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Indécence, tentative de définition

Par solidarité avec les Japonais qui souffrent, il est donc "indécent" de soulever la question nucléaire.

Derniers commentaires

Daniel Schneidermann écrit explicitement qu'opposer aux tenants du « débat maintenant » l'indécence de ce débat dans ce « temps de la compassion » est lui même un argument indécent , mais je ne vois nulle part qu'il les absolve de cette indécence. Il donne en trois phrases finales sa définition de l'indécence, sa constatation de l'égalité sur ce plan de Sarkosy et des « antinucléaires » (je suis pour un débat sans me ranger automatiquement dans cette catégorie) et sa qualification d' « indécent » (en un sens qui ne cadre pas avec sa définition) pour cet argument de l'indécence.
Ouf!
http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Pour-deux-voitures-mal-garees-Maxime-Gremetz-perturbe-les-travaux-de-l-Assemblee-nationale-284423/?sitemapnews

presque hilarant si ça n'était pas aussi tragique :(
Afin de de nous libérer un temps de l'angoisse causée par la catastrophe japonaise, je ne saurais trop vous conseiller, DS, d'inviter dans votre prochaine émission, l'irrésistible Josiane Plateret.
OK, ses blagues sont plutôt ciblées Maghreb, mais il m'étonnerait fort qu'elle n'en connaisse pas quelques unes, bien gratinées, sur les faces de citron. Les niakoués, comme on dit plaisamment dans son entourage.
Il s'agit d'une simple demande que rien ne vous oblige à satisfaire, mais en cette période de déprime, une bonne tranche de rigolade n'est pas à négliger.
Et Anne Lauvergeon qui dit " si les Japonnais avaient acheté un EPR, on aurait éviter...." ce n'est pas de l'indécence ? (FI journal 19H)
AREVA impliqué dans la catastrophe de Fukushima ?

http://www.easybourse.com/bourse/energie/article/18738/un-combustible-dareva-implique-dans-lexplosion-de-la-centrale-de-fukushima-.html
Il ne cesse de répéter que l'accident nucléaire est dû au tsunami, et non au séisme.

Une catastrophe à la japonaise n'est pas possible en France

Or je ne retrouve cette information nulle part. Par exemple: Lien Wikipedia

Quelqu'un a-t-il des précisions là dessus ?
C'est quand même beau, la dignité en action
Comme je supporte pas le forum de l'Equipe, je poste ici ...

"On parle d'apocalypse et je crois que le mot est particulièrement bien choisi. Pratiquement tout est hors de contrôle" (le commissaire européen à l'Énergie Günther Oettinger)
Je souscris vigoureusement : heureusement, depuis, on s'est débarrassés de Domenech, mais le comportement des bleus à Knysna restera comme un degré zéro sur l'échelle de l'esprit sportif.

"lamentables, déplacé et pas dignes" (F Fillon)
En effet, quand après le but de Loïc Rémy qui a permis à l’OM d’ouvrir le score à Rennes, les joueurs marseillais ont brandi le maillot du brésilien Brandao accusé de viol, j'ai eu la même réaction.

"Je pense qu'il y a un délai de décence" (S Royal)
Quand on voit que Gourcuff quitte fin août Bordeaux sans saluer les supporters, pour revenir y jouer sous les couleurs lyonnaises fin septembre, on ne peut que s'indigner. Vigoureusement.

Pour rester dans le vocabulaire, on voit refleurir l'expression désuète "il faut savoir raison garder", que ce soit à propos de l'opportunité d'acheter des actions EDF, de la sérénité à conserver vis-à-vis de notre nucléaire à nous (N Sarkozy) ou ... de l'affaire Brandao, qui nous préoccupe tous.

Il me semble que cette expression chère à Thierry Roland comme à notre président survit grâce à son côté désuet, précisément, qui lui donne un tour "bon sens populaire" de bon aloi quand il s'agit de réfréner un supposé emballement passionnel... En gros, c'est comme décerner un point Godwin aux adversaires.
A vous ecouter c est l apocalypse .Tchernobyle n a pas detruit la moitié de l univers ,meme si je reconnais la gravité. effectivement si le barrage de Tignes rompait il y aurait une catastrophe et si un meteore tombait sur la Terre...et si et si et si ..Tremblez braves gens.
Quand je vois des ecologistes comme Duflot , ou d autres pratiquement se rejouir de ce qui arrive sur la centrale de fukushima au Japon ,pour prouver qu ils ont raison, et bien oui c est indecent..Ils oublient qu il y a eu un tremblement de terre de force 9 le maxi sur une echelle de richter.Suivi d un tsunami enorme. Chose qui ne risque pas d arriver a Tricastin ou ailleurs en France
"les antinucléaires sont à égalité "d'indécence" avec Sarkozy"

Quand même, j'avais pas bien pris la mesure de ce qu'écrit DS en fin d'article. Une effrayante catastrophe est en train de prouver non pas que les antinucléaires "avaient raison" (belle consolation!), mais que ceux qui nous gouvernent se foutent de notre vie comme de leur première barboteuse, nous abreuvent sans arrêt et depuis des années de mensonges éhontés. Ils continuent en pleine déroute à affirmer des contre vérités, crient sur tous les tons pendant deux jours pour se déjuger le troisième que "c'est pas Tchernobyl", puis que OK, c'est grave, mais que les centrales françaises sont, ELLES, indestructibles. Ils tentent finalement de museler les mécontents en les accusant d'indécence... et DS renvoie dos à dos les antinucléaires et Sarkozy.

Faut le faire non? Ou plutôt... il n'aurait pas fallu le faire.
Qu'attend donc $arkozy pour faire une loi qui interdise les catastrophes nucléaires en France et reconduise les nuages radioactifs étrangers à la frontière?
Daniel,

J'allais plutôt approuver le fonds de votre chronique mais à voir l'unanimisme du forum j'ai un peu changé d'avis.

Cependant je précise que moi aussi je suis contre les catastrophes nucléaires, s'il faut apporter un plus à la réflexion.

Quand on regarde les déclarations des verts hors temps de crise, celles-ci perturberaient bien des @sinautes.
En effet si le débat économies d'énergies, énergies renouvelables ... est indispensable le cœur du débat reste aujourd'hui pour un long moment un choix essentiel entre :
- énergies fossiles (pétrole, gaz) avec les pollutions graves qui vont avec
- ou non fossiles (nucléaire, solaire ...) et les risques liés.

Quant-aux bourses et aux sociétés de cotation il y a bien des scandales à dénoncer. Mais là !
En effet combien d'@sinautes ont acheté aujourd'hui un billet pour des vacances au Japon, combien d'autres ont été chez Nissan commander une voiture .... J’ai passé 6 heures aujourd’hui à préparer un plan de crise pour une société française qui est certaine de se prendre une belle claque après d’autres du fait de la situation au Japon. Est-ce que je deviens un profiteur de la crise ?

J’ai des amis qui ont fait le choix de ne pas avoir d’électricité quand il n’y avait ni soleil ni vent. Qui utilisent leur ordinateur 5 min pour ne pas trop consommer. Qui partent en vacance à vélo …
Eux j’ai du mal à les contrer. Je les ai appelés hier pour parler du Japon.
Ils avaient raisons depuis longtemps mais …

Je suis heureux de voir qu’il y a dans les forums d’@si tant de gens aussi exemplaires que ces amis et pour qui le monde est simple avec des bons et des méchants.

Je propose aussi à @si d’aller demander aux verts Allemands ce qu’ils pensent de la position sur le nucléaire des verts Français. De demander la position des verts et leur niveau de préoccupation vis à vis du nucléaire dans les négociations avec le PS.
Le rôle d’@si n’est-il pas de gratter quelque soit la personne qui s’expose.

Après Allègre Daniel je vous propose Besson.
Avec ces 2 traitres absolus vous êtes certain d’avoir l’unanimité pour vous à chaque fois.
Mais la réflexion dans tout ça !
Mais bien ! Sur ce sont les écologistes qui sont répugnants et indécents, et pas les chiens de garde des lobbies industriels qui nous sifflent l'air doucereux du "tout va très bien madame la marquise" à chaque accident industriel qui fait des milliers de victimes.
Nous proposons d'ailleurs que par décence et pour ne pas être répugnants nous ne posions plus de questions citoyennes sur la remise en question du choix nucléaire pour les cinquante prochaines années ...
Quand il y eu Tchernobyl c'était parce qu'on avait affaire à des méchants soviétiques au couteau entre les dents qui n'avaient pas de respect de la vie humaine.
Pour Fukushima, au début de la catastrophe, nos chantres du "tout va très bien" affirmaient que ça ne pouvait absolument pas donner un nouveau Tchernobyl parce que les japonais ne sont pas des vilains soviétiques, ce sont des capitalistes modernes férus de technicité voyons! Il sauront maitrisé l'affaire ...
Et maintenant on nous chante un air nouveau : Ah ! Mais ces japonais sont fous d'avoir construits leurs centrales dans un pays à risques sismiques. Chez nous ça n'arriverait jamais ! Le sol est stable, pas vrai ?
Messieurs qui répétez béatement la litanie des dirigeants d'Areva, nous ne vous croyons pas plus que ceux qui ont des intérêts financiers dans l'affaire, et nous n'avons pas plus confiance en vous qu'en eux. Ce n'est pas une question de démagogie, c'est bien une question de confiance. Vous ne défendez pas nos intérêts mais ceux des industriels et des investisseurs qui tirent leurs marrons du feu nucléaire. Continuer à défendre vos points de vus biaisés ne fera qu'agacer un peu plus des peuples qui en ont assez qu'on méprise leurs avis lorsqu'il s'agit d'enjeux qui décident de leurs vies. Comparer un référendum sur le nucléaire, à un référendum sur la peine de mort est une manoeuvre malhonnête, odieuse et imbécile qui ne vous honore pas ...
Quelqu'un pourrait-il se charger d'un article détaillé sur le MOX ? (présent dans le réacteur 3 de Fukushima). Il y a relativement peu de sources sur le net mais il serait intéressant de faire la synthèse.
Ouest-France.fr
OWNI.fr
etc.
Par solidarité avec les Japonais qui souffrent, il est donc "indécent" de soulever la question nucléaire. L'argument, d'abord émis par NKM et Besson, était repris au vol par Allègre.

Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un argument, mais plutôt d'un jugement.

C'est comme le gendarme qui dit : circulez, il n'y a rien à voir !
En l'occurence, vous êtes de mauvaises personnes, vous ne vous comportez pas de façon civile, il n'y a pas lieu à débattre, car ce serait faire offense aux Japonais qui actuellement souffrent à l'autre bout du monde. Lesquels Japonais ont évidemment les yeux rivés sur la façon dont les Français vont réagir et se précipiter sur des débats qu'ils regrettent eux-mêmes, sans doute, de n'avoir pas eu dans leur propre pays, alors qu'ils sont devant les conséquences directes de leur inertie. Mais ne leur jetons pas la pierre, d'autres Japonais, qui ont les moyens de prendre des jets pour échapper au désastre actuellement, se chargeaient de les traiter d'indécents ou avaient trouvé d'autres manipulations pour les mettre devant le fait accompli.

Il serait intéressant de savoir à qui est destiné ce jugement : aux écolos, adversaires politiques, à l'opinion française, ou aux médias.
Parce que ça fait une différence.
Je pense quant à moi que c'est pour faire taire les médias qui sont très réceptifs au jugement. Les écolos de toute façon continueront à essayer de faire surgir le débat dans l'espace démocratique. C'est le rôle des médias de les suivre ou pas, et ce type d'intimidation par le jugement est très efficace, et les fait taire. Visiblement, ça marche.

Quant à l'opinion publique, elle s'en fout d'être décente ou pas dans cette affaire. Elle attend de virer tout le monde, medias et politiques, pour déverrouiller tous les débats.
Bande de nonistes....
C'est vrai que réclamer un débat ouvert et transparent sur l'énergie nucléaire n'a pas lieu d'être en ce moment. Il n'y a pas eu de catastrophe récemment. Peut-être un léger incident au Japon, mais attendons d'en savoir plus.

C'est vrai que les écologistes qui réclament inlassablement ce débat depuis des années font preuve d'un opportunisme incroyable alors que tout le monde voit bien que c'est précisément maintenant qu'ils devraient la fermer. Et qu'ils ne devraient recommencer à l'ouvrir que quand une période décente de silence de leur part aura été observée.

Il est donc urgent de débattre de l'épineuse question du temps que doit durer ce silence. Par exemple, confier à Claude Allègre et H Guaino une mission sur l'évaluation du temps de silence à respecter suite à une catastrophe avant de réclamer un débat public directement lié à ladite catastrophe. Suivant ce principe de décence, je propose logiquement que plus il y a de morts, plus on attende longtemps avant de réclamer quoi que ce soit.
adj. indécent, indécente
1. Qui viole les règles de la pudeur: Une jupe indécente (impudique, inconvenant; convenable, correct, décent). Une chanson indécente (égrillard, licencieux, obscène).
2. Qui choque la morale; scandaleux: Cette publicité qui utilise des personnes âgées pour s'en moquer est indécente (choquant, déplacé, malséant).
Personnellement je pense aussi qu'il est indécent d'hurler avec les loups et de faire preuve d’opportunisme sur des événements dont on ne sait presque rien. Que ce soit un fait divers horrible ou une possible catastrophe nucléaire serait-il vraiment trop demander de se donner le temps de comprendre de quoi il en retourne ?
http://www.youtube.com/user/denistamarelle
Personnellement, oui, je trouve la réaction des 'Verts' indécente...

Beaucoup plus d'ailleurs sur la forme que sur le fond.

ça me rappelle trop les réactions de certains qui réclament la peine de mort dès qu'un enfant se fait sauvagement assassiner…
Y a-t-il eu d'ailleurs un référendum sur la peine de mort ? Bien sûr que non... sinon l'abolition ne serait jamais passée. Alors vox populi... Bof.

Que le drame Japonais amène à réaliser un audit indépendant, quoi de plus normal ? Certaines de nos centrales se font vieillissantes, une réflexion sur le court, moyen et long terme semble nécessaire. Mais demander un référendum est d'une stupidité sans nom.

Déjà, il faudrait connaître le sujet, et surtout savoir réellement ce qu'est le 'risque'...
Depuis la création des centrales nucléaires en France, il y a eu plus de 400 000 morts sur les routes (sans compter les estropiés). Combien suite à une irradiation ? Pour protéger les français ne vaudrait-il pas mieux faire un référendum pour l'interdiction des véhicules à moteur ?

Malheureusement, le risque et les probabilités sont des notions très abstraites et réaliser un référendum dans un tel cas ferait beaucoup plus appel à l’émotion qu’à la raison.
C’est d’ailleurs pour cela que les ‘Verts’ le demandent… et c’est ce que je trouve indécent, comme l’est Sarkozy lorsqu’il fait ses lois sécuritaires au moindre fait divers.

Si on s’appuie sur la science et qu’on regarde objectivement les choses, maîtriser le risque n’est qu’une question de moyens. Le tout est de se les donner. Si on ne veut pas se les donner, on fera autre chose : énergie verte, noire, ou bougie…
En attendant une vraie réflexion, demander ce référendum (pour quelle question ?) est de la pure démagogie et pour tout dire assez répugnant.
L'indécence, c'est de débloquer 200 milliards de dollars pour rassurer la bourse de Tokyo...
Fillon vient de déclarer que toutes les centrales françaises vont être inspectées pour vérifier leur sureté.
Ah!Bon! Parce que ce n'était pas fait jusque-là?
Le gouvernement réagit à chaud. Quelle indécence!........
Je ne suis pas un fan d'Allègre mais sur ce point, l'indécence , il a raison.
Je ne vois pas l'intérêt de faire un débat à chaud sauf à vouloir jouer sur la peur et essayer de profiter du malheur des autres pour avancer ses pions.

Au contraire, il est urgent d'attendre que la situation soit stabilisée et la vérité un peu mieux connue pour argumenter dans un sens ou dans un autre avec des élèments sérieux.
Le fait d'attendre d'en savoir plus sur les dégâts, les conséquences et le coût de cette catastrophe risque d'ailleurs d'être plus favorable aux anti-nucléaires qu'aux pro-nucléaires.
Dans tous les cas, on ne va pas stopper les centrales existantes en trois au quatre jours, donc on peu bien attendre quelques semaines et ce d'autant plus que pour la France, ce sont les élections présidentielles qui seront l'occasion de concrétiser le choix des français... et c'est pour 2012, pas pour la semaine prochaine.
Lu sur Médiapart :

« A moins que des mesures radicales ne soient prises pour réduire la vulnérabilité des centrales aux tremblements de terre, le Japon pourrait vivre une vraie catastrophe nucléaire dans un futur proche.»

Cet avertissement est tiré d’un article paru le 11 août 2007 dans le quotidien International Herald Tribune.

Son auteur est le sismologue Ishibashi Katsuhiko, professeur à l’université de Kobe.
Il aisait partie du comité d’experts chargé d’établir les normes sismiques des centrales nucléaires japonaises. Il en avait démissionné pour protester contre la position du comité. Il estimait que les recommandations fixées par le comité étaient beaucoup trop laxistes.

En d’autres termes, le professeur Katsuhiko avait prévu ce qui est en train de se produire à la centrale de Fukushima.
Il avait prévenu les autorités de son pays que les centrales japonaises souffraient d’une «vulnérabilité fondamentale» aux séismes. Mais ses avertissements ont été ignorés tant par le gouvernement que par Tepco (Tokyo Electric Power Company), premier producteur privé
mondial d’électricité, qui exploite un tiers des centrales nucléaires japonaises, dont celle de Fukushima.


Les tokyoites commencent à quitter la ville (pour cause de radioctivité 40 fois supérieures aux normes, etc...) et radio-France vient de rappeler ses correspondants... De même que les soldats amerlocains viennent de retourner sur leur porte avion.
c'était la simple vue de Claude Allègre au JT...j'ai eu envie de vomir!
La crise au Japon risque de retarder le développement du nucléaire


OSLO - L'accident de la centrale japonaise de Fukushima risque de retarder le développement de l'énergie nucléaire dans le monde et de compliquer ainsi encore un peu plus la lutte contre le changement climatique, a estimé mardi le chef de l'Agence internationale de l'énergie, Nobuo Tanaka.

"Je note les craintes accrues de l'opinion publique envers le secteur nucléaire à cause des événements au Japon", a déclaré le Japonais, alors que son pays tente actuellement d'écarter une catastrophe nucléaire dans le sillage du tremblement de terre et du tsunami dévastateurs de vendredi.

"Si je comprends la réaction du public, je suis préoccupé par l'effet que cela pourrait avoir sur le soutien à cette technologie vu son rôle important pour la sécurité énergétique et pour l'avènement d'une économie peu carbonée", a-t-il dit lors d'une visite à Oslo.

Selon un rapport de l'AIE datant de 2010, le développement de l'énergie nucléaire devrait représenter 6% de la solution dans les efforts visant à réduire de moitié les émissions de CO2 avant 2050, afin de contenir à 2°C la hausse globale de la température.

(©AFP / 15 mars 2011 16h52)




(sarcasmisme. facile, je sais.)
Bravo pour ce papier, Daniel. Putain que ça fait du bien.
Brandir l'argument d'indécence alors que l'indécence est partout, dans les propos de ceux qui nous gouvernent., dans le choix du sujets des JT, dans les choix, que vous citez, des motifs d'indignation proposés aux braves gens, chaque jour par, les bien-pensants qui possèdent lémédias !
Brandir l'argument d'indécence quand l'avenir de notre planète est enjeu.
Brandir l'argument d'indécence! Quelle indécence!
Le nucléaire a, quand même, permis d’en entendre de bonnes.
Ainsi –était-ce Cécile Duflot ? en tout cas une verte – de nous dire qu’une centrale alsacienne se trouvait aussi sur une ligne de fracture sismique : sauf que les accidents nippons semblent plus dû au tsunami qu’au tremblement de terre, et si un tsunami balayait l’Alsace le problème d’une catastrophe nucléaire deviendrait secondaire… (un peu de rouge pour Ulysse)
Comme cette hypothèse est peu plausible, Cohn-Bendit va donc imaginer la conjonction d’actes terroristes avec une secousse sismique. Mais ce risque n'est guère plus élevé qu’un tsunami à Fessenheim pendant un tremblement de terre.

PS Qu’Allègre (un des plus calamiteux ministre de l’éducation nationale qui ne peut que remercier de Robien et Darcos de lui avoir disputé le titre) ait écrit des çonneries sur le réchauffement climatique n’empêche pas qu’il ait un peu plus de compétences dans le domaine de la géophysique ; il a d’ailleurs joué « petit bras » devant un Cohn-Bendit, assez peu convainquant sinon convaincu, et plus occupé au jeu du « ne me coupez pas la parole » (art qu’il pratiquait avec plus de maestria que son adversaire) que d’avancer des arguments.
Waouh, Cher Monsieur Schneidermann, votre billet au vitriol décoiffe, je dirais même qu'il déchire... votons vite afin d'avoir le droit de le diffuser tous azimuts.
Absolument d'accord avec vous Daniel. Les écologistes affirmaient qu'il y avait un danger réel, on voit ce danger se réaliser, et il serait indécent de leur part de nous demander maintenant d'ouvrir les yeux ? Ces gens réfléchissent-ils parfois deux minutes au-delà de leur médiocrité de politicards ?
On découvre aujourd'hui que non seulement l'accident est possible, mais qu'il est d'une certaine façon inéluctable puisqu'aucune sécurité passive n'est possible : il faut impérativement assurer le refroidissement, et ce plusieurs jours après l'arrêt de la centrale, pour éviter l'accident. Dès que les conditions permettant ce refroidissement ne sont plus assurées (ce qui arrive fatalement un jour, même si la probabilité peut paraître faible a priori), c'est la catastrophe.
Pour le coup, je trouve que vous êtes bien conformistes.
Rien, et surtout pas la certitude d'avoir raison ne justifie un tel déferlement... qui n'empêchera pas ceux qui hurlent le plus de continuer à consommer de la même façon.
Et c'est sûr que maintenant ça va beaucoup moins bien marcher pour notre voyageur de commerce numéro un,vendeur de centrales nucléaires et de rafales.....
Quant aux conséquences de l'installation de centrales à proximité,pour l'un de mes proches qui a vu pousser celle de Nogent sur Seine,son bien a perdu 25% de sa valeur et sa trouille est permanente....En ouvrant ses fenêtres ,il voit les immenses cheminées dégageant des flots de vapeur et ne peut s'empêcher d'imaginer le pire....Ceci est un message aux pourfendeurs qui se sont exprimés. Ëtes - vous dans sa situation ?
Quelqu'un a-t-il aussi remarquer que les japonnais sont très peu interwiever alors que les ressortissants français au Japon innodent nos journaux (TV et Radio).
A ce propos, le seul français présent à Sendai et connu du service public serait-il E. Rhomer entendu sur Radio France (Inter et Info) et France Télévision...
On se rapproche d’une catastrophe nucléaire de niveau 6 (et demain, 7 ?), comme dit sur Inter ce midi.

Et les gens de la centrale qui luttent pour colmater les brèches sont exposés aux radiations dans des conditions comparables à celles des liquidateurs – liquidés en quelques années voire quelque mois – de Tchernobyl.

Question : les patrons et les actionnaires de TEPCO, sont-ils au turbin dans la centrale avec un casque, des bottes et des pelles ?

Non ?

Ah bon…
Indécence ?
Vous en oubliez une, celle de Henri Guaino, dimanche, qui se frotte les mains de ce qui se passe au Japon : "L'accident nucléaire au Japon pourrait favoriser l'industrie française dont la sécurité est une marque de fabrique".

http://rimbusblog.blogspot.com/2011/03/henri-guaino-le-cynisme-du-vautour.html
Eh bien ça y est le néoconservatisme a trouvé son mot : "INDECENCE".

Il devait être très jaloux du succés de Stéphane HESSEL avec le mot "INDIGNATION"... et hop détourné le mot "INDECENCE"...

Bravo !!!! Les agences de communication ont bien travaillé...comment disent-elle déjà...? Ah oui...Elements de langage !!

Courage et soutien au peuple Japonais !!
Non mais sans déconner, tu t'es relu là ?!:

"Simplement l'exploitation d'un contexte d'affolement, pour faire progresser ses arguments dans l'opinion, à la faveur de cet affolement ? Alors, oui, les antinucléaires sont à égalité "d'indécence" avec Sarkozy, et sa collection de lois de circonstance. "

D'où les écolos, et même les Verts et Europe et Ecologie (rires), ont-ils seulement réagit à la catastrophe japonaise?!?

Un débat peut avoir lieu immédiatement sans indécence aucune, contrairement à tout ce que "pensent" ,en l'occurrence , les nucléophiles (appelons-les les indécent-e-s, d'accord?).

Ce qui serait du même niveau que Sarkozy serait de prendre une décision sur l'avenir de la politique énergétique "à chaud".
Demander la tenue d'un référendum ne veut pas dire un référendum à chaud.

Mais comme le docu que vous avez remis à dispo le montre, il est nécessaire que ce vote démocratique ait lieu (même si les partisans de la sortie du nucléaire perdraient sans doute, étant donné que cela reviendrait à demander démocratiquement à des drogués s'ils veulent qu'on les sèvrent; question à laquelle, reconnaissons-le, il y a peu de chances de voir une majorité répondre oui).

L'indécence n'est-elle pas, mon cher Daniel, de ne rien faire, ou plutôt de tout faire pour que le drogué ne se sèvre jamais ?
Si nous étions accros au feu et à la bougie (pour reprendre "l'argument" des nucléocrates radio-et-télé-actifs) et si il y avait un couille (puisqu'il ne faut surtout pas dire accident ou catastrophe) indépendante de notre volonté qu'aurait-on alors?
Un rideau cramé?
La chambre?
La maison?
Le village?
Un mort?
dix morts?
100 morts?
Bien.
Mais après on reconstruit et c'est fini.

Mais là! quand ça part en sucette, c'est une ville, une région, voire un pays qui peuvent être condamnés POUR DES SIECLES (et des siècles, amen)!
L'échelle c'est pas la même.
Les risques et les probabilités c'est beau mais il faut voir de quel RISQUE on parle.
Ma maison qui crame ça va, mais un pays inhabitable, ça me semble d'une autre échelle, non?

Ce que je voulais dire (avant de m'énerver et de perdre le fil de ma "pensée") c'est que l'indécence est, selon moi, dans le fait de croire ET de faire croire que:

- "on ne peut pas faire autrement" (TINA) en parlant "substitution" (donc statu quo de la société), en affirmant que nous n'avons d'autre choix que de consommer la même quantité d'énergie et qu'il serait absurde de décider (pour des raisons sanitaires, écologiques, sociales, sociétales, etc.) d'en consommer moins, de se sevrer;

- de dire que ça n'est pas un débat de société mais un débat technique (écouter la chronique de Thomas Legrand de ce matin), faisant ainsi un pas de plus vers la politique des experts et donc un de moins vers une réelle démocratie (voire un pas de plus en arrière).

Les écolos n'ont pas attendu les accidents nucléaires pour être contre le nucléaire, SEULS les journaleux ont attendu ceci pour faire émerger un débat réclamé depuis des lustres (et qui avait été squeezé lors de la campagne de greenwashing sarkoziste nommée Grenelle de l'environnement).

Donc si tu pouvais éviter les comparaisons indues ce serait pas mal.

Allez Daniel, t'en as fait d'autres et je n'oublie pas qu'il n'y a que ceux qui ne disent jamais rien qui ne disent pas de conneries.
Merci pour ton travail (quand même =) )
Encore une bonne nouvelle, qui n'a pas été claironnée dans les médias, jusqu'à présent :

Les centrales nucléaires nippones (comme les françaises) utilisent du Mox...
Durée de nuisance : 240 000 ans...

Le Mox au Japon, article de RTL info

Un autre sur Agoravox

Etude technique

Extrait d'un doc de Greenpeace :

Les réacteurs nucléaires utilisent habituellement de l’uranium faiblement enrichi, ce qui en fait un combustible inutilisable pour la fabrication de bombes atomiques. En revanche, une fois passé par le réacteur, l’uranium est transformé en un cocktail riche, hautement toxique et dangereux d’éléments radioactifs, dont principalement du plutonium, élément artificiel utilisé dans les bombes nucléaires. Le plutonium est extrêmement dangereux, même en quantités infimes et reste dangereux pendant 240 000 années. Depuis longtemps l’industrie nucléaire reconnaît que cette matière hautement radioactive est un problème capital. Pourtant elle continue à en produire toujours plus…

A l’origine, le retraitement du plutonium et de l’uranium par les industriels était utilisé pour les armes nucléaires. Ce procédé a ensuite été adopté
pour des objectifs civils. L’intention était de réutiliser le plutonium comme combustible pour les surgénérateurs, mais cette option s’est avérée trop
problématique et onéreuse... Le surgénérateur japonais Monju est fermé depuis un accident grave en 1995 et le surgénérateur allemand de Kalkar
a été transformé en un parc d’attraction.

Afin d’éviter l’embarras d’avoir à fermer les centres de retraitement qui avaient coûté très cher et de prendre en charge les importants stocks de plutonium, les industriels ont développé une nouvelle utilisation : le plutonium séparé en effet pouvait être utilisé dans les centrales existantes à eau légère sous forme de MOX, en mélangeant le plutonium avec de l’uranium. Cette innovation était censée résoudre le problème du transport. Par ailleurs, les industriels du secteur espéraient ainsi que les expéditions de plutonium sous forme de MOX seraient moins contestées.

(Deux expéditions de plutonium pur de l’Europe vers le Japon (en 1984 et 1992) avaient en effet soulevé un tollé général de la part du public et des politiques dans les pays situés le long de l’itinéraire des navires, à cause de l’extrême radiotoxicité et des risques de prolifération associés.)

Seuls 39 réacteurs dans le monde (soit moins de 10 % des 436 réacteurs nucléaires en activité dans le monde) utilisent le MOX comme combustible. En France, bien que 22 des 58 réacteurs aient le permis d’utiliser jusqu’à 30 % de MOX, seule la moitié du volume autorisé de MOX est effectivement utilisée.

Comparé au combustible standard à l’uranium, le MOX est plus instable et plus compliqué à utiliser ce qui engendre une performance plus faible et des risques plus importants en termes de sûreté. Bien que l’un des arguments utilisé pour justifier le MOX est qu’il réduit les stocks de plutonium, aucun de ces réacteurs ne brûle efficacement le plutonium (un seul réacteur utilise plus de plutonium qu’il n'en produit s’il est chargé avec plus de 40 % de MOX). Les avantages économiques de l‘utilisation du MOX sont contestables. La manipulation du plutonium et la production de MOX sont en effet très onéreuses à cause des niveaux élevés de radioactivité. Les coûts de transport sont significativement augmentés, du fait des exigence de sécurité supplémentaires.
Au final, l’utilisation du MOX est un gaspillage de temps et d’argent et pose de graves problèmes de sécurité et de prolifération.


Je serais japonaise; je foutrais le camp, quitte à traverser le Pacifique à la rame...
À propos de ces histoires de nucléaire, je n'arrête pas de repenser aux travaux de Christophe Dejours sur la relation entre travail et psychisme individuel (notre psychologie propre nous pousse à faire tel genre de métier plutôt que le autre, mais à l'inverse le métier déteint et influence notre psychologie).

Et notamment, il a observé ce qui se passe autour de métiers à risque, comme par exemple, donc, ceux qui travaillent dans le nucléaire.
Si je me souviens bien, il explique comment la peur, face à un danger qu'on sait bien être potentiellement majeur (et insidieux, en plus : la radioactivité, ça se voit pas, ça ne provoque pas de blessures franches habituelles, il y a une terreur de cet ennemi invisible et pernicieux), doit être conjurée, effacée, reniée, planquée. Ce qui amène à des attitudes bravaches et sûres de soi, mais plus encore et surtout, à des attitudes de déni : "mais non, ça va aller !", jusqu'à par exemple, accuser l'appareil de mesure d'être défectueux s'il donne une mesure qui pourrait être inquiétante.
Et Dejour de raconter le cas d'un père de famille, travaillant en centrale nucléaire, ne pas s'apercevoir que son gamin, avec 40° de fièvre, est au plus mal : "mais non, ça va aller !"...
Il y a donc, mine de rien, une usure mentale de travail avec un tel stress, qui tend à faire adopter aux acteurs plongés dans ce stress des attitudes de défense, qui, certes, d'un certain côté peut permettre à ces acteurs d'agir avec efficacité parce que non paralysés par la trouille, mais peut aussi s'avérer malheureusement extrêmement dangereuses quand le danger est sous-évalué.

Si en plus, on ajoute à ça l'idéologie propre aux impératifs financiers d'entreprises comme Areva, on peut sans doute esquisser un tableau de quelle sorte d'ambiance il règne chez les pro-nucléaires...
[quote=Daniel Schneidermann] Alors, oui, les antinucléaires sont à égalité "d'indécence" avec Sarkozy, et sa collection de lois de circonstance.
T'as raison , Gaston! Patron, c'est ma tournée !
Oui, nous pouvons parler d'indécence lorsque les verts manifestent contre l'énergie nucléaire alors même
que les japonnais vivent le drame de leurs centrales nucléaires qui se détruisent les unes après les autres, par explosion de l'hydrogène
formé suite à l'insuffisance du refroidissement provoqué par le tsunami.
Pour une fois j'apprécie le commentaire de Ségolène Royal sur cette question.
Ayons la décence d'observer comment les japonnais maîtrisent la situation tout en essayant de les aider.
Nous sommes le 2ème pays équipé en centrales nucléaires et sommes dans la même situation que le Japon
avec, cependant moins de risques sismiques.
Nous avons tout à apprendre du Japon qui subit une catastrophe sans précédent et devons être
absolument solidaires du Japon qui se montre très dignes dans cette situation et agissent avec efficacité dans le calme.
Ce n'est pas du tout ce que l'on observe chez les média qui en rajoutent, créent du buzz et brouille le débat
qui devrait être orienté sur la seule question qui vaille : comment aider les japonnais.

Là, Daniel, je ne vous suit pas du tout, alors que par ailleurs j'apprécie vos commentaires pertinents. GB
Bravo !
Depuis hier je n'en peux plus d'entendre cet argument si malhonnête de l'"indécence", alors merci Daniel pour cette chronique.
Très curieux par ailleurs, ce dialogue de sourds chez Pujadas, entre un Allègre ronflant et un Cohn-Bendit excédé.

Si le sujet de la catastrophe nucléaire et de ses conséquences vous intéresse, je vous recommande : tous les films documentaires de Wladimir Tchertkoff sur Tchernobyl ; son livre Le crime de Tchernobyl - Le goulag nucléaire (chez Acte Sud). Et un ouvrage plus "littéraire" : La supplication de Svetlana Alexievitch (traduction de Galia Ackerman).
"Alors, oui, les antinucléaires sont à égalité "d'indécence" avec Sarkozy, et sa collection de lois de circonstance."
Là, je vous trouve gonflé, Daniel!
Après avoir bien montré comment le débat sur l'énergie nucléaire a été rendu impossible en France depuis l'origine (plus de 40 ans), vous trouvez "indécent" que s'expriment ceux qui - dès le début - ont dénoncé les dangers. Si le débat ne doit pas avoir lieu maintenant, quel est selon vous le délai "de décence"? Faut-il attendre qu'un Fukushima arrive en France?
Le pire je crois, c'est quand vous croisez un vendeur de centrale à un dîner en ville,

qu'il vous raconte qu'il rentre tout juste de Tchernobyl pour un appel d'offres de consolidation du sarcophage (parce que cette affaire n'est pas finie, il faut, pour quelques milliers d'années, protéger le site),

quand ce technico-commercial donc vous raconte les yeux dans les yeux qu'il n'y a aucun risque, que, vingt-quatre ans après l'explosion, il a traversé un noman's land, s'est fait décontaminer, a pris une douche, endossé une combinaison, que tout va bien franchement, qu'on en a fait trop avec Tchernobyl,

vous vous demandez comment on a fait franchir le seuil de l'insensibilité aux milliers de scientifiques, ingénieurs du nucléaire, politiciens, pour qu'ils ne sentent rien, ne voient pas qu'une industrie sécuritaire qui induit son corolaire le risque terroriste, qui produit des déchets radio-actifs sur plusieurs générations, qui fait encore courir un risque vital aux populations, plus de vingt ans après qu'on ait soi-disant réglé le problème, n'est simplement pas une solution pour nos sociétés.

Plus de 7000 cancers chez les petits à Tchernobyl, malformations des nouveaux-nés, région quasi abandonnée, et les ingénieurs vous regardent tranquillement dans les yeux.

A propos Tchnernobyl, c'était dans une région sismique ?, y a eu un tsunami ? Y avait pas d'enceinte, répondent les scientifiques. Et au Japon, y a plus d'électricité pour alimenter les pompes à eau douce, et à Nogent-sur-Seine, ce sera quoi ? Le principe des catastrophes, c'est l'accumulation de micro-détails qui se conjuguent pour déjouer tous les pare-feux, protections et systèmes savants qu'on a concoctés pour s'en prémunir.

Une catastrophe, c'est ce qu'on n'a pas prévu, parce qu'imprévisible.




http://anthropia.blogg.org
Rien à dire de plus (que cela soit écrit quand même)...
Très bon post.

La réaction des Japonais face à cette immense catastrophe force le respect et l'admiration. S'ils s'en sortent c'est grâce :
=> à leur construction antisismique mais aussi grace
=> à leur civisme c'est-à-dire une solidarité citoyenne d'une rare intensité..., pas de panique, de déchaînement de violence, pas de lutte entre les individus pour avoir accès aux biens devenus rares et manquants....

SEMIR
oula...

donc ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord avec le fait de parler de la peur des français quand le japon est dans un tel état qu'on est des pro nucléaire, faut vous le dire en quelle langue?

vous n'ètes pas d'accord? franchement ça n'a pas d'importance, vous ne faites qu'alimenter des querelles bien vaniteuses pour le coup, malgré tout mon respect pour votre travail..






(accessoirement, le japon est un petit pays blindé de gens, et de montagnes, c complétement absurde de se demander pourquoi ils ont construits au bord de la mer..)
Evoquer l'indécence comme argument, comme bouclier est indécent je le reconnais, surtout quand on a des responsabilités et des antécédents... indécents.

Cependant je la vois partout dans les médias en ce moment l'indécence c'est un fait, avec l'obsession de ramener le débat aux peurs françaises. Au final c'est exactement votre chronique d'hier qui dénonce l'indécence des français voyeurs: oubli de l'ampleur de la catastrophe sur tous ses autres aspects, ou à l'inverse ne pas comprendre que l'inquiétude face à la menace nucléaire est réelle. A faire la confusion entre le charnier et l'inquiétude, l'angoisse du pire, on dévalorise les deux.

Quant à abaisser le débat au niveau de ce que -pense-t-on- veulent entendre les gens, c'est scandaleux et nombreux sont les coupables: Mamère qui fait le parallèle avec le Pr. Pellerin par pur automatisme et dès le début (pas le cas de Voynet, après j'ai pas regardé les interventions de tous les politiques non plus), Chevalet qui expliquant le design particulier des réacteurs à eau bouillante insiste sur la comparaison avec EDF - sous-entendu le message est "nous c'est bon" -, et les plus symptomatiques je pense (rien à voir avec le nucléaire) sont les envoyés spéciaux qui disent "les japonais manquent de pain" pour marquer l'inconscient français, alors qu'on peut supposer qu'ils vivent la culture du pays et savent très bien que le "pan" ("pain") est juste l'équivalent du chausson au pomme.

Il n'y a pas de camp dans l'indécence, mais elle est là, comme toujours.
oui indécence...


tous les papiers ou presque font la une avec la bourse....et pas une photo des morts pas de reportage sur la folie et l'horreur que supportent les survivants que l'on nous dit calme, comme si ne pas voir ou entendre la douleur était signe de dignité...monde absurde vulgaire...

L'indécence serait au nom des japonais qui vont vivre des heures terribles de ne pas dénoncer que le mal le plus fou celui qui va les détruire psychologiquement celui qui va les anéantir, cen'est pas le tsunami contre lequel ils ne pouvaient rien ( ou presque rien)mais bel et bien cette saloperie du nucléaire mis en place pour des raisons économiques.....
Nucléaire qu'ils ne voulaient pas mais les décideurs avaient construit imposé à marche forcé ces instruments de mort censés les enrichir...richesses englouties par les flots avec les femmes les enfants les hommes qui ont été happés dans cette terrible catastrophe.


On peut se demander aussi pourquoi ces villes ont été construites au bord de l'océan...

Ce qui est certain, c'est que pour ces décideurs nous ne sommes en réalité pas grand chose
"Et dans l'urgence, personne n'a même songé à organiser un débat à l'Assemblée."

C'est d'ailleurs exactement la même chose au japon. Je n'ai encore jamais rencontré de Japonais vraiment pro-nucléaire même chez les plus réac' il y a une réticence, une réserve ( lié à l'histoire du pays évidemment). Pour un pays en troisième place concernant le nombre de centrales, c'est quand même étrange... les plus réticents s'en désolent, les plus résignés répondent " on n'a pas le choix". Il faut dire que les japonais ont un peu abandonnés les débats démocratiques aux politiciens professionnels ( encore plus qu'en France, je veux dire), les taux d'abstention aux élections sont encore plus grands qu'en France et aux USA et c'est tout juste si le citoyen moyen ne jette pas ses zori aux voitures équipées de haut-parleurs qui sillonnent les rues aux moment des campagnes électorales...
Oh, comme vous y allez ! Ce n'est pas de l'indécence, je pense que c'est plus une tradition républicaine. C'est pratique ce terme récupéré de l'émission de la semaine dernière, j'ai envie de l'utiliser à chaque fois qu'un truc m'emmerde.
Je vous approuve totalement. Ce mammouth d'Allègre donne envie de lui foutre des baffes, comme à la récréation. Vous savez bien que sur le nucléaire, c'est comme sur le communisme "réel" vécu à l'Est, on a joué, on joue, on jouera au billard à trois trous. Les "défendeurs" détournent toujours le sujet vers l'indécence ou tout autre (par exemple l'ignorance de l'interlocuteur) selon le procédé rhétorique de l'EPITROPE : " qui consiste à ne pas discuter un point en laissant entendre qu’on pourrait le contester, pour en faire valoir un autre." Tiens on dirait du Max Gallo dans ses grands moments. Question indécence chez le représentant des nucléocrates, c'était pas mal non plus chez Calvi, hier soir.
Je ne sais même pas s'il vient à l'idée des mêmes nucléocrates que le marché qui s'effondre à la bourse de Tokyo, ça a une quelconque indécence. Dans leur esprit, j'imagine, ça doit faire partie des catastrophes naturelles ; le marché, la gravitation, les loi de la nature, tout ça tout ça...
Au casting de l'indécence, rayon premiers rôles, il y a aussi les agences de notation, qui ont "baissé la note" des Japonais. C'est pô zuste. Autant on peut comprendre ça des Grecs qui font rien qu'à tricher ou des Espagnols qui font rien qu'à buller jusqu'à pas d'heures sur leur plaza mayor, autant taper sur ces bons Japonais aussi laborieux que des fourmis et capables de se tuer au travail (et parfois au sens propre)
Je pense qu'effectivement les ayatollahs de la mouvance écologique font preuve d'un opportunisme indécent.
Ils font du malheur des japonais un usage politicien qui n'est pas différent des pratiques de l'UMP ou du FN qui ,par exemple,se servant de
l'accroissement de l'immigration des tunisiens vers l'Europe réactivent à bon compte leur détestable discours xénophobe.
Bonjour

par exemple,se servant de l'accroissement de l'immigration des tunisiens vers l'Europe réactivent à bon compte leur détestable discours xénophobe.

Et en plus il n'est venu à l'idée de personne que ces fameux immigrants fuyaient la Tunisie car ils ne se sentaient pas clairs après avoir soutenu Ben Ali dans ses oeuvres.

Je pense qu'effectivement les ayatollahs de la mouvance écologique font preuve d'un opportunisme indécent.
Ils font du malheur des japonais un usage politicien qui n'est pas différent des pratiques de l'UMP ou du FN qui ,par exemple,se servant de
l'accroissement de l'immigration des tunisiens vers l'Europe réactivent à bon compte leur détestable discours xénophobe.


Si une centrale explose, cela change toute la donne du problème, qui repose sur la fiabilité éternelle de l'ensemble.

Si un fait divers atroce arrive, cela ne change rien ou pratiquement rien à la donne générale de la délinquance et de ses origines.

Il me paraît donc légitime d'argumenter sur l'ensemble à partir d'une explosion dans le nucléaire et illégitime d'argumenter sur l'ensemble de la délinquance à partir d'un meurtre.
Les écologistes ont donc raison.
1°) Les accidents en cours sont dus à une conjonction de deux catastrophes naturelles - tremblement de terre et tsunami - conjonction totalement improbable pour beaucoup de centrales mondiales. Qu'ils incitent à envisager la conjonction d'autres facteurs de risques soit (sachant que le facteur de risques premier est la succession d'erreurs humaines).
2°) Surtout, ces accidents sont en cours : s'il s'agissait de s'adresser au cerveau et non aux tripes, les verts auraient pu avoir la patience d'attendre leur conclusion avant de crier.

1°) Les accidents en cours sont dus à une conjonction de deux catastrophes naturelles - tremblement de terre et tsunami - conjonction totalement improbable pour beaucoup de centrales mondiales. Qu'ils incitent à envisager la conjonction d'autres facteurs de risques soit (sachant que le facteur de risques premier est la succession d'erreurs humaines).
2°) Surtout, ces accidents sont en cours : s'il s'agissait de s'adresser au cerveau et non aux tripes, les verts auraient pu avoir la patience d'attendre leur conclusion avant de crier.


Certes, mais vos propos sous entendent que l'on peut déployer des technologies qui peuvent aggraver lourdement le bilans de catastrophes, c 'est là un choix de société, et les verts ne font que dire que ce choix de société est aussi politique et contestable qu'un autre, donc discutable.
De façon plus large, je maintiens qu'il est légitime de contester l'ordre nucléaire dès la première catastrophe - car cette catastrophe, même unique, remet en cause l'ensemble du paradigme, tandis qu'il n'est pas légitime de remettre en cause la politique de la délinquance ou de l'immigration au moindre fait divers - ces faits divers ne sont pas signifiant en eux-même.
Votre opinion revient à soutenir, par exemple, que les thèses pacifistes ne doivent pas être proclamées s'il y a une guerre, et surtout pas si elle est en cours.


Votre opinion revient à soutenir, par exemple, que les thèses pacifistes ne doivent pas être proclamées s'il y a une guerre, et surtout pas si elle est en cours.


C'est vrai. Et pendant l'affaire du sang contaminé, fallait attendre de savoir le nombre de morts de morts avant de s'affoler. Idem pour la vache folle.
En attendant, invoquons les mânes de Fernand Raynaud et cherchons à savoir combien de temps met le cœur du réacteur pour refroidir.
Et la gestion de la grippe aviaire par l'OMS, par contre, c'était du catastrophisme servant à faire vendre les médicaments des labo pharmaceutiques !
"1°) Les accidents en cours sont dus à une conjonction de deux catastrophes naturelles - tremblement de terre et tsunami - conjonction totalement improbable pour beaucoup de centrales mondiales. . "



c'est vrai qu'un tsunami qui suis un tremblement de terre, ça ne c'est jamais vu...

il y a de ces flèches...
... et les japonnais, qui comme chacun le sait sont des irresponsables (ils construisent même leurs immeubles sur des billes, quels grands enfants ...) qui vivent sur un archipel régulièrement sujet aux tsunamis et tremblements, ont quand même construits des centrales. Autrement dit, le facteur risque ne semble pas un argument suffisant pour renoncer au nucléaire. du coup on se demande quel autre facteur pourrait y faire renoncer ...
Il n'a pas été dit qu'il était rare qu'un tsunami fasse suite à un tremblement de terre,mais que cette conjonction était improbable pour de nombreuses centrales nucléaires ... c'est différent, et pour ainsi dire ça change tout au propos.
En clair : pour qu'un tsunami fasse suite à un tremblement de terre et menace une centrale, encore faut-il que la centrale en question soit à une faible distance d'un océan, ce qui n'est pas le cas de toutes les centrales.
Pas toutes mais un certain nombres quand même. En France, il doit bien y en avoir 3 ou 4.
[quote=François T]
Si une centrale explose, cela change toute la donne du problème, qui repose sur la fiabilité éternelle de l'ensemble.

Si un fait divers atroce arrive, cela ne change rien ou pratiquement rien à la donne générale de la délinquance et de ses origines

Vous changez très légèrement votre argumentation Le problème n'est pas de débattre ou non sur le nucléaire. Le problème c'est: quand ?

Or de ce point de vue là discuter de lois sécuritaires immédiatement après une agression odieuse revient à débattre du nucléaire juste après un accident, et ce même si la première cause vous paraît "mauvaise" et la seconde "bonne". On a pu montrer que des émotions fortes "désactivent" partiellement les zones du raisonnement. Or aucune décision ne doit être prise sans peser calmement le pour ou le contre.


Vous changez très légèrement votre argumentation Le problème n'est pas de débattre ou non sur le nucléaire. Le problème c'est: quand ?
Or de ce point de vue là discuter de lois sécuritaires immédiatement après une agression odieuse revient à débattre du nucléaire juste après un accident, et ce même si la première cause vous paraît "mauvaise" et la seconde "bonne".


On n'est pas dans le même cas de figure. Encore une fois, tout débat a été empêché depuis le choix du nucléaire en France. Malgré toutes les tentatives. Malgré des manifestations monstres. Malgré Malville et la mort d'un manifestant. Malgré Tchernobyl. Alors je ne vois pas que le débat aurait lieu après qu'un "délai de décence" aurait été respecté.
Ils n'ont pas attendu un quelconque évènement, il s'en servent pour ouvrir un débat qui n'a jamais eu lieu malgré leurs demandes incessantes (pour certain-e-s en tout cas)
(Nota: si vous appelés EE-LV des "ayatollahs" qu'est-ce que vous devez penser des écologistes anti-libéraux alors!?...)

Je ne sais même pas s'il vient à l'idée des mêmes nucléocrates que le marché qui s'effondre à la bourse de Tokyo, ça a une quelconque indécence. Dans leur esprit, j'imagine, ça doit faire partie des catastrophes naturelles ; le marché, la gravitation, les loi de la nature, tout ça tout ça...


Oui. Et possiblement au même titre que ce qui arrive aux centrales nucléaires. Une conséquence mécanique, normale, d'un cataclysme naturel - au même titre que le renversement d'un train et la brisure d'un pont. Cela ne choque que ceux qui contestent l'existence de ces constructions en premier lieu (centrales nucléaires, système spéculatif global), et y voient confirmation de leur nocivité. Ceux pour qui ces éléments font partie de "l'ordre des choses" n'y verront que des accidents ou conséquences malencontreuses, qui ne remettront rien de global en question, et qui n'impliquent pas de grande responsabilité humaine ou morale.
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