Commentaires
Ciel, comment appeler la sculpture de la place Vendôme ?
Comment titrer sur l'agression d'un créateur lorsque sa création ressemble à un plug anal de 25 mètres de haut ? (rassurez-vous, le lien hypertexte renvoie seulement vers une fiche Wikipedia). La question s'est posée dans la plupart des rédactions web, et certaines se sont surpassées pour ne pas dire de gros mots.
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Derniers commentaires
Un plug anal c'est un peu comme un sapin de Noël, mais sans les boules. (Sophia Aram).
Mes chers frères, en vérité je vous le dis: inutile de vous perdre en vaines spéculations: c'est un chat, un brave matou, qui après avoir levé la patte contre le tronc, a voulu se faire les griffes dessus.
Bon finalement le gode a été viré de la place Vendôme, et le gouvernement pourra en faire des caisses pendant quelques jours sur le sujet et les forcément obscurantistes forcément religieux ...
Je pense surtout qu'une plainte pour attentat à la pudeur ou exhibitionnisme avait de solide chance d'être portée, ce qui compte tenu de la carrière pour le moins sexuellement orientée de l'artiste aurait donné lieu à un procès croquignol, et peut-être même un douloureux référé qui aurait obligé de toute manière à remballer l'ustensile.
Il n'en reste pas moins que les associations de culture réellement populaire qui aujourd'hui souffrent le martyre concernant leur financement n'auront pas les 200.000 € que semble avoir déjà coûté l'objet. Je modère toutefois cet avis, car il s'agit du pognon de la FIAC qui a priori est du pognon privé, ils ont droit d'en faire ce qu'ils en veulent mais ça ne va pas jusqu'à imposer leur objets à la vue de tous.
Je pense surtout qu'une plainte pour attentat à la pudeur ou exhibitionnisme avait de solide chance d'être portée, ce qui compte tenu de la carrière pour le moins sexuellement orientée de l'artiste aurait donné lieu à un procès croquignol, et peut-être même un douloureux référé qui aurait obligé de toute manière à remballer l'ustensile.
Il n'en reste pas moins que les associations de culture réellement populaire qui aujourd'hui souffrent le martyre concernant leur financement n'auront pas les 200.000 € que semble avoir déjà coûté l'objet. Je modère toutefois cet avis, car il s'agit du pognon de la FIAC qui a priori est du pognon privé, ils ont droit d'en faire ce qu'ils en veulent mais ça ne va pas jusqu'à imposer leur objets à la vue de tous.
Une oeuvre d'art qui restera dans les annales...
Tandis que les cathos traditionalistes, défenseurs de la famille, se répandaient en invectives sur les réseaux sociaux, les évêques réunis en synode à Rome débattaient de l'accueil dans l'Eglise, des divorcés et des homosexuels et concluaient que non, vraiment, ces mœurs de dépravés, pas de ça chez nous. Pourquoi pas les pédophiles, pendant qu'on y est ?
J'ai jeté un coup d'œil à mon calendrier. Nous sommes bien aujourd'hui le dimanche 19 octobre 2014, à l'amorce du XXIe siècle. A l'aube du troisième millénaire.
J'ai jeté un coup d'œil à mon calendrier. Nous sommes bien aujourd'hui le dimanche 19 octobre 2014, à l'amorce du XXIe siècle. A l'aube du troisième millénaire.
Forum rigolo....il semble que le bon peuple soit très sceptique(fosse?) sur l'art contemporain.....On peut parler d'unanimité....
Sachez bon peuple sans dent et sans goût que vous êtes des imbéciles.....nos prescripteurs avertis ,(cul)tivés sont à l'avant garde!
Comme en économie!....d'ailleurs ,regardez la valeur de ces oeuvres!......le marché ne peut se tromper,ni vous tromper.
Dans cette même démarche,puisque la scatologie est un art....je propose une autre évolution de l'art contemporain.....:
La tarte dans la gueule comme ultime avancée transgressive de notre art.....Pourquoi pas? le concept vous plait-il?
La tarte dans la geule à la crème,nature à 5 doigts,poing américain,batte de baseball.....100 000 dollards la performance!
Enfin de l'art populaire!!!!!!
Aieaieaieaie!
Sachez bon peuple sans dent et sans goût que vous êtes des imbéciles.....nos prescripteurs avertis ,(cul)tivés sont à l'avant garde!
Comme en économie!....d'ailleurs ,regardez la valeur de ces oeuvres!......le marché ne peut se tromper,ni vous tromper.
Dans cette même démarche,puisque la scatologie est un art....je propose une autre évolution de l'art contemporain.....:
La tarte dans la gueule comme ultime avancée transgressive de notre art.....Pourquoi pas? le concept vous plait-il?
La tarte dans la geule à la crème,nature à 5 doigts,poing américain,batte de baseball.....100 000 dollards la performance!
Enfin de l'art populaire!!!!!!
Aieaieaieaie!
plutôt que de s'intéresser à un godemiché géant qui me concerne d'autant peu que je le perçoit un peu trop grand pour ma corpulence, j'aurai infiniment plus apprécié que @si s’intéresse à la FIAC pour ce qu'elle est vraiment: une foire à la laverie fiscale pour millionnaires.
Le ticket d'entrée pour ce pince fesse mondain devrait en fait être une notification de vérification approfondie de la fiscalité.
Le ticket d'entrée pour ce pince fesse mondain devrait en fait être une notification de vérification approfondie de la fiscalité.
Ptin mais arrêtez de penser à la France moisie, puisque même les étrangers anglo-saxons ils ont pensé à un sexetoy..Bah du moment que l'Art le vrai n'a pas été touché on va pleurer sur une fantaisie à je ne sais combien de milliers d'euros non ? Une bonne blague de jeunes, n'avez vous pas été jeunes vous aussi ...Bonne soirée ..
L'œuvre a été vandalisée dans la nuit (sans que l'enveloppe soit touchée) et ne sera pas réinstallée.
Au vu des personnalités de ceux qui se sont offusqués sur Facebook et Twitter (Printemps français, Manif pour tous, Veilleurs...), à la lecture du commentaire du frontiste de service sur @si, "Piège à cons" semblait l'appellation la plus appropriée.
Au vu des personnalités de ceux qui se sont offusqués sur Facebook et Twitter (Printemps français, Manif pour tous, Veilleurs...), à la lecture du commentaire du frontiste de service sur @si, "Piège à cons" semblait l'appellation la plus appropriée.
Du vent !
Paul McCarthy, artiste contemporain, a été agressé jeudi pendant l'installation de son immense structure éphémère,
https://www.youtube.com/watch?v=9XHoqheumt8
"Une bonne paire de claques dans la gueule
Un bon coup de savate dans les fesses
Un marron sur les mandibules
Ça vous fait une deuxième jeunesse"
Merci donc à l'agresseur ( ? est-on sur que ce n'était pas un Dadaiste ou un situationniste de passage?) d'avoir donné à McCarthy ( 69 ans) une deuxième jeunesse. :o)
https://www.youtube.com/watch?v=9XHoqheumt8
"Une bonne paire de claques dans la gueule
Un bon coup de savate dans les fesses
Un marron sur les mandibules
Ça vous fait une deuxième jeunesse"
Merci donc à l'agresseur ( ? est-on sur que ce n'était pas un Dadaiste ou un situationniste de passage?) d'avoir donné à McCarthy ( 69 ans) une deuxième jeunesse. :o)
On est typiquement dans ce que raconte Franck Lepage : c'est de la démocratie et de la liberté à bon compte. "Regardez, on fait pipi sur scène/on met des godes sur la place Vendôme, regardez comme on est un pays libre et démocratique" (à côté de ça, un référendum sur le traité européen, de la vraie démocratie, a été rangé dans le placard, mais c'est pas grave, on met des godes géants comme art officiel, ouf).
Mettre un gode géant comme "œuvre d'art", c'est du "progrès démocratique". Et idéologiquement, c'est blindé : si vous trouvez que c'est simplement une bouffonnerie sans intérêt (ce qui est le simple bon sens, soit dit en passant), vous êtes bien vite rangé dans le camps des rétrogrades-réactionnaires-religieux. En quoi ce gode est une œuvre d'art ? Personne ne saura réellement dire, mais tout le monde se gardera de mal juger - ne surtout pas paraître rétrograde ! Ou comment le marché de l'art, marché de riches et de dominants, en impose au bon peuple.
Et pendant ce temps, pendant que des milliers d'euros sont dépensés à des bouffonneries, les orchestre et conservatoires CRÈVENT en silence dans toue l'Europe.
L'orchestre de Montpellier est en cessation de paiement imminente.
L'orchestre d'Ulster devrait cesser d'exister d'ici peu.
L'orchestre et le chœur de l'opéra de Rome ont tout simplement été licenciés, d'un coup.
L'orchestre de chambre du Danemark est en danger.
Les orchestre de la radio de Stuttgart et de Baden-Baden est opérée : un orchestre en moins, donc des musiciens en moins.
L'orchestre de Dijon-Bourgogne a eu très chaud aux fesses, la mairie a rattrapé le coup au dernier moment mais l'avenir n'est pas assuré.
L'orchestre du Concertgebouw (considéré comme un des meilleurs au monde) fait face a de graves difficultés financières.
La ministre de la Culture français s'est désengagé de tous les conservatoires de région - avec le lot de fermetures de classe et de professeurs à peu d'heures virés qui va avec.
Tous les ensembles indépendants (Orchestre des Champs-Élysées, Musiciens du Louvre, orchestre Colonne, etc.) ont vu leurs subventions diminuer drastiquement et risque de tirer la langue à court terme.
La philharmonie de Paris va être contrainte de programmer davantage de musiques actuelles (parce que le classique c'est chiant, et puis c'est vrai que l'offre de musiques actuelles sur Paris est vraiment limitée, n'est-ce pas...). Son financement a déjà été réduit de la part de la mairie de Paris, et le gel de la concession de la salle Pleyel va être encore un manque à gagner : la philharmonie va donc avoir de gros problème de budget, et le risque majeur est de voir siphonner d'autres institutions culturelles pour la faire fonctionner - institutions culturelles qui ne sont déjà pas en grande forme...
Mais ça, on s'en fout, ça va continuer en silence.
L'important, c'est de défendre le progrès et la démocratie en soutenant un gode vert place Vendôme.
Tout un symbole, en effet : l'art l'a véritablement dans le cul.
Mettre un gode géant comme "œuvre d'art", c'est du "progrès démocratique". Et idéologiquement, c'est blindé : si vous trouvez que c'est simplement une bouffonnerie sans intérêt (ce qui est le simple bon sens, soit dit en passant), vous êtes bien vite rangé dans le camps des rétrogrades-réactionnaires-religieux. En quoi ce gode est une œuvre d'art ? Personne ne saura réellement dire, mais tout le monde se gardera de mal juger - ne surtout pas paraître rétrograde ! Ou comment le marché de l'art, marché de riches et de dominants, en impose au bon peuple.
Et pendant ce temps, pendant que des milliers d'euros sont dépensés à des bouffonneries, les orchestre et conservatoires CRÈVENT en silence dans toue l'Europe.
L'orchestre de Montpellier est en cessation de paiement imminente.
L'orchestre d'Ulster devrait cesser d'exister d'ici peu.
L'orchestre et le chœur de l'opéra de Rome ont tout simplement été licenciés, d'un coup.
L'orchestre de chambre du Danemark est en danger.
Les orchestre de la radio de Stuttgart et de Baden-Baden est opérée : un orchestre en moins, donc des musiciens en moins.
L'orchestre de Dijon-Bourgogne a eu très chaud aux fesses, la mairie a rattrapé le coup au dernier moment mais l'avenir n'est pas assuré.
L'orchestre du Concertgebouw (considéré comme un des meilleurs au monde) fait face a de graves difficultés financières.
La ministre de la Culture français s'est désengagé de tous les conservatoires de région - avec le lot de fermetures de classe et de professeurs à peu d'heures virés qui va avec.
Tous les ensembles indépendants (Orchestre des Champs-Élysées, Musiciens du Louvre, orchestre Colonne, etc.) ont vu leurs subventions diminuer drastiquement et risque de tirer la langue à court terme.
La philharmonie de Paris va être contrainte de programmer davantage de musiques actuelles (parce que le classique c'est chiant, et puis c'est vrai que l'offre de musiques actuelles sur Paris est vraiment limitée, n'est-ce pas...). Son financement a déjà été réduit de la part de la mairie de Paris, et le gel de la concession de la salle Pleyel va être encore un manque à gagner : la philharmonie va donc avoir de gros problème de budget, et le risque majeur est de voir siphonner d'autres institutions culturelles pour la faire fonctionner - institutions culturelles qui ne sont déjà pas en grande forme...
Mais ça, on s'en fout, ça va continuer en silence.
L'important, c'est de défendre le progrès et la démocratie en soutenant un gode vert place Vendôme.
Tout un symbole, en effet : l'art l'a véritablement dans le cul.
Cette statue est un scandale je suis choqué et je pense qu'il faut la cacher à la vue des enfants.
une enième attraction de carnaval, qu'on qualifie d'art contemporain quand on a beaucoup d'argent à placer, et de bouffonnerie sinon.
Ce qui m'inquiète c'est que le monde entier semble savoir ce qu'est un plug anal, et ne peut s'empêcher d'en voir un dans cette "oeuvre".
C'est peut-être le moment de se rappeler que Gustave Courbet, au lendemain de la Commune, avait été condamné pour s'en être pris à un autre monument "évocateur" de la place Vendôme. Depuis, ce dernier a été ré-érigé. C'est à la mode ces temps-ci, le redressement.
Tandis que la colonne voisine, dite Vendôme, n'a rien d'un symbole phallique, éjaculant un petit Napoléon trop fier de sa victoire d'Austerlitz.
en tout cas, çà fait bien rire....c'est bien d'être en France, enfin pour ma génération. Mais non, je déconne, je viens de rédiger un commentaire sur Zemmour dans un autre forum et je me demandais si dans d'autres pays ou en banlieue...humour, je vous dis, c'est bien que ce soit à Paris même s'il appartient maintenant aux Quataris...c'est pour rire, comment je vais me sortir de là....bonne journée à tous et merçi ASI.
L'oeuvre prend toute sa dimension phallique, après son affalement tragique de ce matin. ("la brave horizontale déçue" Brassens) Ce saccage est une sorte d'art du happening, donc je ne comprends pas la réaction de certains sur l'atteinte à la liberté de l'artiste. Qui est le plus artiste dans cette affaire?
Si je comprends bien Reuze-Papa et Reuze-Maman sont allés faire des emplettes chez un bijoutier de la place Vendôme (ou Gargantua ou un/une autre; parce quand même le seul truc vraiment intéressant c'est ce qui peut aller avec) . Le truc qui a été perdu (ou jeté) il n'y a qu'à le déposer rue des Morillons, (Au 36 comme pour le Quai des orfèvres) ils ont l'habitude des objets insolites.Pas de quoi s'émouvoir.
Ces journalistes ne savent pas parler dard.
Ça me fait penser à un bouton de porte ou de tringle à rideaux, mais je dois avoir l’esprit assez mal placé.
Ne lisant plus la presse subventionnée depuis longtemps, j'ignore le contenu des articles. Mais le doute sur le nom de cet immondice* est quand même peu permis si on jette un coup d’œil à la bio de l'artiste.
L’artiste est célèbre, notamment pour l’obsession qu’il porte au concept freudien de « stade anal » ; parmi ses créations les plus fameuses figurent des étrons géants, des sculptures zoo-pédophiles ou bien encore un père Noël brandissant des godemichés.
Il s'inscrit dans la longue, très longue tradition des artistes prenant leurs mécènes pour ce qu'ils sont, des crétins friqués. A une autre époque, il aurait été situationniste.
Pensez-y, Française et français, lorsque l'on vous dira à la TV qu'il faut encore se serrer la ceinture: vos impôts servent aussi à payer ce genre de provocation, ainsi que subventionner les journaux qui les promeuvent.
*opinion personnelle, of course
L’artiste est célèbre, notamment pour l’obsession qu’il porte au concept freudien de « stade anal » ; parmi ses créations les plus fameuses figurent des étrons géants, des sculptures zoo-pédophiles ou bien encore un père Noël brandissant des godemichés.
Il s'inscrit dans la longue, très longue tradition des artistes prenant leurs mécènes pour ce qu'ils sont, des crétins friqués. A une autre époque, il aurait été situationniste.
Pensez-y, Française et français, lorsque l'on vous dira à la TV qu'il faut encore se serrer la ceinture: vos impôts servent aussi à payer ce genre de provocation, ainsi que subventionner les journaux qui les promeuvent.
*opinion personnelle, of course
C'est la FIAC qui finance cet évènement.
Elle a besoin de pub, comme ce distingué artiste, ils font dans la provoc, tout le monde est blasé par ces minauderies insupportables qui se font passer pour de l'art, ça ne marche pas.
Ils montent un coup, l'artiste est frappé par un quidam sans doute de mèche, l'artiste n'est pas blessé, il fait une déclaration, on en parle dans les médias.
Certains, les cathos (qui savaient ce que c'était ? Moi j'ai eu du mal à reconnaître l'objet), ou Retraité Volontaire en tirent des conclusions sur le monde.
@SI en tire un article parce que c'est cocasse, la gène de certains journalistes.
Basta.
Elle a besoin de pub, comme ce distingué artiste, ils font dans la provoc, tout le monde est blasé par ces minauderies insupportables qui se font passer pour de l'art, ça ne marche pas.
Ils montent un coup, l'artiste est frappé par un quidam sans doute de mèche, l'artiste n'est pas blessé, il fait une déclaration, on en parle dans les médias.
Certains, les cathos (qui savaient ce que c'était ? Moi j'ai eu du mal à reconnaître l'objet), ou Retraité Volontaire en tirent des conclusions sur le monde.
@SI en tire un article parce que c'est cocasse, la gène de certains journalistes.
Basta.
Une émission de là-bas si j'y suis avec Franck Lepage très intéressante sur la FIAC:
Trois reacs à la FIAC !
Lepage nous explique la légitimation de l'art contemporain par l'Etat et le marché, et son lien profond avec le néolibéralisme. Il parle aussi de la différence entre le subversif et le transgressif.
Trois reacs à la FIAC !
Lepage nous explique la légitimation de l'art contemporain par l'Etat et le marché, et son lien profond avec le néolibéralisme. Il parle aussi de la différence entre le subversif et le transgressif.
Triste émission. La cuistrerie des participants vaut largement celle des plus fumistes des "artistes contemporains". Leur parti-pris de trouver tout vide et nul est complètement symétrique à la légitimation institutionnelle de ces artefacts. C'est la même mauvaise foi (parce que pré-déterminée à un niveau presque contractuel : on est là pour ça) et la même projection subjective de sens sur les objets.
La question de la fabrication de l'art est intéressante - en effet, quels réseaux, quels actes, quels contextes "font" qu'une production est désignée comme art. Les parties les plus intéressantes de cette émission étaient les interventions -mutuellement contradictoires- des exposants, à la fois dans leur façon de sécuriser le statut de l'objet (en les introduisant par un topo sur la déjà établie "légitimité" de l'artiste : âge, expositions précédentes) et de lui attribuer un sens (qui, oui, ouvre une réflexion, même arbitraire, et malgré les dénégations très convenues des trois visiteurs), tout en prétendant que l'oeuvre doit être appréhendée en soi. Le rôle du prix, à la fois marqueur (par son outrance) du statut d'art et invisibilisé parce-qu'on-n'en-parle-pas, est fascinant en soi.
Un tapis roulé en dur, c'est pas nécessairement nul, surtout si ça évoque un corps invisible. Le jeu sur la matière et la texture, ça fait partie de mes éléments préférés chez Magritte, et ce qui me plait dans ses peintures ne va pas me paraître nécessairement risible dans une sculpture. Le regard (institutionnellement) distancié sur le quotidien et ses objets, qui date au moins de Duchamp, n'est pas idiot non plus. La réflexion sur la diversité des représentants d'un archétype (le principe même de la collection) n'est pas inintéressant non plus, quel que soit le point de vue de l'auteur de la collection. Les oreilles de Mickey sur Balzac, ça peut représenter tout et son contraire (clash des stéréotypes de productions estampillées nationales, récupérations disneyennes de la culture étrangère, etc) sans qu'on soit forcé de n'y voir que ce que l'émission impose. Mais elle l'impose. Le haha est obligatoire à chaque arrêt, systématique sous peine de trahison.
Du coup, j'ai trouvé le persiflage lourdingue, gênant dans la fausse curiosité des questions, dans cette agression polie, vaguement niée, vis-à-vis des exposants exposés, dans cet usage satisfait de ce que chaque personne va dire (une sorte de "haha 'voyez bien" qui fait tampon). Bref, c'est piteux, et tout aussi facile, à sa façon, que la production de "valeur" pour un artiste à statut/réseau établi.
Je n'aime décidément aucun camp, dans ce genre de débat. Mais je ne m'interdirais pas d'apprécier l'une ou l'autre pièce individuelle sous prétexte de lutte de classe, ce qui semble être le principe ici.
La question de la fabrication de l'art est intéressante - en effet, quels réseaux, quels actes, quels contextes "font" qu'une production est désignée comme art. Les parties les plus intéressantes de cette émission étaient les interventions -mutuellement contradictoires- des exposants, à la fois dans leur façon de sécuriser le statut de l'objet (en les introduisant par un topo sur la déjà établie "légitimité" de l'artiste : âge, expositions précédentes) et de lui attribuer un sens (qui, oui, ouvre une réflexion, même arbitraire, et malgré les dénégations très convenues des trois visiteurs), tout en prétendant que l'oeuvre doit être appréhendée en soi. Le rôle du prix, à la fois marqueur (par son outrance) du statut d'art et invisibilisé parce-qu'on-n'en-parle-pas, est fascinant en soi.
Un tapis roulé en dur, c'est pas nécessairement nul, surtout si ça évoque un corps invisible. Le jeu sur la matière et la texture, ça fait partie de mes éléments préférés chez Magritte, et ce qui me plait dans ses peintures ne va pas me paraître nécessairement risible dans une sculpture. Le regard (institutionnellement) distancié sur le quotidien et ses objets, qui date au moins de Duchamp, n'est pas idiot non plus. La réflexion sur la diversité des représentants d'un archétype (le principe même de la collection) n'est pas inintéressant non plus, quel que soit le point de vue de l'auteur de la collection. Les oreilles de Mickey sur Balzac, ça peut représenter tout et son contraire (clash des stéréotypes de productions estampillées nationales, récupérations disneyennes de la culture étrangère, etc) sans qu'on soit forcé de n'y voir que ce que l'émission impose. Mais elle l'impose. Le haha est obligatoire à chaque arrêt, systématique sous peine de trahison.
Du coup, j'ai trouvé le persiflage lourdingue, gênant dans la fausse curiosité des questions, dans cette agression polie, vaguement niée, vis-à-vis des exposants exposés, dans cet usage satisfait de ce que chaque personne va dire (une sorte de "haha 'voyez bien" qui fait tampon). Bref, c'est piteux, et tout aussi facile, à sa façon, que la production de "valeur" pour un artiste à statut/réseau établi.
Je n'aime décidément aucun camp, dans ce genre de débat. Mais je ne m'interdirais pas d'apprécier l'une ou l'autre pièce individuelle sous prétexte de lutte de classe, ce qui semble être le principe ici.
Ouaip, cela rejoint définitivement cette distinction très pertinente qu'avait faite je ne sais plus quel forumeux (qu'il me pardonne) entre 'gauche du bon sens' - volontairement 'réac' car se revendiquant 'proche du vrai peuple' - et 'gauche artiste' - considérée comme nébuleuse, fumeuse, intello, bourgeoise ou tout simplement cupide.
Ça m'étonne d'ailleurs que la 'gauche artiste' soit affiliée de nos jours au libéralisme, car au départ j'aurais plutôt inversé les rôles. J'ai l'impression que la 'gauche du bon sens' est originellement plutôt indulgente envers les cultures 'faciles' et 'populaires' de masse et donc envers le Marché, alors que la 'gauche artiste' préfère la 'vraie culture', certes souvent récupérée par l'Etat et sa 'démocratisation', mais qui au moins a des exigences intellectuelles, esthétiques voire politiques irrécupérables par le capital. Aujourd'hui, tout semble inversé : c'est la 'gauche du bon sens' qui se réclame de la 'vraie culture propre et sociale', alors que la 'gauche artiste' est vue comme une adepte de la 'facilité sale et commerciale'.
Sauvez-moi, je ne comprends plus rien à ce monde.
Ça m'étonne d'ailleurs que la 'gauche artiste' soit affiliée de nos jours au libéralisme, car au départ j'aurais plutôt inversé les rôles. J'ai l'impression que la 'gauche du bon sens' est originellement plutôt indulgente envers les cultures 'faciles' et 'populaires' de masse et donc envers le Marché, alors que la 'gauche artiste' préfère la 'vraie culture', certes souvent récupérée par l'Etat et sa 'démocratisation', mais qui au moins a des exigences intellectuelles, esthétiques voire politiques irrécupérables par le capital. Aujourd'hui, tout semble inversé : c'est la 'gauche du bon sens' qui se réclame de la 'vraie culture propre et sociale', alors que la 'gauche artiste' est vue comme une adepte de la 'facilité sale et commerciale'.
Sauvez-moi, je ne comprends plus rien à ce monde.
Un tapis roulé en dur, c'est pas nécessairement nul, surtout si ça évoque un corps invisible. Le jeu sur la matière et la texture, ça fait partie de mes éléments préférés chez Magritte, et ce qui me plait dans ses peintures ne va pas me paraître nécessairement risible dans une sculpture. Le regard (institutionnellement) distancié sur le quotidien et ses objets, qui date au moins de Duchamp, n'est pas idiot non plus. La réflexion sur la diversité des représentants d'un archétype (le principe même de la collection) n'est pas inintéressant non plus, quel que soit le point de vue de l'auteur de la collection. Les oreilles de Mickey sur Balzac, ça peut représenter tout et son contraire (clash des stéréotypes de productions estampillées nationales, récupérations disneyennes de la culture étrangère, etc) sans qu'on soit forcé de n'y voir que ce que l'émission impose. Mais elle l'impose. Le haha est obligatoire à chaque arrêt, systématique sous peine de trahison.
ouvrez une gallerie.
Un avis sur le crochet vissé au mur? Laissez vous aller, peut-être qu'une certaine poésie va en sortir. :-)
ouvrez une gallerie.
Un avis sur le crochet vissé au mur? Laissez vous aller, peut-être qu'une certaine poésie va en sortir. :-)
Yahahohi.
Voilà une illustration bien condensée de la mentalité autosatisfaite de cette émission. Pas besoin de mettre les pieds dans une galerie, pas besoin de vérifier la gueule que ça a, le 'tree', quand on est en-dessous, Pas besoin de curiosité, il y a le mot. "Un crochet dans le mur, hinhin", dit à la radio. Et selon le cri de guerre préféré des forumeurs d'@si : toutédi. Sébienconu.
J'ai un a priori défavorable sur ce crochet, et j'ai un a priori défavorable sur la montagne de nonosses en plastique. Dans les deux cas, je n'ai rien vu, à part le descriptif fait par les clowns dont l'intention non dissimulée était de conclure au gninhinhin.
J'avais aussi un a priori défavorable au "tapis-qu'on-croit-c'est-juste-un-tapis-z'ont-oublié-là, gninhin", et au "moi aussi j'ai des cuillères chpeux les montrer tuhuhu". Sauf que dans ces deux cas, les exposants ont pu parler, et offrir une perspective (voire deux, contredites de l'une à l'autre), qui effectivement dépeignent l'objet de façon moins inintéressante. Sauf pour ces visiteurs dont la posture pré-décidée ne saurait souffrir cela. Mais en tout cas, j'ai la vague curiosité de l'oeuvre, ce qui est très différent de l'intention de la trouver le plus nul qu'on pourra.
Mon a priori défavorable sur le crochet et les nonosses n'est donc ni intentionnel ni définitif : je ne sais pas si ces trucs sont de la foutaise, ou ont une dégaine, ou ont un intérêt, mais je ne considérerais pas comme une démission -ou nécessairement une manipulation- que d'y voir un intérêt qui contredise cet a priori, sous prétexte que j'aurais à ravaler un "gninhinhin" de premier contact. Et je regrette que la trop transparente intention des trois gars ait empêché la vieille dame de raconter sa montagne de nonosse. J'étais le seul curieux de ce qu'elle allait dire. Curieux parce que c'est, individuellement, sans enjeu.
L'enjeu est dans les postures symétriques tout-est-super et tout-est-si-nul. Et surtout leur corollaire, très voyant dans le post ci-dessus : s'il y a un truc bien, alors tout est bien, s'il y a un truc nul, alors tout est nul. "Tapis roulé ? Mais alors à ce moment crochet dans le mur, tinhinhin." ou "Crochet dans le mur oui, parce que tapis roulé, tuhu".
Là-dedans, il y a des trucs qui me plaisent, il y a des trucs qui me plaisent pas. Il y a des trucs que je comprends pas, sans savoir si, compris, il m'apparaitraient meilleurs ou pire. Il y a des trucs que je comprends (enfin suis assez sûr de), et trouve nul quand même. Aucun de ces trucs ne définit le reste, ni ne détermine mon a priori -ou pire mon intention- sur le suivant.
Et je considérerai comme d'une grosse hypocrisie très épaisse à la fois ceux qui s'esbaudiraient en bloc devant le génie de chacun de ces artefacts, tout comme ceux qui ricaneraient de chaque objet. En particulier, ceux qui vivraient comme un "trahison de classe" que de ne pas maintenir cette homogénéité de jugement sur le "Art Contemporain".
Voilà une illustration bien condensée de la mentalité autosatisfaite de cette émission. Pas besoin de mettre les pieds dans une galerie, pas besoin de vérifier la gueule que ça a, le 'tree', quand on est en-dessous, Pas besoin de curiosité, il y a le mot. "Un crochet dans le mur, hinhin", dit à la radio. Et selon le cri de guerre préféré des forumeurs d'@si : toutédi. Sébienconu.
J'ai un a priori défavorable sur ce crochet, et j'ai un a priori défavorable sur la montagne de nonosses en plastique. Dans les deux cas, je n'ai rien vu, à part le descriptif fait par les clowns dont l'intention non dissimulée était de conclure au gninhinhin.
J'avais aussi un a priori défavorable au "tapis-qu'on-croit-c'est-juste-un-tapis-z'ont-oublié-là, gninhin", et au "moi aussi j'ai des cuillères chpeux les montrer tuhuhu". Sauf que dans ces deux cas, les exposants ont pu parler, et offrir une perspective (voire deux, contredites de l'une à l'autre), qui effectivement dépeignent l'objet de façon moins inintéressante. Sauf pour ces visiteurs dont la posture pré-décidée ne saurait souffrir cela. Mais en tout cas, j'ai la vague curiosité de l'oeuvre, ce qui est très différent de l'intention de la trouver le plus nul qu'on pourra.
Mon a priori défavorable sur le crochet et les nonosses n'est donc ni intentionnel ni définitif : je ne sais pas si ces trucs sont de la foutaise, ou ont une dégaine, ou ont un intérêt, mais je ne considérerais pas comme une démission -ou nécessairement une manipulation- que d'y voir un intérêt qui contredise cet a priori, sous prétexte que j'aurais à ravaler un "gninhinhin" de premier contact. Et je regrette que la trop transparente intention des trois gars ait empêché la vieille dame de raconter sa montagne de nonosse. J'étais le seul curieux de ce qu'elle allait dire. Curieux parce que c'est, individuellement, sans enjeu.
L'enjeu est dans les postures symétriques tout-est-super et tout-est-si-nul. Et surtout leur corollaire, très voyant dans le post ci-dessus : s'il y a un truc bien, alors tout est bien, s'il y a un truc nul, alors tout est nul. "Tapis roulé ? Mais alors à ce moment crochet dans le mur, tinhinhin." ou "Crochet dans le mur oui, parce que tapis roulé, tuhu".
Là-dedans, il y a des trucs qui me plaisent, il y a des trucs qui me plaisent pas. Il y a des trucs que je comprends pas, sans savoir si, compris, il m'apparaitraient meilleurs ou pire. Il y a des trucs que je comprends (enfin suis assez sûr de), et trouve nul quand même. Aucun de ces trucs ne définit le reste, ni ne détermine mon a priori -ou pire mon intention- sur le suivant.
Et je considérerai comme d'une grosse hypocrisie très épaisse à la fois ceux qui s'esbaudiraient en bloc devant le génie de chacun de ces artefacts, tout comme ceux qui ricaneraient de chaque objet. En particulier, ceux qui vivraient comme un "trahison de classe" que de ne pas maintenir cette homogénéité de jugement sur le "Art Contemporain".
C'est pas le travail d'un artiste qui est méprisable en soi, ce qui est méprisable c'est le développement d'un art qui tend à ne plus en être un, tant que l'argent devient son seul moteur, et à la fois sa première valeur intrinsèque.
(houlà vaut mieux pas que je me relise je suis pas sûr de me comprendre ! ;-))
(houlà vaut mieux pas que je me relise je suis pas sûr de me comprendre ! ;-))
Mais ce sont des niveaux très différents, même si imbriqués. C'est ce que cette réduction occulte. Les spéculations autour des productions de Hergé et de Franquin sont tout aussi obscènes, dans ce qu'elles transforment une oeuvre populaire en, au mieux, produit de luxe, au pire, placement de valeur abstrait. Mais ce n'est qu'un aspect. On ne peut pas réduire tout ce marché à l'aspect financier, parce qu'il ne fonctionne qu'en relation (ambiguë, ambivalente) avec le reste.
Prends l'aspect muséographie du readymade. Le principe, c'est d'esthétiser un objet du quotidien, en forçant un regard distancier et contemplatif dessus. Tu peux mettre une annonce, dans le journal, libellée "regarder voir votre bidet, des fois". Tu peux dire à un copain "pt'ain, on y pense jamais, mais c'est beau un bidet, quand t'y pense". Et tu peux en faire de l'art : le placer dans un dispositif muséographique, criant de "regardez ce bidet comme vous regardez les objets de musée". Et là, "ooh". Bin c'est pas con.
Mais pour que ça marche, il faut ce dispositif muséographique. Il faut forcer ce regard en lui donnant un feu vert, une validation, un droit-à-regarder-le-bidet-artistiquement. Et là, un outil qui marche vachement fort, c'est "tu sais quoi, ça coûte 16 millions". Là, le mec, y regarde autrement. C'est plus le bidet, c'est l'art-à-seize-millions. Le regard est changé. Le fric, ici, est un outil de l'art. Et la circularité en enclenchée, puisque l'art est aussi outil à fric.
Exemple sous la main. Un tuyal. Su'l mur. Plaf. J'aime beaucoup les tuyals. Je suis le genre de con qui tombe en extase sur des objets de ce genre, qui traînent sur un chantier. Je suis du genre à avoir un mal fou à me débarrasser de débris esthétiques. Bin là, il le met sur le mur (que n'y ai-je pensé). Et dans un musée, qui dit "regardez ce tuyal qu'il est joli en fait". Bin je suis pour.
Certains d'entre nous trouvent que non. C'est pas joli. D'autres trouvent que oui, c'est joli, mais évident, pas besoin de le monter en objet muséal. Et entre-deux, certains ne le trouvent joli pour la première fois que lorsqu'il est montré comme ça, validé par le curateur, et par le Dieu Du Marché Qui Oncques Ne se Trompe (et qui donne le droit d'oser le trouver joli sans qu'on se moque de vous). Bin voilà, ça s'adresse à eux. Rien ne s'adresse à tout le monde. Je serais plutôt du genre à clouer un tuyau sur mon mur, d'autres ont besoin que ce tuyau soit celui qui vient de ceux-qu'ont-dit (et conserve son excuse tarifaire), sinon la honte. Et d'autre trouvent que tuyau la honte, quel qu'il soit.
Je signale en passant que c'est exactement ce qu'on fait avec "l'Art Primitif" (qui n'est ni "primitif" ni, à la base, "art", et encore moins "premier"), pourtant légitimé par beaucoup de gens qui dénoncent "l'Art Contemporain". Mais tout ça fait beaucoup de choses, si on décortique. Beaucoup d'éléments qui s'articulent les uns aux autres, qui s'entre-donnent du sens en se mettant dans des perspectives mutuelles, surtout si on ajoute les niveaux de coulisse et le fait que ça forme un marché dont beaucoup profitent (mais, on l'a dit, c'est aussi le cas de Franquin, dans un autre registre). Et bien sûr, toute la possibilité d'artifices sur le mode "ça marche comme ça ? moi aussi j'ai un objet, attendez". Et ça devient un microcosme. Okay, c'est son propre monde.
C'est l'idée générale, juste pour dire que c'est très facile de le ramener à un composant, ou à une de ses manifestations. Derrière le readymade brut, il y a des versions dérivées : le même mais mis en scène en "dialogue" avec un autre objet, dont la juxtaposition fait son propre effet. Le même qui est transportable, ou le même qui ne marche que dans un décor particulier (par exemple épuré). Le truc un peu sincère, le truc un peu forcé, le truc tellement dans son trip collectif que une fois que les copains ont dit "oué cool" alors c'est bon. Toutes les variations sont possibles.
Mais ce n'est pas nécessairement, automatiquement, pauvre et toc et malhonnête. Et ce n'est pas nécessairement que du fric en orbite. Ce n'est pas forcément "le seul moteur" ou "la seule valeur intrinsèque". C'est plus riche que ça, plus complexe, plus ambigu, et tous les acteurs du systèmes ne sont pas engagés dans les mêmes logiques, ni au même degré.
Une fois encore, on peut critiquer et valoriser. Alternativement ou simultanément. Des aspects disjoints ou mutuellement dépendants. C'est ce qui rend le phénomène intéressant dans ses détails. Et inintéressantes les postures soit complètement réductrices, soit les postures complètement captives (qui sont elles-mêmes réductrices, mais sous un angle complaisant).
C'est un labyrinthe, qu'un regard désabusé, ironique et distancié peut rendre très amusant, mais à condition de s'y promener un peu. Le traverser au bulldozer ne rime à rien.
Prends l'aspect muséographie du readymade. Le principe, c'est d'esthétiser un objet du quotidien, en forçant un regard distancier et contemplatif dessus. Tu peux mettre une annonce, dans le journal, libellée "regarder voir votre bidet, des fois". Tu peux dire à un copain "pt'ain, on y pense jamais, mais c'est beau un bidet, quand t'y pense". Et tu peux en faire de l'art : le placer dans un dispositif muséographique, criant de "regardez ce bidet comme vous regardez les objets de musée". Et là, "ooh". Bin c'est pas con.
Mais pour que ça marche, il faut ce dispositif muséographique. Il faut forcer ce regard en lui donnant un feu vert, une validation, un droit-à-regarder-le-bidet-artistiquement. Et là, un outil qui marche vachement fort, c'est "tu sais quoi, ça coûte 16 millions". Là, le mec, y regarde autrement. C'est plus le bidet, c'est l'art-à-seize-millions. Le regard est changé. Le fric, ici, est un outil de l'art. Et la circularité en enclenchée, puisque l'art est aussi outil à fric.
Exemple sous la main. Un tuyal. Su'l mur. Plaf. J'aime beaucoup les tuyals. Je suis le genre de con qui tombe en extase sur des objets de ce genre, qui traînent sur un chantier. Je suis du genre à avoir un mal fou à me débarrasser de débris esthétiques. Bin là, il le met sur le mur (que n'y ai-je pensé). Et dans un musée, qui dit "regardez ce tuyal qu'il est joli en fait". Bin je suis pour.
Certains d'entre nous trouvent que non. C'est pas joli. D'autres trouvent que oui, c'est joli, mais évident, pas besoin de le monter en objet muséal. Et entre-deux, certains ne le trouvent joli pour la première fois que lorsqu'il est montré comme ça, validé par le curateur, et par le Dieu Du Marché Qui Oncques Ne se Trompe (et qui donne le droit d'oser le trouver joli sans qu'on se moque de vous). Bin voilà, ça s'adresse à eux. Rien ne s'adresse à tout le monde. Je serais plutôt du genre à clouer un tuyau sur mon mur, d'autres ont besoin que ce tuyau soit celui qui vient de ceux-qu'ont-dit (et conserve son excuse tarifaire), sinon la honte. Et d'autre trouvent que tuyau la honte, quel qu'il soit.
Je signale en passant que c'est exactement ce qu'on fait avec "l'Art Primitif" (qui n'est ni "primitif" ni, à la base, "art", et encore moins "premier"), pourtant légitimé par beaucoup de gens qui dénoncent "l'Art Contemporain". Mais tout ça fait beaucoup de choses, si on décortique. Beaucoup d'éléments qui s'articulent les uns aux autres, qui s'entre-donnent du sens en se mettant dans des perspectives mutuelles, surtout si on ajoute les niveaux de coulisse et le fait que ça forme un marché dont beaucoup profitent (mais, on l'a dit, c'est aussi le cas de Franquin, dans un autre registre). Et bien sûr, toute la possibilité d'artifices sur le mode "ça marche comme ça ? moi aussi j'ai un objet, attendez". Et ça devient un microcosme. Okay, c'est son propre monde.
C'est l'idée générale, juste pour dire que c'est très facile de le ramener à un composant, ou à une de ses manifestations. Derrière le readymade brut, il y a des versions dérivées : le même mais mis en scène en "dialogue" avec un autre objet, dont la juxtaposition fait son propre effet. Le même qui est transportable, ou le même qui ne marche que dans un décor particulier (par exemple épuré). Le truc un peu sincère, le truc un peu forcé, le truc tellement dans son trip collectif que une fois que les copains ont dit "oué cool" alors c'est bon. Toutes les variations sont possibles.
Mais ce n'est pas nécessairement, automatiquement, pauvre et toc et malhonnête. Et ce n'est pas nécessairement que du fric en orbite. Ce n'est pas forcément "le seul moteur" ou "la seule valeur intrinsèque". C'est plus riche que ça, plus complexe, plus ambigu, et tous les acteurs du systèmes ne sont pas engagés dans les mêmes logiques, ni au même degré.
Une fois encore, on peut critiquer et valoriser. Alternativement ou simultanément. Des aspects disjoints ou mutuellement dépendants. C'est ce qui rend le phénomène intéressant dans ses détails. Et inintéressantes les postures soit complètement réductrices, soit les postures complètement captives (qui sont elles-mêmes réductrices, mais sous un angle complaisant).
C'est un labyrinthe, qu'un regard désabusé, ironique et distancié peut rendre très amusant, mais à condition de s'y promener un peu. Le traverser au bulldozer ne rime à rien.
Prends l'aspect muséographie du readymade. Le principe, c'est d'esthétiser un objet du quotidien, en forçant un regard distancier et contemplatif dessus. Tu peux mettre une annonce, dans le journal, libellée "regarder voir votre bidet, des fois". Tu peux dire à un copain "pt'ain, on y pense jamais, mais c'est beau un bidet, quand t'y pense". Et tu peux en faire de l'art : le placer dans un dispositif muséographique, criant de "regardez ce bidet comme vous regardez les objets de musée". Et là, "ooh". Bin c'est pas con.
visiblement, l'aspect iconoclaste du ready made vous échappe. Les surréalistes et les dadaïstes n'étaient pas des enfants de choeurs, c'était des gens qui avaient un humour potache et qui étaient parfois très violent ( voir André breton et ses admonestations). Duchamp n'est pas un doux rêveur, il y a un humour sombre dans son oeuvre et un coté grinçant et glaçant. Quand on a été influencé par les futuristes dans sa jeunesse, ça marque probablement. En tout cas, personnellement, je ne retrouve pas trop la marque de Duchamp dans votre vision du ready made un peu trop fleur bleue.
visiblement, l'aspect iconoclaste du ready made vous échappe. Les surréalistes et les dadaïstes n'étaient pas des enfants de choeurs, c'était des gens qui avaient un humour potache et qui étaient parfois très violent ( voir André breton et ses admonestations). Duchamp n'est pas un doux rêveur, il y a un humour sombre dans son oeuvre et un coté grinçant et glaçant. Quand on a été influencé par les futuristes dans sa jeunesse, ça marque probablement. En tout cas, personnellement, je ne retrouve pas trop la marque de Duchamp dans votre vision du ready made un peu trop fleur bleue.
Ma vision du readymade vient d'une toute autre direction : celle de la muséologie ethnographique. C'est-à-dire, la mise en scène d'objets du quotidien, dans le meilleur des cas confrontés les uns aux autres, qui offre un nouveau regard sur notre environnement. Dans ce cas précis, ce nouveau regard a une fonction "intellectuelle" (il ouvre sure une compréhension différente, une mise en perspective neuve, de ce que l'on ne voit plus ou à quoi l'on ne pense plus), même si cette distance s'accompagne d'un effet esthétique, presque accidentel - parfois peut-être même nuisible.
Partant de là, je vois le readymade comme (outre une réflexion sur le "muséable", qui est à la base du musée ethno), une sorte d'équivalence de cet effet de regard, sans le discours analytique sur la fonction et les représentations de l'objet. Dans un sens, l'equivalent local de notre capture, décontextualisation, et esthétisation du prétendu "art primitif".
Et je trouve cette démarche-là justifiable. Imaginons que je fasse une exposition "objets du quotidien", dénue de toute pédagogie, de tout théorisation sociologique, mais uniquement basée sur un regard distant et esthétique sur notre production technologique (au sens large). Une sorte de musée archéologique superficiel, sur notre propre monde. Question : fais-je du Duchamp, ou quelque chose de complètement différent ?
Parce qu'en termes visuels, ça ressemble vachement.
Partant de là, je vois le readymade comme (outre une réflexion sur le "muséable", qui est à la base du musée ethno), une sorte d'équivalence de cet effet de regard, sans le discours analytique sur la fonction et les représentations de l'objet. Dans un sens, l'equivalent local de notre capture, décontextualisation, et esthétisation du prétendu "art primitif".
Et je trouve cette démarche-là justifiable. Imaginons que je fasse une exposition "objets du quotidien", dénue de toute pédagogie, de tout théorisation sociologique, mais uniquement basée sur un regard distant et esthétique sur notre production technologique (au sens large). Une sorte de musée archéologique superficiel, sur notre propre monde. Question : fais-je du Duchamp, ou quelque chose de complètement différent ?
Parce qu'en termes visuels, ça ressemble vachement.
A propos de masturbation, sinon vous avez essayé avec le sexe ?
Personnellement j'arrive à des résultats vachement plus sympathiques.
Personnellement j'arrive à des résultats vachement plus sympathiques.
Bin expose-les.
Quoi, là comme ça devant tout le monde ???
Bon je saurai pas si tu as compris, mais pour moi tout ça c'est quand même vachement de la masturbation intellectuelle.
Oui, je suis un rustre !
Bon je saurai pas si tu as compris, mais pour moi tout ça c'est quand même vachement de la masturbation intellectuelle.
Oui, je suis un rustre !
Euh oui, c'était pas non plus d'une finesse terriblement cryptique...
Et tu auras compris en retour que j'ai une considération assez limitée pour ce genre d'énoncé.
Et tu auras compris en retour que j'ai une considération assez limitée pour ce genre d'énoncé.
J'avais déjà compris.
Avec toute ma considération ;-)
Avec toute ma considération ;-)
Bon, c'est pas le tout mais il est l'heure d'aller couper des arbres...
"Les spéculations autour des productions de Hergé et de Franquin sont tout aussi obscènes, dans ce qu'elles transforment une oeuvre populaire en, au mieux, produit de luxe, au pire, placement de valeur abstrait."
La différence, tout de même, c'est qu'aucun dessinateur de BD ne se met à "faire du Hergé" parce que ça rapporterait plus. Dans ce cas le manque de créativité (copier un concept jusqu'à la nausée) n'est pas porteur financièrement, donc n'influe pas l'avenir de l'art.
Ensuite, libre à vous d'accrocher des tuyaux au mur, moi j'accroche bien aux arbres des guitares électriques et des cocottes en tôle. Parceque c'est comme ça, que ça m'amuse, que je trouve ça poétique, et que ça provoque des sourires amusés des gens qui passent par là, et qu'ils repartent avec un peu de magie au cœur.
"Et entre-deux, certains ne le trouvent joli pour la première fois que lorsqu'il est montré comme ça, validé par le curateur, et par le Dieu Du Marché Qui Oncques Ne se Trompe "
Hé bien voilà, c'est quand même précisément ça qui ne mérite que des hinhin huhu et autres "gninhinhin" !
La différence, tout de même, c'est qu'aucun dessinateur de BD ne se met à "faire du Hergé" parce que ça rapporterait plus. Dans ce cas le manque de créativité (copier un concept jusqu'à la nausée) n'est pas porteur financièrement, donc n'influe pas l'avenir de l'art.
Ensuite, libre à vous d'accrocher des tuyaux au mur, moi j'accroche bien aux arbres des guitares électriques et des cocottes en tôle. Parceque c'est comme ça, que ça m'amuse, que je trouve ça poétique, et que ça provoque des sourires amusés des gens qui passent par là, et qu'ils repartent avec un peu de magie au cœur.
"Et entre-deux, certains ne le trouvent joli pour la première fois que lorsqu'il est montré comme ça, validé par le curateur, et par le Dieu Du Marché Qui Oncques Ne se Trompe "
Hé bien voilà, c'est quand même précisément ça qui ne mérite que des hinhin huhu et autres "gninhinhin" !
La différence, tout de même, c'est qu'aucun dessinateur de BD ne se met à "faire du Hergé" parce que ça rapporterait plus.
Bin, écoute, pas sûr. Y a quand même pas mal d'auteur qui on "fait du franquin" ou "fait du hergé", quand le style marchait bien. Même si on peut discuter du côté cynique ou pure influence.
Hé bien voilà, c'est quand même précisément ça qui ne mérite que des hinhin huhu et autres "gninhinhin" !
Bin je suis beaucoup, beaucoup plus indulgent (plus "spectateur neutre") là-dessus.
Votre intéressante réflexion me renvoie à un texte que j'avais publié sur Rue89 :
On doit pouvoir diviser les contempteurs de l’Art Contemporain en deux parties (au moins ?) :
- Ceux qui détestent les escrocs, les fabricants de produits « mode », les adorateurs de la seule Sainte Nouveauté. Je ne saurais leur donner tort.
- Ceux qui veulent brûler la sainte en ne jurant que par la Tradition : on peint on dessine on sculpte point, on expose seulement dans des galeries et des musées.
Carboniser tout l’Art Contemporain me paraît risqué et dangereux :
Risqué car rien ne dit que ce que nous compissons aujourd’hui ne sera pas durablement encensé par la postérité, exposant les compisseurs à un ridicule public aussi durable. Penser à ce qu’on a pu décréter de (momentanément) définitif contre les symbolistes ; se rappeler le « Salon des refusés ». Penser à toutes les philippiques contre « l’art dégénéré » sous le nazisme ou contre les artistes non-conformes sous le bolchevisme. A tous les critiques ayant défoncé le portrait d’artistes-écrivains-musiciens-cinéastes etc. passés quand même à l’histoire quand eux sont passés à la trappe.
Dangereux car si on discrédite toute forme de nouveauté, on ne crée plus, on reste dans la redite, la copie. On momifie l’art. Plus personne ne peindra de Van Gogh (dont il faut rappeler que presque tous l’ignorèrent de son vivant), et aussi bien que lui (sauf les faussaires). Beaucoup d’artistes d’aujourd’hui (comme de toujours mais avec les outils actuels : installations, performances, outils vidéo et informatique) vivent cette incompréhension : rhôlala, il n’y est pas allé avec sa brosse ou son couteau, son pinceau et son marteau mais avec un caméscope de vidéaste ou une boite à outils d’installateur d’antenne* ! Sacrilège ! Et alors ? Depuis Lascaux, tous les artistes ont créé avec les outils de leur temps. Tous les artistes ont utilisé les progrès techniques de leur époque, par exemple dans l’élaboration des peintures, mais n’ont jamais prétendu que ces seuls outils leur garantissaient le talent ! S’il y a des Artistes Contemporains qui l’affirment, grand bien leur fasse – mais pas longtemps…
Je me refuse à tout jeter des tentatives artistiques de maintenant. J’y vais avec ouverture, au risque de marcher à des impostures. J’y vais avec comme seul critère, un critère bien fragile mais je m’en tape : éprouver une émotion. Et je réaliserai peut-être, avec le recul des années, que j’ai été roulé par un escroc ? Que j’ai marché à du surfait ? Tant pis, l’émotion je l’aurai eue, et mieux vaut une émotion qu’un regret.
ET L’EFFORT, Monsieur ? Ah l’effort. On est rassuré, hein, quand on voit le travail, que tout mm2 de toile a été l’objet d’un travail au pinceau à un poil.
(A ce compte, un tâcheron peut passer des jours à écrire/peindre/dessiner/sculpter que sais-je avec toute la technique possible, frapper consciencieusement ses silex à l’infini, frotter et refrotter sa lampe, ça ne garantira jamais que jaillisse l’étincelle du génie).
Mais si ça nous semble barbouillé à grands coups de brosse, si on pense que l’artiste s’est borné à prendre un truc et à le poser sur un machin, point : on ne marche plus. Qu’en sait-on, de son réel effort ? Que sait-on de sa réflexion, de sa maturation en amont, de sa culture qui fait engrais, de l’accumulation d’énergie invisible qui a fait étincelle ? A vrai dire, rien.
Dans un centre d’art contemporain, aujourd'hui disparu pour cause le sabrage de la culture en milieu rural par la gogauche, j’ai vu un jour une vidéo. Banale au premier abord : une caméra fixe a filmé des écoliers mangeant un bonbon – sauf que le bonbon était au poivre (inutile de dénoncer un sale Vidéo gag montrant des gens humiliés : on sent tout au long du film le profond respect de l’artiste pour ses modèles et j’ai appris, ensuite, que cette oeuvre était montrée avec l’accord des enfants). Au début, on sourit. Puis le sourire s’estompe et cesse, car on réalise que c’est la projection d’une parabole de vie en voyant comment chacun d’eux, unique dans ses grimaces (mais jamais grotesque), affronte la difficulté, s’en tire plus ou moins bien… comme nous, qui échouons ou gagnons ; comme nous, qui finissons toujours par bouffer les tartines de merde – souffrance, échec, deuil – que la vie nous beurre.
Quand je vais aux vernissages de ce Centre, j’ai deux plaisirs : celui de certaines œuvres, et celui de voir se mélanger deux publics : les « cultureux » du coin et les gens du pays, qui n’auraient jamais osé entrer dans un musée solennel ou une galerie branchouille et qui, par la médiation de l’animatrice du lieu temporel, repartent soulagés de se voir moins inaptes qu’ils ne le croyaient.
En résumé : l’art contemporain existe, et je n’aurais pas le ridicule de décréter que telle oeuvre vaut telle autre rien. Pour prolonger : toute civilisation ne vit qu’en créant. Si elle ne fait que répéter, elle dépérit. Voilà. Tout ceci est dit par un amateur aux deux sens du terme : 1 qui aime, 2 qui ne s’y connaît pas assez. Aux riverains de m’en faire connaître plus !
* Pas mécontent de cette métaphore : une antenne, ça émet…
On doit pouvoir diviser les contempteurs de l’Art Contemporain en deux parties (au moins ?) :
- Ceux qui détestent les escrocs, les fabricants de produits « mode », les adorateurs de la seule Sainte Nouveauté. Je ne saurais leur donner tort.
- Ceux qui veulent brûler la sainte en ne jurant que par la Tradition : on peint on dessine on sculpte point, on expose seulement dans des galeries et des musées.
Carboniser tout l’Art Contemporain me paraît risqué et dangereux :
Risqué car rien ne dit que ce que nous compissons aujourd’hui ne sera pas durablement encensé par la postérité, exposant les compisseurs à un ridicule public aussi durable. Penser à ce qu’on a pu décréter de (momentanément) définitif contre les symbolistes ; se rappeler le « Salon des refusés ». Penser à toutes les philippiques contre « l’art dégénéré » sous le nazisme ou contre les artistes non-conformes sous le bolchevisme. A tous les critiques ayant défoncé le portrait d’artistes-écrivains-musiciens-cinéastes etc. passés quand même à l’histoire quand eux sont passés à la trappe.
Dangereux car si on discrédite toute forme de nouveauté, on ne crée plus, on reste dans la redite, la copie. On momifie l’art. Plus personne ne peindra de Van Gogh (dont il faut rappeler que presque tous l’ignorèrent de son vivant), et aussi bien que lui (sauf les faussaires). Beaucoup d’artistes d’aujourd’hui (comme de toujours mais avec les outils actuels : installations, performances, outils vidéo et informatique) vivent cette incompréhension : rhôlala, il n’y est pas allé avec sa brosse ou son couteau, son pinceau et son marteau mais avec un caméscope de vidéaste ou une boite à outils d’installateur d’antenne* ! Sacrilège ! Et alors ? Depuis Lascaux, tous les artistes ont créé avec les outils de leur temps. Tous les artistes ont utilisé les progrès techniques de leur époque, par exemple dans l’élaboration des peintures, mais n’ont jamais prétendu que ces seuls outils leur garantissaient le talent ! S’il y a des Artistes Contemporains qui l’affirment, grand bien leur fasse – mais pas longtemps…
Je me refuse à tout jeter des tentatives artistiques de maintenant. J’y vais avec ouverture, au risque de marcher à des impostures. J’y vais avec comme seul critère, un critère bien fragile mais je m’en tape : éprouver une émotion. Et je réaliserai peut-être, avec le recul des années, que j’ai été roulé par un escroc ? Que j’ai marché à du surfait ? Tant pis, l’émotion je l’aurai eue, et mieux vaut une émotion qu’un regret.
ET L’EFFORT, Monsieur ? Ah l’effort. On est rassuré, hein, quand on voit le travail, que tout mm2 de toile a été l’objet d’un travail au pinceau à un poil.
(A ce compte, un tâcheron peut passer des jours à écrire/peindre/dessiner/sculpter que sais-je avec toute la technique possible, frapper consciencieusement ses silex à l’infini, frotter et refrotter sa lampe, ça ne garantira jamais que jaillisse l’étincelle du génie).
Mais si ça nous semble barbouillé à grands coups de brosse, si on pense que l’artiste s’est borné à prendre un truc et à le poser sur un machin, point : on ne marche plus. Qu’en sait-on, de son réel effort ? Que sait-on de sa réflexion, de sa maturation en amont, de sa culture qui fait engrais, de l’accumulation d’énergie invisible qui a fait étincelle ? A vrai dire, rien.
Dans un centre d’art contemporain, aujourd'hui disparu pour cause le sabrage de la culture en milieu rural par la gogauche, j’ai vu un jour une vidéo. Banale au premier abord : une caméra fixe a filmé des écoliers mangeant un bonbon – sauf que le bonbon était au poivre (inutile de dénoncer un sale Vidéo gag montrant des gens humiliés : on sent tout au long du film le profond respect de l’artiste pour ses modèles et j’ai appris, ensuite, que cette oeuvre était montrée avec l’accord des enfants). Au début, on sourit. Puis le sourire s’estompe et cesse, car on réalise que c’est la projection d’une parabole de vie en voyant comment chacun d’eux, unique dans ses grimaces (mais jamais grotesque), affronte la difficulté, s’en tire plus ou moins bien… comme nous, qui échouons ou gagnons ; comme nous, qui finissons toujours par bouffer les tartines de merde – souffrance, échec, deuil – que la vie nous beurre.
Quand je vais aux vernissages de ce Centre, j’ai deux plaisirs : celui de certaines œuvres, et celui de voir se mélanger deux publics : les « cultureux » du coin et les gens du pays, qui n’auraient jamais osé entrer dans un musée solennel ou une galerie branchouille et qui, par la médiation de l’animatrice du lieu temporel, repartent soulagés de se voir moins inaptes qu’ils ne le croyaient.
En résumé : l’art contemporain existe, et je n’aurais pas le ridicule de décréter que telle oeuvre vaut telle autre rien. Pour prolonger : toute civilisation ne vit qu’en créant. Si elle ne fait que répéter, elle dépérit. Voilà. Tout ceci est dit par un amateur aux deux sens du terme : 1 qui aime, 2 qui ne s’y connaît pas assez. Aux riverains de m’en faire connaître plus !
* Pas mécontent de cette métaphore : une antenne, ça émet…
"Risqué car rien ne dit que ce que nous compissons aujourd’hui ne sera pas durablement encensé par la postérité, exposant les compisseurs à un ridicule public aussi durable. " (pas bien compris la fin)
Ca c'est quand même d'un conformisme échevelé.
Et le monde de l'art en est rempli. Faut surtout pas dire d'une œuvre que c'est de la merde car si ça se trouve demain elle servira de maître étalon d'un nouveau courant blabla… et on passera pour un con. Du coup vaut mieux la trouver formidable pour s'assurer d'être dans le mouve.
Et là on s'éloigne sacrément de l'idée de l'art avec ce genre de conception.
Sinon, moi j'ai rien contre l'art contemporain, mais je pense que Lepage a raison quand il dit que la subversion est remplacée par la transgression, et que ça véhicule, qu'on le veuille ou non, une certaine idéologie, que c'est tout sauf anodin.
Ca c'est quand même d'un conformisme échevelé.
Et le monde de l'art en est rempli. Faut surtout pas dire d'une œuvre que c'est de la merde car si ça se trouve demain elle servira de maître étalon d'un nouveau courant blabla… et on passera pour un con. Du coup vaut mieux la trouver formidable pour s'assurer d'être dans le mouve.
Et là on s'éloigne sacrément de l'idée de l'art avec ce genre de conception.
Sinon, moi j'ai rien contre l'art contemporain, mais je pense que Lepage a raison quand il dit que la subversion est remplacée par la transgression, et que ça véhicule, qu'on le veuille ou non, une certaine idéologie, que c'est tout sauf anodin.
Du coup vaut mieux la trouver formidable pour s'assurer d'être dans le mouve.
Pas forcément. Car les encenseurs d'un jour peuvent tout ausi bien être ridicules dans le futur. Et puis, personne n'est obligé d'être dans le mouve, sauf les moutons de Panurge.
Quant à passer pour un con, il suffit d'avoir assez de confiance en soi pour, si nécessaire, s'en battre les couettes.
Passer pour un con devant un con, c'est peanuts. Devant quelqu'un dont vous avez pu apprécier la justesse de vue, ça casse. Ou ça fait progresser.
Pas forcément. Car les encenseurs d'un jour peuvent tout ausi bien être ridicules dans le futur. Et puis, personne n'est obligé d'être dans le mouve, sauf les moutons de Panurge.
Quant à passer pour un con, il suffit d'avoir assez de confiance en soi pour, si nécessaire, s'en battre les couettes.
Passer pour un con devant un con, c'est peanuts. Devant quelqu'un dont vous avez pu apprécier la justesse de vue, ça casse. Ou ça fait progresser.
À propos des tuyals, connaissez vous NoArt ?
(J’imagine que oui).
(J’imagine que oui).
À propos des tuyals, connaissez vous NoArt ?
(J’imagine que oui).
Complètement pas du tout. Mais ce genre de design marche effectivement très bien sur moi. Le jour où je mets le pied dans un de ces bars, je n'en ressors plus. Jamais.
:)
(je fréquente régulièrement un endroit entièrement décoré par lui. C’est bô.)
(je fréquente régulièrement un endroit entièrement décoré par lui. C’est bô.)
IT, j'ai fais 1 bac arts plastiques+ des études d'histoire de l'art+ les beaux arts, vous croyez vraiment que je n'ai jamais foutu les pieds dans une galerie? même contre mon grès, ça serait un exploit... :-)
le crochet, c'est ringard, Duchamp à fait ça avant la première guerre mondiale ( il y a une expo à Beaubourg, c'est le moment de réviser!). On soupçonne qu'à l'époque il se foutait quand même plus ou moins de la gueule du monde même si Duchamp a toujours été très ambivalent dans son discours sur les ready made, enfin il est vite passé à autre chose tant il voyait l'impasse. Qu'on en soit là aujourd"hui est passablement consternant et montre l'inculture crasse dans laquelle baigne les 3/4 des gens ( y compris dans le milieu artistique, le peu d'argumentaire au micro de Mermet des gens qui présentent les œuvre à la FIAC est franchement affligeant, moi quand je parle d'une œuvre, je suis capable de la replacer dans un contexte historique, ça n'est visiblement pas le cas de la vieille peau " pdf france inter vous pouvez faire mieux" ou du jeune loup "c'est à vous de voiiir", on voit d'ailleurs que les galleristes étrangers tiennent un peu mieux la route, ils auraient 2 ou 3 bases?).
le crochet, c'est ringard, Duchamp à fait ça avant la première guerre mondiale ( il y a une expo à Beaubourg, c'est le moment de réviser!). On soupçonne qu'à l'époque il se foutait quand même plus ou moins de la gueule du monde même si Duchamp a toujours été très ambivalent dans son discours sur les ready made, enfin il est vite passé à autre chose tant il voyait l'impasse. Qu'on en soit là aujourd"hui est passablement consternant et montre l'inculture crasse dans laquelle baigne les 3/4 des gens ( y compris dans le milieu artistique, le peu d'argumentaire au micro de Mermet des gens qui présentent les œuvre à la FIAC est franchement affligeant, moi quand je parle d'une œuvre, je suis capable de la replacer dans un contexte historique, ça n'est visiblement pas le cas de la vieille peau " pdf france inter vous pouvez faire mieux" ou du jeune loup "c'est à vous de voiiir", on voit d'ailleurs que les galleristes étrangers tiennent un peu mieux la route, ils auraient 2 ou 3 bases?).
Offrez vous "l'art d'aujourd'hui" de Lucie-Smith, c'est l'équivalent du Gombrich pour l'art moderne et ça offre quelques bases
Il va peut-être falloir (Beaubourg c'est trop loin pour moi, par contre je déménagerai illico à Paris le jour où vous suspendrez des testicules en plastiques sous la tour eiffel). Cela dit, ce sera un boulot, parce que je dois être franc : moi, personellement, l'art moderne et "contemporain" ne m'emballe pas. Malgré ma défense de la FIAC contre les facilités des jugements extérieurs, là, il n'y a pas grand chose qui m'y attire. Mon intérêt est similaire (de moindre intensité mais de même nature) à celui que je porte aux super-héros américains : ils m'intéressent dans la richesse et la complexité de leur "phénomène", mais je suis pas consommateur. Je lis plus de livres "sur" les superhéros que "de" superhéros. Dans cette optique, ce livre serait à la frontière de mon intérêt.
Mais du coup, j'en reviens sur ce que je disais. Qu'est-ce que ce clou dit au sujet de ce tapis ? Qu'est-ce qu'il dit au sujet de l'expo à Beaubourg ? Qu'est-ce qu'il dit sur l'iconographie du Lucie-Smith ? Qu'est-ce que l'argument du clou ringard autorise à dire au sujet de la totalité des exposants de la FIAC ?
Plus spécifiquement encore, est-ce que la critique des trois visiteurs sur le clou (et le reste) était d'un meilleur niveau que la défense des oeuvres par les exposants ? Est-ce qu'elle te semblait articulée, et porteuse d'une limite potentielle, qui n'aurait pas disqualifié (à la grande flatterie du Sens Commun), dans le même vaste mouvement, n'importe quoi d'estampillable "Art Contemporain" ?
le moulage trompe l'oeil ça a été très à la mode dans les année 70.
Plus spécifiquement encore, est-ce que la critique des trois visiteurs sur le clou (et le reste) était d'un meilleur niveau que la défense des oeuvres par les exposants ? Est-ce qu'elle te semblait articulée, et porteuse d'une limite potentielle, qui n'aurait pas disqualifié (à la grande flatterie du Sens Commun), dans le même vaste mouvement, n'importe quoi d'estampillable "Art Contemporain" ?
Elle montre au moins que le milieu de l'art n'est capable de répondre aux sarcasmes ( Mermet) ou à un discours construit et sourcé ( Lepage) que le mépris mais aucun arguments.
Notez qu'en ce moment le détournement de super héros est très à la mode en art contemporain, (ça commence à grincer chez les dessinateurs Marvel et DC) encore du recyclage, le pop art a fait ça il y a 50 ans...
Plus spécifiquement encore, est-ce que la critique des trois visiteurs sur le clou (et le reste) était d'un meilleur niveau que la défense des oeuvres par les exposants ? Est-ce qu'elle te semblait articulée, et porteuse d'une limite potentielle, qui n'aurait pas disqualifié (à la grande flatterie du Sens Commun), dans le même vaste mouvement, n'importe quoi d'estampillable "Art Contemporain" ?
Elle montre au moins que le milieu de l'art n'est capable de répondre aux sarcasmes ( Mermet) ou à un discours construit et sourcé ( Lepage) que le mépris mais aucun arguments.
Notez qu'en ce moment le détournement de super héros est très à la mode en art contemporain, (ça commence à grincer chez les dessinateurs Marvel et DC) encore du recyclage, le pop art a fait ça il y a 50 ans...
le moulage trompe l'oeil ça a été très à la mode dans les année 70.
Du coup c'est mal ? Encore cette notion de ringardisation ?
On peut apprécier l'eau tiède longtemps après son invention.
Elle montre au moins que le milieu de l'art n'est capable de répondre aux sarcasmes ( Mermet) ou à un discours construit et sourcé ( Lepage) que le mépris mais aucun arguments.
Je n'ai pas du tout l'impression qui quiconque, parmi les interviewés, n'a eu à faire face à un discours construit et sourcé. Quant à répondre aux sarcasmes, c'est assez vain.
L'émission m'énerve d'autant plus qu'une autre approche (si ça avait été le cas) aurait permis un dialogue, quitte à ce que ce soit un débat avec vainqueur univoque au final. Mais ce n'était là que de l'instrumentalisation d'intervenants, et de la provo semi-réfrénée.
Notez qu'en ce moment le détournement de super héros est très à la mode en art contemporain, (ça commence à grincer chez les dessinateurs Marvel et DC) encore du recyclage, le pop art a fait ça il y a 50 ans...
Oui, ce type de détournement (artistique) m'intéresse assez peu en fait. Moins que les détournements narratifs (les renversements opérés par un Alan Moore, le post-modernisme de certains anti-héroïsmes, etc), et les évolutions des valeurs véhiculées sans ces bédés. Là encore, ma curiosité est plus "sociologique" (thèmes, idéologies, sciences) que "artistique" (évolution graphique, etc)...
Pour rajouter à l'argumentation : http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/10/17/les-uvres-d-art-ne-seront-pas-assujetties-a-l-impot-sur-la-fortune_4508087_823448.html
Oui nous avons bien quelques ministres ou députés fan d'art et qui paie rien en effet ...Fabius d'ailleurs en plus les loue pour son bureau ..bah une bagatelle ..800 000 euros.
PLUS IMPORTANT un SCOOP la fameuse expérience Milgram serait une belle arnaque :
Milgram l'art de l'électrochoc
Sinon que dire ...Bah l'art moderne serait elle aussi une belle arnaque ?
PLUS IMPORTANT un SCOOP la fameuse expérience Milgram serait une belle arnaque :
Milgram l'art de l'électrochoc
Sinon que dire ...Bah l'art moderne serait elle aussi une belle arnaque ?
C'est lequel qui a écrit ce sketch : ""L'art n'a pas à servir quoi que ce soit", et ça c'est une vision qui a été introduite - et là il faut faire un peu de complotisme - c'est une vision qui a été amené en France par la CIA dans les années 50 pour lutter contre la tentation communiste de l'ensemble des intellectuels européens."
En tout cas, moi j'dis qu'un gars en catogan et chemise à fleur est suspect pour parler d'art, soit c'est du mauvais goût soit c'est de l'art contemporain qui veut rien dire, ça sent l'agent de Hawaï Police d'Etat.
Je ne sais plus où dans le forum, quelqu'un avait évoqué le wabi-sabi, et je trouve que la réponse du gars sur le crochet est pas mal : et pourquoi ne pas le placer vous-même chez vous, pourquoi voir l'œuvre comme un objet plutôt qu'un acte, ce que ça fait que de choisir un accrochage, hésiter, chercher, ici ou là ? Des adeptes de l'éducation populaire aurait pu comprendre la proposition ainsi, comprendre ce qu'on leur disait comme une invitation à essayer de penser en artiste.
Ca vaut combien l'occasion de dire aux visiteurs d'un musée ou d'une expo "essayez chez vous" ?
Il y a le marché, la question d'Orson Welles dans "F for fake", évoquant la fausse histoire d'un vrai faussaire, demandant que vaut un bon tableau de faussaire, que vaut une signature de Picasso, Modigliani, Renoir, que vaut une cathédrale faite par des anonymes, mais bon, des fois ça vaut aussi le coup de s'intéresser à ce que dit un artiste même si il vit par le marché.
P.S. : une critique de "F for fake" pour qui aurait du mal à le suivre en anglais. Il y a une version française titrée "Vérités et mensonges" mais je ne sais pas si on la trouve en ligne.
En tout cas, moi j'dis qu'un gars en catogan et chemise à fleur est suspect pour parler d'art, soit c'est du mauvais goût soit c'est de l'art contemporain qui veut rien dire, ça sent l'agent de Hawaï Police d'Etat.
Je ne sais plus où dans le forum, quelqu'un avait évoqué le wabi-sabi, et je trouve que la réponse du gars sur le crochet est pas mal : et pourquoi ne pas le placer vous-même chez vous, pourquoi voir l'œuvre comme un objet plutôt qu'un acte, ce que ça fait que de choisir un accrochage, hésiter, chercher, ici ou là ? Des adeptes de l'éducation populaire aurait pu comprendre la proposition ainsi, comprendre ce qu'on leur disait comme une invitation à essayer de penser en artiste.
Ca vaut combien l'occasion de dire aux visiteurs d'un musée ou d'une expo "essayez chez vous" ?
Il y a le marché, la question d'Orson Welles dans "F for fake", évoquant la fausse histoire d'un vrai faussaire, demandant que vaut un bon tableau de faussaire, que vaut une signature de Picasso, Modigliani, Renoir, que vaut une cathédrale faite par des anonymes, mais bon, des fois ça vaut aussi le coup de s'intéresser à ce que dit un artiste même si il vit par le marché.
P.S. : une critique de "F for fake" pour qui aurait du mal à le suivre en anglais. Il y a une version française titrée "Vérités et mensonges" mais je ne sais pas si on la trouve en ligne.
Ca vaut combien l'occasion de dire aux visiteurs d'un musée ou d'une expo "essayez chez vous" ?
La réponse est dans l'émission= 15000€
en catogan et chemise à fleur
ça change des barbes et chemises à carreaux. ?
"L'art n'a pas à servir quoi que ce soit"
l'art sert toujours son époque et pour cause, les artistes vivent au crochet des classes aisés. Sauf à mourir dans le dénuement le plus total comme Van gogh, mais là on ne parle pas d'un artiste maudit.
La réponse est dans l'émission= 15000€
en catogan et chemise à fleur
ça change des barbes et chemises à carreaux. ?
"L'art n'a pas à servir quoi que ce soit"
l'art sert toujours son époque et pour cause, les artistes vivent au crochet des classes aisés. Sauf à mourir dans le dénuement le plus total comme Van gogh, mais là on ne parle pas d'un artiste maudit.
Votre lien «choisir un accrochage» amène vers une œuvre qui me fait penser à des boutons de porte ou de tringle à rideaux.
Hérétique.
Ca en est... et ce n'est pas répertorié comme œuvre d'art. Et puis, la page wikipedia du wabi-sabi montre un bol de thé.
Mais mon cas est désespéré, chez moi, j'ai de la déco faite maison avec des éléments d'emballage plastique, boites de conserve et autres trucs de récup. Ca change au gré de mon humeur et je préfère ça aux portraits de biche ou aux couchers de soleil (avec ou sans chemise hawaïenne...).
Mais mon cas est désespéré, chez moi, j'ai de la déco faite maison avec des éléments d'emballage plastique, boites de conserve et autres trucs de récup. Ca change au gré de mon humeur et je préfère ça aux portraits de biche ou aux couchers de soleil (avec ou sans chemise hawaïenne...).
Ah donc c'est vous l'agresseur qui est parti en courant !
PS : Si la toile n'incorpore pas du kevlar, l'oeuvre va vite manquer d'air ^^
PS : Si la toile n'incorpore pas du kevlar, l'oeuvre va vite manquer d'air ^^
Il suffirait que l'on annonce publiquement que Les Editions de la Plume est le mécène pour retourner les deux tiers des indignés en rieurs.
D'accord à 100% avec RV. C'est pas souvent, donc je le dis ! :-)
A part ça j'ai honte, je savais pas ce que c'était.
Ne le sachant pas j'ai tout autant trouvé ça laid et scandaleux.
A part ça j'ai honte, je savais pas ce que c'était.
Ne le sachant pas j'ai tout autant trouvé ça laid et scandaleux.
Bien oui il semblerai selon la fiche wikipédia que le Monsieur Mac carthy aime la provoc et qu'il sait très bien ce qu'il fait ..Voir là extrait :
" Paul McCarthy décide de jouer la carte de l'humour et de la perversité en proposant des sculptures en forme de plug, jouet sexuel destiné en forme conique destiner à être introduit dans l'anus, tout en selon l'artiste restant suffisamment abstraites que pour pouvoir être regardée d'une autre façon et ne pas choquer la personne regardant l'œuvre2. Les sculptures sont en plastique gonflable, la matériau utilisé étant le BoPET (en). Ces sculptures sont inspirées d'œuvres de Constantin Brâncu?i.
En 2001, il crée pour une exposition dans la ville de Rotterdam Santa claus, une sculpture, de couleur noire, en forme de gnome arborant un plug, et une cloche ; l La sculpture est décrite comme amicale3.
En 2007, il crée Brancusi tree, de couleur argentée de 2m de hauteur en BoPET (en)4.
En dehors des plugs, Paul McCarthy explore d'autres possibilités de sculpture similaires : en 2013, il crée une statue en forme de pile d'excréments intitulée Complex Pile et installée à Hong Kong5 pour une exposition intutilée Inflation!6.
En 2014, à l'occasion de la Foire internationale d'art contemporain (FIAC), il expose sur la place Vendôme de Paris Tree, une sculpture en forme de plug de couleur verte. Paul McCarthy justifie ce choix par une évocation des sculptures de Brancusi : « Tout est parti d’une plaisanterie : à l’origine, je trouvais que le plug anal avait une forme similaire aux sculptures de Brancusi. Après, je me suis rendu compte que cela ressemblait à un arbre de Noël. Mais c’est une œuvre abstraite. Les gens peuvent être offensés s’ils veulent se référer au plug, mais pour moi, c’est plus proche d’une abstraction. »7. Durant l'installation de la sculpture, les passants sont d'abord surpris, avant que l'artiste soit agressé, et frappé au visage7. Dans la nuit du 17 au 18 octobre, l'installation est dégonflée, et l'artiste devant les réactions négatives renonce à la regonfler, Paul McCarthy ne pas souhaiter « être mêlé à ce type de confrontation et à la violence physique, ou même continuer à faire prendre des risques à cette œuvre »
Voilà un non évènement mais bon il peut toujours tenter sa chance ailleurs ..Les grands artistes sont toujours incompris....
" Paul McCarthy décide de jouer la carte de l'humour et de la perversité en proposant des sculptures en forme de plug, jouet sexuel destiné en forme conique destiner à être introduit dans l'anus, tout en selon l'artiste restant suffisamment abstraites que pour pouvoir être regardée d'une autre façon et ne pas choquer la personne regardant l'œuvre2. Les sculptures sont en plastique gonflable, la matériau utilisé étant le BoPET (en). Ces sculptures sont inspirées d'œuvres de Constantin Brâncu?i.
En 2001, il crée pour une exposition dans la ville de Rotterdam Santa claus, une sculpture, de couleur noire, en forme de gnome arborant un plug, et une cloche ; l La sculpture est décrite comme amicale3.
En 2007, il crée Brancusi tree, de couleur argentée de 2m de hauteur en BoPET (en)4.
En dehors des plugs, Paul McCarthy explore d'autres possibilités de sculpture similaires : en 2013, il crée une statue en forme de pile d'excréments intitulée Complex Pile et installée à Hong Kong5 pour une exposition intutilée Inflation!6.
En 2014, à l'occasion de la Foire internationale d'art contemporain (FIAC), il expose sur la place Vendôme de Paris Tree, une sculpture en forme de plug de couleur verte. Paul McCarthy justifie ce choix par une évocation des sculptures de Brancusi : « Tout est parti d’une plaisanterie : à l’origine, je trouvais que le plug anal avait une forme similaire aux sculptures de Brancusi. Après, je me suis rendu compte que cela ressemblait à un arbre de Noël. Mais c’est une œuvre abstraite. Les gens peuvent être offensés s’ils veulent se référer au plug, mais pour moi, c’est plus proche d’une abstraction. »7. Durant l'installation de la sculpture, les passants sont d'abord surpris, avant que l'artiste soit agressé, et frappé au visage7. Dans la nuit du 17 au 18 octobre, l'installation est dégonflée, et l'artiste devant les réactions négatives renonce à la regonfler, Paul McCarthy ne pas souhaiter « être mêlé à ce type de confrontation et à la violence physique, ou même continuer à faire prendre des risques à cette œuvre »
Voilà un non évènement mais bon il peut toujours tenter sa chance ailleurs ..Les grands artistes sont toujours incompris....