Pierre Joxe : "L'opinion française se détache de l'intérêt pour les pauvres"
Quelques photos de manifs syndicales clairsemées ou quelques extraits de discours de la famille Le Pen, voilà à quoi se résume en général la mise en images de la fête du travail le 1er mai. Avouons-le : le travail – ce travail au quotidien – est absent de toute représentation médiatique. C’est pourquoi nous avons invité un témoin inattendu, l’ancien ministre de François Mitterrand Pierre Joxe qui, à 80 ans, s’est reconverti en avocat spécialiste de cet univers méconnu, la justice du travail. En effet, qui a déjà entendu parler des TASS, des TCI ou des CDAS ? Ce sont pourtant ces juridictions sociales qui prennent des décisions capitales pour les victimes d’accident du travail ou les allocataires sociaux et auxquelles Joxe a consacré un livre intitulé Soif de justice paru en décembre dernier aux éditions Fayard.
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Derniers commentaires
Mais bon, pour en revenir aux Prud'hommes, cette justice est extrêmement lente et les conseillers prud'hommaux (salariés ET employeurs) en 1e instance sont pour une bonne partie d'une incompétence indigne lorsque la question est juridique (c'est à dire pas seulement factuelle), ce qui oblige à faire appel pour avoir de vraies décisions. Défaut de formation c'est sûr, et donc de moyens (d'accord avec Joxe sur les moyens, même s'il ne parle pas de la compétence des juges)
Mais en plus, une instance prud'homale coûte en général extrêmement cher pour les salariés lorsqu'ils font appel à un avocat (les tarifs sont au minimum de 1500 € pour une affaire "simple", c'est à dire sans recherches particulières et sans procédure d'appel, 3000 € au moins pour des affaires plus complexes). Considérant que les conseillers du salarié (syndicalistes ayant compétence pour défendre un salarié devant le tribunal) sont de moins en moins nombreux (et de moins en moins compétents), et donc que ces salariés n'en trouvent pas pour les défendre, que ce salariés ont peur d'être ajouté à une black list auprès d'autres employeurs potentiels, et que la procédure durera au minimum 1 an et demi pour la 1e instance, et 3 ou 4 ans quand il y aura appel; tout ça pour espérer avoir enfin une décision qui les restitue (peut être!) dans leurs droits, on comprend mieux l'ampleur du problème.
Ce qui est sûr, c'est que les salariés n'ont la plupart du temps que deux choix : y aller seul et se faire démonter par l'avocat du patron, ou ne pas y aller . Et bref donc : la majorité des salariés n'y va pas, alors même qu'ils auraient d'excellentes raisons de le faire! J'oserais avancer le chiffre de 90% d'affaires qui mériterait de passer devant les Prud'hommes et qui n'y va pas, pour les raisons précitées.
A reculon, j'ai fini par regarder, avec la peur d'être saisi et attendri par un ex-ministre de Machiavel.
Et ça n'a pas manqué, Pierre Joxe place la gauche face à ses propres contradictions.
Comment cet homme, avec ces convictions là, a-t-il pu oeuvrer aux côtés du trouble et douteux François Mitterrand, ancien de l'Action Française, pétainiste avant de devenir résistant, ami de Bousquet, ministre de la Justice de Guy Mollet pendant la Guerre d'Algérie, président artisan de la financiarisation et de la dérégulation dès son premier mandat à la tête de l'état?
Tout ce que Pierre Joxe dit sur les sujets évoqués sur le plateau sonne sincère et juste aujourd'hui, est-ce au nom de la discipline de parti qu'il a avalé des couleuvres grosses comme des anacondas durant les années Mitterrand?
S'il est un parti dont le nom devrait changer, c'est bien le P.S, qui n'a rien ou si peu de "socialiste" et qui s'évertue à trahir ses électeurs avec la régularité d'une horloge comtoise depuis 6 ou 7 décennies comme l'avait écrit un habitué du forum...
Comment des gens érudits et sincères comme Joxe, Mélenchon, ou Filoche encore aujourd'hui ont-il pu y rester aussi longtemps?
Par ailleurs, comme l'évoque Joxe dans l'entretien quand il en vient à la faiblesse actuelle des syndicats, l'érosion profonde et la division des forces syndicales en France doivent beaucoup à "l'Union de la Gauche".
A une époque ou l'appareil de la puissante CGT (forte de près de 4 millions d'adhérents je crois) était tout de même assez proche (pour ne pas dire confondu) de celui du PCF, la pilule du gel des salaires est très mal passée, et la discipline imposée à l'époque ("pas de contestation! Ne pas nuire au Programme Commun!") a eu pour conséquence le départ de nombreux militants écoeurés, mais ce n'est que mon opinion.
À ce propos, j'ai retrouvé une photographie de l'agence Plonk & Replonk parue dans le Vigousse n° 97 (p. 16) en 2012 :
les participants ont convié la population à un jeûne dînatoire.
Merci pour cette émission!
Mais...
1) Tout ce qu'il dit n'est pas d'or
2) De la génération du "réalisme" avant tout. Faut pas demander trop, quoi...
3) Un véritable homme politique avocat qui vous ramène inlassablement sur son terrain ce qui laisse drôlement sur sa faim.
Bref, faut pas rêver faut pas rêver faut pas rêver ?
Ben si, c'est même le moment de mettre les rêves en pratique parce que la "RÉALITÉ" ça vous a un petit air de réchauffé dont les vitamines se sont définitivement échappées.
À part ça, dans le lot socialiste du jour, c'est sûr, c'est passable.
Et dans son quotidien à lui, ouais, c'est bien.
Mais, la tiédeur prudente, ouf!
à vrai dire , je savais qu'il avait été ministre mais je ne me souvenais pas trop de lui,
mais il ne suffit pas d'être vu extérieurement pour bien travailler peut-être au contraire car le temps passé devant des
caméras ou à participer à des interviews n'est pas utilisé pour autre chose de plus efficace dans le temps;
ses 2 livres cités sont aux médiathèques de ma ville;
le mot PAUVRE est perçu comme ce qu'il ne faut pas être; le déclassement est certainement la + grande
terreur des français; les pauvres n'intéressent pas ; tout ça relayé par les mèdias et les
politiques; d'ailleurs Macron qui parle de milliardiares ne s'y est pas trompé;
la SOLIDARITE, c'est passé de mode; maintenant il faut être propriètaire, être là où il faut, voir le dernier
film à la mode, connaître le dernier scoop etc
la politique, prise de tête, on en fait pas; droite ou gauche, bonnet blanc, blanc bonnet;
il faut reconnaitre que la France s'est embourgeoisée avec les 30 glorieuses et leur luttes sociales;
quand on a quelque chose on ne veut pas le perdre;
pour l'islam, la série de TV "+ belle la vie" qui essaie de reprendre l'actualité au quotidien, le père d'une jeune fille musulmane
a prononcé ceci: le fanatisme est une "ABOMINATION" pour les tous musulmans; la plupart des musulmans en France sont
malades par ce qui se passe, malades;
un argument face au FN: qui travaillent dans la restauration, qui travaillent dans le bâtiment, qui sont les femmes de ménages,
qui sont les auxiliaires de vie, qui sont les aides soignantes, qui nettoient la merde ????
tout le monde est bien content de les trouver !
ils feront comme les Ritals, les pollacks, les portos, les espingouins, les boches, l'intégration se fera de toute façon,
c'est inéluctable; la preuve regardez vos ancêtres et cherchez: je suis sûre qu'il y a quelques "étrangers" et c'est
formidable le mélange
Il a le temps de parler, de développer, de changer de sujet quand il lui semble que la question n'est pas la bonne.
Il connaît son sujet, il n'a pas à s'opposer à un contradicteur ...ça, c'est agréable.
On apprend, on réfléchit, on a envie de lire ...
C'est un jour où je suis super contente d'être abonnée à ce site !
Je vois plus haut des forumeurs qui se demandent pourquoi il a tant attendu.
Je comprends en partie leur point de vue, c'est vrai que ça énerve de se dire qu'il faut que les politiques soient sortis de leur nécessité de "faire carrière" pour pouvoir s'exprimer aussi librement ... mais il n'y a pas que ça : Pierre Joxe a encore plus de raisons de s'affoler aujourd'hui : les services publics n'ont jamais été aussi étranglés dans leurs moyens de fonctionnement. Les budgets sont peut-être constants, ou peut-être même en augmentation dans certains secteurs (je n'en sais rien), mais la déesse " Comm'" est vorace. Sur environ 20 ans de carrière, j'ai vu les choses se dégrader à une vitesse à peine imaginable, mais avec des documents et des clips vidéo de plus en plus élaborés.
Alors, lui, peut-être qu'il est passé à côté de certaines choses quand il était aux manettes (et encore, je n'en sais rien ...), mais vraiment ça va de plus en plus mal maintenant. Et je le préfère honnête dans son aveu d'ignorance, que résigné.
Je suis très étonnée par ce qu'il dit sur les carrés musulmans dans les cimetières, qui sont encore des difficultés locales importantes dans la proche banlieue parisienne.
Je crois qu'il confond " sans porc" et "hallal".
Quant à son évaluation de " 1" génération pour que certaines choses bougent dans la société, je suis convaincue pour ma part que ce sont 3 générations qui sont nécessaires, mais en 3 générations on y arrive, à vivre ensemble.
Les "Polaks" de mon village d'origine ont vécu et sont morts en "polaks". Leurs enfants avaient un prénom, mais étaient d'origine polak. Leurs petits-enfants sont du pays.
Ma grand-mère a été la première bachelière de son canton, elle a décidé que tous ses fils auraient le bac ( les filles c'était moins important), tous ses petits-enfants l'ont.
J'aime son éloge de la longue durée.
Le contraste avec les discours politiques actuels n'en ai que plus saisissant (et attristant)...
On en redemande. Merci.
En tous cas très bonne émission, merci.
Depuis la liberation, nous fêtons tous les 1ers mai la fête des travailleurs.
Mais il est vrai que je n'avais pas entendu depuis longtemps un commentaire aussi juste et fondé sur l'actuel locataire de l'Elysée et sur son gouvernement.
Erwan
J'avoue qu'au départ, j'ai hésité à regarder l'émission : encore un vieux politicard à la retraite qui sort un livre à écouter pendant 1h20, non merci.
Mai bon, il y avait Didier et je n'avais rien à faire en ce 1er mai :)
Je n'ai pas du tout regretté ! j'ai adoré cet interview, je ne me suis pas du tout enuyé ! J'ai rarement vu un homme politique aussi lucide et, je trouve, optimiste quant au futur.
J'ai bien aimé son idée de solidarité entre les plus pauvres et les moins pauvres, c'est justement ça que "nos" puissants essaient de briser en montant les chômeurs contre les travailleurs, en rabâchant que les CDI grugent les précaires pour défendre leurs "privilèges", que les gens "qui travaillent" paient pour les "assistés", que les vieux se cramponnent à leurs statuts confortables en refusant sa place à la jeunesse.
De la même manière qu'ils essaient de monter les parents contre leurs enfants, puis, comme ça a marché moyen, la génération des enfants contre celle de leurs parents.
Et, bien sûr les français de France contre ceux venus d'ailleurs, qui auraient "vocation" à débarrasser le plancher.
Merci pour cette émission. On en attend d'autres du même genre.
Ainsi, un politicien professionnel, qui a passé 40 ans sur les bancs de l'assemblée et à différents postes de pouvoir, attend d'être à la retraite pour aller constater de lui-même la fracture sociale qui est l'un des maux profonds qui frappe notre pays!
Si l'on ne peut qu'être touché par la démarche individuelle militante, la générosité et la justesse des propositions, force est de constater que Pierre Joxe n'a pas fait son travail de politicien quand il était au commandes, à savoir se mettre au service des gens.
Qu'attend-il pour réquisitionner ses successeurs et les trainer de force sur le vrai terrain de la politique: la misère, le chômage, l'injustice?
Intelligence, culture, pertinence dans l'analyse, clairvoyance et lucidité. Le tout exprimé avec la sérénité et la pondération du "Sage". Un beau moment pour fêter ce 1er mai qui pleure les jours anciens...
J'ai très trouvé les réflexions de P. Joxe extrêmement pertinentes et je partage toutes ses anayses sur la société. Professeur depuis 10 ans dans une ville de banlieue de Seine-Saint-Denis, je vois au quotidien ce que décrit Pierre Joxe : les familles monoparentales, les femmes d'Afrique subsaharienne qui travaillent comme femme de ménage dans les bureaux, contraintes de se lever à 5 heures du matin et de rentrer à 22h avec des pauses interminables entre les missions.
Dans l'Education Nationale, on demande aux professeurs de faire de la "productivité" à savoir boucler les programmes à tout prix sans aucune prise en compte des difficultés des élèves. Faire plus et toujours plus en laissant sur le carreau la majorité des élèves en très grandes difficultés, qui ne maîtrisent pas leur langue maternelle, à savoir le français! Je fais partie des professeurs qui refusent d'obéir à cette absurdité! La professeure prend toujours le dessus sur la fonctionnaire. Autant le dire tout de suite, c'est un discours révolutionnaire et non réactionnaire comme je peux le lire dans les journaux.
En outre, ma mère a été victime d'un grave accident du travail (un énième braquage dans la bijouterie où elle travailait depuis 10 ans) il y a 8 ans : elle est obligée de se battre bec et ongle pour avoir le droit à une invalidité. Le médecin du travail et celui qui représente la SECU lui vont vivre un véritable enfer à chaque "visite entretien". C'est une humiliation à chaque fois malgré les dégats physiques et psychologiques occasionnés par ce braquage extrêmement violent, avce utilisation d'une arme à feu. L'Etat lui demande de travailler alors qu'elle a 58 ans, sans formation ni diplome et refuse de lui ouvrir le droit à la retraite car elle est trop jeune même si elle a plus que sa part de trimestres. C'est une HONTE.
A croire qu'en France, une partie de la population est satisfaite de voir l'autre partie souffrir et sans aucun espoir. Malheureusement, le jour les enfants de la petite classe moyenne se paupérisera encore plus, alors la France craquera, sans vouloir jouer les Cassandre.
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La question n'était pas stupide, la preuve Pierre Joxe a trouvé à y répondre avec die Linke
quel exemple autre que Mélenchon pourrait-on donner aujourd'hui à un vrai socialiste ? La plupart vont au Dîner du Siècle, (Fabius, Jospin, Vedrine etc...) Fabius a trahi dès 83 pour le reste du parti socialiste : Cambadelis, Le Guen, j'en passe et des tricheurs... Aubri jamais là quand il faut, Hamont, Montebourg, Filipetti : tous des pleutres arrivistes... y a plus rien au PS et à la gauche, il n'y a que le discours clair de Mélenchon qui tente de rassembler..
j'aurais aimé justement que Daniel S. lui pose la question de la 6ème république...
Beau parcours professionnel, un homme de terrain, de conviction et de réflexion.
Mr JOXE est le genre d'homme à pouvoir convaincre ma grand mère, son discours est d'une autre génération, son vocable et son attitude saurait toucher la sphère de langage de nos ainés !
Oui Daniel, tu as bien fait de demander, comme à ton habitude, "mais pourquoi ne pas vous donner plus de visibilité médiatique ?"
La réponse fut simple mais limpide, c'était sa vérité...
- la lecture du "talon de fer" de Jack London (1908)
- l'évocation par Pierre Joxe à la toute fin de l'émission des grèves de Chicago à la fin du XIXème siècle et des acquis sociaux des ouvriers... dont il est question dans le livre de Jack London
Il y a parfois de ces coïncidences... merci merci !
Ca devrait être une série d'émissions à part d'ailleurs (comme avec Louis Joinet, Denis Robert pour citer deux exemples récents), en dehors de l'actualité, en face à face avec un... je ne sais pas comment on pourrait dire, monstre sacré ? Dinosaure ? Ces gens qui ont des choses à dire et qu'on n'entend pas ailleurs...
En tout cas merci pour ce moment, comme disait l'autre.
Le feu, c'est ce dont Monsieur Joxe essaie de nous parler et de nous convaincre, de la pauvreté des moyens, de l'inintérêt et de l'ambition que le "socialisme" actuel veut cacher.
Je ne m'exprime pas très bien, mais le discours de ce pouvoir n'est qu'un immense écran de fumée.
Bonne soirée
Une manière possible de s'opposer en partie à la vision du socialisme de ce making-off, sans pour autant être en rupture avec les références du socialisme, est de trouver que c'est une vision qui ne marie pas assez bien ce à quoi elle tient, à savoir la solidarité avec les autres, et sans doute aussi l'amour de l'humanité, avec le fait de reconnaitre aussi comme des finalités dignes d'être poursuivies par un homme, le fait de chercher à se préserver, de faire droit à l'amour de soi, ou d'aimer son pays. Des références du socialisme qui peuvent sembler mieux marier ces deux sortes de choses, sont des précurseurs comme Rousseau ou Fichte, des socialistes proprement dits comme Leroux (De l'humanité), Jaurès (Préface à La morale sociale ; chap. 10 de L'armée nouvelle), Mauss (La nation et l'internationalisme), S. Weil, ou parait-il (aux dires du blogueur Descartes), "le PCF des années 70", ou des voisins du socialisme comme Michelet ou Durkheim (L'éducation morale, Internationalisme et lutte des classes, Pacifisme et patriotisme). Le moins qu'on puisse dire est qu'on ne devrait pas se sentir en rupture avec ces références, si on a soi-même : 1/ un regard plutôt favorable sur l'amour de son pays, quand ce n'est pas une chaude adhésion à cela ; 2/ un cosmopolitisme tempéré, qui se donne pour idéal une relation d'amitié entre nations, bien plutôt qu'une disparition des nations ; 3/ une préférence pour une morale qui intègre en elle l'amour de soi, en l'acceptant pleinement sous sa forme intégrée (sans forcement se reduire à lui), plutôt que pour une morale qui chercherait à anéantir l'amour de soi, ou resterait toujours plus ou moins indisposée en sa présence.
Quand ces références cherchent à marier les valeurs de solidarité avec l'amour de soi, plutôt que de chercher à exclure l'amour de soi au nom de la solidarité, elles font preuve de profondeur. Car il est bien vrai, comme le dit le making-off, que la seule force, le seul salut des faibles est de s'unir, et qu'ils ne peuvent s'unir qu'en étant assez bons les uns envers les autres. Mais il est vrai aussi qu'ils n'auront plus aucune raison de trouver injuste qu'on les spolie, s'ils adherent à une doctrine du depouillement total ; qu'ils n'ont aucun intéret à adherer à une telle doctrine ; qu'ils n'y adhereront donc sans doute jamais, qu'une telle doctrine est donc vouée à rester un songe creux et non un guide d'action. Les doctrines du dépouillement total seraient donc des perversions du socialisme, qui en voulant exclure de lui l'amour de soi, en feraient une doctrine qui au mieux serait inopérante, si les faibles la rejettent, et au pire, s'ils y adhèraient, les rendrait incapables de s'indigner qu'on les spolie. En cassant de l'une ou l'autre de ces manières la résistance des faibles, ces doctrines seraient donc, au fond, de tres bons accompagnateurs des injustices, un peu à la manière, en leur temps, de certaines perversions du christianisme, aux dires en tous cas, à nouveau, de certaines références du socialisme.
...classe ouvrière...classe laborieuse...directeur des "ressources humaines"....et la "conscience de classe qui s'efface" la solidarité s'évapore, les pauvres parmi les pauvres....une partie de la population s'est effacée notamment de nos anciennes "colonies"....