Arnaud, Jessica, Faustine, et les lecteurs du Monde
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Commentaires préférés des abonnés
"Arnaud et Jessica nous révèlent la violence silencieuse de tous les sans-gilet."
Disons plutôt de "certains" sans gilet.
Dans les années 70, une copine de boîte avait acheté pour Noël à son petit fils une voiture à pédales, de celles qui faisaie(...)
Ce billet, je le trouve salutaire, éclairant et assainissant. Il me rappelle une dispute avec un ex, il y a dix ans, au sujet de l'augmentation du SMIC que je revendiquais avec le mouvement social de l'époque et que lui refusait catégoriquement. Moi,(...)
De tout temps, les plus aisés ont fait la leçon aux plus pauvres pour leur expliquer comment se passer de ce qu'eux, ils ne pourraient pas se passer. Et comment il est tellement facile de réussir : ne l'ont-ils pas fait, eux ? L'idée reste celle du "(...)
Derniers commentaires
Je ne jette pas la pierre à Arnaud et Jessica, je suis bien consciente qu'il est très difficile de s'extraire de cette société de consommation, de la dictature des marques, mais je reproche fortement à la journaliste de ne pas avoir su nuancer son propos et de ne pas l'avoir inscrit dans un cadre plus large que celui d'une simple lutte des classes.
Je reste totalement persuadée qu'il n'y a aucun avenir à vouloir que tous les pauvres de la planète puissent consommer autant que les riches: l'urgence, pour moi, elle est écologique. C'est pourquoi il me semble totalement absurde d'approuver sans réserve un discours pro-consommation, sous prétexte que "les riches le font bien, eux".
Ne pas interroger un discours qui dit que "les enfants se moquent de ceux qui n'ont pas de marques", n'est-ce pas aussi manquer de respect à Arnaud et Jessica? Serait-ce parce que, étant donné qu'ils sont pauvres, on pense qu'ils ne sont pas assez intelligents pour comprendre que la réponse à ce problème ne doit pas être l'achat immédiat de vêtements de marque à leurs enfants?
Je n'approuve pas le discours qui consiste à insulter Arnaud et Jessica, mais je n'approuve pas non plus le discours qui consisterait à tout approuver, sans avoir le droit d'estimer qu'un autre mode de vie est possible.
Arf je suis perdu.
Je ne peux definivement pas supporter le mode de vie de ce couple (4 enfants, mere et foyer, consumeriste). Ils representent beaucoup de chose qui doivent disparaitre dans les prochaines annees.
Mais en meme temps comment ne pas etre touche par la souffrance qu'ils peuvent avoir de part leur situation financiere qui me rappel que trop bien un ancien couple d'ami.
Daniel guide moi.
Merci pour ce billet. J'ai été sidérée par la violence des commentaires, les uns interpellant les autres, notamment sur l'indécence de ces gens "qui se plaignent et se permettent d'avoir 4 enfants". On peut être loin de cette réalité , mais quelle haine !
"Il faut savoir déplaire à ses lecteurs" .
Hum, hum, ne serait ce pas plutôt que cet article, qui parle en fait de politique économique, est complètement à contre courant de la vision de l'économie portée par Le Monde le reste du temps ? Et je suppose que la majorité des lecteurs du Monde sont en phase avec cette vision ultralibérale, sinon ils iraient voir ailleurs.
Mais où, me direz vous !
Bonne question mon cher Daniel.
Disons alors que le matraquage néolibéral finit par imprégner un lectorat qui au départ est plutôt humaniste. Un peu comme pour France Inter.
Si je peux me permettre un conseil, moi qui suis un petit patron comme vous, ne prenez donc pas ce constat comme une évidence, sous peine de mettre un jour en péril l'équilibre financier d'ASI.
Comme le dit une de mes amies : « Salauds de pauvres !» Elle ajoute à juste titre :
Piquer des impôts aux classes moyennes dites » supérieures », lectrices du journal Le Monde, pour des croquettes de chien, Dieu que c’est vilain ! Mieux vaut utiliser l’argent de ces gens « cultivés », gagné à la sueur de leur front, n’est-ce pas, pour financer les funérailles des députés, des sénateurs, de leurs épouses et descendants comme on vient de l’apprendre récemment.
Et puis, se plier aux normes imposées par la jungle du néolibéralisme et sa machine consumériste, que seule la « distinction » sociale des lecteurs du Monde peut se permettre, ce n’est pas une façon ! Lorsque l’on n’a pas les moyens d’aller jouer dans la cour des grands, on reste à sa place ! Imaginez des pauvres, des prolos, des gens du peuple aller payer des blousons à 600 euros à leurs charmantes ados, lors d’une petite balade à New York pour Noël ! Mais où irait-t-on ?!
Vraiment, ils ne savent plus se tenir ces « salauds pauvres » qui osent en sus revendiquer dignité sociale et moyens de vivre un peu mieux qu’à l’étroit !
S’agissant d’étroitesse, ne serait-il pas gracieux de leur part d’examiner celle de leur esprit ? Celui des « eaux glacées du calcul égoïste » qui double et triple leur mépris, leur haine de classe d’une ignorance crasse et tragique courte vue.
Quand on a, à l’avance, «les ailes rognées » pour tout désir, pour tout avenir, qu’on ne possède pas de « capital relationnel », en réalité du patrimoine culturel, donc invisible, qu’on ne connaît pas les petites combines pour remplir les formulaires, les chèques emploi service, la feuille d’impôts et ainsi récupérer du fric, quand on a pas les bonnes adresses pour s’offrir une petite robe noire à « trois fois rien », alors mieux vaut se taire, n’est-ce pas et continuer à trimer ... pour les beaux yeux de la marquise !
Je n'ai pas d'exemplaire sous la main mais dans le Quai de Wigan, Orwell décrit exactement ces réactions (dans les journaux) aux pauvres qui se paient une tasse de thé chaud alors que pour le même prix, ils auraient pu acheter des carottes invendues à la fin du marché et les mâcher longuement pour en extraire tous les nutriments nécessaires à leur santé. Gaspillage honteux de la part des assistés. Morale et bonne conscience des riches.
146 commentaires, je crois que sur arrêt sur image aussi, ça génére des réactions visiblement...
Personnellement, je gagne correctement ma vie, mais justement, je ne comprends pas comment avec un bon salaire on peut dire que ce couple ne devrait pas se plaindre. Avec leur revenu et leurs enfants, franchement, on devrait renoncer à une quantité très importante de chose, et pas juste des loisirs, notre logement dans Paris (et même pas un coin chic, le XIIIe dans le quartier Chinois), le bio de nos courses, la qualité de la crèche om sont nos enfants. Et on a même pas de voiture (comme beaucoup de Parisien).
Ce que beaucoup ne comprennent pas, c'est que ce qui est le plus dur, c'est le déclassement et non le revenu qu'on a à un instant t. Ce couple n'est peut-être pas pauvre au sens strict, mais son pouvoir d'achat s'est nettement dégradé en 3 ans, c'est ça qui est difficile à vivre.
Alors là Daniel, tu es gentil, mais tu ne compare pas les @sinautes au lectorat de droite de l'organe officiel du Parti de la Presse et de l'Argent, s'il te plait! :)
En outre tous les lecteurs du Monde qui demeurent - même modérément - à "gauche" sont passés à Mediapart: le Monde n'est plu lu que par des cadres libéraux à la retraite qui n'osent pas encore passer au Figaro - on ne voit pas pourquoi ils le feraient puisqu'il y a les mêmes pages "éco" et "Votre argent" dans le Monde, même si elles ne sont pas couleur saumon - et les étudiants de l'IEP de Paris.
Truculent billet :D
Et encore, ça n'est que les commentaires du monde... Allez lire les commentaires sous des sites comme 20 minutes, c'est à gerber, systématiquement...
C'est un article qui me touche beaucoup parce que je sais d'où je viens et je sais d'où je parle. Il me touche et il est douloureux aussi, me met en rage. Daniel merci pour ce pré-cadeau de Noël et merci aussi à la courageuse Faustine!
intéressant, d'un cote on est dans la parodie avec des Marie Antoinette qui se permettent de critiquer et de donner des leçons de choses a ce couple avec mépris et de l'autre la dictature du politiquement correct qui empêche toute forme de critique sur la gestion budgétaire de ce couple.
Il me semble que le second article venant analyser les reactions du premier ne fait clairement pas dans la nuance (et se permet ce manque de nuance car il a la caution d'un sociologue, la parole de "l'expert") et vise plus a entretenir le buzz et a provoquer une nouvelle palanquée de reactions outrées.... Pendant un moment je me suis cru sur les commentaires de Mediapart, le chantage au désabonnement n'est pas monnaie courante au monde. Souhaitons comme toujours que ceux qui s'y adonnent tiennent parole et partent au plus vite.
Le premier article était volontairement polémique puisqu'il ne détaille pas l’intégralité des dépenses du couple et laisse donc place a l'interpretation. Il a magnifiquement atteint son but, polémique il y a eu.
Deux questions from Belgium
Ici, l'Union des Classes Moyennes est un (des) syndicats de patrons de PME, qui voudrait qu'on croit qu'ils défendent surtout les TPE. Un peu comme le syndicat des propriétaires sur-représente les sociétés immobilières multinationales. Donc quand on parle d'ouvriers (sur la corde raide) comme des exemples de la Classe Moyenne, il y a un problème de compréhension immédiate. Faudrait pouvoir affiner les termes qui font consensus.
Ensuite (et fin), il n'y a pas si longtemps, on parlait beaucoup des difficultés qu'ont les Européens à parler de leur revenus, par rapport au besoin compulsif des Américains (et des Japonais ?) de dépenser un pognon de dingue dans des objets positionnels et à célébrer le montant de leur augmentation comme si c'était cela non pas la récompense de leur savoir faire professionnel, mais leur compétence première elle-même.
Une illusion de transparence moralisatrice force certains à étaler les détails de leur compte de résultat familial les forçant à prêter le flanc à toutes les critiques que Daniel Schneidermann relève dans cet article.
Y a pas de conclusion pour l'instant.
Le Monde qui défend les pauvres , il faut arrêter la plaisanterie. C'est un journal libéral qui ne vit que par les abonnements institutionnels et la pub. Par ailleurs, elle est comique la sociologue qui dit que les lecteurs du monde font partis de l'élite. Elle repose sur quoi cette affirmation ?
Les commentaires du monde sont majoritairement haineux et racistes comme ceux de valeurs actuelles.
Oui c'est juste Daniel, mais il n'était pas nécessaire d'aller sur RT pour dire cela... vous y arrivez très bien ici et dans les médias indépendants ou publics qui ne sont pas financés par la kleptocratie du Kremlin.
Citations de l'article du Monde sur E. Chouard (qui déjà, en 2005, avait confondu traité et constitution - à cause de Giscard, c'est vrai, qui avait voulu donner ce nom contradictoire de "traité constitutionnel européen" - mais ce texte posait des questions, je ne le nie pas, pour avoir beaucoup hésité à l'époque) :
"Une chose est sûre : dans l’esprit d’Etienne Chouard, « nous ne sommes pas en démocratie ». Le suffrage universel est défaillant car il « donne le pouvoir aux meilleurs menteurs, donc on a affaire à des professionnels, les meilleurs, les champions du mensonge », affirmait-il sur Russia Today, le 10 décembre. A l’arrivée, les « 1 % qui se gavent » sortiraient toujours vainqueurs de cette mascarade dont l’issue est prévue d’avance."
"Tous les journaux traditionnels sont coupables à ses yeux d’appartenir aux « milliardaires ». Alors parmi les rares antennes qu’il juge audibles, on trouve la chaîne financée par le pouvoir russe RT France (ex-Russia Today) – un « service public de résistance ».
Asselineau et Mélenchon comme horizon (pourquoi pas Poutine, Trump ou Assad ?) non merci
Signe du temps ! Bel article ! Et encore , si vous scrutiez les com sur Orange , à se tordre de douleur.
Beaucoup de commentaires très pertinents. Juste une petite précision : autour de nous, dans notre petite commune rurale, plusieurs petits retraités (agricoles, surtout), qui ne lisent pas le Monde et n'appartiennent donc pas à la classe supérieure et instruite, ont plutôt tendance à trouver astronomiques les revenus de Jessica et Arnaud et ne sont pas tendres avec les gilets jaunes!
Curieusement, ces retraités adhèrent pleinement à l'idéologie anti-assistanat de la droite la plus classique et votent en conséquence. Il faut dire qu'ils ont appris à survivre à des problèmes autrement plus graves que ceux de notre couple.
La chose assez positive dans cette histoire, c'est que la direction du Monde ait été choquée des propos tenus par ses propres lecteurs. Quand on connait le sentiment de supériorité sociologique et culturelle qui habite la presse française des petits au gros salaires (perso, pas loin de 10 ans à France Soir, je suis blanchi sous le harnais), on ne peut que trouver dans ce second article plein de vraie sidération l'espoir d'un peu plus de pluralisme dans le futur.
L'article de réponse est une honte, le sociologue multiplie les contrevérités voire clairement les mensonges :
-"selon l'INSEE, revenu médian à 4300€ pour cette catégorie" alors que l'INSEE dit 3800
-"ils sont juste sous le seuil de pauvreté à 2700€" ce n'est pas le seuil de pauvreté mais le seuil de classe populaire (30%) (et bizarrement cette fois on part bien de 3800€ et pas de 4300€, faudrait savoir)
-ils sont sous le seuil de pauvreté au milieu de l'article, puis dans les classes moyennes 2 § plus loin.
Il y a plein de choses à dire pour les "défendre" ; bidonner les chiffres ne me semble pas la bonne solution
source INSEE :
https://lh3.googleusercontent.com/-C3Uaejvkp98/XBynNgZaMkI/AAAAAAAABis/GlleuwZ5-ikOo1CXO36k-lUrc--pp3k1wCL0BGAYYCw/h424/2018-12-21.png
Une réponse intelligente qui m'a fait mieux accepter leurs dépenses "débiles" :
http://uneheuredepeine.blogspot.com/2017/07/mais-que-devient-largent-des-pauvres.html
Et puis Arnaud et Jessica donnent parfois le bâton pour se faire battre : quand ils prétendent "il y a 3 ans on y arrivait avec le même budget" : oui mais vous avez eu un enfant de plus entre temps. Techniquement, il va être difficile de comparer les deux situations...
Leurs têtes ne seront dignes qu'u bout d'une pique ...... Tremblez bourgeois, vous avez pissé dans vos frocs pour le bugs de l'an 2000, la révolution qui vient est bien réelle !!!!
Chronique eclairante et intéressante. Merci.
Je suis un bourgeois culturel (je lis Flaubert, Despente, Pullman, Louis, Tesson (le fils) et John Milton).
Je gagne 2160 euros net par mois. Je m'en sors financièrement parce que je n'achète que des produits d’occasion, que je fuis les marques et que la nourriture discount ou, au contraire, les produits frais du marché, me semblent bons et pas trop chers. Je m'habille chez Décathlon, chaussures, chaussettes, pantalon, manteau, sweat et teeshirt de la marque maison. Vous avez le droit de penser que je m’habille comme un sac :)
Je roule en 106 XSI (pour les fans de voiture, elle rupte à 6800 tours....) qui me coute 30 euros d'assurance par an et ne consomme pas trop d'essence. J'ai eu longtemps un forfait mobile à 40 euros par mois pour 20 g avant de passer à un qui me coûte 5 euros pour la même prestation. Je ne m'étais juste jamais intéressée à la question.
Mais là, je ne suis pas honnête.
En vrai, si mon mode de vie est tel, ce n'est pas pour faire des économies. C'est parce que je ne suis pas attiré par le monde consumériste que l'on nous vend tous les jours et auquel ce couple adhère. Je suis un, un quoi ? Un décroissant. Un bobo (j'aime ce mot. Il y 20 ans, il disait BOurgeois BOhème, vous vous souvenez, Daniel ?) de la banlieue Ouest
Tout ça pour dire : ce couple, il fait ce qu'il veut !
Leur vomir en 800 signes de commentaire qu'ils devraient faire comme moi, ces deux nigauds, est parfaitement inepte.
Les commentaires de ces éduqués du supérieurs, nourris aux niches fiscales et autre défiscalisations, qui se croient plus malins que les autres sont ineptes.Leurs mots révèlent moins leur mépris de classe qu'un totalitarisme.
Il est possible de parler avec Jessica, Arnaud, non ? On parle du temps qu'il fait, des résultats de la Ligue 1. Je leur raconte ma vision de l'existence ; moi je vois ça comme ça, les marque, m'en fout, McDo, c'est dégueux. Et eux, et bien, ils en font ce qu'ils en veulent. Et puis voilà. On finira sûrement par s'accorder sur l'injustice sociale en France, en 2018, ou on changera de sujet. On glissera peut-être sur le cinéma, l’intérêt d'avoir tourné une troisième franchise Spiderman au cinéma alors que celui de Sam Raimi est indépassable, je ne sais pas moi, on verra bien.
En résumé, Jessica, Arnaud et leurs enfants ont tout mon respect.
La démocratie, ça commence par le respect.
A moins d'en être lassé.
"Respectez la vieilles, poils aux fesses. / Respectez la vertu, poils au cul"
Powèt anonyme du avant avant dernier siècle
"...un manque de respect..", mais quand, comment, avec qui et où ?
Oui, cela aurait été un manque de respect d'arrêter de m'engueuler avec mon grand père, âgé de 97 ans, chez lui, à propos de politique.
Et il en avait du répondant, à foison.
j'ai demandé à ma mère, en soin palliatif, fin de vie, ce qu'elle désirait pour ses funérailles.
Sa réponse: la crémation.
Oui, cela aurait été un manque de respect de ne pas lui dire:
"Maman, il y en a pas eu assez dans la famille ?"
Et bien sûr, on s'est marré !
Evidence:
"...Accessoirement, si je peux me permettre un mot personnel, cela me confirme dans la conviction qu'il faut savoir déplaire à ses lecteurs. C'est une marque de respect envers eux. "
Mais dans "La Solitude du Monologue du Journaliste au Moment de l'Envoi en Ligne" peut-il devenir un dialogue possible ?
Moi qui ne lis ni ne poste dans les commentaires du Monde, pour une fois, je me suis fendu d’une réponse ! J’apprécie en venant ici après ma lecture la bas d’y retrouver la même indignation Daniel :)
En gros, pour moi Il ne m’est plus possible de lire les commentaires du Monde tellement ils dégoulinent d’égoïsme, de mépris de classe, et d’une bien pensance réactionnaire.
Et je retourne, suite à l’article du 9:15, voir les commentaires et j’ai la nausée.
Bien sûr le commentaire du genre "quand on fait des gosses, on s'arrange pour trouver une nounou et travailler à mi-temps" amène chez moi une volonté de casser la g..... (numériquement parlant) à l'expéditeur.trice
Les gosses que ce couple de Gilets Jaunes ont, c'est leur avenir à ces sales égoïstes!!!!
Maintenant, je dois dire que comme certain.e.s ci-dessous, nous avons habillé nos enfants chez "Second Hand"
et ceux qui sont devenus grands continuent principalement de s'habiller et se meubler dans des établissements similaires
A ce que nous sachons, ils n'en ont pas été traumatisés
Nous ne comprenons pas ceux qui achètent ou vivent différemment, nous ne comprenons pas ceux qui les envient et n'arrivent pas à les imiter. De là à partir dans des leçons de morale surtout directes et personnelles (le couple a certainement lu les commentaires)!!
Néanmoins, une fois accusée l'humanité qui crée le désir de différenciation et la convoitise, la société qui oblige à copie-coller les achats impulsifs de iPhone et SUV/4x4/etc, il reste des signes très forts d'une dépendance à des dépenses que nous ne comprenons pas ayant des moyens limités :
par exemple, nous voyons en Alsace que ce sont parmi les personnes modestes originaires de Turquie et d'Afrique du Nord que l'alimentation est la plus saine, et que le budget alimentaire reste néanmoins le plus raisonnable si on le compare aux autres personnes d'un même "rang social". Au marché, nous nous partageons les recettes ou les conseils de cuisson. Deux poules 6,80 euros font 3 repas : viande avec riz à une sorte de béchamel, potage agrémenté de khritaraki, "chicken pie". Le choux, le potiron pour ne parler que des légumes de saison.
Comment avons nous fait pour combattre l'engouement des Chicken Nuggets et faire que tous nos enfants adorent cuisiner... C'est que nous étions armés culturellement certainement.
Comment résister sans passer par la case du prosélytisme et du militantisme...
Je finirai en disant aussi comme d'autres ici que je n'ai jamais réussi à faire l'adéquation entre article de Le Monde et commentateurs à cet article. Je ne les lis que rarement car je désespère et je ne veux pas devenir accro à l'envie de casser la g..... numériquement il s'entend. Dans la vraie vie, ils m'entourent et je les devine : je pense uniquement "t'vas voir ta g..... quand tu seras comme ceux que tu dénigres"
Dans mon activité professionnelle passée, j'ai souvent été amenée à accueillir des jeunes couples en grande difficulté...Il m'arrivait, avec force diplomatie et sourires, de tenter de les amener à revoir certains postes de dépense..J'y allais vraiment doucement, après avoir été "douchée" par la réaction d'un jeune père, qui avait connu d'immenses difficultés, et qui, enfin, avait un travail stable, une compagne et un bébé :" IL N'est PAS QUESTION QUE J' ACHETE DES COUCHES 1ER PRIX A MA FILLE!..."
Le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des droits de l'homme était signée par 58 états, à Paris. On fête aujourd'hui, les 60 ans de ce texte fondateur dont le premier article proclame : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».
"C'est drôle parce que sur les différents forums où je suis inscrit, mon insulte préférée c'est "abonné du Monde!"
ABSOLUMENT!
Et encore, je pensais que le fond, on pouvait surtout le toucher sur le forum...du Figaro ou de Banalités Fadaises Mensonges; grosse erreur!
PS: Daniel S. et Le Monde....tout une histoire!
"les enfants sont tellement méchants entre eux s'ils ont des sous-marques" => c'est ce qui me rend le plus triste. On baigne complètement encore dans une mentalité où la valeur d'un individu se mesure à ses possessions matérielles, et pas n'importe quelles possessions matérielles : celles décidées par la publicité. Or, on va avoir un GROS problème, parce que comme on l'a appris dans la série d'émissions sur les effondrements, notre niveau de vie, que ce soit classes moyennes et classes populaires, ne va PAS monter, il va continuer à baisser, c'est inéluctable - les classes dominantes vont tout faire pour maintenir leurs privilèges en imposant les sacrifices à ceux situés en dessous (elles le font déjà) mais c'est un autre souci. Je suis très angoissé parce qu'au lieu de s'adapter de manière organisée pour aller vers des modes de vie plus sobres, moins consommateurs de ressources en cours de raréfaction, je crois que nous allons vers le chaos et la loi du plus fort. Les gens vont avoir l'impression de tous perdre leur statut social au même moment et ils ne vont pas l'accepter sans violence - c'est déjà en train de se passer. Quand je vois la mentalité pourrie de ces gamins qui sont cruels entre eux à la cour de récré quand l'un n'a pas des fringues de marques, je n'ai pas de raison d'être optimiste.
Hélas ça marche comme ça dans les cours de recrées.
De mon temps, les garçons se rivalisaient par les baskets hors-de-prix qui changent à chaque rentrée (ah les air nike jordan ...).
Maintenant, ce qui distingue les élèves, c'est le smartphone (surtout ceux à la pomme pourrie) et ... la doudoune hors de prix. (cf ce reportage dans les écoles du XVI ième arrondissement de Paris : Mode Canada Goose : très chères doudounes). Des parents (modestes ou non) sont prêts à se sacrifier pour que leurs chèrs enfants aient ces marqueurs sociaux !!
Merci Daniel de continuer à me respecter : il me déplaît effectivement de voir pour la nième fois réaffirmée l'assertion selon laquelle un don de 100 euros à ASI ne me coûtera que 33 euros. Je fais en effet partie de la grosse moitié de la population française, sinon des abonnés d'ASI, pour qui un don de 100 euros coûte bien 100 euros, faute de disposer d'une base fiscale suffisante pour l'IRPP !
Qu'on ne s'y trompe pas: si les "classes supérieures" sont à ce point agressives envers les pauvres, c'est qu'elles crèvent de peur de déchoir à leur tour...Et le monde leur offre en effet de bien sombres perspectives.
---------Du temps des "Glorieuses", on avait chez les riches la fibre protectrice plus facile...
C'est drôle parce que sur les différents forums où je suis inscrit, mon insulte préférée c'est "abonné du Monde!"
Les lecteurs du Monde nous coutent trop cher ! Subventions, défiscalisation (TVA à 2%), les aides à la presse sont supposées permettre d'avoir une presse de qualité. En fait elles conduisent à une presse dépendante et uniformisée. Au lieu de donner des leçons, les bourgeois devraient faire profil bas et payer plein pot. À bas les niches bourgeoisiscales !
Comme quoi l'entre-soi aisé des lecteurs du Monde n'a rien à envier au soi-disant entre-soi sur Facebook. A noter que le réseau social de l'élite, Twitter n'est pas attaqué comme Facebook.
Sur le fond cela montre que le slogan des 99% est faux. La partie supérieure des dominés, qui lit Le Monde, n'est pas prête a basculer.
L'analyse de Todd sur les ravages dans une société qui se veut méritocratique de l'inégalité réintroduite par un enseignement supérieur limité à 1/3 d'une classe d'âge est percutante.
"Il arrive souvent, dans la presse en ligne, que les commentaires soient aussi intéressants que les articles commentés "
Qui vous dit que les "1303" commentaires ne sont pas en partie bidonnés par de multiples officies payées pour cela.
Comme celle-ci, par exemple ?
je suis un peu étonnée de lire "ils appartiennent à une catégorie de plus en plus identifiée : les classes moyennes fragiles". Décidément, si ce couple dont le chef de famille est ouvrier qualifié, et qui, avec quatre enfants, vit probablement en dessous du seuil de pauvreté retenu pour cette taille de ménage (les infos que j'ai trouvées sur les seuils s'arrêtent à deux enfants), si ce couple ouvrier pauvre est classé dans les "classes moyennes fragilisées", il ne faut pas s'étonner que certains sociologues ne voient plus apparaître de classe ouvrière dans leurs radars...
Les fins de mois difficiles ont quelque chose à voir avec les différentes mesures destinées à limiter le surendettement Les données sont là.
Où l'on voit que l'endettement global des ménages surrendettés a culminé en 2014 et qu'il est donc en baisse.
Fins de mois problématiques, limitation de la dette publique, limitation de la dette privée, rigueur des temps.
Le reportage du Monde concernant Arnaud et Jessica est réservé aux abonnés.
Néanmoins, avec les éléments mentionnés dans la chronique du matinaute du jour, on ne peut que constater qu'Arnaud et Jessica font partie des ménages "pauvres" selon les critères de l'INSEE .
Selon l'INSEE en 2011, le revenu moyen d'un couple avec 4 enfants était de 3820 euros ; après déduction des impôts et CSG moyens et ajoût des prestations sociales moyennes , le revenu disponible moyen pour un couple avec 4 enfants était de 4490 euros .
En 2018, Arnaud et Jessica ne disposent manifestement pas de cette somme pour vivre .
35% des familles avec 4 enfants sont des familles pauvres .
"Accessoirement, si je peux me permettre un mot personnel, cela me confirme dans la conviction qu'il faut savoir déplaire à ses lecteurs. C'est une marque de respect envers eux. "
Y a des fois je me dis que vous nous respectez trop !!!!
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Ce billet, je le trouve salutaire, éclairant et assainissant. Il me rappelle une dispute avec un ex, il y a dix ans, au sujet de l'augmentation du SMIC que je revendiquais avec le mouvement social de l'époque et que lui refusait catégoriquement. Moi, scotchée, j'ai demandé pourquoi. Sa réponse, je la restitue à l'identique, parce qu'elle m'a marquée à vie:
Lui: "Je suis un peu au-dessus du SMIC alors que j'ai BAC + 5 alors, si on augmente le SMIC, ça va me smicardiser".
Moi: "Tu préfères donc que les smicards n'évoluent pas en salaire juste parce que ça te dérangerait qu'il atteignent ton niveau de salaire ?".
Lui: "Oui, exactement, je préfère me savoir au-dessus du SMIC
Moi: "T'es pourtant bien conscient que tu es mal payé et que tu devrais plutôt revendiquer une augmentation au lieu de refuser qu'on augmente le SMIC pour les smicards?"
Lui: "Oui, parfaitement conscient, mais vu que c'est impossible de me faire augmenter, je préfère qu'il n'y ait pas d'augmentation du SMIC, je ne veux pas être au même niveau de salaire qu'un smicard qui, pour être au SMIC, est forcément un non-diplômé ou un faux-diplômé".
Moi: "T'es au courant que, quand on augmente le SMIC, ça produit une revalorisation générale et presque mécanique de tous les salaires ?"
Lui: "Oui, mais c'est pas systématique, il faut se battre, négocier dans sa boîte et j'aime pas ça, alors je préfère garder mon salaire et que les Smicards ne l'atteignent pas, sinon je vais péter un plomb".
Conclusions de la narratrice qui vous jure qu'elle n'a rien inventé, le SMIC n'est pas qu'un seuil de revenu considéré comme un minimum suffisant pour survivre. Le SMIC est aussi un archétype mental, un curseur psychologique, ou plutôt idéologique, de positionnement de soi, avec ou sans ses diplômes, sur l'échelle sociale.
ET dans le cas de mon ex, le SMIC est un repoussoir, le symbole d'un seuil d'alerte qui, dans son schéma mental, lui permet de classifier les catégories de population: celles qui méritent qu'on s'y intéresse, celles qu'il ne faut absolument pas fréquenter au risque d'attraper une maladie honteuse, et celles auxquelles on se doit de rêver d'en faire partie un jour pour que ça donne un sens à sa vie. Je vous épargne de vous dire ce que j'en pense, libre à chacun de méditer sur ce cas d'école;
J'aurais adoré qu'un sociologue travesti en mouche pour assister incognito à cette conversation, utilise ce cas comme base de recherche. Mais voilà que ce couple de GJ l'ont fait pour moi. Et nous y voilà. Intéressant, très intéressant, ce article de DS, que je remercie au passage.
Remarque : le lectorat du Monde qui s'indigne des Arnaud et Jessica qui ont le culot de porter des vêtements de marque et de se plaindre des fins de mois difficiles, me fait penser à cet électorat qui bégaie inlassablement qu'on ne peut pas à la fois s'élever contre les politiques d'austérité (réduction des dépenses publiques, rabougrissement du modèle social) et vouloir de bonnes prestations sociales, retraites, santé, etc.
Vous ne voulez plus de fin de mois difficiles : achetez de la merde, bouffez de la merde
Vous ne voulez plus d'austérité budgétaire : renoncez à la sécu, à vos retraites
Les sans-gilet des commentaires de l'article recoupent furieusement les gillles-legendre de tout poil, figures quotidiennes du mépris de l'électorat macroneux (d'ailleurs, dans électorat il y a lectorat ; un hasard ? je ne crois pas, non :-))
Ce qui crée la complexité, c'est qu'il n'y a pas forcément que du cynisme dans les conseils, ou étonnements, de ceux qui réprouvent les attitudes de cette famille. Ce ne sont pas seulement ceux qui ont les moyens (financiers) qui réprouvent, par exemple, leur soumission à la dictature des marques.
On peut être parfaitement fauché ( provisoirement, peut-être...) et savoir dire à ses enfants que l'intelligence et les vraies richesses sont ailleurs. On est là au coeur de la véritable aliénation, morale et culturelle. On a envie de donner des conseils de vie à ce jeune ménage, à ses gosses. Mais comment les faire passer dans un monde où tout - les écrans, la pub, les centres commerciaux, tout ce qui fait leur vie - absolument tout leur dit le contraire ?
Les Gilets Jaunes me semblent exprimer cela, aussi. On leur répond avec quelques primes aléatoires. Et un grand débat qui, je le crains, va prêter à rire autant qu'à pleurer. C'est notre monde. Faut-il s'y résigner ?
Ca me rappelle la "leçon de vie" dispensée par une savante (prof d'université) à un ignorant tel que moi:
"Mais enfin, si vous avez choisi d'habiter aussi loin de votre lieu de travail, ne venez pas vous plaindre!"
C'est vrai, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt!
Les commentaires "désopilants" -désolants²- accompagnants les articles du Monde.fr gratuit sont, très souvent à hurler de dégoût.
On peut les analyser, les retourner dans tous les sens, les couper en quatre, ils suintent la haine.
Haine, peur et trollisme, trois raisons de ne plus les lire et d'abandonner le Monde.fr à ses abonnés -payants- qui peuvent, décomplexés, "commenter"
Je serais un peu plus nuancée que les intellectuels riches qui donnent des leçons de sobriété aux pauvres. Il est peut-être possible de s'interroger sur le besoin de consommation des classes populaires. Bien sûr qu'il faut mieux partager les richesses mais c'est interdit d'encourager les gens à réutiliser plutôt qu'acheter neuf ?
Notre famille a peu prêt les mêmes revenus. C'est parfois chaud en fin de mois et on bénéficie de la famille qui nous offre parfois des petits plus. Ça fait peut-être une grosse différence mais je ne suis pas des classe supérieures. Clairement pas. Je pense que c'est aussi une aide qui peut être apporter à ces familles en plus de militer pour une hausse des salaires de les rassurer sur le fait que ce n'est pas être de mauvais parents que d'habiller ses enfants en vêtement d'occasion( les miens s'en portent très bien). Qu'il est possible pas l'échange, la récup, le bricolage de vraiment réduire ses besoins. Nous ça nous permet d'acheter nos nourriture principalement en bio et chez producteurs.
C'est aussi en nous bombardant de pub, de promos, de surconsommation qu'on maintient des gens dans la pauvreté.
Pour lire fréquemment un "torchon web local" appelé Midi Libre, mais aussi [mode_maso] ses commentaires [/fin_mode_maso] je peux affirmer que ce genres de critiques ne sont pas l'apanage des classes moyennes supérieures.
Tout un chacun.e aiment à critiquer vertement le mode de vie des autres. Je crois qu'ici le monde s'égare dans son analyse quand ils écrivent qu'on n'en verrait pas autant dans la presse locale.
On a déjà entendu, à ASI (et ailleurs), les Pinçon-Charlot parler des comportements des super-riches (relativement facile à définir). Il serait intéressant d'entendre des chercheurs,s'il en existe ayant étudié spécifiquement ces "classes supérieures" (dont les contours sont plus flous) et leurs comportement, notamment vis-à-vis des classes populaires (encore plus flou?).
"Arnaud et Jessica nous révèlent la violence silencieuse de tous les sans-gilet."
Disons plutôt de "certains" sans gilet.
Dans les années 70, une copine de boîte avait acheté pour Noël à son petit fils une voiture à pédales, de celles qui faisaient baver tous les petits garçons de l'époque, et qui valait une bonne moitié de son salaire mensuel. Son mari en invalidité, sa belle fille au chômage, son fils... en prison, et non, je caricature pas, c'est rigoureusement exact, son seul salaire d'ouvrière comme revenu familial.
Alors, cette petite voiture absurde? c'était une question de fierté, mieux, de dignité. Et d'amour pour l'enfant qui ne souffrirait pas (pour une fois) du dédain des autres. Qui peut comprendre et accepter ça sans avoir vécu ce genre d'humiliation?
"Il faut savoir déplaire à ses lecteurs". Expérience vécue avec l'article sur Chouard semble-t-il.
Ah ! ces pauvres qui ne sont pas de notre "Monde " ( fondé y'a longtemps par Beuve-Méry... )
Laissons la parole,et honorons la pensée de ces " bourgeois parvenus qui tirent l'échelle après eux et ne veulent pas laisser monter le peuple " ( Hugo )
De tout temps, les plus aisés ont fait la leçon aux plus pauvres pour leur expliquer comment se passer de ce qu'eux, ils ne pourraient pas se passer. Et comment il est tellement facile de réussir : ne l'ont-ils pas fait, eux ? L'idée reste celle du "mérite", les plus riches étant persuadés de mériter leur richesse, en évitant soigneusement de se poser les questions du "comment" et du "pourquoi" sommes nous plus riches que les autres. (Enfin, si, ils se les posent, mais ne creusent surtout pas les réponses !)
C'est le principe de l'ordre social : chacun doit savoir rester à sa place. Certains ont droit à la fortune, au pouvoir et aux loisirs, d'autres doivent travailler et la boucler, en se contenant de ce qu'ils ont. Certains peuvent se faire payer des études par leurs parents, les autres doivent aller aux cours du soir.
Parmi tous ces commentateurs, ne doivent pas manquer non plus els eugénistes : quand on ne peut pas les élever, on ne fait pas d'enfants.
Un autre constat édifiant : les commentateurs/lecteurs du Monde ont fusionné avec ceux du Figaro.
C'est un constat que Lordon fait depuis longtemps et qui se confirme par les faits. La jointure entre ce qu'il appelle les "classes supérieures éduquée" (souvent autoproclamée à gauche d'ailleurs; sensibles aux questions de racisme et d'écologie notamment) et les "classes populaires" n'existe pas assez pour qu'un mouvement social l'emporte clairement. C'est dommage. Explicable sociologiquement, mais dommage.
"Il faut savoir déplaire à ses lecteurs" est un commentaire intéressant. Je suis d'accord dans le fond, et dans le contexte de cet article (une manière de dire qu'on reste indépendant et constant). C'est pourtant aussi, dans une certaine mesure, un procédé identique qui est reproché à l'éditocratie actuelle: "nous on a raison; si vous n'êtes pas d'accord, c'est que vous ne comprenez pas". Attention donc: certains préceptes, même empreints de bonne volonté, peuvent avoir un double tranchant.
super chronique !
Bobos contre prolos ?
Accessoirement, si je peux me permettre un mot personnel, cela me confirme dans la conviction qu'il faut savoir déplaire à ses lecteurs. C'est une marque de respect envers eux.
Donc l'impossibilité de pouvoir éditer ses commentaires, c'est une marque de respect envers les asinautes. Je me réjouis d'être l'objet de tant de respect.
Très bonne chronique !... Mais êtes-vous, vous-mêmes, à l'écoute des critiques que l'on peut vous faire ?