Viande : "Le bas prix est source de maladie"
Et en plus du reste, la viande donnerait le cancer ! Que le steak surconsommé soit un gros producteur de gaz à effet de serre, qu'il contribue à la déforestation, qu'il soit parfois produit au prix de terribles souffrances animales, on le savait déjà. Mais une étude de l'OMS, publiée cette semaine, affirme qu'en plus la viande rouge serait cancérigène. Enfin, quand on y regarde de plus près, c'est tout un petit peu moins clair. Occasion de passer en revue les tenants et les aboutissants, les pièces à conviction du procès de la viande. Pour en débattre, deux invités : Périco Légasse, rédacteur en chef gastronomie à l'hebdomadaire Marianne et présentateur de l'émission Manger c'est voter (Public Sénat), et Pierre Hinard, agronome, éleveur et ancien directeur du service qualité d'une importante société d'abattage et de découpe, auteur d'un livre intitulé Omerta sur la viande, très critique sur la filière.
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Derniers commentaires
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Pourquoi, encore une fois, ne pas avoir invité de scientifique ou à tout le moins, de nutritioniste. Qu'est-ce que des "points de vue" de journalistes ou d'auteur peuvent apporter à la vérité ?
- Aucune étude scientifique n'a pu montrer de différence entre une viande de luxe, une autre moins coûteuse ni même "bio", que ce soit sur l'effet sur la santé ou la qualité nutritionnelle ce qui contredit totalement les assertions présentées (à taux de graisse identique évidemment).
- Pourquoi avoir rapidement coupé et rapidement oublié que sans la production conventionnelle les français - habitant pourtant un pays riche - ne mangeraient pas à leur faim.
- On a droit à des sorties du genre "le végétal est apaisant", c'est sans doute pour cela qu'Hitler était végétarien !
Pourquoi, une fois encore, pour ce genre de débat, ne pas inviter de médecin, de nutrionniste, ... ?
- la transformation-conservation: ajout de produits chimiques qui interagissent avec les molécules présentes dans la viande, afin d'améliorer/exalter le goût et/ou de conserver.
- le mode de cuisson: éviter le contact direct de la viande avec une source de chaleur élevée - Pas uniquement la flamme d'ailleurs, mais aussi les revêtements anti-adhésifs - car risque de dénaturation des composants.
- l'élevage: oui, c'est évident, ce que la bête va manger va se retrouver dans sa chair!
Voilà tout est dit! et là... patatras Périco Légasse "accuse" le journaliste du Monde d'être végétarien! Pff je m'ennuie là!
"Et j'ai connu aussi des super familles qui se débrouillaient super bien malgré des conditions objectivement difficiles."
mr Périco Légasse je vous indique 2 bonnes boucheries en Auvergne:
celle de Pongibaud
celle de Manzat
là, vous savez ce que vous mangez;
3 questions sur la viande:
- quid des catalogues "style redoute" pour choisir "la semence" qui engendredra 1 veau avec + ou - de viande;
la génétique n'a-t-elle pas aussi une influence ? ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Blanc_bleu_belge )
à noter que même dans un parc de laitières, tous les veaux à naître ne sont pas des femelles donc des laitières,
aussi on insémine la moitié du parc avec des semences "blanc bleu", race à viande car on y gagne à la vente des veaux ...
d'ailleurs il y a des races de vache qui disparaissent parce-qu'elle ne sont ni performante en race à viande
ni en race bonne laitière ;
à noter que les veaux "blanc bleu" sont tellement gros qu'il faut souvent faire des césariennes aux mères;
- l'engraissement des veaux
les petits éleveurs que je connais vendent leurs veaux à ???; beaucoup de ces veaux partent en Italie et au Maroc
"se faire engraisser" et reviennent en France; pourquoi ?
j'aimerais avoir des détails sur ces "centres" d'engraissement: qu'est-ce qu'on donne à manger aux veaux ?
et oui, il y a quelques années les sétois ( port de Séte ) en se réveillant ont vu des troupeaux dans la rue qui prenaient
le bateau pour aller au Maroc !
- les abattoirs
merci d'avoir évoqué les abattoirs: la plupart de la viande que nous mangeons est hallal, effectivement;
un éleveur d'Auvergne m'a dit que ses veaux achetés par Leclerc partaient en Normandie dans un abattoir choisi par Leclerc;
j'ai cru comprendre que tous les veaux achetés par Leclerc partaient dans cet abattoir (????)
1 autre éleveur ( vache laitière ) avait une boucherie: il amenait ses vieilles laitières réformées à l'abattoir; il a rencontré un
gars qui amenait vraiment une vieille carne et elle a été estampillée viande de qualité supérieure;
bref, j'ai l'impression que dans les abattoirs c'est vraiment pas clair mais pas clair du tout:
comment avoir 1 contrôle efficace ?
Quand parlera-t-on gaiement de végétarisme (responsable) sans ironique compassion ou condescendante commisération poisseuse?
Cette tirade m'a fait mourir de rire. Avec la gestuelle et le ton, y'avait du Kaamelott là-dedans...
Et puis après je me suis rappelé qu'il avait raison... alors ça m'a un peu déprimé. En tout cas, j'ai eu la maigre satisfaction de savoir que d'avoir payé mon steack 25$ la livre (système impérial oblige...) depuis maintes années parce que je me méfiais des viandes pas cher, et bah c'était effectivement pas bête.
Mais tout de même, quel tirade...
IL faudra y passer coute que coute, cela ne veut pas dire que manger de la bonne viande les jours de fêtes soit hors de porté...
Vegetarisme n'est pas un gros mot !
M. Périco Légasse ne doit voir que le haut de l'iceberg, il suffit de voir comment les agriculteurs traite les ragondins à la manif de Nantes...
https://www.youtube.com/results?search_query=agriculteur%20les%20ragondins%20%C3%A0%20la%20manif%20de%20nante
yann
Et les titi parisiens du XIXème siècle qui plantaient le moindre bourgeois qui osait foutre un pied dans les quartiers pauvres, ils devaient surement manger de la bouffe encore plus industrielle du coup non ?
Avant de chercher à expliquer l'agressivité des jeunes de banlieue faudrait déjà prouver qu'ils sont plus agressifs que ne l'ont toujours été les opprimés dans toutes les sociétés... Cramer des voitures et insulter les flics c'est plus ou moins agressif que de promener les têtes des nobles sur des piques ?
Grâce à Périco Légasse et Pierre Hinard la paix sociale c'est facile : filez du bio aux pauvres et ils accepteront toutes les humiliations avec le sourire !
Le regret de la France d'hier est grand, hélas oui messieurs le général est parti, avec lui Mendès France et Clémenceau s'en sont allés. Les valeurs de la France ont disparu. Sur les frontons de nos écoles et nos mairies, la devise de la France "Côte de boeuf, Aligot, Saucisse" a été rayée, effacée. Une France forte, une France puissante se mesure au mètre ruban au niveau de l'ombilic de ses dirigeants. Erreur politique première de M Hollande: son régime préelectoral et quand à ce pauvre M. Sarkozy, même pas capable de s'en jeter un petit dans le gosier. M Légasse pose la vraie question, un français est-il crédible sans son verre de rouge? Et toutes celles qu'il oublie ( sans son béret, sans ses espadrilles, sans son camembert au lait cru.)
Et oui, la France va mal y'a qu'à regarder ses banlieues. Et là notre présentateur se veut politique, en fait la solution est toute trouvée, mais nos politiques ne sont pas assez audacieux. L'arme politique est là! Il leur faut une laitue!! Bah oui pas étonnant qu'on devienne délinquant quand on mange des kébabs.
Voilà le propos de m. Légasse y'a plus rien en France, plus de cochons, plus de vaches plus de laitues juste de la "merde qu'on met dans des boîtes, dans notre congélateur". Mais, s'il vous plaît, M. Légasse, n'en ajoutez pas trop dans notre téléviseur.
[large]C'est pas possible de changer cette photo ? Elle donne envie de fuir la page d'accueil !![/large]
( ne pas la remplacer par une image des abattoirs SVP).
une demi phrase, une interruption, une phrase, une interruption.... sans arret.
Dommage.
j'ai été très intéressé par cette émission et la qualité des deux intervenants ! tous ces commentaires négatifs si ce ne sont agressifs seraient ils le fait justement de ces lobbyistes divers ( FNSEA, LECLERC, importateurs de soja, admirateurs européens du TAFTA , etc.. ) à l' origine de notre empoisonnement programmé ?
J’ai arrêté à ce moment, désolée, déjà que glisser « Alain de Benoist » durant ce sujet de débat, euh…
(Ne parlons pas de « banlieues, sucre et gras », ça a déjà été évoqué dans le forum.)
Aussi, sur la personne chargée de la qualité de la viande dans le abattoir. Je vois dans cette vidéo que soumettre les animaux à moins de stress, améliore la qualité de la viande, et que 50% des abattoir américain ont investi dans cette direction. Alors pourquoi les abattoir français n'ont pas une incitation similaire pour suivre la même démarche.
Merci donc.
(1) La viande rouge ne donne pas le cancer, c'est sa consommation au delà de 70 g/j (500 g/semaine) qui serait selon plusieurs études épidémiologiques d'observations sur des populations importantes être associées à une augmentation faible mais significative du risque de cancer colorectal. Cependant, cette association varie selon la nature des études (je ne rentre pas dans le détail) ce qui conduit l'OMS à qualifier ce lien de probable et non pas de convaincant. Il reste donc un peu d'incertitude sur l'existence même de ce lien.
(2) Aucune étude ne permet de faire une distinction selon le mode de production de la viande. Impossible donc de dire si la viande bio ou toute autre viande supposée de qualité supérieure est moins susceptible d'entrainer un risque de cancer qu'une viande dite "industrielle".
(3) Les études épidémiologiques ne permettent pas de dire ce qui dans la viande pourrait être responsable de l'augmentation du risque de cancer. Quelques travaux suggèrent un rôle du fer héminique, corroborant les résultats d'études expérimentales chez l'animal mais on ne peut pas encore être totalement affirmatif sur ce point.
(4) Pourquoi cette quantité de 70 g/j ? Tout simplement parce que c'est la quantité moyenne consommé par les plus faibles consommateur de viande rouge dans les pays occidentaux. Ces faibles consommateurs servent de référence dans les études épidémiologiques sur les liens entre consommation de viande et santé. Pourquoi pas des végétariens comme référence ? parce que les végétariens ont une alimentation qui ne diffère pas seulement de celle des consommateurs de viande rouge sur cet aliment, mais consomment également beaucoup plus de fruits et légumes, de légumineuses, de céréales, moins d'alcool, et qu'en plus ils ont souvent un mode de vie plus sain. Autant de "facteurs de confusion" qui pourraient eux aussi expliquer un plus faible nombre de cancer dans cette population indépendemment de la non consommation de viande. Ces facteurs de confusion sont moins nombreux lorsque l'on compare faibles consommateurs et forts consommateurs.
(5) Le mode de préparation de la viande pourrait être un des facteurs associé à l'augmentation du risque de cancer, mais les preuves sont encore limitées. Les études épidémiologiques ne permettent pas de conclure sur ce point. Si on suspecte depuis longtemps la cuisson au barbecue qui génère des hydrocarbures aromatiques polycycliques connus pour être cancérigènes, on pense que dans le cas de la viande rouge, le risque existe aussi avec d'autres modes de cuisson et serait lié à la viande elle-même (peut-être le fer héminique du point 3).
Dernière précision : rien de nouveau sous le soleil. Les études sur lesquelles s'appuie l'OMS pour ses recommandations de modération sont connues depuis plusieurs années et déjà prises en compte par les différentes autorités de santé publiques nationales dans l'élaboration de recommandation diététiques pour les populations. 70 g/j, c'est un steack ou une côte de porc ou une portion de boeuf bourgignon tout les deux jours. C'est largement suffisant pour se faire plaisir, c'est bon pour le porte-monnaie et pour l'environnement. Et ne pas oublier que les autres facteurs de risques de cancer (sédentarité, surpoids et obésité, faible consommation de fibres et fruits et légumes, alcool, contaminants d'origine environementale, prédisposition génétique) ont un poids beaucoup plus important que la consommation "excessive" de viande rouge...
Je veux bien croire le monsieur agronome quand il nous dit que certains abattoirs font les choses bien et proprement, mais en fait j'aimerais bien VOIR les techniques d'abattages qui sont considérées comme correctes. Vraiment, juste voir ce qui est considéré unanimement comme bien, là seulement on pourrait juger.
(Par contre Sébastien ne semblait pas très convaincu par les démonstrations du chroniqueur de Marianne : http://imgur.com/GPIdUTV :))
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Sinon ces questions d'alimentation ça me fait toujours penser au film 'Matrix', dans lequel on voyait des humains élevés en batterie pour servir de source de protéines. A force d'industrialisation, on ôte à l'alimentation tout son côté culturel (on ne mange pas juste des nutriments pour se maintenir en vie, on mange des 'plats', 'cuisinés', qui diffèrent selon les régions et les cultures) pour la réduire à son aspect 'nutrionnel' justement (absorber une certaine quantité de nutriment vitaux). Mais la question primordiale est je pense, pourquoi mange t-on en fin de compte ?
Le meilleur c'est la sequence ou le gros monsieur nous explique que la violence des banlieues est due a la mauvaise nourriture .
Surement hitler et polpot aurait du vivre dans une bonne famille francaise de normandie.
Vraiment succulent
Ajoutons également que certaines études porteraient sur des périodes allant jusqu'à 40 ans en arrière (1966 comme celle-ci : http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0020456), ce qui pourrait nuancer certains propos tenus dans l'émission sur des causes dues à une dérive récente.
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Mais on en revient toujours au même point, à savoir que la famille modeste faisant ses courses achètera toujours les produits les moins chères, non par choix mais par nécessité budgétaire.
Concernant la presse, je propose de nommer ce phénomène: l'effet Direct Matin.
Ce droit nous semble aller de soi parce que c’est nous qui nous trouvons au sommet de la hiérarchie. Mais il suffirait qu’un tiers s’immisce dans le jeu, par exemple un visiteur venu d’une autre planète dont le dieu aurait dit : "Tu règnerais sur les créatures de toutes les autres étoiles" et toute l’évidence de la Genèse serait aussitôt remise en question. L’homme attelé à un charroi par un Martien, éventuellement grillé à la broche par un habitant de la Voie lactée*, se rappellera peut-être alors la côtelette de veau, qu’il avait coutume de découper sur son assiette et présentera (trop tard) ses excuses à la vache (Milan Kundera, l'Insoutenable Légèreté de l'Etre).
*On peut supposer que le choix de ces galactiques anthropophages imaginés par Kundera, se porterait sur de jeunes hommes et femmes à la chair tendre, tandis que les vieilles carnes seraient épargnées.
Et souhaiter que lors de l'abattage, ces extraterrestres, bien que carnivores, soient suffisamment évolués pour ne pas faire souffrir inutilement leurs futures grillades.
Il leur resterait alors à assurer une sélection rigoureuse d'humains à chair non-cancérogène, si possible élevés en plein air et mangeant bio.
Et que dire de c'était mieux avant quand nos politiques mangeaient des belles côtes de boeuf !
L'embêtant, c'est qu'il n'a pas tout à fait tort : la malbouffe fait partie des violences subies par certaines classes sociales, et, oui, les déséquilibres alimentaires ont des effets sur la production de neurotransmetteurs, dopamine, sérotonine.. et donc sur l'équilibre psychique, agressivité, cyclothymie, insomnie, dépression... l'abus de viande, de sucre, de graisse ou à l'inverse les carences peuvent expliquer une bonne part des "incivilités" et des décrochages scolaires des collégiens (âge sensible à cause de la puberté et de la croissance), ainsi que les rythmes de repas peu adaptés (environ 5 heures entre le petit dejeuner et le déjeuner, c'est beaucoup trop!)...
Et, non, ce n'est pas dérisoire : le mépris quotidien et répété des besoins physiologiques des gens, la nourriture de cantine ou de supermarché bas de gamme pourrie d'additifs, à commencer par le sucre, le glutamate, le sel, l'eau dégueulasse qui pousse à consommer des boissons sucrées ou tout simplement à ne pas boire assez, tout ça bousille les corps, et les esprits avec.
Mais c'est sûr que jeté au milieu du débat en quelques mots péremptoires, c'est ridicule. Dommage : la question soulevée méritait mieux.
La première chose qui m'a frappée, dans les différences entre les élèves (qui sont de jeunes enfants), c'est : leur peau. Je ne parle pas de la couleur, ou de la propreté mais vraiment, on VOIT que les petits riches ont une peau très saine,et les autres non.
La nourriture y est certainement pour beaucoup.
Et quand les dentistes de la prévention bucco-dentaire interviennent, la différence est immense entre les petits riches et les petits pauvres.
A 6 ans, les petits riches savent que les jus de fruits et sodas sont déconseillés, que l'eau est la seule boisson saine, que les chips et les bonbons ne doivent pas être consommés quotidiennement, ont depuis plusieurs années leur brosse à dents, sont déjà allés chez le dentiste, savent comment les caries apparaissent. Ils le savent avant qu'on en parle à l'école et surtout, ils le savent parce que leur famille prend en compte cela et l'explicite au quotidien.
Les petits pauvres ne le savent pas, ils ont des caries pas soignées ... et vous imaginez la force de caractère et la confiance en l'école qu'il faudrait qu'ils aient, pour, du haut de leurs 6 ans, dire à leurs parents qu'il faudrait changer leurs habitudes de consommation et leur proposer plutôt une orange pressée que du soda goût tropical au petit-déjeuner !
Bien sûr, chez les riches comme chez les pauvre, il y a des exceptions ... et les programmes de prévention donnent partout de bons résultats quand ils interviennent auprès des enfants mais des parents aussi.
( bon, ok, je force le trait, mais y'a de ça).
Les pauvres contemporains brûlent des voitures et insultent les flics, on trouve ça terriblement agressif.
Mais les pauvres du XIXème, ils plantaient les bourgeois de passage pour les détrousser, et à la Révolution ils mettaient les têtes des nobles au bout des piques, ce qui est un poil plus agressif tout de même...
Alors j'imagine qu'ils devaient manger bien pire que du Macdo et du Auchan hein ?
et d'autre part si vous m'avez bien lue, je compte la malbouffe au nombre des violences qui sont faites aux pauvres, donc, ça a un brin quelque chose à voir avec leur condition sociale, et ça fait partie des humiliations quotidiennes.
Mais c'est le fait qu'ils subissent des violences et des humiliations (dont la malbouffe) qui les rend agressif, pas la pauvreté nutritionnelle de leur assiette.
Vos explications me font penser à quelqu'un qui observerai un mec répondre à un coup de poing par un autre coup de poing et qui expliquerait que c'est la forme du poing qui a frappé le premier qui provoque une réaction chimique dans le corps du second le poussant à tendre son bras le poing fermé.
Au risque de vous décevoir ce n'est pas le cas. Si le deuxième gars répond à un coup de poing par un coup de poing, c'est qu'entre temps l'information est venue jusqu'à son cerveau qu'il se faisait agresser, ce qui l'a poussé à devenir à son tour agressif.
Or, les gens en banlieue, même les enfants, ont un cerveau, et ils s'en servent pour penser et/ou réagir aux violences et humiliations (dont la malbouffe) en devenant plus "agressif". ça n'a rien à voir avec les molécules contenues dans leur MacDo, où en tous cas c'est largement négligeable par rapport aux réactions mentales à une agression, comme le prouve le fait que la "violence" des pauvres diminue continuellement depuis la révolution, alors que leur alimentation est devenue de moins en moins bio. Pourquoi diminue-t-elle ? Sans doute parce que les violences que subissent les pauvres, même si elles restent insupportables, se sont un peu allégées depuis que le noble local n'a plus droit de vie ou de mort sur eux, depuis qu'ils ont le droit du travail, les RTT, les aides sociales, le droit de vote, etc...
Ce qui me gène dans l'explication de l'agressivité par la qualité de l'alimentation, c'est non seulement que c'est complètement incohérent avec les données historiques, mais aussi que ça revient à considérer que chez les jeunes de banlieue, la physiologie est plus importante que la pensée, la nature plus forte que la culture... Bref ce sont un peu des bêtes sauvages.
Et pour la faire disparaitre, il faudrait en faire disparaitre beaucoup d'autres...
Donc si certains veulent regarder par le petit bout de la lorgnette, si c'est pour agir sur l'ensemble ça ne me gêne pas, par contre si c'est pour réduire un humain à un phénomène physique, effectivement, c'est insupportable.
Mais je n'ai pas l'impression que nous ayons affirmé rien de tel ici.
Pour le reste.. votre explication me semble évidemment recevable, mais je ne vois pas en quoi elle élimine d'autres facteurs (je me répète, mébon...). On est tous des humains ET des bêtes (plus domestiquées que sauvages, certes, dans le meilleur des cas apprivoisées, mais des bêtes). Pas de purs esprits.
Ou est la corrélation statistique constatée entre le niveau d'agressivité et la qualité de l'alimentation ?
Je vous ai montré qu'historiquement ce serait plutôt l'inverse puisqu'en même temps que l'alimentation industrielle se développait, la violence diminuait.
Vous contestez que les pauvres mangeaient mieux auparavant (au passage ça contredit toutes les revendications écolo de "retour" à une agriculture paysane), très bien. Mais avez vous les moyens de comparer l'évolution de la valeur nutritionnelle du repas moyen des pauvres depuis la révolution ? Parce que pour que votre théorie fonctionne, il ne suffit pas de montrer que l'alimentation du XVIIIème siècle avait aussi des défauts, Il faut montrer qu'elle était pire que maintenant, puisque je vous rappelle que les données statistiques des violences montrent une baisse continue depuis cette époque. A ma connaissance, vous n'avez pas fait cette enquête statistique et je ne connais aucun scientifique qui l'ait fait. Par conséquent supposer un lien entre l'alimentation et l'agressivité est de la pure spéculation sur aucune donnée concrète.
A ce compte là on peut imaginer n'importe quoi. Et la théorie des pastafariens comme quoi le réchauffement climatique est du à la baisse du nombre de pirates est plus solide que la votre, puisqu'elle est appuyée sur au moins quelques données qui vont dans son sens : le réchauffement a effectivement augmenté en même temps que le nombre de pirates baissait.
La societe est devenu moins "agressive", car on a mis en place les minima sociaux, et on a moderniser les villes et la police .
Par contre il est assez claire que mal manger joue sur son humeur, son bien etre, et donc influe sur l'esprit (qui est le volant invisible du corps, invisible ne veux pas dire magique, ni esoterique) .
Le lien est assez evident, maintenant il est claire que ce n'est pas un café et un mc do qui va vous transformer en tueur en serie, juste en vous de mauvaise humeur !
Je suis sur que par contre les heures qui suivent le mac do, ils doivent etre lourd et fatiguer, voire agressif . Observe bien , en plus tu as disons un avantage , car les autistes sont plutot sensible aux humeurs et etat d'esprit des gens .
Les Macdo sont designés pour plaire aux humains, pas seulement aux enfants. Et ils leurs plaisent réellement. Peu de gens vont au MacDo contraints et forcés, et certainement pas à cause de leur pauvreté car les sandwichs traditionnels sont moins chers que le MacDo.
Si on veut avoir un régime alimentaire équilibré, il faut aller contre ses pulsions naturelles héritées d'un temps ou l'accès aux nourritures riches était difficile. Si c'est ce que tu appelles la "finesse" alors oui mes neveux en manquent sans doute, comme tous les enfants et beaucoup d'adultes.
Je n'ai jamais observé une agressivité plus grande de mes neveux après un MacDo, mais peut-être suis-je passé à côté. Par contre le fait que la digestion du gras fatigue, ça je ne l'ai pas contesté, et c'est plutôt bien démontré. Je conteste seulement que cela rende les gens agressifs. Il y a bien des gens que la fatigue rend agressif, mais ce n'est pas une norme, et je connais aussi beaucoup de personnes que la fatigue rend au contraire incapable de supporter la moindre polémique.
Ce qui est marrant c'est qu'en réfléchissant à mon entourage, j'ai l'impression que ceux qui mangent le plus équilibré sont les plus agressifs, et ceux qui mangent très mal sont plutôt débonnaires...Mais je n'en ferais pas une règle !
De toutes façons je ne crois pas qu'observer quelques cas dans son entourage personnel sans aucun protocole ait une quelconque signification statistique pour prouver une théorie. Je ne citais mes neveux que pour vous faire réfléchir au reste des gens qui vont régulièrement au MacDo, et qui ne me semblent pas non plus y aller à contrecoeur.
les autistes sont plutot sensible aux humeurs et etat d'esprit des gens
J'ai rarement lu une phrase aussi fausse que celle-ci... As-tu vraiment compris ce qu'est un autiste ?
Le manque d'empathie qui définit l'autisme signifie précisément l'inverse de ce que tu dis : les autistes sont des gens qui ne perçoivent pas ou très mal les émotions des autres, ce n'est que quand celles-ci prennent des proportions énormes (lorsqu'elle s'exprime violemment et de façon assez explicite pour que même l'autiste le voit) que l'autiste, pris par surprise car il n'a pas senti l'émotion monter, se met à paniquer. La propension à paniquer face aux émotions fortes des autres n'est pas un signe d'une plus grande "sensibilité" aux émotions, c'est au contraire une manifestation de leur incapacité à les sentir.
Quelle contradiction et quel rapport avec l'agriculture (qu'elle soit paysanne ou non) ? Vous n'avez jamais entendu parler de fermiers généraux et certains trucs dans ce genre ?
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Cécile me dit qu'il y avait d'autres raisons pour que leur alimentation ne soit pas bonne (au passage je n'ai jamais pensé que les gens mangeaient mieux avant, mais je supposais que Cécile le pensait, car beaucoup d'écolos le pensent), dont acte. Mais ça signifie donc qu'un retour à l'agriculture traditionnelle n'est pas forcément une garantie d'une meilleure alimentation comme le prétendent les écolos.
Ou alors il faut qu'on m'explique à quelle époque on se réfère lorsqu'on dit "traditionnelle"...
Je n'ai aucun soucis avec le projet de créer une agriculture écologiste sans OGM ni pesticide, relocalisée mais capable d'une production à grande échelle pour nourrir toute l'humanité de manière équilibrée et saine... Simplement je ne vois pas en quoi serait un "retour" à une "agriculture paysanne" qui n'a visiblement jamais existé. C'est une invention d'une nouvelle agriculture. Ma remarque n'était qu'un point à marquer dans mon "combat" pour faire comprendre aux écolos que l'écologie est un projet progressiste (donc de gauche) d'invention d'un nouveau monde qui n'a jamais existé et qui utilise des connaissances scientifiques et des avancées technologiques modernes. Ils se ridiculisent et jouent un jeu dangereux chaque fois qu'ils prennent les mots de la droite réactionnaire pour glorifier des temps anciens qui n'ont jamais existé.
Et vous pensez qu'ils les payaient avec quoi leurs impôts les paysans si ce n'était avec une grande partie de leur production... les jacqueries, z'avez jamais entendues parler ?
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Vous avez coupé la citation juste avant le mot "bio".
Evidemment que les impôts causaient des pénuries alimentaires, et évidemment que la pénurie alimentaire n'est pas bonne pour la santé, mais la question étant de savoir si la mauvaise qualité des aliments provoque de l'agressivité, je ne vois pas le rapport. Une absence d'aliment n'est pas la même chose qu'une présence d'aliments de mauvaise qualité...
Vous pourriez répondre que le manque de nourriture lui aussi provoque de l'agressivité, mais c'est une autre théorie, à laquelle pour le coup j'aurais plutôt tendance à croire ! Mais je ne vois pas en quoi ça fait avancer la question de savoir si la qualité de la nourriture elle-même influe sur l'agressivité.
Encore une fois, la violence a baissé constamment chez les pauvres depuis la Révolution. Nous pourrons être d'accord pour dire qu'à l'époque ils étaient agressifs entre autres parce qu'ils ne pouvaient pas manger à leur faim, et que cette agressivité a baissé entre autres parce qu'ils ont actuellement moins de difficultés à manger à leur faim. Bien.
Du coup ou est l'augmentation de l'agressivité due à la malbouffe (et non à l'absence de bouffe tout court) ? Si vous me dites qu'elle est masquée par la baisse d'agressivité due à la diminution des disettes, alors je répondrai que ça signifie que cet effet s'il existe est donc négligeable, puisqu'il ne provoque aucun changement observable et que les observations vont même dans le sens contraire.
Si l'histoire ne montre aucune corrélation entre la malbouffe et l'agressivité (et oui, corrélation n'est pas causalité, mais sans corrélation, pas de causalité possible), alors là seule chose qui pourrait faire avancer la théorie de Périco Légasse serait des études statistiques de populations actuelles suivant leur alimentation pour trouver une corrélation, et des études biologiques sur l'effet du gras, du sucre ou des pesticides sur le cerveau pour trouver une causalité. J'attends encore qu'on m'en montre.
Qu'il y ait d'autre part un effet de l'alimentation sur le comportement de l'individu, cela est de plus en plus fréquemment démontré. Les parents d'enfants atteints d'autisme le constatent depuis longtemps : là où ils sont passablement violents et s'automutilent couramment à régime alimentaire "normal", ils s'apaisent considérablement avec des régimes sans gluten, sans caséine et sans sucre de canne, par exemple. Que ces effets maintes fois constatés chez des enfants autistes se produisent sur tout individu, c'est assez logique même si ça se voit moins.
En tout cas, il y a de véritables questions à soulever quant à la relation de cause à effet entre l'alimentation et le comportement ou, disons, les affects, et il y a là quelque chose de politique en puissance, qui parait ne jamais pouvoir être soulevé.
Pour le reste, le sketch de Légasse sur les hommes politiques d'autrefois qui savaient manger du saignant est d'un tonneau effectivement insupportable.
La principale piste suivie en recherche est celle de taux excessifs de testostérone (sans doute provoqué par des gènes dont certains déjà identifiés) pendant le développement intra-utérin, ce qui expliquerait entre autre la forte prédominance des garçons parmi les autistes.
Pour info je suis autiste, donc je connais un peu le problème.
Sinon oui, la malbouffe touche d'abord les pauvres. Mais si les pauvres sont énervés, ce n'est pas à cause de leur alimentation, ils sont énervés parce qu'ils sont pauvres !!! Je vous assure que c'est énervant d'être pauvre (et victimes de racisme en plus) ! L'histoire nous a montré que c'est une cause largement suffisante pour que les pauvres deviennent bien plus agressifs que ne le sont nos pauvres contemporains qui sont de doux agneaux en comparaison.
Pour avoir BEAUCOUP travaillé dans les quartiers dont il est question ici, avec des enfants de moins de 8 ans, je peux vous assurer qu'à cet âge-là ils ne savent pas qu'ils sont pauvres. Et ils ne savent pas que leur quartier est "un quartier qui craint".
Ils vivent la pauvreté mais ne la perçoivent pas comme telle, ne savent pas la nommer, ne savent pas comment vivent les autres ( pas plus que les enfants riches ne savent qu'ils sont riches, et pas plus que les jeunes enfants maltraités ne savent qu'ils sont maltraités).
Et à cet âge-là, ils ne brûlent aucune voiture et n'ont rien de spécial à dire à la société, dont ils ignorent l'existence.
Par contre, par rapport aux enfants des autres quartiers, ils sont beaucoup plus à fleur de peau, beaucoup plus physiques dans le règlement des conflits, beaucoup plus explosifs ( globalement pas individuellement, bien sûr)
Ça vient de plein de choses vécues à la maison et qui sont des conséquences directes de la pauvreté, et parmi ces choses, le manque de régularité dans le sommeil et une alimentation de mauvaise qualité sont des facteurs qui ne peuvent pas être écartés.
Dans tous les autres quartiers où j'ai travaillé, les goûters des gamins étaient des biscuits, un fruit, une compote, une tartine, une barre chocolatée... chez les plus riches une viennoiserie ... dans ces quartiers-là, à moins d'un travail spécifique engagé par l'école, on voit des trucs inimaginables : les chips, bien sûr, ou des "nouilles chinoises grillées", mais aussi des restes de hamburger de la veille au soir, des frites froides, des paquets de bonbons, des canettes de sodas dont les marques n'existent même pas dans d'autres quartiers, ...
Quand on part en voyage scolaire avec ces enfants-là, qu'ils sont mis au lit à une heure adaptée à leur âge, sortis des écrans, occupés, accompagnés .... et bien nourris, avec ce qu'il faut au moment où il faut dans la journée ... la violence retombe en moins de trois jours.
Je me souviens d'une classe de CP où 70% des élèves arrivaient à jeun le matin en classe. parmi ceux qui avaient mangé, plusieurs avaient mangé des chips et bu du coca ( enfin, une copie) au petit-déj. Ceux qui savaient qu'un fruit était un bon élément au petit-déjeuner buvaient de l'Oasis goût tropical...
Alors je partage complètement l'idée que la malbouffe est une des formes de violence qu'ils subissent, et la violence engendre la violence, ce n'est pas nouveau.
Réduire cela à la malbouffe serait idiot, en exclure la malbouffe tout autant.
" Auchan", c'est déjà trop cher pour ces quartiers.
Je suis sidérée par ce que tu décris.
- pour certains, les enfants étaient les seuls membres de la famille à se lever le matin :autogestion complète sur le lever, l' habillage, éventuellement la toilette et le petit-déjeuner et l'heure de départ à l'école.
- pour d'autres, au contraire, les parents étaient déjà partis au boulot depuis longtemps, en particulier les mamans qui font le ménage tôt le matin et tard le soir dans des bureaux ou à l'hôpital : elles ne travaillent que quelques heures par jour, mais aux heures où les enfants sont à la maison. Du coup, ils se débrouillent pour manger, généralement "téléguidés" par leur maman sur son téléphone portable. Et souvent, dans ces familles, il y a ce qu'il faut pour le petit-déjeuner... mais il y a aussi une télé, et c'est beaucoup plus amusant.
Pour les goûters originaux, c'est simple : l'enfant choisit seul.
Après, quand on est largué dans un monde dont on ne maîtrise pas les règles, qu'on manque d'argent, qu'on est déraciné, qu'on n'a pas de boulot ou un boulot en complète contradiction avec l'exercice correct de la parentalité, ... je conçois fort bien que l'équilibre alimentaire est une préoccupation plus que secondaire.
Et j'ai connu aussi des super familles qui se débrouillaient super bien malgré des conditions objectivement difficiles.
Et après on voudrait supprimer les facilités de règlement de la cantine pour les enfants de "chômeurs"...
Oui les pauvres mangent plus mal que les riches, et oui, les pauvres sont plus "à fleur de peau" que les riches (ça se discute mais admettons). Ça n'est pas une preuve que la mauvaise alimentation rend agressif, Ça peut simplement vouloir dire que le fait de mal manger et le fait d'être agressif viennent tous les deux d'une cause commune... au hasard... le fait qu'ils soient pauvres ?
En reprenant votre logique je peux prouver tout et n'importe quoi :
Les riches portent souvent des tissus plus chers que les pauvres. Les riches jouent plus au golf que les pauvres. Ma conclusion : Les tissus de qualité poussent les gens à aimer le golf.
Qu'a tu lu ou vu la dessus et qu'en pense tu Tzitzi??
Des chercheurs ont réalisé une étude sur deux populations de souris.
La population A avait un tempérament calme et social. La populaion B était très agressive.
Ils ont opérés sur certaines souris du groupe A et du groupe B une greffe de microbiote (ensemble des bactéries vivant dans le tube digestif).
Le résultat est que les souris A ayant reçu le microbiote des souris B sont devenues agressives, et les souris B ayant recu le microbiote A sont devenues calmes et sociales.
Nous n'en sommes qu'au tout début des découvertes sur le rôle du microbiote en dehors de son rôle sur la digestion !!!
C'est assez fascinant
DEUXIEMEMENT:
"L'autisme n'a rien à voir avec l'alimentation... C'est un handicap de naissance à forte composante génétique"
Malheureusement ce n'est pas exacte.
Il existe différentes causes entrainant un trouble du spectre autistique. Bien sûr, la majorité des autistes le sont par cause génétique. Meme si on sait que certains évènement anténataux et périnataux augmentent le risque relatif d'autisme.
Récemment de nombreux cas d'autisme ACQUIS ont été déclarés.
Acquis suite à une altération du microbiote. Souvent chez des familles ayant émigré dans des pays industrialisés. Ce changement radical d'alimentation opère des modifications importantes du microbiote.
Mais aussi des cas d'enfants traités par antibiothérapie répétée abusivement et de manière inadaptée (oui ca existe malheureusement -.- ), antibiothérapie qui par définition détruit certains types de bactéries laissant l'occasion à d'autres de croitre et entrainant donc un déséquilibre de la flore bactérienne.
On parle ici d'autisme acquis, ce n'est qu'une petite partie des cas d'autisme mais ca existe quand meme. Ces enfants ne présentaient aucun signe correspond à un trouble du spectre autistique et suivaient un schéma développemental normal jusqu'aux premiers symptomes très tardifs cad vers l'âge de 5ans.
Habituellement les signes d'autisme sont précoces cad dans la 1ere année de vie (ou plus tard si les parents, le med gé ou le pediatre ne font pas attention) et le diagnostic est posé si les signes sont apparus avant 3ans.
Ces exemples ont permis d'en savoir un peu plus sur la relation entre systeme nerveux central et entérique (tube digesif).
On savait que le cerveau influencait notre ventre: exemple le plus simple, notre humeur va jouer sur notre appetit.
Mais les chercheurs se sont rendus compte que le ventre influence aussi notre cerveau. On savait "juste" que 80% de la sérotonine était produite par le systeme entérique.
La relation marche dans les deux sens.
Dans ces cas d'autisme acquis, on s'est rendu compte que le déséquilbre du microbiote allait en faveur d'une bacterie particulière (clostridium). Bactérie qui sécrète une neurotoxine qui comme son nom l'indique à un tropisme cérébral. Genant donc (là on sait pas bien encore comment) un bon développement neurologique, avec à la clef l'apparition d'un trouble du spectre autistique.
Des zones d'ombres subsitent néanmoins sur ces cas d'autisme acquis. Les mécanismes physiopathologiques ne sont pas tous bien compris.
Fort de cela, certains autistes voient leurs symptomes en nette régression grâce à certaine antibiothérapie. Toujours sur le principe de la sélection d'un type de bactérie dans notre tube digestif.
La seule chose qu'on sait de manière vraiment solide sur l'autisme c'est que c'est un handicap très majoritairement génétique et héréditaire. C'est extrêmement simple à prouver par les taux beaucoup plus élevés de cas de troubles du spectre autistique dans les familles qui en ont déjà, le taux très haut de cas dans les fratries et encore plus élevé chez les vrais jumeaux, etc... On a commencé à trouver certains gènes liés à l'autisme mais on est loin d'avoir fini de chercher.
Mais bien sur, comme les autres gènes, ceux liés à l'autisme s'expriment différemment selon le contexte épigénétique, qui lui même s'exprime différemment selon l'environnement. Rien n'est jamais uniquement génétique ou uniquement environnemental, les deux sont toujours imbriqués.
Il est donc possible et même probable que des facteurs environnementaux favorisent ou limitent l'apparition des caractéristiques autistiques, mais là pour le coup malgré les annonces fracassantes sur l'alimentation, les bactéries, le plomb, les vaccinations, etc... et malgré les théories absurdes de mère froide ou chaude venues de la psychanalyse, on attend toujours des démonstrations solides.
A ma connaissance la seule piste allant plus loin que la génétique et commençant à avoir beaucoup de preuves et d'études à son actif, c'est celle d'un taux excessif de testostérone pendant le développement intra-utérin (qui ne contredit pas la l'influence des gènes puisque plusieurs gènes, dont d'ailleurs ceux qui semblent corrélés à l'autisme, influencent la production ou les récepteurs de la testostérone).
Il y a de nombreuses raisons pour laquelle on soupçonne la testostérone, par exemple les autistes semblent effectivement avoir des taux de testostérone importants, et d'autre part les garçons sont beaucoup plus touchés par l'autisme que les filles, or d'un point de vue physiologique, ce qui fait la différence entre un garçon et une fille lors du développement de l'embryon, c'est la testostérone, et uniquement la testostérone (le chromosome Y n'étant influent que parce qu'il porte le gène SRY, qui lui-même augmente la production de testostérone)
Certains chercheurs, dont le principal est Simon Baron-Cohen (oui le frère de Sacha Baron-Cohen l'acteur comique) vont plus loin en théorisant l'existence de deux capacités inversement proportionnelles dans le cerveau humain : la systématisation et l'empathie. Certains ont un cerveau plus fort en empathie et plus faible en systématique, c'est ce qu'on pourrait appeler le "cerveau féminin" non pas parce que ce serait l’apanage des femmes, mais parce que statistiquement il est plus présent ches les femmes que chez les hommes. Certains ont au contraire un cerveau plus fort en systématique et plus faible en empathie, qu'on appelle, vous l'aurez compris "cerveau masculin".
Il n'y a aucune séparation nette entre les deux, c'est un continuum : certaines femmes ont un "cerveau masculin", certains hommes un "cerveau féminin", simplement il y a plus de femmes à "cerveau féminin" et plus d'hommes à "cerveau masculin". Exactement comme le taux de testostérone, dont les femmes ne sont pas dépourvues et que certaines femmes ont en grande quantité, mais elles sont minoritaires.
La testostérone favoriserait donc les capacités de systématisation au détriment de l'empathie, et les autistes souffriraient d'un trop fort taux de testostérone, donc d'un cerveau "hyper-masculin", très doué en systématique (logique, rationalité, etc...) mais très mauvais en empathie (langage, interactions sociales, compréhension des états émotionnels, etc...).
Attention si la composante génétique est largement démontrée et l'influence de la testostérone plus que probable, la théorie du cerveau "hypermasculin" ne fait pas l'unanimité mais elle progresse et me semble très convaincante (et très cohérente avec mon expérience personnelle).
Voilà un lien résumant la théorie de Baron-Cohen à ses débuts en 2004 :
http://terrain.revues.org/1703#tocto1n1
Une question que pose Baron-Cohen à la fin me semble très intéressante au moins du point de vue philosophique (même si là ce sont vraiment des spéculations) : qu'en est-il du cerveau "hyper-féminin" ? On a cherché un handicap mental inverse touchant principalement les filles, et rien n'a été trouvé. Le chercheur en conclu que s'ils existent, ils doivent être intégrés à la société et non pas vus comme des handicapés mentaux comme les autistes.
Il s'arrête là mais j'ai essayé de réfléchir à qui dans la société correspondrait à cette description.
Un autiste, selon cette vision des choses, est quelqu'un qui n'arrive à penser que de manière systématique. Il cherche donc à interpréter le monde de manière logique et rationnelle dans tous les cas, même là ou la logique est absente et ou l'empathie est reine, comme les relations sociales, la communication non verbale, l'interprétation des sentiments d'autrui, etc.. Du coup il se plante tout le temps et a des réactions incohérentes pour les autres, voire pour les cas les plus grave, devient complètement incapable d'interagir avec les autres humains.
Au contraire, un cerveau hyper-féminin devrait donc n'arriver à penser le monde que de manière empathique. Il devrait chercher à interpréter l'état mental de l'autre, ses émotions et sa pensée, chercher à comprendre un langage symbolique, même là ou il n'y a ni autre ni empathie ni émotion ni pensée ni état mental ni langage symbolique, par exemple, dans la matière inerte, dans les lois de la nature, dans la succession des événements etc... N'avons nous pas ici une extraordinaire description de la religion et du mysticisme en général ?
Quand on y réfléchit, qu'est-ce qu'un croyant sinon quelqu'un qui voit une signification cachée et un message d'une entité pensante là ou il n'y en a pas ? L'animiste voit une rivière et croit qu'elle a un esprit et lui parle, le chrétien vit un événement marquant et y voit une volonté d'un esprit caché appelé Dieu...
Je précise que je ne parle pas de tous les croyants, ceux qui ont hérité cette croyance de leurs parents, n'y pensent que rarement ou uniquement pour les grands mystères genre création du monde, etc... Ne sont pas forcément des cerveaux hyper-empathiques, Je parle bien de ceux qui voient des signes, des sens et des messages cachés partout.
Et effectivement comme prévu par Baron-Cohen, les cerveaux hyperféminins, à savoir les gens très croyants et mystiques, ne sont pas considérés comme des gens ayant un handicap mental, ils sont intégrés à la société même si on les regarde parfois avec étonnement. Et il faut constater que selon toutes les études statistiques, les femmes sont plus croyantes que les hommes, de manière encore plus significative si on, parle des arts divinatoires (le public du salon de la voyance par exemple est presque exclusivement féminin), ce qui est cohérent puisque de manière symétrique au cerveau hyper-masculin des autistes, le cerveau hyper-féminin des mystiques doit être plus fréquent chez les femmes.
Je crois que ce qui me plait le plus dans cette théorie, c'est de penser que les extrémistes religieux genre Daesh ont sans doute des cerveaux hyper-féminins... Ce qui ne manque pas de sel pour des défenseurs hystériques de la domination masculine :)
Je ne connaissais pas cette piste sur la testosterone.
Sur le cerveau masculin et feminin cela correspond a mon experience et mon intuition du monde .
J'avais envie d'un peu etudier la chose . Pour les masseurs, et souvent l'esorerisme etc il y a un coter feminin et un coter masculin, .
Je trouve que la metaphore et la grille de lecture la plus simple et efficace est le yoga .
Un coter empathique, celui du coeur , siege de l'ame, ou les energies se rassemble, c'est le coter emotif du corps, celui qui reagis.
Le coter opposé c'est le coté reflechit et rationel .
Le haut du corps c'est la spiritualité et l'emotivité (connecter au ciel),et le bas du corps qui stabilise le corps sur le sol, l'ancrage, c'est le coté pragramatique et la confiance en soit . Vous pouvez observez votre posture en fonction des differents stress de la vie, et vous observerez des organes et des zones qui se contracte plutot que d'autre, et donc votre corps se cambrera ou l'inverse, ira vers la gauche etc etc .
il y a aussi le le yin et le yang etc sur cette meme idée de dualité, et d'un equilibre a trouver .
Je suis d'accord sur l'idee que le coté feminin est emotif et le coté masculin est plus le coté qui protege et qui agis sur le monde physique, qui rationalise et s'ancre dans le reel .
PS : je pense que le yoga , qui permet d'exercer son pouvoir de concentration vers soit, mais aussi vers l'exterieur, et donc de sortir de soit,de se connecter etc, peut etre un tres bon exercice pour les autistes .
Désolé, je ne pense pas que le yoga puisse agir sur le taux de testostérone dans lequel j'ai baigné en tant que foetus...
Quant aux méthodes reconnues efficaces et que beaucoup d'autistes "légers" comme moi ont découvert par eux même, elles ne servent pas à améliorer notre empathie, ce qui est impossible selon nos connaissances actuelles, mais à compenser notre manque d'empathie par une utilisation judicieuse de nos autres capacités, en particulier la logique et l'analyse.
Ce que proposent les bons psychologues et que j'ai appliqué depuis toujours inconsciemment, c'est deux choses :
1) Procéder par essais/erreur/correction dans chaque situation sociale jusqu'à trouver une réaction-type qui a l'air de fonctionner pour se faire comprendre et éviter de faire souffrir les gens, Et affiner au fur et à mesure ce "catalogue" de réactions appropriées avec de plus en plus de paramètres afin de limiter au fur et à mesure le nombre de "ratés".
2) Etudier les sciences humaines afin de comprendre les règles rationnelles sous-jacentes qui régissent les réactions humaines qui nous sont au premier abord incompréhensibles car elles semblent irrationnelles prises isolément.
Bien sur, ça ne me rend pas plus empathique, mais j'ai fait depuis longtemps mon deuil de ces capacités sociales spontanées, et c'est cohérent avec l'une des rares choses sur laquelle sont d'accord les psychanalystes et les psychologues scientifiques : on ne guérit pas de l'autisme, il faut apprendre à vivre avec.
Je ne saurais jamais ce que c'est que de pleurer spontanément parce que quelqu'un d'autre pleure. Par contre j'ai appris à comprendre pourquoi les gens pleurent (moi inclus hein), et comment réagir face à quelqu'un qui pleure. Ce ne sera jamais aussi efficace que l'empathie et je me trimbalerai toujours les erreurs, les quiproquos, les maladresses, mais j'ai réussi à en réduire fortement la fréquence et à améliorer grandement mes relations humaines avec ces méthodes.
Le coté allégorique des legendes, est raconté comme tel. Nul mythe, nul croyance dans le yoga .
Quant a l'effet sur le corps, il est reel, tu peu le tester maintenant en 5 minute. Ce qu'explique le yoga, c'est qu'il y a plus de muscle inconscient que conscient . Que quand tu est debout, ou assis etc les jeux de force pour te maintenir statique, tu n'y pense pas. Tu respire sans y reflechir, tu marche sans decomposer le mouvement, tu fais milles choses par automatisme !!!
Il explique donc que ce qui t'agite, te fait perdre la maitrise de ton corps, et donc de agite ton corps et ton esprit (reptilien) , c'est en fait ton inconscient, tes emotions, tes peur etc . Il explique qu'on a decouvert que le muscle inconscient de base c'est tes poumons (et ton coeur) . Donc en apprenant a maitriser ton souffle, et ralentir ton coeur, tu calme tout, et ton esprit (qui est le volant invisible : systeme nerveux central) . De la tu peu te concentrer sur ce que tu veux, tu es constamenent detendu, et en bonne posture .
L'osteopathie, la sofrologie, le pilates, le tai chi etc sont toutes des methodes basées sur la technique du yoga
j'ai deja mis la source mille fois ici, mais je te conseil Raja yoga de Vivekananda .
Pour le reste rien de tel que la lecture et la pratique pour juger soit meme sur piece .
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Je n'ai aucune intention de me lancer dans un nouveau débat sans fin sur ce qu'est la science... C'est sympa de vouloir m'aider mais vous n'avez aucune chance de me convaincre sur ce sujet, désolé.
Le probleme c'est que tu es obligé de t'appuyer sur des normes à cause de ce qui est vu comme un handicape, et a aucun moment on t'invite ou la vie t'invite à communiquer ce que tu es ou ce que tu ressent.
je pense qu'on t'a peut etre trop culpabilisé , et qu'il y a une autre voie possible , dans la recherche du calme et de ta propre posture face au monde et a l'autre . Tu t'amusera beaucoup plus, du coup tu amusera beaucoup plus, et les choses se mettrons en place naturellement .
En gros etre autiste, ca met en position de castration symbolique obligatoire, et a ta place je pense que je serais tres revolté interieurement.
Une rencontre ca se fait dans la sincerité et la curiosité , ta difference devrait etre une source de rencontre, et non de normalisation . Enfin je trouve, .
Oui, je pense que beaucoup de gens pourraient être plus tolérants face à mes problèmes de communication et autres...
Mais avoir très peu d'empathie ça a notamment une autre conséquence : on ne pense pas spontanément aux autres. Dès que la personne n'est plus dans mon champ de vision je n'y pense absolument plus, sauf en faisant un effort conscient pour y pener. La seule chose qui me fasse spontanément penser à quelqu'un d'autre en son absence.
C'est exactement la définition d'un égocentrique. En expliquant d'ou ça vient les gens les plus ouverts sont prêts à ne pas trop m'en vouloir ou me le reprocher, mais ça reste désagréable à vivre pour n'importe qui. Personne n'aime l'égocentrisme.
C'est naturel d'aimer que les gens qu'on aime pense à nous, et c'est naturel de mal le vivre si ce n'est pas le cas, je ne vois pas ce que je pourrais reprocher à ceux qui finissent par ne plus le supporter. Le mieux que je puisse leur offrir c'est de faire des efforts pour me forcer à penser à eux en leur absence, en me faisant des rappels sur mon agenda, ce genre de choses... Mais évidemment ce n'est pas pareil si on sait que la personne se force à penser à nous.
Ceci dit j'ai aussi plein de qualités hein :) (dont certaines sont elles aussi des conséquences de l'autisme d'ailleurs !)
"Dès que la personne n'est plus dans mon champ de vision je n'y pense absolument plus, sauf en faisant un effort conscient pour y penser. La seule chose qui me fasse spontanément penser à quelqu'un d'autre en son absence, c'est si je lui ai promis quelquechose et que j'y travaille. J'ai au moins ça pour moi : je suis loyal a mes engagements"
et puis dans l'absence je vis autre chose, comme quand tu lis un roman: je ne m'interresse pas a ce qui est elipser, ni au secret de la personne si elle desire les garder; Je n'ai pas de curiosité autre que la rencontre elle meme. et pourtant je suis profondement empathique, meme si pas mievre et plutot un peu rude et en asperité .
tu dis :
"C'est naturel d'aimer que les gens qu'on aime pense à nous": oui et non, disons que ca peut etre justement la definition de l'egocentrique, et que justement cela peut etre vu comme l'inverse de l'empathie" .
Moi je trouve que non, je prefere que la personne s'amuse tellement qu'elle ne pense pas trop a moi, mais par contre que quand je la vois , le moment , et la communion soit intense, et que la distance ai aiguiser le desir et l'envie , non par le manque, mais par un rafraichissement du regard , ce qui permet de toujours voire ce qu'on aime dans une personne, et ne pas se laisser happer par les quelques lieux de conflit .
Je pense que tu te force trop, et que tu vois tout d'un point de vu moral, au lieu d'explorer les choses en confiance .
Fait confiance a l'amour, c'est un drole de truc, qui a une force assez mysterieuse .
Qu'on ne rencontre que si justement on ne cherche pas a faire ce qui est dit bien, mais qu'on fait confiance au fait que le bien n'est pas a embrasser par peur de la punition, ni pour les recompenses, mais parceque c'est le grand mystere de la vie: le bien et le mal existe, et l'amour existe .
Prend les choses comme un nihiliste, et tu verra si tu es fin, que on peu choisir le bien pour le bien seul , car il est la seul voie vers le bonheur et la joie .
Je n'ai pas dit que c'était bien ou pas, j'ai dit que c'était naturel. Je ne pense pas qu'il soit très dur à prouver à cherchant des études de psychosocio que presque tout le monde a besoin que les autres pensent à eux pour se sentir aimés, et besoin de se sentir aimés pour aller bien.
Contrairement à ce que tu dis je ne m'intéresse absolument pas à la morale, je n'en ai strictement rien à carrer de savoir si ce que je fais et ce que je suis est bien ou mal. Je ne crois pas au bien et au mal et je t'assures que le concept de culpabilité est un sentiment qui m'est aussi étranger que celui de honte ou le fait d'être choqué... D'ailleurs l'absence de ces sentiments me cause elle aussi des soucis avec les gens...
Par contre ce qui m'intéresse c'est de savoir comment avoir et garder des relations enrichissantes et saines avec les gens, et pour ça il vaut mieux répondre un minimum à ce qu'ils attendent d'une relation. Dans ce cadre, je t'assure que devoir me mettre des rappels d'agenda pour penser à eux c'est handicapant. La question n'est pas qu'ils veuillent surveiller ce que je pense, ça a des conséquences concrètes ; si je ne fais aucun effort j'oublie toutes les dates et événements importants pour les gens, je ne leur demande pas de nouvelles, je ne les tiens pas au courant des choses importantes qui se passent dans ma vie... Si on ajoute à ça les autres problèmes du manque d'empathie comme le fait que je ne suis jamais ni triste pour eux ni heureux pour eux par exemple, ça me semble assez logique que peut de personnes s'épanouissent dans une relation avec moi...
Franchement, c'est sympa de vouloir aider, mais nier qu'Asperger soit un problème n'aide pas vraiment. Je pense que tu ne sais pas vraiment ce qu'est ce handicap et je t'invite à te renseigner. En attendant tu ne m'aides vraiment pas, et je vais éviter de continuer plus avant l'étalage de ma vie : la pudeur est aussi un sentiment que j'ignore, mais ça m'a causé des soucis dans le passé alors j'essaie d'apprendre ^^.
Tu peu dire naturel si tu veux, comme je t'expliquais si tu regarde Ayn Rand et ses adeptes (de plsu en plus nombreux) , l'idee est que etre anempathique est l'etat naturel, et que l'empathie est un truc inventé pour brider .
Je n'aime pas du tout cette pensée, mais c'est juste pour te dire que ton questionement est un questionement qu'on a tous, et que certain choisisse l'anempathie. En gros je pense juste que tu peux arriver à ce que tu veux : avoir des relations enrichissante, et c'est ton parcours personnel, je n'ai pas a y mettre mon nez.
Donc je pense que tu as raison de vouloir couper cours a cette discussion, et j'hesitais a entamer cette discussion avec toi a la base, pour les raisons que tu dit .
Donc desolé ,je m'en excuse et bonne continuation
L'empathie (selon cette théorie) est une capacité de compréhension du monde, tout comme l'analyse rationnelle. La différence entre les deux est celle-ci :
- L'analyse rationnelle (cerveau masculin) découpe les ensembles complexes de variables et de mécanismes pour étudier chaque élément puis les ré-assembler pour comprendre le mécanisme dans son ensemble. Cela permet une compréhension profonde, fiable et vérifiable car prédictible. C'est la méthode de la science, qui permet des prédictions d'une précision extraordinaire en physique quantique par exemple, ou l'on étudie indépendamment chaque particule pour comprendre la matière.
Le soucis, c'est que dès que le système est vraiment complexe et comporte beaucoup de variables, on n'a aucune chance de comprendre rapidement son mécanisme en le croisant dans la vie de tous les jours. Il faut prendre le temps d'une étude à froid pendant des années dans des labos pour prétendre commencer à comprendre. Typiquement, on n'a aucune chance de comprendre spontanément le comportement des êtres humains que l'on croise tout les jours avec cette méthode.
- L'empathie (cerveau féminin) perçoit au contraire la globalité du sujet qu'elle a sous les yeux, et par des mécanismes qu'on connait mal (qui impliquent en tous cas la compréhension du langage verbal et non verbal), arrive à supposer rapidement des informations sur le sujet dans sa globalité sans le découper en petits morceaux. Cette méthode est beaucoup moins fiable et prédictible, les erreurs sont fréquentes, mais son efficacité reste plutôt bonne en moyenne lorsqu'il s'agit d'interagir au quotidien avec des êtres humains.
Donc compréhension détaillée contre compréhension globale, logique contre symbolique, mathématiques contre langage humain, sens univoque contre sens équivoque, etc...
Quant aux émotions, on n'a aucune donnée suggérant qu'un des deux types de cerveaux serait plus ou moins émotif que l'autre. La seule différence sur ce point est que pour COMPRENDRE rapidement une émotion (la sienne ou celle des autres), il vaut mieux utiliser l'empathie que la logique. Qu'on soit bien clair la dessus : les autistes sont tout aussi émotifs que les autres. Mais leurs émotions et celles des autres les font paniquer car ils ne les comprennent pas.
Ca pourrait ne pas vous plaire mais à force d'ouvrir le spectre du diagnostic d'autisme, ça ne signifie plus rien. Vous avez été réellement diagnostiqué par un psychiatre sur le spectre autistique ? Vu le niveau intellectuel de vos réflexions, votre aptitude à exprimer à l'écrit de l'émotion, à sentir les sous-entendus etc., je suppose que si un psychiatre vous a diagnostiqué un handicap, il est léger.
Je dis ça parce qu'il y a une tendance venu d'outre-atlantique à étendre le spectre, avec des catégories du type "syndrome d'Asperger", mais il faudrait peut-être faire attention à ne pas tout médicaliser même si le scientisme de notre société fait qu'on tend à ne plus utiliser que ce langage là. Exit les timides, les solitaires, les maladroits, les ermites, les asociaux etc., on remplace par "je suis autiste" manière de dire "m'emmerdez pas, c'est génétique".
De mémoire, quand même, la majorité des diagnostics d'autisme sont accompagnés de déficience intellectuelle plus ou moins grave, de difficultés d'apprentissage quasi par définition puisqu'il s'agit à la base d'un catégorie de trouble du développement et quand on a croisé des personnes très handicapées voire totalement dépendantes, on est un peu gêné quand on voit des discussions sur les forums où ça semble n'être qu'un trait de caractère.
J'ai été diagnostiqué par un psychiatre, et oui, c'est un syndrome d'asperger. Je dis "autisme" car c'est plus connu et ça m'évite en général d'avoir ce genre de conversations ou je dois prouver mon handicap à quelqu'un que je ne peux pas convaincre car il se base sur une conception de la psychologie complètement opposée à la mienne...
Par exemple, si je vous dis que j'ai beaucoup galéré avant de trouver quelqu'un qui me fasse ce diagnostic, vous allez en conclure que je voulais à tout prix être malade mais que heureusement les psy français résistent encore et toujours à l'envahisseur américano-scientiste-dresseur pavlovien, et que j'ai vraiment du trouver un incompétent pour me faire un diagnostic de complaisance.
Alors que selon ma vision des choses, le fait que j'ai galéré est juste une illustration de ce que disent l'OMS, les associations de chercheurs, de parents d'autistes et d'autistes du monde entier (France incluse), ainsi que l'INSERM et l'académie de médecine : La France a un retard dramatique sur la prise en compte des connaissances scientifiques actuelles en psychologie et particulièrement sur l'autisme, retard du essentiellement à l'enracinement de la psychanalyse dans les deux seuls pays au monde qui y croient encore : La France et l'Argentine (on peut ajouter la Wallonie).
Bref, allons-y pour la longue réponse inutile qui ne convaincra personne de renoncer à ses croyances...
Ca pourrait ne pas vous plaire mais à force d'ouvrir le spectre du diagnostic d'autisme, ça ne signifie plus rien. Vous avez été réellement diagnostiqué par un psychiatre sur le spectre autistique ? Vu le niveau intellectuel de vos réflexions, votre aptitude à exprimer à l'écrit de l'émotion, à sentir les sous-entendus etc., je suppose que si un psychiatre vous a diagnostiqué un handicap, il est léger.
D'abord vous m'avez l'air de sacrés génies de la psychologie, vous et Strumfenberg, pour être capable d'établir un diagnostic psychologique à partir de quelques messages de forum d'une personne dont vous ne connaissez rien d'autre.
J'ai 35 ans. La plupart des maigres choses que vous connaissez à propos de l'autisme concerne des enfants. Réfléchissez-y, et dites moi si vous avez souvent entendu des psy, des politiques, des médias, parler d'autistes adultes ? Pourtant aussi bien les psychanalystes que les psychologues scientifiques ou les généticiens sont d'accord sur le point que personne ne guérit de l'autisme. Donc il doit bien y avoir quelques adultes autistes non ? Pourquoi en parle-t-on si peu ? Eh bien parce que même si on ne guérit pas de l'autisme, on peut améliorer les choses petit à petit, en particulier grâce aux techniques que j'ai cité (l'apprentissage de réactions-type et l'étude des sciences humaines), et beaucoup d'entre eux le font, soit avec l'aide du psy si c'en est un bon, soit contre ou à côté du psy si c'est un psychanalyste.
Le résultat, c'est que de nombreux autistes progressent assez pour finir par s'intégrer et passer inaperçus tant qu'on n'est pas assez proches d'eux pour se rendre compte que quelquechose cloche. Bref, vous avez peut-être une idée de ce à quoi ressemble un autiste à 5 ans, mais vous n'avez aucune idée de comment j'étais à 5 ans.
D'autre part nous discutons à l'écrit. Il n'y a pas besoin d'être autiste pour savoir qu'on est beaucoup plus subtil quand on peut prendre son temps pour réfléchir à chaque mot au calme. Pour un autiste, ajoutez qu'à l'écrit on sait qu'on ne sera pas perturbé dans le déroulement de son argumentaire par quelqu'un qui vous coupe la parole, et qu'on ne risque pas d'avoir à subir une réaction émotionnelle incontrôlable de son interlocuteur, donc on est plus serein. Et Je peux prendre le temps de réfléchir à inclure les choses que j'ai appris à maîtriser avec le temps comme l'humour et le second degré.
Les gens que je fréquente passent leur temps à rire du fait que je ne comprends pas quand ils font du second degré, pourtant quand j'écris des chansons c'est bourré de second degré. Voilà la différence entre l'oral et l'écrit.
Oh et à propos de l'humour, si vous vous avez vu passer mes posts dans ce forum sur le second degré (comparaison Dieudonné Desproges par exemple), comment je le définis, par quelle méthode je prétend distinguer de façon efficace entre une blague réellement raciste et une blague au second degré, etc... En les lisant vous aurez une assez bonne idée des étapes rationnelles d'analyse par lesquelles j'ai du passer pour finir par comprendre réellement l'humour. Il ne me semble pas que les personnes "normales" écrivent une thèse de doctorat pour savoir ce qui est drôle ou pas... Voilà un bon exemple de compensation du manque d'empathie par la logique.
Je dis ça parce qu'il y a une tendance venu d'outre-atlantique à étendre le spectre, avec des catégories du type "syndrome d'Asperger", mais il faudrait peut-être faire attention à ne pas tout médicaliser même si le scientisme de notre société fait qu'on tend à ne plus utiliser que ce langage là.
Le syndrome d'Asperger a été décrit par Hans Asperger, un pédiatre... autrichien. Simon Baron-Cohen qui a été pionnier sur la description d'Asperger comme faisant partie du spectre autistique, sur le rôle de la testostérone et qui défend la thèse du cerveau "hyper-masculin", est un psychologue... anglais. Si l'Angleterre et l'Autriche sont situés outre-atlantique il va falloir que je révise ma géographie.
Le consensus actuel des psychologues, généticiens, neurologues est simplement l'état actuel des connaissances scientifiques auxquelles contribuent des chercheurs du monde entier. Il n'y a pas de complot américain là dedans, seulement deux pays au monde qui refusent de metrre à jour leurs connaissances et leur pratique de peur de devoir remettre en cause leurs dogmes religieux freudiens ou lacaniens.
Ce n'est pas du scientisme, c'est de la science. Si vous connaissez une meilleure méthode que la science pour étudier rationnellement les choses et éviter le plus possible de se tromper, merci de la faire connaître au monde !
Exit les timides, les solitaires, les maladroits, les ermites, les asociaux etc., on remplace par "je suis autiste" manière de dire "m'emmerdez pas, c'est génétique".
Il est possible qu'aux USA les diagnostics d'Asperger soient sur-évalués et qu'on l'attribue à de simples timides, mais la communauté scientifique (mondiale comme française), considère surtout que les autistes et asperger non diagnostiqués en France sont en nombre vertigineux. Et si vous prenez la peine de lire la liste longue comme le bras de symptômes associés au syndrome d'asperger, vous verrez que ça va bien plus loin qu'être timide ou asocial.
Le problème des Asperger, c'est qu'à force de compenser leur handicap par leurs autres aptitudes, ils peuvent souvent passer inaperçus dans la vie de tous les jours. Ce qui est un avantage dans certains cas, mais qui complique grandement la reconnaissance de leur handicap. Mais les proches de la personne, eux, finissent toujours par subir ce handicap, et ont deux solutions : soit le considérer comme un taré égocentrique et indélicat, soit accepter que le syndrome d'Asperger n'est pas un fantasme...
Et ça n'a rien à voir avec un "m'emmerdez pas c'est génétique", puisque je vous dis que Asperger ou pas le résultat est que je suis égocentrique et que je comprends que ça fasse souffrir les gens. Si vous aviez la moindre idée des efforts que je fais chaque jour pour essayer d'être quand même un bon ami ou un bon amant malgré les échecs répétés et les larmes, vous prendriez peut-être un peu plus le temps de réfléchir avant d'imaginer qu'il suffirait de dire aux autres "c'est pas ma faute c'est les gènes" pour avoir une vie sociale épanouie.
Quant aux timides solitaires, maladroits, ermites et asociaux, je ne suis pas bien sur qu'ils gagneraient au change en se disant Asperger.
Ceci dit, on touche à un point fondamental de désaccord entre la psychanalyse et la psychologie scientifique. Pour un psychanalyste, il y a une liste bien définie de catégories hermétiques de personnes, quelqu'un atteint d'un trouble psychologique ou ne l'est pas, et même sans symptômes visible il peut être "malade en secret". On comprend dès lors qu'il faille un spécialiste pour déterminer dans quelle catégorie il entre et déterminer à quel moment il y entre et en sort.
Pour la psychologie scientifique, qui reprend en cela le fonctionnement de la médecine, il n'y a pas de limite nette. Toutes les "maladies mentales" ne sont que des emballements ou des réductions de fonctions normales existant dans le cerveau de chacun, et la limite qui fait rentrer la personne dans le champ de la maladie ou du handicap est le moment ou la personne elle-même en souffre.
Si vous avez deux boutons, vous ne vous considérez pas comme malade, si vous êtes couvert de boutons vous allez consulter.
Si vous toussez ou vous mouchez 3 fois dans la journée, vous n'êtes pas malade. Si vous toussez et mouchez 60 fois par jour vous êtes malade.
Même l'infection par une bactérie ou un virus n'est pas une distinction entre malades et non malades. Un séropositif n'est pas considéré comme malade du SIDA tant que les symptômes ne se déclarent pas. De nombreuses personnes sont porteurs sains de toutes sortes d'agents infectieux, et "sain", ça veut dire "pas malade".
En bref, pour la médecine, ce qui détermine qu'un patient est malade, c'est le patient lui-même, lorsqu'il considère qu'un problème physique le fait souffrir ou le handicape physiquement ou socialement (être couvert de boutons n'est un handicap que socialement par exemple).
Pour la psychologie scientifique c'est exactement la même chose : C'est la souffrance que causent les symptômes au patient qui détermine s'il est malade (ou handicapés si on ne connait pas de méthode pour résoudre réellement leur problème)
Quelqu'un de méfiant est juste quelqu'un de méfiant. C'est lorsque ce niveau de méfiance commence à poser problème à la personne dans sa vie sociale qu'il sera diagnostiqué paranoïaque.
Quelqu'un qui a peur des araignées a juste peur. C'est lorsque ce niveau de peur commence à poser problème dans la vie sociale qu'ils est considéré comme phobique.
Et de la même façon, il y a des des timides, des solitaires, des ermites, des maladroits, des asociaux, des gens avec des problèmes de communication, qui manquent d'empathie, qui sont hyper-rationnels, etc... et qui ne souffrent pas trop de ce qu'ils sont. Dans ce cas ça n'ira pas plus loin. Mais si ce "trait de caractère" devient si extrême qu'il les fait souffrir, alors ils sont malades, par définition (et peut-être handicapés si on ne connait pas de méthode pour résoudre réellement leur problème). Ces malades, il leur faut un nom pour les étudier et les aider, et le diagnostic de "syndrome d'asperger" correspond plutôt bien à ces symptômes s'ils restent mesurés, ou "autiste" si c'est vraiment extrême.
Si réellement l'autisme est du à la testostérone et peut être décrit comme un cerveau hypermasculin, alors on peut considérer la totalité de l'humanité comme des "porteurs sains" de la cause de l'autisme, puisque tout le monde a de la testostérone et une capacité d'analyse rationnelle du monde. Les Autistes et les aspergers sont simplement ceux que leur taux trop important de testostérone et la part trop envahissante de leur cerveau analytique sur leur cerveau empathique fait souffrir.
A ce compte là, je n'ai même pas besoin d'un psychiatre pour déterminer que je suis malade, car je sais que j'en souffre. De la même manière que vous n'attendez pas le diagnostic du médecin pour savoir que vous êtes malade quand vous êtes au lit avec 40 de fièvre.
De mémoire, quand même, la majorité des diagnostics d'autisme sont accompagnés de déficience intellectuelle plus ou moins grave
Mettez à jour votre mémoire. Depuis quelques décennies, on se rend compte que les autistes ne sont pas déficients mentaux. Forcément, quand on leur fait passer des tests de QI traditionnels, les autistes profonds échouent, non pas parce qu'ils sont déficients, mais parce que pour faire un test de QI il faut un minimum de capacités de communication... On a depuis développé des tests de QI demandant le moins possible de facultés de communication et on constate que pratiquement aucun autiste n'est déficient mental. Au contraire, ils ont alors des scores supérieurs au reste de la population. Ce sont des "surdoués", comme les Aspergers. La seule différence est qu'ils sont incapables de montrer leur intelligence à cause de leur incapacité à communiquer. Mais bien sur là encore ces résultats sont ignorés en France, car ça remet en cause les postulats psychanalytiques sur l'autisme.
de difficultés d'apprentissage quasi par définition puisqu'il s'agit à la base d'un catégorie de trouble du développement
Ça oui, que ce soient les autistes profonds ou les aspergers (classés en France sous le terme "précoces" pour ne pas fâcher les groupies de Lacan), il y a de grandes difficultés d'apprentissage, en particulier dans le cadre scolaire traditionnel. Je ne vois pas la contradiction avec ma vie, mais vous semblez la connaître mieux que moi...
et quand on a croisé des personnes très handicapées voire totalement dépendantes, on est un peu gêné quand on voit des discussions sur les forums où ça semble n'être qu'un trait de caractère.
Ça dépend... Vous seriez prêt à dénier à un amputé de la main son handicap parce que d'autres sont amputés du bras ?
Il y a encore quelques décennies, on mourrait souvent de mort naturelle. Maintenant ça n'existe plus. On meurt de cancer, de crise cardiaque ou infarctus, etc... plus jamais de "mort naturelle". Pourquoi ? Parce qu'avant on ne connaissait pas le cancer et l'infarctus ni aucun moyen de lutter contre.
Est-ce que ça vous semble si invraisemblable que ça qu'on ait fait la même chose avec les asociaux, les égocentriques et les surdoués qu'on a appelé comme ça seulement parce qu'on n'avait pas encore découvert la cause commune de ces comportements, à savoir une version "light" de l'autisme appelée "syndrome d'asperger" ?
un adolescent qui ne savait pas parler, allait et venait mécaniquement en poussant parfois des cris et se tordant les bras, se tapait la tête contre les murs, s'auto-mutilait.
En fait, mon impression était qu'il essayait d'échapper à une douleur physique incessante, comme si ça le brûlait de l'intérieur, l'image pour moi de ce que pourrait être l'enfer sur terre, naître et vivre dans la douleur.
Enfin bon, soignez-vous bien si vous vous sentez malade...
P.S. : je n'ai pas cherché dans mes sources mais la page Wikipedia parle de ce que j'avais en tête et ça concernait le Canada : Des diagnostics abusifs sont suspectés. Laurent Mottron écrit qu'« une épidémie de syndrome d'Asperger liée à la capacité du diagnostic de TED de générer des services, et à sa notoriété médiatique, s'est donc répandue au Québec ces dernières années (2004) ». D'après lui, cette hausse du nombre de diagnostics a conduit à réviser le dossier de nombreuses personnes, atteintes du syndrome, bénéficiant de prestations sociales. Les aides sociales aux personnes diagnostiquées ont depuis été supprimées, ou largement diminuées, au motif que les personnes Asperger ne sont pas « suffisamment handicapées ».
Je comprends qu'on puisse le voir comme ça, mais en se basant sur les descriptions de certains symptômes d'Asperger et mon vécu à leur propos, Pour moi c'est juste la version extrême de choses connues pour les asperger, à savoir un goût prononcé pour les mouvements répétitifs et certaines formes de douleur, ainsi qu'une sensibilité accrue de certains sens. Ayant la chance, contrairement aux autistes profonds, de pouvoir en parler, je peux vous dire la façon dont j'interprète certaines de mes attitudes.
Ce qui fait souffrir un autiste, c'est d'être effrayé par la quantité énorme d'informations venues de l'extérieur et qu'il ne comprend pas car il n'arrive pas à les interpréter rationnellement. Du coup lorsqu'il a besoin de s'isoler de tout ça (pratiquement tout le temps pour un autiste profond, régulièrement pour un asperger) Il tente de focaliser son attention sur son corps, sur des douleurs qu'il se provoque lui-même, qui occultent les informations venues de l'extérieur et ont l'avantage d'être faciles à comprendre comme quelque chose de parfaitement logique : je me fais mal là, donc je ressens une douleur là. Il tente aussi d'établir un contrôle total sur son corps en faisant des mouvements simples et réguliers impliquant le corps entier, afin qu'aucune partie de son corps n'ait un mouvement qui ne soit directement la cause logique des décisions conscientes que le cerveau prend.
Je ne sais pas si je suis clair mais c'est ce que je ressens dans ces moments là (je ne vais pas me lancer dans une description mais ça ne va pas jusqu'à l'auto-mutilation, c'est beaucoup plus "light", je suis trop douillet pour ça ^^). Si j'ai raison, alors cet ado n'était pas en train d'échapper à une douleur physique, il se faisait mal et se concentrait sur le contrôle de son corps pour échapper au monde extérieur..
Pour votre Post-Scriptum, je n'ai jamais demandé d'aide sociale et la plupart des Asperger en France ne touchent pas d'aide sociale. D'ailleurs la plupart ne reçoivent aucune aide d'aucune sorte parce qu'ils ne sont pas diagnostiqués.Encore une fois, il est possible que les diagnostics aient été surévalués en Amérique du nord (même si encore une fois c'est au patient de dire s'il souffre ou non, pas au médecin), mais en France ils sont clairement sous-évalués. Il y a peut-être un juste milieu.
Ce que tu decris comme egocentrisme, est juste la reflection de tout humain, la recherche de tout humain .
Je pense que tu va un peu vite en te disans anormal.
Le probleme de l'egocentrisme (rationel ou non) , et de l'empathie est un theme sans fin, et certain comme les ultra liberaux de droite au usa, estime que l'empathie est un immence mensonge castrateur, et que en realité ont est tous des sociopathe, psychopathe, egocentrique, avide .
Tu veux resoudre le probleme de l'humanité en prenant tout les maux sur ton dos , alors que tu es juste humain face au questionement humain.
Ton emotivité est differente mais pas du tout monstrueuse, et les efforts que tu fait pour etre empathique et la maniere dont tu condamne ton egocentrisme, me parraisse etre d'une grande sagesse, et d'une grande empathie
(PS: j'ai toujours vu ta difference. J'espere ne pas t'avoir vexer il y a quelques mois sur l'antispecisme , ou j'ai un peu denoncer que pas mal de gens criait au genie en lisant un texte psychotique. J'ai senti ton soucis excessif de logique pur mal appliqué et aussi dans des domaines ou ils ne sont pas tres efficace . Mais je ne trouve pas que tu soit anormal, ni que ce soit un parcours arreté, desesperé , sans decouverte a faire pour toi meme, et de decouverte pour les autres )
Non, mais comme le syndrome d'Asperger est assez connu aux USA, de nombreux personnages de film ou de série sont asperger ou en ont tous les symptômes sans être nommés. Si tu regardes "The big bang theory", Sheldon Cooper ressemble beaucoup à un Asperger, même si d'après lui : "je ne suis pas fou, ma mère m'a fait tester". L'un de ces asperger que j'ai déjà vu en vrai qui au lieu de se plaindre de ses symptômes et de les voir comme un handicap essaie d'en être fier et de le voir comme une supériorité. Il y a même des organisations réelles d'"aspies" qui pensent être une sorte de caste d'êtres supérieurs qui devraient guider le monde par la rationalité.
Je pense que tu va un peu vite en te disans anormal.
Je ne me trouve pas "anormal" (et encore moins "monstrueux") car il n'y a rien qui puisse être déterminé comme étant la norme. Je me trouve juste minoritaire. D'une minorité de gens avec un taux de testostérone excessif et dont les capacités sociales ne répondent pas aux attentes des autres humains et des sociétés humaines.
Encore une fois dans la psychologie moderne et scientifique, il n'y a aucune limite claire entre "malade" et "sain" ou entre "normal" et "anormal", il y a un spectre continu de caractéristiques plus ou moins développées et envahissantes, et à chaque extrême de la courbe on trouve des gens paraissant étranges et qui pour certains en souffrent.
Je pense être dans la courbe haute des taux de testostérone, avec toutes les conséquences que ça implique, c'est tout ce que je dis quand je dis que je suis Asperger et que c'est un handicap parce que j'en souffre...
J'ai l'impression que les gens ont tellement été élevés avec des préjugés sur les catégories hermétiques de personnes que le message a vraiment du mal à être compris, sans même parler de convaincre... Pour être vraiment explicite, voilà comment je vois la population et ou je me situe :
Graphique
Comme tu vois, aucune limite claire, que des zones plus ou moins bien définies. Et on serait bien en peine de définir là-dedans qui est "normal" ou "anormal". Je suis minoritaire, et je vis dans un monde peu adapté pour la frange de population dont je fais partie.
Quant à toi ça ne m'étonnerais pas que tu te situes plutôt dans l'extrême opposé de cette courbe, mais je ne vais pas faire un diagnostic à distance, c'est ton domaine.
Le probleme de l'egocentrisme (rationel ou non) , et de l'empathie est un theme sans fin, et certain comme les ultra liberaux de droite au usa, estime que l'empathie est un immence mensonge castrateur, et que en realité ont est tous des sociopathe, psychopathe, egocentrique, avide .
Tu mélanges tout, le cerveau empathique n'est pas le cerveau gentil, généreux ou compassionnel, c'est le cerveau qui permet de comprendre les émotions et le langage symbolique. On peut très bien s'en servir pour être un enfoiré manipulateur à son profit. Je ne parle pas d'empathie au sens commun mais d'une théorie précise qui distingue un cerveau empathique et un cerveau systémique. Que je sache, les libéraux n'ont pas pris position sur cette théorie.
Tu veux resoudre le probleme de l'humanité en prenant tout les maux sur ton dos
Surement pas. Je veux améliorer ma vie personnelle en comprenant mes problèmes, et éventuellement aider les autres à comprendre certaines choses comme l'autisme, le sexe, le genre et peut-être même la religion.
Ton emotivité est differente mais pas du tout monstrueuse
Il n'y a que toi qui utilise ce terme ici.
et les efforts que tu fait pour etre empathique et la maniere dont tu condamne ton egocentrisme, me parraisse etre d'une grande sagesse, et d'une grande empathie
1) Je ne fais pas d'effort pour être empathique, ça m'est impossible. Je fais des efforts pour compenser mon manque d'empathie par autre chose.
2) Je ne condamne pas mon égocentrisme ni l'égocentrisme en général ni rien du tout. Le concept de "condamner" suppose un jugement moral qui m'est tout à fait étranger. Je constate que je le suis, je constate que ça ne plait pas aux gens, et je constate que ça me fait souffrir.
3) une grande sagesse si tu veux, une grande empathie là franchement c'est absurde... En quoi le fait de constater mes problèmes et tenter de les résoudre montrerais que je suis doué pour comprendre les sentiments et le langage symbolique ?
PS: j'ai toujours vu ta difference. J'espere ne pas t'avoir vexer il y a quelques mois sur l'antispecisme , ou j'ai un peu denoncer que pas mal de gens criait au genie en lisant un texte psychotique.
Tu vois, on a un bon exemple de mes problèmes de manque d'attention envers les autres : je n'avais pas retenu ton pseudo, donc je n'ai pas fait le rapprochement, c'est la seule raison pour laquelle j'ai pris la peine de te répondre. Et je me souviens maintenant pourquoi j'avais décidé d'arrêter...
Grâce à tes dons de medium tu m'avais donc diagnostiqué psychotique à distance, et sachant que le terme "psychotique" est un terme psychanalytique abandonné par la psychologie moderne parce qu'il ne correspond à rien, imagine à quel point j'ai confiance en ton diagnostic...
Je me rappelle aussi que la seule personne qui ait parlé d'antispécisme à ce moment là c'est toi, parce que tu m'avais pris pour un antispéciste, ce qui prouve encore une fois ta clairvoyance infinie.
J'ai senti ton soucis excessif de logique pur mal appliqué et aussi dans des domaines ou ils ne sont pas tres efficace
Ok, donc non seulement je mets de la logique partout, mais en plus je le fais mal. J'ai vraiment pas de chance, obsédé par la logique et nul en logique, je suis vraiment une merde dis donc... Heureusement que ton message se veut bienveillant, je n'ose imaginer ce que ça donnerait si tu avais voulu dire du mal de moi... Ah si je me souviens ce ça donne d'habitude : tu me traites de nazi, de transhumaniste, d'antispéciste, etc...
Et le "soucis excessif de logique", c'est amusant, pour quelqu'un qui prétendais avoir raison parce qu'il avait "tout démontré avec une logique scientifique imparable".
Quant à savoir dans quel domaine la logique et l'esprit analytique sont efficaces, je te rappelle que la conversation portait sur la biologie, l'ethologie, l'ethnologie, la technologie, etc... ça fait quand même beaucoup de "logie" pour être un domaine de discussion ou on devrait éviter la logique.
C'était une conversation sur des questions scientifiques, et je ne connais pas de domaine plus approprié que la science pour utiliser principalement l'analyse rationnelle.
Qu'on soit clairs, être Asperger, vouloir appliquer la logique partout, est un handicap pour la vie sociale, certainement pas pour avoir des débats qui se veulent rationnels. Si tu comptais sur mon "statut" d'asperger comme un argument pour avoir raison contre moi dans les conversations du site je pense que tu peux oublier l'idée.
J'ai vu ces dernieres années quelques interview de parent d'autiste, dont un qui parlait du livre japonais , du jeune autiste qui a ecrit un livre sur son monde, ses sensations etc . Donc j'etais on va dire que j'avais avec un certain point de vu en tete, et je trouvais le discours interessant , mais ce que tu explique est beaucoup plus precis , plus brut de decoffrage, mais tres interessant . Tu decris tres bien tout ca, et ton etat, et ta souffrance .
Bref je ne veux pas t'ennuyer plus, merci beaucoup d'avoir partager quelque chose d'aussi intime, avec pudeur mais en toute sincerité .
En bref, le terme de psychose, si on veut encore l'utiliser de nos jours ne correspond qu'aux schizophrènes, donc c'est un synonyme inutile, qui effectivement tend à disparaître des diagnostics du monde entier... sauf en France, en Argentine et en Wallonie, comme d'hab.
Pour ce qui est des témoignages d'autistes je te conseille de t'intéresser à Danniel Tammet, à Temple Grandin et à leurs bouquins. Il y a une grande variété chez les autistes leurs cas ne correspondent pas à tout le monde (par exemple tous les autistes ne sont pas atteints de synesthésie comme Daniel Tammet, le fait d'associer les chiffres à des couleurs est une spécificité de Tammet), mais ce sont des autistes "parlants", qui écrivent des bouquins pour tenter de décrire l'autisme de l'intérieur, et je me suis retrouvé dans beaucoup de choses chez eux.
Je te conseille aussi de lire cet article qui donne des tas d'exemples d'autistes "parlants" et plutôt intégrés à la société qui s'expriment publiquement.
" tu sais les nomenclature sont toujours imparfaite, et sont toujours substituable, etant une forme d'arbitraire , essayant de decrire l'arbitraire superieur (la nature) . " rendait inutile de preciser .
Pour communiquer on utilise le language et la langue, qui sont arbitraire , et limité, et n'arrive pas a exprimé tout.
Le language permet de montrer des maquettes de ce qu'on voit ou ressent, et non l'emotion original . Une maquette n'est qu'une maquette.
C'est pour ca que la poesie et l'art existe, car cela prend un language, et le depasse, mais en depassant la logique pur de se language, en trouvant justement des effet , effet emotif. Quand tu vois un truc que tu apprecie tu as une emotion, l'art utilise l'emotivité et l'extrapolation, la mise ne situation abstraite aussi , pour creer une emotion precise, qui du coup est plus precise que le language lui meme .
En science , pareil, on créer des modelle, qui ne sont que des maquettes .
Je t'accorde (j'anticipe ta reponse , peut etre a tort ) que les mathematiques pur sont un outil tres puissant, et sont bien plus qu'un language, mais les utilisations de ce language ne sont que creation de maquette .
De plus le language mathematique est un outil ineficace en emotion , en tout cas pas suffisant .
Nietsche placait la musique au dessus de tout, et entre l'esthetique apolonienen et Dyonisienne,il preferait l'art dyonisien.
Pour nietzsche l'art le plus beau est festif, jouissif, bordelique, et intuitif .
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Naissance_de_la_trag%C3%A9die
PS : on pourrais presque mettre la musique comme l'opposée des mathematiques. C'est le language le plus abstrait et mysterieux qui existe
Aaaargggghhhh...
GauthierR m'a tuerR
J'ai etudie la musique depuis avant que de naitre : C'est ma specialite et j'ai deja lu au moins 2 fois la page wikipedia sur la musique, alors hein, ne vient pas m'insulter et gemir quand tu ne connais rien
"
De même les Grecs ont représenté sous la figure de leur Apollon ce désir
joyeux du rêve : Apollon, en tant que dieu de toutes les facultés créatrices de
formes, est en même temps le dieu divinateur. Lui qui, d’après son origine, est
« l’apparence » rayonnante, la divinité de la lumière, il règne aussi sur
l’apparence pleine de beauté du monde intérieur de l’imagination. La vérité plus
haute, la perfection de ce monde, opposées à la réalité imparfaitement
intelligible de tous les jours, enfin la conscience profonde de la réparatrice et
salutaire nature du sommeil et du rêve, sont symboliquement l’analogue, à la
fois, de l’aptitude à la divination, et des arts en général, par lesquels la vie est
rendue possible et digne d’être vécue. Mais elle ne doit pas manquer à l’image
d’Apollon, cette ligne délicate que la vision perçue dans le rêve ne saurait
franchir sans que son effet ne devienne pathologique, et qu’alors l’apparence ne
nous donne l’illusion d’une grossière réalité ; je veux dire cette pondération,
17
cette libre aisance dans les émotions les plus violentes, cette sereine sagesse du
dieu de la forme. Conformément à son origine, son regard doit être « rayonnant
comme le soleil » ; même alors qu’il exprime le souci ou la colère, le reflet
sacré de la vision de beauté n’en doit pas disparaître. Et l’on pourrait ainsi
appliquer à Apollon, dans un sens excentrique, les paroles de Schopenhauer sur
l’homme enveloppé du voile de Maïa (MVR, I) : « Comme un pêcheur dans un
esquif, tranquille et plein de confiance en sa frêle embarcation, au milieu d’une
mer démontée qui, sans bornes et sans obstacles, soulève et abat en mugissant
des montagnes de flots écumants, l’homme individuel, au milieu d’un monde de
douleurs, demeure impassible et serein, appuyé avec confiance sur le principium
individuationis ». Oui, on pourrait dire que l’inébranlable confiance en ce
principe et la calme sécurité de celui qui en est pénétré ont trouvé dans Apollon
leur expression la plus sublime, et on pourrait même reconnaître en Apollon
l’image divine et splendide du principe d’individuation, par les gestes et les
regards de laquelle nous parlent toute la joie et la sagesse de « l’apparence », en
même temps que sa beauté.
À la même page, Schopenhauer nous a dépeint l’épouvantable horreur qui
saisit l’homme, dérouté soudain par les formes apparentes des phénomènes,
alors que le principe de causalité, dans une de ses manifestations quelconques,
semble souffrir une exception. Si, outre cette horreur, nous considérons l’extase
transportée qui, devant cet effondre-ment du principe d’individuation, s’élève
du plus profond de l’homme, du plus profond de la nature elle-même, alors nous
commençons à entrevoir en quoi consiste l’état dionysiaque, que nous
comprendrons mieux encore par l’analogie de l’ivresse. C’est par la puissance
du breuvage narcotique que tous les hommes et tous les peuples primitifs ont
chanté dans leurs hymnes, ou bien par la force despotique du renouveau
printanier pénétrant joyeusement la nature entière, que s’éveille cette exaltation
dionysienne qui entraîne dans son essor l’individu subjectif jusqu’à l’anéantir
en un complet oubli de soi-même.
[...]
Ce n’est pas seulement l’alliance de l’homme avec l’homme qui est scellée
de nouveau sous le charme de l’enchantement dionysien : la nature aliénée,
ennemie ou asservie, célèbre elle aussi sa réconciliation avec son enfant
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prodigue, l’homme. Spontanément, la terre offre ses dons, et les fauves des
rochers et du désert s’approchent pacifiques. Le char de Dionysos disparaît sous
les fleurs et les couronnes : des panthères et des tigres s’avancent sous son joug.
Que l’on métamorphose en tableau l’hymne à la « joie » de Beethoven, et,
donnant carrière à son imagination, que l’on contemple les millions d’êtres
prosternés frémissants dans la poussière : à ce moment l’ivresse dionysienne
sera proche. Alors l’esclave est libre, alors se brisent toutes les barrières rigides
et hostiles que la misère, l’arbitraire ou la « mode insolente » ont établies entre
les hommes. Maintenant, par l’évangile de l’harmonie universelle, chacun se
sent, avec son prochain, non seulement réuni, réconcilié, fondu, mais encore
identique en soi, comme si s’était déchiré le voile de Maïa, et comme s’il n’en
flottait plus que des lambeaux devant le mystérieux Un-primordial. Chantant et
dansant, l’homme se manifeste comme membre d’une communauté supérieure :
il a désappris de marcher et de parler, et est sur le point de s’envoler à travers
les airs, en dansant. Ses gestes décèlent une enchanteresse béatitude.
De mêmeque maintenant les animaux parlent, et que la terre produit du lait et du miel, la
voix de l’homme, elle aussi, résonne comme quelque chose de surnaturel : il se
sent Dieu ; main-tenant son allure est aussi noble et pleine d’extase que celle
des dieux qu’il a vus dans ses rêves. L’homme n’est plus artiste, il est devenu
œuvre d’art : la puissance esthétique de la nature entière, pour la plus haute
béatitude et la plus noble satis-faction de l’Un-primordial, se révèle ici sous le
frémissement de l’ivresse. La plus noble argile, le marbre le plus précieux,
l’homme, est ici pétri et façonné ; et, aux coups du ciseau de l’artiste des
mondes dionysiens, répond le cri des Mystères d’Éleusis : « Vous tombez
prosternés à genoux, millions d’êtres ? Monde, pressens-tu le Créateur ? »5
"
Ne me faites pas croire que le post au-dessus est votre réponse, il me semble avoir reconnu un certain auteur...
c'est juste le texte auquelle je faisait reference, et sur lequel vous ironisiez,je vois difficilement une meilleur reponse, donc je vous laisse debattre avec mon pote Friedrich, amusez vous bien .
"c'est juste le texte auquelle je faisait reference, et sur lequel vous ironisiez"
Jamais de la vie, relisez-moi.
Je suis intervenu sur ce que vous avez dit : "on pourrais presque mettre la musique comme l'opposée des mathematiques. C'est le language le plus abstrait et mysterieux qui existe".
J'aimerais que vous développiez, argumentiez, vous-même (et pas avec Nietzsche, que beaucoup ici avaient reconnu), parce que, en l'état, excusez-moi, c'est encore du grand n'importe quoi.
Ne me faites pas croire que vous allez encore botter en touche, on pourrait penser que votre comportement est un comportement de troll...
Cité la musique sans cité nietzsche ca aurait ete triste, d'autant que ce texte est tres beau, et parle d'imaginaire de l'individu, et de l'imaginaire collectif, et comment l'un et l'autre se marie .
je le trouve tres bien ce Friedrich et tres adapté à ces jours sombres .
La musique seule est un langage universel et n'a point besoin d'être traduite. C'est que par elle, l'âme parle à l'âme. - Berthold Averbach
La musique est la langue des émotions.
Emmanuel Kant
La musique est ce qui nous permet de nous entretenir avec l'au-delà.
Robert Schumann 1810-1856
La musique commence là où s'arrête le pouvoir des mots.
Richard Wagner 1813-1883
La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie.
Ludwig van Beethoven 1770-1827
La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée.
Platon
Le déraisonnable de l'opéra réside dans le fait qu'on y utilise des éléments rationnels, qu'on y cherche une certaine matérialité et un certain réalisme, alors que la musique anéantit tout cela.
Bertolt Brecht
Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique.
Platon
La musique est une amplification de la vie sensible. La poésie, par contre, est une façon de maîtriser, de sublimer.
Franz Kafka
Apprendre la musique en lisant des ouvrages s'y rapportant est comme faire l'amour par courrier.
La partition est une chose, le chant en est une autre. Ce qu'il faut, c'est avoir la musique en tête et la chanter avec le corps.
Luciano Pavarotti
Vous avez formulé ceci : "on pourrais presque mettre la musique comme l'opposée des mathematiques. C'est le language le plus abstrait et mysterieux qui existe".
J'attends toujours que vous nous expliquiez en quoi selon vous, musique et maths sont opposés.
Et en quoi la musique est un langage abstrait et mystérieux.
Montrez-moi, si vous le voulez bien, que vous n'avez pas balancé cette phrase au hasard, pour faire un mot, mais que vous avez bien la possibilité d'argumenter sur ces points.
Vous souhaitez dans tous vos posts qu'on ne vous attaque pas, mais qu'on discute.
Voilà un sujet, à vous de jouer maintenant.
heureusement que le ridicule ne tue pas, car dans le genre discussion debile, on fait pas mieux
Donc va lire sur le language, va lire sur la musique, va lire ce que disent les artistes de la musique.
Et si tu veux voire l'influence de la musique sur l'invention de la peinture abstraite je te conseil d'aller voir l'histoire du peintre Ciurlionis , et le nom de ses oeuvres .
http://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/au-musee-dorsay/presentation-detaillee/article/m-k-ciurlionis-4171.html?S=0&tx_ttnews%5BbackPid%5D=649&cHash=b0ff087cdc&print=1&no_cache=1&
"Ainsi, il a exercé une influence certaine sur les peintres russes de son temps – en particulier sur Malévitch – mais aussi sur les artistes d'Europe orientale et centrale, dont Kandinsky, même si les héritiers de celui-ci ont longtemps voulu le nier.
Dès l'adolescence, M.K. Ciurlionis se consacre à la musique et fait très tôt oeuvre de novateur. Dans Sefaa Esec (1904), cycle de variations sur neuf sons présentés dans un ordre strictement identique, il précéda A. Schoenberg dans la voie du constructivisme conceptuel et créa un style polyphonique personnel.
Après son entrée, en 1904, à l'Ecole d'art de Varsovie nouvellement créée, l'interaction et la synthèse des formes d'expression musicale et picturale en vue d'aboutir à un art universel et unique, devient son principal souci ; il s'efforce de traduire son amour de la nature en intégrant les couleurs à l'écriture musicale : La mer (1908) et Paysages musicaux (joués à Saint-Pétersbourg en 1909) illustrent cette démarche et, plus d'une fois, il compose ses oeuvres sans même disposer d'un piano. Sa prédilection pour la sonate, qu'il tient pour une forme d'expression universelle, le pousse à appliquer son architecture musicale dans sa démarche picturale. Il définit d'ailleurs nombre de ses tableaux comme des "sonates peintes", -les premières, notamment la fameuse Sonate du printemps, datent de 1907-, tout en s'essayant à la traduction visuelle d'autres formes musicales comme le prélude ou la fugue.
SI c'est pour dire que l'art (ie la musique) et la science (les maths) sont très différents... grande découverte, bravo !
Sinon, sachez que les mathématiques expliquent (décrivent) très bien les sons (propagation d'ondes sonores), donc la musique n'est pas mystérieuse scientifiquement. Par contre l'interprétation des sons par le cerveau, cela oui est assez mystérieux, comme tout art en général.
Bref, vous brassez du vent, comme d'hab', mais sans l'harmonie des mouvements de l'air qui transforment le vent en musique !
Vous allez vous prendre sur la tronche un message à base de transformée de Fourier copié/collé de wikipédia...
La question n'est pas le sujet de la discussion avec Tzi, mais validité de votre affirmation péremptoire sur la musique, les maths, le langage mystérieux, etc.
C'est le principe d'un forum : si vous ne voulez pas que les gens interviennent dans un fil, il faut utiliser les messages privés.
Or vous-même intervenez régulièrement dans les discussions des autres, ce qui est normal dans un forum, et que je ne vous reprocherai pas.
Sinon, les maths, la musique, des arguments ?
Une pensée qui soit vôtre, une réponse construite ?
Ah non, pardon l'homme de paille et les insultes :)
Brillant.
tu es a la masse sleepless, dors un peu .
Je vois que vous n'avez pas compris ma question, c'est de ma faute.
Donc je la reformule :
Vous avez écrit cette affirmation : "on pourrais presque mettre la musique comme l'opposée des mathematiques. C'est le language le plus abstrait et mysterieux qui existe".
J'aimerais que vous m'expliquiez, à moi, pauvre béotien, ce qui vous amène à dire ça, non pas à coup de citations, mais avec vos propres arguments.
De deux la demonstration est trivial, mais vu que tu insiste .
Tzi expliquait (je vais le paraphrasé , donc si je fait des imprecissions, je l'invite à me corriger ) , que l'autisme se caracterise par tout rationaliser, que ils ont acces a la pensée logique (meme un acces fort) , mais que dans les emotions, les relations etc la pensée logique ne l'aide pas , pire l'handicape .
De la on discutait de differente chose et je lui donnais mon point de vu que :
" " tu sais les nomenclature sont toujours imparfaite, et sont toujours substituable, etant une forme d'arbitraire , essayant de decrire l'arbitraire superieur (la nature) . " rendait inutile de preciser .
Pour communiquer on utilise le language et la langue, qui sont arbitraire , et limité, et n'arrive pas a exprimé tout.
Le language permet de montrer des maquettes de ce qu'on voit ou ressent, et non l'emotion original . Une maquette n'est qu'une maquette.
C'est pour ca que la poesie et l'art existe, car cela prend un language, et le depasse, mais en depassant la logique pur de se language, en trouvant justement des effet , effet emotif. Quand tu vois un truc que tu apprecie tu as une emotion, l'art utilise l'emotivité et l'extrapolation, la mise ne situation abstraite aussi , pour creer une emotion precise, qui du coup est plus precise que le language lui meme .
En science , pareil, on créer des modelle, qui ne sont que des maquettes .
Je t'accorde (j'anticipe ta reponse , peut etre a tort ) que les mathematiques pur sont un outil tres puissant, et sont bien plus qu'un language, mais les utilisations de ce language ne sont que creation de maquette .
De plus le language mathematique est un outil ineficace en emotion , en tout cas pas suffisant ."
Donc pour revenir a ta question, si les mathematique sont la langue de la logique (une langue est un langage, mais un langage n'est pas une langue: je vous invite a allé voire cela), l'art est le language des emotions. Et dans les arts et les language , le plus abstrait est la musique( et c'est un lieu commun pour tout createur ,et devrait l'etre pour toi tellement cv'est evident) , vu qu'il n'a aucun referent (ca se discute et c'est un mystere) , aucune image mental , il est le language abstrait par essence ( on pourrait argumenté, si on le considere comme un art , vu que c'est aussi un sens , que la parfumerie s'en rapproche, mais la il y a des refferent : la memoire olfactive et la memoire la plus forte, et emotive . )
Bref l'estethique est un champ d'exploration sensoriel, intellectuel et philosophique sans fin. Bien plus interessant que de discutailler sur des points d'histoires .
A+
Par exemple, je pense que vous avez oublié de mettre "musique" quelque part dans cette phrase.
[EDIT: je viens de voir que vous l'avez rajouté...]
Et dans les arts et les language , le plus abstrait ( et c'est un lieu commun pour tout createur ,et devrait l'etre pour toi tellement cv'est evident) , vu qu'il n'a aucun referent (ca se discute et c'est un mystere) , aucune image mental , il est le language abstrait par essence
Mais tout cela n'explique toujours pas en quoi la musique est à l'opposé des mathématiques.
Merci de bien préciser ce point... précis.
Précision, c'est parce que j'ai suivi votre conversation que je suis intervenu, votre définition de ce que saurait être la musique m'ayant interpellé.
Précision 2 : arrêtez d'insulter, et arrêtez de me renvoyer à mes chères études ou à une démarche de recherche que j'aurais à effectuer sur les sujets de la musique, de la peinture et de l'art...
si les math sont la langue de la logique pur , et que l'art est a l'opposée ce qui tente d'exprimer ce qui n'est pas exprimable par la logique mathematique pur (le yin et le yang si tu veux ) , dans l'art , le plus abstrait, le language de l'emotion pur, sans referent , sans logique: c'est la musique
c'est non seulement evident, mais comme je t'ai montré en quelques citations un lieu commun largement discuté et largement poetisé .
Bref si tu veux etre bouché , reste bouché, j'ai pas le temps pour enfoncer des portes ouvertes, et essayer de te faire voire un truc evident pour tout le monde .
si tu ne vois pas , comme l'explique Tzi avec l'autisme, que ton cerveau a acces a different outils, et que certain sont plus efficace que d'autre selon les situations, et se complemente bien souvent dans ta vie, c'est bien triste .
Si tu regarde l'anthropologie, comme expliqué d'ailleur dans mon oncle d'amerique :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_cerveau_triunique
Le cerveau reptilien — dit aussi cerveau primitif, archaïque et primaire aurait environ 400 millions d'années. Il remonterait à l'époque où des poissons sortirent de l'eau et devinrent batraciens.
Le cerveau paléo-mammalien ou limbique, serait le 2e, apparu avec les premiers mammifères. Il serait à l'origine de notre système limbique dévolu aux principaux comportements instinctifs et à la mémoire. Il permettrait les émotions et déclencherait les réactions d'alarmes du stress.
Le cerveau « humain » proprement dit, néo-mammalien ou néocortex, serait le résultat de la 3e et dernière phase de l'évolution. Il n'aurait que 3,6 millions d'années, date d'apparition des Australopithèques africains qui avaient la particularité d'être bipèdes, ce qui implique un développement accru du cerveau. Il permettrait notamment le raisonnement logique, le langage et l'anticipation des actes.
de meme en psychanalyse , le conscient , l'inconscient, et aussi le triptique moi , surmoi, ca .
bref c'est des truc largement etudier, et sur lesquelles il y a des mysteres ,mais aussi qq certitude et des intuitions fortes .
Ca interroge sur tes angles mort
J'abandonne, mais je livre à votre sagacité quelques noms, à mon tour, qui devraient vous faire réfléchir sur votre incompréhension de la relation entre maths et musique :
Pythagore
Bach
Slonimsky
Schoenberg
Xenakis.
Afin de vous interroger sur vos propres angles morts.
Étudiez leurs travaux et œuvres pendant une quarantaine d'années, et on en reparle à ce moment-là...
Et puisque vous appréciez Mon Oncle D'Amérique (j'espère que vous l'avez vu, et que ce n'est pas encore du name dropping à coup de Wikipedia), je vous invite aussi à lire Laborit dans le texte.
Bonne continuation dans vos certitudes, votre mépris et vos insultes.