"Hors-Série", Judith Godrèche et... "Arrêt sur images"
Depuis une semaine, l’actrice et réalisatrice Judith Godrèche critique, sur son compte Instagram, une émission de notre filiale "Hors-Série", consacrée au film de Bernardo Bertolucci, "Le Dernier Tango à Paris". "Arrêt sur images" a été mentionné à plusieurs reprises dans cette polémique. L'occasion de repréciser ici les liens exacts qui nous unissent à "Hors-Série".
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Non, l’extrait n’est pas vraiment sorti de son contexte. L’émission complète est un malaise permanent. Les Dans le film sont bien trop souvent des éloges des pires réalisateurs et acteurs. L’émission précédente était sur Depardieu et était très compl(...)
Il n'y a pas eu de viol au sens de coït, cet aspect était simulé. Il y a eu viol au sens de beurre appliqué à la main dans la raie des fesses, sans consentement, sans information préalable, ce qui est deux choses : une transgression de l'intimité sex(...)
Total soutien à Muriel Joudet, merci d'en avoir fait de même. La pureté de la cause que l'on défend ne peut nullement justifier tout ce qui est fait en son nom.
Derniers commentaires
Rien ne justifie le harcèlement de qui que se soit.
Par contre, Murielle Joudet, faut pas la confondre avec autre chose qu'une critique du sérail qui a défoncé le livre de Geneviève Sellier (analyste dans l'excellent post-pop) parce qu'il ne faudrait surtout pas se remettre en question dans ce petit milieu pas toujours très ragoutant de la cinéphilie professionnelle (je le sais, je l'ai un peu fréquenté de loin, ah ça y avait du monde pour signer des tribunes pour défendre Jean-Claude Brisseau). Murielle Joudet qui a sorti un livre d'entretien avec Catherine Breillat, accusée par Caroline Ducey d'avoir littéralement organisé son viol durant le tournage de Romance (film complètement naze par ailleurs mais porté au nues, comme l'ensemble de l'oeuvre de Breillat, par la critique), la même Breillat qui mettait une lumière amourachée sur l'acteur de porno Rocco Siffredi, connu dans le milieu comme étant particulièrement violent.
Donc voilà, y a pas le méchant Rauger et la gentille Joudet. Ce sont deux chiens de garde d'une vieille cinéphilie moisie, dans laquelle on peut débattre sans sourciller de question comme "Peut on faire un bon film sans violer ses acteurs". La fantasmagorie claquée de l'artiste romantique et torturée qu'on se trimballe depuis le 19eme, faudrait voir à la jeter à la poubelle. L'art, c'est comme le reste. C'est une production avec des conditions de production et des rapports de pouvoir. Actrice, c'est un métier (actrice porno aussi d'ailleurs, même si c'est pas le même métier).
Je me suis parfois interrogé sur le statut juridique d'un metteur en scène par rapport à un acteur ( et plus souvent une actrice).
Est-ce que c'est le lien de subordination du salarié à l'employeur ?
Où verrait-on une maltraitance devenue banale et institutionalisée ?
Une espèce d'excuse " qui aime bien, châtie bien" ?
C'est plutôt effrayant. Et parfois, avec la caution de la victime elle-même.
Une référence à la diffusion récente d'une interview de Sharon Stone évoquant Paul Verhoeven pour une scène mythique de Basic Instinct. Et lui donnant raison, a posteriori, de sa violence et de sa traitrise de metteur en scène, au regard de l'efficacité du résultat obtenu.
Pas très réjouissant pour la sérénité des rapports humains.
Je suis choquée et déçue d'apprendre qu'une partie de ma modeste contribution à ASI en tant qu'abonnée sert à soutenir financièrement une émission dont le collaborateur régulier est JF Rauger, programmateur de la cinémathèque. En effet, sa programmation, ainsi que maints propos de Frédéric Bonnaud se sont illustrées depuis plusieurs années par leur sexisme violemment assumé.
Bien sûr, rien ne justifie le harcèlement que subit Muriel Joudet.
Mais je trouve l'article de Robin Andraca d'une hypocrisie crasse : on soutient, on héberge une émission sans aucunement se soucier de ses contenus ? Alors, pourquoi la soutient-on plutôt qu'une autre production, de droite par exemple ?
L'article de Politis sur les méthodes brutales et le harcèlement qu'impose JF Rauger à son équipe - F. Bonnaud n'étant pas en reste - m'a rendu le visionnage de l'émission sur Le Dernier Tango à Paris insupportable :
https://www.politis.fr/articles/2025/01/climat-deletere-et-management-toxique-la-cinematheque-francaise-en-pleine-tourmente/
Hors sujet (quoique...)
Est ce que l'art lyrique n'a pas perdu de sa beauté en refusant (depuis quand, d'ailleurs?) de castrer les petits garçons à la voix d'or? (Je précise le second degré, le forum est devenu tellement réactif, dans le mauvais sens, que je risque de me faire écharper).
Murielle Joudet, journaliste-pigiste pour Hors-Série, violemment prise à partie sur les réseaux sociaux.
c'est bien le problème de notre société actuelle; les gens se lâchent (souvent cachés derrière des pseudos) pour déverser le haine sur n'importe quel sujet.
Regardez les commentaires de la presse locale à propos d'un fais divers, de la neige etc... C'est glaçant !
Peut-on revenir en arrière... je ne sais pas ?... J e crains que non
la preservation de l'indépendance journalistique n’empêche pas la critique a posteriori. je ne m'offusquerais jamais qu'un Bollore dise qu’une emission de cnews lui plait ou encore mieux ne lui plait pas. je m'offusque du fait qu'il impose sa ligne éditoriale ou qu'il censure a priori ce qui pourrait ne pas lui plaire.
C'est par ailleurs dans le giron d'@si de critiquer les medias... ce qui remet sur le tapis l’éternelle question de la critique des medias "amis". ce qui n'est pas un sujet facile quand on voit les reactions que provoquent les articles sur "lemediatv" ou "lediplo".
Il y a beaucoup trop de problèmes avec la Cinémathèque ; aucune envie d'écouter ces deux personnes sur un sujet difficile.
Que vient faire ASI dans cette galère ?
Non, l’extrait n’est pas vraiment sorti de son contexte. L’émission complète est un malaise permanent. Les Dans le film sont bien trop souvent des éloges des pires réalisateurs et acteurs. L’émission précédente était sur Depardieu et était très complaisante avec l’acteur qu’il était dans les années 70. Il y a tellement à dire sur le cinéma, mais ça parle quasiment tout le temps de la “nouvelle vague” en minimisant ses pires horreurs.
Après 8 ans, je viens de couper mon abonnement. HS s’est transformé en élitisme intellectualiste à tendance conservateur qui ne se remet plus en question.
En tant que société mère vous soutenez votre "fille" si c'est nécessaire, vous lui prêtez vos locaux, son indépendance éditoriale est entière . Parfait . Ma question : que se passe-t-il si Hors Série " dérape " ? je ne dis pas que c'est le cas, mais tout peut arriver n'est-ce pas ... ( cf la récente chronique de DS sur Charlie et Philippe Val ) ???
Désolé de le dire mais Godreche instrumentalise ce qui lui ai arrivé pour avancer sa carrière de réalisatrice. Elle le dit bien: Elle accuse le cinéma francais de ne pas forcément financer son prochain film (elle en tourne un là) parce qu'il y a omerta sur les VSS. C'est peut-être le cas mais c'est manipulateur de sous-entendre que si son prochain film n'est pas financé c'est parce que le cinéma est automatiquement du côté des prédateurs. Y'a pleins de raisons pour quoi un film n'est pas financé. Elle place ses pions et j'imagine que ça fait parti du jeu mais ça laisse un goût amer dans la bouche.
Gaffe tout de même au d’où on parle. L’idée que pour que le film soit bon il faut que l’acteur soit violé, est une idée de voyeur, ici, le programmateur/critique. elle rejoint à mon sens tout ces histoires management qui vont de la mise au placard jusqu’au harcèlement pour faire craquer un salarié ou employé et qu’il démissionne.
Employer personne pour une quelconque tâche réclame en retour du respect envers elle, voire un respect mutuel. Un travail n’a pas à démolir une personne, qu’importe l’esthétique en jeu, qu’elle soit de production comme d’art.
Total soutien à Muriel Joudet, merci d'en avoir fait de même. La pureté de la cause que l'on défend ne peut nullement justifier tout ce qui est fait en son nom.
Jean-François Rauger est le seul à blâmer dans cette affaire, les films diffusés aux heures de grande écoute à la télé montrent des séquences mettant en scène des rapports violents où le consentement n'a rien d'évident, cette expression artistique est-elle défendable en vue de l'éducation des jeunes? ne pas les sensibiliser sur le problème ne serait-il pas hypocrite? les victimes de l'abbé Pierre doivent-elles dénoncer ce qu'elle ont subit malgré le décès de leur agresseur? n'est-ce pas pédagogique? Judith et ses consœurs ont du pain sur la planche avant une prise de conscience de la société, sachant qu'il y aura toujours des partisans de l'autorité, de inégalité, de la violence et la misogynie, la haine!