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Tourcoing : nourris par l'Intérieur, CNews et "Le JDD" trahissent les faits

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«il y a eu une discussion sur le fait de savoir si on ne devrait pas laisser les élèves mettre leur voile avant de sortir»


Moi aussi, en lisant qu'elle remettait son voile dans les toilettes avant de sortir, je me suis demandé s'il était bien judicieu(...)


On va finir par regretter le temps où il n'y avait qu'une télé d’État et une radio d’État.

Quand on regardait ou écoutait, on savait à quoi s'en tenir, il y avait même un ministre de l'information.


Maintenant, que tout est libre et libéré, c'est les mi(...)

la boucle est bouclée : un ministre raciste qui nourrit une presse raciste qui nourrit un ministre raciste etc

Derniers commentaires

Ces filles voilées ont eu le malheur de naître et de vivre en France plutôt qu’en Iran.
A Téhéran, personne ne leur intimerait de renoncer à toute pudeur, de livrer leur chevelure aux regards concupiscents de mâles libidineux.
Nul doute qu’elle rêvent d’un ailleurs où "femme, vie, liberté" prendrait tout son sens. Et qui sait si aux soirs de grande détresse, après avoir subi les humiliations de ces enseignants, véritables ayatollahs de la laïcité appliquant rigoureusement une loi inique, elle n’entretiennent pas le fol espoir d’un exil à Kaboul.

L'exact contraire du journalisme, avoir un message à faire passer "à priori", prendre tous les faits divers qui passent et tordre la réalité pour la faire rentrer dans le moule "les profs sont des islamo-gauchistes woke et nous autres blancs sommes menacés par l'invasion migratoire".

C'est sur que si on s'adresse au ministère de l'intérieur pour recouper l'info, ce serait étonnant qu'il démente.

Sarkozy a laissé une forte empreinte. Personne ne se souvient d'avoir été adolescente.

 Il semble que la guerre dans la société n'épargne pas l'école. 

Toute cette haine est-elle constructive?


En ces temps troublés oú la vérité est une opinion parmi tant d'autres, asi ne chômé pas...

Est ce que ça ne serait pas plus simple de mettre un bandeau permanent "Les médias et les ministres de Bolloré ont encore raconté de la merde aujourd'hui." en haut du site d'ASI et juste faire un article de temps en temps pour nous signaler quand ça n'est pas le cas ?

«il y a eu une discussion sur le fait de savoir si on ne devrait pas laisser les élèves mettre leur voile avant de sortir»


Moi aussi, en lisant qu'elle remettait son voile dans les toilettes avant de sortir, je me suis demandé s'il était bien judicieux de le lui interdire. Sans pour autant trouver normal de répondre à ce radicalisme du règlement par une agression physique. 


Bah, depuis l'époque où oser dire "Je ne suis pas charlie" faisait de moi une terroriste en puissance, on n'a pas fait beaucoup de progrès. 


Il est vrai que c'est écrit dans l'évangile, dans la bouche de jésus christ lui-même "Qui n'est pas avec moi est contre moi."

L'info qui m'interpelle et dont je ne suis pas certaine est de savoir si la professeur a rendu la gifle à l'élève? 

Sinon que chacun sache que quand il y a du vent surtout, et même sans vent au milieu de la foule des lycéens (dont on connait les façons envers les filles, ouvertement humiliantes), la jeune fille qui met son voile après avoir franchi le portail vit un moment pénible. 

Oui, c'est ce que je me suis dit. Et puis une adolescente, même "voilée" reste "coquette", et ne souhaite pas s'afficher avec un voile de guingois. On peut d'ailleurs en dire autant des femmes, même âgées, à voir les raffinements des drapés de certains "voiles". 


Les femmes ont toujours été finaudes pour transformer une brimade en atout...

Je me suis fait la même réflexion (avec le même discernement vis-à-vis de l'agression physique évidemment)


Mais je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir au principe du cadre et de l'intérêt éducatif de son application stricte (ou plus souple)

Travaillant depuis plus de 25 ans dans l'Educ Nat, je me permets de vous répondre: soit on applique la loi sur les signes ostentatoires stricto sensu, soit on laisse tomber car chaque recul en la matière est un terrain perdu. 

Quant au "moment pénible" de la pauvre lycéenne qui doit remettre son voile à la sortie du lycée... figurez-vous que nous vivons bien souvent nous aussi, enseignants, des "moments pénibles" quand de charmants élèves nous poussent dans nos retranchements pour remettre en cause les principes de la laïcité en cours d'EMC ou d'histoire.

Un jeune. Un adulte. Faisons la part des choses. 

ou pas... les travailleurs, eux, ont acquis depuis les années 50 le droit d'avoir des vestiaires dans l'entreprise et de pouvoir se changer. Ce droit a été "assoupli" en 2017 (!) et ne s'applique que si le salarié est dans l'obligation de se changer pour travailler. Ce qui semble bien être le cas ici. 

Bien souvent, les mineurs ont moins de droits que les adultes.

Demander à des jeunes de respecter un règlement intérieur c'est aussi un acte éducatif. Et ne comptez pas sur moi pour pleurer sur le sort de cette jeune fille qui a vécu un "moment pénible".

La part des choses je la fais: je n'ai jamais emplâtré un jeune qui me provoquait ouvertement, qui ironisait sur la mort de mon collègue Samuel Paty; pourtant ce n'est pas l'envie qui me manquait.  

J'aimerais bien qu'on cesse de penser que le métier d'enseignant c'est si facile... vu du clavier

Merci.

20 ans d'enseignement moi-même. Comme quoi faut pas essentialiser les enseignants.

C'est quoi ne pas emplâtrer? Un acte éducatif? 

C'est prendre sur soi, si on est collègues vous savez de quoi je parle. 

"20 ans d'enseignement moi-même." Dit-elle ou il.

Peut-être n'est-ce pas assez.

Ou peut-être n'enseignons-nous pas au même niveau (primaire/secondaire), ou dans des environnements socialement très différents?

"quand de charmants élèves nous poussent dans nos retranchements"


Bien d'accord sur la capacité des "charmants" ados de coincer les adultes dans leurs contradictions avec plus ou moins de mauvaise foi, mais ça fait partie du boulot d'y faire face intelligemment. 


Pas sûr que l'application intransigeante du règlement de peur que "chaque recul" soit irrémédiable soit une bonne idée. Un peu de souplesse... et beaucoup d'humour peuvent se révéler plus efficaces. 


Encore faut il savoir de quelle "laïcité" on parle. De celle (la mienne) qui respecte toutes les croyances et incroyances? Ou de celle qui a fait d'une seule religion une cible?

Vous me faites un faux procès. Je n'ai jamais ciblé telle ou telle croyance dans mes messages. 

En effet ça fait partie du boulot, mais jusqu'à un certain point... Cette année un collègue a été la cible de menace de mort sur des réseaux sociaux ("le prochain sur la liste c'est toi"). Ca, je ne crois pas que ça fasse partie du boulot. Et quand ça arrive à un collègue/ami, on a tout de suite beaucoup moins d'humour pour désamorcer les provocations. 

Enfin, on peut comme vous le faites prôner la souplesse, cela s'entend, mais de là à reprocher à une enseignante de faire respecter le règlement intérieur, il y a un pas que je ne franchirais pas.

"Vous me faites un faux procès."


Je ne parlais pas de vous. Ça date de loin, cette obsession du "voile" qui a été gérée en dépit du bon sens. En 86, j'étais en fac, et au niveau de la thèse, j'y ai vu apparaître, éberluée, des bonnes femmes déguisées en bonnes soeurs. 


En même temps, ma fille, lycéenne, me disait qu'une de ses copines lui disait que la religion lui interdisait de montrer ses cheveux. 


Il y avait donc, en effet, un problème. Qui a été géré (volontairement, je pense) de manière à foutre le feu partout. Les enseignants (pas tous) s'en sont crus bénéficiaires. Ils en ont été les victimes. Les adolescentes ont été enfermées dans une religion où elle ne faisaient peut être que passer. On a fait d'un bout de tissu un étendard. Et on peut tuer... ou mourir... au nom d'un étendard.

Vous avez raison. Je partage voter constat, mais je ne crois pas qu'il ait existé une réponse idéale au "problème". Faute de mieux on applique la "norme" légale.

Et si la norme a des conséquences tragiques, on essaie d'y réfléchir, voire de la modifier? Et en attendant on l'applique avec modération? On évite de faire du zèle?


Ou on l'applique aveuglément? Et on dit ensuite "j'ai obéi au règlement, je n'étais qu'un exécutant?"

On ne vous a pas attendu pour réfléchir à ces questions, je vous rassure. Les enseignants ont un peu d'esprit critique, moins que vous sans doute, mais un peu quand même. Et on tente d'être un peu moins manichéens que vous. Nous sommes des professionnels de l'éducation, ça aide.

Quant aux conséquences tragiques... Je ne sais si c'est de la provocation de votre part, une immense maladresse, ou juste de l'aveuglement.

Cette dernière locution est inquiétante.


Il y a toujours une troisième voie.


Mais attention de ne pas la transposer à une croyance ou une opinion!!!


Au niveau individuel, en politique par exemple, être pour ou contre telle personne me semble imbécile, par contre adhérer à  ses discours ou prises de parole, voire actes bien plus légitime.


Et tout simplement privilégier l'audio plutôt que la vidéo aide bien.



Sinon pour l'affaire de la jeune fille qui remet son voile dans les toilettes...soupir...je rajoute juste que n'est pas si simple que ça à mettre. 


Et sans aucune polémique svp, (bien sûr que la gifle est inadmissible ), est-ce le rôle d'un enseignant d'appliquer un Règlement en dehors de sa classe?



Pour votre dernière question, la réponse est clairement oui. Notre rôle ne s'arrête pas à la sonnerie de fin du cours.

Je pensais simplement que c'était le rôle éventuel des surveillants et autres conseillers d'éducation, et que ce n'était pas à un enseignant de repérer la jeune fille qui ressort des toilettes voilée.


A priori selon le parquet de Lille, c'est lorsque que l'enseignante a refusé que la jeune fille sorte, car voilée, et voulu prendre son identité que la jeune fille a giflé l'enseignante, laquelle l'a giflée en retour, puis ça a dégénéré .

L'incident s'est donc passé dans l'établissement. 

Dans les faits les profs interviennent régulièrement dans les couloirs où les surveillants manquent évidemment, et également dans la cour si un incident intervient. Je ne sais pas si cela fait statutairement partie de nos obligations, mais ça me semble assez normal.

Officiellement:


"On distingue trois ensembles de missions pour les enseignants de collège et de lycée:

  • la mission d'enseignement (heures devant élèves) ;
  • les missions liées au service d'enseignement : temps de préparation et de recherche nécessaires à la réalisation des heures d'enseignement, activités de suivi, d'évaluation et d'aide à l'orientation des élèves inhérentes à la mission d'enseignement, travail en équipe pédagogique ou pluri-professionnelle, relations avec les parents d'élèves ;
  • les missions complémentaires exercées par certains enseignants, à  travers des responsabilités particulières pour mener des actions pédagogiques dans l'intérêt des élèves. Ces missions peuvent être exercées au niveau d'un établissement ou au niveau académique."


Donc pas de mission de vie scolaire dans les couloirs. Hors urgence où on doit assistance à personne en danger.

La vie scolaire devrait venir en aide aux enseignants, mais la logique s'est inversé. Elle juge notre gestion de classe. Nous remet en cause, avant les élèves (parfois devant). Quel enseignant n'a pas constaté ce phénomène? Ou intrigué pour s'en exclure en tombant sur un collègue bouc émissaire.


Il faut se mettre à la place des élèves, en particulier dans les établissements à 1500 et plus élèves. Les élèves ne connaissent pas tous les adultes, et les professeurs ne connaissent pas le nom de tous les élèves. On se met trop facilement dans des situations où on est en défaut d'autorité à intervenir au cas où, en passant, dans les couloirs quand ce n'est pas un simple appui pour faire nombre. C'est mon avis. 

Demander à l'entrée de l'établissement est assez différent de demander à la sortie, pour la tenue, ou sinon ça s'apparente à du dressage. argggh discipline. C'est le contraire de l'éducation à l'autonomie visée par la scolarité. C'est l'armée, la chair à canon, l'obéissance sans comprendre qu'on attend?

Des incidents de cet ordre, prof qui se fait bousculer, on sait qu'il doit y en avoir quelques-uns, ne serait-ce que pour des histoire de casquette (personne n'irait demander à un élève d'enlever sa casquette impérativement parce qu'il l'a mise un peu avant la grille.., en principe ce n'est pas ce qu'on surveille à la sortie en vie scolaire, plutôt éviter la bousculade, non?), de manteau et j'en passe. Le soutien total en ayant rendu la gifle, mmmm, non j'crois pas, je n'ai croisé quasi aucun proviseur ou CPE qui n'aurait pas mis en cause le prof, sauf surprotégé. Mais la reprise par les médias et le voile, ça fausse tout. Et après les enseignants qui se plaignent d'être inconfortables? Bah non regardez, la ministre et tout le monde derrière qui soutienne l'enseignante! 


On a donc besoin de formation, pour les profs, et d'avoir des inspecteurs de discipline et des chefs d'établissement qui soient dans leurs attributions strictes. Et que les élèves soient encadrés, par des moyens humains, un travail d'équipe. Et que les élèves ne se socialisent pas en sous-groupes de sous-groupes, fluctuants de matière en matière. Après on comprend pas ils sont tout déstructurés, c'est internet ou quoi?

Je précise que toujours d'après le parquet,  c'est lorsque l'enseignante a voulu prendre son identité que la jeune fille l'a giflée et reçu une gifle en retour.

Je partage largement voter constat sur l'insuffisance des moyens de vie scolaire, sur le sentiment d'être "jugé" par certains CPE (plus simple de stigmatiser un prof que de s'atteler à remettre de la discipline dans certainses classes), des effets néfastes de l'éclatement du groupe classe avec la réforme Blanquer etc...


Le seul point où nous semblons en désaccord est la question du périmètre de notre rôle. Pour ma part, je crois profondément que le rôle des adultes (enseignants, administratifs, vie scolaire) dans un établissement ne s'arrête pas à la porte de sa classe ou de son bureau. Les bahuts REP qui s'en sortent sont précisément ceux où les adultes s'investissent au sens large du terme. Comme vous le dites c'est un travail d'équipe.


Donc, pour revenir au sujet de l'article, je trouve assez gonflés certains commentaires qui reprochent à une enseignante d'intervenir au sein de l'établissement pour en faire respecter le règlement; comme si le fond du problème c'était cette intervention et non le motif de celle-ci. 

"Cette dernière locution est inquiétante"


Laquelle? dans l'entremêlement des réponses et des réponses aux réponses, j'ai pas compris de quoi vous parliez.

"Qui n'est  pas avec moi est contre moi."


Je trouve cet aphorisme aussi imbécile que mortifère.


Et ô combien politique!!!

"Qui n'est  pas avec moi est contre moi." 


Il me semble que l'ironie était évidente.

La Sorcière banalisée, qui m'a reproché de n'avoir pas le sens du second degré, ne semble comprendre l'ironie que quand elle (ou il ?) en est l'auteur (ou l'autrice ?)

Vous bottez en touche comme d'habitude.


Pourtant c'est ce que proclament sans aucune ironie des dirigeants actuels....


♪♪♫♫♪

Pour résumer : des médias fascistoïdes inventent une rumeur mensongère et anonyme - en prétendant qu’il la tiennent d’un ministre aux tendances marquées d’extrême-droite - qui stigmatise l’éducation nationale ; que deux ministres macroniens stigmatisaient déjà en l’accusant d’être un repaire d’islamo-gauchistes... 

L’extrême-droite ne serait-elle pas finalement centriste ?


On va finir par regretter le temps où il n'y avait qu'une télé d’État et une radio d’État.

Quand on regardait ou écoutait, on savait à quoi s'en tenir, il y avait même un ministre de l'information.


Maintenant, que tout est libre et libéré, c'est les milliardaires qui sont les ministres de l'information.


On n'y a pas gagné grand-chose.

Il faudrait que ça change, vraiment.

la boucle est bouclée : un ministre raciste qui nourrit une presse raciste qui nourrit un ministre raciste etc

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