"Spectre", "menace" : les mots des médias sur les préavis de grève
Les cheminots de la SNCF et les éboueurs·euses ont déposé des préavis de grève à l'approche des Jeux olympiques et paralympiques. Leurs revendications : des primes pour celles et ceux que l'on réquisitionne cet été et une revalorisation durable des salaires. Une actu que les médias ont présentée avec des termes loin d'être neutres.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
Cheminots.
Fonctionnaires.
Personnel hospitalier.
Enseignants.
Chômeurs.
Éboueurs.
Et tous les autres, profitez de cette opportunité, de ce cirque olympique auquel vous ne pourrez de toutes façons pas assister vu les tarifs prohibitifs.
Cessez le trav(...)
Ce qui est remarquable aussi, c'est que peu de média ne prend pas la peine de faire vraiment de la vulgarisation de base, comme par exemple expliquer la différence entre un "préavis de grève" et un "appel à la grève".
Si on prend comme exemple le synd(...)
A propos de vocabulaire, 1er mai "journée internationale des travailleuses et des travailleurs", pas fête du travail.
Derniers commentaires
Une solution serait que tous les syndicats de toutes les boîtes posent également un préavis de grève aux mêmes dates.
D’une part pour accélérer la revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.
D’autre part, pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs de témoigner leur soldarité avec celles et ceux de la Sncf et de toutes les autres entreprises.
Voilà de quoi montrer que la population, à la différencd des capitalistes et des patrons, n’ont pas peur.
Ah là là ! Et il n'y a pas d'équivalent de la FNSEA pour leur dire de rentrer à la niche ! (c'est une plaisanterie, je précise, au cas où...).
J'aime bien quand les premiers de corvée se rebiffent et montrent que covid ou pas, ils sont toujours aussi indispensables.
Si la perspective des JO peut leur servir dans le rapport de force, ils auraient bien tort de s'en priver !
Excellente interview de Sophie Binet sur le sujet (enfin plutôt excellentes réponses)
L'affolement de Léa et Nicolas est irrésistible.
Les autres sujets abordés sont également intéressants, c'est la seule à ma connaissance à évoquer les droits sociaux en Ukraine.
Moi j'ai bloqué sur le "Menace de grève des éboueurs à Paris : l'opposition demande «un service minimum de la collecte»", titre France info.
De quelle opposition on parle ici ? De LR ? Du RN ? Sont-ils vraiment dans l'opposition d'ailleurs (alors qu'ils sont sur la même ligne que Macron) ? Il faut lire l'article pour le savoir. Dans ce cas "LR demande" ou "une partie de l'opposition demande" aurait donc été plus juste. Là le titre donne juste l'impression que tous les partis veulent un service minimum...
Ce qui est remarquable aussi, c'est que peu de média ne prend pas la peine de faire vraiment de la vulgarisation de base, comme par exemple expliquer la différence entre un "préavis de grève" et un "appel à la grève".
Si on prend comme exemple le syndicat SUD-Rail qui est cité dans l'article, c'est un syndicat qui met publiquement à disposition ses préavis de grève qu'on peut voir ici : https://www.sud-rail.fr/preavis-de-greve/c/0, et on peut ainsi constater qu'il dépose des préavis de façon continue sans interruption depuis toujours, afin de couvrir les salarié·es en permanence. Car le rôle premier d'un préavis, c'est d'assurer au salarié·es une protection juridique afin qu'elles ou ils puissent cesser le travail sans risquer la faute lourde pour "abandon de poste".
C'est donc factuellement faux de présenter le préavis de SUD Rail comme visant spécifiquement les Jeux olympiques, puisqu'en réalité, il ne vise aucune période, il permet aux salarié·es dépendant de son secteur de se mettre en grève tout le temps, toute l'année.
De même, sur le lien dans l'article, France Info précise que le préavis de la CGT Fonction Publique couvre la période du "15 avril au 15 septembre". Que je sache, les JO n'ont pas commencé le 15 avril, ou alors j'ai raté un truc.
Il y a donc une différence majeure entre "poser un préavis", et "appeler à la grève", puisque c'est quand un syndicat appelle à la grève qu'il précise publiquement les modalités qu'il propose aux salarié·es pour engager le rapport de force : on propose de démarrer la grève à partir de tel jour, on la visibilise par telle action, telle manifestation, etc.
D'autre part, l'organisation d'une grève, ce n'est pas un processus vertical où un dirigeant syndical appuie sur un bouton et elle démarre automatiquement comme par magie. Un bureau syndical peut appeler autant à la grève qu'il veut, si la base ne suit pas il ne se passe rien.
Pour qu'une grève s'organise, il faut qu'il y ait des assemblées générales sur le lieu de travail et que les salarié·es se concertent pour décider de se coordonner dans leur grève et leurs actions. Mais cela nécessite de cesser le travail pour se retrouver et donc, dans les secteurs encadrés par des restrictions réglementaires (fonction publique, loi sur le service minimum, etc.) il faut... un préavis.
Les "jaunes" savent maintenant de quoi ils parlent ...
"Car le rôle premier d'un préavis, c'est d'assurer au salarié·es une protection juridique afin qu'elles ou ils puissent cesser le travail sans risquer la faute lourde pour "abandon de poste".
Elle date de quand, la loi qui a amputé le droit de grève en rendant illégale une grève sans préavis syndical? Car en fait elle dépossède le travailleur ordinaire qui ne peut plus faire de grève spontanée, s'il se passe quelque chose de vraiment grave.
"Un bureau syndical peut appeler autant à la grève qu'il veut, si la base ne suit pas il ne se passe rien."
Non seulement cette évidence n'est jamais formulée par "nos" journalistes, mais en fait ils font tout ce qu'il faut pour qu'on l'oublie. Et aussi pour qu'on oublie le corollaire: si personne ne travaille, depuis celui qui n'est rien dans une salle de gare, jusqu'à celui qui organise tout ça, plus confortable mais pas grand chose quand même, plus rien ne se fait.
Dans la fonction publique et dans les entreprises qui gèrent un service public, l'obligation de préavis est inscrite dans le code du travail (sur Légifrance la plus ancienne version remonte à novembre 1973 : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGIARTI000006650268/1973-11-23/).
Dans le secteur privé, le préavis n'est toujours pas obligatoire, mais évidemment toute la nuance est dans la définition d'une entreprise qui "gère un service public".
Merci.
""Bientôt on va nous reprocher de ne pas aimer le sport si on veut avoir des revendications." "
Moi, je n'aime pas le sport. Pas sous forme de spectacle, en tous cas. Il ferait beau voir que l'on me le reproche.
...en passant , un deuxième lanceur d'alerte vient d'y passer ! Les "Menaces" ne rigolent pas chez "Spirit Aerosystems" , sous traitant de Boeing !
A propos de vocabulaire, 1er mai "journée internationale des travailleuses et des travailleurs", pas fête du travail.
J'ai mal lu, ou vos avez oublié "prise en otages" ?
Je n'arrive pas à retrouver un texte de Roland Barthes au sujet des grévistes "preneurs d'otages".
Dommage.
Contrairement à ce que dit le syndicaliste de Sud-rail, ça n'a rien de nouveau. En 2003, Acrimed publiait un "lexique pour temps de grèves et de manifestations".
"Grèves": Ce sont ceux qui ne l'ont jamais faite "qui en parle le mieux". C'est connu !
Cheminots.
Fonctionnaires.
Personnel hospitalier.
Enseignants.
Chômeurs.
Éboueurs.
Et tous les autres, profitez de cette opportunité, de ce cirque olympique auquel vous ne pourrez de toutes façons pas assister vu les tarifs prohibitifs.
Cessez le travail. Imposez un rapport de forces à ce gouvernement qui ne comprend que ça.
Montrez à ceux qui nous regardent que nous avons un gouvernement de dégénérés, qui ne tient que par sa meute de chiens de garde et de sa police.
Mettez la honte à Jupiter.