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Bastien Vivès, autoportait en martyr des woke

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Il paraît qu'ils recrutent, chez Charlie.

Pas étonnant que Le Point prenne le parti de Vivès : son fondateur Claude Imbert est abondamment cité dans la formidable enquête de Libé ("Les hommes de la Rue du Bac") comme ayant participé activement et régulièrement  aux viols d'enfants dénon(...)

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Si on vivait dans un monde où les pédocriminels étaient vraiment condamnés en justice, les victimes d'inceste entendues, protégées, si on vivait dans un monde où les femmes dans le monde très masculin de la bande dessinée avait autant de voix, peut-ê(...)

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Mon point de vue n'a pas changé  par rapport aux précédents articles . Les ouvrages de Bastien Vivès sont des oeuvres d' imagination , des farces et non  des incitations à la pédohilie .  On voit que ce sont des provocations et non des incitations. En second lieu , il faut rappeler que l'éditeur a pris  des précautions:  interdiction de vente aux mineurs   , emballage sous  blister.  Peut -on aller au- delà ? Pas sûr. Enfin ,je ne crois pas que la plainte déposée contre Bastien Vivès soit motivée par l'indignation . A mon avis elle est motivée par d'obscurs rivalités ou règlements de compte.

Je ne connais pas Vivès, je ne lis pas les BD (sauf Mafalda), mais tous les commentaires dans ce fil m'amènent à une question proche de mon dada :

Qui décide de ce qui est bien ou mal dans une société où la “liberté d'expression? est un droit, lorsqu'il n'y a plus ni Dieu, ni tradition, ni Ancêtres, etc., comme référent accepté et respecté par tous ? Par contre, ce qui est juridiquement autorisé ou interdit l'est pas la loi (en principe établie par la majorité des membres de la communauté) qui permet donc de condamner celui que l'enfreint.


Y a-t-il une loi qui interdit les dessins, films, images, etc., pédopornographiques ? Si oui, alors celui qui les produit est en infraction et les juges doivent sévir. S'il n'y a pas de loi, alors la condamnation morale ou éthique n'a aucun intérêt dans la mesure où le condamné ne subira aucune sanction sociale (ostracisme par exemple). Il faudra donc traduire la réprobation morale (si elle est majoritaire) en interdiction légale, juridique.


Autre considération : une personne qui éprouve de l'attirance sexuelle à l'égard des enfants, mais qui n'est jamais passé à l'acte, est-il ou non pédophile ? Quel critère doit-on prendre en considération, psychologique (désir) ou juridique (acte) ? Qui décide du bon critère à prendre en considération ?

I. 

A. − Présomption, estime exagérée, amour excessif de soi-même, qui fait que l'on est persuadé de sa propre excellence, que l'on se juge supérieur aux autres.


1. PSYCHANAL. ,,Hypertrophie du Moi et surestimation personnelle`` (Pel. Psych. 1976). L'orgueil (...) est un des éléments de la constitution paranoïaque et il fait le lit de la méfiance, de l'interprétation et des idées de persécution (Lafon1963).

____________________________________________________________________________________________cnrtl


Je ne vois que ÇA. Je suis à un stade où ÇA, leur orgueil, occulte tout ce que produit cette engeance. 

En plus il me faut une vigilance constante pour éviter le visage déformé de Corto par Vives qui me perturbe mon Hugo Pratt éternel. 


il y a toujours l'estocade, le coup de plus (ce livre de Vives, Miller se pavanant avec sa nouvelle paternité en bandoulière, et il y a pléthore d'exemples, sénateur qui ne démissionne pas ...) pour nous signifier qu'ils nous ...... (mot qui vous vient au choix, commençant par c ou e ). Et nous on devrait encore se pencher sur leur petite personne?

Pourquoi tant d'hommes s'identifient-ils à ces types, car je ne vois que ce processus pour continuer à tenter de les dédouaner? Mais cherchez donc d'autres modèles les gars! Vives nous recrache sans avoir rien digéré son assiette de poison, je vous assure que c'est bien différent, de Flaubert au moins. Ça de l'art, bof.

Rien à voir mais je suis tombé là-dessus par hasard et j'ai cru un instant que c'était le taulier qui tweetait en anglais Lien

L'excellent podcast des "Couilles sur la table" avec Maëlys Tirehote-Corbin, doctorante en sociologie sur les trajectoires des auteurices de bande dessinée, elle parle de l'annulation de l'exposition de Bastien Vivès à la 35min.


https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/bande-dessinee-bulles-de-verre


Je pose ça là... sur la table :)

"poursuivre un parcours à la hauteur de son talent." C'est subjectif, tout ça, mais que ça soit lui ou Houellebecq (qualifié de "surdoué " dans ce papier), je cherche encore où serait ce fameux "talent". 


Au delà de leurs positionnements politiques, Vivès c'est des scénarios incohérents et un dessin pour le moins discutable, un mec qui fait toujours les mêmes formes caricaturales et derrière ose critiquer le dessin d'Emma et compagnie. Houellebecq c'est une prose pédante et prétentieuse au service d'un vide narcissique. 


Vraiment, dans un cas comme dans l'autre, je n'y vois que les rejetons d'une bourgeoisie qui se regarde le nombril, qui ne parle que d'elle même et à elle même, en se drapant dans une pseudo-subversion sans aucune subs

Une BD intéressante,  Il était une fois la famille,  de Terreur graphique et Emmanuel Todd - dont je conseille (en tremblant) l'écoute sur Elucid, en accès libre.  Gros risque woke cependant :))

je ne sais pas si vraiment ça l'excite de dessiner, ses histoires ne sont pourtant ni drôle ni bandantes, c'est un artiste authentique qui a relevé le niveau de la production bédéistique, lire son nouveau livre sera utile pour mieux le comprendre sans le prendre au premier degré, l'autopsychanalyse n'est jamais pertinente 

ainsi il est toujours question de procès, comme Flaubert ce créateur devrait être acquitté, sauf que comme Gustave il risque de recevoir du tribunal un blâme pour atteinte à la morale bienpensante pour avoir massacrer virtuellement des haut-bourgeois violeurs

j'ai lu ses Corto Maltese avec Quenehen, ils ne relatent que des relations entre adultes consentants!

avec l'affaire Lina et les effets secondaires des antiparkinsoniens, je pense que mettre la poussière sous le tapis en se contentant de fustiger un dessinateur, ne va pas servir à soigner tous ces malades qui évoluent librement  ou simplement donner du sens à notre société pour éviter que certains se retrouvent isolés sans possibilités d'échanges directs entre êtres humains

les réseaux dits sociaux sont plutôt des incarcérations volontaires, en mal de reconnaissances

approuvez-moi! approuvez-moi!

Le problème , c'est qu'on s'attaque aux boutons qui apparaissent sur la gueule , et pas aux causes qui font apparaitre les boutons .  Du coup comment faire autrement que répondre aux brulures de la crème qui combat les boutons . L'inégalité est la base du capitalisme , je ne sais pas comment ils vont s'en dépêtrer pour pouvoir continuer à perpétuer les inégalités , et ce serait bien de vraiment s'attaquer aux racines , mais là ,  même avec une vision jancovicienne de l'avenir , c'est pas gagné . Il va juste en rester une répression de plus  ,c'est plus un code pénal qu'on a ,c'est l'encyclopédie de tous les vices et travers  du capitalisme .

Je reste toujours aussi effrayé depuis deux ans devant ce bannissement délirant... Ce ne sont que des dessins ! Depuis quand on condamne quelqu'un pour des dessins ? Jusqu'à preuve du contraire, il n'a jamais violé personne !! 


Un auteur de bd a aussi le droit d'avoir un côté con. Si on peut entendre le jugement moral, essayons de prendre un peu de recul : notre monde serait il meilleur si l'on avait interdit Hara Kiri dans les années 70 ?


Je comprends certaines réactions mais je constate qu'elles contribuent à normaliser le climat de dérives intolérantes que nous voyons s'imposer chaque jour un peu plus. Quand cela commence on ne sait pas jusqu'où cela peut, doucement, lentement, mais sûrement nous mener...


Je suis conscient d'être moi même intolérant d'une certaine façon mais à la différence de toutes ces réactions, mon intolérance n'est pas dirigée vers une personne "cible" mais plus vers un courant moral. Ne sous-estimons pas l'effet traumatique de ce genre de cabale sur une personne impressionnable. Dieudonné a, j'en suis convaincu, été le produit aussi de ça. Il n'a pas eu la carure pour résister à ce bannissement et la conséquence est qu'il est devenu par réaction exactement ce crétin antisémite qu'on lui reprochait. Si on pouvait éviter cela pour Bastien Vivès...

Ses livres ne sont ni censurés ni interdits à  la vente.


Il est normal que des œuvres proposées au public fassent débat.


C’est vous qui faîtes de la morale.

L'interdiction à la vente, c'est justement ce qui est demandé par les associations. Le pire est qu'il est mis à mort socialement, juste parce qu'il a fait des dessins en exploitant ses pulsions (ce qui est le propre d'un artiste). Et Daniel et beaucoup d'autres le regardent se débattre et s'enfoncer avec le regret mesuré des nouveaux convertis...


Résultats de ces dernières années, il ne faut donc plus dessiner : 1. le prophète, 2. du sexe avec des enfants (qui n'existent pas), 3. Le prépuce de Netanyahou. Prochaines étapes : 4.  des scènes de viol ; 5. les caricatures des minorités... Bref :on reduit le champ de l'acceptable en matière d'art. Plusieurs couv récentes de Charlie me choquent mais réfléchissons à ce qu'on perd si demain Charlie et d'autres s'autocensurent. 


Bon ce que je pense ne changera rien à ce mouvement sociétal. Et je n'exclus pas d'être comme ces empaffés d'extrême droite qui crient qu'on ne peut plus rien dire... D'être une sorte de primate qui dans 10 ans n'assumera plus ce message.


Du relativisme de la pensée morale...

D'après votre "propre" définition, nous avons une sacrée bande d'artistes au gouvernement. 


Quant au chef de l'état qui avait envie d'emm...il fait encore et toujours une belle carrière artistique.


Dans exploiter ses pulsions, je retiens surtout exploiter.


🎶🎵🎶🎶🎶🎵

Exploiter ses pulsions sur le papier aurais-je dû préciser....

Ce serait admissible seulement si c'était à but thérapeutique et non destiné à une quelconque diffusion.


Vous ne parlez donc que d'exploitation commerciale?


J'extrapole à une loi liberticide par exemple, couchée sur le papier par un esprit dérangé ne fonctionnant que par pulsions.


♪♫♪♫♫♫

Exploiter au sens artistique bien sûr. Une loi n'a rien d'artistique... encore que, vus ceux qui les pondent en ce moment, on pourrait se demander effectivement

Exploiter au sens artistique???


Pouvez-vous développer?

Définition du Larousse : Exploiter : faire valoir quelque chose, un bien. Vous avez raison, ce n'est pas le bon mot. 


Je voyais plus ça dans le sens d'explorer ses pulsions, ses inclinations pour faire sortir quelque chose de soi, en faire un objet d'art.

Merci d'avoir répondu et d'avoir affiné les termes, alors que visiblement nous ne sommes pas d'accord sur le fond!


J'ai envie de recopier une de mes précédentes réponses, quand j'écrivais que c'est admissible dans un but thérapeutique, mais sans la moindre diffusion.


Je ne conçois pas qu'on puisse faire sortir de soi une perversion pour pouvoir l'afficher.

C’est pourtant ce que vous faites quand vous vous moquez des gens par plaisir. 

si si c'est le bon mot. 

tirer profit, utiliser de manière avantageuse au sens artistique.


Un peintre qui à des pulsions violentes va les exploiter dans son peinture. etc....

" faire débat" est ce pareil  que de saisir la justice ? 

"Ce ne sont que des dessins !"


Vous ne vous rendez pas compte que vous êtes carrément insultant envers les gens qui dessinent? Qui, justement, risquent parfois leur vie pour garder la liberté de dessiner ce qu'ils veulent? 


Par contre, vous oubliez qu'un dessin ayant une signification, on doit avoir le droit d'être en accord ou en désaccord. Et de promouvoir... comme de refuser de promouvoir. Ce qui est très différent de la censure. 


Si le battage fait autour du travail de Bastien Vivès était injuste, il n'en aurait pas rajouté une couche pour se "défendre". À partir du moment où il "persiste et signe", on est en droit de penser qu'il exprime sa vérité, et non pas une réaction à une injustice.

Je dessine, mon fils étudie le dessin et je ne me sens pas insutant envers nous-mêmes. A contrario cette intolérance envers le droit de dessiner ce que l'on veut m'oppresse, j'avoue... il y a des lois régissant les publications qui, il me semble, sont déjà très "strictes", pas besoin d'aller au-delà au prix d'une régression à venir. L'autocensure, c'est ma crainte.


"Si le battage fait autour du travail de Bastien Vivès était injuste, il n'en aurait pas rajouté une couche pour se "défendre". À partir du moment où il "persiste et signe", on est en droit de penser qu'il exprime sa vérité, et non pas une réaction à une injustice."


Depuis quand vivre quelque chose d'injuste dispense de se défendre ? Si c'est injuste au contraire, il peut d'autant plus persister et signer. Et sa vérité, il a le droit de l'exprimer sur le papier même si elle n'a pas toujours l'air très morale... 


Je ne critique pas le fait de promouvoir ou de refuser de promouvoir. Je critique le fait de se joindre à la meute (toujours puissante) contre un gars parce qu'il fait des "mickeys" qui sont jugés amoraux... Il faut bien que le droit se base sur la morale mais en restant tout de même en retrait pour être le moins possible influencé par l'air du temps. La morale est très mouvante...

"Par contre, vous oubliez qu'un dessin ayant une signification, on doit avoir le droit d'être en accord ou en désaccord. Et de promouvoir... comme de refuser de promouvoir. Ce qui est très différent de la censure."


Vous répondez sur le premier et le troisième point, pas sur celui-là, qui est pour moi le plus important. Je ne demande pas à censurer le travail de Vivès, mais je prétends qu'il a un sens et je revendique le droit de dire ce que j'en pense. Et le droit de refuser qu'il soit mis en valeur par une promotion.

Vous avez le droit de refuser cette promotion (sans par ailleurs avoir lu les livres en question ?) mais pardonnez-moi de ne vous reconnaître aucune légitimité pour imposer ce jugement aux auteurs, aux éditeurs et aux lecteurs de BD dont je suis. Seule la justice a la légitimité pour cela.


Moi qui suis passionné de BD et qui suis de près les sorties, je n'avais même pas connaissance de ces 2 livres pornos, imprimés au départ sous enveloppe en peu d'exemplaires et destinés à un tout petit public d'adultes. La large promotion sur ces deux ouvrages, il l'a eue maintenant bien malgré lui et il s'en serait bien passé. 


Mais permettez-moi à mon tour une question : avez-vous lu son oeuvre ? Parce que ces deux livres qu'on lui reproche d'avoir dessinés, sont très anecdotiques par rapport à son travail habituel qui est au contraire très "convenable" et pas du tout malsain selon moi.  C'était une sorte de paranthèse qui se veut potache et de mauvais goût... vous allez me dire, pour ce dernier point c'est réussi.

Vous ne vous rendez pas compte que vous êtes carrément insultant envers les gens qui dessinent?


interprétation complement insensée. Ici, "que" ne diminue pas la porté artistique de l'oeuvre mais à trait à l'implication judiciaire qui s'oppose à l'acte. Dessin vs acte.

Bah ouais d'ailleurs comme tous ceux qui défendent ce point de vue, qui sont systématiquement plus choqués par la remise en cause de dominants que par la souffrance de dominés, vous allez pouvoir nous faire la liste des personnes "cancel" et des conséquences horribles sur leur carrière disparue ?


Ah non pardon, comme à chaque fois, Vivès continue d'être publié, médiatisé, soutenu. Comme tous les autres, y compris ceux qui ont fait bien plus que "juste des dessins". 


Quant aux victimes de ces hommes (qu'il s'agisse de victimes d'attaques verbales comme Emma ou de victimes dans leur chair) elles sont encore et toujours traînées dans la boue par les médias dominants et les hordes des rezosocio, elles ont infiniment moins l'occasion de s'exprimer médiatiquement (sauf si elles ont la notoriété d'une star de cinéma, et encore) et leur témoignage est systématiquement remis en cause par les mêmes qui défendent la présomption d'innocence de leurs idoles. 



Vous me débectez profondément.

Il n'y a pour moi aucun rapport direct entre cette affaire et les victimes de viol ou de violences. On parle d'un dessinateur qui n'a a priori violé personne. Même si je n'ai aucune sympathie particulière pour l'auteur (ses insultes et menaces à Emma sont inacceptables), je crains juste les futures (auto-)censures pour l'ensemble des artistes à la suite de ce genre de cabale.


Il me semble que vous mélangez dans votre combat ceux qui ont violé et ceux qui dessinent des violences. En procédant ainsi, ne vous étonnez pas de dommages collatéraux causés par vos frappes pas très chirurgicales...

Renseignez vous un minimum avant d'écrire, c'est tellement fatiguant.


Allez je vous aide, vous pouvez commencer par une recherche sur "culture du viol" et "patriarcat". Après on pourra peut-être discuter, mais là quand vous venez m'affirmer que je mélange tout en étalant votre ignorance complète des mécanismes en jeu, ça me fait juste soupirer longuement.

Vous plaquez sur moi sans nuances les opinions et phénomènes que vous combattez, et que je réprouve aussi (je ne vous ai pas attendu pour me cultiver sur ces sujets), sans juste lire mon propos. Mon avis est que l'on a plus à perdre à canceller Vivès qu'à y gagner collectivement en matière de production et de liberté artistiques, ni plus ni moins.  Si vous me lisez bien, vous remarquerez que j'ai écrit qu'il n'y a aucun rapport direct entre cette affaire précise et les victimes de viols, pas qu'il n'y a aucun rapport tout court entre la culture du viol et sa représentation culturelle, voyez-vous la nuance ou êtes-vous trop occupé à soupirer ?

Retour à ma première réponse donc : il n'est PAS "cancellé". Il est publié, soutenu médiatiquement et commercialement. Comme à peu près tous les acteurs de la culture du viol. 


CQFD.

Je ne connais pas assez les BD incriminée pour en avoir le coeur net, mais est ce qu'elles relèvent vraiment de la culture du viol (= est ce que les BD de Vivès présentent des choses étant des viols en niant qu'ils en sont / installent l'idée que les victimes voulaient ça / minimisent leurs conséquences) ou est ce qu'elles expriment juste des fantasmes de viol ?


Enfin je vois de grosses contradictions chez ceux qui emploient l'expression culture du viol, par rapport aux illustrations qui en étaient données à l'origine.


On est passé à qualifier de culture du viol des choses comme l'éducation sexuelle prodiguée dans l'Auberge Espagnole (où le réalisateur charge un personnage de lesbienne d'apprendre à un homme que les femmes aiment être séduites de force), où le fameux baiser (Hans Solo-Leia) "une femme te répète non mais en fait ça veut dire oui", à assimiler à "culture du viol" la simple expression de fantasmes de viol (qui doit être le plus répandu dans l'humanité, dont chez les femmes, à voir la littérature érotique qui leur est destinée et ce qu'en disent même des titres féministes), sans nier du tout que ça en soit (expression de fantasme sans intention de réalisation qui peut tout autant avoir une vertu cathartique qu'incitatrice).


Enfin pour moi la culture du viol c'est plutôt les accusés de Mazan qui disent "son mari était d'accord donc c'était pas un viol" ou "elle était inconsciente donc c'était pas bien grave", que celui qui avoue avoir été excité par la situation et juste participé en connaissance de cause, qui m'apparait juste honnète quant à son ressenti.


Je ne sais pas trop ce qu'il en est de la manière dont Vivès exprime ses fantasmes, mais à mon avis ça fait une grosse différence quant aux conséquences éventuelles de leur diffusion. 

Une fiction qui parle d'un viol sans nier que c'en soit un ni minimiser sa gravité, présenterait il cette scène de manière excitante, me semble avoir peu de chances de changer l'intention de ses lecteurs quant à en commettre ou pas dans la vie réelle où ils savent qu'ils ont des conséquences (plus probablement s'ils trouvent la scène excitante ça les fera plutôt réaliser que tout un chacun peut avoir la tentation d'en commettre, ce qui me semble plutôt une bonne chose pour combattre le stéréotype du "vrai viol" par un inconnu sur un parking tout ça).

Dans mon idée ce serait plutôt les fictions qui présentent des choses relevant de l'agression sexuelle comme n'en étant pas (ou des viols comme n'ayant pas de conséquences, ou des positives), ou qui limiteraient la case viol au viol stéréotypique évoqué plus haut, qui sont dangereuses. 


(après encore une fois aucune idée de ce qu'il en est dans ces BD que je n'ai pas lues)

(ps : après avoir trouvé un résumé de la Décharge Mentale parlant de "3 filles avides d'assouvir le désir des hommes" dont une de 10 ans, ça semble bien le cas, pouvez oublier la question)

Yep, voilà. 😋

Et c'est pas le pire, si vous voulez vous faire du mal, lisez le résumé des "Melons de la colère".

Ben justement j'en avais lu de celui là en premier, qui parlait d'une jeune fille naïve abusée par des médecins et vengée par son père, et ça m'avait semblé plutôt moins problématique (enfin ne niant pas qu'il y ait abus, et lui donnant même des conséquences plutôt que de dire elles veulent ça), après j'ai trouvé par la suite qu'il y a aussi une histoire d'inceste "consenti" avec son encore plus jeune frère (le fameux petit Paul) donc ouais ça devait être un peu pareil en fait.

Annulation d'une expo, détention par la police, interrogatoire, attaques massives sur les réseaux sociaux, défonçage par une grosse moitié de la gauche et des médias, procès au pénal, livres retirés en rayons, annulation de projets d'albums et de films, menaces de morts, sans parler des amalgammes Vivès = violeur d'enfants... Aura-t-il encore une expo un jour prochain ? Pourra-t-il simplement aller à un festival sans risquer de se faire menacer... Le cancel est tout de même bien engagé...


Et s'il vous plaît pas de comparaison avec la souffrance, horrible et insupportable, des victimes de viols, la souffrance des uns ne justifie pas celle des autres, a fortiori lorsqu'il n'y a factuellement pas de responsabilité directe de l'un vis-à-vis des autres.

Rooh le pauvre, il subit des conséquences après avoir lancé et mené une campagne de harcèlement, justifiée parce que les autrices femmes le font chier, qu'il aime pas leur dessin. Parce que pour rappel, c'est ça qui a lancé les réactions féministes à la base.


Je vais pleurer tiens. Je vais aussi pleurer sur le cancel de Macron qui est mal aimé des français et se fait huer, puisqu'apparemment on ne s'intéresse qu'aux conséquences et pas aux causes. 


Quant à votre dernier paragraphe, vous êtes encore une fois en train de nier l'existence de la culture du viol et son caractère systémique. Pardonnez moi d'avoir des énormes doutes sur le fait que vous vous soyez "cultivé sur ces sujets" comme vous l'affirmiez plus haut.

Et en attendant, il est toujours publié et médiatisé quand même le Vivès, que vous hurliez au loup ou n

Bon ok, vous ne lisez pas ce que j'écris, je suis sans doute déjà perdu pour vous. Tant pis, bonne fin de forum. 

Je ne sais pas apprécier le talent de ce dessinateur de BD. J’ai reçu Polina en cadeau et je n’ai pas trouvé cela terrible. L’histoire comme le dessin. 


Quant à ses œuvres sur l’inceste et la pédopornographie, elles ne m’intéressent pas. Le sujet sans doute. Je ne dois pas avoir le goût des mis en cause de Mazan.

Pas étonnant que Le Point prenne le parti de Vivès : son fondateur Claude Imbert est abondamment cité dans la formidable enquête de Libé ("Les hommes de la Rue du Bac") comme ayant participé activement et régulièrement  aux viols d'enfants dénoncés par Inès Chatin, qui en fut une des victimes - viols collectifs organisés par son propre père, et auxquels participaient aussi Gabriel Matzneff, Jean-François Revel et d'autres grands bourgeois parisiens. Pas un mot, bien sûr, dans Le Point d'aujourd'hui, sur ces révélations.

https://www.liberation.fr/dossier/hommes-rue-du-bac/

Qu'est ce que cet emploi des termes woke et wokisme que la plupart des gens sont incapables de définir ? Il me semble qu'il est déjà difficile de se comprendre avec les mots de vocabulaire "traditionnel". Alors évitons d'utiliser celui du camp "opposé".

Ce n'est pas ce soi-disant wokisme qui exacerbe les relations,  mais des sensibilités à vif, excitées par les tensions sociales et les médias. J'ai lu que l'automobiliste qui a écrasé un cycliste a dit qu'il avait été effrayé par celui-ci !!!

Pour le plaider coupable,  demandons à Adrien Quattenens ce qu'il en pense...

Encore un qui rejoint le camp des geignards incapables de se remettre en cause. Il était difficile d'imaginer un autre parcours pour ce gusse, quand on a déjà pu constater la légèreté de sa réflexion sur les relations de genre.

Je pense qu'à un moment il faudrait cesser de feindre croire en l'existence d'un choix pour ce genre de personnes, sauf à prendre un mâlin plaisir à jouer ensuite les déçus. L'option "faire amende honorable, être pardonné et pouvoir poursuivre son chemin" (ce qui implique aussi de pouvoir conserver ses sources d'inspiration si douteuses soient elles pour quelqu'un se voyant comme* un artiste) n'existe juste pas dans un monde résocialisé où un pardon complet est exclu (y'a qu'à voir, je ne sais pas, ce qu'on continué à se prendre même les membres exprimant le plus de regrets, du groupe facebook Ligue du Lol).

 

C'est un peu comme recommander à un politique de reconnaitre ses erreurs de jugement plutôt que de ne les avouer jamais, c'est bien gentil dans le principe mais tout le monde sait qu'il n'y a qu'une option d'efficace.

 

Pour les gens comme Vivès, une fois que leur est reproché ce qui est finalement leur être, le choix n'est qu'entre le suicide (et professionnel et de son soi d'artiste aux inspirations malsaines) ou la surenchère permettant de mettre les anti-wokes de son coté. On gagnerait du temps à cesser de jouer les surpris quand ils ne font pas le premier.


Il ne s'agit pas de dire que les critiques dont il a fait l'objet étaient injustifiées (ni qu'il soit une grande perte pour les progressistes en tant que personne), simplement un choix a été fait, pas par lui mais par ses critiques et la suite n'est ensuite que conséquence logique. 


C'est un peu comme le choix de cliver en politique en général, on choisit de placer un certain nombre de personnes dans le camp des ennemis, ensuite il est logique et naturel que celles ci se comportent comme tels (et d'autant plus qu'il existe un camp susceptible de les soutenir précisémment car ils en sont du "wokisme"). C'est une stratégie qui peut avoir ses mérites comme ses torts, comparée à celle de la tolérance elle a celui d'éviter la compromission, mais c'est ne pas l'assumer de ne pas voir que pointer du doigt telle ou telle célébrité comme porc à tendance réactionnaire puisse avoir d'autre effet que celui d'une prophétie auto-réalisatrice (pour le coté réactionnaire en particulier, pour ce qui est d'associer Vivès à ses propres fantasmes on va dire que ça avait surtout peu de chance de changer grand chose).


Enfin perso s'il y a une chose qui me fatigue dans les wokeries c'est bien l'hypocrisie qui se dégage des injonctions faites à certaines personnes de changer, alors que le feraient elles il n'y a aucune intention réelle de leur accorder une rédemption. Je ne vois pas un cas de critiqué par les meutes concernées à qui le choix de faire amende honorable aurait profité, reconnaitre ses torts c'est juste se prendre plus de baffes. L'attitude inverse par contre est prouvée tous les jours plus efficace pour obtenir le respect d'un public général préférant les gens restant fidèles à eux mêmes. Après on peut en conclure ou pas que la stratégie du call out est globalement contre-productive, comme je disais elle peut aussi être vue comme ayant ses mérites (et je ne vois pas dans des cas comme Vivès ou Houellebecq ce qu'auraient eu celle d'être totalement incritique) mais il y a coté vouloir le beurre et l'argent du beurre à à la fois dénoncer ce type de personnages avec la virulence à laquelle ils ont eu droit, et espérer que derrière ils souscrivent à leur propre flagellation.


* n'ayant jamais été particulièrement touché par ce que fait Vivès j'ai un peu de mal à dire "pour un artiste" tout court

Rappelons les faits sur Vivès, je cite le Huffingtonpost :


« En 2018, dans le cadre de l’article 227-23 du Code pénal qui interdit les représentations à caractère pornographique de mineurs, un citoyen alerte le procureur de Paris, qui le classe sans suite. Un an plus tard, l’association Face à l’inceste demande au parquet de Nanterre de retirer de la BD des librairies, sans succès »


Qu’il se victimise est une chose, qu’il soit arrogant et outrancier une autre encore (et jusqu’à preuve du contraire, encore autorisé par la loi), mais qu’il ai déjà justement enfreint la loi, c’est très différent. Et par le passé, malgré des attaques en justice, rien n’a abouti.


L’instruction est toujours en cours, mais je vois mal en quoi cela sera différent d’avant. Il est en effet absurde de condamner un dessin. Comme disait Magritte : « ceci n’est pas une pipe » !


Ses insultes sur les réseaux sociaux alors ? Donc aucun rapport avec ses dessins. Donc inutile d’en parler.  Au final, que lui reproche-t-on ? De mal penser ? De se comporter comme un connard en ligne ? Ça fait léger…


Génération de fragiles. Certains n’ont jamais autant souffert de ne pas réellement souffrir !


Je me sens parmi celles et ceux qui tiennent l'arme (chargée à blanc, quand même) et lui, il creuse, il creuse... Eh oui, comme dit Brenda Relax, qu'il aille chez Charlie, ou au Canard, il y a sa place. Ou à Franc-Tireurs.

Il paraît qu'ils recrutent, chez Charlie.

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