Accepter l'argent public ?
Il fallait bien que cela arrive un jour : avec quelques autres "nouveaux médias", en ligne (Rue89, Mediapart, Bakchich, etc), nous venons de fonder un syndicat professionnel, répondant au joli nom de SPIIL (syndicat de la presse d'information indépendante en ligne). Un syndicat professionnel qui aura pour vocation, comme on dit, de défendre nos "intérêts professionnels et moraux", au même titre que les quotidiens nationaux, régionaux, ou les magazines, qui disposent depuis longtemps de leurs instances professionnelles.
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Derniers commentaires
Le Logo : je pense aux panneaux de danger de contamination atomique (pas grave), noir sur jaune on ne peut pas le rater, il se verra de loin...et donc @si se verra. (Rien n'empêche selon les situations et les humeurs de remplacer le jaune par du rouge, du vert pour la circulation des idées).
Le statut : oui, nécessaire, rassurant.
Subsides : ils viennent de l'État (des impôts de tous les français) pas du gouvernement = consolidation des comptes, amélioration possible du site, augmentations des salaires, etc. : oui.
Reconnaissance morale d'une petite entreprise de presse d'intérêt générale = réconfortant.
Un risque : l'esprit militant des adhérents de la première heure peut s'émousser. Le militant de la première heure peut devenir blasé et redevenir un simple consommateur sans état d'âme qui en veut seulement pour son argent.
N.B. : Notre avis n'est intéressant que pour le lien qu'il établit car pour l'essentiel c'est vous et vos collaborateurs qui êtes sur le bateau. Bon courage !
L'argent public, c'est l'argent des contribuables. C'est MON argent.
Ce n'est en aucun cas l'argent d'une personne qui puise dans la caisse et qui dit "c'est ma cassette" en creusant un déficit. Si votre syndicat accepte cet argent public, votre syndicat ne doit RIEN à un individu en particulier. L'Etat, c'est chaque citoyenne/citoyen : rien d'autre.
Il est d'autant plus important de ne pas permettre à l'individu-particulier (qui peut attendre pour lui-même en particulier des avantages ou des soumissions) quel qu'il soit de pouvoir retirer cet avantage selon son bon vouloir.
C'est à chaque citoyenne/citoyen que vous avez des comptes à rendre : ce sont elles/eux, l'Etat.
Je voudrais ajouter, à titre personnel, que je n'ai pas les moyens de supporter (au sens anglais du terme) (c'est-à-dire de m'abonner) à plus de 3 journaux en ligne (et même si je n'aime pas "lire le journal" sur mon ordinateur : je préfère largement le papier, car je continue d'acheter des journaux). Donc, la "mutualisation" me paraît une bonne approche, sur ce coup-là.
N'ayez aucun état (sans jeu de mot) d'âme : vous ne devrez jamais rien au président actuel.
Bonne soirée
On remarquera avec attention la délicatesse avec laquelle le Monde.fr prend soin de ne pas citer @si...
J'espère tout de même avoir un jour la réponse.
Si ce n'était pas d'actualité le 17 octobre pourquoi nous avoir consultés alors?
L'argent n'a pas d'odeur... comme disait quelqu'un que j'aimais beaucoup :"si la queue d'un chien te sort de l'eau, qu'est ce que cela peut faire qu'elle eut été puante...".
:-)))
Mettez du beurre à vos épinards mais ne soyez pas dépendant de ce même beurre.
Et puis au moins je suis content que mes impôts servent à cela...
SEMIR
ou alors il faut aussi renoncer aux allègements de cotisations sociales pendant qu'on y est!!
je répète le fond de ma pensée: prenez la thune sans arrière pensée! et faites en bon usage!! :-)
Donnez-le moi plutôt.
Moi (éloigné et en connexion modem 56K) je n'ai pas le temps de tout lire.
Mais vous , avez vous décidé.?Si oui quoi et pourquoi?
Avant de choisir entre les deux alternatives, cette réflexion tirée du dernier dossier du Canard Enchaîné JE TE VOIS p. 28-29 (pub gratuite):
"Ceux qui ne sont pas ses amis seront ses débiteurs ! "
Après les quotidiens, le "généreux donateur" se tourne maintenant du coté de la toile pour faire basculer les derniers récalcitrants.
Vous suspectiez, avec raison, les états généraux de la presse. A vous de voir si vous voulez vous donner les moyens de votre l'éthique.
Après tout lorsque vous étiez sur la 5, quelle était la différence. C'était une chaine publique irriguée d'argent public et (beaucoup plus qu'aujourd'hui) dépendante du bon vouloir du gouvernement et c'est pourtant là que vous avez puisé votre auditoire et votre lectorat par la suite. Pourquoi seriez-vous moins indépendant aujourd'hui ?
Et si ça vous pose vraiment problème alors faites-en une réserve "gelée". Bloquez cet argent pour les coups durs, pour les années où la moitié d'entre nous aurait oublié de se réabonner. Bref, servez-vous en pour assurer "la continuité du service".
Il est beaucoup d'associations qui profitent de cette mâne publique et qui conduisent une action, une programmation (pour les activités culturelles) bien peu conformes aux désirs du gouvernement.
Le seul risque c'est de devenir dépendant de ces subventions. Alors oui, si votre système économique ne peut survivre sans l'argent public, vous avez un problème... Mais cela ne semble pas être le cas. Pour l'avenir tout dépend de vos "bonnes pratiques".
Quoi qu'il en soit continuez !
J'ai du mal à imaginer une pression directe de la part de l'etat pour obtenir tel article au profit de telle aide
mais par contre je concois parfaitement le glissement progressif vers une gestion non rentable. faire dépendre les salaires de vos collaborateurs du renouvellement d'une aide est peut être un peu compliqué.
Comment cette dépendance entrainerait -elle ou non de l'auto censure, quelques compromissions ? quelques silence ? ou pas .
je ne suis pas sure d'etre une grande liberale et en meme temps votre rentabilité n'est elle pas aussi une des conditions de votre créativité ? et la presse papier assistée n'a t'elle pas montré sa limite.
bon courage
pourquoi ne pas l'accepter ? Il suffit de l'utliser non par gourmandise mais pour nous servir.
Pour nous servir , il ne doit pas vous rendre dépendant.
Il ne devrait pas rentrer dans un cadre budgétaire et de fonds roulement mais il pourrait créer .
Mais créer quoi ?
des forums à la Mermet ?
des initiatives journalistiques pour vérifier où va notre argent (type Suéde) ?
une radio internet qui renforcerait le neuf quinze avec une interview menée par un journaliste qui pose des questions et obient des réponses de la part d'une personne du débat puiblic ?
à vous ou à nous de décider ?
Après, il faut être sûrs de ne pas dépendre de cette aide qui pourrait permettre une certaine pression sur vous.
L'argent de l'état n'est pas une tare par essence, seulement quand il sert à dominer.
C'était la tonalité générale des premières réponses, et cela me semblait tout-à-fait pertinent sans avoir besoin d'en rajouter.
Maintenant que ça s'est un peu noyé dans le tohu-bohu des conversations et d'entrecroisements, ça va mieux en le redisant.
Ma question est : avez vous besoin de cet argent public? je veux dire, les abonnements ne suffisent-ils pas pour faire correctement ce que vous avez envie de faire? Parce que si c'est pour parfaire le décor de l'émission ou pour faire encore et toujours plus de contenus, que personnellement, je n'aurais même pas le temps de lire, je n'en vois pas l'intérêt.
Voilà, c'est peut-être idiot mais je pense que la question méritait d'être posée.
êtes-vous justes? dans ce cas, sans vouloir répeter ce qui a déjà été dit, placez-les pour les mauvais jours...?
Sur l'influence qu'un siège au conseil d'administration peut apporter à l'état. Lire ici l'article..
Personnellement, je pense qu'il serait bien de s'en passer si cela est possible... Si vous ne vous en sortez pas seuls, si vous acceptez vous perdrez quelque chose.
Bref, je voudrais juste divaguer sur un sujet proche qui tombe sur mes téléscripteurs aujourd'hui et personne n'en parle je trouve.
C'est le Fond stratégique d'investissement, le FSI, qui investit dans Dailymotion 7,5 millions d'euros..
Je me souvenais qu'il y avait eu une histoire de "rapprochement" entre le gouvernement et la direction de Dailymotion en 2007.
J'en avais gardé une méfiance envers cette société.
Quelques commentaires sous les articles consacrés à l'investissement du FSI dans Dailymotion commencent à en parler.
(vous remarquerez le changement de titre entre celui dans l'URL et celui de l'article de Eco89)
J'ai retrouvé un article de 2007 qui en parlait à l'époque.
J'espère que vous en parlerez dans vos pages, malgré le fait que vous soyez en affaire avec Dailymotion pour la diffusion des vidéos..
@Si est déjà merveilleux tel qu'il est.
Cet argent n'est acceptable que pour survivre.
L'état, c'est pas lui, il a assez tendance à donner dans le "moi je" pour que les citoyens, eux, n'entrent pas dans cette dérive.
Quant à l'organisation du pique-nique ça fait une boutade amusante mais pour le coup, ça serait scandaleux, oublions.
Répondre à la question que vous posez Daniel demande de disposer de plusieurs éléments qui ne nous sont pas fournis : quels textes régissent les demandes et les attributions de cette subvention ?
Quand bien même vous ne changeriez pas d'un iota votre ligne de conduite, quand bien même vous justifieriez de chaque centime d'euro reçu et utiliseriez l'intégralité des fonds perçus pour des activités "non essentielles" (à ce propos, sur quels critères se définit une activité "non essentielle" ? Avoir un forum avec un graphisme béton, faire la promotion du site, le tout pour attirer plus de gens et donc avoir plus de financements via les abonnements, c'est "non essentiel" ?), vous le reconnaissez vous-mêmes, le soupçon d'être partisans serait encore là et nous empoisonnerait toujours la vie, à vous et à nous : à nous, parce que la question, malgré tout, se posera toujours dans un coin de notre tête ; à vous, parce que vous perdrez un temps considérable à vous justifier sans cesse, alors que vous avez beaucoup mieux à faire, votre remarquable boulot, par exemple.
Ce serait donc vraiment du gâchis, à mon avis, d'accepter, d'autant plus que je pense que, en ce moment, vu la situation où nous sommes, nous avons vraiment besoin de gens comme vous, dont nous soyons sûrs qu'ils font un travail de qualité, un vrai travail de journaliste, qui décrypte l'information et ne se contente pas de répercuter bêtement le tam-tam médiatique. Pour que nous en ayons la certitude et, oserai-je dire, pour que votre site perdure, il faut que vous soyez complètement indépendants, sous peine de perdre une part non négligeable de votre identité. Si vous mettez la main dans le pot de confiture, on vous verra toujours des traces de sucre autour de la bouche (l'image est très mauvaise, mais c'est celle que j'avais en tête en lisant votre billet).
C'est vrai que ce n'est certainement pas facile tous les jours d'essayer d'être la "conscience" des média français, aussi bien vis-à-vis de vos collègues que de nous, les abonnés, mais si vous avez besoin d'argent, expliquez-le ici clairement, puisque vous avez très à propos choisi la transparence (la vraie, pas celle des comptes de l'Elysée), et si vous décidez d'augmenter le prix des abonnements ou lancez une "contribution exceptionelle" (après tout, ça marchait dans l'Athènes antique en temps de crise, pourquoi pas maintenant ?), je pense que vous pourrez compter sur le soutien d'une part non négligeable d'entre nous. Souvenez-vous de toutes les personnes qui ont signé la pétition pour le maintien d'ASI sur France 5.
Mais la condition de cela, c'est de rester ce que vous êtes et de ne pas l'oublier.
Je vous avoue que l'idée qu'ASI organise des banquets aux frais de l'Etat me réjouit pas mal, mais je crois que je préfère encore venir avec un saladier de taboulé... :p
Elle nous dit donc que ce qui est problématique, c'est le soupçon. Or, comme dit un ami à moi, on peut répondre à une accusation, pas à un soupçon. Mais ce soupçon, est lié à quelque chose de formel : tout subventionnement impliquant non pas dans la réalité mais dans les croyances perte d'indépendance. Maintenant, changeons la donne : celui qui devient responsable de cette subvention, ce n'est plus le site mais ses abonnés. Soupçonnera-t-on les abonnés d'avoir perdu leur indépendance par rapport au "gouvernement" ? Non.
On agit là par œuvre d'une fiction utile : celle du responsable de l'acceptation ou du refus de l'argent. Attention, lorsque je dis fiction, c'est au sens où il y a un report dans les esprits de cette responsabilité (le "groupe des asinautes" est une fiction, il est composé d'une multitude d'individualité), je n'entends pas dire que les @sinautes auraient un rôle fantoche (c'est en vérité une question de crédibilité, toute cette affaire est une affaire de crédibilité). Mais ainsi, vous ne serez dépendant QUE des abonnés tout en acceptant l'argent. Comme vous le vouliez : votre crédibilité est assurée.
D'ailleurs, peut-être qu'utiliser le mot de "fiction" serait contre-productif, mais, que voulez-vous, je suis, en ce moment même, obsédé par les fictions juridiques : j'ai tendance à révéler de manière explicite le procédé que l'on utilise ; mais, pour un non-initié, le mot, en lui même peut faire peur - c'est souvent le problème du jargon.
Bon, j'arrête, avant de me faire taper sur les doigts.
tout en restant dans votre cadre fictionnel, si je ne me trompe pas, par "responsable de cette subvention", vous entendez que les @sinautes seraient responsables de l'acceptation de cette subvention et ne seraient bien sûr pas dépendants du gouvernement puisqu'ils représentent "une multitude d'individualités" : il est beaucoup plus difficile de faire subir des pressions à un tel groupe qu'à une rédaction de journalistes.
Passons sur le fait que des journalistes totalement dépendants de leurs abonnés pour des questions qui concernent directement leur travail (c'est une chose que de nous demander notre avis, c'en est une autre que de s'en remettre à nous, même "fictionnellement") sont déjà mis à mal niveau crédibilité (autre fiction, en passant sur le plan politique : comment appelle-t-on un homme politique qui ne prend des décisions qu'en fonction de l'avis du contribuable ? un démagogue ; et la connotation n'est, a priori, pas positive) : pensez-vous vraiment que, si pressions il doit y avoir, elles sauteraient la case "rédaction d'@si ?" Pensez-vous vraiment qu'il suffira que Daniel Schneidermann réponde "ce sont nos abonnés qui ont décidé que nous devions accepter" pour que la crédibilité de l'équipe ne soit pas remise en cause, ici ou ailleurs ? Il n'est déjà visiblement pas toujours évident de gérer nos propres pressions, est-il bien utile (ou raisonnable ou profitable ou ce que vous voudrez) d'en ajouter potentiellement d'autres ? En d'autres termes, pensez-vous vraiment que votre "fiction utile" tiendra un instant la route ?
Le problème des cadres fictionnels, c'est précisément que tout le monde sait qu'ils ne sont que des fictions, ce qui signifie que derrière se trouve la réalité des faits. Pour reprendre mes exemples tirés de l'Antiquité, Auguste avait beau clamer à tous vents que la République était encore debout, il n'empêche que la réalité du pouvoir était tout entière entre ses mains et que personne n'était dupe.
Or, en l'occurrence, le fait serait que, quoi qu'on dise et quoi qu'on feigne de croire, @si recevrait de l'argent de l'Etat et que, même si cet argent est celui du contribuable, la personne qui décide de comment il sera employé est le gouvernement (personnellement, si je devais décider d'à quoi serviront mes impôts, une bonne partie irait aux hôpitaux, aux écoles et à la culture ; mais ce ne sont que des tropismes personnels). Et vu l'attitude de ce gouvernement face aux médias, le soupçon de perte d'indépendance a aisément de quoi prendre racine dans nos cervelles paranoïaques.
Autre chose : @si se distingue des autres médias, plus encore depuis qu'il n'est plus sur France 5 ; c'est cela, aussi, qui fait son identité et sa crédibilité. Oui, les journaux sont subventionnés ; oui, les autres sites vont certainement accepter cette subvention. Mais, personnellement, si j'ai signé la pétition et me suis abonnée dès le début à @si, c'est parce que je voulais autre chose que les médias traditionnels : si @si aussi rentre dans le rang et devient à son tour "soupçonnable", quel intérêt ?
Je préfère n'être éventuellement pas d'accord avec certains articles et entendre Daniel Schneidermann dire "Vous n'êtes peut-être pas d'accord, peut-être que nous nous trompons, mais c'est notre point de vue", plutôt que de l'entendre dire "Je vous garantis que, si nous affirmons cela, ce n'est pas parce que nous avons subi des pressions, dans un sens comme dans un autre". Or c'est ce qui risque fort d'arriver si le site accepte ces subventions, d'autant qu'il n'est apparemment pas dans une situation telle qu'il risque de mettre la clé sous la porte.
accepter ou pas, l'un et l'autre sont légitimes ; le tout est d'anticiper l'effet pervers de chaque choix.
vous survivriez à une situation d'indépendance financière, comme maintenant. Acceptez l'argent public n'amènerait-elle pas à devoir justifier vos choix thématiques, à lisser votre critique ? Et une fois que vous vivrez au rythme des subventions de l'Etat, vous ne pourrez plus revenir en arrière.
par ailleurs, et cela ne relève que du symbolique, refusez les fonds publics, c'est aussi clairement marquer son indépendance ; la liberté a un coût.
Deuxieme question: est ce que quelqu'un penchera sa tete au dessus de votre epaule et vous susurrera a l'oreille ce qu'il faut ecrire? je ne pense pas
Prenez le bon argent et faites en ce qui vous semble utile avec :)
Mais avec tous les andouilles qui font du chantage à l'abonnement trouvant qu'@si est trop ou pas assez à gauche, qu'il y a trop de Ligne j@une et pas assez de D@ns le texte (ou l'inverse), qu'il y a trop de Mitterrand et pas assez de Honduras, de quoi est-on indépendant quand on dépend de l'abonnement des lecteurs ? Si @si ne peut compter que sur les sous des abonnements, il doit tout faire pour qu'il y ait beaucoup d'abonnements. Et le péril que cette obligation fait courir me semble au moins aussi grand que celui de s'auto-museler, même inconsciemment, pour ne pas perdre une éventuelle manne publique.
On a vu, depuis deux ans, qu'@si faisait tout pour développer sa comm'. Ca me gêne, parce que ça le fait ressembler à un paquet de lessives. Mais je le comprends, et je ne vois pas comment le site pourrait faire autrement.
Bref : j'ai pas de solution. 'tain, j'ai bien fait de causer, j'trouve ;-).
Malheureusement, vous avez déjà décidé de dire oui. Je le regrette vivement. En dépit de votre sincérité, à laquelle je crois, il est impossible qu'une fois entré dans le système, vous ne soyez pas, dans vos décisions, dans vos écrits, influencés par l'idée de perdre cette subvention. Le seul média à rester réellement indépendant sera le canard enchainé.
Soit vous êtes blindés de blé, auquel cas il est peut être inutile de l'accepter.
Soit vous galérez grave, auquel cas il peut être nécessaire de prendre cet argent.
Dans tous les cas, la seule chose à faire est de ne pas devenir dépendants de cette aide de l'état, qu'elle vienne de Sa Majesté ou d'autres, ça n'a que peu d'importance pour @si. Juste, n'en soyez pas dépendants. Limite, payez vous des vacances avec, mais ne changez pas votre travail sous prétexte que le payeur n'est plus seulement l'internaute ...
Et ceux qui diront qu'il ne faut absolument pas prendre cet argent ne sont pas dans vos comptes. Pensez d'abord besoin, ensuite faites un vote démocratique si le besoin n'est pas vraiment là, si vous le voulez.
Certes animer un syndicat à un coût, et ce sera une charge de plus pour ce site.
Mais voilà, votre syndicat est "indépendant". Votre presse est "indépendante".
Et non pas autonome.
Vous l'avez choisi, et nous avec vous. les seuls arguments auxquelles je suis sensible, pour accepter un peu de dépendance, serait d'ouvrir la fréquentation des articles et de densifier la production du site - question qui m'aurait fait accepter la publicité sur le site.
Et bien, de ce site sans pub, je suis très fière.
et d'un syndicat qui se débrouillera seul pour exister, j'en serais très fière aussi. Bien entendu, il faudrait développer un peu les conséquences possibles : manque de moyen pour résister à des actions juridiques? dans le fond, quels sont les risques?
et non, ne vous adossez pas sur l'argent publique SVP, celà nuira à la confiance de ma lecture, indubitablement.
Si vous restez sur une utilisation purement technique de cette argent je ne vois pas ou est le problème.
Le gouvernement veut une presse en ligne moderne et qui n'est pas à rougir face à un site comme désir d'avenir, ben tant mieux :p
Très très déçu par les réponses de la plupart des asinautes.
La question de fond est : "l'État doit-il subventionner directement les médias?"
Je dis NON
Je suis pour que chacun prenne ses responsabilité et arrête de se reposer sur la collectivité, sur le bon vouloir de l'Etat.
Que l'Etat rembourse les dons que l'on fait, cela permet à chacun de décider où va ses impôts. Que l'ETAT généralise le principe des dons déductible, en les portant à 100%.
J'adore @si mais je refuse que mon voisin qui vous aime pas paie des impôts pour vous subventionner.
Comme je n'admets pas de payer des impôts pour subventionner L'Huma, Minute, le Figaro ou Libé, ni même ma revue préférée S!lence, sous prétexte d'une soi disante pluralité de la presse.
Arrêtons ce système soviétique qui pense ce qui est bien pour nous. Nous resterons toujours les mieux placés pour savoir ce qui est bien pour nous et pour décider pour nous. C'est ma conception de la démocratie.
(Merci de ne pas confondre individualisme et égoïsme, ma défense de l'individualisme est dans le sens de "individu" des droits de l'homme)
Et après ce forum? vidsieé et prelexpe?
S'attacher les services d'un mécène, même public, peut rendre difficile la poursuite d'une aventure unique, largement basée sur une légitime volonté d'indépendance.
Je pense en l'état qu'il faudrait distinguer non pas la couleur de la provenance (public / privé), mais plutôt la destination de cet hypothétique manne.
J'accepterai volontiers l'idée d'un financement externe, à condition qu'il soit exploitée dans le cadre de dépenses d'investissements ou de développement.
Par exemple :
* pour se payer de façon mutualisée ou non la possibilité d'être plus visible ou mieux reconnus sur la toile
* pour se payer les développements informatiques qui vont bien pour améliorer la qualité des services
* pour se payer une présence accrue lors de manifestations ou évènements ou la présence de représentants estampillés "ASI" ou "SPIIL" serait importante,
* pour se payer des consultants juridique, web, .... , des enquêtes, ...
Bref, je pense qu'il pourrait être très utile d'accepter le principe d'un financement externe pour les dépenses d'investissement et de le refuser à tout prix pour les dépenses de fonctionnement.
Bonne aventure et bonne réflexion.
Merci de nous solliciter.
Joseph
C'est ICI, que c'est décrit.
Allez, un petit teaser de l'article :
Désormais, un directeur de la publication ne peut plus être tenu responsable de ces messages, dans des affaires de diffamation par exemple, s'il n'est pas fait la preuve qu'il en avait «effectivement connaissance» avant leur mise en ligne ou qu'il n'a pas «agi promptement pour [les] retirer», une fois informé.
Une suggestion si vous acceptez les subventions : embauchez deux personnes à plein temps pour faire la modération du forum.
Sinon, gare aux sanctions, qui seront, devinez quoi, principalement... financières.
Ou alors, ne laissez plus les forum lisibles par les non-abonnés. Ce qui vous fait perdre le bénéfice de tout le buzz savamment entretenu grâce auxdits forum, la visibilité, etc.
Presque un perdant-perdant, quoi.
Sacré gouvernement, il avance bien, n'est-ce pas ?
Mais ce n'est pas grave, les français n'ont qu'à continuer à voter pour Dassault, Douillet, etc.
Comment ?
Ah, on me dit : les français ne se déplacent pas pour voter...`
Peut-on m'expliquer alors pourquoi il y a quand même des gens élus ?
(et, non, je ne suis pas hors-sujet, ces élus seront ceux qui feront les godillots pour accepter les lois que l'on voit ici à l'œuvre, du côté des sanctions comme des subventions...).
Remarquez, d'un autre côté, ça va nous pousser à être créatifs, et à écrire par analogies, métaphores et autres possibilités offertes par la langue française pour éviter de prêter le flanc aux accusations d'injures et de diffamations...
comme je paie pour le monde diplo
et je pense qu'il ne faut pas d'argent autre que celui des lecteurs : une subvention, ça va, ça vient, et si l'Etat, pour d'excellentes raisons budgétaires (!), supprime cette subvention dans 1 an, 2 ans, et que vous en êtes devenus dépendants...que ferez vous ?
et puis il ya le symbole : un journal, un site financé par ses lecteurs : une exigence de modestie, de frugalité, de rigueur, un devoir de satisfaire le lecteur (sinon, le contrat est rompu)
donc je continuerai à payer un site INDEPENDANT ! la qualité a un prix
merci pour ce que vous faites
Christian, Angers
Merci à vous pour votre travail et votre éclairage sur le monde !
Après avoir lu les conclusions du pôle trois des états généraux de la presse et l'article 27 de la loi Création et Internet (voir ici), il apparaît que le statut d'éditeur de presse en ligne reste quelque peu flou puisque le décret d'application n'a pas encore vu le jour.
Mais si les critères d'attribution des 20 millions d'euros d'aide ne sont pas encore définis, on peut cependant déjà se poser des questions :
1) La répartition de cette aide pour la presse en ligne sera-t-elle plus transparente que ne l'est celle pour la "modernisation de la presse quotidienne et assimilée d'information politique et générale"?
2) Etant donné l'"histoire" de l'indépendance de l'information sur internet, le critère du statut de journaliste professionnel est-il judicieux pour séparer le bon grain de l'ivraie? Cela ne risque-t-il pas d'ériger une barrière illégitime entre les sites d'information en ligne employant "au moins un journaliste professionnel" et tous ceux qui contribuent de manière amateur mais pertinente à informer le public? Comment se positionne le syndicat (justement professionnel) SPIIL à ce sujet?
Je trouve l'argument un peu rapide, il mérite d'etre questionné.
Vous vous placez dans une optique "républicaine". Ce n'est pas un choix neutre. Je pense que dans les pays anglo-saxons, qui n'ont pas la même culture politique, l'idée d'une subvention d'Etat est en soi choquante.
Peut-être un vieux reste de votre appartenance à la France5 qui est effectivement un service public.
Je préfère très largement que vous n'acceptiez pas cette subvention. Pour ne pas vous positionnez "dans le système" étatique a priori.
Vous devez garder la capacité pleine et entière de critiquer l'Etat en tant que tel (et pas seulement les politiques).
Pour le reste je ne vois pas de problème à accepter pour peu que son utilisation prenne en compte son caractère aléatoire.
Critiquer l'un de vos nouveaux partenaires pourrait être interprété (par eux, vos co-syndiqués) comme une décrédibilisation de la presse en ligne en général (c'est de ça que vous souhaitez vous protéger, et c'est à ça que s'acharnent certains membres du gouvernement actuel, les Moranos et compagnie!) et donc je sens un risque, mais je suis peut-être trop parano?? Serez vous moins, plus ou aussi indulgent/critique envers vos cyberconfrères syndiqués qu'envers les cyberconfrères non-syndiqués ou les médias traditionnels? La création du syndicat semble combler un besoin de défense de vos intérêts communs...cela rime moyennement avec une indépendance irréprochable car ceux qui ont choisi de ne pas se syndiquer avec vous...pour quelle raison ont-ils fait ce choix? Divergences? Conflits peut-être?
Pour l'argent public, tout est dit. Vous étiez chez France 5 et ça se passait très (trop?) bien côté indépendance. Je vous fais confiance, vous ne l'avez jamais trahie!
Il me semble prématuré de trancher sans avoir le détail de la futur utilisation des subventions.
L'idée qu'il puisse exister un même état qui à la fois, souhaite gérer certaines affaires dans l'opacité, et à la fois être prêt à subventionner des enquêteurs pour faire rejaillir cette vérité cachée, tiens pour moi de la schyzophrénie.
Je suppose que l'état au contraire cohérent à lui même. Et donc que si subventions il y a, il y aura aussi des efforts, plus ou moins importants / visibles, pour orienter les travaux d'@SI.
C'est évident.
De plus, l'exemple de l'humanité me semble déplacé. Il me semble qu'il y a "subversivité" d'un côté, "opposition douce, de principe" de l'autre.
Pour me positionner sans apporter un point de vue ayato-sectaire, en tant que micro-acteur (mais acteur tout de même) du financement d'@SI, je souhaite que:
- Daniel Schneidermann explique quelle sera sa réaction face à d'éventuelles influences. La réponse: "Acceptant les subventions publiques, je ne craindrais pas vraiment pour notre indépendance d'esprit." ne me convient pas. Je souhaite que le risque soit traité.
- avant acceptation, l'utilisation prévisionnelle de ladite subvention soit présentée aux internautes
- son usage se limite à des projets modulaires, qu'en aucun ce financement ne fasse vivre les fonctions critiques, sans lesquelles @SI ne pourrait exister.
Jérôme
Tout simplement, comme vous dites, ça fait longtemps que l'Humanité en bénéficie, et c'est un journal de gauche, donc contre le pouvoir. Etant bénéficiaire de cette aide, ils n'ont pas changé leur ligne éditoriale.
De même, la plupart des sites que vous avez énumérez sont Médiapart ou Rue89. Ces sites ne sont pas non plus réputés "de droite", alors qu'@SI garde une certaine neutralité.
Enfin, je rappelle qu'hier sur RTL Frédéric Lefèbvre, porte-parole de l'UMP, a dit (bon ça vaut ce que ça vaut) que tous les médias étaient anti-sarkozistes dans l'âme.
Partant de ce postulat, pourquoi refuser ?
(Je sais que j'écris dans le vide, mais peut-être que ce message vous parviendra malgré tout ?)
vous posez un débat difficile mais au delà de la philosophie , il faut être pratico pratique
il y a de l'argent distribué et il sera de toute façon donné
alors pour ma part je prefère qu'on vous le donne
effectivement votre budget doit-etre solide pour pouvoir s'en passer
mais si vous devez disparaitre pour raison financière alors que par ailleurs ce petit plus vous aurait aidé ... cela me semble impensable
après ... "qui paie commande " ... quel est le prix du confort comme le dit si bien La Fontaine ?
sur ce point , comme sur le reste d'ailleurs , je vous fait confiance
c'est votre responsabilité à vous de décider ( merci cher Ponce ...)
bien cordialement à toute l'équipe
mb
Mais ces dépenses passent par le prisme du pouvoir en place.
Donc, les deniers publiques sont forcément "colorés".
N'acceptez pas. La citoyenneté passe par l'action des individus avant tout.
Par mon action : hop, je signe :
Vincent AURAT
Le canard publie tous les ans un petit bilan comptable du journal, peut-être devriez vous faire pareil pour trouver une réponse.
Je suis abonné depuis quelques jours seulement, et je me demandais :
- combien y a-t-il d'abonnés qui payent ?
- combien de salariés cher @si ?
... Bref, quelques chiffres à moins que ce soit top secret.
Merci
P-Y,
PS : je ne regrette pas du tout cet abonnement.
Mieux vaut rester libres tout de suite !
Et ne pas être dépendants d'une usine à gaz administrativo-politqiue !
comme je comprends vite, mais seulement si on m'explique lentement, permettez moi de résumer un peu ce que j'ai pu lire jusqu'à présent (sinon zappez moi ^^), histoire d'être sûr d'être tout à fait clair
En résumé, les principaux inconvénients attendus sont les suivants :
- si @si accepte l'aide et se retrouve plus tard en difficulté financière, il sera dépendante de la subvention. En réalité, vu de façon plus pragmatique, le problème n'en est pas un : en cas de difficultés financières, soit @si a refusé l'aide et met la clé sous la porte (mais je touche du bois hein ^^), soit il l'a acceptée, et alors il peut soit décider d'en profiter pour rester à flot, soit décider de se dissoudre au prétexte que les conditions ne sont pas réunies pour un travail de qualité; et si les @sinautes ne sont pas d'accord pour que leur site préféré survive grâce aux deniers publics, ce qu'ils pourront vérifier grâce à la transparence des comptes, ils sauront trouver la sortie (mais cette réaction me paraît vraiment extrême).
- si @si accepte la subvention, ses lecteurs auront toujours un doute quant à son indépendance. Cet argument ne me paraît pas pertinent. Si l'on veut faire pression sur @si en tenant le cordon de sa bourse, il y a moins voyant mais aussi efficace : si Nicolas S. ou François F. s'amusaient à s'abonner à @si par le biais de l'abonnement de soutien en mettant une grosse somme chacun, ne pèseraient-ils pas sur les finances d'@si ? (ben oui, vu que les plus pessimistes en sont à la conspirationnite aigue, autant voir large ^^). Il faut comprendre qu'il est IMPOSSIBLE d'accepter des fonds sans qu'il subsiste le moindre doute. Le choix fait par @si jusqu'à présent à été des plus sains (pas de pub, comptes publiés etc), et je crois qu'une subvention publique s'inscrit tout à fait dans cette continuité. A priori donc, accepter cette aide ne ferait que fuir les plus parano, qui de toute façon sont à moitié persuadés que vous bossez déjà pour la CIA (comment ? j'en rajoute un peu ?)
- dernière question, la plus délicate : @si a-t-il vraiment besoin de cette manne ? Soit, première possibilité, @si est économiquement viable, et dans ce cas l'aide ne lui sert qu'à se développer plus vite ; est-il nécessaire qu'@si se développe plus vite ? Personnellement je ne le crois pas, mais j'accepte les contre-arguments :) Seconde possiblité, @si n'est pas économiquement viable, auquel cas on en revient à la première question : est-il sain qu'@si survive grâce à des subvention publiques ? Je pense que oui, du moment que cette situation est clairement affichée, ce que la transparence des comptes garantit.
Au final, je ne suis donc pas opposé à ce que vous acceptiez cette subvention, mais je me pose la question de son utilité au regard des objectifs de ce site. J'espère que cela vous aidera à prendre votre décision :)
En tout cas merci de nous demander notre avis.
Voilà, désolé si j'ai été (un peu) long, mais c'était pour "fêter" mon premier post ^^
cet argent doit être utilisé pour gagner en indépendance, c'est a dire provisionné pour l'année d'après et ainsi de suite...
Votre indépendance n'est de toute façon véritable que dans la mesure ou le modele économique fonctionne -uniquement avec les souscriptions des abonnés. Si vous etes amenés à DEPENDRE des subventions ce site n'aura alors (pour moi en tout cas) plus aucune utilité !
indépendamment votre
Sur le principe, je ne vois aucun inconvénient au fait que mes impôts servent à aider les médias en ligne. Ça me gène moins que financer la construction de chars d'assaut ou de mitrailleuses lourdes. Quant à votre indépendance, ne vous inquiétez pas. On a aucune raison d'en douter pour l'instant. Et si un jour le doute devait s'immiscer, vos abonnés vous le diraient et vous sanctionneraient en allant voir ailleurs.
Si vous répondez oui alors refusez cet argent. Si vous répondez non, il n'y a aucune raison de le refuser.
Et vous avez déjà construit une barrière sur Internet : celle de l'info payante.
S'en servir comme d'une manne dispo pour developper des projets des trucs annexes n'entrant pas dans le fonctionnement usuel du site. Le genre de projet qui peuvent rester sous le coude faute de (de temps, d'argent, ...) d'ordinaire. Un truc pour se faire plaisir, si possible.
Ça pourrait donner quoi, un petit changement de format, un pas sur le côté à la manière de XXI, ou plus modestement du Mag de Libé, pour ASI ?
cordialement
Jérôme
on achète du matériel
on embauche
on grandit
on se doit de grandir plus pour exister
on emprunte
on s'endette
on licencie
on se fait racheter
ON A PERDU SA LIBERTE
Mon abonnement restera de toute façon l'indication que j'apprécie toujours votre indépendance
Guillaume
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Je pense que vous devriez accepter cette aide. Tout d'abord, comme vous l'expliquiez dans votre chronique du 3 mai, si vous n'atteigniez pas le nombre de 30000 abonnés, l'avenir d'@si reste incertain, ou du moins, moins confortable. Cette aide nous garantirait, à nous abonnés, que le site ne disparaitrait pas.
Deuxième point, si vous étiez en partie financer par de l'argent publique, certes un doute concernant votre indépendance serait permis. Mais serait-il plus grand qu'à l'époque où vous étiez diffusé sur France 5, et où vous dépendiez et des annonceur et de l'argent publique ?
Et, entre nous, je préfère que mes impôts servent à financer des sites d'information plutôt que des sondages pour l'Élysée ou des soirées new-yorkaise organisées par le chef de l'État.
Si encore vous n'étiez pas ce que vous êtes, à savoir une critique et un décryptage des médias, et nous ce que nous sommes, des internautes à l'esprit tout aussi critique souhaitant farouchement une indépendance des médias. C'est pour cela que vous avez réussi à gagner notre confiance et que par conséquent votre modèle économique fonctionne. Qu'en sera t'il dans notre esprit si (et peut être trop) critique, un doute survient ?
D'un autre côté des subventions vous permettrons de vous développer, peut-être de créer de nouvelles émissions (bravo pour les 2 déjà crées, personnellement j'aime beaucoup la ligne jaune), de prendre de l'avance sur les concurrents, d'approfondir et d'enquêter encore plus dans vos analyses etc .. Et j'en viens au second risque qui est non pas d'utiliser cet argent et de continuer à être indépendant mais plutôt d'évoluer au point de ne plus pouvoir sans passer. Un peu comme un poisson qu'on laisse venir avant de le ferrer.
Lorsque vous supprimez des messages, serait-il possible que cela apparaisse en clair, afin que tout le monde sache que tel message a été "supprimé par le webmaster, tel jour à telle heure, pour telle raison" ?
Merci.
donc de Sarkozy dans l'histoire d' ASI . Et ça ,à un moment ou à un autre, il le revendiquera , soyez en certain ! Et quelque soit la défense adoptée et les termes choisis :, argent public , contribuable , décision d'une commission ad hoc , etc .... il aura laissé sa marque et aura troublé
l'esprit du citoyen moyen , car l'objectif caché finalement n'est il pas là : être partout ?
Par contre, une certitude : ce logo est une honte. Vous dédiez votre vie au décryptage des images, et vous êtes capable de valider un truc pareil ? Le logo ASI était déjà limite (le A en forme d'@ pour exprimer la présence sur Internet est digne des premiers logos de cybercafés en 1997).
Il serait sérieusement intéressant que vous nous expliquiez le processus de création de ce logo : qui avez-vous consulté ? quel était le brief ? qui a validé ? Est-ce qu'il a coûté moins de 41 000 euros ?
Vous pouvez en faire une réserve en cas de coup dur.
Vous venez de créer un syndicat, très bien. Si les différents acteurs de se syndicats mettent l'argent public sous forme de fond commun à réserver en cas exceptionel et de façon discrétionnaire en accord avec tout le monde. De cette façon vous ne cassez pas votre modèle économique (le vrai gros risque et peut être l'intention caché du gouvernement), vous avez une assurance, sans pour autant accepter directement cet argent (ce qui pourrait vous être reproché).
Personnellement je suis contre cette aide par principe, c'est une forme de distorsion de concurrence, ce n'est pas le domaine d'intervention de l'état. Par ailleurs mon coté parano et connaissant la nature profondément anti-web de ce gouvernement me font redouter le pire :/
Cdt
Combien d'argent cela représente en % du budget d'ASI ?
Comment savoir si cette aide sera reconduite ?
Avant de me prononcer j'ai besoin d'éléments… :)
Comme beaucoup, je trouve que vous devriez accepter cet argent mais quand même temps il faut investir dans quelque chose qui vous rende plus libre.
Par exemple, un système de sauvegarde de vos données actuelles, l'hébergeur est censé le faire mais maîtriser son information est un plus et de plus vous ne devez certainement pas penser à tout sauvegarder.
Ou alors financer un projet de numérisation de vos archives, quand vous faisiez la chronique "Il y a 10 ans" vous vous étiez rendu compte d'un trou dans vos archives!
Bref, il faut investir dans un projet qui vous rende plus indépendant. J'ai aussi pensé au problème de la dépendance vis à vis de DailyMotion pour les vidéos mais en cas de perte de financement, cette liberté coûtera cher!
@si peut-il être influent avec un budget serré ?
Fait-on réellement preuve de son indépendance quand on continue d'appliquer sur internet des méthodes propres à la télévision (temps limité des vidéos, recours systématique au débat, choix des invités discutable, subjectivité des animateurs/journalistes, sujets choisis en fonction d'une "actualité" officielle pour le moins critiquable etc), et qu'on travaille toujours en parallèle pour un journal comme Libération ?
Ce sont des questions que vous pourriez vous poser, ça vous permettrait de dédramatiser cette affaire.
La révolution ne sera pas @sienne, elle ne le sera pas moins une fois aidée.
Donc à quoi pourrait-il servir ? Etes-vous totalement libres de vos choix ? Pourquoi pas à payer les études de jeunes qui rêvent de devenir journalistes et qui n'en ont pas les moyens ? A organiser des conférences sur la liberté de la presse (ou autres) dans les villes parfois délaissées de province... ? A payer des personnes compétentes pour qu'elles viennent présenter une autre actualité dans les maisons de retraite ; l'idée de mourir devant le journal télévisé est terrible, non ?
Bonne réflexion à vous, et merci pour le site.
( renouvelable en 2011 mais après?).
On ne sait pas encore quels seront les bénéficiaires éligibles à cette aide.
Les membres du SPIIL (7 sites pour l'instant) le seront, mais il y en aura d'autres.
Si une estimation de l'aide qui serait éventuellement perçue
par @si pouvait être faite cela permettrait de juger de son intérêt par rapport à d'autres moyens de financement pour le serveur et la V2
(augmentation de l'abonnement, appel à souscription, augmentation de capital*,...)
*j'ai dit une bêtise, là?
Il reste beaucoup de choses à faire. Un exemple : les émissions, parfois j'aimerais pouvoir les récupérer sur mon PDA pour les regarder pendant mes déplacements. Qu'il y ait un mécanisme de protection pour éviter que les émissions aboutissent gratuitement partout ne me choquerai absolument pas, mais pouvoir les regarder quand je veux où je veux participe complètement d'un rapport encore plus actif à l'information. Et franchement vu la rapidité d'évolution des technologies modernes, je suis persuadé que s'il reste des freins techniques, ce n'est que temporaire. Et votre investissement pour rendre les émissions visibles sur la Freebox, bien que je ne puisse pas en profiter, montre à mon sens que vous êtes un des acteurs de cette évolution. S'il faut vous institutionnaliser un peu pour rester acteur de cette évolution, le jeu en vaut la chandelle. Et puis franchement, en matière d'institutionnalisation, n'avez-vous pas l'impression qu'en passant de la télévision au web vous avez fait un grand bond vers moins d'institutionnalisation ? Ca vous laisser de la marge pour en retrouver un peu sans vous corrompre.
A lire les contributions (d'un bon niveau) des @sinautes , j'ai l'impression que les différentes nuances du débat oscillent entre ces deux termes (/injonctions): "non! restez purs!" et " pourquoi pas? mais alors attention..."
Je me situe plutôt dans la seconde proposition.
Bien sur, la part de mon être citoyen éprise d'absolu est sensible à la séduction du modèle autofinancé d'@SI; c'est d'ailleurs, avant même la qualité des articles, mon premier "argument de vente" lorsque je parle de vous à des gens qui ne vous connaissent pas.
La pureté, c'est beau, c'est clair, pas besoin d'entrer dans la complexité (entendue ici comme la confrontation des idéaux avec la réalité de l'exercice du métier de journaliste critique des médias dans le champ social du journalisme "Dallas, ton univers impitoyaaable...").
Mais bon voilà, je ne suis pas qu'un citoyen épris d'absolu, je veux aussi que certaines des idées auxquelles je croie puissent garder forme viable et si possible pérenne, alors:
- Une subvention, ça n'est ni l'argent d'un gouvernement qui passera, ni celui de Sarkozy. Une subvention, c'est un des outils que consent la collectivité (moi, vous, tout le monde) à quelqu'un (en l'occurrence les journalistes d'@SI) pour mener à bien une action reconnue ainsi d'utilité publique (C'est pour ça que ce serait bien qu'Acrimed en profite aussi).
Mais bien entendu que le gouvernement aimerait mettre les journalistes encore indépendants sous clé. Évidemment, il souhaiterait accentuer le décalage entre un internet "institutionnalisé" et un internet "marginalisé".Avec la terminologie employée, peut être le vice (ses intentions réelles) vient-il de rendre hommage à la vertu (aider la presse en ligne à se "moderniser")? Mais le fait qu'il ait ses logiques propres ne m'obligera jamais à renoncer (= les laisser à d'autres) aux outils que la collectivité s'est donné pour permettre des financements hors logique de rentabilité.
- "des réactions informulées"? "soupçonnés (et soupçonnables)"? oui, peut être, mais c'est le lot de la responsabilité d'être remise en cause. l'essentiel c'est d'être de bonne foi, et d'accepter le dialogue (de ce point de vue vous êtes tout à fait fréquentables).
Si ces critiques ou ces soupçons sont juste mus par un positionnement politique et voudraient voir cet "unilatéralisme" se refléter dans le traitement de vos articles (exemples de raisonnement-type desespéré: "maintenant qu'on vit sous Sarko, tout est pourri, tous les instruments publics sont contaminés, enfouissons nos têtes sous la cendre, etc".), c'est leur problème!
- Par ailleurs, accepter cette subvention, c'est faire passer une partie de la responsabilité de vos abonnés (le soutien financier, le réabonnement, etc.) sur vos épaules en en modifiant la nature. Si vous acceptez, il faudra être encore plus transparents, expliciter le choix des partis pris: il n'y a pas d'objectivité, il n'y a que de la neutralité axiologique =dire d'où l'on parle.
Vous faites le chois de prendre plus de responsabilités? libre à vous. Usez à bon escient pour notre profit à tous. Nous saurons vous le dire si vous vous éloignez.
- Mais sinon, vous avez toujours les nuances apportées plus haut à cette acceptation :financement ponctuel pour des besoins identifiés; soutien de votre politique d'abonnement à destination des publics défavorisés, émission mensuelle gratuite, etc.
Acceptez (ou non), restez transparents et gardez rigoureusement votre honnêteté intellectuelle, je vous conserverai mon soutien.
Dans la question au moins un argument fait mouche dans mon petit esprit d'abonné de la première heure :
[quote="Daniel Schneidermann"]Accessoirement : acceptant ces aides publiques, ne participons-nous pas à l'édification d'une barrière entre un "bon" et un "mauvais" Internet ? L'Internet instiutionnalisé des journalistes, reconnu et aidé par l'Etat, contre l'Internet rebelle des blogueurs et des militants, farouchement indépendant ?
Rien que pour ça il faut refuser, si vous en avez les moyens financiers.
Posez-vous également la question suivante : et si l'état offrait à Daniel Schneidermann de reprendre Arrêt sur Images sur France 5, le feriez-vous ?
Je ne vous aimais ni dans le Monde ni sur France 5 (notamment à cause de certaines positions, émissions ou du ton que je trouvais souvent trop péremptoire et parisien). Si je me suis abonné au début (avant le lancement), et ma blonde aussi, c'était pour défendre le fait que la suppression de l'émission m'avait parue particulièrement inélégante et injustifiée. Ma manière de protester a été de m'abonner.
Par la suite je vous ai découvert transformé, plus indépendant en tout. Je suis content de lire vos articles et de regarder vos émissions parce que, contrairement, à d'autres organes de presse (classique ou web) je lis et je vois des argumentations et des débâts qui me paraissent intelligents.
C'est pour ça que je suis resté abonné et que je le resterai tant que je le pourrai.
Je reviens sur le fait que de moins en moins de français reconnaissent l'état (en tout cas celui-ci), à commencer par moi (qui suis pourtant fonctionnaire). Disqualifier l'État en le ridiculisant (l'histoire Mitterand et le népotisme sur Jean Sarkozy étant les derniers exemples de cette ridiculisation) est peut-être la technique la plus efficace et la plus machivélique que la droite sarkozyste utilise pour faire accepter au plus grand nombre les idées libérales qu'elle veut imposer. Ce qui est dramatique c'est que personne n'y trouve rien à redire et tout doucement, insidieusement la défiance en la notion d'état s'insinue dans les esprits de quasiment tout le monde.
En effet...
PatriceNoDRM
Exemple de perte d'indépendance à mon sens : Un objectif interne à @si réclame un financement étalé sur trois ans (renouvellement de matériel disons). Si ce financement est pourvu par une subvention, instantanément , c'est l'épée de de Damoclès car une subvention est allouée annuellement et non pour trois ans. Résultat durant 2 ans on est dans une position de faiblesse et de quémandeur au lieu de demandeur.
Donc un subvention qui pourvoirait à un financement annuel devrait couper court à tout problème de dépendance financière. C'est une possibilité effectivement de contrecarrer la situation réelle citée dans les posts précédents : l'asservissement financier dont on ne peut plus se défaire.
Cela ne résous pas le questionnement de probité lié à la libre expression si l'on perçois de l'argent de l'état. Au-delà des diverses positions et sensibilités au sein d'@si, il y a un premier questionnement simple qui peut éviter de rentrer dans des situations de "crise" puisqu'il s'agit là d'une bifurcation offrant des choix. Ce premier questionnement est : @si a-t-il la nécessité d'un apport financier sous forme de subventions ?
Si c'est non alors autant ne pas y toucher. Certainement pas pour des raisons morales ou bien pensantes mais pour éviter de mettre le vers dans le fruit au sein de l'équipe. Car la problématique de l'argent quand elle sort par la porte revient par la fenêtre et les esprits ont tendances à "faire vinaigre" dans ces cas là. Ne pas y toucher donc pour conserver une cohésion.
S'il y a besoin de cet argent/subvention, alors la discussion n'a pas lieu d'être. La vraie discussion serait de savoir la limite acceptée avec cet argent d'Etat C'est là que pourrait intervenir une charte définissant comment, dans quels cadres une subvention serait acceptée/utilisée par @si. Ainsi une forme de consensus sur la manière d'accepter les subvention pourrait mettre tout le monde d'accord du fait de la transparence intrinsèque d'un tel document. Il garantirait techniquement, fiscalement et professionnellement l'avenir de d'@si en terme d'indépendance vis à vis d'une perversion du système des subventions qui, comme le savent toute les associations, obligent à quelques courbettes très souvent.
il y a forcément un rapport de force entre celui qui demande et celui qui a autorité sur la demande.
Mon avis est qu'il faut couper l'herbe sous les pieds à toutes dépendances surtout financières et en même temps conserver des outils financiers qui donnent cette indépendance... ce qui sous-entend d'avoir les caisses suffisamment pleines durant l'exercice fiscal.
Si d'une manière ou d'une autre il est défini les limites qu'@si défini dans le cadre de subvention d'Etat, cela devrait permettre de renforcer la cohésion ou en tous les de ne pas l'entamer. Par ailleurs une définition d'objectif annuel sur l'emploi d'une subvention me semble être sans risque particulier car cela ne devrait pas créer une "accoutumance" à l'argent de l'Etat. Sans doute un comptable ou un conseiller financier, sur ce sujet précis trouveras milles astuces....
Voilà, si ça peut faire avancer la schminblick :-)
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Le canard enchainé est-il subventionné ?
Antoine
Utilisez les à bon escient.
Gardez nous informés sur l'utilisation qui en est faite.
Ne comptez pas dessus pour l'année prochaine.
Si la question se représente, reposez la nous.
Et surtout... restez vous mêmes.
"Tout le mal actuel [de la presse], entend-on souvent, viendrait de ce pelé, de ce galeux d'internet. Mais la Toile n'a pas décimé le journalisme ; il chancelait depuis longtemps sous le poids des restructurations, du marketing rédactionnel, du mépris des catégories populaires, de l'emprise des milliardaires et des publicitaires. Ce n'est pas Internet qui servit de caisse de résonance aux bobards des armées "alliées" pendant la guerre du Golfe (1991) ou à ceux de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) pendant le conflit du Kosovo (1999). Impossible également d'imputer à INternet l'incapacité des grands médias à annoncer l'effondrement des caisses d'épargne aux États-Unis (1989), puis à imaginer la déroute des pays émergents huit ans plus tard, enfin à prévenir cette bulle immobilière dont le monde continue de payer le prix. Les terribles acusations de pédophilie de l'affaire d'OUtreau ou d'antisémitisme du RERD ne provenaient pas non plus de la Toile. Alors, s'il faut vraiment "sauver la presse", l'argent public gagnerait à être réservé à ceux qui accomplissent une mission d'information fiable et indépendante, pas aux colporteurs de ragots. Le service de l'actionnaire et le commerce de "cerveaux disponibles" trouveront leur ressources ailleurs." (Monde Diplomatique, octobre 2009, p.18)
;o)
Acceptez !
De plus, la question de l'indépendance, apparemment, ne se pose pas vraiment.
ASI, vous êtes un site indispensable mais économiquement, vous êtes fragiles. Un coup de pouce, qui d'une certaine façon vous est dû, vous consoliderait, vous permettrait d'investir, de vous développer, de faire encore plus de choses intéressantes et c'est ça le plus important. N'ayez pas peur ni honte de l'argent, ce n'est pas le MAL.
Je suis plutôt contre en vertu d'un principe bien connu des joueurs d'échecs :
"La menace est plus forte que l'exécution."
Même si vous ne perdez pas votre indépendance et faites preuve de bonne volonté au 18 octobre 2009 :
- il n'est pas dit que ça dure. La vie, les circonstances, les changements de personnes, les perceptions du moment...
- même si cet argent ne change rien, il servira à vos détracteurs pour vous attaquer : "on ne mord pas la main qui vous nourrit", d'autant plus qu'il y a des précédents.
- même si vous agissez comme maintenant, même si personne ne vous attaque, "La menace est plus forte que l'exécution" et un doute, un "je ne sais quoi" subsistera.
Voila...
vous vous débrouillez très bien sans n est ce pas?
alors pourquoi en vouloir?
surtout qu'ensuite, on vous le balanceras dans la tronche, par des inviter politique par exemple:
"et vous vous êtes subventionnez par l état, non? alors pourquoi crachez dans la soupe?"
ou encore
"votre article est plutôt complaisant pour "intel", en plus vous êtes subventionner...etc"
bref,
pour une indépendance total mieux vaut ne pas en vouloir de leur Argent.
Puisque vous faites une comparaison avec la presse écrite, on peut observer que les subventions ne lui évitent pas les difficultés financières, et il faudrait étudier plus en détail les conséquences de ce système de subventions sur l'indépendance des journaux en question : je pense que celles-ci créent une forme de "confort" assez peu propice à la remise en question.
Pour se moderniser? Des sites qui n'ont pas 4 ans!
Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a autre chose.
Et je rejoins des commentateurs plus haut qui craignent l'argument des aboyeurs pro-gouvernenement "vous critiquez, mais vous profitez de notre argent" (je sais que ce n'est pas le leur).
Si vous le prenez, il faudra taper sans cesse sur le gouvernement pour montrer que votre indépendance reste totale. Ca finira par lasser.
(*) c'est bien "moderniser", pas "modemiser"? Vous êtes sûr?
Si oui, de combien? pour quoi faire? quelles alternatives de financement?
Si non, ...
Combien d'argent et d'heures de travail pour gagner une crédibilité. Une subvention vaut-elle la peine de la perdre. Combien faudra-t-il dépenser derrière pour la récupérer ?
Acceptez ou pas, peu importe.
Si le site est viable sans les subsides publiques, refusez. Dans le cas contraire, acceptez pour que @si survive...
Mais quant à votre ''esprit critique'' qui dérangerait, je suis un peu en désaccord. Je vous trouve (collectivement) tout de même très bien pensant de gauche et très politiquement correct.
Il me semble en effet que dans le petit monde médiatique (que je ne connais pas de l'interieur) vous êtes fort décrié mais, je ne crois pas que ce soit à cause de la teneur de vos émissions qui dérangeraient les puissants, mais plutôt à cause de votre personalité.
Je suis abonné, bien qu'étant de droite car j'aime vos émissions. Celle avec Mélanchon est une vraie perle.
Mais pourquoi jamais Zemmour, jamais Soral ? Au contraire, vous avez choisi G Birembaum. Je l'aime bien mais comme ''empêcheur de penser en rond'', on fait mieux !
Dan Israel est super gentil et intelligent, Anne Sophie est magnifique et pertinente, bref faites comme vous voulez pour le fric, ce que j'aime ici, c'est un petit vent de fraicheur bobo intello.
Sacha du 16
Il me semble que l'Etat (donc les gouvernants actuels) ont une idée derrière la tête, surtout lorsqu'on se souvient des termes utilisés par eux "presse de caniveaux, internet = dégueulasseries, rumeurs etc." dès l'apparition de la fronde causée par le soutien à Polanski et relayée par les media.
Il y a anguille sous roche, pour moi.
D'autre part, mais là je vais parler en béotienne, le net n'a pas de rotatives, d'ouvriers du livre, de distributeurs ou de frais d'envois à prendre en charge. Pour le logo, pourquoi ne pas demander à des @sinautes graphistes d'en suggérer un ? Moi je suis prête à cotiser plus, voire à participer à une SCOOP, à condition de ne pas laisser entrer le loup dans la bergerie.
Il est osé mais j'aime bien son côté menaçant, ça casse l'image des syndicats mous et inopérant, c'est comme une recherche d'un équilibre des forces pour que le côté menaçant ne soit pas unilatéral comme d'habitude. C'est à essayer. N'est-ce pas cela le rôle des syndicats, ré-équilibrer les forces en présence?
C'est un logo osé, mais pourquoi pas?
donc foncez !
Quand on a un public prêt à investir dans une information indépendante, libre et vue sous un angle critique, il est inutile d'accepter des fonds de l'Etat.
Bien sûr que cette aide ne doit pas lié à une dépendance au pouvoir politique ou autre.
Il ne tient qu'à vous d'être transparent (ouvrez un dossier "subventions", où vous nous tiendrez au courant du processus pour obtenir ces sous, et des conditions qui y sont liées, par ex).
Quand à la viabilité financière du site avec ou sans subvention, en ce qui me concerne, m'en fout. Il y a plein de choses qui ne sont pas viables économiquement sans aide (l'art, en particulier), et alors ?
Vous n'avez pas à être auto-suffisants, rentables ou que sais-je. Du moment que vous vous assurez des bonnes conditions pour faire votre travail, en toute indépendance, c'est le plus important. Prenez tout ce que vous pouvez, où vous pouvez, tant que cela vous aide et ne vous mets pas en danger.
Et puis qu'est-ce que ça veut dire cette ligne "moderniser la presse", pour un site internet comme Arrêt sur Images?
Si on n'avait pas le président qu'on a, et la désinvolture associée, peut-être que j'aurais dit acceptez. Mais là non. Je suis incapable de développer, ça ferait des pages, ça serait désordonné, et ça mélangerait dans un mauvais rêve des choux, des Lefebvre, et des angoisses totalitaires.
Un peu de radicalitude dans ce monde de brutes : Refusez cet argent.
Comme l'écrit Romain Desbois, refusez mais faites en sorte que les dons soient déductibles d’impôt.
Refusez mais inventez des abonnements à des tarifs plus élevés qui donneraient droit à des options (au hasard : pouvoir télécharger les émissions ou le son à un format compatible avec mon antique pocket PC, ou les baladeurs mp3)
Et si vous acceptez quand même cet argent (comme la tournure de votre dernière phrase me le fait craindre), servez-vous en à une tâche annexe au site. Les archives vidéo par exemple. Ont-elles été numérisées? ça, c'est cohérent avec la ligne "modernisation".
Et changez ce logo trop nucléarisant, ou mettez carrément Lily Brick.
Et merci pour la question!
Le pire qu'il puisse arriver, c'est qu'on vous menace de supprimer cette subvention. Dans ces cas-là, vous la refuserez. Si un jour cela arrive, et que vous hésitez, et surtout si vous hésitez à nous en parler, c'est là qu'il faudra vous poser de sérieuses questions sur votre indépendance.
Le jour où vous choisirez de nous mentir et de nous cacher la vérité, il faudra vous remettre en question.
Mais ce jour-là semble encore très très très très très loin....
Merci de votre honnêteté
et changez de logo ;-)
Sinon.... sinon sous le logo @RRET SUR IMAGE inscrivez "subventionné à auteur de ....€ par l'argent public
bonne journée
Eric
Du coup, je me suis dit: "pourquoi ne pas utiliser cet argent à investir dans une forme de publicité durable (partenariats) ou non (bannières, affiches, etc...)". Le but étant d'accroître le nombre d'abonnés.
Ou, pourquoi ne pas investir dans de nouveaux contenus un peu plus "grand public" (je me doute bien que certains asinautes trouvent ASI trop peu intello à leur goût, mais je pense que le français moyen, si tant est qu'il connaisse le site, pense tout le contraire).
Mais tout ceci est risqué, peut-être même bancal. Et, finalement, la difficulté à être économiquement viable pour un média, n'a rien d'asinesque. Il s'agit d'un problème français, national, général. Il n'y a donc aucun mal à profiter des mêmes "droits" que les autres.
Finalement, mon intervention n'aura rien apporté, je suis aussi indécis que l'équipe du site ^^. Mais si je devais trancher je choisirais de prendre l'argent.
Pour moi accepter de l'argent de la collectivité est inacceptable car les conséquences sur la liberté éditoriale sont difficile a imaginé. Dans le doute abstient toi.
Pour ce qui est de la liberté de l'Humanité, elle existe certes. Mais le fait que TF1 soit dans son capitale et que elle bénéficie d'aide public démontre surtout qu'il faut qu'un média canalise les mécontentement et les idéologies. Avouez que l'Huma n'est pas très subversif.
Alors l'Huma libre ? oui. Mais surtout utile, sinon il ne serait pas financer par le grand capital et l'état garant du calme social.
Personnellement je ne me plains pas de cette situation mais je n'aimerai pas que cela arrive a ASI.
Vous aurez inévitablement un Lefebvre ou un Paillé (voir l'échange entre Karl Zéro et Paillé chez Picouly sur la séquence d'Action discrète à Calais : un Paillé particulièrement pourri et culpabilisateur, qui condamne la dérision en réussissant à la faire passer pour du premier degré, trop fort!!!) pour vous balancer, au moindre faux pas, les mots du Préz : "mais comment m'sieur [s]Joffrin[/s] Schneidermann, vous vous permettez de critiquer ceussss qui vous font vivre ?? Pas très "moral" tout ça (et hop le mot est lancé !), pas bien, ah non pas bien du tout..."
....et hop, sournoisement, s'insinuera dans votre neurone de journaliste indépendant des pensées du genre "et si je les critique vont-ils ("ils" de plus en plus indéfini) me donner encore leur argent pour continuer... ils ne sont peut-être pas si nuls puisqu'ils me subventionnent.....bon ben je vais y aller sur la pointe des pieds pour les critiques... etc, etc...." jusqu'à faire totale allégeance à ce pouvoir en place à force de petites phrases culpabilisatrices !!
Peut-être est-il sage d'attendre qu'un autre président soit chef de la presse et pourquoi pas, on peut rêver, un autre temps ou le nouveau chef refusera même d'être chef des média et prônera à nouveau leur totale indépendance vis à vis du politique ??!!
Je rejoins la phrase de Thanatos plus haut: Sarkozy n'est pas l'État. Cet argent n'aura pas d'odeur particulière, pourquoi ébé je vais vous le dire.
Si les fonds sont équitablement répartis sur la presse en ligne, et qu'aucune contrepartie (à part celle de continuer à faire son travail) n'est exigée en retour, si vous faites en sorte, tels les bons gestionnaires que vous êtes, de retomber sans difficulté sur vos pattes si cette manne venait à disparaitre subitement...
... alors je ne vois pas de problème à ce qu'@si accepte cet argent, puisque dans ces conditions, il n'y aura pas de dépendance, mais une chance d'accroitre la longévité du site. Comme une sorte de gros "plus", si vous préférez.
Comme je conçois aussi qu'on puisse ne pas être d'accord avec cet avis, et qu'une masse de désabonnements pour cause de scandale planétaire doit être évitée.
Peut-être un vote virtuel, s'il ne cause pas trop de boxon technique, pourrait être une solution pour savoir exactement ce qu'en pensent les @sinautes. Dans une newsletter spéciale, par exemple, envoyée à tout le monde même à ceux qui ont décoché la case pour la recevoir ?
Bref, aucun problème pour moi, dans ces conditions..
Go ahead !
A long terme personne ne peut prédire quels pourront être les complications et les enjeux. De plus avec le temps vous perdrez forcément en crédibilité. On ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre. C'est certes l'argent du peuple, mais qui décide de l'octroyer ? L'argent est un leurre, et il aveugle, l'indépendance vaut plus que tout à mon humble avis.
Bref:
Un service public qui fonctionne ne devrait jamais devenir une entreprise privee (ce qui ne l'empeche pas d'accepter des financements prives a condition de ne pas en devenir dependant).
Reciproquement, un service prive qui fonctionne ne devrait jamais devenir un service public (ce qui ne l'empeche pas d'accepter de l'argent de l'Etat a condition de ne pas en devenir dependant).
Etes-vous un service prive qui fonctionne? Et vous sentez-vous capable de fonctionner sans devenir dependant d'un financement public quel qu'il soit.
[quote=Accessoirement : acceptant ces aides publiques, ne participons-nous pas à l'édification d'une barrière entre un "bon" et un "mauvais" Internet ? L'Internet instiutionnalisé des journalistes, reconnu et aidé par l'Etat, contre l'Internet rebelle des blogueurs et des militants, farouchement indépendant ?]
Je pense surtout que l'Etat veut discriminer ce qui ne lui plaît pas, la parole démocratique qui dit crument les choses est difficile à lire pour la cours. Pour le vérifier il suffit de se rappeler ce que disait Nadine Morano a propos de ce qu'elle lit sur Internet ... on veut lisser le net par une sorte de lecture officielle (sous-entendu n'allait pas regarder et encore moins vous autoriser à croire ce qui est écrit ailleurs) ce qui passe par un système de balisage efficace que vous venez de mentionner dans votre article, et que je viens de citer.
Le financement est fait par le contribuable, comme ça il est certains qu'il n'y aura pas de vague sur le coût de l'opération et son financement. Et la commission paritaire instaurera un système de connivence de personnes qui, par la suite, ne penseront qu'à sauvegarder leur gagne pain public. Une preuve ? Qu'est-ce qu'on fait les employés des journaux payant à l'apparition des journaux gratuits, comme Metro par exemple, lorsqu'ils ont commencé à être distribué dans le métro ? Dans mes souvenirs ça a été chaud quand même. Ils exerceront ainsi, involontairement, la mission que leur confie sournoisement l'Etat : discriminer efficacement (fait par des professionnels du milieu de la parole publique, les journalistes) ce qui ne leur paraît pas assez lisse, pas assez beau pour pouvoir transparaitre. Leur message est "On veut bien d'une opposition démocratique dans les débats, qu'on dise du mal de nous. Mais ça ne doit pas être trop méchant, pas mal polie, bien docile. Face à nous on veut des gens dignes qui s'expriment, pas le caniveau c'est inadmissible, nous sommes au-dessus de ça". Et dire que leur chef a sorti en public à un de nos citoyens "Casse toi pauvre con". C'est mieux que notre langage ?
J'ai envie de gerber.
Le Canard Enchaîné
Bientôt un siècle d'indépendance... sur ce sujet assurément... je n'ai pas dit absolue.
A bon enetendeur, salut !
Difficile question...
38 pour.
13 contre.
17 hésitent.
Plus d'autres contributions plus ou moins lisibles, en terme de résultat pour un comptage rapide.
Les forumeurs disent en majorité "oui mais attention" à ce qu'on vous propose, à ce que vous en ferez et à garder votre esprit d'indépendance.
Je comprends votre réticence à accepter cet argent qui pourrait sembler signifier le début d'un lien avec le pouvoir, en contradiction avec l'indépendance dont a fait prevue votre site jusqu'ici. Mais je pense que chaque média a droit à sa part du gâteau, et ce serait se priver de moyens pour améliorer le service rendu que de refuser cet argent. Avec de l'argent supplémentaire, vous pourrez approfondir vos investigations, avec du personnel en plus, du temps en plus, des moyens matériels et logistiques plus développés par exemple. Employé correctement, au service d'une information toujours plus juste et précise, vous garederez votre angle et votre liberté, si salutaire en ces temps de verrouillage des grands médias par le pouvoir. J'ai suffisamment confiance dans votre integrité de journalistes pour ne pas imaginer que vous deviendrez corruptibles ou suspicieux de faire une information formatée et selon les diktats de l'Elysée, dès lors que vous aurez accepté de bénéficier de l'aide de l'Etat.
Acceptez donc sans état d'ames. Comme d'autres l'ont dit, nous serons là pour vous rappeler à l'ordre au besoin.
Et puis franchement, si on vous suit depuis France 5, si on paie pour vous lire et vous entendre, qu'on y passe plus de temps que du temps de la télé, et qu'on en redemande, c'est quand même aussi parce qu'on fait un tout petit peu confiance à votre souci d'indépendance, non ?....
Mais si vous pouvez profiter de cet argent sans en être dépendants, why not.
Sauf que la vraie question est de savoir à quelle fin réelle est destinée cette subvention (don, contre don... vous vous souvenez?), autant vous dire que ma confiance envers les idées, décisions et actes du régime en cours est réellement limitée voire nulle.
Alors à vous de voir comment vous conserverez votre indépendance, y compris vis à vis de ce nouveau syndicat au logo hideux (qui a pondu cette horreur?), et quelle que soit votre décision.
Je sais, ça ne vous aide pas.
Mais le simple fait que vous ayez posé la question montre que vous tendez vers l'acceptation, sinon de question il n'y aurait pas, me trompé-je?
Question difficile, merci de nous inclure dans la réflexion!
Tout d'abord, si les subventions publiques proviennent des contribuables, leurs conditions d'attribution ne sont pas définies et gérées par ces derniers. C'est là que l'État intervient. Dans quelle mesure bénéficier de fonds publics solidariserait @si de leur gestionnaire, de ses choix ?
Par ailleurs, cela pourrait donner un bâton pour se faire battre, se faire discréditer avec un argument d'une imparable logique, quel qu'en soit le fondement. Un début certes, mais un début tout de même de « mise sous tutelle » des sites d'information sur internet. Une manière insidieuse d'attribuer à l'un mais pas à l'autre, en fonction de quels critères ? Je me demande quel est le but in fine de la mise en place de ce système ?
Donc, je n'y suis pas particulièrement favorable. Mais quelle que soit votre décision, je pense qu'elle n'aura pas de conséquence sur votre manière de traiter l'information. J'estime votre travail et vous fais confiance.
Une fois dépendant, le tour est joué, comme pour beaucoup de presse écrite sous perfusion et donc forcément sous tutelle.
Maintenant cet argent peut servir à améliorer votre travail au quotidien et qui n'en rêverait pas ?
Mais tout ça vous le savez déjà !
Si cet argent vous est du, prenez le, je vous crois tous assez intelligent pour rester honnêtes envers vos lecteurs.
Reste que si vous dérapez, nous nous en apercevront assez vite et nous aurons alors toute liberté de vous le rappeler voir de vous sanctionner.
Sans lecteur votre travail ne présente plus d'intérêt.
Il me semble que votre indépendance et la qualité de votre travail ne dépendent pas du refus de cette subvention...
Daniel, vous avez cité l'huma et en tant qu'abonnée depuis plusieurs années, je trouve aussi que c'est un bon exemple. L'huma est le journal le plus aidé, il est aussi tout à fait clairement engagé et ne s'est jamais interdit une analyse ou un article à cause de ce subventionnement. Il est à préciser que si l'huma survit c'est grâce à cette aide, mais aussi grâce à ses lecteurs sollicités chaque année, pour des souscriptions exceptionnelles, sans lesquelles le journal aurait disparu depuis longtemps. Je connais bien des gens, pourtant pas riches du tout qui depuis des années, donnent à l'huma des sommes importantes.
Il est essentiel de ne pas dépendre d'une seule source de revenus. Mais vous faites un travail professionnel, qui demande un investissement en temps et en argent. Que l'argent publique dans la forme de répartition que vous décrivez, au travers des commissions paritaires, finance les nouveaux médias ne me semble que justice.
Je ne partage pas l'argument que vous avancez, entre le "mauvais internet" des blogueurs et le "bon" internet subventionné. Pour moi, il s'agit plutôt d'une différence entre amateurs et professionnels (je ne mets aucune connotation négative à "amateur" bien au contraire. cette pratique est du domaine du don, du partage, de la passion.
- mon fond ultralibéral (tendance "canard enchaîné") me dirait "pas d'argent de l'état".
- vous nous dites que vous n'avez rien demandé. Ce qui n'est pas le cas de vos nouveaux amis. Pouvez-vous vous fâcher avec eux en refusant?
- garder en mémoire l'évolution des syndicats ouvriers "représentatifs"; voir comment ils se sont fait limer les crocs par l'argent public.
-Et que faudrait-il faire ?
Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s'en fait un tuteur en lui léchant l'écorce,
Grimper par ruse au lieu de s'élever par force ?...
...Et modeste d'ailleurs, se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d'en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d'être le lierre parasite,
Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
Moi, j'aime bien. Mais vous?
- C'est vous le chef.
Ainsi ce ne sont pas les élus et autre "placés gagnants" qui décident de vous financer mais les citoyens!
Et surtout ne soyons pas des @si-stonautes, des internautes @sistés oui mais libres.
Pensez-vous avoir assez de moyens pour faire votre travail ?
Avez-vous un projet plus ambitieux nécessitant un coup de pouce financier supplémentaire ?
Avons-nous besoin d'un décor plus "design" pour attirer du monde ?
Je vous fais confiance....
Je dis égoïste parce qu'en tant qu'abonné, on se sent un peu comme "actionnaires" d'@si, donc voir un autre organisme venir injecter ses sous, ça fait craindre de passer au rang de contribuant négligeable (et donc négligé).
Ceci dit, une fois ce sentiment bien égoïste, encore une fois je l'avoue, passé, on se dit que si ça peut rendre le site plus performant, les enquêtes plus nombreuses ou si tout simplement ça pourra rétribuer un peu plus @si pour son travail, il faudra bien l'accepter.
Et puis, pour qui résiste quotidiennement aux mille pressions enflammées des forumeurs, qui n'hésitent pas à mettre leur abonnement dans la balance pour un oui ou pour un non, ce sera un jeu d'enfant de résister à de très éventuelles pressions du pouvoir, non? ;)
A vous de prendre la meilleure décision ; il est bien évident que vous en connaissez parfaitement les conséquences qui se dessineront si vous veniez à accepter. L'indépendance ne se négocie point, par définition.
Pour illustrer mon point de vue, ce serait comme se poser cette question :
"Oui, je veux être maître de moi-même, mais je peux quand même me faire un p'tit joint ?!"
Accepter une aide "parcqu'on nous l'offre", c'est un peu stupide. C'est comme ces riches qui ont droit au RMI alors ils le prennent. Mais le RMI n'a pas été créé pour cette situation.
Si cette aide a été donnée par le Gouvernement afin de donner un coup de pouce, alors, prenez là, et investissez là non pas dans les caisses, mais dans un projet concret.
Dans tous les cas, soyez transparents sur son utilisation.
· Lors du choix pub – pas pub, vous nous aviez consultés, le choix qui a été fait est magnifique. La liberté n’a pas de prix et lémédia qui sont dans la main de Bernard Arnaud en savent quelque chose !
· Lors des comptes vous nous avez tout dit, espoirs et inquiétudes…
· Aujourd’hui vous nous demandez notre avis sur le danger d’accepter l’argent de l’État, c’est à dire du contribuable et plus précisément de nos descendants (pour cause de trou et de déficits vertigineux)
Avant de commencer je précise que je n’ai encore lu aucune contribution, il y en avait une seule quand j’ai lu le sujet, retour des courses nous en sommes à 70 : cela semble intéresser les @sinautes…
Je vais tenter de vous surprendre à un double titre :
· Je suis étonné que personne ne se pose la question de savoir s’il est tellement juste de faire payer, ne serait-ce qu’à travers la TVA (le plus lourd impôt français), Madame Dupont, éleveuse de biquettes à Selles sur Cher (je ne saurais trop recommander le fromage qui résulte de la traite des bestioles) qui n’a jamais regardé Asi et qui faute de connexion à Internet dans sa cambrousse n’a aucune chance de suivre @si, ni aucune envie d’ailleurs. C’est un problème beaucoup large, bien entendu, d’innombrables trucs et machins sont subventionnés par tout le monde et n’intéressent concrètement que des groupes minuscules à l’échelle du pays (soit pour des raisons géographiques soit pour des raisons individuelles et culturelles)
· Je suis tout à fait favorable au fait de prendre l’argent éventuellement proposé. D’abord parce que tout le monde le fait sans aucun scrupule et sans se poser la moindre question (ce qui est peut-être un peu dommage quand même). Les agriculteurs, les éleveurs, les chômeurs, les médias papier subventionnés pour la distribution, les parents d’élèves à la rentrée, et 8.424 catégories dont j’ai la flemme de dresser la liste sans parler du scrupule à vous en infliger la lecture relativement fastidieuse)
De toute manière vos confrères vont prendre (à mon avis) et en refusant @si court le risque de se voir étranglé financièrement tandis que ceux qui iront à la gamelle vivront dans un certain confort.
Inacceptable, bien entendu !
Le risque existe : il est toujours difficile de mordre ma main qui vous nourrit, c’est connu depuis la nuit des temps. Et si @si ne peut mordre la main du pouvoir qui le fera ?
Mais ceci n’est pas incontournable, il suffit que la subvention n’excède pas 10% des recettes : si elle disparaît il est toujours possible de trouver des fonds de substitution, ne serait-ce qu’en augmentant un peu les cotisations (j’ai dit un peu, hi ! hi !) qui sont actuellement très raisonnables compte tenu de la qualité et du volume de travail qui est fourni par l’équipe. En précisant que l’idéal est d’augmenter le nombre d’abonnés plutôt que d’augmenter la cotisation de ceux qui sont déjà abonnés. J’ajoute que, pour l’année qui vient j’ajouterai quelques €uros pour manifester combien j’aime et admire ce que vous faites.
Donc ma conclusion est nette : s’il y a de l’argent à prendre à l’État il faut le prendre, sans la moindre hésitation, malgré mes réserves exprimées plus haut, ne serait-ce que parce que c’est aussi le remboursement d’une partie des impôts que vous payez, à titre privé ou au titre de la société Loubiana, et qui sont très excessifs sauf si vous bénéficiez d’exemptions très particulières, ce qui me surprendrait !
Et il ne faudra ensuite, en aucun cas, renoncer à mordre la main qui fera semblant de vous nourrir en se contentant de vous rendre un peu de l’argent volé… À malin, malin et demi !
***
En même temps, une chose est sûr : l'Etat, vous livrant l'argent, n'aurait pas l'idiotie d'exiger par la suite quoique ce soit de vous (imaginez le scandale !). En revanche, et en tant qu'entreprise critique des médias, vous devez avoir une crédibilité, et une liberté en ce qui concerne ces aides : vous devez pouvoir dire, ou laisser dire, que oui, la presse doit absolument trouver un moyen viable d'informer de manière qualitative tout en n'étant payé QUE par les abonnements, et les achats des lecteurs, et internautes. Oui, cet état de fait est critiquable : parce qu'il est injuste pour ceux qui n'y ont pas le droit. Il faut que vous réfléchissiez à ces questions, et il faut que vous ayez le courage de dire non : de penser contre vous même, à cet égard.
Maintenant, pour que votre crédibilité ne soit pas affecté par la perception de cet argent dont vous avez besoin, il faut faire ce que vous savez déjà, et ce que vous avez déjà pratiqué : passez par nous. Laissez nous le choix de la décision. Entendons nous bien, pas une fois pour toute, non, non : une fois par an. Vous voulez que nous vous donnions le droit d'accepter à nouveau cet argent ? Alors, vous devez, pour ça, montrer votre indépendance d'esprit, et réfléchir à ces questions de subvention et de financement des médias, c'est aussi votre rôle. Si nous commençons à vous sentir "dépendant", ou plutôt (parce qu'en réalité ça ne se marquerait certainement pas par une dépendance directe à l'Etat) à vous sentir moins différent, plus accroché à l'argent qu'à l'idée de chercher à encourager une alternative de financement des médias sur internet, eh bien, vous perdriez notre approbation, vous ne pourriez plus prendre cet argent.
De sorte que vous ne dépendiez non plus de l'Etat, mais de nous, et seulement de nous pour recevoir votre argent, les questions que vous vous posiez s'envoleront.
Alors voilà : une solution miracle, faites voter les @sinautes à chaque fois que l'argent va être attribué, en nous donnant les pièces utiles. Les messages le montrent, les @sinautes vous donneront ce droit.
Comme ça, l'argent que vous gagnerez ne dépendra plus que de nous. Comme il se doit. En plus de ça, cela flatte les @sinautes que nous sommes, de nous sentir impliqués dans votre entreprise.
Vraiment. Faites nous voter à chaque fois : on saura, je crois, être responsables.
Pierre-Antoine.
Il faudrait déjà savoir comment va ASI financièrement, mais je pense qu'il ne faut pas prendre un centime de subvention. Surtout si c'est pour que Daniel finisse comme July, Joffin et cie :o)
Il y a qui dans se syndicat. Slate ?? Sans blague !
donc pas de problème pour moi.
pour la question des blogs, je n'ai pas encore d'avis sur la question (en fait je suis moi-même dissonante).
Donc : grande prudence, je dirais même plus : Grande prudence !
pour le pognon
contre le logo!
Une sorte de 'Canard Enchaîné' sur le web (je compare les 2 pour l'absence de pub), avec tous les avantages de l'internet.
Visiblement, le site fonctionne.
Nombreux abonnés, articles ou extraits d'émissions de plus en plus souvent repris dans le reste de la presse.
Malgré l'absence d'aides publiques -sic-, le site se développe et a créé récemment 2 nouvelles émissions ; qui marchent...
La crédibilité d'@si est énorme.
Pourquoi prendre le risque de tout perdre?
On connaît l'obsession de Sarko vis-à-vis de tous les médias, il est impossible d'accepter le moindre centime de sa part car on sait parfaitement dans quel cercle vicieux on tomberait immédiatement...
Qu'@si continue de se développer tranquillement, à son rythme, et surtout sans les deniers de l'Etat.
Perso, je serais même prêt à lâcher quelques euros de plus pour mon abonnement, plutôt que d'être corrompu.
Voilà, j'espère que l'équipe d'@si aura la force de résister à l'argent...
Je souhaite continuer à être impatient tous les mardis et vendredis soirs...
Ce principe facile a admettre est en revanche plus délicat à mettre en œuvre. D'autant que notre pays connaît une dérive démocraturiale avec une stratégie bien évidente de maîtrise des médias traditionnels et une volonté non moins évidente de contrôle d'Internet.
On peut raisonnablement craindre que le pouvoir, après une phase de séduction, procède à une reprise en main sournoise.
Sarkozy a tendance à diriger l'État que lui ont confié les électeurs comme une affaire personnelle. Et quand il paye, il estime qu'il achète.
Cela dit 5 millions de fonctionnaires vivent des fonds publics (en légitime contrepartie de leur travail), ils sont même tenus à un devoir de réserve, cela n'en fait pas de dociles serviteurs (à nuancer selon les catégories : selon que vous êtes gendarme ou enseignant, procureur ou juge du siège, etc.).
Donc, comme dans toutes les professions fortement exposées à des conflits d'intérêts (médecin, expert-comptable, par exemple) il faut fixer des règles claires.
- les critères d'attribution : ils doivent être basés sur des éléments objectifs, indépendants de l'appréciation que l'institution porte sur la ligne éditoriale du site ; ils ne doivent pas conduire à un dérive marchande (ex. financement en fonction du nombre d'abonnés) ;
- ce financement ne doit pas être consacré au cœur du site (en gros ce qu'il est actuellement). En revanche il peut être employé à la constitution d'une épargne de précaution (pour le jour où vous devrez émettre de Londres, où le foncier est hors de prix...) ou à accorder une remise bien plus forte aux publics économiquement faibles (étudiants, lycéens, chômeurs, minimum vieillesse, etc.). Si la subvention le permet, pourquoi ne pas aller vers l'euro symbolique par trimestre. Ou encore à entretenir les liens avec les adhérents comme un pique nique trimestriel délocalisé en régions (par rotation, pour ne pas toujours avantager les parisiens), le Pont du Gard valant bien la Tour Montparnasse...
- une totale transparence sur l'usage de ce financement. Si le montant est important (plus de 10 % de l'actif d'@si) on peut même envisager un "conseil de surveillance" composé d'adhérents (volontaires, élus ?) pour évaluer, non l'usage des fonds et encore moins la ligne éditoriale, mais cette transparence.
Ensuite ce sera une affaire entre vous et vos forumeurs.
Si c'est le cas vous pouvez y aller franco !
1) Le site @rrêt sur image met en place un système de votation pour les articles et les émissions (pas ce qui relève des opinions).
2) tout les ans, la moyenne totale des votations donne le budget qui est accepté par le site (si 60 % de bonnes opinions, le site accepte 60% de l'aide que l'état propose).
Je lance l'idée à froid sans avoir trop réfléchit aux problèmes que cela pose pour la mise en place et pour ce qui concerne les dérives de ce système. Si le site peut survivre sans aide de l'état, ce système permet au site de ne pas considérer l'argent de l'état comme un dû, mais comme une récompense des @sinautes.
non à une aide publique
Sérieusement, ce n'est pas l'argent de $arko ni de ceux qui viendront après (sa famille, donc). Cet argent devrait servir à asseoir la santé financière du site, et pourquoi pas, se désengager après de cette manne une fois que votre structure sera solide et hors de "danger", toujours financièrement parlant, pour retrouver pleinement votre liberté totale après. Et s'agissant de vos scrupules concernant les bloggers et les free-lance, pourquoi ne pas créer une "annexe" au site, qui pointerait vers chez des bloggers et d' autres indépendants, pour les aider aussi? Ou pour leur offrir de l'espace ou des compétences, afin de les soulager financièrement?
M'est avis que nous devons (vous devez) contribuer à développer par tous moyens la libre expression sur le net, contribuer à étendre le plus possible ce réseau ô combien vital, au cas où un jour de vilaines tentatives de museler sérieusement tout ce beau monde se fassent jour.
Pourquoi sinon ne pas organiser un vote sur le site, si vraiment vous ne savez que faire?
1° après avoir refusé cet argent plusieurs années consécutives, on vous le refuse au moment où vous en avez vraiment besoin en vous traitant d'opportuniste,
2° l'administration n'est pas rancunière et vous accorde ce financement sans aucune difficulté bien que vous l'ayez refusé plusieurs années consécutives.
La grande question est : lequel des deux cas de figure risque-t-il le plus de se présenter ?
Du coup, j'aurais tendance à penser que vous pourriez prendre cet argent et le garder en réserve pour les mauvais jours ; ou peut-être tous les membres de ce nouveau syndicat pourraient-ils accepter les sommes proposées et constituer un "pot commun" qui pourrait servir en cas de coup dur ? Après tout, un syndicat, c'est bien une affaire de solidarité, non ?
Jusqu'à maintenant, même si ce n'est pas facile, vous avez tenu. Accepter l'argent public, c'est accepter la tutelle de l'Etat. Au début, cela vous facilitera la vie, puis, tout doucement, vous en deviendrez dépendant. Ensuite, viendra le temps de l'autocensure. Après... Enfin, vous avez déjà connu... lorsque vous étiez à la télé!
Faites comme Médiapart, proposez une cotisation modulée.
Qui a commis ça ? C'est une honte.
S'il y a une aide à la presse en ligne, je trouverai
scandaleux que notre argent, l'argent des contribuables
qui sont abonnés à @si, aille aux autres sites et pas
à leur site préféré.
PS.: et utilisez une partie de ces subventions pour faire un beau logo!
Ce que j'apprécie tout particulièrement sur ces sites d'information, c'est leur indépendance, leur éthique journalistique et la qualité de leur relation avec leur lectorat. Les discussions que ne manquent pas de susciter les critiques et les commentaires des lecteurs sont souvent caractérisées par la franchise et l'honnêteté. C'est d'ailleurs ce dialogue permanent entre journalistes et internautes et entre les internautes eux-mêmes qui me semble être la principale "nouveauté" de ces médias en ligne (si je vous flatte encore un peu est-ce que j'aurai un mois d'abonnement gratuit ?).
Sincèrement, la qualité journalistique que j'y trouve est sans commune mesure avec celle des grands médias audiovisuels (qui peut encore regarder le journal télé ?) ou même celle de la presse écrite (relire le dernier édito de notre marchand de cerveau préféré et verser une larme sur l'ultime trace d'intégrité de la rédaction d'un des grands monuments de notre presse écrite quotidienne :edito mougeotte). Quelques exemples récents, la vidéo d'Hortefeux ou bien l'affaire Faurecia, ont à la fois démontré la complaisance voir la servilité de certains médias et la nécessité pour la démocratie d'une information indépendante prodiguée par d'authentiques journalistes n'ayant pas abdiqué toute éthique professionnelle. Je ne crois pas être le seul à trouver sur internet le ballon d'oxygène qui me permet de supporter une atmosphère médiatique sans cela étouffante. Attention, je ne dis pas qu'il n'y a que sur les sites d'informations qu'on trouve de bons journalistes, mais j'ai simplement le sentiment qu'il est de plus en plus difficile de faire un travail journalistique correct dans les médias traditionnels.
Bref, tout ça pour dire que l'institutionnalisation que vous décrivez me semble être une bonne chose puisqu'elle ne remet pas en cause votre indépendance. D'autre part la frontière entre l'internet institutionnel et l'internet militant existe déjà, et elle ne partage sûrement pas entre le bon et le mauvais. Cette institutionnalisation est par ailleurs souhaitable dans la mesure où, distinguant le journalisme du militantisme et du n'importe quoi (qu'on trouve en quantité sur le web), elle prémunit contre une attaque récurrente du type "internet royaume de la rumeur et la calomnie" dont usent tous ceux que gêne l'indépendance des sites d'informations comme le vôtre (voir la réaction de pure mauvaise foi de M.Copé ou de M.Duhamel suite à l'affaire Hortefeux). En permettant d'éviter les amalgames elle désarmerait les détracteurs les plus virulents d'internet qui ne le considèrent qu'en ce qu'il a de plus vil et malsain (M.Finkelkraut par exemple, quoique son cas me semble désespéré). Ceci pourrait du même coup ôter des arguments à ceux qui souhaitent contrôler le net en prétextant l'existence réelle des rumeurs et des calomnies quand c'est en réalité l'indépendance et la liberté qui leur déplaît ( je range dans cette catégorie M.Copé et M.Louvrier). Par conséquent, si ce que vous redoutez est la réaction de vos lecteurs, je vous donne la mienne comme abonné et contribuable :" Prenez les sous et longue vie à @si !" ( Je crois avoir mérité au moins un an d'abonnement, non ?)
Je pense que cet argent peut être accepté à condition qu’il ne conduise pas @si à la servilité à l’égard des institutions qui lui versent. La viabilité économique du site doit dépendre majoritairement de ses abonnés. Il n’est pas souhaitable que ces financements deviennent nécessaires voire indispensables au fonctionnement d’@si. Je n’ai en effet pas envie de voir sa seconde disparition, après ce qu’a fait France 5. Mais j’ignore quelles sont précisément les modalités d’attribution de ces fonds publics. Par rapport à ces dernières, il faudra réfléchir aux possibilités de réinvestir cet argent, tout en continuant à garantir l'indépendance. Quelques pistes ont déjà été émises sur ce forum.
Bien cordialement à l'équipe et aux abonnés
Je dirai simplement "acceptez l'argent mais ne vous laissez pas acheter". Bon je ne vous avance pas beaucoup.
Ça sent un peu l'entourloupe, à un moment où nos bons maîtres du gouvernement et nos bons maîtres à penser crachent sur Internet.
Que dit Nicolas Princen ?
Vous avez toute ma confiance, toutes les idées ci-dessus sont intéressantes, quelle que soit votre décision, je sais que vous nous tiendrez au courant.
Pour avoir un avis sur cette aide, les informations suivantes seraient les bienvenues:
- Quel est l'objectif de l'aide ?
- Sur quels critères son montant a-t-il était choisi ?
- Comment sera constituée la commission chargée de distribuer l'aide ?
- Quelle sera la grille d'analyse de la commission ?
- Quelles seront les contreparties officielles ?
- Quels sont les besoins financiers d'@si et comment l'aide du gouvernement pourra y répondre ?
Merci !
Le dernier d'après les médias qui renonce aux aides publiques directes serait bien Jean-Pierre Treiber.
Alors je ne vois pas où sont les risques sauf celui de bacler le travail.
Trés bonne initiative que le syndicat professionnel...mais le logo justifie le besoin de modernité (mais ceci est accessoire)
On ne peut pas redouter sérieusement que des enveloppes récompensent les médias "bien pensants", et punissent les autres. Aujourd'hui, L'Huma compte parmi les journaux les plus aidés. Cela ne se traduit pas, de sa part, par une bienveillance particulière envers le gouvernement.
En êtes-vous si sûr ? Quand Patrick Le Hyaric est allé aux États généraux des patrons de presse organisés par Sarkozy, il s'est couché. Il n'a rien dit sur les problèmes de fond de la presse, en particulier la question du pluralisme des médias. Tout ce qui l'intéressait, c'était de quémander des aides supplémentaires pour sauver son journal, dont le contenu est loin d'être aussi subversif de ce qu'on pourrait attendre d'un journal communiste. Pour donner un exemple, quand il y a eu la privatisation partielle d'EDF-GDF, tandis que les syndicats la dénonçaient, l'Huma publiait des encarts publicitaires pour qu'on achète des actions. Vous pensez sérieusement que c'était par conviction ou bien c'est parce l'Huma avait besoin de ce pognon pour vivre. Où est l'indépendance dans ces conditions ?
Accessoirement : acceptant ces aides publiques, ne participons-nous pas à l'édification d'une barrière entre un "bon" et un "mauvais" Internet ? L'Internet instiutionnalisé des journalistes, reconnu et aidé par l'Etat, contre l'Internet rebelle des blogueurs et des militants, farouchement indépendant ?
Voilà un argument sérieux. La création de ce syndicat professionnel va dans le sens de ce qui était réclamé lors des États généraux des patrons de presse organisés par Sarkozy. Du pognon pour les sites en ligne qui embauchent des journalistes professionnels. Pour les "bons", donc.
Que je sache, il n'y avait personne pour réclamer qu'on aide aussi le tiers secteur, le secteur associatif (les "mauvais" ?).
J'aimerais bien savoir, M. Schneidermann, si cet argent public que vous allez vous partager avec vos copains du syndicat, est réservé aux sites qui ont des journalistes professionnels. Est-ce que des sites comme Acrimed, qui n'ont pas les moyens d'embaucher des journalistes professionnels mais qui font malgré cela un travail de qualité, que les pros ne font pas (de l'information sérieuse, rigoureuse, documentée sur les questions des médias et de l'information), vont y avoir accès ?
La réponse à cette question devrait vous aider à répondre à votre interrogation à propos du "bon" et du "mauvais" internet.
Dans le cas ou le pognon serait réservé uniquement aux pros réunis dans un "syndicat professionnel", je ne doute pas que vous aller vous ranger dans le "camp du bien".
PS : est-ce tellement utile d'interroger les clients ? Je repense au Big Bang Blog et à votre décision de l'ouvrir à la publicité. Décision sur laquelle vous êtes revenue à la création de ce site. J'ai le sentiment profond que c'était plus parce que le modèle économique avec publicité ne marchait pas que par conviction.
C'est louche. C'est comme si on vous subventionnait pour moderniser votre i phone.
C'est pour changer les rotatives?
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Que cette manne céleste viennent des fonds publics ne doit pas être votre problème puisque cette nouvelle disposition vient de l'Etat et si j'ai bien compris, vous N'AVEZ RIEN DEMANDE !
Il serait dommage d'avoir des états d'âme et de craindre pour votre probité et votre indépendance. Mais je suis plutôt d'accord avec les asinautes pour que dans vos comptes, vous ne soyez pas dépendant de ces fonds.
Cependant, dans la grande mansuétude de Not' Bon Maître, je ne pense pas qu'il s'agisse de largesses gratuites envers les sites internet d'information mais plutôt une tentative de maintenir sous le joug ce médium vraiment impossible à maitriser pour lui !!!
Je ne doute pas que vous soyez conscient qu'il s'agit certainement d'une tentative de main-mise sur les infos de la Toile.
A vous et à vos équipes de continuer à rester libre, mais n'hésitez pas à prendre l'Oseille ! Et à tout prendre, je préfère celui-là que celui de la publicité.
Bonne route pour la suite.
Or, la garantie de son indépendance est l'un de piliers fondateurs d'Arrêt sur images me semble-t-il, en tout cas ce fut un élément fort voire déterminant dans ma décision de le soutenir depuis sa création. Que cette garantie soit mise à mal, que le doute commence à s'instiller, et c'est alors tout l'édifice qui risque de s'écrouler ! Il faut à mon sens et avec d'infinies précautions y prendre garde.
Pour autant, les arguments qui plaident en faveur de son acceptation peuvent aussi s'entendre : risque de distorsion de concurrence ou encore "utilité publique" de cette mission avérée.
Alors, j'esquisse une piste : pourquoi ne pas assurer le fonctionnement traditionnel d'arrêt sur images à 100% avec l'argent de ses abonnés et utiliser l'argent public pour réaliser des productions (émissions, enquêtes...) supplémentaires - identifiables en tant que telles par tout à chacun (bref, "fléchage" obligatoire !) - d'utilité publique, déclarées comme telles et donc accessibles à tous (abonnés comme non abonnés...) ?
De cette manière, l'indépendance pourrait être assurée, de même qu'un certain retour sur "investissement" pour le contribuable...
Merci quoi qu'il en soit à toute l'équipe d'Arrêt sur Images, autant pour la qualité manifeste du travail accompli au quotidien que pour avoir bien voulu mettre cette importante question en débat.
Je vous fais confiance pour la décision
Si vous avez le moindre doute, n'acceptez pas.
Voilà...
Dès lors, pourquoi par exemple ne pas allouer l'aide publique à l'organisation (en partenariat avec d'autres membres du syndicat, afin d'amortir l'impact de cette aide sur les comptes de chaque membre) d'un évènement annuel type forum sur le thème de la critique des médias ? L'argent public servirait ainsi au développement de l'activité des médias indépendants plutôt qu'à leur survie. On peut imaginer que les différents membres du SPIIL touchent leur chèque individuellement, puis les remettent dans un pot commun destiné à financer cet évènement (ou une autre activité commune). C'est, peu ou prou, le principe de la mutualisation, qui protègerait la communauté de la perte éventuelle des fonds publics d'un ou plusieurs membres.
Pour finir, la publication et l'explication transparentes des comptes paraissent également être une nécessité vitale. Prenons l'exemple du magazine Alternatives Economiques, qui publie chaque année un article détaillant ses comptes et la composition de son conseil d'administration. Tout à chacun peut se faire une opinion sur le degré d'indépendance conféré par le mode de financement du magazine. La transparence dans ce domaine, ainsi que dans le cas d'@si le souci constant de la qualité des articles et émissions, sont le meilleur remède contre les accusations de complaisance à l'égard du gouvernement. En résumé, si vous acceptez l'argent public, attendez-vous à devoir rendre des comptes...à ceux qui vous regardent, pas au roi et sa cour.
Combien de fois ai-je entendu dire que les profs, étant payés par l'État, n'avaient qu'à appliquer les réformes de tel ou tel Ministre de l'EN, et la fermer s'ils étaient contre, puisque "employés" par lui...
Mais je pense que, si vous pouvez vous le permettre, vous ne devriez pas accepter cet argent.
D'une part il existe un risque de devenir dépendant de cette manne et de devoir un jour ou l'autre se plier à des règles, des consignes,ou devoir prendre en compte des remarques, même de façon minime, pour pouvoir continuer à toucher ces subventions. Si ce risque est à mes yeux minime, il ne manquera pas d'apporter de l'eau au moulin de ceux qui chercherons à vous discréditer.
D'autre part, je pense que votre mode de financement est un élément essentiel pour la crédibilité de votre site et participe à le rendre si précieux aux yeux de vos abonné(e)s.
En résumé, continuez à être des "emmerdeurs professionnels" n'ayant de compte à rendre qu'à vos lecteurs, conservez blanche de tous soupçons votre intégrité quitte à vous démarquer de vos petits camarades, et surtout ne perdez rien de votre pugnacité.
C'est à dire : "combien nous faut-il pour rester viables ?"
Si vous n'avez nul besoin de subventions, évitez.
Si une légère augmentation de l'abonnement vous permet de continuer en toute indépendance, c'est mieux.
Pourquoi ? Parce qu'un jour ou l'autre quelqu'un (je ne parle pas des abonnés) vous le ressortira pour dire
que soit vous n'êtes pas un exemple de viabilité, que soit vous avez accepté de l'argent de ce gouvernement.
De toute façon, j'ai le sentiment que vous avez déjà pris votre décision. Vous nous demandez une validation.
Le logo fait peuuur…
Prenez l'oseille :
-1 / mais ne devenez pas dépendant de cette argent. C'est du bénéf ', il ne doit pas devenir nécessaire au fonctionnement ,
-2 / subside de l'état ou pas, celui qui veut vous accuser de partialité, le peut toujours, pour mille raisons et le fait déjà. Cette argent n'y changera rien.
Donc, le prochain pique-nique, on le fait au Fouquet's et c'est vous régalez avec cette manne pendant qu'on danse debout sur les tables.
D’abord pourquoi isoler la chronique de Judith Bernard sur Frédéric Mitterrand ? Bon...
Comme le montrent les forums bien que vous ne soyez aujourd’hui dépendants d’aucune aide publique vous êtes souvent soupçonnés (surtout vous d’ailleurs) de diverses collusions ( par exemple Peut-être Daniel a-t-il oublié un instant qu'il été chef du plateau et non chroniqueur à Libé ? S'est-il laissé impressionner par Joffrin ?. C’est normal et ne doit pas vous arrêter.
Je n’aime pas par contre que vous ayez ajouté « et soupçonnables » qui laisse entendre que vous-même soupçonnez systématiquement les médias dépendant si peu que ce soit de l’aide publique.
Quand à la question réellement posée mon avis est que si , comme en 2008, le site reste rentable en ne faisant appel qu’aux abonnements et aux dons éventuels il n’y a pas de raison de recourir une aide quelconque.
D’ailleurs, il est troublant de voir que vous employez le terme "accepter". L’état a dégagé une enveloppe destinée à aider la presse en ligne à se moderniser. Il n’a pas, me semble-t-il, désigné les éventuels bénéficiaires et je suppose que cette aide sera distribuée en fonction de demandes argumentées. Ne pas y candidater n'est donc pas un "refus". En tout cas si vous l'acceptez (et pourquoi pas?) nous serons attentifs à la "modernisation" qui vous aura semblé nécessaire.
Refuser serait admettre qu'on ne peut décidément pas s'informer librement en France. Vous produisez un contenu d'utilité publique, et il n'y a aucune raison, au moins sur le plan éthique, pour refuser. Et je serais ravi que mes impôts contribuent à la liberté d'expression, et encore plus ravi que mes sous atterrissent dans vos poches plutôt que dans celles du Figaro.
Vous n'aurez qu'à utiliser cet argent pour assurer votre promotion, lancer un magazine papier, acheter du matériel plus performant ou agrandir vos locaux !
Si d'aventure vous deviez regretter un éventuel refus, sur la base de considérations qualitatives, soyez assuré que vous auriez le plein soutien des @sinautes, qui ne voudraient bien entendu pas vous voir disparaître une seconde fois ou accomplir un service minimum...
Il me semble difficile de se méprendre sur les intentions de cet article : Judith ne défend aucunement dans ce texte le ministre Mitterand. C'est à peine si elle l'évoque : Son article vise justement à parler de l'écrivain Mitterand, de resituer le texte hors du contexte gouvernemental. Elle évoque même en fin d'article la délicate schizophrénie du bonhomme ne sachant plus très bien qui du ministre ou de l'écrivain tente de faire oublier l'autre à lui-même.
Les @sinautes ne suspecteront pas de tels articles de "prosarkozysme béat", et nous continuerons à lire avec joie leur ambigüité, leur distance, leur dissonance. (Qui tranchent, soit dit en passant, avec l'avalanche d'articles suivistes dont @si nous gave en ce moment, qu'il s'agisse de Miterrand, de Fissapapa ou d'autres... Limitez les brêves, creusez les articles, ouvrez les sujets, svp...)
Merci Daniel de bien vouloir nous faire un petit peu confiance pour ne pas voir en vous des suppots du système. Nous devrions nous aussi pouvoir faire notre "arrêt sur @si "...
question indépendance, il suffit de vous lire pour en être convaincu...
c'est vrai que le montant qu'@si pourrait toucher m'intéresse par contre.
vous croyez que le figaro fait de la lèche parce qu'il reçoit du fric ou parce que des affidés sont aux commandes??
A tord ? A raison ? Nous n'avons pas toujours tous les éléments pour trancher de toute manière. Nous ne sommes dans la tête d'aucun de vous, n'est-ce pas ?
Donc on s'en fiche. Si cette argent est le notre (nous étant les contribuables) et qu'il est distribué par une commission, le peu qu'on vous donnera, prenez-le donc. Et fléchez là où va l'argent puisque c'est pour la modernisation. Continuez dans la transparence.
Et si jamais des pressions vous venaient, genre "si vous n'êtes pas gentil, on baisse la manne" : pareil : on s'en fiche. Vous avez fait sans, vous pouvez continuer. Il faut juste que les investissements ne vous engagent pas dans une fuite en avant qui vous coince niveau besoin futur en trésorerie.
Le danger vient plus de la gestion de cet argent que de nous. Et encore, c'est seulement s'il s'agit d'une somme conséquente. Si on vous file des queues de cerises, ça vous fera un petit bol d'air sans danger aucun pour personne.
Alors prenez ! Mais restez prudent :-)
Alors ce serait dommage de le refuser, et DOMMAGEABLE pour la bonne gestion et l'amélioration de votre site, donc pour nous aussi, lecteurs.
Après tout, les acteurs de la culture qui ne fonctionnent que grâce aux subventions, ne roulent pas pour ceux qui les distribuent (ça s'appelle d'ailleurs une REDISTRIBUTION).
Alors, demandez, obtenez et faites-en bon usage, en pensant à nous !
Cordialement
Il est vrai qu'on peut toujours se méfier d'un donneur et de ce que cela peut cacher, mais quoi qu'il en soit l'argent de l'état n'est pas de l'argent sale (ou alors j'ai raté des épisodes). Même si on peut (fortement) soupconner notre "bien aimé" président de vouloir noyauter et contrôler les sites d'informations en ligne, je n'ai aucun doute sur le fait que quelle que soit votre décision vous saurez garder votre indépendance. Pour reprendre l'article de Judith sur l'affaire Mitterrand, il est comme toujours très bien argumenté et il faudrait être de mauvaise foi pour considérer qu'il s'agit d'un article écrit dans le but de plaire à un éventuel état payeur.
Bon, ben à la réflexion je crois que je prendrais l'argent ;)
Si vous refusez de l'argent de la part de distributeurs pour rester indépendant pourquoi accepteriez vous celui de l'état ?
ASI financé par Sarko ?
Si la réponse est non, aucun problème à accepter. Si la réponse est oui, c'est à vous de voir dans quelle mesure vous vous sentiriez "coupables" de le faire. Pour le soupçon d'inféodation, ce ne serait pas très sérieux, vous avez assez prouvé le contraire. Maintenant, c'est à vous seuls qu'appartient ce choix (tant que ça reste transparent pour les abonnés).
Exemple, si vous embauchez quelqu'un via cet argent, si l'argent disparaît, vous ne pourrais plus le payer, et deviendrez donc dépendant de l'argent qu'on vous a donné.
Donc, débrouillez vous pour être viable AVEC UNIQUEMENT les abonnements, mais servez vous de cet argent pour améliorer ce qui n'est pas périodique et donc dans l'investissement (nouveau décor, nouvelle caméra, etc).
Ou bien mieux encore, placez cet argent dans un petit compte en banque avec un taux sympa, ce qui permettra de toucher des intérêts tous les ans et donc avoir un revenu fixe qui ne disparaîtra pas, et pourra au pire servir dans les années très difficile.
Ceci bien sûr en restant magnifiquement transparent sur vos comptes en les rendant visible à tous :)
Il s'agit de notre argent à tous, de nos impôts et pas de la cagnotte personnelle de tel ou tel responsable, dirigeant, mécène ... (à compléter).
Et s'il y a soupçon de mise au pas, vous pouvez toujours la refuser l'année suivante.
Il ne faut pas d'être trop puriste, mais vigilant et comptez sur les asinautes pour vous rappeler à l'ordre en cas de dérapages répétés.
Il suffit de faire en sorte, comme dans certaines associations, que la survie d'ASI ne dépende pas de ces subventions.