Pourquoi si peu de femmes sur le plateau d'@si ?
Les rapports sur l'image des femmes dans les médias se suivent et se ressemblent. Chaque année, le même constat : très peu de femmes invitées comme "expertes" dans les journaux et sur les plateaux télé. Le dernier rapport, publié mercredi dernier est encore désastreux : en télé, radio, et presse écrite confondus, 82% des experts invités à s'exprimer sont des hommes, le taux de présence des femmes étant de 18%. @si ne fait pas exception. Sur les 10 dernières émissions, sur 29 invités, seulement 3 femmes. Et sur les 30 dernières émissions, sur 72 invités, seulement 16 femmes. Pourquoi ? Récit du "casting" des dernières émissions.
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Derniers commentaires
merci pour l'émission
Petite idée saugrenue :
et si vous choisissiez vos invités sans tenir compte de leur sexe, mais seulement de leurs compétences?
L'article entier est un non-sens :
Il faut inviter des femmes car selon le clivage homme/femme, elles sont sous-représentées...
Donc, à chaque émission, il faudrait refléter parfaitement la société française : donc bien respecter la proportion d'hommes, de femmes, de blancs, de noirs, de grands, de petits, de bruns, de blonds, etc...
Bref, impossible, et sans intérêt...
L'objet de l'émission n'étant pas d'avoir un échantillon représentatif de la population...
Et pourquoi se limiter à la sous-représentation des femmes?
Pourquoi ne pas s'occuper de la sous-représentation des arabes?
Comment peut-on considérer que la sous-représentation des femmes est un problème sans considérer que la sous-représentation d'autres catégories de personnes en est un?
Par ailleurs, il ne faut pas se tromper : derrière la resprésentation des femmes dans l'espace public, il y a des enjeux majeurs que l'on veut cacher en insultant les féministes pour les faire passer pour des hystériques qui se mèlent de sujets sans importance :
- 80% des smicards sont des femmes - Bien sûr, cela n'a aucun rapport avec un reportage qui montre un organisme HLM payer de jeunes adolescente pour faire le ménage "car il faut bien leur apprendre à respecter leur enviroonnement" !!!!!!!!!!
Des millions de femmes qui n'accèdent pas aux postes mieux payés : 1 000 euros de plus par mois pendant 40 ans, c'est juste un détail, un problème d'amour propre !!!!!!!!!!!!
- Une quasi totalité de députés et hommes politiques de plus de 50 ans, cela n'a absolument rien à voir avec le fait d'attendre plusieurs siècles avant que la loi ne punisse le harcèlement sexuel ? ou que la loi reconnaisse le viol comme un crime ? ou que la loi permettent aux veuves de rester dans la maison familale ? Ou que la loi punisse l'excision ?
Asi a très peu de moyen,le plateau est petit,abonnés vous,et les filles viendront !!
voila ,c'est simple comme une femme sur un plateau.
el lud
Pour moi la question de la parité ne se pose pas quand il s'agit d'experts, d'artistes, de scientifiques de renom...Là seule compte l'expertise et le talent. Sauf à prouver qu'on fait exprès de ne pas inviter des femmes bien sûr...
Il faudra également un jour se rendre à l'évidence: si on fait la moyenne globale les hommes lisent plus d'essai que les femmes et sont plus prompts à se prendre la tête sur des sujets politiques ou techniques. En moyenne bien sûr. Autre pavé dans la marre sur les grands artistes et les grands scientifiques, on ne peut pas tout mettre sur le compte de l'inégalité et de la discrimination consciente ou inconsciente de la société. Mais réjouissons nous nous avons encore une fois résolu tous les problèmes en appelant un chat un chien.
Ce qu'on sait c'est qu'à une époque il y avait des femmes à la radio, à la télé, dans les journaux. Comment s'appelait cette femme de radio, pionnière dans l'énervement, qui vociférait tellement bien contre des invités surpris? Il y avait des tas de personnalités féminines qui prenaient la parole sans soucis dans les débats, comme MF Garaud. Il doit y en avoir encore. C'est qu'il n'y a plus de ces hommes qui ont su les mettre en avant. Les hommes sont devenus méfiants? Des femmes à responsabilité ont bridés les autres femmes? C'est possible.
Pour moi avec ces histoires de parité les féministes se trompent complètement de combat, c'est sur le partage du temps libre et de taches ménagères, le temps consacrée à la vie sociale et politique, l'éducation indiscriminante sur tout les sujets (pourquoi les homme aux sciences et les femmes a la littérature pour caricaturer, pourquoi des poupées pour la petite fille et des voitures pour le petit garçon...) qu'il faudrait se battre pas pour une discrimination positive qui n'apporte que rencoeurs et injustices. Pour donner un dernier exemple comparons le nombre de militantes féminines dans nos partis politique et le nombre d'élus femmes et hommes on est loin d'une discrimination féminine...
PS: un chiffre que je serais curieux de savoir après la lecture d'un tel article, c'est le rapport homme femme dans les abonnés d'asi et encore plus dans les utilisateurs réguliés je pense qu'on serait surpris... Simple manque de temps libre + différence de centres d'intérêts?
Et c'est évident qu'il n'y a pas que les femmes comme groupe de type social qui sont confrontées à ce problème. Mais les femmes sont la majorité de la population, et pas du tout une minorité. Il faut en tenir compte.
Mais effectivement, il s'agit d'un problème en aval, parce qu'au moment où surgit le problème des plateaux de télévision et de l'expertise, les femmes ont déjà été depuis longtemps en position d'infériorité sur le plan de la prise de parole, et depuis longtemps.
Que faut-il pour pouvoir prendre la parole facilement à l'intérieur d'un groupe, et la conserver en parlant clairement et de façon fluide ?
Il faut d'abord et avant tout une voix qui porte, pour prendre la parole au moment où ce qu'on va dire sera pertinent, or déjà, nous nous heurtons à un premier problème : les femmes ont dans leur grande majorité une voix moins grave et plus fluette que celle des hommes. Donc déjà pour se faire entendre, c'est plus difficile dès l'enfance, et ça devient gravissime à l'âge adulte, lors de la mue de la voix des hommes. On a déjà ici un premier déficit de parole.
Ensuite, il faut être sûr de soi : je ne sais pas si vous l'avez constaté, mais parfois on entend des gens dire des sottises absolues avec une telle assurance que personne ne pipe mot. Et quand vous le faites remarquer, tout le monde trouve que c'est vous qui êtes bizarre. En général, ça se tasse lors de la conversation, mais cela prouve que l'assurance a une importance primordiale. Or les femmes sont rabaissées plus facilement que les hommes. Personne n'aurait eu l'idée de traiter d'idiot un homme politique qui a fait l'ENA, et c'est bien ce qui est arrivé à Ségolène Royal, il y a encore d'autres imbéciles qui croient qu'elle est stupide parce que la bande à Sarko l'a dit. L'idée qu'une femme est stupide revêt une grande crédibilité aux yeux de beaucoup, y compris des femmes elles-mêmes.
Le regard sur une femme est encore plus difficile que sur un homme. Et le côté physique joue encore : on n'écoutera pas une grosse femme, alors qu'on écoutera un homme gros et qui se néglige, imaginez la pendante de DSK, ça n'existe pas. C'est sans doute appelé à changer, mais en attendant, c'est encore aujourd'hui une donnée essentielle dans le rapport entre hommes et femmes dans la prise de parole.
De plus, les femmes peuvent penser à deux niveaux en même temps (et souvent plus), ce qui dans la prise de parole est un inconvénient puisque déjà, nous sommes sur deux niveaux d'entendement, donc les affirmations sont moins péremptoires.
Donc il s'agit là d'un deuxième déficit.
J'ignore si les hommes sont confrontés eux, à un déficit de ce type, mais je ne le vois pas. Ils ont toujours tout bon, en plus du fait que celui qui est en position de domination depuis des siècles est difficile à déloger, parce que ça a l'air d'aller de soi. Évidemment, la responsabilité d'une entité qu'on appellerait « Les Hommes » et qui voudraient à tout prix opprimer un autre groupe, « Les Femmes », n'est pas de bon aloi. Nous sommes prisonniers de contingences sociales et historiques contre lesquelles il est difficile de lutter, à plus forte raison si nous sommes dans une rivalité qui va en s'exacerbant, ce qui semble bien être le cas.
Certes les générations qui sont nées après 68 ont une tendance moins grande au sexisme, et l'avenir devrait être plus facile pour les femmes, à mesure que montent des générations qui connaissent des femmes plus autonomes et plus sûres d'elles-mêmes, autant par leur propre vécu, que par l'exemple d'autres femmes qui ont tiré leur épingle du jeu. Mais la route est bien longue. Et le plafond de verre semble difficile à percer.
J'ajoute qu'il y a une différence très grande entre les hommes et les femmes, je l'ai déjà exprimé dans les forums, c'est ce qu'en dit Françoise Dolto dans Sexualité Féminine où elle explique qu'un petit garçon et une petite fille sont profondément influencés par leur rôle sexuel physiologique : un petit garçon emploiera le mot tirer dans le sens de tirer des balles, et une petite fille dans le sens de tirer à elle. Ces deux sens du même mot sont contradictoires, mais ils reflètent une réalité physique qui fait que les femmes se vivent plus facilement dans un mode intérieur et les hommes vers l'extérieur. C'est directement inhérent à leur rôle sexuel et à leur physiologie sexuelle. -Je vais vous éviter les références aux femmes phalliques, parce qu'à mon avis, c'est des âneries, non pas dans le fait qu'il en existe, mais dans l'explication.-
Alors, pour en revenir au sujet, après, comme le font remarquer à bon escient les anarchistes, en tant qu'être humains, nous sommes si malléables que tout peut se corriger. Encore faut-il avoir conscience de ce qu'il faut corriger exactement.
Dans ce cas, la tendance vers l'extérieur, qui est très forte chez les hommes, se retrouve dans des assemblées externes, où la prise de parole, qui est aussi une démarche portée vers l'extérieur (je parle, je porte mes mots à l'extérieur), est plus facile chez les hommes que chez les femmes.
Nous en sommes déjà là à notre troisième déficit dans la prise de parole.
A ce stade, le volontarisme de certaines femmes, qui réussissent à corriger les choses jusqu'à pouvoir prendre la parole dans 18% des cas comme expertes sur les plateaux de télévision ou d'internet, est déjà un exploit digne d'être souligné.
Surtout si évidemment, quand une femme ose se présenter, lui dire qu'elle n'avait qu'à prendre la parole si elle proteste de n'avoir pas pu s'exprimer, est une réaction tout-à-fait ordinaire pour un homme qui se targue de ne pas être sexiste alors que partout sur son site, les femmes restent dans son orbite tandis que les hommes sont présentateurs. Je suppose que c'est un hasard, mais à la fin, le hasard étant toujours du même côté, on peut affirmer qu'il y a un biais notoire dans le déroulé des expériences.
Le problème n'est pas tant de savoir s'il y a un désavantage crucial pour les femmes dans la prise de parole, mais à quel niveau on doit le corriger, et si c'est aux femmes elles-mêmes de s'en occuper, individuellement ou collectivement, lors de leur apprentissage social, ou si ça doit se faire directement dans l'espace politique, pris dans son sens large, de rapports dans la cité.
La volonté de parité en politique est un des exemples de correction dans l'espace politique. On voit que pour des tas de raisons, ça n'avance que très lentement. La solution semble donc dans une démarche active des femmes elles-mêmes. Laquelle ? Des assemblées réservées aux femmes semblent inefficaces, parce que justement, elles ne se confronteront pas aux hommes.
C'est donc une démarche individuelle qui a le plus de chances de réussir, il faut y aller.
Oups.
Pourquoi cela m'agace-t-il ?
Parce qu'au final, cela donne l'impression que les femmes ne savent pas parler politique, cinéma ou économie. Même dans des espaces plus privés.
Pourquoi ces sujets devraient-ils rester des sujets masculins comme le faisait remarquer un commentateur ? Avoir des responsabilités familiales est-il incompatible avec le fait de savoir fournir une analyse fouillée de ces sujets ?
Alors oui, c'est vrai, quand on est une femme et qu'on a une famille, assister à une réunion tard le soir ou faire des heures sups est assimilé à un sacrifice. Pour les hommes, on ne se pose même pas la question.
Quand on est une femme et qu'on fait preuve d'initiative, on passe pour une lèche-cul ( pour le coup, sans connotation aucune ).
Quand on est une femme et qu'on ose dire tout haut ce qui ne nous plaît pas, on est catalogué comme agressive.
Tant que le monde professionnel développera de tel réflexe, pourquoi verrait-on une différence dans les médias ?
Qui continuera à nous parler de sujets "sérieux" ?
Des hommes entre 40 et 60 ans.
Pourquoi lorsque l'émission est censée être présentée par une femme, DS est régulièrement sur le plateau ? sont elles incapables de se débrouiller seul ?
Combien de femmes dans les sources de Maja Neskovic ? pas une en 11 émissions, alors que le sujet n'est pas imposé par l'actualité et que l'on peux booker un invité des semaines à l'avance....
Moi je me souviens Laure d'une époque où dès que l'on parlait des Etats Unis, on avait droit immanquablement à la présence d'une certaine madame Bucchanan (de mémoire mais ce n'est pas loin de ça), spécialiste pro-bushiste de ce pays.
"Il a encore fallu que tu te fasses remarquer!".
Autre leitmotiv, sourire sarcastique cette fois:
"Tu as encore perdu une bonne occasion de te taire"
Je partage ce genre de souvenir (tiens, si on faisait une collection de variantes?) avec combien d'anciennes petites filles? Et ça s'aggrave à l'adolescence, parce qu'on est tentées de "la ramener" plus, et que ça devient urgent de nous casser.
Chaque année, le même constat : très peu de femmes invités comme "expertes" dans les journaux et sur les plateaux télé. Le dernier rapport, publié mercredi dernier est encore désastreux : en télé, radio, et presse écrite confondus, 82% des experts invités à s'exprimer sont des hommes, le taux de présence des femmes étant de 18%.
Je suis d'avis de prendre ces statistiques comme très positives pour les femmes. L'expert représente en quelque sorte le charlatan des JT, le bonimenteur qui ne sait rien mais qui va tout vous raconter dans l'unique but de se faire mousser. Et c'est à l'honneur des femmes que de refuser de passer devant une caméra ou derrière un micro uniquement pour se sentir exister, pour sentir que l'on compte (l'exception Lévy devrait en rester une, je vous en conjure !). Si on avait moins de ces "experts" qui se resucent les idées en cercle, nous aurions peut-être des émissions digne d'intérêt ailleurs que les sites Internet payants.
Je tiens à vous remercier, mesdames, de ne pas vous abaisser à cela.
Ensuite, à propos du mea culpa d'@si sur le sujet, c'est joli et ça ne mange pas de pain. Mais "payez-vous de la même façon vos journalistes mâles et femelles ?" me paraît une question plus pertinente.
article: "Très peu de femmes sont à la tête de journaux. En ce qui concerne l'université, selon les chiffres du ministère, 40,2 % de femmes sont maîtres de conférences, mais le chiffre tombe à 30,6% pour les professeurs d'université (grade supérieur)."
Chère Laure Daussy, je suppose que vous vouliez dire "40.2 % des maîtres de conférence sont des femmes" ou "il y a 40.2% de femmes parmi les maîtres de conférences", non ?
Par ailleurs, le lien sur "selon les chiffres du ministère" ne fonctionne pas.
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Bon, sinon, sur le fond, il y a bien des choses à dire.
Votre article donne bien les deux raisons principales menant à la sous-représentation des femmes :
1/ le cercle vicieux du "bon client", actuellement majoritairement masculin du fait initialement de l'inertie de notre société, et qui s'oppose donc à la "mauvaise cliente" (récemment Marie Holzman, je vais y revenir), qui ne maitrise pas suffisamment les règles médiatiques.
2/ le manque d'appétence des femmes pour ce rôle d'experte, soit sous le prétexte de la non adéquation de leur personne, soit par l'effet des contraintes pratiques qui sont perçues par elles comme forcément plus importantes.
Dans les commentaires de la célèbre "chro d'Anne-So" j'avais déjà indiqué mon point de vue, qui est que ces deux points sont liés pour faire mécaniquement que les femmes soient majoritairement peut expérimentée de l'exercice médiatique et peu reconnue comme "convaincantes" (hop, auto-citation, c'est plus rapide) :
Si, comme le dit Hélène Risser, les invitées qu'elle a eu ont été moins convaincantes, c'est surtout... parce que celles-ci n'ont que peu souvent été invitées. En effet, parler sur un plateau, espace scénique particulièrement difficile, ne s'apprend pas d'un claquement de doigts. Il faut de la pratique, de l'expérience.
Or, en n'étant que rarement invitées (ou, apparemment, en refusant souvent d'être invitées), les "expertes" n'acquièrent forcément que peu la capacité (astuces, techniques) de prendre et tenir la parole sur un plateau, dans ce qui est, du fait particulier des micros, facilement une foire d'empoigne où c'est celui qui a la voix la plus forte qui gagne, et où pour s'exprimer il faut donc avoir une solide capacité d'expression synthétique et claire, associée à la conscience des contraintes techniques (micros, espace, stress-temps).
C'est là un cercle vicieux :
- peu invitée, donc peu entrainée, donc peu convaincante
- peu convaincante, donc peu invitée.
(en fait il y a double cercle vicieux : peu entrainée, donc méfiante, donc peu enclin à accepter une invitation... donc peu entrainée).
Donc, comme vous tentez de le faire, c'est bien en essayant (et j'espère en réussissant mieux) de faire pratiquer cet exercice à des femmes qu'il y aura un cercle vertueux faisant que de plus en plus de femmes soient de "bonnes clientes" et veulent être des "expertes" reconnues médiatiquement.
Mais c'est finalement, à l'échelle d'@SI, assez illusoire. La principale raison est que on est là au bout de la chaîne, et qu'il serait donc bien plus efficace de s'attaquer au début de la chaîne, voire à toute la chaîne.
Cette "chaîne", c'est en fait celle constituée de tous les maillons possibles de la représentation sous un rôle, c'est-à-dire le cinéma (avec les deux rôles systématiques dévolu aux femmes : fatale ou cruche), le théâtre, la chanson (voir l'article de Rue89, avec la distinction dans l'opéra lyrique), les émissions de télévision (présentateurs, présentatrices jouent un rôle aussi), etc.
Et surtout la publicité, bien sûr. Et en premier lieu la publicité pour les n'enfants. Il faut mettre un terme brutal aux pubs de jouets ciblés suivant le sexe : dinette, poussette, poupée Barbante pour les filles ; voitures, jeux de construction, jeux de massacre, pistolets pour les garçons.
Un enfant ainsi façonné avec un tel matraquage ne peut pas, adulte, faire une société égalitaire.
Il faut forcer la parité dans les spots de pubs pour jouets pour enfants : par exemple ce serait un petit garçon qui serait, niaisement tout sourire, ravi de mimer servir le café dans une tasse de dinette à une petite fille. Et pas toujours deux fillettes niaises et tout en rose (qu'on pourrait donc voir dans un autre spot se rouler dans la boue en jouant au foot, nanméoh).
Et il faut s'attaquer à toutes les mêmes catégorisations transmises par les différents modes de représentation d'un rôle.
Là, peut-être il y a une chance pour moi de voir briser le cercle vicieux de mon vivant. Sinon, autant écoper le Titanic avec une petite cuillère.
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Sur Marie Holzman, je trouve la réaction de M. Schneidermann un peu légère (en terme de réflexion) :
Daniel Schneidermann estime toutefois que c'est elle qui n'a pas sû prendre la parole.
M'ouais. Mais est-ce que vous présentez à vos invités, systématiquement, le "mode opératoire" de l'émission et notamment de la prise de parole ? Faites-vous preuve d'un minimum de "formation" aux règles de votre propre médium envers les invitées qui pour certains n'y seraient pas habitués ?
Si vous aviez dit à Madame Holzman (et aux autres bien sûr) avant l'émission comment vous comptiez la gérer au niveau de la prise de parole, je ne suis pas sûr qu'il y aurait eu un tel ratage.
Car il y a, vous le savez parfaitement, plusieurs manières de gérer un débat. Il y a par exemple la "courtoise", où l'animateur impose de donner elle-même équitablement la parole aux intervenants (c'est souvent le cas en débat public, en colloque), ou alors il y a la "foire d'empoigne" où chaque intervenante essaye de lui-même de chiper du temps de parole, et l'animatrice ne sert qu'à relancer (aiguillonner...) quand il y a une petite baisse de forme des coqs de bataille (sic...) en présence.
Le choix entre ces deux méthodes change par exemple le fait qu'il faille faire un signe pour indiquer une demande de prise de parole ou non. Un tel B.A.-BA peut paraitre idiot ; mais ce qui est évident pour celles qui y sont habitués ne l'est pas toujours pour ceux qui ne le sont pas.
Bref, je me dit que peut-être Madame Holzman, de par sa formation universitaire est sans doute bien plus habituée à la méthode "courtoise" qu'à la "foire d'empoigne". Elle s'est donc sans doute attendu à ce que vous lui donniez la parole, c'est cela qui est évident pour lui. Pour vous c'est l'inverse qui est évident (l'intervenant doit s'imposer). Il aurait donc été intéressant pour elle, et bien sûr pour bien d'autres intervenants non rompues à détecter le mode de débat d'eux-mêmes, que vous introduisiez rapidement les règles de base avant que l'émission ne commence. Et si l'un des intervenantes vous dit qu'il n'apprécie pas votre méthode, vous le saurez à l'avance, pas à la fin de l'émission.
Allez, essayez donc ça, M. Schneidermann, peut-être que cela marchera. Mais si vous n'essayez pas, vous n'aurez plus le droit de dire que c'est l'invité(e) qui "n'a pas su".
P.S.: les fautes d'accord féminin/masculin sont volontaires. Je trouve cela bien plus beau, de tout mélanger, sans priorité.
Cela dit, je me heurte à la même difficulté dans mes activités associatives: je fais venir des intervenants pour des sortes de mini-conférences et de fait, je me retrouve avec plus d'hommes que de femmes... Mortifiée, je suis.
Je souscris pleinement à vos hypothèses pour expliquer ce phénomène. Clairement, les femmes se posent beaucoup plus la question de leur légitimité à intervenir (pas toutes, bien entendu, mais une proportion substantiellement plus importante que parmi les hommes): cela se ressent dans les réponses aux invitations, mais aussi dans les prises de paroles en public. Dans mes réunions d'asso (salle paritaire), les premiers à prendre la parole sont 9,8 fois sur 10 toujours des hommes. Puis les femmes interviennent moins longtemps, voire renoncent à prendre la parole parce que ce qu'elles pensent a déjà été dit par quelqu'un d'autre (alors que beaucoup d'homme prenne la parole quand même, pour répéter ce qui a déjà été dit). Moi-même, qui suis de la catégorie des grandes-gueules pénibles, je me censure régulièrement, au sens où je ne me sens pas obligée d'occuper l'espace oral si je n'ai rien de pertinent à ajouter...
Bref, il y a là un énorme chantier, en fait.
Bah j'ai ai fait des fôts. Je corrige.
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Je trouve que la parité par exemple au gouvernement est une ânerie. Au nom de la différence de sexe on place telle ou telle type de personne pour faire bonne figure ? Si je devais désigner des personnes au gouvernement, toujours avec cet exemple, je choisirai les personnes les plus à même de briguer tel ou tel poste. Si après recherches, je ne devais choisir que des femmes, car après analyses ces personnes seraient les plus compétentes, ce seront donc ces femmes que je prendrai, et inversement pour les mecs, si ce cas de figure se présentait. Sur un plateau télé ? Même combat.
Le combat doit être mené ailleurs, par exemple le salaire à poste équivalent !
Je note la réaction de Scheidermann, et m'interroge; à quand une réflexion sur la distribution/répartition de la parole sur vos plateau? Ce n'est qu'une impression, qui reste donc à vérifier et à compter, mais j'ai l'impression que Schneidermann, et plus généralement les animateurs/trices donnent moins la parole aux femmes qu'aux hommes quand ils les invite. Parce qu'un animateur distribue aussi la parole, non?
Je veux bien croire que c'est aussi aux femmes de la demander ou de s'imposer, mais être conscient de ses propres biais (et, comme tout le monde, il doit bien en avoir) peut aider à équilibrer les interventions, et à questionner plus souvent celles qui ont été coupées dans leurs prise de parole.
Je mets ce lien qui parle de la répartition de la parole dans le travail de la conversation ( http://lmsi.net/La-repartition-des-taches-entre,702); c'est long mais très éclairant. Enfin, à quand une analyse de ASI sur la représentation de la diversité sur vos plateaux?
si nous vous pardonnons nous devons également le faire pour tous les plateaux TV :-)
Ne donner que des exemples de femmes se désistant ou refusant, donc de l'anecdotique, ça empêche toute analyse objective. Et c'est de la rhétorique, pas de l'analyse.
Ce qui serait intéressant :
- sur les x dernières émissions, combien d'invitations ont été envoyées à des femmes/hommes ?
- sur les x dernières émissions, combien de femmes/hommes se sont désistés ?
Plus largement :
ENFIN une réaction au problème que certains (dont moi, mais je ne suis pas le seul) avaient soulevé dans le forum.
Prochaines étapes :
- Daniel revenant sur le fait qu'il vole des images sur le net sans les sourcer, faisant fi du droit d'auteur, le tout dans un but commercial puisqu'@si est payant.
- revenir sur la formulation du mail de réabonnement, qui contient ce passage : "Ce choix est très mal posé par les médias majoritaires, peu curieux de ces questions. "
Se poser en contrepoids du "mainstream media", c'est typiquement le genre d'élément de langage utilisé par, soit des groupuscules ultraminoritaires type consipirationnistes, dieudonnéistes etc, soit par des médias tout à fait mainstream mais qui se posent en contrepouvoir, façon Fox News.
En plus, pour justifier cette posture, c'est le plan à 7000 milliards qui est évoqué, très largement relayé dans les médias US. Considérer que "les médias majoritaires" se réduit aux médias franchouillards, c'est assez myope, non ? On est en plein dans le cliché de Fox News qui se dit persécutée par les médias libéraux, alors même que son audience est phénoménale et que les républicains/conservateurs/la droite chrétienne ont des pouvoirs énormes.
Désolé d'être excessif, mais en recevant le mail, ça m'a donné envie d'opter pour la formuler "je veux pas payer et je dis pourquoi".
Je veux bien qu'on me demande de me réabonner, mais pas qu'on me le demande n'importe comment.
Et si les sujets proposés avaient une primauté masculine dans leur intérêt. Les rédactions sont elles féminines, et le choix des sujets traités n'est il pas fait majoritairement par des hommes, et dès lors la majorité des personnes intéressés au sujet seraient des hommes?
Si lors de la conférence du lundi vous laissiez la primauté aux femmes DS dans le choix du sujet des émissions, peut être tomberiez vous plus facilement sur des sujets ayant un plus grand intérêt pour les femmes, et donc plus d'expertes....
en tous cas, si vous pouviez éviter de ré-inviter Elisabeth Levy, ça serait gentil. Merci!
on avait bien rigolé pourtant "attention hein je quitte le plateau hein!".
Hypothèse neutraliste : cette différence est le fruit du hasard. Ce n'est pas parce que ma pièce (de monnaie) a autant de chance de retomber sur 'Pile' ou sur 'Face' qu'après 50 lancers j'aurai systématiquement 50% de chaque. Il existe des cas où j'aurai 80% de 'Pile' et 20% de 'Face' (c.f. petit graphique).
Hypothèse déterministe : cette différence est due à une action (volontaire ou non) favorisant de hautes fréquences de mâles dans l'échantillon des "gens des médias".
Comme souvent, aucune hypothèse ne doit réellement être exclue par l'autre, mais les deux hypothèses doivent intervenir dans cette observation "d inégalité" (inégalité mathématique).
Vouloir réformer sous prétexte qu'il y aurait une injustice alors que l'hypothèse 1 serait prédominante serait profondément injuste car délogerait des personnes qui n'ont rien demandé.
Réussir à démontrer l'hypothèse 2 implique d'avantage de réflexions (quelle est l'origine de cette sélection en faveur des hommes? Quel est le coût réel de cette sélection? Les conséquences d'un renversement de situation? Pourquoi vouloir toujours atteindre les 50%, ce qui paraît être un équilibre impossible à maintenir sur de longues périodes, etc...).
En voyant les interventions des féministes qui pointent souvent des inégalités (inégalites souvent morales), sans parler du collectif de la barbe (c.f. petit journal du 9 Décembre) sans nous éclairer sur d'autres réflexions que l'exposé d'une idéologie (idéologie=simplisme selon moi), je n'arrive pas à comprendre comment ce mouvement réussi à perdurer...ou alors les féministes intelligentes forment une société secrète, donc, invitons les enfin ! ! !
La sous-représentation statistique d'une classe n'est pas forcément le seul produit d'un processus actif tel que la volonté dominatrice des hommes. Avant de se vautrer dans les "ouin, ouin, ya trop d'hommes c'est dégueulasse" suivit d'une bataille de chiffres se focalisant sur certains aspects, faudrait réfléchir un peu plus profondément sur les effets relatifs du "hasard" et du "déterminisme" sur les fréquences d'un caractère dans un échantillon (ici le caractère c'est homme/femme, et l'échantillon "les médias).
Trop souvent, l'importance du hasard est rejeté d'un bloc, comme si il était évident que cette inégalité observée (observée à l'instant T, en France, dans tel domaine professionnel, dans tels métiers de la chaine de production, etc ... ) est le signe seul d'une guerre des sexes. Le plus triste dans cette histoire c'est que les partisans de cette thèse sont incapables d'expliquer le mécanisme résultant à ces disproportions : "Ce n'est pas le produit du hasard si il ya autant d'hommes, mais heu....on ne peut pas vous dire ni pourquoi, ni comment".
Bref, pour le moment ce sont essentiellement des débats idéologiques, avec des relations de causes-à-effet arbitrairement déterminées et uniquement soutenues par des chiffres (des mesures observées) non confrontés à des modèles nuls (faisant l'hypothèse du hasard).
Je suis donc déçu que ce débat vienne ici, il n'a rien de scientifique ou alors qu'on me le démontre.
Ça fait 30 ans qu'il n' y a jamais eu plus de 1% (quand ce n'est pas 0%) d'ouvriers au parlement français, le hasard fait décidément bien les choses pour les dominants, dommage qu'il travail si rarement pour les dominés :)
Le mécanisme qui amène les hommes sur les plateaux télés est le même qui éloigne les ouvriers des parlements et les noirs des Maisons Blanches : les maitres supportent mal d'admettrent des esclaves parmi eux.
Mais sinon je suis d'accord avec toi, il y a plus de femmes au parlement que d'ouvriers ! ! ! ! C'est dégueulasse, non ?
Je ne connais pas ces fameux maitres qui orchestrent tout, les invoquer ça fait un peu "Dieu" je trouve, alors j'ai du mal à le prendre sérieusement.
Non le fait qu'il y ait moins de femmes dans les médias n'est pas le fruit du hasard. Le fait qu'elles soient beaucoup moins à des postes à responsabilités constitue probablement une bonne partie de l'explication. Encore faudrait-il connaître la proportion de femmes à des postes à responsabilité et comparer cette proportion à celle des femmes « expertes » à la télé, et voir si ces deux proportions sont significativement différentes.
Enfin concernant la proportion d'ouvriers à l'assemblée, non ce n'est pas le fruit du hasard. Si jamais vous n'avez pas remarqué, il y a un truc qui s'appelle une élection. Et à cette élection, il se trouve que se présentent des personnes qui peuvent libérer du temps, qui financièrement peuvent assumer une telle chose, qui considèrent qu'elles parlent bien. Que des raisons qui ne favorisent pas forcément des ouvriers.
À l'Assemblée Nationale, il y a 1 ouvrier. Quelle est la probabilité qu'il y ait une faible proportion (par hasard) d'ouvriers à l'assemblée ? Disons moins de 20 ouvriers ? 10 puissance -45 : 1 milliardième de milliardième de milliardième de milliardième de milliardième. C'est-à-dire qu'on a plus de chances de gagner 6 fois de suite au loto que d'avoir moins de 20 ouvriers à l'Assemblée…
En parlant d'ouvriers, d'ailleurs tout le monde s'en tape que la présence à l'Assemblée (ou dans les médias) d'ouvriers est encore moins grande que celle des femmes…
Je suis d'accord avec vous sur ce constat d'inégalité, la question n'est pas là. Juste, je ne comprends pas en quoi cette observation va dans le sens d'une prédominance de l'hypothèse déterministe, expliquée par une action masculine globale. J'ai beaucoup de mal avec les théories globales, voilà. D'où mon énième "que l'on m'explique comment l'homme a façonné ce paysage sexuel".
Enfin concernant la proportion d'ouvriers à l'assemblée, non ce n'est pas le fruit du hasard.
Merci, mais je n'ai jamais dis que c'était le cas, juste qu'il y en a moins que de femmes, et donc, pourquoi se focaliser d'avantage sur "la nombre de femmes". Vous pensez que la société serait plus différente avec "une femme présidente", ou "un ouvrier président (peu importe son sexe)"? Je vais encore me faire traiter de machiste si je réponds que vu le système actuelle, si femme présidente il y a ça serait de la veine des élites des appareils politiques Pécresse ou Aubry et que l'impact sur la société serait mineur (puisque l'aposteriori est banni, on va passer aux aprioris). Parisot au MEDEF, ça n'a pas changé grand chose non plus....pourquoi se focaliser sur cet objectif de parité.
Si jamais vous n'avez pas remarqué, il y a un truc qui s'appelle une élection.
sans déconner.
Et à cette élection, il se trouve que se présentent des personnes qui peuvent libérer du temps, qui financièrement peuvent assumer une telle chose, qui considèrent qu'elles parlent bien. Que des raisons qui ne favorisent pas forcément des ouvriers.
sans déconner.
En parlant d'ouvriers, d'ailleurs tout le monde s'en tape que la présence à l'Assemblée (ou dans les médias) d'ouvriers est encore moins grande que celle des femmes
Là dessus, on se rejoint ! Et je suis persuadé qu'en creusant on trouvera d'autres caractères moins représentés que les femmes et dont la représentation aurait plus d'impact.
Trop souvent, l'importance du hasard est rejeté d'un bloc, comme si il était évident que cette inégalité observée (observée à l'instant T, en France, dans tel domaine professionnel, dans tels métiers de la chaine de production, etc ... ) est le signe seul d'une guerre des sexes
J'avais dû mal comprendre cette partie-là, alors, qui me semblait dire qu'il ne faut pas s'attendre à avoir du 50/50 (ce qui n'est pas vrai sur de grands échantillons), et donc qu'il est normal qu'un groupe soit sur-représenté par rapport à un autre.
Vous pensez que la société serait plus différente avec "une femme présidente", ou "un ouvrier président (peu importe son sexe)"?
J'ai tendance à penser que si les assemblées étaient représentatives de la population française, elles serviraient plus les intérêts de la dite population…
C'est certes moins fréquent que les cas 50/50, 55/45..., mais ça arrive suffisamment pour être observé...comme toi tu observes tes 20%.
Négliger le hasard, c'est une énorme erreure.
Ne parler que du hasard aussi, mais comprendre l'évolution neutre (sans pression, c.a.d, celle des hommes ici) permettrai d'étudier plus intelligemment les origines de ce biais hommes/femmes. C'est juste la base méthodologique qui est oubliée ici mais ce n'est pas grave...
Un simple khi2 sur ce tableau te permettra de calculer que le "hasard" qui permettrait d'obtenir une telle répartition à partir de causes "multiples, d'importance minime, et indépendantes les unes des autres", autrement dit aléatoire, est infiniment peu probable et tiendrait au sens statistique du miracle.
L'hypothèse statistiquement correcte (a fortiori lorsque des observations comparables peuvent se reproduire à peu près dans tous les domaines) est que le sexe est un facteur de variation impossible à négliger.
nb : page 84 des annexes.
Ensuite on pourra s'attaquer au problème de la taille des individus, car la corrélation est significativement positive entre salaire et taille. On ré-adapte comment la société alors? Ah, puisque il y a de fortes chances que ça perturbe le bel équilibre sexuel préalablement établi, ou bien que ça renforce d'autres inégalités, que faudra t'il faire ?
ce que je critique surtout ici c'est :
1) la prédominance de l'idéologie sur l'analytique dans ce débat et donc, suis en effet demandeur d'études costauds. On parle quand même de réformes potentielles. Donc, comme tu dis, je lirai ce rapport en profondeur et ferai les analyses stats moi même, j'ai peu confiance aux autres pour ça . . .
2) je critique également le coté "anti-hommes" un peu malsain qui se dégage. L'hypothèse "déterministe" pour expliquer ce sex-ratio se base sur l'idée que les hommes exercent une pression importante pour maintenir "des intérêts" (Dites moi lesquels, ça m'intéresse alors que je demande ma part du gateau).
Cette hypothèse requiert soit que cette pression est maintenue par l'ensemble des hommes (tous coupables), soit qu'une poignée d'hommes exercent une pression énorme (pression par le haut), dans ce cas là, dites moi comment ils font ? Concrêtement, quels sont les mécanismes mis en place par peu de personnes pour avoir des conséquences si désastreuses?
Comme je commence à avoir des ennemis ici je ne dévoilerai pas mon hypothèse impliquant neutralisme et évolution des sexes (les 2, et pas que "l'homme", il n'a pas évolué tout seul lui).
Probablement, mais je ne sais pas ce que ça veut dire, ni pourquoi tu le dis.
Tu peux m'éclairer stp ?
(je réagis plutot sur des données probabilistes en réponse du fait que ce débat est principalement occupé par de simples échanges de proportions hommes/femmes dans différents domaines).
Un nombre "égal" d'invitées serait entre 30 et 40 femmes sur 72 invités (moyenne plus ou moins std).
http://www.wolframalpha.com/input/?i=binomial+distribution+n%3D72%2C+p%3D0.5
Donc on rejette cette hypothèse nulle, et on peut enfin réfléchir sur l'origine de ce biais à @si, sur les facteurs ayant conduit à ce sex-ratio peu probable. Le rôle de l'homme, celui de la femme, sur l'évolution des sexes.
Même si on s'en tient au chômage, on est pas loin d'un échantillon de 3 millions d'individus.
Mais effectivement, en théorie, il est possible de lancer 3 millions de fois une pièce et d'avoir 3 millions de pile et 0 face. Sauf qu'une pareille séquence est écartée: de part sa trop faible probabilité, elle n'est pas pertinente.
C'est ce que vous contestez, en disant que mathématiquement, avec un nombre de tirage de pièce illimité, on arrivera bien un jour à avoir 3 millions de pile. Sauf que mathématiquement, si on regarde la courbe de Gauss à l'infini, sa limite tend vers 0.
Ainsi, on fait la différence entre "ça n'arrive jamais" et "c'est impossible". Distinction que vous ne faites pas.
Par conséquent, si on s'en tient aux 3 millions de chômeurs et que l'on prenne un critère (âge, sexe, niveau social, niveau d'éducation, couleur de peau, géolocalisation...) et qu'on observe une répartition inégale, c'est bien que le critère a une influence directe ou indirecte. Tout ça parce-que l'échantillon est suffisamment grand pour se rapprocher des modèles mathématiques.
Plus ce dernier est grand, moins il y a d'écart avec les 50/50 théoriques.
Mon cheval de bataille sera toujours "le hasard est un facteur important qui intervient dans les variations, mais qui est trop souvent négligé",
La sous-représentation statistique d'une classe n'est pas forcément le seul produit d'un processus actif tel que la volonté dominatrice des hommes. Avant de se vautrer dans les "ouin, ouin, ya trop d'hommes c'est dégueulasse" suivit d'une bataille de chiffres se focalisant sur certains aspects, faudrait réfléchir un peu plus profondément sur les effets relatifs du "hasard" et du "déterminisme" sur les fréquences d'un caractère dans un échantillon (ici le caractère c'est homme/femme, et l'échantillon "les médias).
Trop souvent, l'importance du hasard est rejeté d'un bloc, comme si il était évident que cette inégalité observée (observée à l'instant T, en France, dans tel domaine professionnel, dans tels métiers de la chaine de production, etc ... ) est le signe seul d'une guerre des sexes.
Franchement, je ne comprends pas votre argument. Dans les sciences empiriques, il existe des méthodes statistiques qui cherchent précisemment à résoudre ce problème (comment peut-on utiliser des données empiriques pour déterminer le rôle de différents facteurs, dont le hasard, dans un phénomène ?).
Et si l'on applique ces méthodes, je pense que le résultat sera tout à fait clair : votre hypothèse neutraliste (on parle d'hypothèse nulle en sciences) peut être rejetée avec un haut degré de certitude (les données sont clairement non-équilibrées, théoriquement ca peut être un pur hasard, mais empiriquement ca ne tient pas la route).
Mais reconnaître que la sous-représentation des femmes est trop marquée pour être simplement due au hasard ne signifie pas que c'est le produit de "la volonté dominatrice des hommes", et d'ailleurs je ne vois pas trace de cette "hypothèse" dans l'article.
On peut parler de sexisme dans la société sans faire nécessairement appel à une quelconque guerre des sexes. Les femmes portent le sexisme de notre société autant que les hommes. Lorsque Laure Daussy indique comme cause possible que les hommes s'affranchissent plus facilement de leurs obligations familiales que les femmes, je ne pense pas qu'elle implique que les femmes en question (et on parle ici de journalistes, sociologues, universitaires plutôt reconnues) sont sous la domination de leurs maris. Seulement, il y a toute une culture, une éducation, portée par les femmes comme par les hommes, qui amènent les femmes à accepter plus facilement ce type de "sacrifice" (ou à moins percevoir ce choix comme un sacrifice).
Le plus triste dans cette histoire c'est que les partisans de cette thèse sont incapables d'expliquer le mécanisme résultant à ces disproportions : "Ce n'est pas le produit du hasard si il ya autant d'hommes, mais heu....on ne peut pas vous dire ni pourquoi, ni comment".
Ah bon ? Cet article n'essaie-t-il pas, justement, de trouver des explications à cette différence ? Et les gender studies (ou la sociologie en général) ? N'a-t-on pas quelques hypothèses sur cette question dans ce domaine ?
Bref, pour le moment ce sont essentiellement des débats idéologiques, avec des relations de causes-à-effet arbitrairement déterminées et uniquement soutenues par des chiffres (des mesures observées) non confrontés à des modèles nuls (faisant l'hypothèse du hasard).
Je suis donc déçu que ce débat vienne ici, il n'a rien de scientifique ou alors qu'on me le démontre.
Dans cet article, peut-être (il est écrit par une journaliste, pas par un sociologue). Mais les sociologues, précisemment, qui s'intéressent à ces questions comparent bien sûr leurs hypothèses ou modèles à l'hypothèse nulle, c'est la base des tests statistiques et donc la base des recherches empiriques. Ce n'est pas comme si ce débat sortait de nulle part.
Ce charabia pseudo-scientifique cache mal l'indigence de la pensée!
Ce type de discours me met hors de moi car il est trop souvent utilisé pour cacher des discours moins scientifiques.
Le pire dans l'histoire étant qu'ils ne visent qu'à tromper et rassurer ceux qui les tiennent.
Avant d'être honnête avec les autres essayez au moins de l'être avec vous même!
Le "hasard" (c'est à dire notre impuissance à modéliser, en prédiction comme en explication, un phénomène) est en quelque sorte la mesure de notre ignorance. Ce n'est en rien un "facteur", c'est un défaut de connaissance. Et de par sa nature même, il est non-mesurable directement.
On modélise cependant ce hasard, souvent par des lois de probabilités (grace à la propriété bienheureuse des variables dites aléatoires (elles-mêmes un modèle intellectuel, pratique mais que rien ne rend réel) qui, lorsqu'elles s'ajoutent en grand nombre, forment pour leur somme une loi dite normale, et lorsqu'elles se multiplient, une loi log-normale pour leur produit ; on est souvent un peu plus embêté lorsqu'elles se combinent de manière moins élégante, mais on peut y arriver de temps en temps).
La question ici n'est pas celle du "ouin-ouin", c'est celle du constat que, lorsqu'on compte, on trouve des anomalies monumentales si l'on s'attend à une parité de principe entre hommes et femmes dans leur représentation médiatique (dans certains cas, d'ailleurs, dans le sens des femmes, qui sont bien plus représentées dans les magazines féminins, ou dans les émissions traitant d'allaitement ou de ménopause, allez savoir pourquoi -- évidemment dans ce cas, l'hypothèse de parité de principe est un a priori sans fondement).
Mais je me demande ce que vous souhaitez de scientifique. Un test de type hypothèse nulle ? Pour quoi faire ? Sur quoi vous renseignera un tel test ? Un tel test, avec une méthodologie bien roulée, ne vous permettra que de dire quelle est la probabilité d'obtenir l'échantillon que vous avez prélevé, dans le cas où votre hypothèse nulle est juste. Et que ferez-vous avec ce résultat ?
Vous pourrez tout pareillement dire qu'il est possible que ce soit dû à la non représentativité aléatoire de l'échantillon, et que vous voudriez quelque chose de plus "scientifique" (ce que ne s'empêchent pas de marmonner pas mal de statisticiens bayésiens, car il est bien connu que ce n'est pas parce qu'une p-value (= le dit pourcentage que vous donnera votre test) est extrêmement faible que le test est reproductible).
A moins que vous ne soyiez un fétichiste du chiffre (comme il en existe beaucoup par ailleurs), vous n'aurez absolument rien appris, ni fait aucune action scientifique en produisant (je veux dire en exhibant) un tel chiffre. Il vous restera à bétonner votre méthodologie et à argumenter sur les choix de randomisation de collecte d'information, sur la manière de discerner entre ce qui vaut d'appartenir au corpus ou non, etc. Ce qui a réellement de l'intérêt, et qui est assez bien fait dans l'annexe du rapport (on peut discuter sur la méthodologie si vous voulez).
En l'occurrence, le résultat est patent pour n'importe quel statisticien qui y jetterait un coup d'oeil : oui, il y a bien différence, pas besoin d'avoir le chiffre exact. La question qui peut titiller le statisticien serait plutôt : quel est le degré de l'écart de représentativité entre hommes et femmes ? Comment produire une méthodologie permettant d'avoir le test le plus puissant possible (c'est à dire permettant de réduire le plus possible les erreurs de second type).
Mais là encore, nous ne mesurons pas la longueur de bâtonnets de sucettes ou la proba d'avoir détecté des bosons de Higgs. A quoi servirait-il de savoir si les femmes sont sous-représentées à 15% (plutôt que 50) ou bien à 20% ? Politiquement, humainement, on se posera la question sur la précision des tests lorsqu'on sera à 45%, et alors ce ne sera peut-être plus vraiment la peine de se la poser (au moins en ces termes).
Le rapport produit par la commission sur l'image des femmes est largement assez détaillé pour ne laisser aucun doute sur la sous-représentation (et la mal-représentation) des femmes. Les corpus sont assez bien documentés dans les annexes. La reproductibilité de l'expérience est assurée. Il n'y a aucune raison de tortiller du cul, comme on disait à l'époque dans ma cour de collège.
Si vous voulez poser la question fondamentale (et ô combien passionnante) de l'épistémologie, à savoir "comment sait-on qu'on sait, et à partir de quand peut-on être sûr qu'on sait qu'on sait", allons-y gaiement et je suis votre homme.
Mais mettre en cause la variabilité de l'échantillon pour ce cas précis, c'est à peu près comme remettre en cause la certitude que le soleil se lèvera demain parce que nous ne l'avons expérimenté que quelques petits milliers de fois chacun dans notre vie.
On a droit, mais on peut s'en passer, et on n'est pas déraisonnable en pensant ne pas avoir besoin d'un test statistique à hypothèse nulle pour s'en convaincre.
:)
E. Levy n'est pas une femme, c'est une machine .
Hors sujet !
E. Levy n'est pas une femme, c'est une machine .
Mais non, derrière cette rugosité apparente il y a un coeur gros come ça qui veut nous dire 'je vous aime".
la parité permettrait une meilleure vision