html#1etatdeslieux[/url].
Cette enquête montre qu'il semble que "le degré de croyance au paranormal est directement proportionnel au niveau des études effectuées".
Je pense qu'on peut rapprocher cela de l'affirmation de Chomsky. C'est vrai qu'à priori je trouve moi aussi cela contre intuitif. En interrogeant des proches sur ce sujet certains m'ont dit qu'ils ne trouvaient pas cela surprenant. Je ne sais pas ce que vaut cette enquête par contre. Je ne sais pas si les résultats qu'elle obtient on été confirmé par d'autres études par exemple. Ce qui est embêtant aussi c'est que l'enquête date un peu (1986). J'aimerais bien lire une enquête similaire faite sur le même sujet concernant l'époque actuel pour voir si les choses ont évoluées ou si c'est toujours pareil.
Et là on sait pourquoi on est abonnés à ce satané site !
Tiens, à l'instant j'étais avec un ami, étudiant Brésilien en France, amateur de Foucault, Bachelard, Barthes... Et très étonné de croiser des étudiants Français qui pensent que ce sont des marques de petits pois ou des rock stars !
C'est Fred B*ù#¤!! qui va être content : il pense que Noam c'est les quatre évangiles réincarnés (ce qui le ferait beaucoup rire, Noam...)
On va se régaler tout à l'heure, merci @si, moi aussi j'admire beaucoup Chomsky.
Edit : je viens de lire David, juste au dessus de moi. 14 contribution et Môssieur tire sa révérence... Quelle persévérance ! Les jeux vidéo avec zapette intégrée c'est juste à côté, David. Tout droit, ne vous retournez surtout pas !
***
Un peu le sentiment d'être resté à l'orée du bois dialectique.
Alors digérons et nous verrons bien.
Je m'abstiendrai de regarder.
Après Lordon, Maler et Mermet bientôt Serge Halimi ?
Bon, je me remets sur ma chaise, dont je viens de tomber, et je regarde ! Merci !
Pourvu que ça télécharge en une seule heure cette fois....
mais j'attendrai lundi pour regarder ;o)
Heu... Mille fois merci !!!
L'émission de Mermet est mon rayon de soleil ( son bouquin Ugly aussi lol )!
Alors, Mermet qui parle de Chomsky ( le même jour que Le Diplo à la Java ! ), avec en plus un ancien élève du maître... Rhââââ...
Meuh, bon... Suis pas objectif, suis fan !
Quand j'ai vu Mermet chez @si pour parler de Chomsky , j'ai gloussé de plaisir !
Monsieur Pica trés intéressant !
Mais c'était beaucoup trop court !
Peut-être le dispositif et/ou les invités ? Je m'attendais par exemple à un décryptage autour des thèses avancées dans « la fabrication du consentement », de la question de l'endoctrinement des élites, etc. Ces thèmes ont été abordés mais superficiellement, vers la fin.
N'aurait-il pas été possible de faire un choix d'émission entre soit une présentation générale, pour les @sinautes qui le découvriraient, la plus complète possible sur le personnage, ses oeuvres, les polémiques qui l'entourent ( par exemple l'affaire Faurisson explique dans une certaine mesure la relative omertà médiatique de Chomsky en France, merci Daniel d'avoir essayer de faire court ), les rapports éventuels entre ses travaux et ses engagements politiques et sociaux; soit une émission rentrant directement dans le vif du sujet médiatique, ses positions anarcho-syndicalistes libertaires, la place faite par lémédias français, américains et dans le monde; ou encore mieux deux émissions à la suite, éventuellement avec des invités différents d'une semaine sur l'autre.
J'ai la désagréable sensation de n'avoir eu ni l'une ni l'autre. C'est d'autant plus dommage que quand même, entre le Chomsky de « la fabrication du consentement » et @si il devrait y avoir matière à débattre du fond. http://www.acrimed.org/article3010.html
Décu de l'émission je ressors.
Je vous suis néanmoins reconnaissant de l'effort. Merci !
Je ne sais à quoi c'est dû, mais j'ai vécu l'émission comme une introduction n'en finissant jamais de la VRAIE émission que vous auriez pu faire avec Mermet (le second intervenant est clair comme la boue du Gange... désolé pour lui mais son apport au dispositif était incongru et fouilli.)
Bref, je suis vraiment resté sur ma faim. Et j'ai pris les derniers mots de Daniel comme un aveu d'impuissance et un constat d'échec au sortir de son émission : "j'espère que cette émission vous aura donné envie d'aller chercher de vraie infos et un vrai décryptage ailleurs... puisqu'ici, nous n'y sommes pas parvenus."
Désolé.
Comme l'a dit Mermet le travail de Chomsky sur les médias et leur traitement de l(information devrait être au coeur d'@si et mériterait une voire plusieurs émissions.
Pour avoir été un gros demandeur de Chomsky sur ce site, je ne peux cependant que remercier Daniel Schneidermann pour avoir tenté quelque chose. Merci donc
En effet, Noam Chomsky a été ma clef d'entrée dans le domaine politique et plus generalement public.
Sa clarté d'esprit, l'espoir qu'il porte dans ses écrits, son travail de journaliste efficace et sans concession m'ont incité fortement à lire et tenter de comprendre le Monde.
Chomsky m'a conduit à m'intéresser à une émission qui se nommait "arrêt sur images", disparue depuis.
Elle m'a semblé honnête, interessante et à contre courant de la pensée ambiante.
Un cas isolé et auquel je suis resté fidèle ... comme Chomsky.
La boucle est bouclée
Quel dommage.
L'émission est un bide. Et je dis ça en ayant une admiration certaine pour Mermet (un de mes pères politiques, j'écoute depuis 20 ans et mes 12 ans) et Chomsky (que je lis depuis que Mermet me l'a fait découvrir en 2007).
80 minutes et un blackout total de tout ce qui fait la grandeur et inspire l'admiration pour Chomsky. C'est à peine si sur la fin la surface se fait gratter. C'est réellement dommage.
Le fait que la théorie de "manufacturing consent" n'est même pas abordée est une très mauvaise blague. Surtout de la part d'@si...
Le vrais thème n'est abordé que sur la fin lorsque Mermet qualifie Chomsky de boite à outils.
C'est la raison de son succès mondial: il prend tous ces co-humain (Mitmenschen en allemand) au sérieux et leur parle sur un pied d'égalité en leur livrant des clés de réflexions et des sources pour approfondir des sujets (je lis aujourd'hui les penseurs qu'il cite souvent comme ses inspirateurs: Kant, Humboldt, Bakunin, Prondhon, Orwell,... une grande aventure et d'une actualité qui fait peur). Il ne cherche pas à faire adhérer à ses idées, mais elles sont bonnes et simples (la plupart). C'est ce qui fait que beaucoup, après l'avoir découvert, le respecte et l'admire.
Il est libre de cette condescendance si caractéristique de nos "intellectuels", qui fondent leur discours souvent sur du vents, sur leur seul renommé ou se cite les uns les autres pour s'étayer dans leur cartel médiatique. La mort des idées.
Très déçus... Pour une fois qu'il y avait Mermet...
"Le fait que la théorie de "manufacturing consent" n'est même pas abordée est une très mauvaise blague. Surtout de la part d'@si..."
j'ai l'impression que Daniel Schneidermann (DS) est un peu rétif à cette théorie (d'ailleurs Chomsky ne parle même pas de "théorie", mais plutôt d'une sorte de modèle qui semble étonnamment coïncider avec ce que l'on peut observer, si je me rappelle bien).
Pour résumer le "modèle" : la pensée dominante, favorable aux puissants (aux "intérêts privés" dit Chomsky : ceux d'ailleurs qui passent des pubs dans les journaux), cette "pensée dominante" est ressassée à longueur de médias dominants, par des journalistes intégrés au système et pour la plupart non conscients de servir la soupe : ils se croient et se jurent "indépendants". Tout ça est analysé en détail à longueur de livres et d'entretiens par Chomsky, et toujours avec moults exemples (un truc remarquable chez Chomsky est qu'il illustre toujours ce qu'il raconte, c'est un pédagogue hors pair).
DS étant lui-même journaliste (et de plus se faisant une haute opinion du métier de journaliste), et en plus quelque part un peu "éditocrate" (je me demande si son rêve ultime ne serait pas d'être "le Alain Duhamel des temps modernes"), il n'est pas impossible qu'il coince un peu avec les analyses de Chomsky. Pas grave : Dan Israel et d'autres peuvent se charger du boulot !
Le boulot en question : s'imprégner soi-même des analyses de Chomsky concernant surtout la critique de médias. C'est pas si long ni si compliqué (et d'ailleurs ça me semble absolument nécessaire pour quelqu'un bossant dans la critique de médias !). De manière à pouvoir bien aiguiller les invités choisis, voire même énoncer soi-même telles ou telles analyses si les invités sont un peu feignants. ça ferait une émission très intéressante, et en tous cas indispensable.
PS. Dans le rôle de l'invité rétif aux analyses de Chomsky, peut-être DS constituerait un bon choix ? (grimé avec une fausse moustache et des lunettes, au besoin)
j'ai l'impression que Daniel Schneidermann (DS) est un peu rétif à cette théorie (d'ailleurs Chomsky ne parle même pas de "théorie", mais plutôt d'une sorte de modèle qui semble étonnamment coïncider avec ce que l'on peut observer, si je me rappelle bien).
Il me semble bien, rappelez vous Bourdieu sa thèse n'était pas bien différente sur la télévision. Et DS avait déjà beaucoup de mal à l'accepter.
Pour moi c'est beaucoup plus simple : Tu veux dominer et te donner une position acceptable dans la société, alors par cela ta vision du monde épouse parfaitement celle de ceux qui ont cette même impulsion.
Rappelez-vous les Alain Madelin fils d'ouvrier devenant très libéral... Il y en a à la pèle des gens qui épousent les idées du pouvoir qui sont d'abord les leur.
Il n'y a pas besoin de complot ni de théorie pour comprendre qu'on épouse ce à quoi on aspire.
On ne devient éditorialiste que si l'on se conforte aux schéma mental du propriétaire du journal.
Que ce soit par cynisme ou éducation, cela n'a pas d'importance...
Et le rendra plus vivable selon vos critères (quitte à tuer quelques ennemis au passage)
... Comme des consommateurs !
Seulement c'est à chacun d'entre nous de rendre le monde vivable,
Par petites touches, au jour le jour.
Et certainement pas à une émission Internet ou même à un politicien.
Se décharger de cette urgente nécessité sur d'autres est une indignité.
***
Et le rendra plus vivable selon vos critères (quitte à tuer quelques ennemis au passage)
... Comme des consommateurs !
Le « vous » m'est-il adressé ? Vous affirmeriez alors que j'aurais appelé, sur ce forum, à « tuer quelques ennemis au passage », pour rendre le monde « plus vivable selon (mes) critères » ? Pourriez-vous étayer vos propos ?
Seulement c'est à chacun d'entre nous de rendre le monde vivable,
Par petites touches, au jour le jour.
Et certainement pas à une émission Internet ou même à un politicien.
Certes, je suis d'accord avec vous sur ce point.
Se décharger de cette urgente nécessité sur d'autres est une indignité.
À qui vous adressez vous ici ?
Plutôt à ceux, nombreux ci-dessus, qui pleurnichent parce que, selon eux :
1) Les théories de Chomsky ne sont pas mises en application (par qui le seraient-elles d'ailleurs, et avec quel résultat ?)
2) L'émission ne leur a pas convenu et ne permet donc pas, elle non plus, de changer le monde.
Ce qui est pourtant leur souhait le plus vif. J'avoue que c'est désolant mais vous avouerez que ce n'est pas surprenant !
***
Une émission sur le traitement médiatique de Chomsky : bonne idée!! J'étais toute excité à l'idée de rechercher le pourquoi de cette impossibilité flagrante depuis les années 70 de transmettre la pensée de chomsky par la voie du 4ème pouvoir
He? ba on y apprend pleins de parcelles de réponses, qui s'entremêlent et ca fait plaisir! Pourquoi? Bien je suis peut être un peu mazo mais j'aime bien quand les gens me disent ce qu'ils pensent mais ne considèrent pas détenir la sacrosainte réponse!
Donc grâce à cette émission qui (je le rappelle vu certains propos de mes potes @si) n'a pas pour vocation de transmettre la pensée de Chomsky (ya qu'à aller sur son site, acheter ces bouquins à 9euros et écouter Mermet pour ca), j'ai pleins de cartes en mains pour tenter à mon tour de répondre à la question qui tue: mais pourquoi la pensée de Chomsky est si peu traitée par les médias?
Merci @rret sur image. Encore une fois la question est ciblée et la réponse est multiple.
La vérité est que très peu de gens feront l'effort de se renseigner ailleurs.
Je redis que cette émission traite du bakstage d'une rock star en tournée, faire une émission entière là-dessus laisse penser qu'ils ne se sont pas trop foulés sur ce coup là. Je dirais que c'est presque un renversement de situation indigne même, mais bon...
C'est d'ailleurs un reproche plus général que j'adresserais à @si :
Un sujet en chassant un autre à un rythme soutenu, @si n'entre-t-il pas lui même dans un des travers majeur des médias d'information à savoir traiter à la va-vite des sujets qui mériteraient qu'on s'y arrête plus longtemps dans l'unique but de coller à l'actu.
Dans ce contexte tout se vaut, l'émission avec Acrimed est chassée la semaine suivante par le match Mélenchon/Touati... Je ne dis pas que le match Mélenchon/Touati ne valait pas son pesant de cacahuètes, mais il est venu déloger comme une vielle émission périmée, une émission rare qui est au centre pourtant, semble-t-il, des préoccupations d'@si ou à tout le moins de ses abonnés.
Qu'est-ce qui empêche d'enchaîner des émissions sur un même thème d'une semaine sur l'autre ? Mermet le fait admirablement, lui, et ça a du sens.
Là ça donne le sentiment que DS cherche à additionner des trophées (Mermet, Chomsky, Lordon, Maler, etc...) avant de donner véritablement des clés de compréhension au public. Le quantitatif supplante le qualitatif.
A bien y réfléchir, les éléments que je présente, ici, s'inscrivent probablement dans l'auto-refoulement des "élites", le côté "ouai c'est bon j'ai capté, j'te ferais dire que j'ai Chomsky et Compagnie dans ma bibliothèque quand même, tout ça c'est assimilé depuis belle lurette, allé envoi moi du Mélenchon/Touati ça va nous changer de la télé...".
Spectacle quand tu nous tiens...
@si ne serait pas @si sans faire une émission sur ce cas d'école:le boycot intello-médiatique français d'un grand penseur de renomé internationale, critique des masses médias ,offrant une justification en soi de la critique de chomski envers les zélites et de la justesse de ses thèses...un vrai cadeau pour @si.
cependant, je pense que l'émission n'a pas vraiement fonctionné à cause de ses intervenants; j'imagine que peut être Daniel Mermet était là pour nous parler du militant chomsky,tandis que Pierre Pica nous présenterait le génial linguiste.Birnbaum s'il était venu, aurait certainement amener du "punch " à l'émission.
Bien sur, La "bonne" émission aurait été d'avoir chomsky sur le plateau..
la prestation de Daniel Mermet, pas toujours à l'aise pour critiquer ces pairs "les zélites pariziennes" , était plutôt tiède en l'absence de contradicteur, et celle de Pierre Pica m'est apparu confuse dans son discours ( souvent résumé par Daniel Schneidermann) et donc peu captivante sur les théories de "Noam"(un peu irritant parfois à l'appeler par son prénom,à trop l'encenser..).Pas facile donc de faire prendre la mayonnaise, à mon sens un plus de préparation (plus d'extraits de chomsky, plus d'éclairages de Dan Israël) aurait pu éviter des longueurs, la présence de judith aurait pu jeter un peu de lumière philosophique ( d'ailleurs un "C ds le texte" pourrait nous présenter Chomsky et sa pensée dans ses profondeurs, pour le plus grand plaisir des @sinautes...).
cependant, cela reste une émission qui pose de bonnes question(avec des zéléments de réponses), qui nous parle de chomsky et qui mérite quand même mes congratulations! vivement la prochaine.
L'endoctrinement des élites se fait quasiment de la même manière que l'endoctrinement des peuples, là où en république, le peuple est nourri de propagandes et d'idéologies, les élites sont également nourries, mais elles doivent garder leurs statut d'élites en défendant l'idéologie qui leur fournit leur légitimité sociale. Si un communiste se met à voter FN, ce n'est pas un traître, c'est un électeur qui change d'avis. Mais si un Alain Minc(pour prendre le pire) se met à prendre le camp des socialistes-des VRAIS socialistes-, c'est un traître et tout ses amis l'abandonneront, lui faisant perdre son statut social, sa notoriété et son rang. Il y a d'un côté le devoir de rester accroché à son clan chez les élites, mais aussi de l'autre le devoir de ne pas perdre la face dans la lutte des classes qui les opposent au peuple, comme dans le cas de Minc qui passe son temps à faire ce dont le peuple ne veut absolument pas. Voilà. Il n'y a pas que Chomsky ou feu Bourdieu qui sache expliquer cela.
Louis D. Tisserand(histoire qu'on ne vienne pas encore péter plus haut que son cul en me traitant d'anonyme)
Aux Etats-Unis au contraire, les intellectuels n'ont pas de place institutionnelle, ils sont cantonnés aux universités et lieux de culture sans avoir d'impact important ou de reconnaissance dans la société civile, ou l'on reconnaît la politique désintellectualisée(comprendre faite par la pub pour les cons) et l'amusment. Chomsky doit trouver arrogant notre position car pour lui la reconnaissance est une chose qu'il n'attend pas, alors que nous oui.
En revanche, qu'il dise que le milieu intellectuel parisien est inutile ou autre est assez relativement vrai: le fait que l'on ait eu des endroits à Paris où l'on pouvait trouver des gens et discuter avec eux tenait plus d'un milieu servant à connaître des gens et les faire connaître, un monde de réseaux en somme, qu'à produire des choses substantielles. C'était un simple milieu de gens qui se retrouvaient pour discuter et débattre(depuis les années 80 et BHL et compagnie qui ont investi le milieu on a un peu de mal à en trouver encore).
Dans l'ensemble les Chomskystes sont comme je les imaginais: un peu ignares, un peu "fans" dans le sens admiratifs-bêtas du terme, et assez inutiles au débat. Chomsky est méprisé par le milieu intellectuel français également parce qu'il est un "intellectuel sans combat", alors que l'on a une vision très Nietzschéenne de l'intellectualité en France: l'intellectuel doit se servir de sa tête pour des combats idéologiques. Lui "propose" son idéologie mais ne se bat pas pour, il ne fait que laisser son idée glisser dans les livres d'histoire sans essayer de la faire implanter. Encore une fois, différence de culture, autre nation, autre moeurs.
Ça change des anti-chomskystes, comme je les imaginais: beaucoup ignares, beaucoup "fans" dans le sens "con" du terme, et totalement inutile au débat.
Hey, c'est super facile de pondre ce type de phrases débiles, c'en est presque tentant !
Pas très doué, le sociologue: des petits droiteux extrêmes détourneurs de propos, j'en ai rencontré de plus subtils.
Soit. Pour la forme. Zou.
"réponse aussi débile "
Elle est loin d'égaler en la matière, celle que j'ai mis en citation. Qui est de qui, déjà ?
"m'insulter sans arguments"
Un grand classique dans la mauvaise foi: un gars qui traite d'"ignares-bêtas-inutiles au débat " les chomkystes, et qui pleure qu'on l'insulte parce-qu'on lui fait comprendre qu'il a écrit une connerie plus grosse que lui.
Comme parler des gens qui sont figés dans votre imaginaire tels le fameux "bobo", que vous avez naguère qualifié d'anomalie sociale...
Peut mieux faire, L.D.T. Sauf si le non-sens navrant était volontaire, là vous êtes effectivement au top.
"calmez-vous"
Une seconde hallucination après l'insulte imaginaire: c'est ce que l'on appelle de la sociologie moderne ? Devriez changer de pseudo pour LSD, au moins provisoirement le temps que ça passe ^^
"arrêtez de vous exciter"
.. qu'il dit, le gars qui trouve qui commence à s'emballer du charter dès qu'il est question d'immigrés...
Vous étiez pourtant aussi survolté qu'un missile qui vient de retrouver sa tête, ce jour-là. Dans le genre poêle qui se moque du chaudron, vous vous posez-là.
Pas vrai, le "nationaliste " ?
Ah, j'oubliais: bravo pour cette sublime "participation au débat " (dont vous êtes coutumier, il convient de le rappeler:-)
Du grand art, le sociologue. J'en suis encore tout pantelant...