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D'Ormesson, une demi-seconde de blanc
Les yeux bleus. L'Italie. Les plaisirs de la vie. L'esprit français. Les yeux bleus.
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Salut Jean d'O.
Je n'aimais pas tes positions politico-philosophiques et j'étais rarement d'accord avec toi, mais t'entendre ou lire ta prose était un régal: tu savais croiser le verbe comme d'autres l'épée.
Ca manque.
Je n'aimais pas tes positions politico-philosophiques et j'étais rarement d'accord avec toi, mais t'entendre ou lire ta prose était un régal: tu savais croiser le verbe comme d'autres l'épée.
Ca manque.
rubrique nécro-alcoologique
un dandy à particule bleue , un rocker à l'alcool détaxé
moralité :
" Il dort mais songeant le jauni alité "
sic transit
un dandy à particule bleue , un rocker à l'alcool détaxé
moralité :
" Il dort mais songeant le jauni alité "
sic transit
Daniel Mermet sur ce Charlie qu'était donc Jean d'O "massacres grandioses dans des paysages sublimes" (à propos du génocide du Rwanda)
https://la-bas.org/la-bas-magazine/textes-a-l-appui/jean-d-ormesson-au-rwanda-des-massacres-grandioses-dans-des-paysages-sublimes
"La leçon de la tragédie du Rwanda, c’est qu’il n’y a pas que le racisme des skinheads sans conscience. Il y a aussi celui, plus pervers, plus mondain, plus refoulé, plus inconscient, d’hommes dont j’apprécie le soin qu’ils apportent à choisir leurs cravates."
https://la-bas.org/la-bas-magazine/textes-a-l-appui/jean-d-ormesson-au-rwanda-des-massacres-grandioses-dans-des-paysages-sublimes
"La leçon de la tragédie du Rwanda, c’est qu’il n’y a pas que le racisme des skinheads sans conscience. Il y a aussi celui, plus pervers, plus mondain, plus refoulé, plus inconscient, d’hommes dont j’apprécie le soin qu’ils apportent à choisir leurs cravates."
D'ormeson le censeur de Ferrat, l'unique ... Ce type etait un bourgeois c'est tout , on s 'en fou, y'en a des pelleté de ce genre de mecs suffirait qu'ils aient des tunes, comme BHL , des nul friqué et surtout des mecs blancs, surtout. Amenez moi autant de femmes connues et nuls, y'en a , celles qui servent comme le scotches ou les excité, mais des académiciennes , elles sont fortes, pas les mâles.
D'Ormesson se lâche enfin: ce petit con me gâche ma sortie.
Bon bah j'ai lu sa biographie sur wikipédia. Pas foufou, je changerais pas d'avis.
Connais pas le type. Il a écrit au figaro? Pas mécontent qu'il soit mort.
Drôle votre chronique, car en voyant les hommages, je me rappelais de lui que je l’ai toujours imaginé plutôt lourd avec les femmes.
Hypothèse.
(Ce qui ne signifie pas forcément que j’imaginais qu’il ait commis quelconque délit.)
Autrement, même si l’année n’est pas terminée, hommage. Ils ont disparus en 2017.
Hypothèse.
(Ce qui ne signifie pas forcément que j’imaginais qu’il ait commis quelconque délit.)
Autrement, même si l’année n’est pas terminée, hommage. Ils ont disparus en 2017.
Ils m'ont tellement gavé chez Inter à en faire des caisses sur sa mort que j'ai fini par changer de station. C'en devenait gênant. J'ai horreur de ce genre de directs où l'on ne sait quoi dire à des invités qui sont soit sous le choc, soit connaissaient à peine le gars, où les questions sont débiles (mon dieu, Léa Salamé "il a toujours dit qu'il partirait sans avoir tout dit, et c'est aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il n'a pas dit ?. Réponse du gars : "Je ne peux pas le savoir, car il ne l'a pas dit". Merci Madame la meilleure intervieweuse de l'année 2015 (Prix Philippe Caloni...).
Ce qui me chiffonne dans le décès prématuré, à 90 ans, de ce grand homme qui dut supporter, moult années, l'amiante sise dans la coupole de l"Académie, comme tout vulgaire hangar de construction navale, sans se plaindre et sans en dire un seul mot c'est le désarroi de Michel Drucker qui ne pourra plus l'inviter sur son canapé rouge, ne lui laissant qu'un Stéphane Bern nous exposant les vapeurs de la Grande Duchesse..
Où ira donc ce monde sans ces phares là?
Est-ce que Jack Lang a dit quelques mots?
Trop triste pour faire une recherche...
Où ira donc ce monde sans ces phares là?
Est-ce que Jack Lang a dit quelques mots?
Trop triste pour faire une recherche...
Je ne l'ai pas beaucoup lu mais je me suis toujours laissé fasciner par le discours élégant et savoureux, plein d'optimisme un peu forcé de ce grand lettré, à la pensée souvent percutante et pertinente, qui voilait un peu l'homme de droite.
Paix à votre âme, Jean d'Ormesson.
Paix à votre âme, Jean d'Ormesson.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Sans avoir la prétention de dire "les grands esprits se rencontrent" j'avoue avoir eu la même réaction au moment de la réponse de Orsenna. Peut-être suis-je gagné par l'ambiance actuelle de suspicion, au demeurant bien légitime, mais qui fait quand même froid dans le dos : à qui peut-on encore se fier ?
Une fois n'est pas coutume, citons Laurent Baffie : "Jean d'Or c'est le prénom."
En fait, est-ce que quelqu'un peut m'éclairer : qu'a fait Jean d'Ormesson qui mérite un si vibrant hommage national ?
Je n'entends parler que de l'élégance, des yeux bleux qui pétillent - mais point d'un grand œuvre dont nous serions redevable. C'est peut-être le cas, mais en tout cas ça reste discret.
Parce que, quand Dutilleux est mort, ça a fait l'objet de quelques entrefilets rapidement cités par des journalistes ne sachant pas de qui il parlait. Et c'était juste un des plus grands compositeurs français de la seconde moitié du 20e siècle, joué partout dans le monde (Tout un monde lointain est devenu un des "tubes" des orchestres internationaux).
Du coup, je me demande, en rapport avec la réflexion sur Anémone hier : d'Ormesson serait-il si hautement célébré seulement parce qu'il était un "bon client" ?
Je ne fais que poser la question.
Je n'entends parler que de l'élégance, des yeux bleux qui pétillent - mais point d'un grand œuvre dont nous serions redevable. C'est peut-être le cas, mais en tout cas ça reste discret.
Parce que, quand Dutilleux est mort, ça a fait l'objet de quelques entrefilets rapidement cités par des journalistes ne sachant pas de qui il parlait. Et c'était juste un des plus grands compositeurs français de la seconde moitié du 20e siècle, joué partout dans le monde (Tout un monde lointain est devenu un des "tubes" des orchestres internationaux).
Du coup, je me demande, en rapport avec la réflexion sur Anémone hier : d'Ormesson serait-il si hautement célébré seulement parce qu'il était un "bon client" ?
Je ne fais que poser la question.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Monsieur d'Omerson est mort ce qui doit bien laisser indifèrent 90% de la population ce qui a pour avantage que l'evènement ne restera guère à la Une. Notez que je n'ai rien contre ce monsieur assurément talentueux, paix à son âme et tout ça sans oublier la famille. Je m'interroge juste sur ces gens importants dont tout le monde, enfin le monde hors media, se fou.
Nous devons à d'Ormesson et ses aveuglements de sympathique réactionnaire une des plus belles chansons de Jean Ferrat:
Un air de liberté
Les guerres du mensonge les guerres coloniales
C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
Quand vous les approuviez à longueur de journal
Votre plume signait trente années de malheur
La terre n'aime pas le sang ni les ordures
Agrippa d'Aubigné le disait en son temps
Votre cause déjà sentait la pourriture
Et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisant
Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh
Allongés sur les rails nous arrêtions les trains
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
Mais les rues résonnaient de paix en Indochine
Nous disions que la guerre était perdue d'avance
Et cent mille Français allaient mourir en vain
Contre un peuple luttant pour son indépendance
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains
Après trente ans de feu de souffrance et de larmes
Des millions d'hectares de terre défoliés
Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
Quand le canon se tait vous vous continuez
Mais regardez-vous donc un matin dans la glace
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet
Un air de liberté
Les guerres du mensonge les guerres coloniales
C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
Quand vous les approuviez à longueur de journal
Votre plume signait trente années de malheur
La terre n'aime pas le sang ni les ordures
Agrippa d'Aubigné le disait en son temps
Votre cause déjà sentait la pourriture
Et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisant
Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh
Allongés sur les rails nous arrêtions les trains
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
Mais les rues résonnaient de paix en Indochine
Nous disions que la guerre était perdue d'avance
Et cent mille Français allaient mourir en vain
Contre un peuple luttant pour son indépendance
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains
Après trente ans de feu de souffrance et de larmes
Des millions d'hectares de terre défoliés
Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
Quand le canon se tait vous vous continuez
Mais regardez-vous donc un matin dans la glace
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet
Merci à toi, ne serait-ce que pour: " Les maîtres ont encore une âme de valet.. "
Voted itou
et Jean Ferrat était un sympathique stalinien... Bref match nul et balle au centre.
un sympathique stalinien ? Bizarre, car il a fait aussi une chanson sans concession contre le stalinisme : revisez votre collection
de vinyles !
de vinyles !
M.Pat a peut-être une collection de vinyles.
Mais il a surtout un guide absolu de ses jugements, un petit anticommunisme légèrement viscéral et tout à fait hors de mode.
Mais il a surtout un guide absolu de ses jugements, un petit anticommunisme légèrement viscéral et tout à fait hors de mode.
En effet , ça vient du foie c'est M.Pat e-biliaire...
Et pourtant j'ai tellement écouté Ferrat quand j'étais petit.... Je n'ai jamais accroché... Du côté de ma mere c'était meme bien coco et je lisais l'huma à la maison. C'est pour contextualiser.
Mon commentaire était un peu gratuit mais dans mon souvenir Ferrat etait sur une ligne assez orthodoxe même si il n'a jamais adhéré au PC. Donc un "un air de liberté " il savait s'en affranchir...
Mais je serais curieux de lire les paroles de sa chanson critique envers le stalinisme.
Mais bon que ce soit dans ma bibliothèque ou dans ma collec de disques aucune trace de Ferrat et Jean d'O...
Mon commentaire était un peu gratuit mais dans mon souvenir Ferrat etait sur une ligne assez orthodoxe même si il n'a jamais adhéré au PC. Donc un "un air de liberté " il savait s'en affranchir...
Mais je serais curieux de lire les paroles de sa chanson critique envers le stalinisme.
Mais bon que ce soit dans ma bibliothèque ou dans ma collec de disques aucune trace de Ferrat et Jean d'O...
Et pourtant j'ai tellement écouté Ferrat quand j'étais petit
Pour comprendre et aimer Ferrat c'est mieux d'être grand.
Pour comprendre et aimer Ferrat c'est mieux d'être grand.
Pieds dans le plat : ce qui me dérange chez Ferrat : les orchestrations et notamment les violons dégoulinants.
Pieds dans le plat : ce qui me dérange chez Ferrat : les orchestrations et notamment les violons dégoulinants.
Tout à fait d'accord avec vous (une fois de plus). C'étaient les orchestrations de l'époque. Cela ne choquait personne.
Tout à fait d'accord avec vous (une fois de plus). C'étaient les orchestrations de l'époque. Cela ne choquait personne.
oui bon enfin presque jusqu'à l'adolescence si vous préférez et si j'écoute Ferrat à présent ça me fera le même effet... de plus musicalement ça ne provoque en moi aucune émotion...
Si vous n' êtes pas profondément ému par "Nuit et Brouillard", "Potemkine" ou encore "Ma France" c'est que vous n'avez pas de cœur.
Mais ce n'est pas grave, vous n'êtes pas seul sur terre à être sans cœur.
Mais ce n'est pas grave, vous n'êtes pas seul sur terre à être sans cœur.
ah "ma France", tellement entendue... Hé bien non pas d'émotion particulière, pas de coeur si ça vous va... Ceci dit je sais que Ferrat ce n'est pas rien mais bon que voulez on ne peut pas tout aimer...
par contre pour rebondir sur votre pseudo Ray Davies m'émeut lui...
Une page Wikipedia dédiée explique que l'histoire venait d'un éditorial de d'Ormesson dans le Figaro du 2 mai 1975 (la chute de Saigon est le 30 avril) et le Figaro est beau joueur, il le signale : dans cette rétrospective.
Je ne suis pas abonné donc je n'ai que le début mais on sent bien le ton de l'époque : "(...) Quel que soit désormais l’avenir de l’Indochine et des peuples qui la composent, l’interminable épreuve se termine par une victoire communiste, dédaigneuse de toute «troisième force» et de toute négociation trop tardive. Pour les États-Unis, c’est - avec Pearl Harbour - le revers peut-être le plus grave de toute leur histoire. Pour l’ensemble du monde libre, c’est un échec sanglant, plein d’amertume et d’enseignements.
Trois guerres successives se sont enchaînées coup sur coup dans l’ancienne Indochine française: la guerre mondiale entre le Japon et les démocraties occidentales, la guerre nationale d’indépendance contre la France, la guerre - mi-intestine mi-internationale - entre le Nord communiste et le Sud soutenu par les États-Unis. Le drame est que le dernier de ces conflits s’est greffé presque aussitôt sur le deuxième et que la tentative d’hégémonie communiste a pu se parer, par une espèce de contamination idéologique et quasi magique, de tous les prestiges d’une guerre de libération. Ainsi sont payées très cher les fautes et les erreurs du colonialisme."
Satanés communistes ennemis du monde libre, ils ont osé se parer des prestiges d'une guerre de libération. Et vu qu'il ne dit pas "Ainsi est payé très cher le colonialisme" mais parle juste "des fautes et des erreurs du colonialisme", j'imagine que la suite évoquait le bon vieux temps des colonies où aurait flotté un air de liberté sur Saïgon.
Je ne suis pas abonné donc je n'ai que le début mais on sent bien le ton de l'époque : "(...) Quel que soit désormais l’avenir de l’Indochine et des peuples qui la composent, l’interminable épreuve se termine par une victoire communiste, dédaigneuse de toute «troisième force» et de toute négociation trop tardive. Pour les États-Unis, c’est - avec Pearl Harbour - le revers peut-être le plus grave de toute leur histoire. Pour l’ensemble du monde libre, c’est un échec sanglant, plein d’amertume et d’enseignements.
Trois guerres successives se sont enchaînées coup sur coup dans l’ancienne Indochine française: la guerre mondiale entre le Japon et les démocraties occidentales, la guerre nationale d’indépendance contre la France, la guerre - mi-intestine mi-internationale - entre le Nord communiste et le Sud soutenu par les États-Unis. Le drame est que le dernier de ces conflits s’est greffé presque aussitôt sur le deuxième et que la tentative d’hégémonie communiste a pu se parer, par une espèce de contamination idéologique et quasi magique, de tous les prestiges d’une guerre de libération. Ainsi sont payées très cher les fautes et les erreurs du colonialisme."
Satanés communistes ennemis du monde libre, ils ont osé se parer des prestiges d'une guerre de libération. Et vu qu'il ne dit pas "Ainsi est payé très cher le colonialisme" mais parle juste "des fautes et des erreurs du colonialisme", j'imagine que la suite évoquait le bon vieux temps des colonies où aurait flotté un air de liberté sur Saïgon.
"L'interminable épreuve se termine" LOL, Ah, elle est belle l'Académie !
Sur le fond, pfff.... Gros soupir.
Mais du moment que papy était Charlie, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, next, ah Johnny aussi était Charlie, ouf !
Et Mireille Mathieu, hein, qu'est-ce qu'elle en pense des caricatures de Mahomet ?
Sur le fond, pfff.... Gros soupir.
Mais du moment que papy était Charlie, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, next, ah Johnny aussi était Charlie, ouf !
Et Mireille Mathieu, hein, qu'est-ce qu'elle en pense des caricatures de Mahomet ?
"Mireille Mathieu n'est ni de gauche ni de droite, elle est là où on la pose " ( Bedos ). un peu, comme Jauni qui était là où est le pouvoir...
Vous pouvez lire l’entièreté de l’éditorial de Jean D’Ormesson dans le cache de Google ou dans les Google Books :
« L’histoire montrera sans doute que la colonisation française ne présentait pas exclusivement des aspects sinistres aujourd’hui mis en vedette par tous les vents mêlés de la mode et de la bonne conscience. »
« L’histoire montrera sans doute que la colonisation française ne présentait pas exclusivement des aspects sinistres aujourd’hui mis en vedette par tous les vents mêlés de la mode et de la bonne conscience. »
Merci. Et la fin vaut son pesant de guerre froide :
"Au-delà des déclamations, sentimentales et des tourments des belles âmes la question posée au monde libre par la chute de Saigon, c'est celle-ci: l'Amérique, l'Occident sont-ils encore capables de résister à cette conjonction de propagande et de force qui ne cesse, depuis quelques mois, depuis quelques années, de marquer des points contre eux?
(...)
il faut les [les pays communistes] convaincre et il faut nous convaincre que nous n'irons pas au-delà de quelques lignes de résistance convenablement choisies et où il faudra se montrer décidés à tenir à tout prix. La paix ne doit pas, la paix ne peut pas être achetée uniquement à coup d'échecs et de retraites. Une des conditions de la paix, pour nous comme pour les autres, c'est la force.
La leçon de Phnom Penh et de Saigon c'est en Europe, c'est à Washington qu'il s'agit de la tirer. Si nous voulons éviter d'entendre notre propre glas dans le silence de Phnom Penh et dans le silence de Saigon, il faut que l'Europe s'organise, il faut que l'Amérique se ressaisisse. Et très vite. Il est bien tard dans cette histoire où nous ne cessons de contempler notre déclin avec un mélange d'angoisse et de complaisance fascinée.
L'Occident a longtemps étonné le monde par ses capacités de redressement spectaculaire et subit. Cette fois-ci est-il vraiment trop tard ?"
"Au-delà des déclamations, sentimentales et des tourments des belles âmes la question posée au monde libre par la chute de Saigon, c'est celle-ci: l'Amérique, l'Occident sont-ils encore capables de résister à cette conjonction de propagande et de force qui ne cesse, depuis quelques mois, depuis quelques années, de marquer des points contre eux?
(...)
il faut les [les pays communistes] convaincre et il faut nous convaincre que nous n'irons pas au-delà de quelques lignes de résistance convenablement choisies et où il faudra se montrer décidés à tenir à tout prix. La paix ne doit pas, la paix ne peut pas être achetée uniquement à coup d'échecs et de retraites. Une des conditions de la paix, pour nous comme pour les autres, c'est la force.
La leçon de Phnom Penh et de Saigon c'est en Europe, c'est à Washington qu'il s'agit de la tirer. Si nous voulons éviter d'entendre notre propre glas dans le silence de Phnom Penh et dans le silence de Saigon, il faut que l'Europe s'organise, il faut que l'Amérique se ressaisisse. Et très vite. Il est bien tard dans cette histoire où nous ne cessons de contempler notre déclin avec un mélange d'angoisse et de complaisance fascinée.
L'Occident a longtemps étonné le monde par ses capacités de redressement spectaculaire et subit. Cette fois-ci est-il vraiment trop tard ?"
Jean d'Ormesson
Quel beau nom avec deux nasalisations
Nous ne sommes guère grand chose
Poussière nous finissons poussière
Et nos châteaux finissent eux en Espagne
Stéphane Bern versera la plus grosse larme
Car il n'est rien de plus émouvant que la fin d'un aristocrate pour ceux qui aiment les ors de la royauté
Jean d'Ormesson était charmant et cajoleur de bons sentiments mais je n'ai pas été l'écouter quand il est venu à Strasbourg à la Librairie Kleber. C'est que j'étais accompagné la tête pleine de misères humaines, de celles qui n'ont pas leur place dans des journaux comme Le Figaro, de celles qui ne s'effacent pas à une tournure de phrase et un bon mot.
Que de décennies nous séparent de Victor Hugo et de Dickens !
Quel beau nom avec deux nasalisations
Nous ne sommes guère grand chose
Poussière nous finissons poussière
Et nos châteaux finissent eux en Espagne
Stéphane Bern versera la plus grosse larme
Car il n'est rien de plus émouvant que la fin d'un aristocrate pour ceux qui aiment les ors de la royauté
Jean d'Ormesson était charmant et cajoleur de bons sentiments mais je n'ai pas été l'écouter quand il est venu à Strasbourg à la Librairie Kleber. C'est que j'étais accompagné la tête pleine de misères humaines, de celles qui n'ont pas leur place dans des journaux comme Le Figaro, de celles qui ne s'effacent pas à une tournure de phrase et un bon mot.
Que de décennies nous séparent de Victor Hugo et de Dickens !
Il y avait bien plus à dire sur cette idolâtrie et notre société que ces propos sur le physique et l'orthographe inclusive! C'est du travail bâclé!
Quel plus bel hommage pourrions nous rendre au plus emblématique des académiciens que de dissoudre l'Académie Française, trop vide suite à son départ ?
Vous n'avez donc plus que ça à foutre, la chasse au mâle blanc patriarcal, de préférence de droite, et harceleur, est ouverte, c'est le supermarché de la dénonciation version morale bienvenue, version soft, mais pourtant bien dégueulasse.
On peut salir toutes les images qu'on veut, mais suggérer le pénalement répréhensible sur la base d'un mot d'un ami du défunt c'est fort, il faut l'admettre.
Et vous Daniel, êtes vous exempt de critiques ?
Qui sont les femmes de votre vie, lesquelles avez vous dragué avec un peu trop d'insistance ? Et la drague, c'était avec ou sans consentement ?
Peut-être avez vous joué de leur volonté, et d'ailleurs la pénétration, c'est le viol non ?
On peut salir toutes les images qu'on veut, mais suggérer le pénalement répréhensible sur la base d'un mot d'un ami du défunt c'est fort, il faut l'admettre.
Et vous Daniel, êtes vous exempt de critiques ?
Qui sont les femmes de votre vie, lesquelles avez vous dragué avec un peu trop d'insistance ? Et la drague, c'était avec ou sans consentement ?
Peut-être avez vous joué de leur volonté, et d'ailleurs la pénétration, c'est le viol non ?
D'Ormesson était Charlie.
Pourtant, ses idées se situaient à mille lieues de celles des membres de l'Hebdo qui, si on cherche un peu, l'ont très certainement pris pour cible, brocardé à maintes reprises. Il les considérait d'ailleurs à juste titre comme ses adversaires, ses ennemis, mais déclarait : "Je ne veux pas qu'on tue mes ennemis".
A méditer pour tous ceux qui, sans parler des ordures qui se sont réjoui du massacre du 7 janvier 2015, ont laissé entendre que les victimes avaient plus ou moins mérité leurs sort. Ceux qui, aujourd'hui encore, glosent sur le bien fondé de la satire lorsqu'elle s'attaque à des sujets "tabous", selon leur conception étroite et frileuse de la liberté d'expression.
D'Ormesson disait à ce propos : "Si nous cédons sur l'idée d'une presse libre, nous sommes perdus".
Chaque semaine, Riss et son équipe défendent chèrement cette liberté.
Pourtant, ses idées se situaient à mille lieues de celles des membres de l'Hebdo qui, si on cherche un peu, l'ont très certainement pris pour cible, brocardé à maintes reprises. Il les considérait d'ailleurs à juste titre comme ses adversaires, ses ennemis, mais déclarait : "Je ne veux pas qu'on tue mes ennemis".
A méditer pour tous ceux qui, sans parler des ordures qui se sont réjoui du massacre du 7 janvier 2015, ont laissé entendre que les victimes avaient plus ou moins mérité leurs sort. Ceux qui, aujourd'hui encore, glosent sur le bien fondé de la satire lorsqu'elle s'attaque à des sujets "tabous", selon leur conception étroite et frileuse de la liberté d'expression.
D'Ormesson disait à ce propos : "Si nous cédons sur l'idée d'une presse libre, nous sommes perdus".
Chaque semaine, Riss et son équipe défendent chèrement cette liberté.
il harcelait donc ce garçon, diable diable...
Je reste cependant avec le souvenir de la chanson de Jean Ferrat.
Je reste cependant avec le souvenir de la chanson de Jean Ferrat.
D'Ormesson l'alibi parfait, charmeur, intelligent, "roublard", cultivé... d'une droite patriarcale propre sur elle qui ne pouvait être interrogée sur aucune de ses parts d'ombre.
Un intouchable, quoi?
D'aucuns diraient caste dans "the castle"
Un intouchable, quoi?
D'aucuns diraient caste dans "the castle"
(tiens, une savoureuse, parmi mille autres).
Ne manquez pas, en effet, ce délicieux face à face avec Manuel Valls. Qui n'osait l'interrompre que d'un "non" répété à mi-voix, ça c'est le privilège du grand âge apaisé et bienveillant dont d'Ormesson savait à merveille tirer parti.
Ne manquez pas, en effet, ce délicieux face à face avec Manuel Valls. Qui n'osait l'interrompre que d'un "non" répété à mi-voix, ça c'est le privilège du grand âge apaisé et bienveillant dont d'Ormesson savait à merveille tirer parti.
Paix à son âme élégantissime...