"Refaire le coup d'American Pie, ça ne marche pas"
La sortie en France de "40 ans mode d'emploi" fera peut-être mentir la malédiction qui pèse sur le comique US en France. "Pourquoi les comédies américaines qui fonctionnent très bien aux Etats-Unis sont-elles des bides en France? Sont-elles mal lancées, mal "vendues", ou les Français sont-ils rebelles à un certain humour américain ? Ce sont les questions que Judith Bernard, accompagnée de Rafik Djoumi, ont posé au directeur marketing d’Universal France, Stéphane Réthoré. Cette émission a été mise en ligne en 2010.
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Derniers commentaires
Anime bien sûr car JB est généreuse, comme à son habitude… de grands gestes des bras et de renversements du torse, d’index pointé vers celui désigné à prendre la parole, de mentons qui approuvent ou au contraire de mines qui se renfrognent ou font la moue et évidemment de verbe, celui des questionnements profonds et des raisonnements experts.
Entourée de Rafik, ayant atteint le stade de « vénérable geek », consommateur amateur glouton devenu chantre encyclopédiste pro de la grande culture populaire de l’Empire et d’un diplômé marketing salarié universalien, JB fausse ingénue, posait à l’entame, les problématiques supérieures soulevées par l’échec relatif ou total des sorties en salles françaises de comédies américaines à succès :
1.Y aurait-il des humours nationaux qui expliqueraient ces résultats si divergents ?
2.Seraient –elles mal vendues, mal lancées ?
Personnellement, attiré à ce débat par le seul plaisir d’un nouveau spectacle de notre charmante maîtresse de maison, sa première question seulement excitait un peu mes dernières cellules grises…
Le jeu de JB fut splendide mais je restais sur ma faim quand à la question 1 car en quelques réponses les deux invités avaient tôt fait de la réduire à des spécificités sportives et parfois sociales et surtout à des choix stratégiques universaliens qui ne venaient en aucun cas remettre en cause la marche glorieuse de ces super-productions en DVD et autres diffusions TV. En plus la question était vraiment toute relative quand ils rappelaient l’existence de copier-coller par quelques producteurs d’ici puisant très largement leurs inspirations dans ces succès d’outre atlantique.
L’émission aurait pu s’achever là… 10 min à tout casser…
Il fallait tenir… et alors… alors…. JB a relancé… et si magistralement…
Fallait voir, une vraie pro du marketing, une patronne de haut-vol, une spécialiste tout à trac de ce cinéma US éclatant rudoyant ces employés qui ne faisaient pas le nécessaire pour que ces super-productions américaines rencontrassent le public des CSP+ citadins … alors quoi ? ? ?
A cet instant de l’émission les CSP+ de JB et ses réflexions induites par son affirmation d’appartenance à une communauté délaissée par l’Universalien cela m’avait traumatisé ; après avoir braillé et rué instinctivement et jusqu’à abrutissement en asinien très ordinaire contre cette injustice, je devais faire une pause… salutaire à mon entendement puisque les secrets de l’abréviation juditsienne m’étaient totalement hermétiques…
Fallait que je comprenne un peu cette nouvelle révolte de JB, pourquoi cette indignation si ostensible dans laquelle je m’étais jeté à ses côtés avec passion au point d’en être tout retourné? Que cachait donc ce cynisme universalien qui refusait aux CSP+ une attention spécifique et donc l’accès aux films du célébrissime Judd Apatow, réalisateur à multiples succès aux US réservé à des sorties confidentielles ici….
Cèpanormal cépajuste… les CSP+ yzenveulent…
Fallait voir, nos deux invités à cet instant là comme yzenmenaient pas large …
Bon ben voilà, après un détour à Wiki
CSP+ = Catégorie Socio-Professionnelle supérieure…
Fallait suivre et JB elle c’est qui m’aime me suive, quand elle s’adresse à des gens du marketing Universalien ou à des spécialistes de d’Abatow, c’est du travaillé, du lourd, du juste, du sérieux… j’avais qu’à comprendre mais, après explication,… à vrai dire je comprends pas vraiment…
Bon quand je n’ai vu presqu’entièrement de toutes ces éclatantes productions cinématographiques que 40 ans toujours puceau sans en garder un souvenir ineffable, que je n’ai jamais pu aller au delà de 10 min de visionnage d’american trip, d’en cloque mode d’emploi et autres plaisirs culturels de mes chers adolescents, alors que JB dont j’ai maintes fois apprécié la jeunesse et la modernité à l’aune de ses intérêts, de ses engagements et de ses révoltes multiples moque la politique marketing d’un jeune pro d’Universal qui n’a pas mis en œuvre les moyens pour s’assurer des succès de ces films auprès des CSP+,… je reste figé muet dans une ruade immobile…
Il faut que je me repose à nouveau, mais sans attendre il me semble que mes dernières cellules grises ont détecté quelque chose … la réédition de cette émission de JB et Rafik est simultanée à la promotion nationale du dernier d’Abatow et avant de me coucher j’ai encore démissionné après 5 minutes d’en cloque mode d’emploi diffusé sur la TNT.
Le combat de JB pour le succès de d’Abatox et consorts auprès des CSP+ en France se poursuit … aurait-il à voir avec la bataille pour la diffusion la plus large possible des nouveaux chiens de garde ?
Bon pour moi c’est fini encore un coup de vieux, suffisamment de râteaux et d’amours contrariés, je ne comprendrai donc jamais rien de rien à la psychologie féminine…
Merci encore JB, maîtresse redoutable et indomptable, pour cette leçon supplémentaire à mon éclairement.
Et puis cette réalisation inspirée et bourrés d'idées visuelles qui viennent servir le propos narratif, "level up, life up, double maléfique, et encore quelques autres que je ne saurais citer forcément de tête).
Pour Spaced, ouais j'ai déjà un peu regardé mais toujours des extraits rapides, vite vu, jamais je ne me suis posé devant la série et ne l'ai suivi sur une saison entière (d'ailleurs a t-il fait une saison ou plusieurs ?)
Je serais de ceux qui seraient fortement partant pour que la réalisation du Tintin 3 échoie à Edgar Wright, car franchement, il a maintenant largement les épaules pour gérer et un gros budget et une grosse distrib'.
bon en fait pas o à Marseille, mais des séances vraiment pas pratique, genre une séance par jour, sinon tout à plan de Campagne. :(
a quand une sur la culture geek justement? :)
Arrivant après la bataille, je tenais quand même à dire que j'ai trouvé cette heure passionnante, sur un sujet pour lequel mon ignorance est presque totale (hormis le délirant Hot Fuzz, je crois que je n'ai vu aucun des films évoqués).
Faites en plein d'autres comme ça ! Merci et bravo.
Cela aurait pu être risqué.
Mai j'ai beaucoup appris
Voir ici
Ceux qui ne l'ont jamais vu et qui le découvriront ce soir ont de la chance.
Dewaere au meilleur (ce n'est pas peu dire), des dialogues de Perec (sans accent sur le "e", je dis ça, passque y'a des esprits chagrins qui vous condamnent à lire des trucs zarbis ou à être voué aux gémonies d'un coup, comme ça...), Bernard Blier, Marie Trintignant...
Le meilleur film français de la fin des années 70 ?
Je dis "oui".
Voire plus.
Peut-être l'une des comédies les plus noires, les plus désespérées...
"C'est pas que j'm'ennuie, mais j'ai les joues qui m'brûlent..."
Staplin
Deuxième question. Je vois ce film annoncé dans le programme TV du quotidien suisse "Le Courrier" (journal plutôt gaucho-intello dont les pages télévisions sont souvent bâclées, faites de copier-coller machinal et approimatif), accompagné d'un logo "étoile vide" qui correspond au niveau zéro des estimations de qualité (étoile vide, étoile pleine, deux étoiles pleines, trois étoiles pleines... "Little Miss Sunshine" annoncé pour ce même soir sur France2 affiche 3 étoiles pleines). D'où viennent ces évaluations ?
Je n'ai pas vu ce film, je ne peux pas évaluer la validité de cette notation. Je pense a priori que Judith Bernard, qui l'a adoré, a le profil type du public-cible du Courrier. Il peut s'agir donc d'une manifestation de cette assimilation aux "American Pie" (une critique cinéma basée sur l'affiche du film?) de la part du Courrier ou de sa source. D'une certaine façon, institutionalisée ici par les médias.
Je ne pense pas que l'émission ait évoqué la réception "critique" de ce film en France, si ? Je serais en tout cas curieux de connaître l'origine de cette note "officielle", et la cause de son écart avec ce qui est affirmé du film sur @si (et avec les critiques effectivement assez élogieuses aux Etats-Unis).
Pour se prémunir contre les critiques de partialité ou de parti pris politique, je pense qu'il faudrait que toutes les émissions soient solides intellectuellement. Ceci dit , j'apprécie la majeure partie d'entre elles et les littéraires sont très bien préparées.
Bravo Judith, ce n'était qu'une petite réserve .
je signale aussi qu'Apatow travaille en coprod sur des projets avec certains des créateurs des "Simpsons"
Pour le cinéma proprement dit, faire de tous les productions Apatow un conglomérat qui ressortirait d'une certaine "vulgarité" ou au mieux d'une certaine facilité, sans avoir la subtilité de certaines séries, c'est mal connaître tout le potentiel de la créativité du bonhomme dans ce qu'il réalise ou ce qu'il produit. Et je maintiens que s'il est vraie que la série US innove souvent, c'est qu'elle bénéficie des moyens qu'on avaient tendance à voir réserver au cinéma , donc s'il y a bien une évolution dans ce domaine, Judd Apatow n'y est pas pour rien, loin de là et il suit cela encore certainement de très près.
Suite à cette émission j'ai regardé 40 years old virgin, bon j'avoue que c'est beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais avant de voir l'émission, mais j'en suis pas pour autant à me pâmer devant ce film, on en est pas quand même dans la finesse d'une série comme Arrested development. En bref c'est pas mal mais ça vaut pas non plus une place de ciné à mon avis. Mais bon je manque peut être de neurones pour comprendre ces films.
Mais le vrai sujet de cette intervention c'est bien Universal: Je trouve étonnant qu'ayant vu le représentant d'universal faire son show (pas inintéressant au demeurant, ce n'est pas totalement péjoratif), personne n'ai rapproché ses dires sur la "chance" d'avoir un public plus à même d'apprécier des films non block busters, et les mots de Jean Marie Moi Maitre du Monde Messier en 2001 quand il était PDG de Vivendi Universal :
[quote=J6M][large]L'exception culturelle française est morte[/large]
Pourtant ça pouvait en partie expliquer l'échec de leurs lancements français.
Mon premier message sur ce forum sera pour critiquer ... j'en suis triste mais bon...
L'émission est très intéressante. La culture de Rafik Djoumi donne une profondeur qui aurait manqué sans lui, Un grand merci à Stéphane Réthoré pour sa liberté de parole qui, elle aussi apporte beaucoup.
Par contre ...
Judith Bernard... Je veux bien accepter que son propos soit intéressant mais... comment dire ... je l'avais deja vu dans quelques @si, où son acharnement à mordre les mollets des invités rendait son propos inintelligible et là je teste pour la première fois une émission où qu'elle présente et j'en ressors avec la désagréable impression de m'être fait insulter pendant une heure.
Cette femme devrait profiter de sa culture littéraire pour hausser le niveau plutôt que pour tout écraser sous ses talons de "CSP+ qui répond à une stratégie plus subtile" que le reste des "gros ados boutonneux"
Dommage...
J'ai eu la chance de voir Scott Pilgrim vs. the World em avant-premiere a Dublin. Si vous souhaitez lire mon article...
http://libreire.blog4ever.com/blog/lire-article-340538-1885593-scott_pilgrim___rayons_laser_et_amour_courtois.html
Bonne lecture, et n'hesitez pas a envoyer vos commentaires !
(non pour dénigrer du travail de ces personnes mais pour rappeler la quasi invisibilité de films tels que "Aftershool" qui placent le cinéma indé amerloc' à une autre dimension tout de même.)
L'aspect marketing, why not, mais on se retrouve avec un directeur marketing qui nous prouve une fois de plus que si les campagnes sont plus insipides et bêtes les unes que les autres, c'est bien parce que ceux qui les créent sont de beaux imbéciles.
Ce type doit vendre. Il se trouve qu'il doit vendre des films. Il se trouve aussi que ce type est d'une frilosité terrible, et que du coup il nous ressert les bonnes vielles recettes, mais sans jamais prendre en compte la valeur du produit qu'il a entre les mains... C'est terrible.
Bref il aurait été intéressant d'approfondir ce que ces comédies américaines racontent de notre époque. Cela aurait permis de faire la différence entre la chiasse visuelle d'un very bad trip et la profondeur de notre ami Judd!
http://www.guardian.co.uk/culture/2010/aug/17/edinburgh-overseas-comics
En particulier "Frangins Malgré eux" ( titre français de "Step Brothers"), qui m'a beaucoup fait rire, et, au final touché.
Mine de rien, il y a un beau message derrière, pas foncièrement différent de l'énorme comédie "Rien que pour vos cheveux" ( pour moi le titre ne donne pas du tout envie): Dans l'un on pousse finalement les deux débiles à rester eux mêmes plutôt que rentrer dans le rang, car ils doivent garder leur originalité, même si leurs chansons sont stupides, tandis que Zohan dans "Rien que..." doit tout faire pour concrétiser son rêve... pas original, mais la façon de le faire passer est subtil, ce sont des films dans l'air du temps, et qui resteront, car humains et traitant de problèmes auxquels la plupart des gens peuvent s'identifier.
Le tout sous le vernis d'une comédie drôle et avec un cast attachant.
Si les comédies françaises s'exportent mal, c'est peut être dûs aux sujets exclusivement français: ça tourne souvent autour d'un luxueux appart parisien (donc pas mal de comédies de Francis Veber), que beaucoup de choses reposent sur les dialogues, et que tout simplement, la langue anglaise domine la langue française, et donc pour l'exportation, on a autant de chances qu'un film italien par exemple.
Exception peut être de l'Espagne, qui est sans doute le pays de l'Europe où le cinéma a le plus d'influence dans le monde.
Le film Fatal de Michael Youn, cultive effectivement l'influence d'Apatow, jusqu'à son message (Fatal doit rester faire ce qu'il sait faire sans se laisser distraire par des facilités), et mine de rien, c'est la comédie française que j'ai le plus apprécié depuis des lustres.
Je recommande aussi le film "Super Grave" ( je ne connais pas le titre en v.o), l'histoire de deux potes qui cherchent un moyen d'acheter de l'alcool pour rejoindre une fête de fin d'année , très drôle et qui se termine par une note incroyablement mélancolique, la nostalgie d'une époque révolue....
J'ai beaucoup aimé "En cloque mode d'emploi", un peu moins "Funny People", qui est en fait la première comédie d'Apatow que j'ai vu. D'ailleurs le terme "comédie dramatique" me semble plus approprié. J'ai trouvé le film très long, au bout d'une heure et demie on a l'impression que ça se termine, pour finalement repartir sur autre chose pendant une heure. Du coup j'ai eu du mal à revenir dedans.
"40 ans toujours puceau", j'aime bien, mais je ne suis pas du tout sensible à Steve Carrell, je le trouve aussi charismatique que Pierre Richard.
"Ricky Bobby roi du circuit", dans mes souvenirs c'était assez amusant pour quelques joutes verbales assez corsées, mais l'intrigue elle même ne m'a pas interessé. Ceci dit les courses automobiles sont impressionnantes.
Voilà!
Mais j'avoue qu'il m'est beaucoup plus douloureux d’avaler qu’un traitement médical ne sera pas commercialisé
faute d’une suffisante éventuelle rentabilité.
C'est cela la réalité marketing.
the million dollar haired baby-man: just a japanese joke
C'est dingue, finalement, comme les procédés humoristiques sont partout les mêmes!!
D'ailleurs c'est dingue de voir que dans ce film, l'esthéticienne qui a en charge d'épiler notre héros est une asiatique... Je ne sais pas si c'est l'empire des sens qui a contribué à cela ou pas, ou si c'est les estampes japonaises que je n'ai pas vues, mais force est de constater que le rapport dom/soum est, pour la plupart des internautes mondiaux, rapidement connoté asiatique.
Heu... J.Bernard nous disait que c'était un film "fin"?
Les années 90 ont fait de nous des clowns. Des clowns et des monstres grotesques. De ceux qui se pendent. De ceux qui se suicident et qui suffoquent. De ceux qui sont trop intelligents pour être sympa. De ceux qui sont trop différents pour être des voisins à qui on paye l'apéro sans se dire que la soirée finira nécessairement en cris et chuchotements, et avec du bruit et de la fureur, des raisins de Corinthe, et la tapenade de Colère...
Moi c'est plutôt les monty python. Les extraits de 40 ans toujours puceau m'ont fait un effet de pipi-caca, enfin touche-pipi ici. Et finalement ça se rapproche assez d'american pie, mais pour vieux... Je crois que je préfère encore un petit ZAZ.
Et puis finalement si ça marchait pas tout simplement parce que c'était nul ? Bon c'est vrai qu'en général (d'après mon indice goût) la qualité est inversement proportionnelle aux nombre d'entrées (non, je ne suis pas spécialement dingue de Godard).
Le type d'universal n'arrête pas de prouver que sa boîte est nulle mais qu'ils vont faire quelque chose (la grande science du marketing, faut les imaginer dans un laboratoire avec plein de trucs qui clignotent).
Au final j'ai envie de dire (pour les amateurs du genre) : on s'en fiche qu'Universal ou autre se fasse un max de blé. Bon le hic c'est juste que ça retarde voir anéantit certaines sorties.
Holala, Judith vous en êtes encore aux nuls et aux inconnus ! (ou alors on a pas fait mieux depuis ?)
Autre chose, un hacker n'est pas un pirate mais plutôt un programmeur/bidouilleur.
Hm pour finir. Aura-t-on droit à des thématiques axées sur des films un peu moins hollywoodiens/blockbuster ?
BRAVO et un tout grand MERCI
Quelques mots sur le programme, donc:
Contrairement à ce que Judith Bernard répète plusieurs fois dans l'émission, je ne pense pas que l'on peut "éduquer" le public sur tout. D'ailleurs, l'invité l'explique très bien avec le cas Will Ferrell, mais encore une fois vous revenez vers l'idée d'apprendre aux gens.
Il le dit, WF c'est des références autour des sports us, (baseball, basketball, hockey et football) les joueurs et les faits divers qui vont avec. On ne peut pas éduquer les gens sur ce genre de chose. Vous imaginez une sorte de flash news chaque semaine "en direct des usa, James part chez les Heat". Non ! Les personnes qui aiment ce sport sont au courant, les autres non. Il ne s'agit plus de culture personnel (et donc oublions cette idée d'éduquer) mais de passion et d'intérêt personnel.
Ce serai comme faire des références sur le nombre de match gagné par le PSG ou le tour de poitrine de Zahia. Qu'on soit ou non intéressé par le foot, en France on connait ces références, parce qu'on baigne dedans. C'est pareil pour les américains. Ceux sont des choses qui ne s'échange pas.
Autre point, mais que là que vous n'avez pas abordé, c'est la difficulté à traduire, et à doubler les comédies américaines. Encore plus quand elle font écho à la culture locale. Prenez n'importe quel Apatow ou Will Ferrell. Regardez le une fois en VO, comptez vos rires. Et une fois en VF maintenant. Et comptez encore une fois. Le chiffre sera facilement divisé par deux.
Ils ont des expressions, des phrases très courtes, ces fameuses punchlines comme ont dit qui sont intraduisibles. Et c'est une part importante du tenant comique de ces comédies. Et ne mentionnons même pas le fameux "fuck" que l'on traduit inlassablement par "putain". Nous on fait rire avec de longues phrases, eux c'est plutôt l'inverse.
D'un points de vue plus personnel, je pense qu'une des autres difficultés de ces comédies pour qu'elles marchent à l'export, c'est que ce sont des personnages typiquement Américain, stréotypés, mais qui n'ont pas leur alter égo chez nous. C'est comme nos "Jackie Tuning", il n'y a pas çà chez eux.
Du coup, on ne peut pas s'identifier, ni le cas échéant, arriver à rapprocher le personnage de quelque chose de connu. Encore une fois le ressort comique en prend un coup. C'est pour çà que certains tv show (faisant des audiences exceptionnelles) comme Two And A Half Man ou Everybody Loves Raymond (avec des personnages américains jusqu'au bout des ongles) n'ont jamais marché chez nous.
Bon, finalement, mon opinion ne laisse rien présager rien de bon pour les futures sorties du genre, mais il est vrai qu'une fois vider de tout ce que je mentionne plus haut, il ne reste plus rien (que pour vos cheveux).
Faut-il inventer le "Point Godard" (à moins qu'il n'existe déjà ?), quand dans un forum sur le cinéma, on évoque "Godard" alors qu'il n'a strictement rien avoir avec le schmilblick, ici une émission sur les comédies américaines ...
Bonne idée ! Et c'est tellement vrai ! (on parie combien que le point Godard est surtout utilisé par les CSP+ ou ceux qui aspirent à le devenir ^^)
C'est une phrase du directeur marketing d'Universal, d'ailleurs répétée deux fois, qui m'a fait réfléchir à ça : il dit qu'en France, "on a de la chance" (d'avoir un public éduqué, etc.)
Mais ce n'est pas de la chance. C'est même un petit scandale de parler de "chance".
S'il y a en France, peut-être, un public moins catastrophiquement ignare qu'ailleurs, c'est parce qu'il y a des dispositifs publics de correction des lois du marché. Je pense à des dispositifs comme "lycéens et apprentis au cinéma" - tous dispositifs actuellement mis en péril par la politique gouvernementale.
Et donc il ne faut pas s'y tromper : il y a bien une guerre entre le monde de la culture, de l'éducation, et le monde du marketing, du "bankable"... Stéphane Rhétoré est sûrement individuellement sympathique (j'ai même bien aimé l'écouter, et je le remercie pour sa participation), mais dans la lutte à mort menée par le système contre tout ce qu'il peut rester de vivant et de créatif dans la création cinématographique, il tient l'exacte position ennemie.
Cela étant dit, c'est à lui qu'il faut remettre un "point Marx". Il ne parle qu'en termes de classes ("CSP+"... classe "populaire"...) Et en face, on se retrouve avec deux personnes qui incarnent plutôt le monde de la pensée, et qui ne le lui disent cependant jamais, qu'il tient l'exacte position ennemie, et qu'il y a une guerre. Peut-être parce que la gauche, elle, n'ose plus parler en termes de classes. Nous sommes comme privés de mots face à l'ennemi souriant qui vient nous expliquer pourquoi aucune originalité, aucune invention, aucun cinéaste ou acteur inconnu, ne sera jamais proposé au public.
C'est quand même fou. Et c'est comme ça sur tous les sujets. Pendant ce temps-là le gouvernement travaille tranquillement à aligner la France sur les autres marchés. Bientôt il n'y aura plus de différence entre Paris, Berlin, Londres et Burbank (si j'ai bien suivi).
Si vous le souhaitez je vous fais une liste de tous les films originaux, de cinéastes et avec des acteurs
inconnus qui ont été proposés au public à Paris cette année. Sans que le public y aille.
Malheureusement le public cultivé est en voie de disparition en France et seul le marketing fait aller
les gens dans les salles.
Et ne me parlez pas du prix des places, les abonnés Gaumont UGC MK2 et Pathé, qui constituent presque
la moitié des entrées à Paris, ne payent que leur abonnement mensuel et pourraient donc aller voir ces films
gratuitement...mais ils n'y vont pas...et les distributeurs vont finir par se décourager et ces films n'iront plus
que dans quelques festivals élitistes.
Je ne vois pas où est l'ennemi dont vous parlez, et certainement pas de lutte des classes dans tout cela.
Je ne vois que disparition de la curiosité et paresse intellectuelle croissantes.
Croissante ? Je n'en sais rien, constante, c'est un fait, mais c'est une lapalissade. La majorité, ce dont cette émission à la problématique des plus bancales se préoccupait exclusivement, déplorant son absence sur ce créneau (Rafik oblige, lui qui veut semble-t-il transformer le populiste en produit élitiste, le travers geeks par excellence, et non suivre la démarche l'inverse, sic*) n'est jamais l'endroit propice pour trouver la plus grande curiosité et le plus grand travail de recherche. La moindre courbe de Gausse permet de le constater.
Maintenant, que n'avons-nous à préoccuper de la fréquentation des salles, ce mode d'exploitation cinématographique et donc de financement est mort à plus ou moins court terme... la curiosité se déniche ailleurs maintenant, plus la peine de faire des centaines de kilomètre pour voir un film dans une petite salle parisienne guère plus grand qu'un salon standard ou d'attendre le cinéma de minuit.
yG
* Ce en quoi, il y a bien une lutte des classes sur ce plateau, mais peut-être pas tant entre Judith et Rafik versus le représentant d'un studio, qu'entre d'un côté Rafik et ce dernier et Judith de l'autre.
Rafik oblige, lui qui veut semble-t-il transformer le populiste en produit élitiste, le travers geeks par excellence, et non suivre la démarche l'inverse
T'as raison ne mélangeons pas les torchons et Yannick G. C'est amusant que tu aies mis autant de temps à nous dire ce qui te défrisait dans les chroniques de Rafik.
C'est Gauss sans "e", mais c'est vrai que dans un dossier sur l'humour, on peut s'y tromper :)
Vous résumez mal, manque de curiosité et paresse intellectuelle ne sont pas bêtise.
Quant à la concurrence déloyale cela équivaut à dire que les auteurs ont besoin de
marketing à grande échelle pour faire connaître leurs films, et c'est cela qui est dommage.
On sent bien que ce salary-man récite sa leçon, n'est même pas un vrai passionné du sujet et la discussion vire au cours de maketing.... Pour les gens qui comme moi connaissent très bien le sujet je pense qu'on ne peut etre que déçu et pour les autres je trouve que c'est vraiment du gachi....Heureusement Mr Djoumi qui lui semble être un vrai aficionados, rattrape un peu le coup
Pusiqu'il est aussi question des Stand Up comedy aussi ( du moins dans le texte de présentation de l'émission ) j'ai envie de citer Bill Hicks, qui bien que méconnu aussi aux états unis, est considéré par ses pairs et les amateurs comme un des plus grand du genre :
En anglais dans le texte lol
" Au fait sil il ya des gens dans la salle qui sont dans le marketing ou la pub ???? Alller vous foutre en l'air !! Vous êtes la ruine de tout ce qu'il ya de bien. Nan Nan c'est pas une blague ... vous etes des petits pions de satan. (.... ) "
Regarder cet extrait si vous voulez voir la suite qui est vraiment plus drole à voir et entendre qu'a lire.
http://www.youtube.com/watch?v=gDW_Hj2K0wo
Un passage qui m'a bien plus
" On a de la chance à Universal on a un bureau qui se bat pour faire existé les spécificités européennes "
MDR . En tout cas c'est vrai que ça colle bien avec le sujet " humour " de l'émission...
Intéressante parce que je fais partie de ceux qui, en voyant une affiche de film "'40 et toujours puceaux", me suis dire que ca devait être une grosse bouse a l'humour au raz les pâquerettes. Je découvre donc que non, qu'il y a tout une culture de comédie Américaine que je ne connais pas (chouette !).
Décevante parce que ca ne traite toujours pas le sujet : le rire. On nous promet depuis quelque temps des sujets sur les rires dans le différentes époques et dans les continents (voir la première intro de DS et même celle de cette émission) et finalement, on en apprend beaucoup sur le mode de fonctionnement des studio, mais rien sur les types de rires au US, les différences avec chez nous etc. voir le rire as-il évolué depuis le début du cinéma américain.
Enfin c'est pas grave, bonne émission quand même. Mais faut pas tant en promettre, juste.
j'en puis plus de ce mot!
et cet inceste permanent entre art et bizness..
j'ai vomi avant la Fin!
Merci pour votre travail !
....
....
Non, décidément, j'abandonne.
Il y a des cas où le vide est trop intense pour qu'une pensée un tant soit peu consistante puisse décoller !
Bon, pour Scott Pilgrim ça semble perdu
Je vois par contre que les films les plus cons du monde n'ont pas été traité sur @SI : les Jerk, Harold et Kumar, Freddy got fingered et autres Hey dude where is my car ?
a+
je ressens de sa part un intérêt incroyable, une érudition (une science ?) et un amour
qui vont bien au-delà de la pauvre "consommation" des films,
c'est pourquoi cette expression me heurte
quelle horrible expression Judith !
Et pis merci à l'invité parceque quand même, aborder ce sujet, un travail assez mal vu en France, avec si peu de langue de bois (et pas mal d'autocritique), c'est suffisamment rare pour être noté et applaudis (des deux main).
"Les CSP+ regroupent les chefs d’entreprises, les artisans et commerçants, les cadres, les professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires. Les CSP + sont une cible privilégiée des actions marketing à cause du pouvoir d’achat et des modes de consommation de ses composantes. Les supports publicitaires touchant spécifiquement les CSP+ peuvent notamment pratiquer des tarifs plus élevés que la moyenne"
http://www.definitions-marketing.com/Definition-CSP,1360
Cette définition me semble oublier cette partie de la population qui voudrait rejoindre celle décrite ci-dessous et qui fera bcp d'effort pour cela (parfois financier ("Attends t'as pas acheter le coffret Godard?!") pour se rassurer sur son image donc.
Il serait aussi intéressant de se demander pourquoi les CSP+ tiennent absolument à se différentier ("Mouaaaaa j'aime les frères Dardenne Moooonsieur!"), et comment le marketing joue la desssus.
la faute aussi aux critiques de cinéma français que ne parle jamais du contenue du film ou de quoi ça parle ou ne comprene pas du tout le film ou le messsage, type zohan avec adam sandler ou 40 ans toujour puceaux et vous avez oublié des film comme "Napoleon Dynamite" mais c'est pas grave.
je pense qu'il faut voire au-dela de la simple pression sociale comme le dit "Rafik Djoumi" mais un appel a la différence ou a la tolérance pour ce genre de film en tout cas cela change fim français prétentieux les soi-disant film d'auteur.
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merci a vous
Cela dit, voici ce que j'en retiens :
1) Le marché français ne pèse pas lourd dans la balance des majors, d'où les éventuels gaspillages d'images pour des vedettes américaines qui valent pourtant le déplacement. C'est dommage mais c'est ainsi.
2) L'animatrice est de gauche (de son propre aveu). Pour moi, c'est une faute de ne pas tenter d'être apolitique lorsqu'on anime une émission.
3) La RATP (la SNCF ?) détermine pour le bien des Français ce qu'il convient d'afficher et ce qu'il ne convient pas d'afficher. En gros, des fonctionnaires non élus décident de refuser des publicités parce que ça ne leur convient pas, à eux. Et quand ils refusent un publicité, bien entendu, c'est nos impôts qui trinquent... Mort de rire !
Mais bon, ce n'est pas parce qu'on rit que c'est drôle...
Excellent émission cela dit.
Grosse notoriété de la série en France, qui au contraire des US, ici, joue en défaveur du film, puisqu'on a toujours un à priori négatif sur les adaptations (livres, bédé, séries, -les comics et les super-héros étant un peu à part).
Et excusez du peu, les seconds rôles sont répartis entre les immenses S.MacLaine et M.Caine. Sans oublier le désormais fameux S.Carell que les leaders d'opinions que sont les @sinautes vont s'empresser, décompléxés, de faire découvrir à leurs amis citadins...
Et la réalisatrice, n'est autre que N.Ephron: Quand Harry rencontre Sally, comédie bien connue et reconnue qui ne joue absolument pas autour de la braguette, puisque la scène de simulation d'orgasme, n'est pas une simulation d'orgasme... Enfin si... mais c'est pas sexuel...'fin c'est sexuel... mais c'est pas pareil...
Bon c'est sûr, la deuxième partie est un peu décevante tant la première est enthousiasmante... Mais au final dans les critiques françaises, on retient la justesse et la légèreté de Kidman et la beaufitude de Farrell. Ce qui est juste fait exprès mais c'est pas grave... Et la sortie, comme le succès est très relatif, compte tenu du potentiel.
Perso, je m'en fous, mais pourquoi ce sectarisme dans le traitement de l'humour US populaire ?
Parce qu'il ne correspond pas à la thèse soutenant l'émission ?
yG
L'exemple de la croix gammée supprimée de l'affiche française de "Inglorious Basterd" et que l'on peut penser comme de la censure, c'est aussi une différence de sensibilité et de perception face à certains faits ; la France a été occupée, tous les Français ont vu des photos de Paris arborant l'étendard nazi...ainsi la croix gammé trouve une toute autre symbolique dans l'inconscient collectif des Français que celui des Anglais par exemple.
Dans le même ordre d'idée quand la série britannique Skins réalise dans un de ses épisodes une comédie musicale intitulé Osama The Musical (NDmoi: qui se base donc sur le 11 septembre), l'épisode est acclamé par la critique et le public Anglais....à son unique diffusion TV aux États-Unis, le même épisode à provoqué un tollé et la chaine qui le diffusait a du présenter des excuses.
Et pour ce genre de cas il n'y a rien à faire, le nazisme en Europe aura toujours une autre dimension que celle qu'il peut avoir en Amérique....et ce sera encore totalement différent en Asie et en Afrique.
Ce qu'il ne faut pas oublier non plus (et que Judith Bernard semble passer complètement à la trappe pour l'amour de l'art) c'est la rentabilité ; quand on parle de cinéma/télévision les budgets deviennent assez vite conséquent, si l'on se plante c'est beaucoup d'argent qui est perdu.
Ainsi la logique de l'édition selon laquelle on sort un Marc Levy ou un Amélie Nothomb tous les ans afin de pouvoir publier des auteurs plus confidentiels n'est pas applicable dans les même termes au cinéma à cause des coût de production/diffusion...et si certains trouvent que c'est une abomination capitaliste, cela n'en reste pas moins une réalité à prendre en compte.
Alors oui le fait que "40 ans, toujours puceau" marketé en comédie potache pour ado à la "American Pie" c'est dans l'absolu du grand n'importe quoi...le truc c'est que vendu de cette manière, le film a du atteindre ses objectifs d'entrées ; sans ce marketing là, il aura fait un bide totale ou du moins des entrées négligeables car le public Français ignore qui est Steve Carell.
Or comme le le montre très bien l'affiche américaine, le film est vendu sur lui...le public américain allait voir ce film pour retrouver le mec du Daily Show & The Office.
Bref pour les distributeurs il était plus intéressant de vendre le film pour ce qu'il n'est pas et faire un peu d'argent...que de le sortir pour ce qu'il est et en perdre.
Business is business. D'autant plus qu'il est concrètement impossible de présenter convenablement l'ensemble de la production mondiale comme en rêverait Judith Bernard.
A noter quand même que grâce à Internet, l'on est quand même beaucoup moins captifs des choix et politiques des studios/chaines de télé....car qu'il est très facile de nos jours de regarder des programmes Américains, Anglais, Allemands, Japonais etc...quasiment en même temps que les spectateurs du pays d'origine.
Dans le film se consacre à Avatar ou à 40 ans toujours puceau.
Cherchez l'erreur...
Il est vrai que l'émission n'en est qu'à son deuxième numéro. Je reste confiant, je me prends à rêver :
tiens, par exemple, une émission sur Godard, suite à son dernier film et à la parution de la biographie d'Antoine de Baecque, ou alors à la rentrée, 62 minutes sur Des hommes et des dieux en compagnie de Xavier Beauvois ?
Chiche ?
Du coup je n'ai besoin que de lire son nom sur une affiche pour me dire j'y vais, comme ce fut le cas quand il était aux côtés de Tina Fey (30 Rock et sosie officielle de Sarah Palin chez SNL - Saturday Night Live de NBC) dans Crazy Night.
Quand même Carell a fait ses armes dans cette même émission de NBC ainsi qu'au Daily Show, qui existe depuis longtemps outre-atlantique mais qui finalement n'est connue en France que depuis l'élection de Obama.
PS : je n'ai pas encore regardé l'émission, je m'en occuperai ce soir pendant que ma femme regardera [CENSURE]
sauf indirectement avec la présence de Jason Schwartzman sur l'affiche de Funny People.
Tout cela pour dire, quelqu'un a une idée de discussion à partir de cette émission ?
yG
Et pourquoi un film francais ( quel que soit le genre ) qui fonctionne tres bien en France, est-il un bide ... Partout ailleurs ?
P.S. : mais comment ça marche, si les caméras font la captation en 720 x 576 pixels, hein dites ? Menterie ? ;-)