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Samuel Paty : et la folie fermenta sur les réseaux sociaux

Un professeur d’histoire et géographie de 47 ans, Samuel Paty, a été décapité le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) devant le collège Bois d’Aulne, où il exerçait. L’assassin portait sur lui des documents d'identité au nom d’un homme de 18 ans né à Moscou et d’origine tchétchène. Il avait posté sur Twitter une photo de la tête décapitée de l’enseignant. Il a été abattu par la police. Le 5 octobre, Samuel Paty avait discuté devant une classe de 4e des caricatures de Mahomet, après avoir demandé à ses élèves musulmans de quitter la salle s’ils le souhaitaient. Au moins un parent d’élève avait protesté sur les réseaux sociaux.

Commentaires préférés des abonnés

Cet assassinat est profondément choquant et rien ne saurait le justifier. L'émotion qu'il suscite est bien compréhensible et doit pouvoir s'exprimer mais je tiens cependant à souligner un point :


- Depuis la création de l'enseignement moral et civique(...)

Bonjour,


Bon, ASI vous allez avoir du boulot dans les prochains jours… Les sectaires soi-disant musulmans et l'alliance xénophobe nationale vont monopoliser l'attention et ça va être un beau déferlement d'étrons, entre lesquels il va falloir naviguer (...)



Peut-être la planche de Quino la plus importante à cette époque.



(...)

Derniers commentaires

Montrer le cul d'un homme avec ses testicules a des enfants de 13-14 ans est-ce pertinent ? Cela ne mérite aucunement la mort c'est évident mais pour ma part étant prof , je n'aurai pas choisi cette image pour des élèves de cet âge .... 

Excusez moi je fais peut-être un hors sujet.

Je crois comprendre que depuis la chute de Daesh et la fin des filières franco-belges (qui ont organisé les attentats de janvier et novembre 2015) on a depuis plutôt affaire à des individus isolés.

Souvent même pas fichier S et ne faisant partie d'aucun réseau.

A la lecture des récits, on a l'impression de faire face à des individus qui ont tout simplement "vrillé".

Je trouve ça encore plus glaçant que les réseaux terroristes car je me pose la question : qu'est ce qu'on aurait pu faire pour empêcher ces crimes ?


Décidément, vous n'avez toujours pas compris.


Nuit du 07 janvier 2015: j'écris sur le forum d'Asi un commentaire titré "Je ne suis pas CHarlie...et pourtant je suis autant triste que vous" en réaction à l'insupportable unanimisme soit-disant laïque et républicain contre la "barbarie" des media deux jours avent la grande manifestation.

 Je tentais d'expliquer si je me souviens bien que ni la "liberté d'expression", ni la religion n'avaient RIEN à voir dans l'affaire, et qu'il fallait plutôt en urgence regarder du côté de la fabrique psycho-sociale du terroriste, notamment avec la prison, plutôt que brandir le droit au blasphème comme étant l'aboutissement de toute civilisation.


Plus de 6 ans après, absolument rien n'a changé, on revient à ces éternelles valeurs républicaines et maintenant tout le monde est Samuel après avoir été Charlie.  Je ne connais pas Samuel, et sa mort m'est odieuse me rend très triste, mais c'est un collègue: j'enseigne et ai enseigné entre autres cette même matière intitulée EMC (anciennement ECJS) et donc les mêmes programmes - et j'enseignais déjà en 2015 au moment de "Charlie".

Même si je n'en avais pas fait état alors, je pensai, mieux je ressentai que nous enseignants étions les mieux placés pour savoir que cet unanimisme de  façade ne réglait absolument rien, car concrètement nous savions très bien ce qui se passerait le lundi en classe le lendemain de la manif Charlie: on aurait affaire à des gamins "pas Charlie", c'était évident.


Après une grosse poussée d'une xénophobie à peine masquée sous le voile d'une laïcité revancharde et aggressive pendant 6 mois, les conneries se sont calmées, E Todd a pu venir ici expliquer pourquoi il était aussi absurde de voir dans le droit absolu de se foutre d'une religion d'une minorité largement dominée sur tous les plans (économique, culturel, social et politique) un droit fondamental définissant une démocratie....et les attentats de novembre sont venu changer la donne. 

Au moins la dimension pseudo-religieuse était mise au second plan: la France était "en guerre" contre l'Etat islamique, et celui-ci frappait la capitale au coeur dans un acte authentiquement terroriste, au sens  premier du terme, frappant n'importe qui sans distinction - et donc répondant à l'unique finalité de terroriser les gens.


Faisons un peu l'histoire et revenons à la fin des années 1990, et au début des années 2000, puisque pour moi tout a commencé là. 

L'éducation morale et l'instruction civique, sous l'impulsion de J Ferry dans les années 1880 jusqu'à la deuxième guerre mondiale et sa version "patriotique" de Vichy a vécu 65 ans sous cette forme. Après 1945, la nouvelle administration, fortement acquise aux bienfaits de l'éducation populaire - en particulier pour lutter contre les folies totalitaires et nationalistes de la première moitié du XXe siècle, renomma celle-ci programme d'"initiation à la vie sociale".  Mai 68 est passé par là et a totalement ringardisé cette notion, d'où une disparition de la matière en tant que telle: l'époque était justement à la contestation des valeurs traditionnelles autoritaires (n'oublions pas qu'un des slogans méconnus de l'époque était "Ne dites plus bonjour monsieur le professeur mais dites CREVE SALOPE!")


L'éducation civique est donc REVENUE dans l'éducation nationale sous Mitterand dans le primaire sous l'impulsion de Chevènement puis en secondaire  dans les années 1990 au nom du "vivre ensemble".


Or que se cache-t-il derrière ce retour du refoulé? Les défenseurs réacs vous diront que c'est pour contrer le laxisme et le manque d'autorité des nouveaux parents, laxisme qui aurait entrainé tout le cortège des incivilités et de la petite délinquance. Il fallait donc enterrer mai 68 et son héritage et revenir à "l'ordre" contre les "sauvageons" de Chevènement ou rétablir l"ordre juste" de S Royal: on voit paradoxalement que c'est la "gauche" socialiste et communiste qui est grandement  à l'origine de ce renouveau.

Or ce qui se jouait était tout autre: la grande vague d'espoir de 1981 puis la "douche froide" du tournant de la rigueur de 1983 ont accompagné l'avancée du chômage de masse, la montée d'une colère ouvrière et la multiplication des thèmes de droite et d'extrême droite - avec le FN mais aussi "le bruit et l'odeur" de Chirac - de l'insécurité et de l'immigration.

La presse de droite - plus extrême qu'aujourd'hui, le Figaro étant alors sur une ligne de Valeurs Actuelles aujourd'hui, Minute étant carrément OAS et fasciste - a multiplié les attaques sur ces thèmes, préfigurant 20 ans plus tard Zemmour et le "grand remplacement".


J'accuse la gauche socialiste et communiste de l'époque d'avoir cédé sur tous les points sur le plan politique à la droite et à l'extême droite pour deux raisons: ayant renoncé à toute politique de redistribution et d'encadrement du capitalisme il n'y avait plus rien à proposer aux travailleurs; et stratégiquement à court terme, tout ce qui faisait monter le FN faisait baisser la droite "républicaine". Cette contre-réaction à l'intérieur de la "gauche" a favorisé ce retour aux valeurs de la "République" comme seul ciment commun, soit au radical socialisme du début du XXe, ce qui revient à 50 ans de recul par rapport au socialisme réel....et conduit au "vivre ensemble" comme seul dénominateur commun.


Cette défaite, pire ce renoncement idéologique est historique et a conduit à une fiction: construire la base d'une société vivable sur des notions désuètes qui correspondaient à un autre temps où il fallait à la fois combattre les royalistes, les curés, les bonapartistes, les empires étrangers contre lesquels on était prêts à sacrifier sa vie jusqu'en 1918. Mélangé à des valeurs sociétales progressistes, ce brouet idéologique ne correspondait absolument à RIEN qui permettrait de répondre aux fractures contemporaines, et en particulier à la chute de la culture spécifique du prolétariat depuis la fin du XXe siècle jusqu'aux années 1970.

D'un côté on défend les "minorités" en ouvrant de nouveaux droits - ce qui est très bien en soi, mais ne répond pas à une demande sociale massive - et de l'autre on donne des gages à la droite et à l'extrême droite en recyclant les thèmes régaliens qui n'on RIEN de "gauche" au fallacieux prétexte qu'il ne "fallait pas leur laisser". Cette "gauche" là a donc en grande partie favorisé ce qui est devenu dans les années 2000 la "droite décomplexée" et son expression la plus manifeste avec le Karcher de Sarkozy.


Avec la création de l'"Education civique, juridique et sociele" en 1999, puis sa transformation encore moins pudique en "Education Morale et Civique", qu'est-ce qui était visé implicitement?  Non pas comme on veut le faire croire les enfants-rois de mai 68, mais les enfants d'immigrés issus des politiques de regroupement familial des années 1970, et effectivement majoritairement impliqués, Zemmour a parfaitement raison sur ce point, dans la multiplication des incivilités et de la petite délinquance VISIBLE. 

Et c'est là que sont apparues - sous l'impulsion du FN - les thématiques de l'Islam, des Imams, des prières de rue et de l'égorgement des moutons dans la baignoire...phénomènes qui n'avaient STRICTEMENT rien à voir avec la délinquance dans les quartiers populaires remplis d'immigrés et de leurs enfants. Le retour de l'"éducation morale" y compris à gauche vient simplement d'un déplacement de problèmes sociaux, économiques et dans une moindre mesure éducatifs sur des notions de culture et de religion qui étaient TOTALEMENT étrangers à ces tensions.


Le plus étonnant dans l'histoire est l'habileté avec laquelle le FN, ne pouvant plus se fonder uniquement sur l'ethnie et la race pour exciter et profiter de la xénophobie anti-maghrébine, a invoqué le différentialisme culturel et religieux, en rouvrant un débat qui était jusqu'à présent réservé à une petite classe intellectuelle de spécialistes des sciences sociales entre le modèle "intégrationniste" et le modèle "assimilationniste". Le grand public et les media se foutaient éperdument de ces questions - et d'ailleurs n'y comprennent toujours pas grand chose - mais d'un coup c'était clair, il y avait un PROBLEME d'assimilation par les enfants d'allogènes des "valeurs de la République"....

Donc si des gamins déscolarisés dont le père est parti ou au chômage et la mère fait des ménages dans les bureaux dealent en bas des halls de la cité...c'est parce qu'ils n' ont pas assimilé les "valeurs de la République"! 

Un petit cours d'EMC par quinzaine devrait régler le problème, avec en sus des stages militaires à la Ségolène et une Marseillaise chaque matin....


Les media des années 1990 et 2000 se sont engouffrées dans ces débats sans fin sur la religion, les valeurs et la culture, et il a suffit d'agiter quelques cas isolés et totalement anecdotiques car gérés localement de jeunes lycéennes voilées pour que ce crétin de Chirac - qui n'était clairement pas un excité laïcard à  l'époque, on en trouvait certainement plus chez les féministes boomeuses de "gauche" - ouvre le deuxième chapitre de cette tragi-comédie avec sa fameuse loi sur les signes religieux. 

Tragi-comédie, car si deux trois cours d'EMC à l'époque sur les caricatures, la presse et la liberté d'expression étaient trop peu visibles pour exciter NOS ENNEMIS - les vrais, les terroristes et les régimes les soutenant, de l'Iran à l'Arabie Saoudite - il leur était plus facile de désigner la France comme une dictature soumettant les jeunes filles musulmanes et leur interdisant d'exercer non pas leur religion mais leur conception de la PUDEUR, aux apprentis djihadistes; d'autant plus que la France étant le seul pays occidental à se singulariser par cette vieille tradition laïque, nous étions les SEULS A LE FAIRE.

Il ne faudra jamais oublier que c'est cette loi qui a fait de notre pays l'ennemi numéro 1 à atteindre pour les régimes islamo-terroristes, ce qui a mis notre population en première ligne devant les Etat-Unis: plus facile à atteindre en dehors d'opérations coûteuses comme le 09/11 car nous accueillons sur notre territoire ou chez nos voisins comme la Belgique suffisamment de jeunes gens fragiles prêts à se sacrifier pour le djihad. 


La suite on la connaît: par je ne sais trop quel biais de réseaux sociaux islamistes le rédac chef d'un journal satirique en perte de vitesse Charlie Hebdo, ayant relayé des caricatures d'un tout aussi obscur journal danois, Charb s'est retrouvé sur une liste de cibles à abattre d'Al-Qaeada en Péninsule Arabique et c'est une rédaction entière qui a été massacrée.



Revenons à maintenant, car il faut croire que vous ne comprenez toujours rien: alors que de l'eau a coulé sous les ponts, que depuis le Bataclan et le démantèlement du réseau belge le terrorisme islamique exerçait sa menace à bas bruit, que la crise sanitaire emportait le monde entier, que les procès évidemment nécessaires des attentats se tiennent et rouvrent les blessures, Charlie se croit malin de remettre le couvert avec sa une "Tout ça pour ça?" Mais putain était-ce vraiment nécessaire. Est-ce que cela n'a pas suffit?

Et on remet ça, la religion, la tolérance, l'Islam conquérant, les Imams de cités et les fichés S: le torrent de merde autour de la pratique religieuse recommence, et on désigne évidemment encore les mêmes, avec le nouveau truc en plus: les rézososiaux...Mais bandes de crétins, vous allez faire quoi contre les rézosociaux?


Bande de mongols, vous en avez pas marre d'exciter les apprentis djhadistes, vous n'avez pas compris qu'il suffit d'un ou deux tarés en manque de reconnaissance sur une population de 68 millions de personnes pour qu'un prof, un journaliste ou un gars qui se promène dans la rue se fasse décapiter?


J'enseigne l'EMC depuis la création de l'ECJS, le tout pour complaire dès le début à une tentative de contrôle éducatif supposé résoudre des problèmes - l'assimilation des "valeurs" - sur lesquels celui-ci n'a aucune prise - la violence, l'entretien d'une culture de ressentiment d'une population qui est en train effectivement de DETESTER notre pays et ses "valeurs". 

Et vous faites de Samuel un "héros" de la République, vous soutenez qu'il a eu raison...mais bande d'enculés vous n'avez donc pas la décence de voir que Samuel est une victime??? Victime d'un systême qui met des travailleurs enseignants entre le marteau d'une administration qui nous enjoint à faire du "charlisme" au prétexte d'"assimilation" des enfants et petits-enfants de populations allogènes  et l'enclume de trois parents d'élèves excités qui gueulent leur indignation sur les rézosociaux à cause des mêmes caricatures pourries montrant leur prophète le cul en l'air?


Et vous récupérez un petit élève noir pour démontrer que finalement il y a de l'espoir, puisque il y en a au moins un qui est d'accord avec la tolérance? Mais vous êtes abjects car vous instrumentalisez une fausse lutte qui est la vôtre mais pas la nôtre. Foutez la paix aux musulmans si vous n'avez pas les moyens de nous protéger de la connerie et de la violence. Allez les provoquer, vous, si ça vous plaît tant, mais je crèverais pas pour votre hystérie.


Car vous croyez, vous les excités de la radicalité laïcarde qui nous exhortez sur les plateaux télés à défendre votre croisade morale qui n'a rien à foutre là, qu'on va se sacrifier pour ces conneries, simplement pour le droit ABSOLU de se foutre de la gueule des gens qui croient en l'Islam? 


Mais allez-vous faire foutre! 

Allez vous exposer à notre place, mais moi je fais défection, et j'encourage mes collègues à faire de même.






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Merci à ASI d'avoir publié les caricatures dont il est question. Sans ça je ne les aurai jamais vues; or, c'est utile pour comprendre, au départ, les réactions des élèves et des parents.


D'ailleurs, est-ce que d'autres journaux les ont publiées ? Vous savez, ceux qui clament "la censure ne passera pas", "défendons la liberté d'expression", etc. Peut-être l'ont-ils fait, comme ASI, en section abonnés. Reste que je suis abonné à MDP, et que je ne les y ai pas vues. Et les gens qui commentent les articles sur ces autres journaux, qui trouvent les réactions des élèves et des parents incompréhensibles, est-ce qu'ils ont vu les caricatures dont il est question ? J'ai l'impression que dans cette "folie" des réseaux sociaux dénoncée dans le titre de l'article, les médias ne font rien pour ramener un peu de raison; au contraire, ils remettent une pièce dans le téléphone arabe, en omettant volontairement une information éclairante. On est pas sortis de l'auberge...

bonjour

1 demande de précision aux auteurs de l'article : que signifie, et qu'implique  "nous avons choisi de citer de larges extraits, sans les embedder" ?

" Les trois monothéismes , animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine des tous les livres au nom d'un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes, et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. 


En lieu et place de tout cela, judaisme, christianisme, et islam défendent : la foi et la croyance, l'obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l'au-delà, l'ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l'épouse et la mère, l'âme et l'esprit. Autant dire la vie crucifiée, et le néant célébré ... "

A ceux qui sont choqués par la présentation des caricatures de Charlie à  des élèves de 13 ans... c'était une autre époque,  mais je devais avoir cet âge là en 4eme ou en 3eme je ne sais plus exactement, un enseignant nous a projeté Nuit et Brouillard et je peux vous dire que j'ai été profondément choquée... en en parlant à ma mère, celle-ci m'a dit, c'est horrible mais il faut que les choses soient sues et vues pour que cela ne recommence jamais et au bout de toutes ces années je crois que ce choc et le sens donné m'ont été profitable. Pour moi, le problème n'est pas de choquer mais de donner du sens au choc. Et là, pour l'instant, on ne sait pas quel sens le professeur a donné à la présentation de ces caricatures, ce que l'on sait en revanche c'est quel sens les islamistes ont donné eux et ils n'hésitent pas à le partager sur les réseaux sociaux.

Souvent la paix est orpheline. Ca dégringole de partout, et pas de parapluie. Du rappel des attentats de Charlie, et quelques folies individuelles, auxquelles on peut ajouter les colères de la nature, il nous manque l'imaginaire des Grecs: ils auraient, face à de telles fournaises, inventer quelques dieux ou déesses, aériens ou souterrains, enfin ils auraient peuplé leur imaginaires et chasser leurs peurs. Nous o on ne sait plus faire. <il est vrai que les quelques assassinats dont on parle, sont aussi un produit de l'imaginaire, d'une certaine imagination. On tourne en rond. je vous le dis la terre est plate. Voilà le problème.

Merci à ASI pour ce travail. 

Si rien ne justifie cet acte barbare, dans mon coin, prof d'hist/géo, partagée entre la stupeur, le choc et la colère , j'ai vu tout de suite ce qu'il s'est passé. Et vous m'avez donné les moyens de confirmer mes doutes. 

Cet enseignant pourtant de 47 ans, je ne comprends ni sa démarche dans une classe très mixée, très jeune ( 13 ans) ni les supports choisis pour sa séance. Musulman ou non, c'est très discutable. 


Demander qui est musulman et l' autoriser à s'exclure pour dans les faits,  fracturer une classe, je ne comprends pas. 


 A l'évidence, les parents non plus. Si les choses allaient leur train de ce côté là, comme à chaque fois pour tous les enseignants de France, l'institution enquête et agit. Toutes les parties s'étant adressée à elle. 


Sans doute un blâme et un déplacement ailleurs lui aurait permis de rebondir. 


Et l'irréparable et l'indicible surgit d'on ne sait où et pourquoi. 


Et on ne peut s'empêcher que le scenario aurait pu se dérouler façon local de Charlie Hebdo en 2015, dans la cour ou dans une salle de prof. 

 Qui est responsable ? 

Pour moi, c'est l'Institution. 

Elle n'a pas su garantir la sécurité d'un collègue borderline en l'éloignant. Et celle des équipes éducatives et des élèves. 


Quel gâchis. 


Rendons hommage "en acte" au droit de caricaturer, une conquête si précieuse.


Moi Charlie Hebdo.

 Moi Charlie Hebdo, je veux porter le Front National au gouvernement.
 Moi Charlie Hebdo,  je me donne le droit d'exciter  jusqu'au bout les prolétaires  des banlieues et les perdants de la mondialisation tombés dans le fanatisme religieux, quel qu'en soient les conséquences pour le pays et le monde (meurtres, attentats...)
Moi Charlie Hebdo je refuse la déontologie implicite qui veut que les caricatures n'attaquent que les puissants du moment. On doit pouvoir caricaturer (pour ne pas dire insulter) les pauvres, surtout si ils sont devenus manifestement fous, et que leur cas relève plus de la psychiatrie que de l'engagement religieux sérieux.  Pas de séparatisme.
Moi, Charlie Hebdo, je  demanderai socio-illogiquement à un public pauvre et culturellement défavorisé d'avoir la même ouverture mentale à mes caricatures qu'un bobo favorisé de mon lectorat.
Moi Charlie Hebdo, ma liberté ne souffrira  aucune limite quelque soit la conjoncture historique.
Et sous la montée du nazisme, j'aurai aussi caricaturer le fanatisme des extrémistes religieux juifs, comme je caricature aujourd'hui l'extrémisme islamique par temps de montée de l'extrême droite.
Moi Charlie Hebdo, j'ignorerai toute posture intelligente qui consiste à ne pas répondre à un extrémiste sur son terrain pour le contourner et le délégitimer par d'autres voies (l'éducation et la réintroduction de services publics avec de vrais moyens dans les banlieues, une vraie sécurité sociale pour tout le monde, l'école comme un espace ou une femme a les mêmes droits qu'un homme, etc... ).
Moi Charlie Hebdo, je ne travaillerai surtout pas à la montée d'une conscience sociale qui consisterait à mettre en lien (et en cause) la lutte de classe menée tambour battant par les dominants de ce pays (et d'autres) et la pauvreté et la ghettoïsation des banlieues amenant ses perdants à se réfugier dans un engagement religieux fantasmé.
Moi Charlie Hebdo, défenseur intransigeant de la démocratie, j'assimilerai tout opposant à ma stratégie de la caricature comme un collaborateur objectif des extrémistes islamistes, même s'il pense que l'extrémisme religieux se combat par d'autres voies que la mienne.
Moi Charlie Hebdo, je vous entraînerai que vous le vouliez ou non dans ma croisade d'un autre âge.Je veux cette  guerre et je vous l'imposerai.  Garde à vous!!, je ne veux voir qu'une tête!

 Moi Charlie Hebdo. Moi, moi, moi..... 

" La barbarie a toujours un visage humain , c'est ça qui la rend tellement inhumaine"

vu le contexte je trouve pas ça très judicieux et même dangereux de diffuser le nom et la photo du père qui a fait le post facebook; même si j'imagine que d'autres médias l'ont fait.

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Je pense que ce crime abominable est bien plus délétère que d'autres attentats islamistes dans la société française.


Nous nous accorderons pour dire que les attentats islamistes, en plus de nous épouvanter, ont l'avantage pour les terroristes de crisper la société française, le vivre-ensemble péniblement maintenu après des coups de boutoir majeurs que sont les attentats de Charlie et du Bataclan et autour.


Partout en France, et spécialement en Ile de France, des musulmans habitent et vivent sereinement au milieu d'autres personnes de diverses origines, et évidemment des Français de longue date.  Spécialement en IDF, la cohabitation se passe suffisamment bien pour n'induire que très peu le vote Rassemblement National dans des territoires où vivent de nombreux musulmans.

Le RN appelle à combattre les musulmans, mais ça ne fonctionne pas sur les électeurs d'Ile De France. Pour la plupart des gens, leurs voisins ou les amis d'école de leurs enfants ne sont pas susceptibles d'être terroristes. Tout le monde vit sans trop s'occuper les uns des autres. Les terroristes sont des fous fanatiques, des délinquants qui virent dans le crime, qui peuvent frapper à tout moment, mais ce ne sont pas endogènes à notre vie. Ce sont des "aliens".


Mais ici, l'enchaînement des faits est nouveau.

Le voisin, le parent d'élève musulman, a appelé à la haine sur les réseaux sociaux, en présentant sa fille comme une victime (ça reste à prouver, le père dit lui-même que le prof défunt lui a donné la possibilité de ne pas regarder...).

Ce père de famille a donné tous les éléments pour que le prof puisse se faire harceler. Évidemment, il n'y a aucune certitude qu'il voulait que ça finisse comme ça... Mais dans un monde où existent des terroristes potentiels relativement nombreux, il a pris ce risque...

Mais comme ça avait marché lors de l'affaire Milla, où la jeune fille avait été obligée de se cacher, et faire profil bas, il faisait partie des personnes qui considéraient que c'est ce qu'il fallait faire : si ça ne marchait pas avec le terrorisme pur, il fallait intimider la liberté d'expression pour éviter de choquer les musulmans.


Donc ça peut signifier que si vous vivez au milieu de musulmans, évidemment ils ne vous tueront pas si vous avez des paroles anti-musulmanes, mais ils vous harcèlement et vous mettront en position d'être vous-même une cible.  Quitte à faire le sale boulot par d'autres.

Ce qui dans le cas de Charlie était un problème politique, de pouvoirs et de contrôle sur les musulmans et d'intégristes musulmans dont les victimes collatérales étaient des non musulmans et des musulmans, prend une tournure sociale.

Il est très clair que des personnes qui imaginent obéir à une doctrine qui prétend qu'il y a une sorte de personne toute-puissante au ciel, et que personne n'a jamais vu, et créent une morale à partir de ces présupposés absurdes, ne sont pas très nets dans leur tête et ont un sens moral dévoyé. C'est valable pour toutes les religions.


Ils croient ce qu'ils veulent, c'est leur problème. Mais qu'ils se mettent en position de poser des problèmes à leurs voisins, en les désignant comme des cibles s'ils ont des paroles qui ne leur conviennent pas, ça c'est un facteur de délitement de la société majeur.

Cette situation risque de faire d'autant plus le lit du RN car les musulmans seront alors perçus comme dangereux, et ça, il faut l'éviter à tout prix.

Il faut que ces idiots arrêtent de harceler les non-musulmans qui critiquent l'islam, que les autorités musulmanes s'expriment toutes sereinement et catégoriquement à ce sujet.


Que le père de famille irresponsable qui a donné les coordonnées de la victime s'excuse et incite les autres musulmans à ne pas se comporter ainsi. Que cela d'ailleurs ne l'empêche pas d'aller en prison.


Sinon la peur et le chaos s'installeront, et ce sont les musulmans qui ont le plus à y perdre.


Dans la cité idéale, on rêverait pour tous les enfants d'une éducation à la tolérance, à la non-violence et à la paix .



Déclaration de principe sur la tolérance - UNESCO - 1995

Juste un truc.

J'ai été choqué - oui moi - de voir une des deux images montrée en classe.

Il me semblait qu'à l'époque où je lisais Charly Hebdo, le journal était interdit aux mineurs.

Faut pas déconner, il y avait autre chose à montrer pour illustrer le propos.

Après le grand succès : " Fallait pas mettre une jupe trop courte ! "  voici venir :" C'est quand meme un peu de ta faute si t es mort"

Merci, @si.

"..Relayée par les réseaux sociaux, la réaction d’indignation, en vidéo, d’(au moins) un père d’élève semble y avoir joué un rôle mobilisateur.  .."  


pourquoi tant de pudeur?

Et si l'on employait les bons mots ? Pour commencer cesser d'employer ce raccourci  qui ne fait que nourrir la confusion dans les esprits... Je ne dois pas être la seule à relever cette formulation inexacte (qui est devenue automatique !) parler des  "caricatures de Mahomet"... alors que c'est l'islamisme qui est ridiculisé ! Il semble bien que les intégristes n'ont pas besoin de Charlie Hebdo pour "caricaturer", déformer le message de leur prophète... ils le font très bien eux-mêmes, l'humour en moins... les messages de haine puis l'horreur à la clef.

Comme d'autres, je suis très gêné par votre titre, "folie", non, "escalade", "cabale", "désinformation", pas de folie, même si on peut se poser la question pour l'assassin. Mais des gens ont délibérément menti, calomnié et insulté cet enseignant - "voyou" -, tout en jouant les parents offensés et procéduriers - une pensée pour les flics qui ont jugé la plainte recevable, bravo la "police républicaine", une fois encore.

Pas de folie, mais des calculs, mal évalués, a priori du moins.

2 jours après que Daniel Schneidermann ait brocardé les femmes musulmanes qui combattent l'islamisme (traitées "d'Arabes de service" sur le forum), ASI est horrifié par le meurtre d'un prof par un islamiste...

Si j'ai bien compris ça part en sucette dans les médias alors qu'on a seulement des soupçons concernant l'assassin ?

Bonne chance et courage aux enseignants pour leur prochain cours sur la liberte d'expression.


Attention a ne pas franchir une certaine ligne, maintenant vous savez quelle peut etre le prix a payer.

Beaucoup de commentaires ici me donnent l'impression qu'il y a de grosses incompréhensions sur le métier d'enseignant. Ces incompréhensions sont elles-mêmes instrumentalisées par le ministre de l'Education nationale à mon sens qui cherche à donner une vision simplifiée du métier pour servir sa vision de l’événement.


Tout d'abord il se répand largement l'idée que cet attentat terroriste islamiste serait une atteinte à la liberté d'expression en vertu de l'association avec les caricatures de Charlie Hebdo et les attentats de janvier 2015. Cette idée n'est pas complètement fausse mais elle est néanmoins assez inappropriée selon moi. En tant que fonctionnaire, un enseignant doit respecter un devoir de réserve : il ne peut pas tout dire (et c'est normal, il n'a pas a faire de la propagande en classe pour tel ou tel sujet en profitant de sa situation d'autorité sur les élèves).


Je note par ailleurs que la réforme du Lycée voulue par M. Blanquer a été fortement critiquée (y compris par le Conseil d'Etat), pour ce qu'elle cherchait à limiter encore davantage la liberté d'expression des enseignants (notamment sur les réseaux sociaux) en vertu d'un devoir d'exemplarité (http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/12/12122018Article636801966942543096.aspx).


Le métier d'un enseignant, a fortiori lorsqu'il ou elle est en charge de l'éducation morale et civique (EMC) c'est de faire passer les valeurs de la République. Mais faire passer ces valeurs ça ne veut pas dire les asséner de but en blanc devant un auditoire qui est prié de tout accepter en bloc ou de se taire. Le ministère de l'Education nationale lui-même préconise que ces cours d'EMC soit des temps d'échanges et de débats.


Un enseignant a face à lui des enfants (plus ou moins jeunes si collège/lycée) et il a la responsabilité de les amener progressivement vers le savoir, l'esprit critique, la tolérance. Dans tous les cas c'est un processus, un chemin qui prend plus ou moins de temps ou de facilité en fonction des élèves et de leur parcours dans la vie. Le but ce n'est jamais de braquer un élève, de le bloquer dans un coin et usant de l'autorité professorale pour lui demander de renier de but en blanc sa conviction ou celle de son milieu familial. En procédant ainsi, soit l'élève a le réflexe d'acquiescer pour la forme et pour éviter les ennuis (mais il n'en pense pas moins) soit il affirme sa position (possiblement contraire à la loi) et alors la situation s'envenime : dans un tel scénario, en quoi l'école a-t-elle rempli sa mission ?


Sur de nombreux sujets les enseignants sont conduits à traiter des thèmes qui font débat dans la société : vous pouvez être amené à évoquer les principaux débats bioéthiques, vous devez forcément traiter du sexisme, du racisme et tant d'autres car les élèves vont le manifester dans votre classe (parfois sans même voir ou est le problème). Je prends un exemple parmi d'autres : si vous avez des élèves issus de l'immigration turque dans votre classe, il y a moyen de parler du génocide arménien et de leur expliquer quelle est la loi en France sans leur intimer séance tenante de déclarer leur adhésion à la réalité historique (car ils peuvent souvent avoir grandi dans un milieu socio-culturel négationniste de ce point de vue). Par contre l'élève connaît à présent la loi (s'il l'ignorait) et à pu recevoir et entendre l'avis des historiens sur le génocide. Il n'est sans doute pas convaincu dans l'instant (ne le sera peut-être jamais), mais il construira sa réflexion future en ayant ces informations qui l'aideront peut-être à se forger une nouvelle opinion sur le sujet.


Je connais peu d'enseignants qui pensent que c'est en choquant les élèves (des enfants encore une fois) qu'on les fait apprendre et avancer. C'est d'ailleurs bizarre, je trouve, de penser qu'on va inculquer la tolérance en adoptant une pédagogie littéralement intolérante (puisqu'elle ne fait pas l'effort minimal de se placer à la hauteur de l'élève et de sa compréhension du monde). Un enseignant ne peut pas s'abstraire de la société ou il enseigne, et ne pas ignorer que les marques nombreuses et répétées d'islamophobie dans ce pays (jusqu'à celle du ministre Blanquer qui fustige les femmes voilées) rendent le sujet sensible.


Faire un cours pour expliquer qu'en France on a le droit de critiquer librement les religions ce n'est pas nécessairement forcer les élèves à se confronter à des caricatures qui ont déjà fait tant de débats et de victimes (je ne dis pas que c'est-ce qu'à fait la victime assassinée hier, mais j'ai dans l'idée qu'on va vite imposer cette idée qu'à l'école on doit pouvoir montrer le moindre dessin de Charlie Hebdo - personnellement je ne suis pas d'accord).


Encore une fois j'adresse ma sympathie à la victime et ses proches. Je ne parlais pas d'elle ni de sa pratique pédagogique ici (dont je ne sais rien) mais de la déformation du métier d'enseignant qu'on voit s'installer dans le débat au sujet de cet attentat.

L'amicale des fachos a pris des abonnements on dirait vu la teneur des commentaires de certains ici.

Vous inquiétez pas on vous voit.

Au passage l'islamisme radical est aussi d'extrême droite hein, ça reste votre camp politique donc faites pas trop les malins.

J'avoue être passablement surpris dès la première phrase de cet article  "Comment, d’un incident dans une classe de 4e d’un collège des Yvelines, [...]" - il n'y a visiblement eu nul incident dans cette classe, à l'origine de ce dramatique événement, seulement un cours sur la liberté d'expression. Pour un cours, d'après les élèves interviewés, déjà fait à l'identique les années précédents, sans avoir déclencher de tempêtes à cette époque. Ce qui peut être qualifié d'incident cette année a de fait, semble-t'il, été intégralement fomenté en dehors de la classe (les vidéos diffusées). 


Dire ainsi qu'il y a eu un "incident dans une classe de 4e", n'est-ce pas déjà chercher à orienter cet article ? Voulez-vous dire que ce professeur a une responsabilité dans ce qui est arrivé ? Voulez-vous dire (comment certains ne manquent pas de le faire) qu'il n'aurait pas dû aborder ce sujet, montrer ces caricatures ?


Je suis surpris et déçu de voir ce genre d'orientations de la part d'A.S.I.

Ha les voilà donc ces fameuses caricatures montrées lors ce cours. Pour ma part je trouve la caricature de coco assez nul, pas vraiment drôle, mais bon il faudrait la voir dans son contexte de publication. 

Concernant l´action de ce parent d´élève, ce n´est malheureusement pas le seul à agir contre les actions pédagogiques des profs. On ne pourrait pas faire la liste de toutes ces actions intentées contre les profs à cause d´un livre donné à lire ou d´un film montré à des élèves (exemple typique Le Grand cahier d´Agotha Kriftof). 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Agota_Kristof#Le_Grand_cahier_et_%C2%AB_l'affaire_d'Abbeville_%C2%BB


Mais bon là cela se termine par un drame d´un jeune fanatisé.

Si je comprends bien :
- la victime avait déposé une plainte.
- le visionnage des caricatures avait provoqué un émoi certain :
     * dans l'établissement
     * à la mosquée
     * sur les réseaux sociaux
- la demi-sœur du père de l'élève plaignante "avait rejoint l'organisation État islamique en 2014 en Syrie".
Néanmoins, il ne faudrait surtout pas interroger l'efficacité des "services". Cela serait inapproprié voire scandaleux...

(Et tout ça, en plein "procès Charlie" et après l'attaque qui a visé les deux salariés de Premières Lignes...)

Et maintenant, on apprend que le compte Twitter du terroriste a été signalé aux forces de l'ordre plusieurs fois ces derniers mois...

(L'info vient de Mediapart.)

On aurait pu protéger Samuel. Défaillance à tous les niveaux. 

On aurait pu le protéger.
On aurait pu observer que son principal pourfendeur avait une belle-sœur djihadiste.
Et on aurait pu s'intéresser au tueur via ses publications signalées.
Mais on entend rien de tout ça sur BFM&Cie...

(C'est dans ces moments là qu'un site comme le Média aurait pu être utile...
Quelle bande de cons...)

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"Dès vendredi soir, des comptes d’extrême-droite exhumaient ces vidéos, dont nous avons choisi de citer de larges extraits, sans les embedder."


Charmante prévenance qui m'arrange beaucoup. Il semble donc que la description de vidéos soit suffisante pour un public averti, adulte et abonné. Afin de ne pas le "choquer"?


Mais que dans le cas de caricatures et face à un public captif d'enfants, les concepteurs du programme scolaire semblent convaincus qu'il est indispensable de les montrer.



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Je viens d’écouter le procureur antiterroriste, et la triplette, la fille, le père et le compère, me semble être ceux qui ont armé la main du gamin, à l’entendre, et si ce qu’il rapporte est vrai.

Drôle de titre qui qualifie de "folie" un enchainement d'actions islamistes parfaitement calculées pour aboutir à la décapitation d'un prof ! ASI tendance "oui, mais" ?? Je suis déçue et triste.

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Tout d'abord, toutes mes condoléances à la famille de cet enseignant assassiné.



Il y a un truc qui me gêne dans cet histoire (mais ça va sans doute être éclairci par l'enquête), c'est ce que le père affirme: "Il a dit qu’il allait diffuser une photo qui allait les choquer. Certains élèves sont sortis, ma fille n’est pas sortie. Effectivement il a montré un homme tout nu, en leur disant c’est le prophète (pause)."


Ailleurs, on dit au contraire que le prof a montré une caricature (pas de photos mais des dessins donc):

1) soit ce père dit la vérité et il faut quand même ce poser des questions sur un enseignant qui montre une photo d'homme nu à des collégiens dans un cours sur la liberté d'expression. D'autant plus que prétendre montrer une "photo de Mahomet" est évidemment absurde

2) soit, ce qui est bien plus probable, ce père ment pour attiser la colère des fanatiques religieux.


On verra bien ce qu'il en est.


Sinon, on va avoir la séquence habituelle: les fachos vont se lâcher, le gouvernement va promettre une ennième loi débile, et la haine va se renforcer. 



2020, année de merde.




"nous, Conseil des Imams de France, et les musulmans de France, refusent catégoriquement ce genre de comportements irresponsables et agressifs et qui ne respectent pas le droit de ces enfants à garder leur intégrité psychologique"


Savoureux venant des gens qui trouvent normal d'endoctriner les gamin depuis le berceau en leur faisant croire qu'il existe un bidule tout puissant nommé dieu.

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Peut-être la planche de Quino la plus importante à cette époque.



Un bon point c'est que ce que va vivre le parent imbécile qui a donné son identité et numéro (s'il n'est pas vite mis en prison pour le protéger) devrait faire prendre conscience que les non-musulmans savent être aussi cruels que ceux harcelant Mila. 

S'il passe la semaine il devrait avoir assez de menaces de mort à citer pour qu'on comprenne que c'est un problème de cons haineux plus que de religion. Je l'en plaindrais presque.


Et un autre qu'ils pourront au moins utiliser la loi sur le séparatisme contre des groupes qui le méritent comme celui du fan du Hamas, plutôt que de s'obséder de salles de sport et de bars à chicha.

Cet assassinat est profondément choquant et rien ne saurait le justifier. L'émotion qu'il suscite est bien compréhensible et doit pouvoir s'exprimer mais je tiens cependant à souligner un point :


- Depuis la création de l'enseignement moral et civique, dit EMC, par le ministre V. Peillon, et plus encore dans le contexte des attentats qui ont frappé la France en 2015, les programmes d'EMC étaient et sont encore (ils ont changé en 2019/2020 suite à la réforme du Lycée) largement orientés vers les thèmes qui divisent profondément la société française actuellement (la laïcité au premier plan).


- Pour traiter ces questions graves et délicates (mais néanmoins stimulantes) les enseignants (ce peut être n'importe quel enseignant mais il se trouve qu'en pratique ce sont souvent des professeurs d'Histoire-Géographie) disposaient jusqu'en septembre 2019 (mise en place de la réforme du Lycée initiée par M. Blanquer) d'une heure par semaine avec une demie-classe (et la semaine suivante une autre heure avec la moitié de la classe restante).


- Depuis la réforme du Lycée voulue par M. Blanquer, l'enseignant ne dispose plus que d'une heure tous les quinze jours en classe entière. En Lycée actuellement, les effectifs sont plus souvent autour de 30/35 élèves par classe. La qualité et la personnalisation de l'enseignement proposé aux élèves s'en trouve donc altérée.


On demande donc aux enseignants, avec très peu de temps pour le faire, d'aborder frontalement toute une série des fractures les plus profondes de la société, c'est un noble objectif, mais sans moyen derrière. J'espère que la "République" dont il est tant question ces derniers temps s'interrogera sur la mission très difficile (en soi, et par manque de moyens) qu'elle demande à ses enseignants.


Toutes mes pensées à la victime et à ses proches.

Quand j'enseignais en 4e, en milieu rural, j'avais interpellé une classe pour savoir qui était le binôme auteur d'un fichier nommé "jacquiemichel.xls". Je n'avais en effet aucun élève avec ces prénoms. Devant mon inculture, une élève (une des meilleures de la classe) m'avait expliqué, avec un grand sourire, que c'était un site porno. Effectivement, j'ai vérifié... A partir de là il n'a pas été compliqué de retrouver l'auteur du fichier qui était passé au rouge vif suite à l'éclat de rire général que mon embarras a dû susciter.


Choqué par une caricature de Mahomet nu ? Sérieux ?

Demander dans une classe d'un collège public : qui est musulman ?


L'école laïque, sans doute.

Bonjour,


Bon, ASI vous allez avoir du boulot dans les prochains jours… Les sectaires soi-disant musulmans et l'alliance xénophobe nationale vont monopoliser l'attention et ça va être un beau déferlement d'étrons, entre lesquels il va falloir naviguer : merci de nous y aider !


Évidemment, je suis horrifié par ce qui s'est passé, mais ce que je crains le plus, c'est les conséquences que cela va avoir sur les discours et les actes politiques.


Bon courage et merci pour votre travail.


Et bonne journée tout le monde quand même.

N'ayant pas le souvenir de ce genre de cours à mon époque, je suis vraiment curieux de connaître le contenu de ces cours de liberté d'expression. À quel point il apparaît que Jésus, Bouddha ou les instances de la République sont maltraités ?


Dans l'article la fille déclare que c'était un cours sur l'Islam, saura-t-on dans quel cadre des collégiens voient des hommes à poil ?

Il est dit que la fille de ce parent n'avait même pas assisté à ce cours ! 

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