Pétrole, or gris, et morale publique
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En ma qualité de trader refoulé ( à jamais ) , je conseillais , hier, dans la rubrique Bourse d'A.S.I., l'achat de titres de la Maison Roblot et des Pompes Funèbres Générales.
Aujourd'hui j'avais l'intention de vous conseiller l'achat de titres (...)
Soit on s'adapte à cette société là (voir Barbara Stiegler "Il faut s'adapter"), soit on décide collectivement que non, et on fait autre chose. Ce qui pose la question du "comment qu'on fait?" puisque si c'était si facile, on l'aurait sans doute déjà(...)
Bonjour,
Petite précision : ce qui se passe sur le prix du pétrole WTI n'est pas qu'une anecdote ou un simple bug de trading.
Encore que, fait amusant et révélateur, j'ai noté hier que sur la plupart des sites spécialisés, il n'avait pas été prévu de p(...)
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L'Afrique montre la voie. :-)
La dégringolade du prix du pétrole, même si ce n'est que péripétie boursière, est un indicateur du fait (non encore acquis) que ça pourra pas reprendre comme Avant.
Parce que si on met en face l'info suivante:
Pour rembourser sa dette envers l’Angola, le Tchad fournira 75 000 têtes de bétail sur une période de dix ans. Près de 4 500 bêtes, vouées à augmenter le cheptel de la puissance africaine lusophone, ont déjà été livrées.
On commence à avoir un petite idée de ce que risque d'être les échanges commerciaux dans le monde d'Après...
Merci qui? Merci l'Afrique.
On ferait bien d'y penser, nous les intelligents développés.
Pas de quoi rigoler...
Je n'ai qu'un commentaire à faire : bien fait pour les gazdeschisteux étatsuniens... qui ont contribué à polluer gravement leur environnement et celui des autres (dont quelques tribus indigènes)... Leurs porte-monnaie ne les suivront pas à leur enterrement...
Quant aux boursicoteurs... qu'ils tombent d'aussi haut que leur concupiscence les a amenés...
Une info... Un site du LCL créé en 1963, ancien centre de traitement des titres qui a fait travailler jusqu'à 1500 personnes dans les années 70? Fermé et abandonné depuis la numérisation de la titrisation. Site dont les 13 ha disponibles sont en trai de pourrir.
Sur une chaîne Américaine d'info, j'ai entendu une information qui m'a laissé dans un doute métaphysique total :
le cours du brut est si bas que le pétrole contenu dans un baril vaut ce jour moins que le baril qui le contient
J'engage donc à la suite de Ke-sais-je à acheter des titres bidon plutôt que des titres pétrole
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Les marchés viennent d'envoyer un signal fort :
Il faut ré-ensevelir le pétrole sous la terre et retourner à la voiture à cheval !
Amish, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines...
Bonjour,
Petite précision : ce qui se passe sur le prix du pétrole WTI n'est pas qu'une anecdote ou un simple bug de trading.
Encore que, fait amusant et révélateur, j'ai noté hier que sur la plupart des sites spécialisés, il n'avait pas été prévu de prix négatifs pour les graphiques instantanés, qui restaient donc bloqués à 0.00 $ tandis que les cours continuaient à s'effondrer.
Un prix bas pour le pétrole ne risque pas simplement de "décourager" les investisseurs : sous le seuil de rentabilité, il va plutôt les bloquer purement et simplement. Le shale oil, qui représente plus de 40% de la production aux USA, n'est absolument pas rentable même à 20$ le baril, les sociétés qui exploitent ces gisements commencent à gagner de l'argent autour de 50 à 60$/bl. Ce secteur est donc structurellement déficitaire depuis plusieurs mois maintenant, et les faillites commencent à se compter par dizaines.
On peut donc légitimement penser que ces capacités de productions vont simplement... disparaître. Les sables bitumineux canadiens sont dans la même situation. Au total, c'est plus de 10% de la production mondiale qui pourrait être affectée, au moins dans un premier temps. Car, une fois ces sociétés liquidées, il faudra du temps pour remettre en exploitation ces gisements - de l'ordre de 12 à 24 mois - et seulement une fois que la demande mondiale repartira suffisamment.
C'est à mon avis en cela que le monde d'après ne pourra pas être celui d'avant : le sang de l'économie coagule doucement dans les entrailles de la terre. Et je pense que le virus n'est pas la cause, c'est seulement le battement d'aile de papillon qui a déstabilisé tout le système et révélé que le problème est d'abord géologique.
Or, sans énergie, pas de croissance (Cf. l'équation de KAYA). Et le pétrole, c'est près du tiers de notre consommation mondiale d'énergie. L'humanité devra donc apprendre à se passer d'une partie de cette ressource, entrer dans l'ère de la rareté (enfin) et apprendre à vivre avec moins. Une situation de pénurie que nous n'avons plus connue depuis des décennies. Et peut-être, finalement, le retour à la raison : aller vers une économie de subsistance plutôt que de continuer méthodiquement à bousiller tout ce qui reste sur cette planète. Enfin !
Je me fais une traduction personnelle en rapport avec mon activité dans l'aéronautique : je vais être au chômage technique sous peu !
J'aimerais bien comprendre tous les tenants et aboutissants de cette "grève" du pétrole. Il me semble que la chute de la demande n'explique pas tout. Qu'il y a bitume sous roches
Le capitalisme ne disparaîtra pas de lui-même. En l'absence de force sociales contraires et coordonnées, il deviendra de plus en plus monstrueux.
La question des entreprises pétrolières non rentables peut-être, à court terme, résolu de deux façons :
1 - Ouvrir pour toutes, sans distinction de niveau de rentabilité, les vannes du crédit à taux zéro, voire négatif, pendant les mois où elles cesseront leur activité. La production reprendra quand les prix retrouverons le niveau de 70-80$.
On aura ajouté le monstre des pétro-crédits à celui des pétro-dollars.
2- Laisser les sociétés les moins rentables couler au profit des plus solides et/ou des plus conniventes.
La destruction des capacités de production face à une demande très peu élastique propulsera les cours à des niveaux stratosphériques, 200, 300,...1 000$ le baril.
Jusqu'à ce la tempête se calme un peu et que les prix retrouvent un niveau raisonnable.
La solution de la suspension des marchés (ou de leur suppression) n'en est pas une, cela revient simplement à casser le thermomètre.
Bienvenue dans l'ère du capitalisme de chaos.
Oui, mais ce raisonnement fait l'impasse sur un écueil qu'aucune stratégie politique ou financière ne pourra escamoter : la géologie. Le shale oil US était déjà, bien avant le covid19, au bord de l'effondrement, bien que massivement subventionné. 90% des entreprises de ce secteur perdaient de l'argent. Parce que c'est une bulle : pour survivre, il faut s'endetter encore et encore, forer toujours plus, pour extraire de moins en moins.
Pour le reste, oui, le prix du baril va très certainement faire du yoyo, entre phases de tensions sur l'approvisionnement et phases de récessions économiques liées à une énergie trop chère. Mais ce n'est pas parce que vous êtes prêts à payer très cher pour une ressource que cela la rend physiquement plus disponible. Il faut étudier la notion de TRE (Taux de Retour Energétique ou EROI en anglais) pour mieux appréhender le problème : s'il faut dépenser 1 unité d'énergie pour en extraire 1, cela n'a plus de sens de le faire. En pratique, nos sociétés occidentales semblent pouvoir continuer à fonctionner avec un TRE de l'ordre de 12:1. Le shale oil US présente plutôt un TRE de l'ordre de 5:1, voire moins.
Vous avez raison, il s'agit là d'une contrainte forte de long terme, disons pour les 10 à 50 prochaines années car les calculs de TRE donnent des résultats assez imprécis.
Un des gros problèmes, c'est que les sources d'énergie avec un TRE élevé (charbon, nucléaire) sont aussi les moins souhaitables, pour diverses raisons.
Le TRE du nucléaire est du même ordre que celui de l'éolien (leurs émissions carbonnées aussi), le problème c'est que les énergies avec un TRE correcte, peu de dégagement de CO2 et qui sont pilotables ne sont pas légions. Il y a les barrages et la géotherime (très dépendants du contexte), sinon on a le nucléaire.
Une situation de pénurie que nous n'avons plus connue depuis des décennies. Et peut-être, finalement, le retour à la raison : aller vers une économie de subsistance plutôt que de continuer méthodiquement à bousiller tout ce qui reste sur cette planète. Enfin !
Le souci, c'est que si une telle situation se présente sans qu'aucune nouvelle organisation socio-économique n'ait été pensée et mise en place en amont, notre monde va sombrer dans un chaos innommable !
Car les perdants de cette société du manque vont bien devoir trouver comment se nourrir. La violence et les guerres vont être terribles, comme l'humanité n'en a jamais connues...
Quand je discutais il y a 20 ans de l'éventualité d'une situation comme celle d'aujourd'hui avec des potes, souvent, s'ils se laissaient convaincre de la probabilité du bordel, immédiatement leur compassion allait en direction des "pays pauvres" et de l'Afrique en particulier.
Quand je leur disais qu'à mon sens les pays restés sur un modèle moins technologique et souffrant plus souvent des aléas de la vie auraient plus de chance de s'en sortir que les "hypers développés", je récoltais un sourire de condescendance amusée accompagné de doute, voire de dénégation.
Les "Pays du Nord" et la France en particulier, devrait s'intéresser à ce que font les "Pays du Sud"
J'ai mis ça qulque part dans un post :
""Pour rembourser sa dette envers l’Angola, le Tchad fournira 75 000 têtes de bétail sur une période de dix ans. Près de 4 500 bêtes, vouées à augmenter le cheptel de la puissance africaine lusophone, ont déjà été livrées.""
Fabriquons nous suffisamment de fromage et de pinard pour rembourser nos dettes?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
finance ethique : c ' est la definition de l'oxymore .Daniel, Bernard Maris "oncle Bernard", nous manque à tous, terriblement ...
Soit on s'adapte à cette société là (voir Barbara Stiegler "Il faut s'adapter"), soit on décide collectivement que non, et on fait autre chose. Ce qui pose la question du "comment qu'on fait?" puisque si c'était si facile, on l'aurait sans doute déjà faite, cette nouvelle société, pensée, dessinée et voulue par l'écrasante majorité (j'adore associer l'adjectif "écrasant" au substantif "majorité", ça me parle).
Or donc, comment fait-on ? Prendre le pouvoir ? Rien n'est moins sûr et quand bien même, ça ne marcherait pas tout de suite vu qu'une fois arrivé au pouvoir de la présidence - ce qui reste très improbable - on serait contraint de passer le plus clair de nos 24 heures de vie quotidienne à résister (voire, souvent, à se compromettre) aux autres forces d’opposition en présence.
On manifeste pacifiquement pour porter nos revendications ? On le fait tout le temps et le bilan des 30 dernières années n'est pas fameux et il le sera d'autant moins qu'il n'est plus possible de manifester.
Alors quoi, on s'insurge, on "s'insurrectionne" en cramant des bagnoles ? Ou quoi d'autre, car j'ai beau chercher, lire, y passer des nuits blanches, je ne trouve pas de réponse à la question du "comment".
Ce qui parait acquis à ce stade, c'est que l'immense majorité des humains rejette ce modèle de société. Dont acte. Mais que rares sont ceux de ses membres qui savent proposer ou même seulement imaginer quelle pourrait être la porte de sortie.
Et l'histoire des révolutions nous enseigne qu'elles n'aboutissent jamais à la réalisation du projet de société dont le désir ardent et majoritaire a provoqué la dite révolution. Au mieux, on obtient des cacahuètes pendant le temps nécessaire aux opposants pour nous les retirer du gosier.
Au pire, on y laisse sa peau. Dès lors, que faire ? Comment réagir autrement que par la dépression à tous ces articles qui problématisent parfaitement et précisément les enjeux, sans jamais parvenir à les imposer ?
Une patronne d'EHPAD qui, dans ses établissements, limite le jus d’orange à 1 litre pour 20 résidents et supprime les pains au lait à 30 cts parce qu’ils coûtent trop cher, ne peut pas être entièrement mauvaise.
C'est cette gestion rigoureuse qui permettra à l'action Korian de remonter. Je ne savais pas où placer l'argent que je dépensais habituellement en frais de restos, de bars, de spectacles... à présent je sais.
Merci BFMTV !
En ma qualité de trader refoulé ( à jamais ) , je conseillais , hier, dans la rubrique Bourse d'A.S.I., l'achat de titres de la Maison Roblot et des Pompes Funèbres Générales.
Aujourd'hui j'avais l'intention de vous conseiller l'achat de titres de la société BFM compte tenu de la baisse continue de la valeur de ses émissions .Mais, je reste très dubitatif sur ses possibilités de rebonds, étant donné la qualité intrinsèques de ses employés et de sa direction.
Je pense ,même, que comme le pétrole , sa valeur peut devenir négative.
Comme, pour le pétrole, les citernes de la presse sont pleines, pleines de conneries, et on ne sait où les mettre.
Finalement, mon conseil est de rester à l'écart des" valeurs" ( ? )de ces chaînes, peut être, même , de manière définitive .
C'était la rubrique " Mon Argent"de Tonton Ke'sais-je ( ASI et moi-même déclinons toute responsabilité pour les gains éventuels ( très éventuels ) que vous pourriez espérer.