"Avec Marine Le Pen, les mêmes erreurs qu'avec son père ?"
En annonçant qu'ils ont choisi de ne pas recevoir Marine Le Pen sur leur plateau, Laurent Ruquier et Michel Drucker (F2) posent une vraie question : au nom de quel principe faudrait-il traiter cette responsable politique différemment des autres ? Plus largement, le Front national est-il un objet médiatique exactement semblable aux autres partis ?
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Derniers commentaires
-Bayrou a été un illuminé "populiste" ( terme utilisé pour qualifier toute personne mettant les medias le nez dans leur caca).
- L’extrême droite c'est le mal absolu, les fachos antisémites, etc... le fond de leur politique a été mis en application par l'UMP mais l'UMP reste respectable sans qu'on sache bien pourquoi. Le FN n'a aujourd'hui rien de plus à proposer ( au mmoins d'applicable dans une systeme comme celui de la cinquieme republique) que ce que l'UMP a mis en oeuvre mais eux sont toujours des vilains-méchants...
- L'extreme gauche, on a bien essayé de lui donner ce même aspect terrifiant mais ça n'a pas marché avec le NPA donc on a opté pour le ridicule/ringard.
Je trouve toujours surprenant de lire ou d'entendre critiquer l'immobilisme du système par des gens diabolisant les extrêmes... C'est un peu se plaindre d'être enfermé après avoir condamnés les sorties de secours...
je trouve inadmissible que drucker qui se fout bien de l'éthique comme de la justice se donne le droit de refuser ou accepter qui il veux...
il travaille sur une chaine publique, payée par les deniers des français et non de sarkozy ou autres
de quel doit drucker prend en otage certains de ses electeurs qui votent FN!!!!
de quel droit drucker et sur quels critères juge ce dernier qu'il il doit inviter ou non
meluche avec son populisme puant, jospin a perdu l'election et l'on dit que c'est parce que...........et c'est tres bien.....
je ne pense pas que le canapé rouge de drucker soit le canapé VIP des bobos gauchos/fmi
Il est insupportable d'entendre qu'il y a "des faits". Le langage est moral, la neutralité n'est qu'une exception. Le mot "populisme" est probablement péjoratif pour tous les amateurs et professionnels de la politique. Pour d'autres il ne l'est pas. C'est tout.
Parler du FN ne peut pas se faire avec des mots neutres. Le métier de journaliste, et même celui de chercheur, engage des mots chargés en mélioratif ou péjoratif. Si l'on trouvait des mots journalistiques qui soient neutres pour parler du FN, ça voudrait tout simplement dire qu'on aurait enfin réussi à se mettre d'accord avec le FN !! L' "acte de langage" est votre métier, il faudrait y réfléchir sous cet angle.
Si vous voulez prendre un peu de distance dans ce débat (que j'ai trouvé insupportable, personnellement) il faut réaliser que toute analyse politique (r)éveille la sensibilité, la moralité de la personne qui l'écoute.
Les journalistes colorent le monde. Comme dans la vie ordinaire, mais de manière plus massive puisqu'un seul commentaire peut investir des centaines/milliers/+ d'auditeurs ou téléspectateurs. Si tous les chroniqueurs, présentateurs, journalistes, politologues etc. l'assumaient dans un débat intelligent, ils commenceraient par dire "Je veux montrer ce mal" (avec la richesse du vocabulaire journalistique) mais surtout ils ne diraient pas "Je ne fais que montrer les faits.". C'est d'une malhonnètetée !! Vous faites de la politique, vous aussi, même vous, Guy Birenbaum, vous condamnez des réalités du FN... tout en faisant comme si c'était "normal", en disant "ce ne sont que les faits" : c'est malhonnète.
SVP, assumez cela, car c'est insupportable ! Assumez que vous êtes militants-par-les-mots, ça ne changera rien à la richesse de vos points de vue, ni à votre indépendance critique - sauf si vous voyez un avantage à faire comme si vos termes étaient neutres ?
SVP, comprenez mon commentaire, qui s'adresse à vous.
...Bon il n'y a peut-être guère que les internautes pour me lire, mais on sait jamais. Et puis... Je reviendrai !
En outre, merci d'exister.
http://www.youtube.com/watch?v=5EjBwHdE3yQ
Parce-que la tête a changé ??
Je vous croyais plus attachés au fond qu'aux apparences ....
A mon sens, ca n'est pas spécifique à ASI, mais je déplore encore une fois le manque d'équilibre de traitement des idées extrêmes. Je trouve pour ma part aussi repoussantes les idées du front national que celles du NPA ou du parti communiste: rejet viscéral et hystérique d'une partie de la population, idées archaïques et sans nuance, énormes mensonges et omissions en particuliers sur les aspects les plus rebutants de leur programme respectif, violence intrinsèque, art de la simplification à outrance, etc...
Et pourtant le responsable CGT se pare de vertus qui ne le sont que dans son propre référentiel, attaque Christophe Deloire comme un chevalier blanc pourfendeur du mal (cf post de Goulven)...et ca ne choque personne à ASI.
« POPULISME : n.m. 1. Attitude politique qui vise à satisfaire les revendications immédiates du peuple, sans objectif à long terme. [...] »
Finalement, le populisme se rapproche de la notion de démocratie (pouvoir du peuple) et peut expliquer l'utilisation abusive qui est faite des sondages pendant les campagnes électorales.
Je pense que le terme "populisme" (comme beaucoup de termes dans le monde de la com', du marketing et de l'action promotionnelle) est trop souvent galvaudé dans les médias qui s'adressent à un large public (les populations ou le peuple).
http://frenchcarcan.com/
Je signale cet article de politis :
http://www.politis.fr/Vous-avez-dit-populisme,12114.html
Il me semble qu'il a pu servir à Anne-Sophie Jacques pour son analyse du populisme. On y retrouve le peu d'éléments qu'elle nous apporte, y compris le refus de définir le terme. Si elle s'en est inspiré, elle aurait au moins pu le citer. Puisqu'il est beaucoup question de méthode journalistique...
on se demande quel est le message destiné aux frontistes
Épargnez-vous les commentaires sous les images...
le FN dans tout son naturel. Vu qu'il n'est jamais parti, ce dernier ne risque pas de revenir au galop.
Youpi.
moi la question que je me pose c'est pourquoi ont ils dit ça ? à qui ils répondent ? qui c'est réellement interrogé sur la place du FN dans le paysage télévisuel, alors que dans la politique il est bien là !
Donc pour certain la limite c'est qu'on ne rit pas avec le FN, on ne le caresse pas dans le sens du poil , on ne peut pas l'assoir sur le beau canapé rouge ! le FN bouhaaaah caca ! par contre l'UMP no problemo !
c'est quoi l'hypocrisie, accepter que le FN soit un partie politique légal, mais pas ethiquement acceptable la télé qui "délasse",
ou que des racistes qui ont le pouvoir d'agir soit reçu comme des Princes (je parle évidemment de notre grand blond, aux empreintes génitales)
caché ces fashistes que je ne saurait voir, on a des démocrates qui feront ça mieux !
Pourtant je trouve que Anne-Sophie Jacques à beaucoup de talents quand je lis ces chroniques écrites. Alors pourquoi ça ne "colle" pas lorsque je regarde l'émission ? Je ne sais pas.
Eric G.
Mais le FN n'est pas le seul à être discriminé dans les médias. En cela la loi électorale sur la part médiatique de chaque candidat pendant les campagnes électorales est scélérate et anti démocratique, donnant la prime aux grands partis. Chacun devrait pouvoir défendre ses idées de manière égale, quelque soit le score passé ou supposé.
A mon sens, c'est là que se situe le noeud du problème. Rien ou pas grand chose n'est fait, pour "l'éducation" de masse. A 18 ans, en age de voter, quel est le pourcentage de personnes qui peuvent savoir, comprendre, que le peuple est souverain et dans quel cadre? A 30 ans, à 40? Comment amener le citoyen à se sentir responsable individuellement de notre devenir collectif? Alors on dira l'école, les parents, la société...Est-ce bien le cas? Comment avoir une société "éclairée", si la plupart de ses membres n'ont pas conscience de leur resposabilité individuelle? Il est facile, alors, de les considérer, et les traiter comme un troupeau de moutons...C'est là qu'interviennent "les spécialistes", les "ceux qui savent", les "responsables"...Ce sera eux la politique...Au peuple, inculte et désintéressé, sera donc présenté un spectacle, seule chose qui peut l'intéresser, le cantonnant au rôle de spectateur, jugeant la prestation d'un tel ou d'une telle...Puis il lui sera demandé solanellement, au vu de ce qu'il aura vu et cru, d'être un acteur responsable et d'aller participer à la société en allant voter...
Il est évident, que dans ce contexte là, les émissions politiques, faites par des spécialistes pour des spécialistes, n'intéressent pas le plus grand nombre, puisque la politique c'est eux, pas nous...
Maintenir la masse dans l'ignorance, permet de maintenir les castes dominantes dans le confort, rarement remis en cause, de ceux qui guident le troupeau et en profitent...Méééé oui.
Le mot populisme est forgé par Léon Lemonnier, vers 1931. À l'origine il n'avait pas de connotation négative, il désignait la doctrine selon laquelle le peuple va instinctivement vers le vrai et le bon quand il n'écoute que lui. Sa souveraineté est donc captée et détournée par des élites imbues de leurs prérogatives injustifiées ou par des étrangers. . .
Juste un fact checking.
Sinon emission très agréable, effectivement un peu flottante, mais plus ça va plus je me dis que c'est précisément ce coté non formaté qui m'attache.
Auriez vous le lien vers la vidéo SVP?
Je ne comprends pas la position "hygiéniste" de Téaldi "oh moi j'sers pas la main" etc, ça lui donne quoi ? Le parti est la il faut faire avec est-ce qu'il sert la main des dirigeants PS ou c'est juste qu'il n'aime pas le FN ?
J'ai trouvé le jeune journaliste Azzedine très pertinent dans son rapport avec les membres du front "chercher l'information", c'est tout ce qu'il faut.
Quant au directeur du CFJ à part vendre son école il était venu faire quoi d'autre ??
Très bon sujet d'Anne-Sophie jacques sur le terme "populisme", il fallait mettre les points sur les "i".
Je retiens donc cela : il faut inviter les Le Pen, ce qui est le cas aujourd'hui, mais il faut de bons journalistes en face d'eux, ce qui n'arrivera jamais.
Dans cette émission, seul le syndicaliste semble avoir gardé toute sa tête, et toute sa conscience.
Quant au type représentant son "école de journalisme"... il m'a fait penser à une vieille vidéo du Daily Show :
http://www.thedailyshow.com/watch/tue-october-2-2001/colbert---connecticut-school-of-broadcasting
While I'm not sure what I learned at the Connecticut School of Broadcasting, there is one thing I know for sure : they cashed my check.
Elle arrive à provoquer la même chose que son père, Marine Le Pen, à tendre le même piège, et cette émission n'y a pas échappé, ni d'ailleurs le forum : tout le monde se dispute (sur les grands principes, sur les "détails" qui n'en sont pas et sur ceux qui en sont vraiment), et personne ne parle sérieusement d'elle.
Je sors de l'émission avec cette impression étrange que vous avez soigneusement tourné autour du pot, évité de vous confronter aux questions précises — Y a-t-il un risque politique à l'inviter ? Plus elle que son père ? Pourquoi ? Un risque moral ? À ne pas l'inviter ? Quelles compétences, quelles situations, quels préalables permettraient aux médias de ne pas être instrumentés par le FN (et les pouvoirs en général) ?
"Vous", c'est peut-être exagéré, mais enfin vous étiez cinq autour de cette table et malgré certaines tentatives, oui, même G.B., même D.S. m'ont donné la vague impression de participer au refilage-de-patate-chaude, au lieu de poser carrément le truc sur la table et d'y aller au couteau de cuisine.
Quant aux journalistes, pour sûr, j'aurais préféré, plutôt que de les entendre tenter de dire ce qu'il faut faire, ce qu'il faudrait, ce qu'on devrait, ce qu'ils ont fait, ce que les autres devraient... j'aurais préféré qu'ils le fassent :
- nous apporter des éléments factuels pertinents, sur l'impact médiatique de Le Pen et de sa dauphine — qui me semble assez dangereuse en effet, brillante, efficace... mais qui n'a pas fait une campagne si réussie, autant que je me souvienne ? Entre médiamétrie et les urnes, il y a tout de même une différence. Quant à l'impact des idées... a-t-on des estimations de l'influence de MLP ?
- mettre ces faits en perspective. Marine Le Pen est différente de son père, mais le contexte aussi a changé, les mentalités, même dans l'électorat d'extrême droite ou "protestataire" (j'ai pas de meilleur terme sous la main tout de suite). La composition même de cet électorat a peut-être changé... à qui s'adresse-t-elle ? Quelle est sa cible, quels sont ses enjeux ?
Un dernier truc : j'aurais quand même bien aimé que D.S. aille un peu plus loin sur son questionnement des raisons pour lesquelles Drucker et ...truc, son nom m'échappe, n'inviteront pas MLP. Quels sont les "bénéfices secondaires" de ces positions, n'y a-t-il que de "bonnes raisons" d'éviter le débat, Mitterrand n'avait-il que de "mauvaises raisons" de vouloir que LP puisse "passer à la télé" ? Peut-être avait-il des illusions sur les talents de journalistes :(
Puis quand même : je suis déçue parce que j'attendais mieux, on prend des habitudes, que voulez-vous :)
Le dirlo de l'ecole de journaleux.....un bon petit embrouilleure
Bravo Guy , le seul a emetre quelques idees.
Daniel tres vague , imprecis , sans repere ni motivation.
Deception
Personnellement,je n'arrive pas à savoir qu'elle est la bonne attitude:s'il faut l'inviter ou non.Mais par pitié pas sur @si!
Anne-Sophie est très bien,laissons la participer à l'émission sinon,il n'y aura plus de femmes dans cette émission.j'ai la très nette impression que,depuis quelques années,on veut renvoyer les femmes à leurs fourneaux,comme dans l'ancien temps!
On pourrait garder Didier P. pendant l'émission;il aurait peut-etre des choses à dire lui aussi!
En tout cas merci Didier !
Idem pour la présence des femmes sur les plateaux d'ASI. Il serait peut-être temps d'y travailler.
Je pense que pour combattre le FN, il faut le contredire. Et d'ailleurs, ce n'est pas tant le FN en lui-même qu'il faut combattre, mais les idées qu'il véhicule, puisque l'on voit bien que certains partis parlementaires les récupèrent et instrumentalisent à leur profit. Il faut donc décrédibiliser ces idées. En outre, ne pas écouter ces idées et les tenir sous silence revient à les marginaliser et à nourrir le discours de victimisation du FN. Au-delà de la position intellectuelle, c'est aussi une position éthique qui motive mon argument : on ne va pas s'abaisser à faire ce que l'on reproche au FN, c'est-à-dire marginaliser et diaboliser. "N'oublie pas que quand tu regardes dans l'oeil du monstre, le monstre aussi regarde en toi", disait Nietzsche. Il faut que la pensée reprenne ses droits dans les médias, et que l'on discute et casse les idées du FN. Mais ça, ça suppose que l'on cesse de dire que la vérité est une opinion, et que chacun pense ce qu'il veut.
Sur le débat fait/événement, plusieurs choses. D'abord, je réfute DS, il n'y a pas de petit fait. Le qualifier de "petit" revient déjà à l'interpréter. Ces bouchons, mis en perspective sur les gazs à effets de serre, ou encore sur la notion de nuisance, revêtent un intérêt géographique et écologique. Tout est matière à penser, il n'existe pas de secteur de moindre importance. Ensuite, ça me fait toujours un peu "marrer" (jaune) de constater que les journalistes se posent des questions sur l'idée qu'un fait n'est pas un événement, qu'il faut ou ne faut pas l'interpréter. Cela me confirme dans la faible estime que j'ai pour eux (et, après tout, on s'en fout... enfin, non, car c'est aussi pour cela que je suis chez les Asinautes !). On se demande dans quel monde ils gambergent : les sciences humaines (sociologie, linguistique, littérature et histoire surtout) se posent ces questions depuis pas mal de décennies - et y ont répondu ! Les historiens, justement, ont fait leur aggiornamento dans les années 1970/1990. Il se dégage de ce tournant critique qu'énoncer un fait, c'est déjà l'interpréter. Il n'existe pas d'objectivité dans l'énonciation ; d'autre part, un fait est créé par celui qui choisit de le considérer comme tel, et la subjectivité construit le fait. Cette relativité de l'objectivité et ce nécessaire engagement de l'auteur (ou du journaliste) ne sont pas une faiblesse, mais une réalité irréductible. Elle ne ruine pas le discours, elle le clarifie. Pourquoi alors toutes ces palabres ? Ce discours est-il tu parce qu'ignoré ou bien parce qu'il remettrait en cause la crédibilité du métier ?
Tout ceci montre bien que le monde journalistique est paradoxalement à part, et ne tient pas compte des tendances intellectuelles en sciences humaines, dont il se rapproche en partie. On dirait qu'il vit dans une bulle, la "bulle des faits", qui interdit toute réflexion et toute mise ne perspective. De même qu'il existe des tabous, ce qui signifie que l'on est sous l'empire de l'émotion, et non de la réflexion. Aussi la crédibilité du FN ne vient-elle pas du fait qu'on lui sert la main, mais du fait que personne ne l'a attaqué et décrédibilisé sur le fond (et je plussoie Guy sur ce point : il faut attaquer le fond, et vite). A ne rien faire, on le renforce.
confondant allègrement déférence (s'évertuer à ne poser que des questions qui ne fâchent pas) et bienséance (serrer la main, et donc ne pas chercher à apparaitre avant tout comme un opposant farouche quand ce n'est pas le propos).
Pour le reste, patience ! Lorsque Marine sera désignée Première Secrétaire (et qu'elle vous rapportera un œil de verre et un ver à soie) nous verrons bien si les chroniqueurs / animateurs poussent des cris d'orfraie ou déroulent le tapis rouge. Perso, je ne pense pas qu'elle soit faite d'un bois différent, ses tirades venimeuses aux accents populistes sur le rôle de l'immigré dans la déconfiture de la vraie France me consternent. Sur ce point, peu m'importe qu'elles soient conforme à son programme, d'ailleurs.
Peut-être eut-il fallu dire un mot sur B. Gollnisch lors de cette émission, il semble qu'il ait encore sa carte à jouer au sein même du parti. Cela dit, je confirme que l'impression dominante est que la justification de l'invitation de JM LePen par le patron du CFJ a occulté le débat principal sur les erreurs à ne pas reproduire. Bonne émission, à part ces quelques couacs.
Vous avez déjà essayé de les inviter ?
Apparemment le vrai sujet de l'émission était l'invitation de J. M. Le Pen dans un centre de formation de journalistes (ce dont, sauf votre respect, on n'avait rien à battre).
A part ça Porte fut excellent. Le cégétiste a dit ce qu'il fallait dire d'entrée, mais après n'avait plus rien à dire.
Quant au populisme, sa vraie étymologie n'est pas "peuple", mais "populo" : Méchanlon en est l'actuelle illustration, grande gueule, vulgaire (avec cependant ce fond de mépris perpétuel, mépris peut-être de lui-même, ce qui montrerait une certaine lucidité ?). La vulgarité fait "peuple". [large]"Qu'ils s'en aillent tous" = "sortez les sortants"
[/large]
http://deblog-notes.over-blog.com/article-31860783.html
De quoi ?! Vous y allez vite en besogne Daniel ! 2002 c'est il y a huit ans seulement et c'est huit années que le PS n'a pas mis à profit pour comprendre le fond de l'échec de Jospin cette année là. La sanction de sa politique de droite qu'il nous proposait de poursuivre. Huit années à nous dire que ceux de gauche qui n'ont pas voté pour lui en 2002 n'avaient rien compris et ça continue toujours : Strauss Kahn possible candidat du PS pour 2012, celui qui avait dit au lendemain de l'échec de Jospin que le PS n'était pas allé assez loin dans sa politique, l'actuel patron du FMI qui étrangle toujours les pays d'Afrique avec ses invariables plans d'ajustement structurels par exemple... Non Daniel, 2002 ce n'est pas la préhistoire je m'en souviens comme si c'était hier parce que les conneries actuelles du PS me rappelle tous les jours celles qu'il a faites pendant le temps qu'il était aux commandes avant 2002. On ne peut pas balayer ça d'une phrase Daniel.
2002 ce n'est pas la préhistoire, le PS est toujours à droite.
Bravo Slobo
Si la question de la légitimité du Part Front National en tant que parti est tranchée, car le parti est légitime, il reste derrière cette question plusieurs zones d’ombre qui éclairent plus le journalisme lui même que le contenu du parti et de sa représentation télévisuelle.
Dans le débat d’@rrêt sur images ces questions ont été abordées et mériteraient d’être approfondies.
Les propos de Jean-François Téaldi illustrent admirablement bien la « schizophrénie » de conscience du journaliste face au phénomène Le Pen.
En effet, dans l’émission Jean-François Téaldi nous explique « qu’il fait parti de cette génération de journaliste qui conçoit le métier comme une activité citoyenne ».
A travers cette « citoyenneté » revendiquée il exprime son impossibilité de serrer la main d’une Le Pen ou d’un Stribois.
Ce faisant, dans la pratique même de son activité professionnelle il exprime, et ce, dès les premiers instants de sa rencontre avec l’autre, son engagement à défendre un point de vue, opposé à celui qu’il invite et qu’il questionne.
Cette attitude a deux effets.
Le premier, elle adresse un signal à l’invité sur le ton et la tournure que va prendre l’interview.
Le second elle renseigne le téléspectateur ou l’auditeur sur la posture que va prendre le journaliste vis à vis de l’invité.
Pourquoi un journaliste se doit de faire cela….et pourquoi avec Le Pen ?
Je pense que la raison est complexe et intensément liée au statut même du Front National.
Lorsque qu’un journaliste interviewe un individu dont l’immoralité est « partagée » par tous (prenons l’exemple ici d’un Klaus Barbie ou d’un Serial Killer reconnu) il peut très facilement détacher son « affect » du sujet même de l’interview.
Il peut garder un ton très neutre, poser les questions sans hausser la voix ni avoir un ton narquois, désapprobateur, ou inquisiteur.
On a vu et entendu plusieurs fois des journalistes demander à un tueur, pourquoi il avait abattu 5, 10 ou 15 personnes, sans que le ton du journaliste ne soit le moins du monde moralisateur.
La stature de l’interviewé, son histoire, ses propos suffisent à montrer qui il est, sans qu’à aucun moment, le téléspectateur ou l’auditeur, puisse douter de la connivence de « points de vue » ou d’ « idée » entre le journaliste et celui qui est interviewé.
Dans le cas d’un Le Pen (Marine ou Jean Marie) le journaliste se trouve dans une situation plus ambiguë.
Parce que un Le Pen n’est pas totalement un diable, le journaliste a peur que le détachement de ses questions, aussi factuelles puissent-elles être, puisse être pris comme une connivence de genre, parce que, derrière l’écran, se trouvent obligatoirement (environ 15%) des spectateurs attentifs et réceptifs au discours de Le Pen.
En adoptant une posture de distance, le journaliste ne cherche pas tant à informer le téléspectateur sur le danger du propos de Le Pen qu’à se démarquer lui même en disant, « Voyez je n’en fais pas partie ».
Le Front National devient plus inquiétant encore pour le journaliste qu’un serial killer ou qu’un effroyable dictateur, de part la raison même que ce parti politique est légitime et qu’il est respecté par une partie non négligeable de la population.
S’il avait été un parti totalement extrémiste et totalement « dangereux » le questionnement journalistique à son égard serait beaucoup plus sain car beaucoup plus détaché.
Un récent reportage sur les Gardiens de la Révolution Iranienne démontre très bien ce propos avec un journaliste au ton et à l’intonation totalement détachés qui laisse aux Basidji (désolé je ne suis pas sûr de l’orthographe) le soins d’expliquer leurs visions du monde et leurs « missions » divines.
L’explication faite par les interviewés suffit à elle même, nous avons compris le message et toute « l’horreur » de l’étendue de leurs propos. Le journaliste n’est pas complice, il est témoin, il est messager de l’histoire.
Parce que le message est clair, « dur », communément admis comme « inacceptable » le travail du journaliste peut être réalisé sereinement.
Dans le cas du Front National le problème est plus complexe.
Le Front National n’est pas : totalement inacceptable !
Le journaliste se protège donc en abordant une posture de distance.
Mais de qui se protège t’il ?
De moi spectateur ?
Probablement pas.
Il existe deux cas de figure de téléspectateur :
? Si je suis un adepte du Front National le fait de voir un journaliste, ne serait-ce que , « poli » (dire bonjour à son invité et lui serrer la main est la moindre des choses et la plus élémentaire éducation) ne me gène pas.
? Si je suis un adversaire du Front National le fait de voir un journaliste poli qui interviewe un homme politique sur son programme ne me gène pas non plus …je ne suis pas dupe et probablement pas un crétin.
Le journaliste en adoptant cette posture ce défend donc du regard de ses pairs, de ses employeurs et de la caste politique qui gravite autour de son propre environnement professionnel.
Il a en fait peur pour lui.
Il a peur que son travail rigoureux soit mal jugé par ceux qui le jugent parce qu'il (ou elle) n’aurait pas été : « assez citoyen ».
Le débat d’aujourd’hui a été très instructif à ce sujet.
Jean-François Téaldi dénonce le fait que les journalistes ne passent pas assez de temps à démontrer « la politique économique et sociale …et les approximations du Front National ».
Tous les invités présents sont d’accord sur le fait que « tous les politiques passent leur temps à mentir ».
Mais en affirmant une « posture » face à un Le Pen, on ne peut plus ensuite revenir sur une démonstration factuelle du programme et des propositions politiques car le débat est biaisé dès le début.
La seule rhétorique possible devient celle de ; la dénonciation du racisme, de la démonstration d’antisémitisme du Front par le journaliste qui appelle en retour le jeu de victime de la part de Le Pen père ou fille.
De cette posture, le journalisme ne sort malheureusement pas grandi.
D’une part parce que d’un point de vue du spectateur la posture journalistique est ridicule et le débat devient nul.
D’autre part, en tant que citoyen je ne demande pas à un journaliste de m’amener avec lui dans le secret de l ‘isoloir pour savoir comment il vote…je m’en fous.
Je souhaite en revanche qu’il questionne au contraire un Front National sur son engagement social et économique.
- Que conçoit il comme politique industrielle ?
- Quelle base donne t’il aux prestations sociales ?
- Que compte t’il faire à propos du déficit de la balance commerciale et sociale, entre les pays d’Europe, avec les pays d’Asie
- …
Je souhaite aussi qu’il fasse la même chose avec les autres partis politiques.
Et de ce fait qu’il adopte une posture « de décryptage de la communication » dont parle Christophe Deloire directeur de CFJ, vis à vis du front National et vis à vis de tous les partis politiques.
L’attitude de Jean-François Téaldi est de ce fait totalement schizophrène :
- on ne peut pas attaquer Le Pen autrement que sur son programme
- il ne fallait pas l’inviter au CFJ car les étudiants (futurs journalistes) ne sont pas prêts à interviewer un Le Pen
- je ne peux pas serrer la main d’un Le Pen car je ne veux pas être complice
Ne vous en faites pas monsieur Téaldi, si vous vous trouvez face à un Le Pen sur un plateau de télé, et que vous démontriez factuellement que la politique économique du Front National ne tient pas la route nous aurons compris …et nous serons plus instruits.
En revanche en ne confrontant plus les jeunes du CFJ à des Le Pen vous n’en ferez jamais de bons journalistes capables de « décrypter et démonter la communication » politique.
Et vous même, à garder cette posture « citoyenne », vous ne pourrez plus approcher un Front National sur le sujet de son programme.
Certes, vos pairs sauront que : « vous n’en n’êtes pas »…mais ce sera au détriment de la qualité de votre travail d’interview et au détriment de votre reconnaissance populaire, celle qui donne crédit et substance à votre travail ces millions de personnes qui anonymement font un véritable acte citoyen en achetant vos journaux, en écoutant la radio ou en regardant vos émissions de télévisions.
Car si la rhétorique du Front National nous fait peur, je pense que nous sommes encore plus effrayés à voir un journaliste, gardien inconditionnel de la liberté d’expression et donc de la démocratie, réduire le chant du discours par une posture infantilisante et ne permettant pas d’ouvrir le débat sur les sujets de fonds que la politique impose :
- le choix fondamental de société
- l’impôt
- la distribution de la richesse
- l’aménagement du territoire
- la justice
- la défense
- la mission et le modèle d'éducation
- ....
Si ce travail de reconstruction du travail journalistique était en route le terme de "Populisme" pourrait, si ce n’est disparaître, tout du moins être moins utilisé.
Le "populisme" ne serait plus comme la si bien dit Christophe Deloire « l’ensemble de ce qui est populaire mais que ne me plait pas » mais bien l’expression d’un attachement à un mensonge éhonté que le journalisme se devra, factuellement de démonter.
Les partisans du Non à la Constitution Européenne n’étaient probablement pas plus populiste que les partisans du Oui.
Mais avec le faible niveau de débat qu’a soulevé la question à l ‘époque, ils étaient probablement persuadés par d’aussi mauvaises raisons qu’il fallait voter Non que les partisans du OUI qu’il fallait faire le contraire.
Messieurs les journalistes, apprenez, si je peux vous aider, que téléspectateur attentif de votre travail indispensable, j’attends beaucoup de votre rééducation à la rigueur de votre neutralité.
Si vous commencez, à interviewer le Front National comme tous les autres partis, vous participerez au renouveau du discours politique et à revenir sur l’essentiel :
- La vision
- Les idées
- Les actions
- Les ressources et les moyens
Ces quatre petit points, qui sont bien les seuls leviers par lesquels nous gouvernons une famille, une entreprise, une collectivité ou un pays.
Merci pour ce débat, la question n’est pas close!...
..... @rret sur Images fait bien avancer le sujet.
Olivier Mondin
Que Drucker, Ruquier ou Tartempion ne veuillent pas recevoir Marine, c'est leur droit, ils animent des émissions de variété, ils font ce qu'ils veulent. Que Téaldi s'obstine à considérer Le Front National comme un virus contagieux, c'est idiot, c'est confondre le symptôme avec le mal.(Il dit aussi des choses intéressantes par ailleurs, que tout le monde à relevé). Quant au traitement du FN par les médias, ils est problématique certes, mais comme l'a dit Guy, à peu près autant que le traitement des autres partis.
Le vrai problème, ((qui s'il était réglé permettrait sans doute de dépasser le vain débat diabolisation/banalisation, et pousserait les journalistes à faire mieux leur boulot)) c'est la représentation nationale. Comment accepter qu'un parti atteignant régulièrement les 10% aux différentes élections, ne soit pas représenté au parlement ? Comment traiter un parti, qui malgré des millions d'électeurs, n'a pas de représentant au Sénat, à l'Assemblée, se retrouve du coup privé de parole et de moyen de s'illustrer dans la politique telle qu'elle se fait ? Comment un député FN voterait-il les textes du gouvernement? Sur la sécurité? Les retraites? La bio-éthique ? Les services publics, la recherche, l'éducation? Comment ne pas voir que c'est en confrontant les hommes, les partis, avec la responsabilité d'une position claire, qu'on est le mieux à même de débusquer leur éventuelle faiblesse, leur éventuelle dangerosité. Et du coup ternir la séduction brillante d'une parole d'autant plus percutante qu'elle n'a jamais d'implication concrète (la lamentable épopée des mairies frontistes mises à part, mais personne ne s'en souvient).
D'ailleurs, ça ne concerne pas que le FN. J'ai pris les chiffres des législatives de 2007, pourtant particulièrement désastreuses pour le FN (4,5%) et très décevantes pour le modem (7,5%) après les 18% des présidentielles. En additionnant leurs voix, en ajoutant toutes celles des petits partis non affiliés (LO, écolo hors-Verts, partis régionalistes, divers...) on arrive à 5 milliolns de voix. Traduction en sièges: 5. (dont 3 pour le modem). Sur 577.
Une proportionnelle intégrale à partir des résultats premier tour des législatives 2007 donnerait grosso modo:
(entre parenthèses les résulats réels)
UMP et alliés: 12 millions de voix. (345) 266
PS et alliés: 9 millions. (227) 200
Autres: 5 millions. (5) 111
Sur 111 députés non-affiliés, il y aurait donc 25/30 FN, 45/50 Modem. Avec 266 députés, l'UMP n'aurait pas de majorité et serait donc obligée de construire de nouvelles alliances, de long terme ou de circonstance. Instabilité assurée? Ou devoir de compromis et meilleure prise en compte de la volonté populaire ?
En tout cas, le FN ne pourrait plus avancer masqué. Il serait obligé de prendre des positions claires et argumentées. L'arbre Marine et ses guirlandes ne pourraient plus totalement cacher la forêt des mauvaises herbes extrémistes qui sont encore le socle du parti. Elle serait peut-être amenée à se compromettre avec la pseudo droite républicaine. Le FN exploserait. Ou changerait de nom et deviendrait un parti de droite dure avec quelques spécimens UMP du sud-est. Marine Le Pen perdrait en soufre et en attractivité, le parti ne serait plus jamais un concurrent sérieux à la présidentielle.
Il me semble qu'avec la proportionnelle, UMP, FN et Centre/Modem, serait réllement tenus de sortir de leurs ambiguités ou de leurs postures martiales. Imaginez les discussions des lois Besson ou Hortefeux. L'UMP aurait-il pris le risque de s'allier au FN pour faire passer les textes? Sans doute pas. Sur les retraites, l'UMP aurait dû de tenir compte des critiques de Bayrou sur les 67 ans. Toujours ça de pris.
C'est sans doute le calcul machiavélique qu'avait fait Mitterrand dans les années 80, (mettre de la proportionnelle pour gêner le RPR) mais après tout ne serait-ce pas plus juste? On pouvait considérer le FN comme un phénomène sans avenir en 1986. Aujourd'hui force est de constater qu'il est toujours là et que sa diabolisation n'a rien fait pour l'affaiblir. L'absence de proportionnelle n'affaiblit pas le FN, elle le renforce; elle affaiblit en revanche la légitimité de la représentation nationale. La réintroduire permettrait de faire d'une pierre deux coups.
Mais cela demande beaucoup de travail, et il est évident qu'aucun journaliste politique ni aucun animateur de divertissement n'est en capacité de faire ce travail là.
A défaut, il ne peut finalement que lui servir la soupe.
Tant mieux si Ruquier et Drucker n'ont pas envie pour l'instant de servir la soupe à Le Pen.
Dommage qu'ils aient moins de scrupules à servir la soupe à d'autres politiciens.
Le mieux serait pour eux de s'abtenir de servir la soupe à tout politicien.
Lors du dernier referendum sur la constitution européenne, le peuple français s'est exprimé majoritairement pour le "non".
Par qui donc a-t-il été "manipulé", alors que l'ensemble des médias faisaient campagne pour le "oui" ?
Au final, le choix a été fait de faire entériner par le parlement ce que le peuple français avait rejeté par référendum.
Résultat : le peuple français, coupable de s'être fait manipulé par on ne sait qui, a fini par se faire entuber.
Qu'est-ce qui est le pire ?
"Manipuler" le peuple à coup de "populisme", ou bien l'entuber par derrière ?
Je n'ai pas beaucoup d'espoir quant aux changements et ne regardent pratiquement plus les infos télévisées qui me dégoutent. Par contre, j'écoute avec beaucoup d'intérêt vos émissions même si tous les sujets ne m'attirent pas et lis des revues telles que Fakir, Le Canard. Pas plus par manque de temps et au moins ils sont factuels et ne pratiquent pas la langue de bois...
Continuez !
Florence
Le point de départ c'est donc que MM. Ruquier et Drucker ont affirmé qu'ils n'inviteraient pas Marine Lepen. Après tout, cela pourrait sembler normal, ils ne sont pas journalistes et ils animent des émissions de divertissement. Le hic, c'est que précisément ils ont pris l'habitude d'inviter régulièrement des hommes politiques dans leurs émissions et qu'ils ont aussi des chroniqueurs qui prennent des positions plutôt marquées sur le plan politique (Cf. cas Zemmour). Ils participent ainsi à la médiatisation ou plutôt à la mise en scène de la vie privée des hommes politiques, ce qui intègre d'ailleurs clairement les plans de communication de ceux-ci (Cf. cas Mélanchon). Ce que met en évidence le cas Marine Lepen, c'est le mélange des genres. En effet, si on ne peut pas inviter un homme en l'occurence une femme politique, car ce qu'il ou elle représente est jugé inacceptable par le responsable de l'émission, c'est bien parce que ces personnes ont conscience de la dimension politique que revêt leurs émissions, et c'est bien là que le bas blesse. Un homme ou une femme politique s'inscrit dans une stratégie de conquête du pouvoir, que ce soit au niveau local ou national, et, en démocratie, cela passe par une élection. Or, dans une pratique saine de la démocratie, un électeur va élire un homme politique sur la base de son programme. Malheureusement, de plus en plus, c'est l'image du candidat qui compte plus que le fond et apparaître sympathique dans une émission grand public, c'est important voire déterminant. La question est donc de savoir s'il est souhaitable d'avoir des portraits à l'eau de rose de responsables politiques chez M. Drucker, ou des interviews complaisantes chez d'autres, avec à chaque fois un grand absent, le débat de fond et contradictoire mené par des journalistes sérieux et c'est bien à cette interrogation qu'aboutit finalement le refus d'inviter Marine Lepen.
C'est précisément le deuxième volet intéressant de l'émission, le travail des journalistes avec les hommes politiques. Encore une fois, le cas Marine Lepen/Front National est seulement un révélateur. Le traitement médiatique du FN, quoi qu'on pense de ce parti, a été caricatural avec une diabolisation qui a plutôt servi ce parti car elle lui a permis d'éviter de traiter de certaines questions gênantes notamment sur son programme en matière sociale comme l'ont bien montré les différents invités. Le fait est que ce problème de traitement superficiel est particulièrement visible dans le cas du FN mais qu'il est tout aussi vrai avec les autres partis politiques comme cela a aussi été pointé au cours de l'émission. Guy Birenbaum a raison de dire que le FN ne doit pas bénéficier d'un traitement particulier et que ce sont l'ensemble des partis qui doivent faire l'objet d'un questionnement approfondi de la part des journalistes. Ce qui ressort de ces débats, et aussi de la pratique quotidienne des grands médias, c'est qu'à l'heure actuelle ce qui caractérise le journalisme politique c'est sa superficialité. On attache plus d'importance aux petites phrases des hommes ou femmes politiques qu'à leurs programmes et/ou qu'à l'écart entre leurs déclarations et leurs pratiques. Mon point ici n'est pas de dire que les journalistes ne sont pas bons, il en est d'excellents, ou ne font pas leur métier mais plutôt de constater que la place qu'on accorde au vrai travail journalistique dans les grands médias est marginale et même inexistante si on considère la télévision. La vérité c'est que la pratique médiatique dominante c'est d'être dans le spectaculaire plutôt que dans l'explication, dans l'apparence plutôt que dans l'analyse. Et finalement, c'est la place et le rôle du journalisme qui se trouvent questionnés dans cette évolution médiatique où l'animateur télé est roi.
In fine, le rôle politique joué par les médias doit nous interpeller : est-ce qu'aujourd'hui nous ne sommes pas plus dans le marketing que dans le journalisme ?
Aussi je ne suis pas d'accord avec certains messages du forum extrêmement acerbes contre le représentant du SNJ-CGT qui finalement pose LA question sur le cœur du métier du journalisme : sortir du superficiel...
N'en déplaise à certains effarouchés la forme incisive fait partie du fond : son rentre dedans est nécessaire pour en finir avec cet entre-soi d'une certaine caste de journalistes (cf CFJ), formés au même moule du conformisme ("comment vous nous avez trouvé M LEPEN?"!!!!), de la bien pensance, de la courtoisie veule pour les "forts" et l'arrogance pour les "petits" (syndicaliste, grévistes...).
TOUT homme politique devrait sortir énervé d'un véritable entretien : le journaliste soulevant toutes les contradictions (ils en ont tous !)..
Mais pour sortir de la superficialité, il faudrait qu'ils fassent leur vrai boulot : s'instruire continuellement (c'est à dire ne pas tous s'abreuver à la même source) et sortir du cercle... Sinon se reproduiront les mêmes travers sur l'hypermédiatisation de LEPEN, la glorification du "Oui", ou l'encensement d'un Nicolas S avant son élection...
Quant au CFJ... Lire ou relire "Les petits soldats du Journalisme" de François Ruffin... Éclairage édifiant...
Sinon émission assez intéressante même si "bordélique" et inaboutie... Justement parce que... Elle ne répond pas à la question mais c'est ce que j'aime dans les émissions d'asi que je trouve réussies : me faire poser d'autres questions... Je n'attends jamais de réponse mais l'ouverture de nouveaux chemins de réflexions... (même s'il est vrai qu'il n'y en a pas eu beaucoup...)
Sur la pertinence du professionnalisme du journalisme en France voir aussi l'excellent "Fin de concession" de P.Carles.
Cette émission était peut être fouillie, mais c'est grace à cette ratatouille que le coeur du problème est apparu et a été traité : le travail ce n'est point faire, c'est donner du sens à son activité professionnelle, et l'on aperçoit ici que le sens manque pour certain,comme à mes yeux pour ce directeur de centre de formation à la profession de journaliste, qui fait venir Le Pen a son école et qui ne connait même pas lui même le programme du front national...
Bien à vous
Minibule
Nous sommes mûrs pour un retour à la monarchie (merci Mongénéral).
Vous avez dit bien mieux que moi ce que j'essayais de formuler depuis une heure. Merci. Et voté.
Et c'est Mélenchon, pas Mélanchon.
Ce qui est intéressant avec lui, c'est qu'il dit lui même que s'il est allé chez Drucker, c'est pour avoir la possibilité de s'exprimer, sur son programme et en touchant d'autres publics, ce qu'il n'arrive quasiment plus à faire, ou que très péniblement, avec les journalistes politiques, tant ceux-ci sont obnubilés par l'éphémère et la compétition existant en eux pour avoir "la" petite phrase, "le" petit aveu, voire juste par le son de leur propre voix (Bourdin par exemple).
- Le maintien des prestations sociales (hors « Famille ») pour les travailleurs étrangers légalement présents en France mais en concrétisant la préférence nationale par une majoration des cotisations selon le schéma suivant :
- Majoration de 35 % des cotisations patronales « Maladie ».
- Majoration de 35 % des cotisations salariales et patronales « Chômage ».
- Aucune majoration des cotisations pour la « Vieillesse ».
Source : « 2007, Programme de gouvernement de Jean-Marie Le Pen », Le Front National, http://www.frontnational.com/?page_id=504 page 14
La question du FN interrogé sur son programme est vraiment simple et très forte à la fois. Et c'est "amusant" de voir comme le débat repart vite sur la xénophobie du FN.
Cette émission sur "les LE PEN" ne m'a absolument rien appris.
Donc , en ce sens, elle est décevante et ratée.
La seule question qui me taraudait et qui n'a été posée par Daniel qu'en fin d'émission : pourquoi le CFJ a invité papa Le Pen et non sa promise ?
Au vu de la réponse plus qu'évasive du directeur de CFJ, je reste très dubitatif sur les raisons profondes du coup médiatique organisé par cette école, qui me semble donc inutile de propager davantage...
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Dans les années 90/95, j'étais vraiment l'un des meilleurs sur le FN.
Dix ans de suivi quotidien et de l'intérieur.
Alors que la mode était déjà à la confrontation des politiques aux EXPERTS dans les émissions de télévision, et alors que j'ai travaillé à France 2 pendant la campagne de 1995, je n'ai JAMAIS été invité en plateau pour porter la contradiction à Le Pen, alors que je connaissais chaque virgule de son programme (ce qui n'est plus le cas).
Déjà à l'époque, les pseudos experts et les journalistes de presse écrite ont monopolisé les débats et facilité les prestations du leader du FN comme celles de TOUS les politiques.
En ce temps là c'est Pascal Perrineau notamment qui tenait le crachoir (il lui est arrivé de me téléphoner quand il avait un doute...)
C'est ainsi que dans chaque émission politique la présence d'invités récurents (toujours les mêmes) a facilité la constitution d'un deuxième cercle de spécialistes a coté des journalistes. Une caste intacte de nos jours et qui continue à ne pas gêner les politiques.
On peut parler de "courte échelle"...
Il faut aussi savoir que les castings des émissions sont soumis aux politiques et à leurs entourages et qu'ils refusent de venir face à certains qui du coup ne sont pas invités...
Enfin, je vous rappelle que les vrais universitaires qui maîtrisent un sujet (et un seul) ne sont pas forcément des bêtes de télé capables de se confronter à des politiques.
Nous ne sommes pas formés pour ça...
Voilà, j'ai oublié de dire tout ça...
Par exemple, il y a peu, j'ai encore entendu Marine Le Pen fustiger la mondialisation et "L'utra-libéralisme". Ce n'est pas rien d'entendre la fille de celui qui se présentait jadis comme étant le "Reagan Français" tenir un tel discours !
Par ailleurs, Marine Le Pen n'a pas connu l'Occupation, Vichy, ni même la Guerre d'Algérie. Tous ces évènements qui ont été des marqueurs idéologiques de l'extrême-droite française ne l'ont pas impliquée politiquement.
Donc, le FN d'aujourd'hui n'est plus celui des années 70/80. Son électorat n'est plus le même non plus. On n'est plus face à quelques nostalgiques de l'empire colonial, des obsédés de la pureté raciale, des cathos traditionalistes en croisade, et encore moins des cranes rasés... Depuis plus de 10 ans, ce n'est plus ça l'électorat FN. Et ce n'est pas l'électorat que vise Marine Le Pen.
Les fait sont là : Sur certains sujets, Marine Le Pen tient un discours au fond plus "de gauche" que le Parti Socialiste (ou au minimum son aile droite).
Puis j'ai regardé l'heure vérité de 1984 où Jean-Marie Le Pen est invité. Le Pen traine quand même derrière lui un nombre de casseroles invraisemblable, compte dans son équipes des candidats et amis au passé peu reluisant et tient des propos à la limite et assez souvent du mauvais côté de celle-ci. En face, je trouve les journalistes bien préparés contrairement à ce que j'ai lu/entendu et qui sont venus là pour l'attaquer sur des points avec des arguments assez forts, des citations difficiles à assumer qui devraient le déstabiliser.
Jean-Marie Le Pen sort grand gagnant de cette émission. Tout simplement parce qu'il est trop fort, trop bon orateur. Et que la démocratie et le journalisme libre sont trop peu armés pour lutter contre ça. L'heure de vérité est un match de tennis, les échanges sont longs, la balle est souvent sur la ligne Au changement de côté, Le Pen enlève le filet, jette par terre la raquette de l'adversaire et prétend avoir trois services, (voir par exemple le passage sur la minute de silence marquée par Le Pen pour les victimes du communisme). Il n'y a rien d'autre à faire contre ça que ne pas l'inviter. L'attaquer sur le volet social ? Très bien, il se défendra, rétorquera (à raison) qu'on n'y va pas aussi fort avec les autres partis (voir l'exemple Marine Le Pen-Roselyne Bachelot), se présentera comme victime et fera quand même passer son idéologie.
La seule solution est de ne pas l'inviter. C'est ce qui se fait en Belgique (francophone) avec l'extrême droite. Au fond, Drucker et Ruquier ont raison, ils savent qu'ils ne pourront pas lutter avec Marine Le Pen et qu'ils ne pourront que la rendre sympathique. Mais c'est aussi vrai pour tous les journalistes et pour les émissions politiques.
J'en profite pour dire que l'augmentation des 35% de charges sociales imputées aux entreprises concernent effectivement les familles étrangères
Je cite un extrait du programme : http://www.frontnational.com/?page_id=1106
"Le maintien des prestations sociales (hors « Famille ») pour les travailleurs étrangers légalement présents en France mais en concrétisant la préférence nationale par une majoration des cotisations selon le schéma suivant :
- Majoration de 35 % des cotisations patronales « Maladie ».
- Majoration de 35 % des cotisations salariales et patronales « Chômage ».
- Aucune majoration des cotisations pour la « Vieillesse »."
Quel employeur n'hésiterait pas ensuite entre un français "de souche" et un français d'origine étrangère" ?
Le programme sur l'éducation est édifiant - dans le sens de consternant.
Merci pour votre émission
Trop de sujets peut-être, ce qui rend une impression de foutoir global. Mais pouvait-on faire l'impasse sur certains sujets ? Difficile.
GB était clair et moins agressif que souvent.
Pas besoin d'être au FN pour être un monstre.
Un blogueur qui a des idées d'extrême droite (bien qu'il se prétende du Modem) a écrit ceci hier soir, en réaction à l'affaire Asia Bibi (cette chrétienne Pakistanaise condamnée à mort pour blasphème) :
"La presse se désolait, à l'issue des cataclysmes récents qui ont frappé le Pakistan, du peu d'aide venue du monde, au moins dans la sphère occidentale. Vous avez envie d'aide le Pakistan, vous ? Pas moi. Les Chrétiens du Pakistan, oui, volontiers. Mais les autres, tas de fanatiques tarés, détenteurs de la bombe nucléaire en prime, on la leur ferait exploser à la tronche avec délectation."
Tout y est, le bon chrétien en opposition aux méchants musulmans qu'il faut faire disparaitre jusqu'au dernier. "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens" disait déjà il y a mille ans le légat du Pape devant Bezier et les cathares.
Vous pouvez bien faire disparaître Le Pen, père et fille, vous ne ferez pas disparaître leurs idées primaires. Et mieux vaut pouvoir identifier tout de suite à qui on a à faire, grâce à la liberté d'expression, que d'avoir des gens qui cachent leurs vraies pensées derrière un discours politiquement correct.
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Un bémol: Anne-Sophie, une fois de plus... Totalement inintéressante et l'air tellement satisfait ! C'est définitivement exaspérèrent !!!!
Pour le reste, invités passionnants, débat de fond, du @si comme on (je) l'aime !
Résultat : après visionnage, l'émission semble faire un hors-sujet, mais à y regarder de plus prêt cela n’est pas si sûr, et elle va certainement bien plus loin.
Le Front National est considéré comme un parti politique "légal", il y a eu (assez ou pas c'est à voir) débat il y a plus de 25 ans de çà, il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui il fait partit de l'échiquier politique. Si l'on n'invite pas Marine Le Pen chez Drucker ou Ruquier, c'est parce que ce sont des émissions de divertissement, et il est difficile de se divertir avec un tel personnage. Pourquoi? On peut faire la liste : haine, racisme, mensonges…Mensonges, le mot est dit ! C’est à partir de la question du mensonge que l’on peut étudier le "problème Front National", avec Marine Le Pen en tête.
Car dans les émissions de Drucker et Ruquier, en face d'une Marine Le Pen aucun journaliste de ces émissions ne serait capable de la faire voir au grand jour, et avec elle le programme de son parti et de son passé. Drucker nous parlerait de "la petite Marine", avec personne pour contrer ce qu’elle pourrait avancer politiquement. Ruquier s'amuserait de ses compères Zemmour et Nolleau dans leurs acquiescements et désapprobations du discours lepeniste (je vous laisse deviner qui acquiesce), sans véritable fond critique.
Mais il faut être clair, ce que représente Marine Le Pen n'est pas sympathique, loin de là, et il faut plus que ouioui et nonon (ou inversement) pour mieux comprendre et contrer le Front National.
Ce sont les idées qui priment en politique, la preuve : on invite pas Marine Le Pen. Pourtant on " peoplelise " tous les autres, mais c’est avec le Front National que l’on voit les limites de cette " peoplelisation ". Cette limite, ce ne sont pas les idées à proprement parler, mais les mensonges que l’on est prêt à accepter. A partir de quel moment ne peut-on plus accepter le mensonge, la simplification, les amalgames, les raccourcis et autres absurdités ? Cette limite nous est rappelée par Marine Le Pen.
Explications : Inviter un frontiste ne fait pas peur, car l’ânerie du discours est vite mise à jour. Mais s’il n’y avait que Jean-Marie Le Pen pour pouvoir tenir ses positions sans tomber dans le ridicule, aujourd’hui les maîtres frontistes de la rhétorique sont bien plus nombreux, et Marine Le Pen a dépassé le talent de son père et de tous les autres.
Si on n'invite pas Marine Le Pen, c’est qu’on ne lui oppose pas des gens compétents (et il en existe !). C’est évidemment la même chose pour les autres personnalités politique, mais ça ce voit moins et surtout c’est mieux accepté ! En effet, si l’incompétence journalistique pousse à croire qu’il existe un bouclier fiscal en Allemagne, ça passe encore. Mais si cette même incompétence appuie des slogans racistes, là, les pontes télévisuelles telles que Drucker ou Ruquier, sachant très bien que Marine Le Pen aura toute latitude pour parler, ne le veulent pas.
- J’invente une nouvelle échelle de valeur : gravité du mensonge (voir abomination) que l’on est prêt à laisser passer et même à approuver dans une émission en fonction de nos convictions.
Peu nombreux sont ceux qui seraient capable de respecter la limite qu’ils se sont fixés (et que les spectateurs demandent) sur cette échelle avec Marine Le Pen. Ils ne connaissent pas assez le sujet. Pourtant on l’invite à des débats télévisuels avec d’autres hommes politiques. Oui, car les autres politiques ont la capacité de la faire taire, certains journalistes aussi, mais ils ont malheureusement peu d’espace d’expression à la télévision .
" Qui ne dit mot consent ", et avec Marine Le Pen il faudrait revenir sur tous les dires pour éviter de devenir un allier de la propagande lepeniste.
Accepter, approuver et répéter un mensonge tel que : « ½ français qui naît au XXIe siècle, sera centenaire », on laisse aller (même si c’est aussi très dangereux). Mais faire la même chose pour une phrase raciste ou haineuse envers une communauté ou une religion, là, et heureusement, personne ne veut en prendre la responsabilité (même pour des sujets plus "légers"). Alors on évince le problème : on invite pas.
On accepte que certains puissent mentir, pour d’autres on ne l’accepte pas : il faut revenir à notre échelle. L’invitation des personnes politiques se fait en fonction du nombre de bêtises (avec le FN cela dépasse la bêtise) qu’on est prêt à accepter. S'il y avait des journalistes assez compétents, alors, Marine Le Pen serait invitée, et ses propos démolis. Le vrai problème est que les journalistes (pas tous, mais j'ai l'impression que c'est une majorité) ayant beaucoup d’écoute ne sont pas compétents sur ce sujet (et qui peu l’être dans tous les sujets ?). Comme le remarquent les invités d’@si : parce que les journalistes (et même les journalistes dits : politiques !) en savent peu sur le sujet, ils n’osent pas et ne peuvent pas contredire et mettre à mal le projet du FN, et même en matière d’économie (ce qui est pourtant à la portée de presque tous). Marine Le Pen dans une émission : s’il n’y a personne de compétent en face, c’est un raz de marée.
Une nouvelle fois, on en arrive à critiquer le journaliste, non ! Certains seulement, car il existe quelques gaulois qui résistent à l’envahisseur comme Cedric Mathiot qui est cité dans l’émission, avec sa rubrique Désintox chez libération et @si entre autres.
Le fait est qu’il existe des journalistes capables d’être face à face avec Marine Le Pen, mais ils sont très peu à la télé. Aussi peut-être parce que cette même Marine Le Pen ne ferait pas le déplacement face à un tel journaliste. Le problème que l’on voit bien, c’est que si les journalistes ne peuvent pas tout savoir, il est clair que certains ne savent (ou ne veulent pas dire, ou n’ont pas le droit de dire) presque rien et sont prêt à tout accepter. Comme bon nombres de mensonges présidentiel, qui pullulent et grandissent dans les cerveaux des français.
Mais pourquoi acceptent-ils ces mensonges ? Demandez au directeur du CFJ : un journaliste semble ne devoir que relater des " faits " et donc aussi les " dires ", et par là laisser passer les grossiers mensonges de nos politiques. Mais cette vision a ses limites : et Marine Le Pen est un des signes de cette limite. Voilà pourquoi elle n'est pas invitée, alors aujourd’hui, nous voulons des journalistes critiques !
Bien que n'étant pas d'influence Zemmourienne, je m'interroge tout de même sur le paradoxe des scores du FN, heureusement en baisse ces derniers temps.
D'ou provient ce vivier de voix ? de gens qui, sans être racistes, sont dans la contestation tout-azimut et dont peu revendiquent voter FN. "L'électeur FN, c'est pas moi, c'est mon voisin"
D'où une hypocrisie, à mes yeux, de certains syndicats jadis ancrés à gauche et qui feignent de s'étonner d'une "certaine montée de l'extrême-droite", et qui distribuent de grandes leçons de morales au lieu de balayer devant leur porte.
Que l'on le veuille ou non, le FN fait malheureusement partie du paysage politique français : affirmer le contraire est contre-productif.
En outre, M. Jean-François Téaldi serait bien inspiré de pratiquer un sondage, en sa qualité de journaliste, au sein de son syndicat, pour connaitre la proportion de sympathisants ou d'électeurs FN en son sein.
Sans faire de l'anti-CGTisme primaire, je trouve que ce syndicat, autrefois bras armé du PC et haut-lieu de contestation légitime, n'a jamais su éclairer sa base sur la dangerosité d'un vote anti-républicain et héberge hypocritement un grand nombre de sympathisants FN.
A l'inverse des jeunes générations de journalistes, les plus anciens seraient-ils plus enclin à ne pas oublier les drames de la seconde guerre mondiale parce moins éloigné dans le temps ?!
Plus le temps passe, plus on oublie et plus on est consensuel avec tout et rien.
Formatage dans l'expression, dans la coutume et même le costume ce qui va très bien aux politiques tant une grande part de leur métier est faite d'habileté et de ruse.
Aussi :
« En 1929 le populisme est une doctrine littéraire et artistique qui réagit contre la psychologie bourgeoise et mondaine, et s'attache à l'expression de la vie et des sentiments des milieux populaires. »
Émission intéressante et instructive.
Les Populares, comme les frères Graccus, ce sont des politiques qui se pésentent comme des défenseurs du peuple et en même temps comme des nationalistes expansionnistes.
Ils vont ainsi promouvoir la réforme agraire -distribuer des terres aux citoyens Romains prises sur les territoires ennemis - octroyer la citoyenneté Romaine à des habitants de colonies de Rome, faire distribuer de la farine au peuple, etc.
Ce mouvement politique a priori très sympathique, va ensuite s'incarner dans des tribuns qui le sont nettement moins. Il est à son apogée lorsque Marius, un Populares de la famille de César devient empereur, précisément grâce aux réformes de l'armée basées sur la citoyenneté qui lui ont permis d'obtenir un prestige militaire considérable. Marius va servir de marche-pied au tyran César (chez nous autres, on éprouve une certaine sympathie pour Brutus).
Bref, les Populares, ce sont ces membres de familles dirigeantes un peu déclassées qui s'appuient sur les aspirations populaires pour développer un nationalisme et un militarisme à leur propre service. C'est à mon avis une bonne définition du populisme.
C'est à ça que fait référence Lénine à propos des populistes dans "Que Faire". Les populistes-Révolutionnaires, ce sont des petits bourgeois qui vont faire de l'agitation politique dans les campagnes, considèrent la paysannerie comme une classe révolutionnaire. Ils comptent établire le socialisme sans passer par une phase intermédiaire de capitalisme (avec développement industriel). Ce sont les grèves de Pétrograde de 1885 qui vont guérir Lénine de son populisme. Puisqu'il y a des ouvriers, alors il peut y avoir des partis ouvriers comme incarnation de la classe ouvrière.
Lénine considère que le populisme va inévitablement déboucher sur un nationalisme et une solution autoritaire. Il ne va pas se tromper puisque au bout du bout, les populistes prendront fait et cause pour le régime tsariste et la poursuite de la guerre en 1917.
Petit quizz à la DS :
- son esprit est pollué par la vulgate anti-journalistes
- il le pense vraiment. Dans ce cas, faudrait qu'il devienne assistant de Michel Rocard (pas le jeune, le récent) plutôt que d'enseigner un métier pour lequel il nourrit un mépris profond
- il ne distingue plus journalistes et étudiants
Faut dire qu'il s'exprime avec la voix chevrotante de nervosité de l'homme posé qui s'est fait infliger une leçon de rhétorique avec un syndicaliste de la meilleure école, celle qui assène des propos péremptoires, qui interrompt en permanence la réponse de l'autre sans l'écouter (un autisme dévastateur que j'ai déjà vu à l'action de la part d'autres personnes adhérant au même syndicat) et qui énonce des faits souvent sortis de leur contexte (tiens tiens... mais voilà avec quel mot il a confondu dans "vous résonnez comme des.." ! Il n'a pas osé dire syndicaliste et sa langue a fourché !).
sunami, 11 septembre, etc. qui hiérarchise les faits, les estompe, les met en valeur, etc.?
Surprise !! On apprend que les journalistes ne font pas leur travail d'investigation, qu'ils se limitent quasiment toujours à poser des questions sur les mêmes lieux communs, que les politiques ne sont pas mis en face de leurs contradictions !! ca fait quand même du bien de l'entendre, on se pose des questions parfois ...
Bien sur que le FN serait aujourd'hui relégué du paysage si on expliquait mieux aux gens le programme réellement proposé
Les journalistes sont donc très largement coupables en mon sens, quoique le mode de sélection ne permette pas à ceux qui voudraient faire un vrai travail journalistique de s'exprimer
Donc dommage que les questions sur les frais de scolarité, des origines sociales et de sélection n'est pas été plus longuement abordées, car fondamental
Même si "On n'est pas couché" ou "Vivement Dimanche Prochain" ne sont pas des émissions politiques (d'ailleurs, il y en a t il vraiment ?), une majorité des électeurs les prennent pour des émissions politiques il faut donc tous les voir défiler. Même les - soit disant - "petits partis" qui sont bien souvent plus proche de la réalité que les autres, ou du moins, moins hypocrite.
Voilà, deuxième post d'un nouvelle abonné qui tente de se guérir d'une tendance certaine à l'apolitisme médiacratique.
Vivement un despotisme éclairé à la Voltaire !
Un peu bordélique parfois, mais juste comme j'aime. Dommage que Didier Porte ne soit pas resté.
Est-ce que "populiste" n'est pas devenu le synonyme à la mode de "démagogique" ??
Camarlette
Le débat sur le CFJ, je veux bien, mais c'était hors sujet.J'aurais bien aime entendre Guy qui connait bien le sujet et qui le traite avec le recul nécessaire, un peu moins mr Tealdi qui n'a pas grand chose à dire et tiens à le faire savoir, un peu plus Anne sophie qui aurait pu y ajouter sa verve, et l'auteur du "testament du diable" qui aurait pu nous y'a jouter son expérience récente et forcément instructive.
Donc, un peu déçu. Un mauvais remix qui aurait pu être meilleur si les bons protagonistes avaient pu s'exprimer.
Sincèrement c'est le genre de plateaux face auxquels on ne peut que s'avouer sans regret aucun pour l'époque du coup ringardisée d'ASI-Fr5, combien ça a valu le coup de monter “notre” @si indépendant, que les 30, 50 ou 100€ ou + annuels que nous acceptons de lui débourser, eh bien ce ne sont pas pour des prunes! Le concept sdf m'a également paru être à son plein d'efficacité!
Juste une petite question : dans l'émission, C'est ASJ qui en parle, si je ne m'abuse, parle d'une video qui fait le buzz concernant une dichotomie certaine entre les faits et son "discours" pour les élections présidentielles de 2007 ? QQun peut link la video please ?
Merci tout plein ^^, désolé pour le hors sujet.
Je ne comprends assez mal Drucker...il devrait pousser son raisonnement.
Si il ne souhaite pas inviter Le Pen...pourquoi inviter Hortefeux ? pourquoi ne pas réagir sur les tribunes d'un couillon comme Zemmour qui n'est certes pas representant politique mais qui est lui encor plus omniprésent.
Dans un cas, on dit avec raison...Le Pen est dangereux...et dans l'autre...ils sont responsables, ils n'ont pas peur de dire tout haut ce que les autres pensent...je ne suis pas pour l'angélisme..j'ai le courage de.
Le truc, c'est que par rapport aux années 80, Le Pen a gagné ...car il a clairement placé le débat dans les medias la ou il le voulait...
Il y a des remarques, des idées que l'on entendaient dans la rue mais pas dans une interview.
P.S. : émission très réussie, avec un animateur-producteur en forme, des invités pertinents et des chroniqueurs talentueux, avec une mention spéciale pour Guy dont les interventions font du bien. Merci !
N.B. : alors on la fait cette émission complète sur les questions sociologiques et économiques concernant les étudiants rentrants en école de journalisme, des conditions de travail des journalistes, des pigistes, dans les rédactions de presse écrite ou en ligne, dans la PQR, des modes de production, etc. ?
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Allez, hop, téléchargeage et visionnation dans la foulée.