Quand les flics mordent la ligne j@une
Qu'arrive-t-il à la police ? Voici quatre policiers, ou anciens policiers. Tous quatre dans le collimateur de la hiérarchie, pour être sortis du rang, et avoir critiqué la grande maison, dans des blogs, ou des livres récents. La politique du chiffre et ses conséquences effarantes, des fiches de citoyens erronées, des propos racistes ou homophobes entendus dans les rangs, tout y passe. Pourquoi ont-ils décidé de porter leurs critiques hors de l'institution ? Pourquoi ont-ils court-circuité le canal traditionnel des syndicats ? Comment la hiérarchie a-t-elle réagi ? Après huit ans de règne sarkozyste sur la grande maison, la police est-elle au bord de l'explosion ?
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Derniers commentaires
Je n'ai pas aimé vos invités.
Le pompon revenant sans doute à Bénédicte Desforges.
Quant à Sahim Soued, je ne comprends rien à son discours. La police tu l'aimes où tu la quittes. Elle, visiblement, elle l'aime. Qu'elle ne vienne donc pas se plaindre.
Et les événements de ce soir, suite au verdict du tribunal de Bobigny, illustrent, s'il en était besoin, ma conviction.
Dans son ouvrage "De l'ergonomie à la psychodynamique du travail" (Collection "Clinique du travail", ERES), elle analyse, entre autres, les conditions d'apparition du sexisme dans des équipes de douaniers.
Immergée dans ces équipes, sur leurs terrains, elle observe et déconstruit les stratégies individuelles et collectives de défense face aux conditions réelles et indiscibles de leurs activités : l'imprévu, l'attente, la violence, la peur, la "trahison" des supérieurs... A coté d'autres comportements (l'esprit de corps, l'honneur, l'alcool, la virilité...), les réactions machistes et sexistes sont décrites aussi comme des stratégies de défense.
Ce qui est édifiant au regard de cette grille de lecture (psychodynamique du travail), c'est que finalement tous vos invités parlent de la même chose : la dégradation des conditions de travail des policiers et les symptômes psychosociaux qu'elles entrainent. Ici, seules les formes, la valeur et la fonction sociale de ces symptômes changent : l'insubordination, l'exposition médiatique, le suicide, le sexisme collectif, la violence, le zèle...
Se reconnaître dans une déviance pour ne pas devenir fou.
Rappelons ici que cette approche collective des comportements individuels ne minimise pas la portée des actes et ne dégage nullement les individus de leur responsabilité. Mais elle est un outil puissant pour se représenter la situation et repérer que les nouvelles modalités managériales exercées dans la police, la course au chiffres notamment (couplée à la baisse des effectifs, à la vétustée de certains moyens...) loin d'être un facteur de sécurité est déjà, et ça ne fait que commencer, facteur de désordre au coeur de la police d'une part, mais aussi dans ses interactions avec la population.
Ce qui est dramatique, c'est que les mêmes méthodes (management, course au chiffre et baisse des effectifs), conduisant à des dégradations de conditions de travail similaires, sont à l'oeuvre dans les réformes : de la justice, des hôpitaux, de pôle emploi, de la modernisation de l'administration pénitencière... etc, etc. Je vous renvoie au dernier livre d'Yves Clot "Le travail au coeur" pour vous faire une idée plus étayée de la situation, du lien entre travail et troubles psychiques et sociaux, travail et intégrité (sociale et psychique).
Running gag à part, je ne comprends pas vraiment la posture de Bénédicte Desforges : elle semble défendre un certain niveau de droit de réserve (en parlant de la "maladresse" de Sihem Souid) et en même temps, avec tout le tact qu'elle dit mettre dans ses écrits (pas lu), elle est elle-même sanctionnée au niveau professionnel. Je l'ai trouvée assez confuse.
Est-ce que demander un modérateur modérant modérement serait un voeu pieux ?
Sirius
Ou " Le bon "la brute" , le truand " ? J'ironise bien sûr ...mais quanf même ! (°|°) (°|°) (°|°)
Mais Guy, de grâce, pourquoi vouloir conclure si vite l'émission ?
Pour un sujet qui me passionne, une émission de 2h30 ne me semblerait pas trop longue.
PS : Avez-vous invité un porte-parole du ministère de l'intérieur ?
si c'est une oligarchie dont le discours est sécuritaire, quel qu'en soit le prix démocratique, parce que c'est sa manière de se maintenir au pouvoir, alors les gardiens peuvent bien se sentir mal à l'aise, et même carrément mal - au risque de dérouiller professionnellement lorsqu'ils leur prennent la fantaisie et/ou le courage et/ou le simple instinct de conservation (c'est soit ça soit la balle dans la tête) de l'ouvrir bien large.
je crois avoir compris que ce que demande bénédicte, même si elle était un peu groumf-ouarf ouarf dans sa manière de dire les choses, c'est que l'igpn fasse son boulot (qu'elle ne fait donc pas), et que chacun à son niveau de la hiérarchie policière prenne acte des franchissements de ligne jaune et les sanctionne (pe le flic qui gifle un homme menotté et qu'elle sanctionne - en interne, mais c'est tout de même une sanction)
je crois avoir compris que la goutte qui a fait déborder le vase de sihem, c'est quand, dans le fond, elle est devenue elle-même victime (par sa signature d'appui de deux autres fliquesses homosexuelles) de discrimination : alors là, elle s'est lâchée, après avoir usé et abusé de toutes les possibilités de s'exprimer par la voie hiérarchique.
je crois avoir compris que philippe est très articulé dans sa réflexion, et j'aurais aimé l'entendre plus concernant ce fichier stic légal pour la forme mais illégal dans les contenus (par contre marc a longtemps tenu le crachoir - un peu trop à mon goût lorsqu'il s'est agi de justifier le lancement de son bouquin avec la vidéo - on s'en fout, non ? en tout cas c'était un peu longuet, quasi 20')
je crois avoir compris que marc, philippe et bénédicte se font un peu de souci pour sihem qui a l'air d'être partie au front la fleur au fusil sans beaucoup de couverture - mais avec beaucoup de biscuit. ils pensent qu'elle va dérouiller toute seule, mais elle a l'air d'avoir dépassé le stade de la peur de perdre son boulot.
je crois avoir compris que la grosse inquiétude de marc, et qui conditionne sa position, c'est que l'actuel gouvernement, faute de reconnaître qu'il y a un problème dans la maison poulaga, est en train de servir la soupe à la marine le pen, ce qui est logique de la part du toupety, diviser pour régner, il se sent dans une configuration "chirac-le pen".
j'ai a priori rien contre les flics, c'est un rouage logique et nécessaire dans un état basé sur la hiérarchisation des pouvoirs et sa pérennisation. par contre, dans ce qu'on appelle un état, on ne s'en méfiera jamais assez, idem pour l'armée, et tous les grands corps nourris à la mamelle du service dit "public" qui protègent le pouvoir en place (supposé représenter ce "public"). en attendant, faire tout ce qui est possible pour que la police française ne finisse pas par ressembler à la police grecque, qui elle tire, tue et est connue pour être corrompue jusqu'à l'os.
bizarrement, sur cette ligne jaune, on n'a parlé dans le fond que de "petites choses", de vilains comportements pas jolis, de gros mots méchants incorrects, de gestes cracras vulgaires - bref de mauvaise éducation (en un sens très large, je pense qu'une bonne éducation prémunit du racisme, des diverses -phobies possibles, etc.). mais qu'en est-il des gros trucs qui font très mal, les trucs bien saignants, genre corruption, écoutes ou bavures meurtrières ? silence religieux sur la chose. les ripoux, les plombiers, les excités du flingue ou du taser ? rien ? pas un mot ?
mais comme toujours, en gros, émission passionnante, merci merci merci, c'est toujours tellement riche d'entendre "parler cuisine" (même si, à mon avis, on y a entendu beaucoup d'euphémismes, et beaucoup ... de non-dits - entre autres sur les points que je viens d'évoquer)
et bravo à guy, qui a mené (pas sans mal, il lui a fallu sortir la sirène...) 1h30 de débat à 4 - il a dû en ressortir lessivé - surtout que c'est des flics-à-grande-gueule. flics qui ont, il faut quand même le dire, et vu le lavage de cerveau qu'ils subissent, bien du courage de se montrer à @si !
et on ne le dira jamais assez :
quis custodiet ipsos custodes ?
il y a des objectifs de chiffres qui riment malheureusement pas souvent avec la rentabilité à long terme et encore moins avec l'humain; l'humain est inexistant, il n'y a que le tableau excel de chiffres; et personne ne s'intéresse plus au METIER (et Sarkosy qu'en a-t-il à foutre du métier de flic ? );
la différence qu'il y a avec ces 4 personnes c'est que dans les grands boîtes publiques ou privées, en général, il y a les syndicats qui servent de médiateur et qui aplanissent; hors là, les syndicats ont l'air inexistant, pire du côté de la hiérarchie: serait-ce une spécificité liée à la police ?
il aurait peut-être fallu inviter des syndicalistes ...
Le rapport? C'est que nombres d'émissions laissent le sentiment frustrant de ne pas avoir appris grand chose, de mettre en lumière des choses que l'on sait déjà...
Ceci étant, cette émission n'en faisait pas partie, d'où la frustration (encore!) lorsque rien ne poussait à y mettre fin en dehors de Daniel(?)...
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le bonheur de l'irrégularité c'est qu'on peut avoir 2 émissions Ligne jaune en une semaine,
génial !
Oui, quelle bonne surprise !
Emission en téléchargement, je me hâte de la regarder.
J'espère que toute les émissions ne seront pas comme ça, ça risque de me couter cher...
Du coup, je n'ai pas fini l'émission, mais pour ce que j'ai vu, c'est très intéressant, merci Guy et plus généralement @si.
@plus avec un nouveau PC...
Pour la durée de l'émission, entre 1h et 1h30, c'est bien; c'est de taille humaine.
en plus j'ai reçu aujourd'hui mon exemplaire de crise au Sarkozistan
bref un weekend qui s'annonce bien
J'ai bien aimé le passage du chauve sur Hortefeux vers 25-28 minutes, bien joué :-).
Il faudrait aller voir du côté des forums du SNOP et autres. Au moment des retraites je m'y étais inscrit et y avais discuté un peu, il y a de tout, c'est amusant.
mais enfin voilà, pas pu m'en empêcher désolé... :o))
CLIC !
C'est pour ça qu'on en croise si peu?
A suivre...
En effet, il me semble que l'immense majorité des engagés (police, gendarmerie, militaire...) le font pour faire respecter l'ORDRE, la DISCIPLINE, la JUSTICE, le DROIT.... des valeurs qui, pour respectables quelles soient, ne sont pas moins dénuées de fond idéologique (je sais, c'est un gros mot depuis 20 ans!!!)
Moralité : Il n'y a pas besoin de faire de livre de Droite sur la Police puisque la police (et ceux qui la compose "en majorité") adhère à ces valeurs.
En echo, on comprend le malaise vécu par vos intervenants, qui eux n'adhèrent pas FONDAMENTALEMENT, à ces idéaux. Un jeune qui souhaite faire le "bien" va, naturellement (on dirait du CHIRAC), dans des professions sociales (à moins d'une volonté Trotskiste et schizophrène, de faire de l'entrisme).
Moralité bis : au lieu de me masturber intellectuellement -entre "gens de gauche"- je ferai mieux d'aller poster mes conneries sur le FIG, ou le site de l'UMP, ou du MEDEF....histoire de faire bouger les lignes (jaunes si possible).
en toute amitié quand même.
Je voudrais revenir sur le problème du racisme dans la police. Il est indéniable qu'il y a des policiers racistes. Il y en a aussi qui ne le sont pas du tout, et j'en ai vus deux arrêter un acte manifestement raciste. Faire leur boulot quoi !
Je trouve dommage que la conversation parlant de ce problème n'ait pas été développée, même si évidemment il était impossible de parler de tous les problèmes.
Je ne crois pas me tromper en imaginant qu'une personne pas très équilibrée qui a besoin de réprimer son prochain, pense tout de suite à faire comme métier agent ou officier de police, et qu'évidemment, le recrutement tient compte de ce problème.
Mais il y en a forcément qui passent à travers les mailles de ce filet. Et j'ai cru comprendre qu'ils demandaient facilement à travailler dans des quartiers ou des services qui étaient beaucoup en contact avec les étrangers. Je tire ces conclusions d'observations personnelles avec, à l'origine, le témoignage d'un ami de la brigade financière que son statut obligeait à travailler quelques nuits par an en commissariat et s'était trouvé dans plusieurs d'entre eux, dont le 18ème, où il avait constaté un racisme très fort par rapport à la moyenne de la police. Or, le 18ème était très connu pour le nombre de ses étrangers.
Le débat ainsi que le forum me le confirment. Mais je suppose que personne ne se bouscule pour aller travailler dans ces endroits où s'associent souvent aussi pauvreté et délinquance. L'arrivée de personnes d'origine étrangère succède souvent à ce couple maudit, parce que ces quartiers violents où plus personne ne veut habiter, est leur seul recours. Et leur hiérarchie n'ayant pas le choix, est bien obligée de faire avec eux.
Le problème, c'est que la police a une telle vision de l'image de l'autorité qu'elle préfère se voiler la face.
Je pense qu'effectivement, l'image a une grande importance pour asseoir l'autorité, mais à condition que cette image soit conforme à la réalité.
Or, les policiers qui contrôlent uniquement les basanés dans le métro, les bavures contre les personnes d'origine étrangère, les discours racistes de certains policiers, c'est cela qui est très visible. Si un policier fait son travail et empêche un acte raciste, ne serait-ce que par sa présence, il fait son boulot, c'est un train qui arrive à l'heure, on n'en parle pas, par contre, si un autre réalise un acte raciste, tous ceux qui y ont assisté s'en souviennent et le racontent.
Donc si les policiers ne mettent pas les pieds dans le plat et ne reconnaissent pas le problème, cet état de fait éloigne la police des administrés.
Or, en démocratie de type républicain, la police est la garante de la paix civile, de l'égalité de fait entre personnes sur la voie publique, par exemple, et donc de la démocratie. Si quelqu'un dans l'espace public n'est pas traité comme les autres, on est bien content d'y échapper soi-même, mais tout le monde est différent à un niveau ou à un autre, et ces faits rendent suspects ceux qui les commettent.
Cette tension dans la société est négative à tous les niveaux, y compris pour l'intégration des personnes d'origine étrangère qui se mettent à craindre tous les policiers... Y compris ceux qui sont prêts à les aider. C'est une des raisons de l'omerta dans certains quartiers.
Je ne pense pas que les policiers puissent faire l'économie de cette réflexion.
Mais je dois me tromper, parce que je suis la seule à le faire remarquer.
.
Rapport assez cinglant d'Amnesty International : http://2009.amnesty.ch/fr/themes/les-violations-des-droits-humains-en-suisse/download-rapport-police/Resume_rapport_police_def.pdf
Documentation plus complète et version longue disponible là : http://2009.amnesty.ch/fr/themes/les-violations-des-droits-humains-en-suisse/police-en-suisse
La question du racisme et de l'impunité policières suisses, révélées (c'est-à-dire au niveau officiel) par certaines enquêtes et témoignages internes, ont fait scandale il y a un ou deux ans, et ont fait l'objet de cet assez brutal documentaire dans la série "temps présent" : http://www.tsr.ch/emissions/temps-present/politique-suisse/1360222-police-je-te-cogne-moi-non-plus.html
Je signale aussi le point de vue d'un écrivain policier suisse, a priori un peu dans la mouvance des invités : http://humanrights-geneva.info/spip.php?article1114
[quote=Yves Patrick Delachaux]
Après des années de pratique, si on me dit « latinos », je pense automatiquement clandestins et travail au noir. Si je suis affecté aux bars de nuit, pour moi une belle blonde de l’Est travaille forcément dans les cabarets. La réalité à laquelle est confronté un policier est totalement subjective. Donc, il ne suffit pas de lui demander de ne pas faire de discrimination, de respecter les droits de l’homme, alors que l’essence même du métier est de discriminer, trier, repérer.
- Mais le tri se fait selon certains critères…
Non, justement, et c’est bien le problème. Les polices européennes ont un très bon niveau opérationnel, mais on a toujours le nez dans le guidon. Le jeune flic est jeté à la rue et livré à son seul bon sens. Chaque policier a le sentiment d’être le dernier rempart de la démocratie, avec un sentiment de toute puissance terrible. Il n’y a aucune stratégie au niveau des ressources humaines, de l’encadrement, du management. Chacun développe des sous-structures internes et se débrouille.
La déception c'est avant tout Bénédicte Desforges, dont je suis et apprécie le blog et la plupart des prises de position depuis longtemps, et que j'ai trouvé pas à l'aise dans l'émission et portant effectivement un discours qui peut être perçu comme corporatiste. En effet sa critique de Sihem Souid ne tient pas la longueur : elle estime que dénoncer ces faits c'est donner aux médias des biscuits pour généraliser à toute la police ces comportements répréhensibles. Déjà, cette perception est un peu dangereuse : sous prétexte que des gens risquent de déformer un propos on doit se dispenser de dévoiler quoi que ce soit ? Bof, bof,,, Ensuite il est nécessaire que des démarches comme celle de Mlle Souid se multiplie, car comme Bénédicte Desforges le souligne très bien, la hiérarchie est complètement défaillante sur ce terrain et préfère couvrir ces méfaits sans punir les comportements déviants. Donc quand rien ne bouge, c'est au citoyen policier (courageux et suicidaire, professionnellement parlant) de prendre les choses en main. Dans l'esprit de Mlle Desforges il faudrait attendre une hypothétique prise en compte sérieuse par la hiérarchie policière de ces questions, mais entre-temps on fait quoi ? Ça c'est le monde de oui-oui... Peu importe les dégâts d'image sur la police, la lumière doit être portée sur ces faits.
Ensuite j'ai un peu regretté la confrontation stérile d'arguments d'autorité sur les "30% de racistes dans la police". Comme relevé plus haut, le sondage 2005 de la CNCDH montrait que 30% des français s'estimaient racistes (accessoirement on se souvient que 17,8 % des électeurs avaient voté FN au second tour en 2002, soit 5 millions et demie de personnes). On peut légitimement affirmer que ces 30% sont transposables à la police, à l'armée, à l'éducation nationale et à tout échantillon de profession de suffisamment grande taille pour être neutre. Ça aurait donné un contre-argument efficace à la thèse quelque peu corporatiste de Louboutin, qui affirme benoîtement que "mais non y'a pas tant de racistes chez les flics, 30% c'est du fantasme, faut pas généraliser"... Ça aussi c'est le monde de oui-oui...
Pour le reste, moi ma grande découverte c'est le rôle scandaleux de l'apparatchik montante du Sarkozistan Bougrab, qu'on devine chargée par notre Sultan de couvrir le maximum d'affaires pendant son temps à l'institution en échange d'une sinécure ministérielle qu'elle vient d'ailleurs d'obtenir. Schweitzer devait être moins manipulable, ou insensible aux offres de ministère, mais n'oublions pas que son passage à la Halde ne fut pas blanc-bleu non plus (voir ici).
Il faut qu'@si se jette sur le cas Bougrab, parce que s'il s'avère qu'elle a calmé les ardeurs de la Halde envers les forces de police afin de préserver le Sultan dans plusieurs décisions, on tient ici un bel os.
Idem pour ce que dévoile Pichon (très intéressant, mesuré et clair d'ailleurs) : les hommes politiques ont leurs fiches STIC consciencieusement nettoyées mais pas les citoyens lambda ? Y'a du lourd là aussi...
La police est avant tout au service du pouvoir qui est lui même plus ou moins au service du capital et tout ce monde est avant tout à son propre service. Avec cette lecture, on comprend un peu mieux les propos des divers intervenants.
Excellent choix concernant ces invités bruts de pomme, de vraies natures, que l'on sent torturés par leur position d'écrivains reconvertis, blessés de ne pouvoir exercer leur métier idéalement, et contraints d'assumer leur mise au banc par leur hiérarchie.
Merci Guy, Daniel et Laure.
Deux émissions de salut public cette semaine... et de haut niveau.
Chapeau.
[s]J'espère que vous avez recompté les ordinateurs après leur départ[/s] euhh je veux dire:
Les invités sont tous formidables bravo pour le travail effectué moi j'aime beaucoup ce que vous faites.
Qu'est-ce-que ça va être quand j'aurai visionné l'émission.
Les moments que je vais préférer, c'est quand il sera demandé aux invités ce qu'ils pensent des perquisitions dans les locaux de presse, des interrogatoires où l'on somme les journalistes de citer leurs sources, des infiltrations policières dans les manifs, des opérations menées afin de se faire payer le café chez Vittorio de Filippis vers 06h40 du matin, le comportement de la police vis-à-vis des Roms, des bonus de voyage dont profitent les flics qui expulsent les immigrés...
Que j'ai hâte, que j'ai hâte de lire les réponses, vivement demain ^^
au corporatisme dans la police, ça c'est pas oui-oui.
merci pour cette ligne jaune qui a bien voulue revenir.
"La police, c'est un service public". Où en est donc ce service, aujourd'hui ? Pourquoi n'a-t-on pas parlé des "cités" ? Des gens qui sont les principales VICTIMES du racisme d'État, et donc de sa police ?
Des CRS, des flics de la BAC, des membres du GIPN m'ont terrorisée, se sont moqués de moi, m'ont agressée ainsi que des centaines de personnes, ont fait SUR ORDRE des barrages au faciès, ont tabassé un innocent devant moi, J'en ai fait des cauchemars. Voilà où en est ce "service public" aujourd'hui.
Répondre aux constats qu'il existe bien des policiers racistes non sanctionnés (et s'ils sont si rares que ça, pourquoi en ai-je tant vus moi-même ?), qu'ils sont bel et bien aux ordres d'un ministre et d'un gouvernement raciste, qu'il y a bel et bien fichage illégal, que les garde-à-vue en France ont bel et bien été déclarées illégales, qu'il y a bel et bien aujourd'hui en France des comparutions immédiates bidonnées par des fonctionnaires de police, donner pour seule réponse à tous ces constats qu'il y a quand même une majorité de bons policiers, ça, pour moi, c'est un discours fou. Il y a là un grave problème de logique, un grave problème.
Je cite encore le magistrat Serge Portelli : "nous entrons dans une sorte d'État policier (je dis une sorte ; c'est vraiment quasiment une précaution de langage) ; mais je pense qu'il faut mesurer ce que ça signifie : pour moi, nous ne sommes plus en démocratie. [...] C'est dans l'appareil d'État lui-même que le cancer arrive", et ainsi, le vrai débat, "c'est le débat politique".
Arrêtez de tourner autour du pot, bon sang ! Ouvrez les yeux ! Constatez ! Nommez les choses !
À force de trop vouloir rester "neutre" et "raisonnable", on risque de se rendre aveugle et malade.
le flic dit "tu vas parler? parle ! allonge toi !!"
Guy dit : "tais toi ! tu as épuisé ton temps de parole" :p
Vu ce qui s'est passé la dernière fois que j'ai posté dans un forum de ce site, je ne vais pas développer.
Le chiffre me semble à moi aussi, nettement sous-évalué.
génial !
Par contre il y a un flagrant problème de qualité vidéo, surtout sur l'émission en entier, l'image est très dégradée, en plein écran c'est très difficile à regarder.
Il s'agit d'un problème d'encodage car Dailymotion permet la très haute qualité depuis un an. Vraisemblablement la compression est trop forte sur le fichier que vous soumettez à Dailymotion, dont l'encodage sur son serveur dégrade encore la qualité.
Si vous avez besoin de conseils, n'hésitez pas!
Cordialement.
vous avez dû regarder l'émission immédiatement après qu'elle ait été encodée sur dailymotion, qui fabrique d'abord une version basse résolution. La hd vient après seulement.
Bonne soirée !
Dan
je trouve qu'il y a un problème d'étalonnage, trop de jaune… est-ce un fait exprès ?
Comment ça ? ASI fait venir la Rousse, les bleus débarquent en nombre, et ce serait trop jaune ? Slobodan doit être vert.
La police et le débat sécuritaire est également pris en main par des chercheurs, sociologues etc nombreux: Mucchielli, Bonelli.etc...Par d''autres partis aussi, mais assez mal.
Un homme politique conséquent expliquerait ce que raconte Wacquant, l'état pénal néolibéral.
Le FN ferait de l'Etat pénal néolibéral en pire.
Ps: ci-joint la présentation du syndicat SGP/unité plutôt rassurante SGP
Bonne émission, je me doutais de "l'état actuel" de la Police.