Elus condamnés pour agressions sexuelles : pourquoi la presse s'en fiche
Comment évoquer des faits de harcèlement sexuel par des politiques, lorsqu'aucune plainte n'est déposée ? C'est l'objection opposée par de nombreux journalistes, aux reproches d'omerta, qui se multiplient depuis l'arrestation de DSK (voir le débat à ce propos dans notre émission de cette semaine). Mais même de longues procédures judiciaires ne suffisent pas à percer le mur d'indifférence des médias, comme le montre l'affaire Jacques Mahéas, sénateur socialiste de Seine Saint-Denis et maire de Neuilly sur Marne, condamné définitivement pour agression sexuelle en 2010 par la Cour de cassation, et dont le cas n'a pas donné matière à une seule ligne dans la presse nationale.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Merci pour tous et toutes !
Le cas de Balkany me semble particulièrement grave.
- Il aurait voulait être César, il ne fut que Pompée !
Et aussi :
« En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui », et « Ça ne fait pas un Français en moins, mais une place à prendre »
Ce qui montre que l'histoire est un éternel recommencement...
Mais dans l'ordre de cette découverte niaise (ou hypocrite) des mécanismes de domination (qui sont une forme de violence - bien que se dissimulant parfois derrière des consentements des dominé(e)s), va-t-on un jour faire semblant, à l'occasion d'un scandale public, de découvrir les "5%" versés aux élus dans les cadres des marchés publics ? Même schéma - tout le monde sait, c'est quasi-public, ... mais ça n'est jamais dans la presse; ça n'a rien de démocratique ni de légal, mais tant que personne ne le dénonce, ça n'existe pas. Quelle drôle de démocratie.
Une plainte très privée contre le député Balkany. Vendredi, sa nouvelle compagne l'a accusé, devant la police judiciaire, de « viol et menace avec armes ».
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/05/20/affaire-dsk-l-inquietant-pouvoir-des-communicants_1524821_3232.html
Quand en France (a part Arrêt sur image ; mediapart , le canard enchaîné) les journaux seront indépendants vous verrez que ces dsujets sortirons.
L'ensemble de la presse française semble vouloir prendre sa part dans cette remise en question générale.
Que savait-t-on ? Qu'est-ce que le métier de journaliste ? Où s'arrête le vie privée et la vie publique ? Les journalistes sont-il soumis à des pressions financières doublées de connivences politiques qui les empêcheraient d'exercer honorablement leur travail ?
Dans un long portrait titré : "Patrick et Isabelle Balkany", daté du 01 avril 2008, ça ne s'invente pas, à propos des démêlés judiciaire de M. Balkany, voilà ce que j'ai pu lire sous la plume de Raphaëlle Bacqué :
"On compte aussi un scandale ridicule lorsqu'une maîtresse porta plainte, en 1997, après que Patrick Balkany l'eut obligée à lui administrer une fellation sous la menace d'un 357 Magnum.".../...Ce jour là "Le Monde" m'était tombé des mains !
Raphaëlle Bacqué, relate ces faits extrêmement graves, et qualifie "le scandale" de "ridicule", sans jamais vraiment informer le lecteur sur le dépôt effectif de la plainte.
Rétrospectivement, à la lumière de l’affaire DSK, je vous invite donc à m’éclairer sur l’article de Mme Bacqué et sur les fais reprochés à M. Balkany :
La plainte a t-elle été déposée ? Puis retirée ?
Pourquoi n’a-t-elle pas fait preuve d’une couverture médiatique importante ? Le jugement a t-il eu lieu ?
Pourquoi laissé le lecteur dans l'expectative, sans savoir si oui ou non M. Balkany a -t-il été jugé ?
Enfin pourquoi Raphaëlle Bacqué juge ce scandale "ridicule" ? Parce que la plainte était sans fondement ou minore t-elle les faits ?
Merci à vous.
Certains comprendrons, d'autres non; mais le chaos est au bout du couloir...
En lisant l'article et en rapport avec le débat sur la limite entre oppression et harcèlement, je me suis souvenu d'un son que j'avais écouté chez vos confrères d'arteradio.com. Comme d'habitude sur un ton frais et décalé, il ne traitait pas du tout du sujet mais la drague s'invite sur la fin de l'enregistrement que la jeune journaliste (qui visiblement ne laisse pas le vieux député indifférent) laisse à dessein courrir.
Il ne s'agit bien évidemment pas d'une agression, et c'est un député à la retraite (décédé depuis) qui parle, mais ça laisse songeur sur la tournure que peuvent prendre les entretiens, et sur l'opinion de certains politiques sur les femmes. N'étant moi même pas journaliste, je n'ai pas le souvenir d'avoir ressenti d'aussi près le sous entendu.
C'est surement futile, mais j'avais très envie de porter cette pièce au dossier (en plus c'est un piqûre de rappel sur la retraite des députés)
http://www.arteradio.com/son/615878/La_retraite_du_depute
Et "même" des femmes les avancent volontiers...
Non mais, en France les femmes dans leur immense majorité - jusqu'à ce que ça les concerne pour de bon, elles ou leurs sœurs, filles, nièces, là elles commencent à bouger, mais au cas par cas, hein... - les Françaises ne veulent pas être/se dire "féministes", vraiment féministes.
D'où leur acceptation du système.
On ne dit rien - ou si peu - on ferme les yeux, c'est pas grave, c'est des broutilles, il n'y a pas de ciment entre femmes, si on râle on se fait traiter de mégère (en premier lieu par les femmes...), ça le fait pas si on veut être bien vue des collègues masculins (?!), etc., etc. DU VECU.
Parce que vous comprenez, en France, le Féminisme c'est un gros mot !!!
Mais ça pourrait changer !
Faute de chercher les informations inédites (on licencie les documentalistes !), on ne parle que de ce que parle la concurrence.
Cela permettrait de renouveler les élus très vite,ce qui fera sortir les minorités telles que les femmes, de déprofessionnaliser la politique, et d'éviter des positions de pouvoir que décrit Laure dans cet article.
Evidemment, aucun parti ne le proposera, ce serait se saborder.
Mais ce sera une idée quand les Tunisiens et les Espagnols nous auront sortis de là.
Je rigole bien sûr. Mais seulement pour la dernière phrase.
http://www.nytimes.com/2011/05/18/opinion/18clarke.html?_r=2.
Si j'entends encore les mots "dragueur", séducteur", "amateur de femmes", je crois que je pousserai un grand cri de désespoir.
Ces "vieux dégueulasses" n'aiment pas les femmes. Ils chassent un certain trou tapissé d'une muqueuse et qu'il se trouve qu'elles sont seules à posséder. Point barre.
L'autre,femme ou homme, dans ce cas n'est ni aimé ni séduit ni instrumentalisé,mais tout bonnement nié.
Et si c'est ainsi, alors oui, ça sort immédiatement de la sphère de la vie privée : l'action politique ne peut pas être conduite par des individus capables de retirer à autrui son statut d'être humain, à la seule fin d'assouvir leur propre désir de dominer, que ce soit sexuellement, financièrement ou politiquement.
si on en a jamais parlé c'est parce qu'on ne savait pas, on n'était pas au courant (en même temps c'est leur boulot de savoir non? Parce que s'ils ne savent jamais rien et n'ont jamais d'infos à relayer du fait de leur abyssale ignorance, je ne vois pas à quoi ils servent!)
Si on en a jamais parlé c'est parce que ce type de condamnation n'implique pas d'inéligibilité... En même temps un article sur le fait qu'il est absolument SCANDALEUX que des individus condamnés pour de tels actes soient en mesure de conserver leurs fonctions et de n'être pas banni de leur partis politique ça ne servirait à rien, hein? Ce serait du journalisme en fait, ce qui visiblement n'est pas la priorité des dits journalistes...
Et le meilleur pour la fin, ça n'intéresse pas assez l'opinion publique, les associations ne réagissent pas assez, bref, ne rapportons pas les choses que les gens ignorent ça pourrai les intéresser, on ne sait jamais...
Beaucoup de ceux qui se disent "amoureux des femmes" sont en en fait profondément misogynes.
Ce sont des consommateurs c'est tout, comme ils se goinfreraient de saucisson ou de chocolat, et carrément des prédateurs pour certains.
Je vous suggère le billet Un homme qui aime les femmes? écrit par Yves Michaud sur sur son blog : http://traverses.blogs.liberation.fr/yves_michaud/2011/05/un-homme-qui-aime-les-femmes.html. J'en copie-colle l'extrait suivant :
"Il est de bon ton pour ceux qui n'ont apparemment jamais lu Don Juan, que ce soit celui de Tirso de Molina, celui de Molière ou celui de Mozart-Da Ponte, de faire preuve d'indulgence envers ces irrésistibles séducteurs. Sauf que lorsqu'on prend au sérieux leurs bilans ("Ma in Spagna son gia mille et tre"), on commence à soupçonner que les hauts faits de ces attachants personnages relèvent en réalité du viol, de l'abus de pouvoir - et de l'achat de faveurs. Casanova et Don Juan troussent les humbles, violent les oiselles, trompent les femmes de leur monde, ou tout simplement achètent des faveurs - mais ils ont tellement d'argent ou de pouvoir que ça ne leur coûte rien, sinon la syphilis qu'ils répandent joyeusement...
On voudrait nous faire croire qu'agir ainsi, c'est aimer les femmes. Soyons sérieux: n'est-ce pas plutôt les haïr?
DSK aime tellement les femmes qu'il ne peut s'en passer? C'est confondre séduction et prédation, sexe et addiction."
Je me suis toujours interroger, sur le mot PédoPHILES. Le pédophile n'aiment pas les enfants.
En l'occurence je parle surtout par analogie avec la zoophilie, qui est très souvent le fait d'authentiques amoureux des animaux, pensant vivre une passion mutuelle (et dans l'imaginaire de Font, comme pour beaucoup de pédophiles, le fantasme est une tendresse sexualisée mutuelle). Là où une analogie est particulièrement intéressante est dans la distinctions entre deux modes de zoophilie, les deux franges antagonistes qui se reconnaissent comme "zoos" et comme "beasts" respectivement. Les premiers vivent dans un univers de rapport amoureux à l'animal, et méprisent les seconds dont les fantasmes et actions, plus purement charnels, sont à l'origine de maltraitances animales parfois quasi-industrielles (dans la productions des vidéos pornographiques de cette mouvance, par exemple). En d'autres termes, la première catégorie de zoophile "aime" les animaux -certainement de la même façon que n'importe quel "amoureux des animaux" mais avec la libido en plus- et accuse la seconde catégorie de ne pas les aimer. On peut imaginer la même distinction, au niveau des représentations fantasmatiques, entre des pédophiles qui "aiment" les enfants avec une sorte de vulnérabilité amoureuse (c'est-à-dire sexuelle) à leur encontre, et des pédophiles prédateurs qui recherchent leur consommation. Cela replace alors la négation globale de cet amour à un niveau normatif supérieur, qui, dans les deux cas, considérerait que cette sexualisation du rapport à l'animal ou à l'enfant serait, de toute façon, un "faux" amour, simplement parce que non platonique. Ou simplement parce que dommageable (du moins pour l'enfant, la question de l'animal est plus ambigüe). Cette interprétation devient alors surtout rhétorique : il s'agit de définir "aimer", comme on le fait entre adultes, lorsqu'on s'accuse les uns les autres de ne pas s'aimer vraiment sous prétexte de désir insistant et importun. La notion d'amour véritable devient plus clairement une arme rhétorique à l'usage complexe et arbitraire, permettant d'accuser de désamour tour à tour pour manque de désir sexuel (entre amants) ou pour excès de désir sexuel (entre amis). Affirmer qu'un prétendant "n'aime pas pour de vrai" sur la base de ses exigences sexuelles est aussi peu objectivement fondé qu'affirmer qu'un conjoint "n'aime pas pour de vrai" sur la base de don absence d'envie sexuelle... Les mères qui ont dû gêrer les envies de leur conjoint dans la période qui a suivi l'accouchement en savent quelque chose.
L'amour est une donnée distincte de la sexualité (même si elles s'articulent souvent l'une à l'autre) et même parfois de la protection d'autrui (les circonstances où l'on fait du mal aux gens qu'on aime, et parfois même par le simple fait de les aimer, sont trop nombreuses et trop communes pour nécessiter un long développement). Ces composantes peuvent cohabiter ou ne pas, ce qu'il ne faut pas confondre avec le fait qu'on leur demande, selon les contextes, de cohabiter ou de ne pas. Un/e @sinot/te avait posté il y a quelques jours une typologie des violeurs qui distinguait un peu ces différentes configurations. Pour chercher des exemples dans la fiction, on peut considérer les deux viols dont le Noodles de "Il était une fois en Amérique" s'est rendu coupable, l'un étant un acte de consommation et l'autre un acte d'amour frustré. On peut les distinguer par la présence et l'absence d'amour. On peut aussi se positionner au-dehors, et affirmer que même le second cas ne pouvait, par définition, être un acte d'amour puisqu'il s'agit d'une agression, d'une violence faite à la volonté de la victime, et d'un dommage irréparable qui lui est infligé. Mais cette interprétation est un jeu sur ce qu'est censé être l'amour vrai (inspiré de l'amour courtois) sur un plan comportemental, et non une information objective sur les états mentaux du coupable.
Tout cela pour dire que viol, pédophile et zoophilie ne sont pas obligatoirement incompatibles avec l'amour (resp. de la victime, des enfants, et des animaux). Et que le "-philie" des deux derniers termes n'est pas nécessairement une usurpation. Cela dit, il est vrai qu'à l'inverse, toutes les pratiques que ces termes recouvrent n'impliquent pas systématiquement de l'amour. Mais à mon avis, si ce suffixe choque à ce point (ainsi que l'idée d'amour dans le viol), c'est pour la mauvaise raison que l'amour est une notion surévaluée. Au lieu d'être une composante, il devient une pierre philosophale censée tout transfigurer, et le mal devient donc la preuve de son absence. C'est le problème typique des définitions de l'Art : le concept est valorisé en soi, devient donc un idéal, et au lieu d'être descriptif devient normatif. Dans le discours populaire, tel objet est de l'Art s'il est de l'art suffisamment beau pour être appelé de l'Art, or l'art est une démarche - et une "mauvaise" oeuvre d'art reste de l'art tout comme une mauvaise peinture est une peinture. Pareillement, l'amour est l'acte mental d'aimer ("A aime bien B"), ce qui accepte des niveaux très différents. Le discours populaire définit un Amour véritable auquel le romantisme attribue toute une série de qualités ("triomphe de tout", "détermine le sacrifice de soi pour l'autre", "se satisfait du platonique", "se livre sexuellement sur demande", etc) qui sont parfois contradictoires entre elles, et dont les manquements font déchoir l'état mental de cette appellation valorisante. Or l'état mental d'inclination préexiste, et il faut le nommer, quels que soient les éléments auxquels il s'accroche, se confronte, et avec lesquels il entre en conflits parfois victorieux et parfois non. En réalité, ces éléments ne permettent pas de nier l'état mental "A aime B" malgré les paradoxes et les contradictions, parce qu'en réalité, "aimer" ce n'est que ça. Les formes amoureuses romanesques, ou les amours philanthropiques, s'incarnent occasionellement en nous, mais n'en sont qu'une forme parmi d'autres, plus facilement vaincues, perverties ou compatibles avec l'effroyable.
Anecdotiquement, il faut aussi accepter l'élasticité du suffixe (l'hémophile n'est pas un vampire), et on peut, inversément, s'interroger sur ce qu'implique son absence sur certains termes. Pourquoi en français est-on homophobe mais homosexuel, et non homophile comme en grec ("homophylophilos" c'est-à-dire homo-phile, avec un "phyl" intercalé, simple homophone signifiant race/sexe/tribu), sinon pour en écarter radicalement la notion d'amour dont on accepte linguistiquement la présence jusque dans la zoophilie et la pédophilie.
Quand j'y pense aujourd'hui,
Un oeil pleure, l'autre rit
Devant moi c'est tout flou
Anne-Sophie où êtes-vous ?
[Patrick Font]
(Le mot "Homophilie" ne désigne-t-il pas une phase transitoire de l'adolescence - plus ou moins longue selon les cas - quand le jeune développe une attirance particulière et privilégiée pour un individu du même sexe que le sien, mais ne préjugeant en rien de son orientation sexuelle ?)
l'érotisation des jésus chippendales dans les iconographies décorant certains couvents
:-)
Il n'y a rien de si compliqué à ça. Le seul aspect contre-intuitif vient de la notion romantique que l'amour est une excuse (aaah, l'amour). Ce qui n'est pas toujours vrai. Si on sort de cette idéalisation qui tend à nous culpabiliser de notre jugement, on peut cliniquement constater qu'enormément de mal peut être infligé "malgré" une forme d'amour ou "par" une autre. Et que le problème n'est pas vraiment là.
Je n'ai jamais rien ressenti d'érotique pour un enfant, en revanche je suis amoureuse de mon chat et il me le rend bien. N'imaginez rien, c'est très convenable.
Petit aparté, de mémoire, parce que je n'ai pas relu ton post IT, les américains, en l'occurence les américaines qui font concourir leurs filles en lolitas (concours de beauté) sont vraiment barjottes. Une société qui se la joue cul-serré, chocking oh my god et qui permet ce genre de conneries, est vraiment tombé sur la tête. Ah oui, mais non il y a du fric à la clé, alors ....
Bien qu'il y est des défenses perverses chez tout un chacun et des comportements pervers dans toutes les relations amoureuses ne nous leurrons pas...
Cela tiens à différents facteurs et notamment à la structure mentale du "pervers" qui n'aime pas au sens clinique du terme car il en est incapable.
Je reviendrai là dessus quand j'aurai plus de temps devant moi pour développer.
Je cite : Ces "vieux dégueulasses" n'aiment pas les femmes. Ils chassent un certain trou tapissé d'une muqueuse et qu'il se trouve qu'elles sont seules à posséder. Point barre.
C'est pas le désir sexuel qui est dégueulasse, c'est la violence, et l'abus !
Ou alors ça y est, ça vient, on pense comme les étazuniens, et une femme ne doit plus prendre l'ascenseur avec un homme, à moins de l'épouser dans les trois mois… Est-il possible de désirer sans "aimer" (les femmes/les hommes) ? Faut interdire, déjà ? Combien d'années de prison (c'est encore véniel, comme péché) ?
Ouille, beaucoup de posts de ce forum me font peur…
C'est la violence (avec l'abus d'une position hiérarchique en particulier) qui est en cause et qui est à réprimer.
Ne mélangeons pas tout, et ne pratiquons pas une "morale" à trois balles !
Justement le désir et l'amour sont deux concepts différents. Parler de l'appétit pathologique d'un homme qui d'une manière compulsive à envie de "trousser" tout ce qui passe sous son nez et appeler ça "l'amour des femmes" est un abus de langage.
Aucune loi n'interdit à un homme de désirer une femme, aux USA pas plus qu'ailleurs, maintenant, effectivement ce qui est interdit, c'est de "se servir" sans demander la permission de l’intéressée. (pardon pour cette formulation vulgaire)
[quote=JUSTIN COLBART]
C'est pas le désir sexuel qui est dégueulasse, c'est la violence, et l'abus !
Si on tolère l'expression du désir masculin comme quelque chose de normal, on se doit de tolérer l'expression d'un dégout en réponse à ce désir.
Je ne vois pas ce qu'il y a de scandaleux à énoncer l'idée qu'une femme puisse trouver dégoutant les désirs d'un homme pour elle.
La réciproque est vrai aussi.
Le désir sexuel n'est pas dégoutant en soi, mais on est pas tenu de le "recevoir" comme quelque chose d'agréable. On peut, ou pas.
Mêler la morale à cela me parait déplacer le débat.
[quote=mlg]Ces "vieux dégueulasses" n'aiment pas les femmes. Ils chassent un certain trou tapissé d'une muqueuse et qu'il se trouve qu'elles sont seules à posséder. Point barre.
Cette phrase exprime un point de vue, à savoir qu'une femme qui est considéré uniquement comme un objet sexuel considère qu'il n'y a pas amour pour sa personne mais bien simple désir sexuel. Elle peut s'en trouver flattée, mais elle n'y est pas obligée. Elle a aussi le droit de trouver ça dégradant ou dégoutant ou les deux et de le dire. Je ne vois pas le rapport avec la morale, ou le puritanisme américain.
Je ne parle pas du traitement de l'image, mais de ce qu'il révèle de la gravité des faits, les 70 ans de prison, contre les malheureux 7 ans chez nous, une agression sexuelle, un viol, vraiment vu comme un crime, ce qu'il est, mais que chez nous on traite en gaudriole.
Oui l'Amérique nous a fait ressentir qu'on était taré, blessure d'amour-propre, choc culturel. Comment ? Ils en sauraient davantage que nous en matière de moeurs, de droits de la femme africaine, de justice de classe ? Nous serions archaïques ?
C'est curieux, je ressens en ce moment que nos schémas mentaux en prennent un coup, quand même la presse s'interroge sur sa pratique, c'est que la société bouge.
http://anthropia.blogg.org
- Notre rôle est justement d'y lui faire penser.
- Soient faisant l'objet de poursuites
- redécouvrir des affaires a postériori
Vous travaillez trop, Laure, j'espère que le patron ne vous harcèle pas ;-)
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. «
J. de la Fontaine
http://www.marianne2.fr/Affaire-DSK-selon-que-vous-serez-puissant-ou-miserable_a206354.html