Peuple, populaire, populistes : "En 1936, BFMTV aurait pu repérer des ouvriers antisémites"
Première émission de notre série d'été, consacrée cette année à la notion de peuple. Le peuple, qui a envahi les ronds-points des centres commerciaux, les avenues des grandes villes et les plateaux des chaînes d’info en continu... Il est évidemment question du mouvement sans précédent des Gilets jaunes. Quel regard est porté sur le peuple par les voix autorisées des responsables politiques, des intellectuels et des journalistes ? Qu’est-ce que le peuple ? Y a t-il un peuple de droite, un peuple de gauche ? Le peuple est-il uni contre l’élite ? Questions posées à nos deux invités du jour : Gérard Noiriel, historien du monde ouvrier et de l’immigration, auteur de “Une histoire populaire de la France” et de “Les Gilets jaunes à la lumière de l’histoire” ; Déborah Cohen, maîtresse de conférence spécialiste des formes de perception et de la description du monde populaire en France du XVIIIe siècle à la Révolution. Et notre chroniqueuse Mathilde Larrère, historienne des révolutions et de la citoyenneté, reviendra sur le mépris du peuple.
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Enfin une emission avec un bon goup de griffe dans la gueule de Meurice & Aram et dans l'ensemble, de ces faux gauchistes, et vrais haineux de classe, qui ont révélé leur visage et leur reflexe de classe dans un repli bourgeois aussi pataud que c(...)
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Je trouve assez hallucinant que, lorsqu'on parle des "gens" de Mélenchon et de la disparition des "ouvriers" et "camarades", personne ne parle de l'éléphant au milieu de la pièce : La chute du mur.
Je veux pas simplifier l'histoire et faire de la chut(...)
Derniers commentaires
La question de ne pas désigner un porte parole est très étudié en sociologie et c'est également une question qui nait assez vite dans la pensée anarchiste. S'il y avait des intellectuel.les qui publié, faisaient des discours etc. la question pure du porte parole est souvent refusé (si l'on considère comme porte parole le fait de représenter par ses talents oratoires un mouvement).
Nous pouvons aussi mettre en relation la haine anti-médias qui est diffuse dans la société et les mouvements contestataire avec la volonté de ne pas avoir de porte parole. Systematiquement, les portes paroles font le tour des plateaux télé et finissent par décrédibilisé le mouvement en devenant des starlettes. Cet impact commence à être bien compris, cet obssession mono-maniac des médias à ne vouloir interroger qu'une personne sur des sujets toujours similaires et construire un sorty telling me semble être un des facteurs qui amène à tuer le porte parole.
Je remet ici un lien vers les textes de Samuel Hayat parce qu'encore une fois c'est l'analyse la plus pertinente que j'ai lue du mouvement des gilets jaunes (avec une mise en perspective historique aussi)
https://samuelhayat.wordpress.com/2018/12/05/les-gilets-jaunes-leconomie-morale-et-le-pouvoir/
https://samuelhayat.wordpress.com/2018/12/24/les-gilets-jaunes-et-la-question-democratique/
Après les textes datent de décembre, le mouvement a évolué depuis.
On note aussi l'investissement à priori sans compromis sur des valeurs de gauche et antifascistes depuis le début du comité Adama, accompagné du mouvements des cheminots issus des syndicats en espérant aussi que ce mouvement aura réussi dans une certaine mesure à participer à la politisation de ceux qui l'étaient le moins ou des plus confus:
y compris de ceux qui se sont retrouvés sous les projecteurs comme Nicolle, qui déclare à la marche pour Adama du 22 Juillet:
“Je m’excuse parce que depuis des années vous vivez des choses qu’on vit depuis neuf mois (...) Pardon de ne pas avoir su, pardon de ne pas avoir entendu, pardon d’avoir cru ce que les médias disaient”
J'avais adhéré pleinement à la définition que donnait Judith Bernard, dans un article paru ici même le 18 avril 2013, au mot « populisme ». J'aurais bien aimé que Daniel Schneiderman le mentionnât. J'ai essayé de le retrouver pour celles et ceux que ça intéresserait, mais en vain...
Merci de ne pas dire que "le mouvement des gilets jaunes " vient de s'achever... il a à peine commencé, croyez-moi !
Oui, moi aussi ça m'a choquée. Je ne sais pas trop où ça en est, ça disparaît ici, apparaît là, converge ailleurs, s'organise parfois. Et surtout, on n'a pas vraiment les infos. Sauf par à-coups, par hasard ou incidemment. Et même si ça avait vraiment "disparu" en surface, je veux bien parier que ça continue "en souterrain".
Évidemment... ils s'organisent, même s'ils sont moins nombreux dans les manif.... (existent des tas d'"assemblées" un peu partout... ils ont besoin de repos comme tout le monde, mais ils n'ont aucune raison de s'arrêter surtout avec ce que Macron nous réserve... la rentrée sera "chaude", il ne peut en être autrement... une vraie "convergence des luttes" pourrait bien s'opérer... ils prévoient d'ailleurs une autre grande manif. le 31 août : https://www.youtube.com/watch?v=RhP4iDDVm00
Merci du lien....
C'est de plus en contradiction avec l'idée de mouvement bien défendue dans l'émission donc vit, évolue, se transforme, donnera naissance à d'autres choses...
Je ne vous félicite pas Daniel Schneidermann , pour ces acharnements sur CHOUARD et les Vrais Motifs des GJ's je vous enfin vous êtes pas " Blanc Blanc " vous avez toutes les raisons pour Critiqué le Gouvernement et ses gestes politiques commis contre des gens " simples " en revanche je vous trouve très simpliste depuis quelques semaines moi qui aies toujours droit dans vos bottes (...) Désolé !
Intellectuels et peuple :
une belle chose, qui aiderait à plus de modestie et de désir de comprendre, serait "tout simplement" un mouvement gilets jaunes des universitaires qui proposerait :
- une réorganisation des administrations (certaines universités, comme à Lyon par exemple, sont un chaos)
- une réorganisation non hiérarchique des rapports prof/étudiant (par exemple en encourageant la production d'articles et leur publication dès le Bachelor basée sur leur qualité, et non le titre)
- l'organisation très régulière de cours ou séminaires en dehors de l'université et ouverts à tous (par exemple dans les bilbiothèques municipales et MJC)
- une lutte contre la "googlelisation" des revues scientifiques, où le nombre de clics et de vues compte plus que le contenu
- une réorganisation pour les profs vacataires (accès aux postes en fonction des compétences réelles et non seulement des titres, rémunération normale et non pas inférieure au smic, contrats de travail décents)
Bref, une université qui serait peuple. On pourrait faire ça dans le cinéma, l'édition etc.
Oser comparer le mouvement populiste ( voir néo-fasciste pour certains) des gilets jaunes avec les mouvements populaires de la Commune ou du Front Populaire, fallait le faire.
Merci quand même à Sophia Aram de nous rappeler que Drouet n'est pas Mandela. Et petite leçon d'histoire ( voir le commentaire de "trucmuche" ) à propos des "vrais" ou "faux" gauchistes. Certains devraient peut-être relire "La maladie infantile du communisme" où Lénine s'en prend violemment au gauchisme.
Je crains que l'équipe d'@si, à force de confondre le Peuple et la foule ( relire Victor Hugo), soit tombée dans le piège du "bon" gauchisme. S'il est sain de critiquer les médias traditionnels et il est tout aussi indispensable de garder le même esprit critique à l'égard de ceux qui, ultra minoritaires, veulent imposer par la force leur point de vue.
Adhérent d'@si de longue date, je m'interroge aujourd'hui sur le renouvellement de mon abonnement.
Comme nous avons la mémoire courte : le dossier "bonnets rouges" (2013-2014) de @si avec cette émission depuis la Bretagne, "Non, les bonnets rouges ne sont pas pilotés par les patrons".
La comparaison avec les Gilets jaunes est intéressante. Le traitement médiatique est semblable, il y avait déjà eu la question des "violences", des extrêmes et puis au moins une main arrachée par une grenade mais en seulement 6 ans, on a l'impression d'être passé dans un nouvel état d'esprit : dans l'émission de 2013, il y a encore tout le vocabulaire de classe, patronat vs prolétariat, avec pourtant déjà la tentative régionale de parler d'un peuple indifférent à ces catégories, peuple breton en l'occurrence.
La réaction de Mélenchon de l'époque est aussi complètement dans le discours de classe avec une critique d'une alliance "contre-nature" entre patrons et salariés. Serait-il anti-Bonnets rouges aujourd'hui ? Pas sûr.
P.S. : le dossier parlait déjà en 2014 du décomplexé Emmanuel Macron ministre de l'Economie et des Gaffes suite à son évocation des illettrés de chez Gad.
P.P.S. : et comme on y entend une syndicaliste du groupe Doux un point d'actualité, 5 ans après : depuis 2012, restructuration et relance avec notamment du capital saoudien mais en 2018 c'est encore la crise, projet de reprise par un groupe ukrainien, puis liquidation judiciaire, puis nouveau plan de reprise par un tas de gens (LDC, le saoudien Al Munajen, Terrena, Société des volailles de Plouray, Saria et Yer Breizh). Et c'est toujours du poulet industriel avec un élevage pointé du doigt en 2017 par L214. A noter que écologie ou bien-être animal ne semblait pas la préoccupation des Bonnets rouges dont la syndicaliste qui parlait avant tout d'emploi, d'avenir de familles etc.
C'est un "aréopage" et non pas un "aéropage" :-)
Je suis quasiment sûr que les contributeurs qui glosent sur la chanson la "quenelle" ne savent pas de quoi ils parlent.
Juste pour positionner quelques données pour ceux qui se contente des titre des MSM pour se faire une opinion:
Les premières quenelles sont celles que nous mettraient dans un retour de baton, (à nous les humains) avec le geste et les mots, les dauphins dans un sketch écologiste sur le changement climatique. Tout le monde avait compris le bras d'honneur et le jeu de mot quenelle /enculé
Ensuite, c'est passé à celles que nous mettent les politiciens avec leurs beaux discours et leur actes contradictoires.
Puis lynchage commençant, la direction c'est inversé avec l'appel à mettre de quenelles à toute l'Oligarchie et leurs laquais des média.
Ensuite devant l'acharnement hystérique de Valls, un chant de la Résistance dédié à Manuel Valls. Le Manu en question étant le Premier Ministre de l'époque...
Les causes de la révolte populaire et politique des "gilets jaunes" n'ont pas reçu de solution.
La discrimination sociale, les inégalités et le mépris de classe persistent.
La répression judiciaire et policière n'ont fait que poser un couvercle temporaire sur la marmite.
Il est irresponsable de penser que la France soit un pays pacifié.
S'il y a une radicalisation, elle est à chercher du côté d'un pouvoir borné et psychorigide, caporaliste (cf. la ratification probable du CETA) et hermétique au bien-être général qui le but et la raison d'exister d'une société.
Bonsoir
L'émission est passionnante !
Juste une remarque sur "les gens" et Jean-Luc Mélenchon.
On sait que JLM est un bon hispanisant. Or en espagnol le terme "La gente" est très utilisé. J'émets l'hypothèse que quand il dit "les gens" il pense "La gente".
Par ailleurs je me souviens bien de Georges Marchais qui, en son temps, avait senti que "travailleuses, travailleurs" faisait trop LCR ou LO, il s'est mis à dire "les gens" pour un temps !
Il y a 35 ans certains pressentaient et souhaitaient que les évolutions des technologies de la communication permettent de nouvelles formes de mouvements sociaux non-hiérarchisés, de "démocratie sociale au ras des pâquerette", c'est-à-dire réelle et non représentative :
Guattari, Les années d'hiver
Chris Marker, 2084
Inspiré par l'émission, je viens de produire un billet de blog sur une de mes lectures récentes, totalement en lien avec le sujet de l'émission, si ce n'est que ça "parle" de Moyen Age. Voici le lien
Pour info à Déborah Cohen la chanson des quenelles sur l'air des partisans est une idée de Dieudonné et non pas des manifestants. Rigolo de vouloir faire croire que les Gilets Jaunes est un mouvement proche de la gauche.
L’émission est très intéressante. Merci les invités.
Il y avait certes les physiocrates, mais aussi la pensée politique de Rousseau, singulière, elle se construit contre l'air du temps, et met en avant la souveraineté du peuple. A Genève, la statue de Rousseau, sur l'île Rousseau face à la rade, a été vêtue d'un gilet jaune.
Un grand merci pour cette émission, les 2 invités + Mathilde bien choisis.
J'ai noté le fait qu'au 19ème siècle on opposait les lettrés et les non lettrés mais personne n'a fait le parallèle avec les GJ qui ont été largement dénigrés dans les médias comme illettrés
J'ai bien-aimé aussi la mention de Mathilde d'une révolte de consommateurs en souffrance, je trouve cette réflexion intéressante même si elle n"a pas été suffisamment approfondie à mon goût.
Par rapport au mot 'gens' , je le trouve à la réflexion très pertinent parce qu'il est très paradoxal : il manifeste une certaine invisibilité et dans le même temps c'est un des mots les plus employés en Français (parmi les 600 1ers) il montre de la neutralité (peut etre masculin comme féminin désigne les riches comme les pauvres, tous les statuts sociaux et professionnels, et peut servir aussi pour dénigrer 'ces gens qui ne sont rien ' ...un peu comme le symbole du gilet jaune à la fois invisible et très visible et auquel tout le monde peut s'identifier ...
Très éclairantes paroles des deux invitées;
En particulier MERCI d'avoir souligné, à propos de cet épisode viral de la quenelle, que c'est chanté sur l'air du Chant des partisans !!! : c'est à ce genre de détail-là qu'on "sent" combien, loin de s'exprimer avec la langue médiatique ou intellectuelle, ces "GENS" sont vraiment créatifs, capables avec ce rapprochement d'en dire plus sur leur mouvement que tous les laborieux discours des classes dites supérieures. Pour qui veut bien comprendre...
Par contre, ce fait d'une incroyable richesse symbolique n'étant pas suivi de commentaires, (l'a-t-il été dans d'autres temps par ASI?) il ne s'en suit aucune nuance dans la manière dont les questions de DS se succèdent, jusqu'à un choix très contestable d'un extrait de l'interview de Chouard sur Thinkerview. Choix qui permet de déformer la démarche de Chouard, de gloser sur le côté "superficiel" du thème qu'il aborde etc... Il fallait oser!
Mais bon, c'est peut-être votre rôle de Monsieur Loyal, cher DS, afin de permettre l'expression des invités...? Ou bien une naïveté assez "peuple" finalement, qui vous permet d'étaler une pensée politiquement très "bien-pensante" (oui, je persiste), soi disant "de gauche", mais de fait très paresseuse et sclérosée ; quoi qu'il en soit, je comprends mieux ce qu'il en est de la trahison des GJ par une partie de la "gauche", en toute inconscience et avec les meilleures intentions, par des personnes qui se disent "de gauche", qui sont au plus haut point capables d'analyser les réactions conservatrices de Sophie Aram, mais incapables de voir les leurs, alors qu'ils sont dans la même position, dogmatique et essentialiste. Bref, le coup de la paille et de la poutre.
Ce qui me semble très peu souligné en général, et qui l'a été très clairement par vos invités, c'est l'inévitable division au sein des mouvements sociaux. Est-ce qu'il serait possible de prolonger la réflexion sur le parti que les pouvoirs peuvent tirer de ces divisions, comment ils les créent même, ou les amplifient, ce qui nous aiderait peut-être à éviter de s'entre-tuer entre "gens de gauche" , et un jour (rêvons ! ) de sortir des clivages autour de la laïcité, de l'antisémitisme et de l'islamo-gauchisme etc ?
(tiens! ça se dit, ça GENS de gauche?).
Merci pour ces moments d'une belle densité en ces jours de disette estivale.
Je trouve assez hallucinant que, lorsqu'on parle des "gens" de Mélenchon et de la disparition des "ouvriers" et "camarades", personne ne parle de l'éléphant au milieu de la pièce : La chute du mur.
Je veux pas simplifier l'histoire et faire de la chute de l'URSS l'alpha et l'oméga, mais quand on parle de l'effondrement de la gauche ces trente dernières années, c'est quand même un sujet inévitable.
La lutte ouvrière, les camarades, tout ça n'évoque pas à la population Ambroise Croisat et le Front Populaire mais bien le communisme bolchévique ou chinois et les dictatures qui allaient avec. C'est notamment pour ça que ces termes sont déconsidérés : l'échec bolchévique.
Le reste de ce qui est dit est évidemment juste : Les gens, c'est neutre en genre, en catégorie sociale, en couleur de peau, en nationalité et en âge, ce qui est très bien vu à une époque de luttes intersectionnelles. N'empêche que y a aussi le fantôme de l'échec historique de la gauche (du moins c'est comme ça que c'est aujourd'hui perçu), et que ne pas en parler n'aide pas à le dépasser.
Minute 53 , Mathilde met le doigt pile où il faut , je l'ai vécu en 1995 ,
... des débats à n'en plus finir sur les piquets , des intérogations , des questionnements , des remises en question , tout ceci de manière permanente et continue . De nombreux sujets étaient évoqués : progrès , modernité , démocratie , modes d'actions , votes , systèmes électoraux , économie , éducation ... si nombreux que nos têtes en explosaient en sortant des réunions. Nombreux furent les camarades ou collègues qui changèrent totalement leur vision de la société , et pourtant , tous en grève , solidaires un temps.
Souvenirs amusés de visites d'huissiers (occupations des lieux de travail) , de CRS tentant des extractions mais gênés par l'illégalité des actes qui leur étaient commandés ( et donc , marche arrière).
Puis ce fut le retour au réel et ses difficultés. Les assemblées générales de reconduction de grève devenant un simple questionnement sur la subsistance "possible" ou "non" des gens engagés dans le mouvement (cette éternelle Union qui n'existe jamais) . Ce qui était voté à main levée devint vote à bulletin secret , sur l'insistance de deux syndicats dits d'"accompagnement" alors le délitement fut progressif mais définitif.
Les conditions de reprise ne furent même pas négociées dans certaines régions , repartir , la "queue entre les jambes", convaincus de l'inutilité des salaires perdus.
S'en suivit une étrange migration de cartes syndicales , la création d'un nouveau syndicat , de nombreuses dissidences , des "transfuges" , bref un total rebattage des cartes .
Tant de déçus sur les méthodes , sur les buts à atteindre ("on aurait pu" combien de fois entendu) , que l'on sentait déjà l'ombre de la désyndicalisation sourde monter. Le mal était fait ... nous y sommes en plein aujourd'hui !
Je tiens a saluer cette bonne initiative des "thèmes de l'été". l'année derniere sur l'effondrement c’était vraiment sympa. A l'heure oû tout mes abonnements ce mettent en veille, "arrêt sur image" continue.
Tout ce qui bouge n'est pas rouge.
Les études et sondages ont joué un rôle dans le fait de maintenir le peuple hors-champ. Pour ceux que ce métier intéresse, le site de presse professionnelle Market Research News pose la question à 3 praticiens dans le dossier du mois (dont moi-même, notez que c'est donc en toute partialité que je le mentionne, excusez la pub).
Peuple vs élites : les études en question ? 3 interviews de professionnels des études :
Je n’ai pas très bien compris la réaction de Gérard Nouriel après l’extrait sur Etienne Chouard !
Il y a très probablement chez M. Nouriel le biais d’une habitude voire d’une attitude d’observateur refusant de se compromettre (pense-t-il) dans l’esquisse d’une solution ou d’une prise de position comme il l’a souligné peu avant.
Que l’on sache, Etienne Chouard ne dit pas « faites-moi confiance, je sais comment gérer les affaires communes, je sais ce qui est bien pour le plus grand nombre » ? Ne dit-il pas plutôt : « si nous nous organisions pour nous saisir collectivement des questions au lieu de nous contenter d’élire des maîtres pour y répondre à notre place, on vivrait un peu plus en démocratie » ?
Serait-il possible que M. Nouriel précise à l’écrit (peut-être est-il plus à l’aise ainsi) ou lors de la prochaine émission en quoi le discours d’Etienne Chouard est ‘confondable’ avec la posture habituelle de nos zélites. S’il y a matière à trouver dans le discours d’Etienne Chourard le « business as usual », c’est important de le clarifier et ce serait, je crois, un apport précieux de cette émission d’été.
Pour ce qui est de trouver une dénomination, autre que 'les gens’ (un peu dérisoire) pour désigner les travailleurs, le peuple ou autre épithète potentiellement populiste, peut-être faut-il observer que le fait structurant de notre époque est de « vivre (au mieux correctement) du fruit de son labeur » qu’il faut distinguer de « s’accaparer le fruit du labeur d’autrui par le truchement de la possession du capital, c’est-à-dire grâce au laisser-accaparer d’hier » ?
Naturellement l’on tentera de nous faire croire que notre épargne et notre retraite nous classent dans la catégorie des accapareurs. Ce à quoi l’on peut répondre que notre système de retraite par répartition consistait justement à céder à nos aînées, aujourd’hui, une part du fruit de notre labeur en faisant en sorte que nos cadets soient en mesure de nous la rembourse plus tard ! Ce système ayant fait ses preuves il n’y avait aucune raison de le changer sous le prétexte un peu gros que l’on vivrait plus longtemps. Par ailleurs mettre le fruit de son labeur en grenier en prévision de la fin de sa vie ne signifie pas que l’on entende forcément céder le pécule en échange de la part du lion dans la répartition des richesses qu’il aura contribué à créer. Une autre répartition est possible. C’est d’ailleurs tout l’enjeu !
Bref, trouvons un nom, un signe de reconnaissance à tous ceux qui vivent ou espèrent vivre dignement du fruit de leur labeur et nous désignerons peut-être ainsi le plus grand nombre, gilets jaunes inclus !
J'apprécie beaucoup Mme Larrère et son état d'agitation histrionique permanent.
Enfin une emission avec un bon goup de griffe dans la gueule de Meurice & Aram et dans l'ensemble, de ces faux gauchistes, et vrais haineux de classe, qui ont révélé leur visage et leur reflexe de classe dans un repli bourgeois aussi pataud que criant.
France inter, Bfm tv, même combat ; il serait temps d'en finir avec ces imposteurs du service public qui répétent à l'envi dans leurs émissions qu'ils sont de gauche pour masquer le fait qu'ils sont bien de droite, dans des salaires, des lieux de vie et des positions privilégiées qui ne laissent plus aucun doute sur leurs idées, à la lumière de leur attitude en périodre de soulèvement populaire.
Soulèvement qu'ils appellent sans cesse dans leurs chroniques mais rejettent comme des editocrates du figaro dés qu'il se produit à leur grande surprise. Et ça s'est vu.