Decodex : "on s'engage dans une guerre contre les fake news"
En ces temps de fausse information et de post-vérité, il est plus nécessaire que jamais d'aider les internautes à s'orienter dans la jungle des informations en ligne. Les aider oui, mais qui doit les aider, et comment ? Un nouvel outil développé par Le Monde, Decodex, soulève depuis quelques jours un tonnerre de protestations de la part des sites labellisés peu fiables ou même pas fiables du tout. Question de fond : un journal peut-il être le juge de ses concurrents ? Pour répondre : Samuel Laurent, responsable des Décodeurs du Monde, à l'origine du projet Décodex, Louise Merzeau, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris Nanterre, qui propose dans une tribune une labellisation collaborative sur le modèle de Wikipedia et François Ruffin, patron du site Fakir et réalisateur du film Merci Patron !.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Samuel Laurent, bouffie d’orgueil et de condescendance, on aurait pas assez de place pour citer le nombre de fois incalculable où il se contredit.
Si ça c'est un journaliste, l'information a pas fini de se faire violer impunément. Et le mec se dit quand même qu'il va aider à voir plus clair... mais mon dieu, arrêtes tout !!!
En fait, ce qui m'a le plus impressionné, c'est l'amateurisme assumé de ce Samuel Laurent ; de son discours, il ressort que son équipe a fait son évaluation complètement à l'arrache, entre préjugés, connivences et volonté de ménager et sans grands efforts pour rechercher les éléments documentaires (on imagine le rosé et le saucisson sur la table).
C'est amusant, cette émission avait tout à fait sa place sur un site comme @si. Elle montre la paresse de la presse moderne : même quand elle se préoccupe de "fake news", elle ne fait pas l'effort de vérifier l'information.
P.S. : j'aime bien çà, faire des commentaires un mois après quand tout le monde a oublié. Je recommencerai...
[quote=Samuel Laurent]Dans un monde idéal, j'aurais pris deux ans [...] Je n'ai pas deux ans, la présidentielle, elle est dans trois mois, l'urgence c'est les fake-news. [L'urgence c'est parce que] vous avez vu ce qui s'est passé aux Etats-Unis, vous avez vu ce qui s'est passé en Angleterre.
...
Le Monde ferait mieux de contrôler ses propres News. Je me souviens il y a deux ans cet incroyable ping-pong entre le Monde et le Ministre des affaires étrangères :
- Le Monde : reportage démontrant l'existence d'armes chimiques en Syrie.
- M. Fabius : Ça y est nous avons la preuve de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Merci les journalistes !
- Le Monde : Ça y est c'est officiel, le gouvernement reconnaît l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.
...
Sans commentaire.
Tout cela pour un reportage dans lequel on ne voit ni ennemi, ni victime, juste un "combattant" qui dans la version première explique (doublé) après une explosion : "l'odeur est différente" ; dans la deuxième version diffusée sur France 2 "le bruit est différent". Sans parler de la mise en danger des journalistes dans le monde entier de par ses remerciements.
Très bonne remarque Daniel : donc vous pouvez mettre un lien à un article jugé juste sur un site jugé peu fiable ? :D
Bonne journée à tous et merci encore à ASI pour son travail.
Alex
Ce que vendent ces entreprises, c'est de la pub ( énormément), des sermons ( beaucoup ), quelques interviews et de très très rares enquêtes assez bâclées en général, à mon grand dépit, enquêtes qui ne font généralement que confirmer les présupposés idéologiques des rédacteurs. Ce sont donc tous largement des journaux d'opinions voire de propagande, en plus d'être des entreprises de commerce de temps de cerveau disponible.
Pour simplifier, on pourrait proposer le classement suivant:
- couleur fiable: AFP
- Méfiance pour tous les autres
- rouge pour Alain Soral
Mais, bon, il n'y a pas vraiment besoin d'une base de données pour cela.
"Il y aurait beaucoup à dire sur le geste qui conduit, sans visiblement qu’il en ait conscience, Le Monde à épouser cette pratique néolibérale entre toutes de l’évaluation généralisée — des autres. Comme on sait, née dans la finance, la pratique de l’évaluation est en voie de coloniser toutes les sphères de la vie sociale, organisant par là leur soumission à la logique d’une société de marché de part en part régie par le principe de concurrence. On évalue les chauffeurs de VTC, les appartements de location, les toilettes d’aéroport, et sans doute bientôt les dîners entre amis — le « code couleur », cette tragédie de la couleur que même la plus fertile imagination dystopique n’aurait pas pu anticiper. Voilà donc que Le Monde distribue des couleurs à l’information comme d’autres aux apports nutritionnels ou aux pots d’échappement. Le Monde est bien le journal de ce monde."
En gros la presse et les élites ont une vision de ce qui est bon pour la société. Cette vision a perdu lors du Brexit et de l'élection de Trump.
Mais au lieu de s'interroger sur les raisons de leur défaite, sur les raisons pour lesquelles des gens peuvent penser différemment d'eux, cette catégorie de la population s'est mise en tête que les gens trop cons ont été bernés par de fausses infos. Et donc le berger doit ramener le troupeau au bercail.
Sauf que les partisans du Brexit ont aussi relayé des mensonges et idem pour les partisans de Hillary Clinton. Et n'oublions pas les mensonges sur la Syrie.
c'est vraiment un pauvre guignol
Fidèle depuis plusieurs années, je n'ai jamais écrit sur les forums mais je me permets de le faire ici pour vous signaler qu'à mon humble avis, cette émission est ratée. On a un thème de débat et un casting géniaux, et il n'en sort que très peu de choses, principalement parce que Samuel Laurent est sur le plateau et les autres non. Il faudrait chronométrer mais je suis certain qu'il parle autant que Merzeau et Ruffin réunis. Du coup si je peux m'autoriser une toute petite suggestion : évitez Skype pour les prochaines émissions, il y a un biais inconscient qui fait qu'on a plus tendance à discuter avec les personnes physiquement présentes (en tout cas quand elles sont des clients aussi habitués des médias que l'est S. Laurent). En particulier j'aurais adoré voir Laurent et Ruffin discuter la séparation faits/opinions et la définition de ce qu'est "l'idéologie" dans le journalisme, et ce débat n'a quasiment pas eu lieu.
Voilà, sinon merci beaucoup pour tout ce que vous faites, et longue vie à vous.
Baptiste
Au delà des liaisons qui ne facilitent pas l'échange direct, je crois que certaines réparties, contre argument et relances de Daniel Schneidermann sont beaucoup moins pertinentes et semblent du coup beaucoup plus agressives qu'à l'habitude.
Vive les contraintes techniques !
Le "correcteur" orthographique me joue des tours. Pardon.
- il est persuadé d'être une incarnation de l'objectivité. "Je n'ai pas d'opinions politiques fortes et elles n'impactent pas mon travail" : cet homme n'aurait donc, de son propre aveu, que des opinions politiques faiblardes et minables... Plus sérieusement, comme le dit Ruffin, Samuel Laurent présente comme une vertu de n'avoir que des opinions qui vont dans le sens de l'idéologie dominante.
Quant à "elles n'impactent pas mon travail" : on comprend mieux pourquoi Samuel Laurent refuse d'expliciter son point de vue politique : vu qu'il se sert des opinions politiques des autres comme autant de verges pour les battre, il ne va tout de même pas offrir ses opinions de crainte qu'autrui lui inflige ce qu'il inflige aux autres, le refus de dire ses opinions est l'artifice par lequel ce type échafaude sa posture pseudo-objective.
Remarque que ses idées sont largement devinables : il trouve, comme la plupart des éditocrates, que le Brexit est une abomination (et c'est tellement évident qu'il ne prendra pas la peine de dire pourquoi), il ne considère pas Arnaud Leparmentier comme ayant des opinions politiques fortes... Donc finalement, on est devant un européiste lambda, à peu près satisfait du système politique, économique et médiatique actuel.
Je suis désolé mais penser que le système actuel ne mérite pas d'être changé est une opinion politique forte. Et c'est une opinion qui a un impact évident sur la façon de présenter l'information : quelqu'un qui pense que tout va bien, quand il entend parler d'un patron qui s'est fait déchirer la chemise, il pense "violence donc répression" ce qui va conduire à une vision policière (qui a frappé ? les autres cautionnent-ils ?), celui qui pense qu'on vit une époque dans lequel le capital est de plus en plus opprimant, quand il entend qu'un patron s'est fait déchirer la chemise, il pense "Waou, le mec, il a dû abuser sérieusement" ce qui va conduire à interroger les conditions de travail. Deux journalistes aux opinions différentes ne présenteront pas les même faits, même s'ils sont tous les deux honnêtes, et l'un comme l'autre, par la présentation des faits qu'il aura choisi, participera à une lutte politique dans un sens ou dans l'autre.
- Samuel Laurent est une couille molle et s'en fait une vertu : il reproche à Ruffin d'avoir qualifié tel délégué ministériel de "menteur" et dit implicitement que c'est parce que Ruffin se laisse dépasser par ses opinions qu'il se permet des excès pareils. Alors déjà commençons par rappeler que Samuel Laurent, de son propre aveu, a peur de dire que Soral est antisémite : même là il considère qu'il y a abus, que c'est de la diffamation (ou alors il parle d'éviter les procès mais refuser de dire la vérité par peur d'un procès qui, s'il est gagné d'avance, fera perdre du temps, c'est une conception assez particulière du journalisme).
Ensuite regardons ce qu'il dit : Samuel Laurent évoque la possibilité que le délégué ministériel se soit trompé, il faudrait donc juger crédible que le délégué ministériel ait sincèrement confondu le patronat d'Ecopla avec les syndicalistes d'Ecopla. De qui se fout-on ? Je soupçonne Samuel Laurent d'être un habitué lui-même de ce genre d'hypocrisie [1] et de ne pas apprécier que la démarche soit décrite pour ce qu'elle est. Sinon, la seule autre explication est que Samuel Laurent soit choqué que Ruffin ait l'outrecuidance de qualifier un puissant de menteur.
1: dire quelque chose qui, pris au pied de la lettre est exact mais suggère tellement plus : ici "recevoir des salariés" est rigoureusement exact parce que le patron est techniquement un salarié ; chez certaines personnes moralement déglinguées, ceci n'est pas un mensonge mais une façon astucieuse d'être honnête.
- le mec est un irresponsable au sens étymologique : il n'a pas de réponse aux légitimes questions qu'on lui pose, il ne fait, à chaque fois, que noyer magistralement le poisson, il change de sujet...
Notamment, quand on lui signale qu'il y a deux poids deux mesures en lui mettant sous le nez, Fakir d'une part, Arnaud Leparmentier d'autre part, il est assez intelligent pour comprendre la question mais choisit toujours de répondre à coté : par exemple, il répond séparément à propos de Fakir et à propos du Monde, en feignant de comprendre qu'on lui a posé deux questions à propos de deux exemples et non pas une question à propos de la différence de traitement ; par exemple, il fuit la question en mentionnant qu'il y a d'autres critères comme la taille de la rédaction, induisant un discussion sur la pertinence de ce critère au lieu de susciter la réaction "Donc en fait, les opinions c'est rédhibitoire sauf pour la presse institutionnalisée[2] que vous n'avez pas le courage d'éreinter"
2: parce que bon, avoir une rédaction de 300 journaliste, ça veut dire avoir l'argent pour les payer (supposez que vous les payez 2000 euros par mois, en tant qu'employeur ça vous coute environ 300 * 50 000 euros = 15 millions d'euros par an rien que pour leur salaire)
donc au final, vous avez un critère qui enregistre la séparation entre media traditionnels détenus par des capitalistes ou l'Etat et media plus modestes.
- le mec n'assume pas sa démarche : le moment le plus épique étant celui ou Samuel Laurent prétend que personne ne peut savoir que les gens retiendront surtout le code couleur : alors le type il écrit une application dans laquelle il y a de front un code couleur et en arrière un minitexte et encore en arrière des explications plus détaillée mais il croirait sincèrement que les gens vont surtout se fier aux textes d'arrière-plan ? Pourquoi ne pas avoir mis le texte détaillé de front alors ? Si tout le monde lit les textes, mettre un code couleur devient inutile.
Les actes de Samuel Laurent prouvent qu'il ne croit pas un mot de ce qu'il raconte (on comprend mieux pourquoi il n'aime pas qu'on traite les menteurs de menteur, pourquoi il n'aime pas qu'on ne tienne pas pour valide une explication dont l'hypocrisie est évidente).
Il dit, à de trop nombreuses reprises pour être crédible, qu'il n'a rien contre le militantisme de Ruffin alors que là aussi, c'est faux : ce militantisme est ce qui lui sert d'argument pour dire que Fakir ne serait pas fiable. Samuel Laurent pourrait choisir d'assumer "Quand on a des opinions tranchées, les informations qu'on sort ne sont pas fiables" mais il faudrait alors appliquer ce critère à Valeurs Actuelles et à Leparmentier, c'est pour cela qu'il est préférable de dissimuler ses critères pour faciliter le recours à l'hypocrisie qui permet de renvoyer Ruffin à ses opinions tout en chantant les louanges de Leparmentier.
Plus que jamais, il est urgent de lire le texte de Lordon : journalisme post politique.
Avec chrome, il suffit de faire un clic-droit/"rechercher avec google", avec firefox un glisser-déposer de l'image vers la barre de recherche google. C'est pas seulement plus rapide et plus pratique, mais surtout plus fiable.
Bon du coup, la crédibilité du reste en prend un coup (on ne parle pas non plus là de techniques de hackzors, juste de lire ce qu'il y a écrit quand on fait un clic-droit sur l'image).
Le seul vrai problème qui m'est posé est celui de trouver des media suffisamment pluralistes pour m'informer sur l'actualité. Dans les années 2000, il y avait tout un tas de petits journaux militants qui me permettait de me faire une idée de l'air du temps. Mais ces journaux ne peuvent guère durer qu'autant que l'enthousiasme de ceux qui les produisent. Il ne reste plus guère que fakir (il faut dire qu'ils ont la foi !) qui n'était qu'une partie de ce réseau : il ne s'intéresse qu'à la Picardie et du coup, on a du mal à avoir une vue d'ensemble à cette seule lecture. Je vais maintenant regarder du côté d'Olivier Berrurier et je vais retourner voir un peu Collon mais il s'agit pour eux de commenter que d'informer.
Du coup, ce serait bien qu'@si lâche un peu les media Mean Stream (en plus, je ne supporte pas la télé, à BFM, je ne risque pas de regarder) pour essayer de nous parler d'autres journaux et d'autres sites qui nous (me) permette de sortir de notre province éloignée.
D'avance merci...
Bonjour,
Je suis enseignante en "communication" à l'IUT de Saint-Pierre de La Réunion et j'ai travaillé au premier semestre sur la question de la vérification des sources des articles qu'ils utilisent. J'aimerais faire profiter mes étudiants de cette émission: y a-t-il un moyen de la leur faire partager? Merci de votre réponse, Brigitte.
Un outil développé par le Monde montre sa vision de ce qu'est une information fiable.
Certains lecteurs du Monde qui considèrent encore le journal comme la référence pourront utiliser cet outil.
Ceux qui n'ont pas la même vision ne l'installeront pas.
Cet outil ne vous empêche pas d'accéder à l'information, elle pondère la véracité de ce que vous lisez, et, plus important, elle apprend à questionner l'information. Questionner l'information doit être naturel pour la plupart des Asinautes mais pas forcément pour ceux qui se contentent de Twitter, Google News et Facebook comme agrégateur d'infos.
Dans ces temps où les moteurs de recherche et réseaux sociaux ne vous présentent que ce qui vous fait plaisir et non ce qui vous informe, je pense qu'un début d'outil de ce genre va dans le bon sens.
La mise en place, le code couleur simpliste et le manque d'information sur les décisions qui ont amené à labéliser tel ou tel site sont des points qui mériteraient plus ample réflexion. Mais ils ne sont pas à la mesure du procès que vous semblez mener à cette initiative somme toute modeste.
Le decodex reste une opinion exprimée.
ASI, même s'il ne labélise pas donne son avis sur les médias, en décidant de traiter telle ou telle information, dans un sens ou l'autre.
Vous décidez de traiter ce sujet en sélectionnant les invités, réfléchissant à un conducteur, diffusant certaines images.
J'attends donc l'ASIdex qui permettra d'apporter un avis éclairant sur un article que je suis en train de lire :)
Approfondir... peut être: http://www.sfpsy.org/IMG/pdf/Bilan-Detection-du-mensonge-13juil2007.pdf
La guerre à mon avis est déjà perdue, toute une génération est en train de se s'informer (ou désinformer) sur les réseaux sociaux. Il est bien là l'enjeu, pas dans des journaux en ligne, et à fortiori papier, qu'ils ne lisent pas ou plus et qui vont avoir bien du mal et de plus en plus à l'avenir à exister.
l'information elle transite sur les facebook divers et variés au sein de communauté d'idées et de chapelles.
Pour les faire revenir ça va être un sacré boulot, peut être en commençant par arrêter de jouer les chiens de gardes et de sortir des enquêtes comme le fait Mediapart et le canard. Les articles de ces journaux, quand ils ont une vraie résonance comme l'ont été les révélations sur Cahuzac ou Fillon, sont pompés et relayés par ce canal et je pense qu'ils peuvent acquérir par ce biais une notoriété auprès de lecteurs qui peuvent alors s'y intéresser. revenir un peu au cœur de métier, enquêtes et investigations.
CrossCheck
https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-favier/blog/130217/promouvoir-les-communs-de-la-connaissance-avec-savoirscom1
Et je pense effectivement qu'il y a un vrai problème à ce qu'un seul média souhaite labelliser l'info... Il faut donc trouver une autre solution. Je ne vois pas pourquoi je devrais faire confiance au journal Le Monde... D'ailleurs, l'argument du journaliste du Monde sur "l'urgence" d'un tel projet est pour moi irrecevable à partir du moment où l'outil Decodex est lui-même critiquable et critiqué comme dans cet article de Reflets :
Décodex : quand Le Monde s’habille en Pravda
https://reflets.info/decodex-quand-le-monde-shabille-en-pravda/?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+refletsinfo+%28Reflets%29
C'est simple, imaginons un instant la réaction du Monde si la nouvelle tombait que Michelin venait d'ouvrir un restaurant en s'attribuant immédiatement 3 étoiles sur son propre guide, quand bien même paraîtraient-elles méritées !
Je crois que le journal dénoncerait vertement une telle initiative, non ?
Impossible, il n'en a pas, je le confirme, il ne fait que répéter ce qu'on lui dit de répéter...
Leparmentier est le niveau zéro de l'idée.
La seule idée qu'il pourrait avoir serait: vais-je continuer à me laisser pousser la mèche pour ressembler à Trump?
Vous me suivez ? Non ? Lordon explique mieux que moi ce paradoxe d’Epiménide :
La bas si j'y suis - Lordon
Moralité, Le Monde n'a plus le droit à l'erreur, et comme Samuel Laurent admet que tout (L)le (M)monde fait des erreurs, il y a la encore, me semble-t-il, un paradoxe.
En ce qui concerne le Decodex, si Le Monde se contentait de fournir des fiches descriptives des sites d'information, il n'y aurait pas de problème. On les croirait ou pas... Le problème est qu'ils ont la prétention de nous confisquer tout jugement personnel avec leur code couleur simpliste, qui condamne tout ce qui, à leurs yeux, relève d'une "pensée dissidente".
D'après cet article, Le Monde fera partie des 8 médias fact checkeurs qui se chargeront de vérifier les articles non fiables signalés.
Ses journalistes vérifieront ils réellement et sans a priori le moindre article viral ou se contenteront ils de décerner le label "faux" aux articles en provenance des sources "rouges" dans leur decodex ?
Ca me semble une question autrement importante que le decodex lui même, parce que quoiqu'en disent ses détracteurs le decodex n'est jamais qu'un add-on optionnel que les gens qui veulent savoir ce que Le Monde pense de leurs sources peuvent faire l'effort installer. Malgré la pub d'enfer que lui font tous ceux qui s'en plaignent je doute qu'il touche un public supérieur à un vingtième ou trentière du nombre d'utilisateurs de facebook.
Le système intégré par facebook, par contre, concernera tous ses utilisateurs et sans choix / effort à faire de leur part.
J'espère que cette remarque ne me vaudra pas une pastille rouge pour commentaire trop militant ou pire, complotiste.
Et c'est bien un rôle de journalistes de faire ça.
Les petits couinements appeurés de Berruyer, auxquels il ne crois pas lui ême d'ailleurs, et les dénégations de vierge effarouchée ("non mais moi, je juge pas" je laulle à gorge déployée) sont totalement périphériques. Il faut pipulariser cet outil. Qu'il devienne la marque de l'infamie pour tous les bonimenteurs du web.
https://www.legrandsoir.info/le-decodex-alternatif-mefiez-vous-des-imitations.html
Nous avons déjà montré qu'il est parfois victime de ses préjugés.
- Samuel Laurent est sur le plateau -> il est établi, il est dans la position centrale, le puissant interpellé depuis les marges
- ses deux contradicteurs sont en vidéo-conférence -> simples citoyens loin des élites
- Ruffin en particulier, une de ses "victimes" parle depuis sa cuisine entre deux distributions de tracts -> invitation au public asinaute à s'identifier à cet homme simple et militant
- on voit s'entourer en bleu la retransmission, visiblement quand il demande la parole, que souvent DS tarde à lui donner -> ces pauvres petits médias doivent se battre pour qu'on branche leur micro (à aucun moment les invités ne s'interrompent car le dispositif semble l’empêcher, contrairement à ce qui arrive dans une émission habituelle, pourquoi alors que la vidéo-conférence ne le force pas ?)
- en prime OB, autre victime non invitée parle sur le forum et est finalement repris en article d'@si -> une quasi parabole de ces simples internautes parvenant à s'extraire de la masse pour porter la contradiction à la parole officielle, et finalement reconnus par l'exemplaire @si (qu'on pardonnera d'être l'arbitre de qui a la parole)
Sans vouloir défendre les arguments de S.Laurent qui sont on ne peut plus maigres, je trouve quand même que le dispositif de l'émission (et l'entourant/ultérieur avec l'intervention d'OB), fusse t'il accidentel, tend à le rendre encore plus antipathique.
site qui justment a quelques mesaventures avec la notation par la participation ...
http://www.topjournaliste.com/index.php
Daniel etant classe 41 eme ...
Yaves Calvi 39
Fabric Arfi 4eme
Frederic Taddei 12
Eric Zemmour 24
Laurence Ferrari 49
http://www.bondyblog.fr/201702120500/jai-sorti-cette-petite-de-la-voiture-je-ne-suis-pas-un-heros-je-veux-juste-retablir-la-verite/#.WKAxQkxPeEd
(les sites ont conrrigé depuis)
Ce genre de "fake news", sur certains médias, c'est tout les jours. C'est ce qui se passe entre autres quand on reprend systématiquement des sources policières sur des sujets qui concernent les violences policières.
Démonter Le Monde est savoureux, facile et sans doute nécessaire.
Il n'en reste pas moins que les sites complotistes, propageant les idées du fascisme et de la haine continuent à caracoler en haut des fluxs d'info en ligne.
Alors on fait quoi ?
Sur ce point, rien sur @Asi. On continue à regarder le nombril du petit monde journalistico-nombrilico parisien.
Nul.
A savoir que nous sommes dans un moment sans doute historique où le monopole de l'information de la presse mainstream vient d'éclater au profit des sites internet. Avec tous les soubresauts que ça comporte.
Pendant quasiment des siècles, la diffusion de l'information était soumise à des conditions matérielles et financières telles qu'elle était réservée à des gens qui avaient les moyens, capitalistes, syndicats, associations....
Désormais, chacun est susceptible de diffuser l'information quasiment gratuitement.
Et dans ce maquis de sites, c'est pratique de pouvoir s'orienter et d'éviter de passer par Breiz Atao, même en se pinçant le nez. Je trouve que le Decodex est une bonne idée en soi, mais manque de réflexion, certes... Et est marqué d'iéologie... Mais ça a le mérite d'exister..
Le problème de base est que le monopole de l'information est en train d'échapper aux médias mainstream, même si cette presse est encore suffisamment diffusée et acceptée pour avoir de l'influence (voir par exemple le cas Macron).
Et si nous sommes dans cette situation, c'est que cette presse mainstream s'est décrédibilisée depuis des années en étant eurobéate, pro libérale et en épousant les vues des politiques sans esprit critique. L'affaire Fillon est d'ailleurs symptomatique de cet état d'apathie de l'idée et du jugement : le Candidat a manifestement fauté et enfumé les journalistes de médias mainstream, les a humiliés lors d'une conférence de presse, et le résultat, c'est .... rien ! Je veux bien croire qu'il s'agit d'une gène devant tant d'impudeur, de la crainte que le FN récupère la mise, mais cette attitude scandalise le public de plus en plus et favorise d'autant plus les choix alternatifs.
Le journal Le Monde est devenue pitoyable. Je ne veux en dire plus j'ai peur d’être exagérément méchant.
Cette vidéo devrait pouvoir être en libre accés, je pense que ses enjeux meriteraient que l'équipe d'ASI en discute ensemble.
ce sourire dédaigneux qui révèle la sécheresse de l'âme de celui qui l'arbore ;
ce sourire faux enfin qui, passé au décodex, serait peinturluré de rouge pour signaler une bouche ensanglantée prête à inoculer le virus de la vérité "mondiale"
ce sourire, on aimerait être là le jour où il sera ravalé
Bravo Daniel, pour le calme gardé, et qui révèle par contraste l'immaturité
En fait, une observation rapide des divers sites mis en causes montre que les utilisateurs potentiels de Décodex l’utilise à l’inverse de ce que souhaitaient les journalistes du Monde. La fréquentation de ces blogs semble avoir augmenté et tout se passe comme si le lecteur considérait comme « suspect » le classement en vert qui est censé désigner la « bonne » information et recherchait les sites désignés par Décodex comme « suspects ».
Source authentiquement authentique vérifiée par huissier
Ruffin, parfait, il aurait fallu inverser d'ailleurs le temps imparti à Ruffin et celui largement octroyé au gars du monde, ç'aurait été plus intéressant... Dommage.
Sinon, bien sûr que leur décodex et leurs leçons de morale, on s'en tape le fondement profond!!
Ces types s'arrogent le Droit de partir en guerre contre la connerie humaine en forme d'opinion. Et vous y croyez ?!?!
Qui es tu toi, pour me dire ce que dois lire et ce que je ne dois pas lire - ce que je dois penser et ce que je ne dois pas penser ?!
Parce qu'il s'agit exactement de ça : de la liberté de pensée!
Je veux être libre croire à n'importe quelle connerie et libre de penser n'importe quelle débilité.
NON!
En réalité, ils flippent pour leur poste, leur statut, leur pouvoir. Ils ont peur de perdre pied et de disparaitre dans la Révolution en marche.
Ils sont foutus!
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Madone_Sixtine#/media/File:Raphael-cherubini.jpg
C'est effrayant à quel point Samuel Laurent, journaliste, est incapable de comprendre le problème de leur démarche et l'extrême politisation de la vérité que cela représente. Je le crois sincère dans sa défense mais il faudrait vraiment qu'il sorte sa tête de l'idéologie dans laquelle il est enfermé, ne serait-ce que 2 minutes. J'écrivais ça dans la revue en ligne de leur décodex:
<<
Ce n'est pas tant un détecteur de site à fake news qu'un détecteur de pensée politique "divergente".
C'est justement là le problème avec ces accusations de "fake news": le Monde veut maintenant être une police de l'expression politique. Et c'est très grave car cet outil s'adresse à ceux qui ne savent pas vérifier l'information par eux-même : c'est donc sur ces personnes (la majorité) que cette outil aura le plus d'effet, créant une bulle dans lequel seules les informations politiquement acceptables (selon le Monde) sont visibles. Les journalistes qui l'ont mis au point ne s'en rendent peut-être pas compte mais c'est un fantastique outil de fabrication du consensus. En ce sens, c'est un outil fondamentalement anti-démocratique.
La meilleure façon de lutter contre les fake news c'est de lire plus de news: au bout d'un moment on sait ce qui est vrai, vraisemblable, probablement faux, et faux. Aller lire Soral, lisez le Monde, lisez Arrêts sur Images, bref lisez varié y compris des sites qui disent n'importe quoi et des sites qui commentent l'information: après quelques semaines, vous allez vite repérer les idioties et les montages et les fake news. Et vous allez aussi repérer le consensus, qui est moins impactant qu'une fake news mais beaucoup plus pervers car il empêche une vraie diversité politique de s'exprimer et que, donc, il crée lui-même ces monstres à fake news. Les fake news sont nées à cause de la pratique moderne du journalisme qui a cherché à éviscérer toute alternative politique de sa ligne éditoriale.
Et quand aux journalistes, interrogez-vous justement sur l'orientation politique des tribunes que vous rédigez : donnez à vos lecteurs des articles à orientations variées, et ils n'auront plus besoin d'aller dans les bas-fonds d'internet, entre pizzagate et bowling green, pour se satisfaire.
>>
D'ailleurs, si vous avez chrome ou firefox, je suggère d'aller lui mettre la note qu'il mérite.
Mais il y avait Ruffin.
Ruffin s'est tiré, j'ai fait de même.
Je suggère de lancer un mouvement de boycott des articles du Monde sur les réseaux sociaux, ou sur le web en général.
Par contre, on dit qu'on le fait et on explique le pourquoi de ce boycott.
Je lance l'idée. Si nous sommes assez nombreux ...
En effet, le fait que Le Monde soit juge et parti, ainsi que la prétention à l'objectivité de la part d'un journal orienté idéologiquement (comme tout organe de presse), sont deux écueils sur lesquels se fracasse lamentablement le Décodex.
Ceci étant, le principal problème posé par le Décodex, à mon sens, est qu'il prend clairement les gens pour des abrutis à qui il faudrait montrer la vérité. L'objectivité n'existe pas, il n'y a pas de vérité absolue, mais des faits vérifiables. La vérité n'est qu'un discours qu'on construit autour des faits, et elle est par nature idéologique. C'est une grave insulte qu'on fait au citoyen, à la citoyenne, quand on lui donne, comme à un enfant, sa ration de vérité toute faite et qu'on lui demande de s'en contenter. Car en tant que citoyen, ce dont nous avons besoin, c'est d'apprendre à utiliser les outils permettant de recouper nous-même les informations. Ce dont nous avons besoin, c'est de comprendre comment travaille la presse, et comment nous faire nous-même une opinion sur l'actualité. Ça demande du temps et de l'investissement personnel, bien sûr, comme toute activité politique, et si nous sommes incapables collectivement de faire ce travail, nous pouvons cesser de prétendre vivre en démocratie.
A ce titre, d'ailleurs, l'incompréhension de Samuel Laurent quand on lui demande les minutes des discussions est éloquente. Il a la prétention de juger chaque site d'information en fonction d'une prétendue fiabilité, mais ne comprend pas qu'on remette en doute, ou simplement qu'on souhaite connaître les critères et méthodes ayant permis de procéder à ce classement en différentes catégories. Il ne comprend pas que le plus important ne soit pas le résultat mais le processus, persuadé que son métier de journaliste consiste à donner aux lecteurs une information prédigérée sur lequel il n'aura pas à exercer d'esprit critique.
La pire tare du Decodex, c'est d'acter le fait que pour la populasse, exercer son esprit critique est trop fatiguant.
Mais, lisant le résumé, je tombe là-dessus. Donc, d'après M. Laurent :
"L'urgence, c'est les fake-news. L'urgence c'est les présidentielles. Vous avez vu ce qui s'est passé aux États-Unis, en Angleterre, on voit bien que c'est quelque chose qui monte de manière exponentielle, qu'il y a un vrai souci et on voulait lancer une démarche".
C'est drôle, mais ça ne rassure pas vraiment sur ses intentions, non ? Ça sonne à mes oreilles de complotiste, gavées au fausses info, comme :
"on ne va quand même pas permettre aux petits cons de cochons d'électeurs de sortir de notre sphère d'influence et de voter comme ils pourraient vouloir s'ils étaient vraiment informés correctement par les medias.".
Bien sûr, je suis une complotistophile avertie, qui trouve que c'est le comble de voir le journal Le Monde (longtemps lu comme un journal sérieux avant qu'il amorce le tournant d'un journal d'opinion qui ne dit pas son nom) redresser les torts de l'info. Après on se demande innocemment pourquoi les gens se méfient de l'info dispensée par les medias. La réponse est dans la création du "Decodex" : au lieu de faire leur mea culpa et des articles où ils tentent d'analyser les causes réelles de la désaffection vis à vis des vendeurs de malinfo comme eux, ils tentent de culpabiliser nos tentatives de trouver une information alternative, parfois maladroitement, mais pas systématiquement, ajoutant au mépris à notre égard l'aveuglement.
Bon, d'accord, maintenant je vais voir l'émission.
...il me semble que cette mode du "fact-checking" n'est qu'une espèce de photographie du monde à un instant choisi et ne dit rien de l’interaction qui s'en suivra. Si le fact-checking peut sembler utile c'est peut être parce qu'il indique des théories possibles (mais seulement probables) de l'état futur du monde , en se basant sur le passé.
N'y aurait il donc pas un problème épistémologique dans cette prétention du "fact-checking" à vouloir s'ériger en "science" du "futur révélé" à grand coups de pastilles colorées ?
- ouvert à toute personne ayant la carte de journaliste pour avoir un panel des orientations de la presse professionnelle ;
- deux axes de notation, le degré de vérifiabilité et celui de neutralité, inverse du militantisme, pour la sélection orientée de l'information avec une qualification libre de celle-ci avec des mots clés.
Au niveau interface client pour les journalistes pouvant noter : sur la barre de navigation, un bouton pour donner une note globale (nom de domaine) d'exactitude et une d'orientation avec des mots clés à cliquer ou à introduire, et idem pour les articles particuliers (url complète), plus des signalements d'alerte sur des infos clairement fausses.
Si on prend une notation par palier (style dégradé rouge-vert en 10 blocs), on pourrait avoir le score moyen et l'affichage des votes par bloc pour voir là où il y a débat, par exemple, en neutralité, 50 sur le bloc 4 et 50 sur le 8, montrerait une polarisation des perceptions.
Pour l'usager, ça pourrait donner :
- pour un site à la Fdesouche 0/10 en neutralité (rouge) avec les mots clés extrême-droite, front national, fait divers, sécuritaire etc., 7/10 jaune-vert en vérifiabilité (ils font gaffe quand même)
- pour le Monde, ça pourrait donner : 5/10 en neutralité du fait de la place de l'éditorialisation (mot clé "doxa néolibérale" introduit par Ruffin...), 9/10 en exactitude et sur un article concernant la Syrie ça pourrait descendre pour les deux quand on voit celui-ci avec pour source un organisme contesté, de l'interview à distance (par Whatsapp), de la vérifiabilité faible et de la neutralité contestable quand la mise en forme reprend des éléments de langage de McCain (cf "génocide" en intertitre).
A tout le moins, si ça concernait toute la communauté des cartes de presse, on aurait un aperçu de ce qu'est le 4e pouvoir dans la manière dont sont évalués les infos.
La démarche est idiote et repose sur un présupposé inadmissible ( l'existence de l'objectivité).
Qu'il y ait des initiatives idiotes, c'est pas si grave...Mais qu'un journaliste professionnel ait si peu de recul sur ce qu'est ( et/ou ne peut pas être) une information, ça fout les jetons !
Discours d'authentique fanatique religieux …
"On y trouve pêle-mêle un consultant en stratégie vivant aux Etats-Unis, un chercheur londonien, une télévision pakistanaise, un compte qui se revendique du réseau Anonymous… Attribuer à ces initiatives isolées la qualité de « média » semble pour le moins exagéré." (C'est moi qui graisse).
Je suppose que le Pakistan, dans la vision du Monde, est un pays obscurantiste où le journalisme ne peut pas exister.
http://blog.mondediplo.net/2016-11-22-Politique-post-verite-ou-journalisme-post
Samuel Laurent est un tres mauvais communiquant (vraiment sur la defensive) mais il est aussi dans une position un peu inconfortable.....
peut etre que si la pastille orange avait ete violette ou turquoise, il n'y aurait pas eu de sujet.
Il evident que l'initiative du decodex venant d'un media mainstream , la demarche apparait forcement comme subjective et partisane. peut etre aurait il fallu s'en tenir a la pastille rouge "pas fiable" pour les sites diffusant des fausses informations et gris pour le reste.
maintenant je m'etonne de la polemique.... rien n'empeche d'autres medias de definir leur propre liste. L'initiative est louable et remplit un vide... quand je vois que meme mes proches commencent a me relayer de fauses infos twitter/facebook (que je n'ai pas) il est vraiment urgent d'eduquer.
Si vraiment nous voulons une liste relativement fiable et peu partisane il faut soit une association tiers de type 60 millions de consommateurs (usine a gaz) soit effectivement comme le propose Louise un wikipedia du fact checking. Et la une majorite du travail peut etre fait par des algos :
les antispams, anti malware , ou encore blacklists d'email reposent deja sur l heurisitique et la participation des utilisateurs (qui marquent les emails comme spam ...etc).
il y a fort a parier qu'apres avoir integre un filtre anti fishing depuis quelques annees , tous les browsers (IE/gchrome/Firefox) ou les moteurs de recherche integrerons un referencement de la fiabilite des sites et peut etre meme un fack checking dynamique.
Pour conclure , selon les criteres du decodex j'aurais mis @si en orange tout simplement car ce site est un peu militant de par les sujets qu'il choisit de couvrir ou meme l'orientation des invites recurrents qui viennent dans les emissions, il y a en general un parti pris (et je ne parle meme pas des editios / chroniques qui me donnent des boutons)
J'accepte que ce commentaire idéologiquement orienté soit classé en orange dans l'outil de référence des médias.
Mais j'attends une réponse à ma requête.
Vous délirez complètement.
Mais c'est peut-être dû au dispositif de l'émission organisé en pour ou contre le Decodex (pourquoi pas d'accent ? Qu'en pense les correcteurs du monde ? :p). J'aurais préféré un débat sur l’intérêt et les moyens de combattre les informations bidons qui, avec les mêmes intervenants, aurait peut-être été plus constructif et serein.
L'aveuglement du microscosme journalistique m'atterre. Je suis très déçu par la tournure quasi publi-reportage mollement critique de cette émission.
Je suis très déçu par le fait que personne ne soit choqué par le fait qu'on en fasse un greffon, et qu'on patine dans le débat inter-boutiques. Très déçu et en colère. C'est de l'inconscience.
Le monde a mis en place le décodex en vitesse à cause des élections présidentielles qui auront lieu dans 3 mois !!
(bien sur en parlant du brexit et de Trump pour envelopper le propos)
Sachant que au moins deux des propriétaires-milliardaires ont publiquement annoncé leur soutien à Macron.
CQFD: S Laurent aurait du dire: "Nous avons mis en place le décodex pour faciliter l'élection de M Macron, l'ami de mes ""chers" patrons".
Cependant, au-delà de la question des "faits", qui sont toujours des construits et non des donnés, et de qui va "décoder les décodeurs", et au delà du fait de prendre les gens pour des cons avec des gommettes, là où le journaliste du Monde se trahit vraiment c'est dans l'argument principal: pourquoi faire cà? pourquoi maintenant? "Parce qu'il y a urgence, avec Trump et le Brexit" (sic!).
Et on nous précise bien qu'il s'agit d'une "guerre".
Donc, sous couvert de rétablissement des "faits" et de la neutralité journalistique, ce n'est pas par amour de la vérité que ce journal met cet "outil" en place, mais de l'aveu même du journaliste, pour contrer un phénomène global de rejet de l'"établissement" dans les démocraties occidentales, mouvement global que les media mainstream nomment "populisme", et ceci en France depuis le TCE en 2005.
Donc non seulement l'intention est purement politique - ces gens là on un agenda et cherchent à infléchir l'"opinion" derrière des principes "objectifs", et sont évidemment de ce fait au moins autant engagés politiquement que Ruffin - mais en plus l'entreprise est totalement maladroite et contre productive dans l'esprit même de ses concepteurs.
Première raison: le raisonnement consiste à penser bêtement que ce mouvement global de rejet du "systême" prospère uniquement sur la base des "fake news", ce qui n'est absolument pas établi et est même peu probable. La plupart des gens sont informés par les media mainstream, ignorent les fake news et/ou ne s'y intéressent pas: les seuls intéressés au "fake news" sont ceux qui les fabriquent et/ou ont intérêt à leur diffusion - essentiellement la conspi/fachosphère, c'est-à-dire des agités ultraminoritaires.
Donc la démarche est simplement idiote, puisque ce rejet du "systême" repose sur des causes autononomes largement connues - crise des institutions, crise économique, crise de représentativité politique etc.. - qui n'ont rien à voir avec le flux continu d'informations, et ne se nourrit que très marginalement des "fake news".
Deuxième raison: en faisant apparaître de façon très maladroite une volonté de labellisation de la "vérité officielle", Le Monde fait exactement ce que disent déjà les sites de "réinformation", et ce sur quoi ils prospèrent, en donnant l'impression qu'il existe une vérité officielle qui masque en réalité une propagande mensongère, visant à défendre les intérêts du "systême" - et notamment sous sa forme antisémite la soi-disant "communauté sionniste" ou l'"empire" - et qu'on serait en plein 1984 d'Orwell.
Le fait que Le Monde avance de façon aussi offensive - en déclarant littéralement la "guerre" au fake news, dans l'"urgence" à cause de Trump et du Brexit - représente une aubaine inattendue pour ces sites.
Car ce sont donc ces mêmes sites "conspi" ou de "fake news" qui peuvent alors jubiler: "vous voyez, Le Monde tombe le masque, le "systême" veut nous pourrir, il nous déclare la "guerre", si on dérange tant c'est donc bien qu'on représente un danger parce qu'on dit la "vérité" - selon une rhétorique paranoïaque éculée - on vous le dit depuis le début, continuez à vous "réinformer" chez nous."
Pour cette deuxième raison, cette pathétique entreprise est doublement stupide: elle nourrit la paranoïa sur laquelle prospèrent les producteurs de "fake", et elle ne peut que conforter ceux qui seraient tentés -par idiotie ou par orientation idéologique, ou les deux - d'aller s'informer sur ces sites de "réinformation"/conspi/fachospère, mais qui hésitaient encore à les prendre au sérieux.
Cela lui aurait permis de reconnaître son erreur ( c'est à cela que l'on reconnaît un média fiable ( pastille verte )).
Mais non.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Parce que ce n'est pas le cas de tous les journaux ? Je parle là hors éditoriaux (ceux identifiés, et ceux "anonymes", que le Monde a l'habitude de diffuser)
Je parle bien sur des articles de fonds. Sur l'économie. Sur la politique. Sur la politique étrangère.
A l'intérieur des articles, mais aussi par le nombre d'article par sujets. je me souviens notamment en décembre, la section politique du Monde était particulièrement intéressante. 2 candidats ont fait un séjour aux Antilles. Macron (2 jours, ou il a quand même réussi à parler d'expatriés à la Guadeloupe) et Mélenchon (3-4 jours). L'un a eu un envoyé spécial qui l'a suivi tout le long et a eu 4 articles à sa gloire (et dans la semaine au moins 2 autres articles). L'autre pas un seul mot. Je vous laisse deviner qui est qui.
en fait le monde aurait peut etre du faire le guide michelin
et laisser a quelqu un d autre faire le guide du routard pour les sites un peu plus recules / idees un peu moins conventionnelles
Daniel, le dailymail c est qd meme pas top ... c est pas juste a cause de 2 articles...
Subjectif adj. Qui peut être influencé par les sentiments, les opinions ou les intérêts; partial.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant hurlé à mon écran.
J’ai trouvé l’émission intéressante et significative.
Samuel Laurent tripote son Alliance* avec anxiété.
François Ruffin l’épargne.
Je m’attendais à une défense implacable de sa part sur la dénonciation du mensonge.
Je m’attendais à une défonce de sa part du système financier qui gouverne la vie de Samuel Laurent.
Non.
Comme quoi, c’est une structure qui ne va pas. Pas les personnes maillons de cette structure.
Par cette émission, je suis assez satisfaite, d’une certaine manière : la vérité se sent, mais ne se dit pas violemment.
Samuel Laurent trouve secours au contact de son alliance.
Louise Merzeau apporte son éclairage intéressant, en particulier quand elle aborde la question de la diffusion de l’information
hors-journaux (ça me rappelle l’émission sur les rumeurs avec ???, je ne me souviens plus de son nom à cause des médicaments).
Là où je suis déçue : même pas une blagouille de Slobo le blagueur.
Au revoir François (c’est marrant, cette phrase fonctionne avec d’autres François) et bon vent ! :)
(avec les deux autres François, je dirais bon débarras. ;)
* There is a kind of compromise you are master of
Your endless gentle nudging left us polarised
It's hard to talk to enemies – and we are enemies
What we had in common makes it even worse
You're proud of being middle class (meaning upper class)
You say you're self sufficient (but you don't dig your own coal)
I think that what you're frightened of more than anything
Is knowing you need workers more than they need you
"A herd of independent minds" Chomsky got it right
You're jogging into battle waving old school ties
"En ces temps de fausse information et de post-vérité, il est plus nécessaire que jamais d'aider les internautes à s'orienter dans la jungle des informations en ligne"
Puis on se souvient d'avoir bookmarké ça:
https://www.thecanary.co/2017/02/09/theres-23m-fake-news-industry-uk-bbc-gives-ton-airtime/
https://twitter.com/search?f=tweets&vertical=default&q=mensonge%20OR%20menteur%20OR%20ment%20OR%20mentez%20from%3Asamuellaurent&src=typd
Ho et j'oubliais : il ne dit pas que quelqu'un ment parce qu'il ne sait pas si c'est intentionnel. En revanche il arrive très bien à savoir si un média fait des erreurs involontaires ou si c'est de la manipulation volontaire.
Ça me semble tout à fait cohérent cette histoire.
Le souci, c'est de vouloir labéliser les "autres" sites.
Laissant Ruffin, qui avait prévenu qu'il devait partir (je suppose car Daniel semblait être au courant : fackcheckez si je me trompe) a à peine le temps de parler.
Et au fait, après avoir suivit la "passe d'armes" entre Berruyer et le Monde, l'avoir relayé avec la démonstration que la source servant à classer le site en rouge s'était trompé (ou avait menti), vous avez même retrouvé la vidéo, et vous ne pensez pas à poser la question sur le site Les-crises.fr et les raisons de son classement en rouge ?
Vous étiez présent lors de l'émission sur l'Ukraine quand Berruyer vous montrait ses photos il me semble ?
Le bobard de Smolar sur une révolution pacifique est toujours présent sur le Monde, vous avez oublié ? (Alors que vous avez suivi les billets de blog récents qui rappelaient cette vidéo ...)
Vous auriez aussi pu rappeler que vert orange et rouge c'est juste les couleurs des ceux qui sont totalement imprégnés dans l'inconscient : vert c'est OK, orange attention, rouge c'est non. Et donc le réflexe qui va avec ...
Et pas une question sur le classement d'Olivier Berruyer en rouge ce qui correspond presque à une forme de déchéance sociale par un déni de tout son travail qui serait qualifié de "conspirationniste" ou "propager" (comme une maladie) de "fausses informations" ?
C'est quoi cette émission, une justification du decodex avec piste d'amélioration ?
Il s'est passé quoi, en Grande Bretagne ? Le Brexit ?
Non mais c'est pas vrai, il vont finir par nous dire quoi voter, chez Decodex ?
J'ai l'impression d'entendre Lenglet ou Nicolas Doze nous expliquer quelle est la bonne politique économique
Evidemment, le Monde, Le Figaro et Cie seront en rouge.
Rouge écarlate.
P.-S. On dénonce toujours l'idéologie des autres. Rarement la sienne. C'est une tarte à la crème...
Pour éviter de se faire embrouiller, ya pas le choix, il faut développer un esprit critique, une sensibilité, une compréhension du monde, et s'appuyer dessus. A ce titre le boulot d'arrêt sur images va dans ce sens.
Samuel Laurent a bien révélé l'aspect volontairement condescendent et infantilisant de son outil, tout a fait révélateur par ailleurs de l'idée que se font beaucoup de journalistes des grands médias de leur métier, "nous on sait, et on va leur expliquer à ces grands benêts qui nous écoutent et qui nous lisent. Evidemment que le résultat est un gloubli-boulga forcement empreint d'idéologie (de l'idéologie de ceux qui sont persuadés de ne pas en avoir, les pires).
A la limite un décodex qui affiche qui sont les propriétaires des journaux qu'on lit, ça aurait au moins pu avoir un intérêt.
Les bras m'en tombent.
Je crois que la phrase de l'émission, c'est "Fakir parle d'un certain point de vue".
Venant d'un journaliste du Journal qui a complètement milité matin midi et soir pour Balladur en 1995, ça me tue.
Le Figaro ne parle pas d'un certain point de vue ? L'Humanité ? Valeurs Actuelles ?
Bon, moi je tiens a defendre le journaliste du monde. vraiment et c est pas ironique. En fait il a vraiment une logique par rapport au fait, presque scientifique. C est ca qui le conduit a faire ce programme. Et je pense aussi aue l action est meilleir wud l inaction. On sent la personne qui a du faire quelque chose plutot que de parler 30 minutes sur un cas general.
C est aussi, vu l'interview un, ENTP ... il faut prendre soin des ENTP, le pauvre a mis un coup de pied dans un gigantesque fourmiliere...courage. c etait vraiment la confrontation de deux visions du journalisme, en fait il n est certainement pas au bon endroit en travaillant au monde. Il devrait monter son site de factchecking sans opinion.
https://www.16personalities.com/fr/la-personnalite-entp
Vraiment, c'est la définition même d'une émission à charge. C'est d'autant plus ironique que c'est justement ce qui est dénoncé en filigrane ; comment dénoncer que Le Monde, en son nom, porte un jugement sur la fiabilité d'un site internet en admettant immédiatement les limites de son système, alors qu'on n'est pas capable de remarquer que son émission elle-même est fondamentalement biaisée ?
Oui, l'outil du Monde est limité. Non, il n'est pas parfait, et peut parfois induire en erreur. Mais en tant qu'abonné, j'aurai aimé avoir un service de la part d'ASI qui s'approche de celui proposé aujourd'hui par Le Monde. À la place, j'ai une heure de vidéo d'une équipe qui se plaint qu'il y a une code couleur.
Bof.
En particulier j'attire votre attention sur http://www.hoaxbuster.com/missions
Pourquoi ne pas simplement garder l'en tête de décodex et se débarrasser du code couleur qui ne sert qu'a faire réagir ?
L'en tête est en général plutôt honnête puisqu'elle rappelle qui sont les propriétaires et patrons du journal. Faites confiance aux lecteurs, agrémentez de quelques liens vers le parcours des Pigasses, Niel, Drahi, Dassault, etc. et on aura un outil plus cohérent.
Fakir: "Journal totalitaire dirigé d'une main de fer par François Ruffin réalisateur du film Merci Patron, faisant l'éloge du riche homme d'affaire Bernard Arnault. Le journal est régulièrement épinglé pour le mauvais traitement de ses salariés en lutte pour la simple acquisition d'un jacuzzi."
Le problème c'est que l'outil a été créé dans ce fantasme de l'ère post vérité, et la moindre des choses, s'ils croient à ce délire, serait de l'assumer et se focaliser sur les sites rouges. Ils feront leur bonne action de signalement de sites pourris qui malheureusement ne servira qu'a les cautionner (y'a qu'a voir la réponse de Sapir et des pires que lui).
ajout: En fait j'ai mieux, mettez tout en orange, ça aura un effet sympa genre "Et bah ouais faut faire gaffe à toutes les sources en fait, c'est dingue ça"
Par ailleurs au delà de cette histoire de gommettes ridicules se cache une vraie tentative de reprise en main de la liberté d'expression sur Internet (qui a une face sombre, certes) par des médias oligopolistiques discrédités.
Comme si la principale origine du problème des "fake news" ce n'était pas la perte de confiance (tout à fait méritée) du public envers ses grands médias. Vous noterez que ces points ne sont presque jamais abordés. Dans ce billet plus développé, je m'amuse à en citer quelques unes ici :
La profession devrait donc réfléchir et apporter à mon sens des réponses solides à ce genre de questions :
* de grands médias peuvent-ils être la propriété de milliardaires ? (je le mets en premier, car ça revient tout le temps, mais c'est un problème très accessoire, cela se saurait si ça se passait mieux sur la radio publique...)
* un journal comme le Monde est-il une société classique, ou exerce-t-il une mission de service public ? Quelles conséquences dans ce second cas ?
doit-il y avoir une partie "Du pouvoir informatif" dans la Constitution, l'organisant ? (étrange qu'on oublie toujours ce pouvoir fondamental - Montesquieu ne pouvait pas le décrire à l'époque...)
* un grand média peut-il être une société a but lucratif ?
* les journalistes doivent-ils être soumis à une charte éthique obligatoire, et sanctionnés en cas de non-respect ? (sanctions professionnelles bien sûr, pas par la justice... Genre blâme voire perte de la carte de presse)
* faut-il distinguer clairement la mission visant à rapporter les faits, relevant d'un journaliste (profession garantie par une carte de presse), de celle de l'opinion, relevant d'un éditorialiste (sans carte de presse, on ne mélange pas les genres, on ne mélange pas la communication des faits -régulée- de l'opinion -libre-) ?
* un particulier doit-il pouvoir se plaindre s'il estime qu'un journaliste n'a pas respecté la charte éthique ?
* une structure éthique externe doit-elle pouvoir veiller aux pratiques d'un média, au respect de la bonne présentation des faits principaux, et au respect d'un pluralisme minimal - surtout s'il bénéficie de subventions publiques ?
* un grand média, subventionné, peut-il choisir comme bon lui semble les experts auxquels il fait appel ? (c'est à dire peut-il refuser, à la longue, que certains experts de qualité interviennent chez lui ?) Le public devrait-il pouvoir se plaindre du manque de pluralisme dans le choix desdits experts ?
Je n'ai pas les réponses ; tout au plus un avis, mais c'est aux journalistes de répondre les premiers...
et que je développe dans cette vidéo. Je serais heureux d'avoir votre vision - merci d'avance !
Amitiés
Olivier Berruyer
Victime collatérale de la guerre
Et si les internautes aidaient plutôt les journalistes à s'y retrouver ?
Les plus largués ne sont pas ceux qu'on croit !
GOOGLE, bien sûr.
qui diffuse ces fausses infos...................
vive internet !
vivent les "vrais" journalistes (Le monde a publié combien d'informations non vérifiées, déjà ?????????)
qui est bien dans le ton de la dichotomie actuelle entre 2 visions de la gauche
Mais, rien qu'à lire la présentation, on craint pour ce Samuel Laurent qui s'est donné pour mission d'aller faire la guerre aux fausses informations.
Il a vu Jeanne d'Arc, le gars?
Ou il est contaminé par sa rédaction, qui a encouragé toutes les guerres récentes faites au nom [s]du Bien[/s] de l'OTAN et des Droits de l'Homme?