Faux comptes : le Canard Enchainé à l'assaut de Facebook
Brève

Faux comptes : le Canard Enchainé à l'assaut de Facebook

Le Canard Enchaîné contre Facebook.

Dans un article de son édition du 1er novembre, le Palmipède raconte le combat qu'il mène depuis huit mois pour faire retirer de Facebook de faux comptes créés au nom du journal, se faisant passer pour des comptes officiels. Des "contrefaçons" qui posent problème au Canard, en laissant entendre, "que le Palmipède cautionne les merveilles qu'on peut y trouver : propos haineux, fachos, racistes et autres déballages privés comme Facebook sait en charrier, sans que cela émeuve outre mesure ses dirigeants."

Autre chose qui, semble-t-il, n'a pas ému outre mesure les dirigeants de Facebook : les efforts du Canard pour faire retirer ces pages. Un premier message à Laurent Solly, le directeur général de Facebook France, le 13 mars, a mené à la fermeture d'un premier compte... après renseignement par les plaignants d'un long formulaire expliquant les raisons du signalement. Mais aussitôt fermé, d'autres sont apparus. Et la nécessité de fermer ces comptes ne parait pas évidente à Facebook, qui a répondu au Canard, par la voix d'Edouard Braud, son "chargé des partenariats médias" : "Apparemment, vous n'avez pas indiqué dans le formulaire le contenu qui posait problème, les équipes ne peuvent donc rien faire."

Le Canard en est donc venu au droit, en adressant à Solly un courrier de l'avocat du journal, recensant huit faux comptes à supprimer. Réponse, un mois plus tôt : "La société Facebook France n'a aucun contrôle sur les contenus publiés sur le service Facebook et n'est pas la société du groupe Facebook. (...) Nous vous informons que le service Facebook est opéré et hébergé par la société Facebook Inc, une société constituée et existant en vertu des lois des Etats-Unis et par la société Facebook Ireland Limited..." Ironie de l'affaire, relève le Palmipède : l'argument fait référence au même montage que celui qui permet à Facebook de ne pas payer d'impôts sur le sol français, grâce à l'indulgence des paradis fiscaux. Mais cette fois-ci, Facebook a fait un effort : le 26 octobre, deux avocats de Facebook ont fait savoir que trois des comptes "les plus pourris au nom du Canard « avaient disparus de Facebook »". Pour l'effort fiscal, on repassera.

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