Campagne Amnesty : Iggy Pop pas d'accord !
L'avenir du rock'n'roll,
c'est Justin Bieber.
Un homme qui n'a pas de Rolex
à 50 ans a raté sa vie.
Le sommet de l'élégance,
c'est la chemise hawaïenne
et les tongs.
Trois déclarations dénuées de bon sens, parce que « Torturez un homme et il vous racontera n'importe quoi », affirme le slogan. Trois affiches à propos desquelles Philippe Hensmans, directeur d'Amnesty Belgique, déclara au Guardian : « Les gouvernements qui utilisent la torture prétendent que ces techniques leur fournissent des renseignement précieux, mais l'Histoire montre que les gens qu'on torture sont prêts à raconter n'importe quoi pour que ça s'arrête. »
Et au site COS (Consequence of Sound) : « Pour nous c'est une façon originale, pas idiote, d'attirer l'attention du public sur cette réalité tragique qui existe souvent dans le plus grand secret. »
Sauf que voilà, Iggy Pop n'est pas du tout content qu'on ait utilisé son image sans son autorisation. Peut-être est-ce parce qu'il a coutume de la vendre à des annonceurs publicitaires pour vanter les mérites de tout et n'importe quoi :
Amnesty Belgique, qui a dû ôter l'affiche utilisant la bobine d'Iggy, a été obligé de s'excuser sur son site.
D'autre part, un certain nombre de croyants se sont insurgés contre l'affiche mettant en scène le Dalaï Lama. Là encore, Amnesty Belgique a dû faire amende honorable : « Nous avons dès lors choisi de la retirer de nos supports digitaux afin de ne pas heurter ces personnes et distraire l’attention du public du vrai objectif de cette campagne : dénoncer la torture. »
Aux dernière nouvelles, personne n'a hurlé contre le sort réservé par Amnesty à Karl Lagerfeld.
L'occasion de lire ma chronique intitulée Un vaillant sauveteur, consacrée à une publicité pour la fondation Abbé Pierre.
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