"La Résistance, c'est un film au ralenti ! "
C'est sur une image que nous nous arrêtons pour cette émission d'été : celle, connue de tous, de Jean Moulin, fondateur du Conseil national de la Résistance, arrêté et torturé à mort par les nazis durant l'été 1943. Comment se forme l'image d'un héros et d'un martyr ? La France a-t-elle choisi de célébrer Moulin en oubliant volontairement les sombres heures de la collaboration ? Pourquoi les conflits internes de la Résistance sont-ils si peu connus ? Et comment sont dépeints aujourd'hui les millions de Français qui ont traversé la guerre sans être ni résistants, ni collabos ?
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Derniers commentaires
Déjà?? Vous faites mieux que les "vieuxmédia" dite donc!
La diffusion de ce film est prévue dimanche 30 mai à 21h30 sur France 5, je vous le recommande chaudement !
Suite à cette lecture, je me questionne sur le choix d'@rrêt sur images au lieu de D@ns le texte pour inviter Daniel Cordier. De nombreuses questions comme la valeur de la mémoire et sa véracité, puis la différence entre les manuels d'Histoire et la réalité décrite auraient grandement profité du texte du livre.
De plus, je me demande si vous [Daniel Schneidermann] aviez lu le livre ou jouiez les andouilles, certaines questions trouvant réponses assez tôt dans le livre ( comme l'engagement Maurrassien qui s'étiole au fil du temps et des événements ). J'espère que vous jouiez les animateurs ne lisant pas les livres dont ils parlent. J'attends le contraire dans l'équipe d'@si
Peut-être est-ce juste le dispositif de l'émission qui me pose problème. Il ne permet pas vraiment de profiter de bases comme le livre de Daniel Cordier ou une autres références purement textuels. D'ailleurs j'ai noté avec plaisir que la qualité d'image de la version téléchageable du dernier D@ns le texte permet de lire le texte à l'écran.
Bref une émission fort intéressante, une des meilleures disponibles sur le site. Néanmoins elle me laisse un goût de gâchis face aux informations supplémentaires qu'un déroulement plus adapté de l'émission aurait pu donner.
Vraiment un grand bravo. C'était très émouvant et instructif..
Que de choses vues, soulevées, sur notre monde, d'aujourd'hui et d'hier, la nature humaine.
MERCI
Je suis bien sûr abonnée.
Une fidèle d'Arrêt sur images.
@+ & sans rancune, Monique Fortin
Hannah Arendt va plus loin et parle de collaboration.
Parce que c'est une question récurrente et sur laquelle il est très difficile d'avoir un avis : qui savait quoi ?
Que pouvait-on comprendre devant la nouveauté des actes et de la situation ?
Il n'y a pas de réponse simple à cette question. Quand on voit le Dictateur de Chaplin et qu'on réalise que le film est sortie aux USA en 1940, on ne peut être que perplexe devant la prétendue ignorance des gens.
En même temps, les français ne l'ont vu qu'en 1945 et tous tiennent un discours semblable, même un résistant comme Cordier.
Alors que savait-on de l'histoire en train de se faire dans les années 1940 ?
@si, le sais-tu ?
Erdealmeria
Bravo !
allez voir ce film au 15em degré bien sur !!!!
Du 100% Tarantino pur jus , décalé à 360° au moins !!!
[large]ALLEZ VOIR INGLOURIOUS BASTARDS[/large] !!!!!!
Ou une autre façon de voir la guerre ;-) (et le cinéma)
Et ça décoiffe les moralisateurs de voir qu'un jeune homme d'extrême-droite peut devenir un résistant puis un homme estimable. Et je les lis ceux sur le forum que cette vérité humaine dérange, ceux qui pensent encore qu'on est définitivement soit bon soit mauvais. Derrière les critiques faciles de l'homme et de ses convictions de jeunesse, je perçois surtout une volonté de diaboliser le nazi ou le raciste de base. Cette démarche permettant d'affirmer qu'on est vacciné contre ce comportement tellement humain, tellement universel, est surtout rassurante à peu de frais.
Mais qu'elle est dangereuse ! Cette conception qui nous exonère de tout travail critique, de toute compréhension des mécanismes à l'œuvre dans le racisme. Le nazi n'est pas un homme, c'est un démon et alors qu'ai-je besoin de me surveiller ? Qu'ai-je besoin de m'inquièter de mes propres conceptions ? Puisque moi, je ne suis pas un démon, je n'ai ni cornes ni pieds fourchus.
Et n'étant pas ce démon, je n'ai rien à craindre.
À travers la stigmatisation, l'autre comme incarnation du mal absolu joue alors bien vite le rôle d'un porteur de fardeau qui absoudrait l'homme des monstruosités dont il est capable. Alors que ce qu'il faut comprendre et ce qu'il faut accepter, c'est que ces gens étaient des hommes, que ce qu'ils ont fait, nous pourrions le faire aussi.
Qui s'est inquiété de l'épuration ethnique en ex-Yougoslavie ? Qui s'inquiète qu'aujourdh'ui des enfants soient internés avec des prétextes en papier par monsieur Besson ?
Non, vraiment, l'inéliminable humanité des bourreaux est une frayeur salvatrice, de celle qui nous incite à la vigilance et au combat.
C'est ceux qui n'admettent pas cette part d'humanité chez l'antisémite ou le raciste qui sont dérangés par l'étrange parcours de monsieur Cordier. En cela l'émission est édifiante et ce n'est qu'une de ses qualités parmi d'autres.
émission tout à fait passionnante.... mais qui laisse néanmoins un drôle d'arrière-goût ; ce personnage est passionnant dans son discours mais le discours, si l'on se remémorre le peu qu'en ont dit les personnes de nos familles qui ont connu la guerre, donne le sentiment qu'il est resté, lui, très extérieur à la guerre !!
ce qui l'a intéressé c'était d'être le secrétaire d'un personnage qu'il croyait connu (?!) et il n'a rien vu de tout ce qui se passait autour... très étrange !!
son ton dans l'émission reflète d'ailleurs ce qu'il dit de cette période : ".....ça ne l'a pas concerné......"
on ne peut pas le condamner car il a l'honnêteté de le reconnaître !
la guerre, il l'a sans doute vécue comme un gamin de 19 ans, dans l'action et pas tant dans la réflexion ?..
mais j'ai particulièrement apprécié le passage où il explique qu'il n'est pas un "ancien combattant" mais "toujours un combattant" : contre le voile, pour la liberté des homosexuels, pour la liberté des pays, etc...
et je partage ses combats d'aujourd'hui, et en particulier celui contre le voile et donc pour la liberté des femmes..
Daniel CORDIER a raison, il est des combats actuels urgents, pour lesquels il est essentiel de ne pas se taire et de faire ce choix, celui du camp de la liberté........... tout comme lui, en 1940, a fait le choix (même si par hasard, il s'y est ensuite engagé) du camp de la liberté ;
ah le "laisser faire", vieux penchant humain toujours d'actualité..... il y a si peu entre la tolérance, la complaisance et l'indifférence !
Dana Scully, sort de ce corps !
Cependant il me vient une idée ! Qu'aurait'il pensé de la lettre de "Guy Moquet " ?
Dont je désaprouve la lecture pour ce qu'elle est de ravageuse dans un jeune esprit .
Les manipulations de nos "politocrates "n'ont pas de limites d'endoctriner nos jeunes cerveaux.... etc...
Si d'une bonne question celle-ci l'aurait certainement très embarassé à plus d'un titre!
Cela dit l'émission est excellente . Pourquoi pas en faire des copie afin d'oeuvrer pédagogiquement
pour le corps "enseigant !"
M. Cordier dit que Jean Moulin lui a demandé de raconter sa vie, mais une question me brûle: comment Jean Moulin a-t'il réagi en sachant que son interlocuteur était un admirateur de Maurras?
Pour répondre à un internaute qui semble excuser l'antisémitisme de M. Cordier par le fait qu'il n'y avait pas eu encore 6 million de morts en 1939, faut-il rappeler que les progroms contre les juifs ont commencé bien avant 1942 et que, pour ne pas remonter trop loin dans le temps, le ghetto de Varsovie avait déjà décimé la population juive de Pologne et que la fameuse nuit de cristal avait déjà eu lieu en Allemagne. M. Cordier qui est issu d'un milieu "bourgeois, cultivé" ne devait sans doute pas l'ignorer.
Seule la déchéance de la "grandeur" de la France l'a fait frémir...
Je suis loin et même très loin de le trouver aussi "charmant" que certains le disent.
A voté!
"La France a disparu le 17 juin 1940", c'est la deuxième fois que j'entends cette phrase pourtant lourde de sens, la première fois c'était au grosses têtes...
"Vous n'avez pas vu la Rafle du Vél' dhiv ?". Et vous M. Schneidermann les voyez-vous les étrangers en situation irrégulière reconduits manu militari à la frontière dans des charters, les voyez vous les arrestations de sans papiers, non car comme les habitants de Paris et des autres capitales d'europe pendant la guerre, vous continuez à vivre malgré tout.
Curieusement c'est plus la manière dont M. Cordier a vécu l'occupation, j'entends la manière dont il le raconte qui m'a touché que son rôle dans la Résistance.
Enfin j'admire son honnêteté : "je n'ai jamais participé à aucune cérémonie", il n'est efffectivement pas nécessaire de ressasser perpétuellement ce qui fut fait naguère, il faut penser à l'avenir.
Daniel Cordier était l'également invité de Salon médicis sur public sénat ce week end.
***
OBLIGATOIRE , que je dis ))
je ne suis pas un ancien combattant :
ce devrait être le titre de cette émission, je me répète ^^
j'en ai eu parfois les larmes aux yeux ... d'émotions et de fierté.
quant à la série "un village français", je suis très fan.
(Je ne voudrais pas monopoliser la parole sur cette discussion, mais cette émission était vraiment passionnante!)
Mais Cordier a le mérite de faire la part belle au hasard en minimisant son "héroïsme". En cela, je lui reconnais une certaine grandeur, même s'il a attendu si longtemps pour "déballer" ce grand bazar ! Après tout, preut-être avait-il besoin de 70 ans de recul... Ou alors la résignation (je ne crois pas à la "sagesse" !) du grand âge l'a poussé à une confession libératoire, celle du "je n'ai rien à perdre" ? En même temps, il est émouvant, même si on ne sait pas s'il est encore antisémite... En tout cas, il nous éclaire honnêtement sur nos manies de classification. Rien de tout blanc, rien de tout noir... Juste une pauvre humanité ballotée qui tente de combiner hasard et cohérence d'objectifs...
Le Peuple ne savait pas, que sait il aujourd'hui de plus ? des guerres, des prises d'intérêts de chaque Etat ? Les dirigeants eux savaient d'ailleurs des photos aériennes montraient clairement où allaient les trains, ceux qui organisaient tout cela en bons complices eux aussi savaient, ils se cachaient je crois pour leurs basses besognes.
mitterrand en libraire ! bien vu ASI ! Mais quel est le sens de tout cela ? Les plus grandes décorations se portent dans le coeur .....................
Par conséquent, qu'ils soient humilier, heurté, blessé, je ne le recherche pas, ce n'est pas mon objectif, mais si d'aventure cela devait arriver, je m'en contrefiche YG
L'inverse de tranquilement, il y a peu en France:
La terrible humiliation. Elle est morte dix ans après, de chagrin, sans doute.
Ils et elles ont l'air de s'en contrefichent aussi.
Beaucoup moins, Elle!
La condition féminine entre 44 et 45, vu par le peuple français, mené par nombre de ces anciens résistants. Période sombre, sur laquelle l'histoire, notre histoire n'insiste pas trop. Reflet d'une époque et d'un système qui d'hier à aujourd'hui ne voit que la systématisation de tout acte au détriement des actions, particularismes et comportements individuels. Les images qui suivent sont donc loin d'être anecdotiques, elles représentent La France libérée, La France qui retrouve sa liberté, sa liberté de prohiber, de punir et de salir au détriement des libertés individuelles, alors qu'on nous explique qu'il fallait être un tantinet intéréssé pour savoir que l'ignoble se jouait en parallèle de la vie de tous les jours, au moins dans les grandes villes. Mais ces femmes auraient du, elles, et elles seules, le savoir semble t il?!
Ha mais ce sont "des maris jaloux ou des amants éconduits" qui se vangent. C'est un peu court comme explication, et "un peu" cruel comme châtiement...
1 , 2 , 3 , 4 ,5 .. 5 sur un chiffre de 20000, vérifiable?? Le reflet de La France et de ses valeurs. Bien vu YG, d'avoir esquiver ces valeurs au profit de leur exploitation aujourd'hui dans le même domaine. C'est un sujet intéressant au delà de l'ignominie. Comment au nom de la liberté en arriver là, pourquoi ces scènes eurent lieu dans toutes La France, mais aussi en Europe, comment nos politiques ont répondu et répondent à l'aspiration de ce peuple censeur et humiliateur?
Quant à Martagon, repostez donc votre petit message aussi, sur la page appropiriée, si vous en avez le courage, et la volonté de ne pas empiéter ici.
J'ai adoré le passage où DS (quel pro !!) l'interroge sur ses "non-décorations", à l'heure où tant de minables arborent les leurs.
Excellents propos et belle réserve, également, de Philippe Triboit, manifestement passionné lui aussi. Nous serons au rendez-vous de son "village français".
Merci, on en redemande ! (j'espère que le prochain détracteur qui descendra l'émission (parce-que-consensuelle-et-sans-contradicteur-entre-autres-) ne sera pas publié à la une du site !).
" je ne suis pas un ancien combattant" aurait du être le titre de cette émission.
Formidable émission , invité exceptionnel.
je regrette qu'il n'ait pas été plus question d'actualité, comme celle de la récupération de Guy Môcquet par qui nous savons.
Armée secrète ( de droite)., les rivalités pour les rares parachutages d'armes . A mon niveau, et à cause des cloisonnements indispensables, j
je n'étais pas au courant des "querelles des chefs" , mais les tensions étaient ressenties même à la base.
comme Daniel Cordier , je ne me sens pas "ancien combattant" bien que j'en aie le titre , mais je suis toujours très concernée par les combats
pour la démocratie
D'une part, certes, ma raison et mes connaissances me disent quelle période terrible cela a été, depuis les difficultés quotidiennes à trouver de la nourriture, jusqu'à la terreur absolue de la guerre ou des rafles et de ce qui s'ensuit.
Mais d'autre part, irrésistiblement, je me prends à me régaler à écouter ces histoires racontées d'une époque qui devient fascinante et romanesque en diable, comme quand petit, je réclamais à ma grand-mère encore et encore de me raconter les aventures de mon grand-père pendant l'occupation...
Z'avez noté, Djac, comme il considère la lutte contre le voile comme un combat d'aujourd'hui.
Comment ça, j'vous taquine.
Non, non, aucunement.
:P yG
Et je suis émerveillé que tout le monde ici s’en rende compte, sans aucune hésitation, et sache le dire.
D’abord Daniel Cordier est, à l’évidence, un homme exceptionnel : intelligence hors du commun, réserve, humour… J’en passe.
Daniel Schneidermann et Philippe Triboit ont été parfaits, discrets et pertinents, à l’écoute, respectueux de leur magnifique interlocuteur.
Daniel Cordier a été élevé dans la (grande) bourgeoisie d’extrême droite bordelaise, il n’en fait pas mystère, il a été Camelot de Roi, maurrassien et antisémite. C’était un “lot”, ça faisait partie de l’héritage dit-il…
C’est historiquement vrai, c’est une question d’époque.
L’antisémitisme n’avait pas encore fait six millions de morts !
De plus la guerre ne ressemble certainement pas à l’image que nous en avons, d’autant plus qu’il y a une guerre par observateur comme le montre si bien Stendhal lorsqu’il décrit Fabrice del Dongo, spectateur à Waterloo.
Ma mère, qui avait quinze ans, au début de la guerre a toujours dit que c’était un peu un grand jeu, à cet âge, une parenthèse, une récréation…
De retour à Paris elle a porté pendant toute l’occupation une petite croix de Lorraine émaillée bleu-blanc-rouge au revers de la veste, sans être jamais inquiétée.
Elle habitait boulevard Henri IV, tout près du Marais. Elle n’a rien vu, ni rien su des rafles toutes proches, trop tôt le matin, pas le même milieu, et peut-être pas trop de curiosité, mais j’hésite à l’écrire car c’est un procès d’intention et une hypothèse évidemment invérifiable.
Toutefois ses récits de jeune témoin montrent que les photos de Zucca sont un reflet d’une réalité très présente : on s’amusait beaucoup à Paris et les assassinats, comme il est ordinaire se perpétraient dans l’ombre des caves, ou ailleurs, dans des culs-de-basse-fosse ou des camps d’extermination industrielle que personne ne tenait tellement à deviner. J’ai découvert il y a quelques jours que Dachau est tout près de Munich dont les nombreux habitants n’ont sans doute pas deviné ce qui se passait près de chez eux (du moins l’affirment-ils, la main sur le cœur…)
J’engage fermement tous les @sinautes à boycotter l’ignoble Trip Advisor qui ose qualifier le camp d’extermination “d’attraction”, je suggère d’ailleurs une action en justice contre ces marchands de soupe car les frontières de l’ignoble sont incontestablement franchies.
... Et puis qui parmi nous sait ce qu’il aurait fait (ou pas fait) s’il avait vécu cette période ? Cela fait partie des remarques de Daniel Cordier : on ne peut condamner un résistant ayant parlé sous la torture parce qu’on ignore ce qu’on aurait fait soi-même…
Le grand-père de cette excellente maman était général, il avait fait la guerre de 14 avec Pétain, et il était donc pétainiste en 1940. Cependant il a caché son médecin juif et sa famille pendant quatre ans, ce que son fils (mon grand-père) et ma mère, gaullistes, ignoraient à l’époque, pour d’évidentes raisons de sécurité.
Rien n’est simple ! (et comme dirait le grand Sempé : “Tout se complique !”)
Ce qui est frappant aussi c’est cette observation, au tout début de l’émission : “La France est terminée depuis le 17 juin 1940 (discours de reddition de Pétain).
Puis : “Cette génération [la sienne], est probablement la dernière qui a connu la France, avec l’empire colonial, le deuxième empire, la flotte qui est la deuxième flotte, l’armée qui est la première armée au monde… Ce sont des petits détails qui comptent beaucoup […]”
Note : Quelle chute depuis cette époque ! Et on creuse encore, tous les jours...
Enfin je dois avouer que, par certains côtés, l’émission me laisse sur ma faim : On parle finalement assez peu de Jean Moulin, où était Daniel Cordier lors de l’arrestation de Calluire, comment a-t-il été informé de ce qui s’était passé, quels éléments de preuve a-t-il sur la culpabilité de René Hardy, comment a-t-il vécu les semaines qui se sont écoulées entre l’arrestation et la mort, jours de tortures immondes, à l’évidence, comment a-t-il appris la mort de Rex dans un train qui le conduisait vers d’autres tortures ?
Même s’il n’en parle pas dans cette émission nous savons qu’il reste au service du successeur de Jean Moulin à la tête de la résistance : Claude Bouchinet-Serreulles, démontrant son courage face à un ennemi dont il avait largement eu l’occasion de mesurer l’inhumaine cruauté… Mais il n’est pas du genre à se vanter, à l’évidence !
Après des années de silence il sort du bois en 1970 pour défendre Jean Moulin, attaqué par Henri Frenay (et d’autres), qui le traitaient de crypto-communiste.
Sa biographie très documentée et merveilleusement écrite a changé le regard des historiens sur la résistance et a fait litière de pas mal d’idées fausses et de présupposés.
Enfin, le fait qu’il se déclare très simplement homosexuel (ce que j’ignorais), le rend encore plus humain et impose de remarquer qu’il n’y a pas que les hétéro-sexuels pour être des “hommes”… Car justement ce que nous a montré Daniel Cordier pendant une heure c’est ce que peut être un homme, un vrai !
***
Elle habitait boulevard Henri IV, tout près du Marais. Elle n’a rien vu, ni rien su des rafles toutes proches, trop tôt le matin, pas le même milieu, et peut-être pas trop de curiosité, mais j’hésite à l’écrire car c’est un procès d’intention et une hypothèse évidemment invérifiable.
Après avoir suivi toutes les audiences du procès Papon, j'en ai retiré la conviction profonde que ceux qui voulaient savoir savaient.
... Et puis qui parmi nous sait ce qu’il aurait fait (ou pas fait) s’il avait vécu cette période ? Cela fait partie des remarques de Daniel Cordier : on ne peut condamner un résistant ayant parlé sous la torture parce qu’on ignore ce qu’on aurait fait soi-même…
Sans doute ne peut-on affirmer avec certitude ce que chacun aurait fait dans les mêmes circonstances. Mais de même que pour le point précédent (qui voulait savoir savait), je me dis, peut-être naïvement, qu'il n'y a aucune raison que ceux qui sont curieux du sort des autres, ceux qui sont choqués par les injustices, ceux qui combattent l'ordre social injuste auraient, en d'autres temps, fait un choix différent et préféré suivre le maréchal dans la collaboration. Les "néos" (socialistes qui ont trahi leur camp pour gouverner pendant l'entre-deux guerres) comme Adrien Marquet ou Marcel Déat n'étaient guère plus nombreux que les "néos" d'aujourd'hui du genre Éric Besson ou Jean-Marie Bockel.
Et puis l'esprit "résistant", ce n'est pas forcément une question de droite ou de gauche, dès lors que l'essentiel est en jeu, comme le montre Cordier. Pour donner un exemple contemporain, prenons l'avocat M° Éolas, qui se montre souvent réac sur son site mais qui, sur la question de la défense des sans-papiers, est sans concession.
Quelle découverte...
Une femme, une fausse.
Et à chaque époque ses résistants et ses collabos.
Etrange cette division binaire du monde entre résistants et collabo - quand on vient précisément d'entendre Philippe Triboit dire que 95% des français n'étaient ni l'un ni l'autre (le monde n'est pas en blanc et noir, mais en nuances de gris). Etrange de céder à cette héroïsation du résistant quand on vient d'entendre que c'était pas si blanc que cela.
Et quelle outrecuidance d'avoir la superbe de se placer au même niveau que des résistants de la seconde guerre mondiale, et d'instrumentaliser Daniel Cordier pour son petit combat de coq de forum. Et quelle morgue tout à la fois, que d'en renvoyer d'autres chez les " collabo" par sous-entendu.
Et quel irrespect, quel inconvenance, quand j'évoque mon grand-père envoyé en STO, de venir m'imposer vos marottes obsessionnelles.
Chaque époque a ses Narcisse vertueux.
Vous faites une interprétation très personnelle de mes deux lignes écrites ici sur le sujet, ce qui vous permet d'y aller de votre petit couplet indigné.
J'ai relevé cette réflexion de Daniel Cordier qui m'a parue intéressante, parce qu'émanant d'un homme qui a payé pour apprendre le sens du mot liberté.
Cette liberté aujourd'hui bradée par tous ceux qui se compromettent avec ses plus farouches ennemis.
A titre d'info, mais peut-être l'aviez vous appris, la municipalité de Rotterdam ainsi que l'université Erasmus, ont mis fin à leur collaboration (le terme vous parait-il approprié ?) avec Tariq Ramadan, sous le prétexte fallacieux, vous en conviendrez, que ce dernier présentait également une émission sur Press TV, chaîne publique contrôlée par les mollahs iraniens.
Un fâcheux manque à gagner pour le Frère Musulman, qui s'apprête à attaquer en justice ses ex-employeurs qui, jusque là, l'avaient très grassement payé.
Mais ne doutons pas que son grand ami Alain Gresh saura l'occuper en lui trouvant de nouvelles tribunes, de celles où, comme par le passé, il s'exprimeront en binôme face à des auditoires où hommes et femmes seront soigneusement séparés.
Et le terme "collabo" ne peut être appliqué de manière égale aux actuels soutiens des obscurantistes (dont Gresh, cité précédemment, est un des exemples les plus représentatifs), et aux anciens amis des Allemands.
Il n'en demeure pas moins que deux camps s'affrontent et que vous avez clairement choisi le vôtre.
Non. Les nazis.
Ce n'est pas vraiment la même chose - et c'est assez révélateur de votre capacité inconsciente à globaliser à la truelle en catégories grossières.
Non, il n'y a pas deux camps, mais, s'il fallait vraiment diviser en camps, au minimum, trois.
L'un est celui des fondamentalistes, globalisant l'Occident en un tout condamnable.
L'autre celui des Vertueux Combattants contre le Mal, globalisant l'islam en un tout condamnable.
Le troisième est celui de ceux qui regardent tout cela, affligés, en se demandant comment on va se sortir de cette nouvelle guerre de religion, dont les deux premiers camps sont tout aussi coupables l'un que l'autre dans la fabrication de la confrontation.
Mais voilà, être critique de tous les simplismes, c'est déjà trop pour les membres du deuxième camp - tant pis, c'est que vous faites parti ipso facto du premier - CQFD (et c'est pour aussi cela que votre fille est muette).
Vous avez beau jeu de rétro-pédaler maintenant pour faire croire que non, non, vous n'avez pas fait d'amalgame avec la résistance et les collabos.
Vous avez bien écrit : "Et à chaque époque ses résistants et ses collabos.", avec tous les sous-entendus évidents que cela comporte, et sous mon commentaire, avec tous les sous-entendus que cela comporte également nécessairement.
C'est assez ignominieux et d'une stupidité sans bornes, pour tout dire. Jusqu'où irez-vous dans la calomnie et l'injure pour jouer au grand héraut des Libertés, notre Jean Moulin contemporain (pour continuer sur votre lancée) ?
Il s'agit ici d'un forum dédié à la Résistance française, vu sous le prisme de Daniel Cordier. Je fais un commentaire à propos de mes souvenirs de mon grand'père - et vous voilà qui vous précipitez avec votre Blanc Flambeau à revenir en mettre une couche.
Alors, non seulement je vous demande des excuses publiques pour m'avoir identifié avec un "collabo", mais en plus je vous demanderai de bien vouloir poster votre haine d'Alain Gresh exclusivement dans les forums dont le sujet peut s'y rapporter.
Merci d'avance.
Et une injonction à poster sur les fils à votre convenance ?
Vous êtes en plein délire, mon pauvre garçon.
Pratique pour pas assumer, hein : on balance mine de rien du "collabo", puis on se pare dans sa grand dignité "pfeu, mais vous délirez mon garçon"...
Non pas par manque d'arguments, mais parce que tenter de dialoguer avec un suiveur de Chollet et de Gresh, mettant en doute la vérité d'une affirmation du simple fait que son auteur se nomme Caroline Fourest, me parait totalement stérile.
Et je ne pense pas utile de repréciser ce que j'entends par résistant et collabo sur le sujet qui nous préoccupe.
Si l'intégrisme gagne du terrain, c'est en partie grâce à votre coupable complaisance vis à vis de ses pires représentations.
Vous avez parfaitement le droit de ne pas être d'accord avec moi, défendez Fourest si ça vous chante, mais il n'y a aucun besoin, pour défendre quelque avis que ce soit, de faire dans l'amalgame et la calomnie. Et je ne peux pas laisser passer quelque chose comme ça sans rien dire, car c'est une chose qui m'agace au-delà de tout de voir un débat réduit à des imprécations ad hominem à base de points Godwins même pas assumés.
Vous pouvez parfaitement dire que je vous agace si vous voulez, c'est pas un problème, ce sont des choses qui arrivent, on ne peut pas plaire à tout le monde ; par contre, "collabo", c'est trop.
Certains mots contiennent des charges trop lourdes pour être employés à tort et à travers, juste pour des guéguerres de forum.
Donc, en effet, des excuses, sur ce point précis, ne seraient pas de trop, si jamais vous donnez vraiment un sens au mot "collabo".
Elles reproduisent à notre petit niveau, les polémiques sans fin entre Fourest et ses ennemis.
Les positions de chacun y sont presque systématiquement caricaturées.
J'ai eu ma part avec ma supposée hantise du taliban au couteau entre les dents.
Vous avez eu la vôtre avec "collabo", mot exagérément chargé pour qualifier une connivence avec des extrémistes.
Je le retire donc. Avec mes excuses.
Ce geste a toute mon estime.
Et je ne souhaite qu'une chose : qu'il n'y ait en effet pas besoin de caricatures pour débattre de ces sujets, si sensibles.
C'est pour cette raison que par la suite, je ne l'ai pas entièrement assumée.
Cependant, je persiste à penser que vous vous fourvoyez dans ce que vous nommez votre "stratégie de résistance" au fondamentalisme, et cela d'autant que je ne perçois pas du tout la manière dont vous êtes censé résister.
Comme je l'ai dèjà écrit, le silence, l'indifférence, la passivité, voire la complaisance vis à vis des prétentions et des excès des intégristes, sont autant d'attitudes nuisant aux éléments modérés de leur communauté.
Suite à son éjection de son poste de conseiller à l'intégration à la mairie de Rotterdam, Ramadan déclare : "C’est une décision politique, devant la montée de l’extrême droite, je devenais gênant pour la mairie."
Il a parfaitement compris qu'il fait figure d'épouvantail, mais il se trompe lourdement en imaginant être la cible des seuls populistes néerlandais, style Geert Wilders, et de leurs électeurs.
Aux Pays-Bas comme dans d'autres pays européens, les citoyens attachés aux valeurs de leur démocratie, rejettent avec la même force, le racisme et la xénophobie extrême-droitière et l'archaïsme et le totalitarisme de l'Islam militant.
Et je sais de quoi je parle.
Et pourtant, il y a bel et bien des collaborateurs et des résistants aujourd'hui aussi.
Il ne suffit de se sentir insulter par le qualificatif de collabo ou de le renvoyer à ce qu'il désignait initialement pendant la dernière grande guerre pour nier ou occulter son éternelle actualité. Car, dualité il y a encore et toujours, dès lors qu'une décision pour ou contre doit s'opérer dans un quelconque champ politique.
Que l'on soit le collabo de l'un ou le résistant de l'autre, comme on peut être le terroriste de l'un ou de l'autre, ne doit pas nous empêcher de garder en mémoire et plus encore, vivant en acte, ce creuset d'expérience humaine, afin de désigner un cap et de si maintenir.
La pire des insultes que nous puissions faire à la mémoire de ceux qui ont combattu du "bon" côté, ce n'est pas d'utiliser un point Godwin (critiquer son adversaire parce qu'il le fait est l'argument fallacieux par excellence), c'est-à-dire une référence à la grande guerre.
Non, cela serait au contraire de ne plus le faire sous couvert que les situations ne sont pas strictement identiques ou que cela serait injurieux.
Si nous attendons de revoir exactement les mêmes causes pour employer les mêmes qualificatifs, ne nous étonnons pas de voir ressurgir aussi les mêmes abjectes conséquences.
L'accusation de simplisme vis-à-vis d'autrui et son pendant, l'attribution de complexité vis-à-vis de soi, pourront toujours être allégué pour ne rien faire, ne pas prendre position explicitement ou tergiverser durant des lustres pour savoir s'il s'agit d'une situation identique ou si l'analogie est suffisamment adéquate pour déterminer une quelconque action.
Ne tombons pas dans ce piège. Il y a certainement des pseudo-résistants qui se demandent encore, le doigt sur la gâchette, si l'occupant en uniforme qu'il avait au bout de leur fusil dans cette campagne française pendant la guerre était un allemand ou un nazi...
yG
Non, collaborer avec des nazis pour envoyer des gens aux chambre à gaz, ce n'est pas comme discuter sur un forum pour échanger ses idées et sa vision du monde, même si elle ne plaît pas.
Oui, je suis contre les fondamentalistes ; et, oui, je pense qu'il y a plusieurs stratégies possibles de résistance, qu'il y en a de stupides qui vont aggraver les choses, et d'autres qui pourront les résoudre.
Et oui, je suis fatigué de ne pas pouvoir simplement discuter sur un forum de discussion, sans voir le cerbère Yannick débouler en roulant des mécaniques pour imposer sa manière de résister comme seule manière de résister possible.
C'est quoi, le truc ? Ne pas ma lâcher la grappe, même quand je voulais juste parler de mon grand-père, jusqu'à ce que je cède ? Du terrorisme intellectuel jusqu'à ce que je n'ose plus écrire le moindre mot sur le forum, même le plus innocent, par crainte de voir débouler les scuds de clavier, qui s'auto-proclament (excusez du peu) les résistants du monde moderne ?
"Et oui, je suis fatigué de ne pas pouvoir simplement discuter sur un forum de discussion, sans voir le cerbère Yannick débouler en roulant des mécaniques pour imposer sa manière de résister comme seule manière de résister possible."
Parce que vous ne vous lisez pas très probablement, vous seriez doublement fatigué, alors, je vous l'assure. :P
"C'est quoi, le truc ? Ne pas ma lâcher la grappe, même quand je voulais juste parler de mon grand-père, jusqu'à ce que je cède ? Du terrorisme intellectuel jusqu'à ce que je n'ose plus écrire le moindre mot sur le forum, même le plus innocent, par crainte de voir débouler les scuds de clavier, qui s'auto-proclament (excusez du peu) les résistants du monde moderne ?"
Votre grand-père dans le motif pour lequel vous l'invoquez ici n'est pas que le vôtre, il est le nôtre à tous. Autrement dit, les leçons que vous pouvez en tirer ne vous appartienne aucunement de façon exclusive.
Maintenant, avant de vous proclamer victime de mon terrorisme intellectuel, relisez-vous, vous êtes loin par vos propos d'être un agneau immaculé face à mon grand couteau sanguinolent.
yG
Comme si c'était sans provocations préalables. Comme si vous ne tombiez à bras raccourci que sur moi.
Je suis sûrement trop impulsif, parfois, je suis prêt à l'admettre, mais faut voir en réponse de quoi...
Les grandes gueules donneuses de leçon sont toujours d'attaque à ce que je vois.
Ca se grignote, ça se chicore, ça se tamponne l'ego, mais au final il n'en ressort pas grand chose que des gesticulations oratoires.
Bien le salut à nos titans bouffeurs de trolls.
Vous, vous êtes dans le bourbier de la propagande militariste jusqu'au coup. Et oui, faut butter tout ce qui passe, liquider sans émotion, ne pas avoir de scrupules. On comprend ainsi les réactions des foules citées plus haut, à la libération, de ce peuple dont vous faites intégralement partie corps et âmes, et pas la peine de réfléchir à ce que vous y auriez fait.
Heureusement que d'autres ont aussi eut l'intelligence de l'intelligence entre ennemis. Tous les allemands n'étaient pas nazis, ne vous en déplaisent, un autre aspect de l'histoire de cette période bien occulté pour la simplicité. Eux aussi avaient femmes et enfants, et parfois même un coeur humain. De faveurs, en protection, en quelques laissés passés, certains furent utiles, aidèrent l'occupé. Certains y trouvèrent même du réconfort chez celles qui allaient être tondues plus tard. Votre simplisme militariste est bien navrant. Non il ,n'y avait pas le bien d'un côté, le mal de l'autre, cette très efficace figure classique de toute propagande militaire.
Il est temps que vous regardiez par là pour un exemple, plus ancien encore. (ne désespérant pas d'en trouver un parmi les milliers de liens sur la seconde guerre.)
"afin de désigner un cap et de si maintenir." Alors je vous repose la question, qui me turlupine face à la psychologie qui apparaît de vous, d'entêté têtu qui ressasse son discours à n'en plus finir: Vous avez quel âge YG pour écrire comme vous le faites?
Ca me fait penser a l'affiche rouge denoncer des "crimes" de [s]terroristes[/s] resistants pour proteger les vrai criminels...
"Et quand il a laissé entendre qu'il fallait se débarrasser de Tariq Ramadan (professeur d'islamologie qui conseille la municipalité de Rotterdam depuis 2007, NDLR), je n'en croyais pas mes oreilles ! Si on parlait comme lui, on serait traité de racistes !» 18/05/09
Son mandat à l'université Erasme de Rotterdam a, en revanche, été récemment prolongé, et est au coeur d'une vive polémique qui a entraîné une scission au sein de la coalition qui gouverne la ville 28/05/09
Plusieurs élus de la municipalité de Rotterdam ont dénoncé son double discours, estimant incompatible de prôner la tolérance aux Pays-Bas et de travailler pour le régime répressif de Mahmoud Ahmadinejad. (répressif suite aux manifestations, le mot "maintenu" est employé dans la phrase précédente, pour montrer l'avant et l'après élections présidentielles en Iran) 18/08/09
L'histoire couvait depuis quelques mois, et le prétexte est fallacieux, c'est vrai, comme vous dites du maintien de l'émission sur les ondes iraniennes ( tiens donc, Ahmadinejad est mollah sous votre plume, comme sous celle de tout ceux qui font amalgame entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux, très souvent en conflit, mais vous n'êtes pas à cela prêt, pour faire passer votre message). Et comme le nouveau maire auteur de la première déclaration est marocain, fils d'immam, sans doute a t il pensé que la communauté de Rotterdam était plus dignement représenté par ses soins. Au delà du conflit de personne et de l'info intox, ça ne montre pas grand chose votre news, si ce n'est que vous êtes bercé de ces nouvelles à vos yeux réjouissantes. et juste pour mémoire, pour replacer tout ceci dans un contexte un peu plus large:
Lors des élections communales qui ont eu lieu en mars dernier aux Pays-Bas, Pim Fortuyn a obtenu plus de 34% des voix à Rotterdam. Son programme? Principalement les théories racistes et populistes de l’extrême droite.
Pim Fortuyn est prévu pour être la tête de liste de Leefbaar Nederland (« Pays-Bas vivables ») aux élections législatives de 2002 mais doit la quitter suite à des déclarations controversées au sujet de l'immigration et de l'islam.
Je n'irai pas pleurer sur sa tombe!
Beati pauperes spiritu...
Mais ne doutons pas que son grand ami Alain Gresh saura l'occuper en lui trouvant de nouvelles tribunes, de celles où, comme par le passé, il s'exprimeront en binôme face à des auditoires où hommes et femmes seront soigneusement séparés.
Sources, SVP ?
Extrait de "Frère Tariq", de Caroline Fourest.
Et surtout, surtout, ne pas se référer à ce que dit réellement Alain Gresh, ni à lui donner de droit de réponse, des fois que ça coïnciderait pas du tout avec ce qu'on veut lui faire dire et à quoi on veut l'amalgamer...
Vous voyez vous aussi pourrez finir secrétaire d'hommes illustres, après un entraîenment poussé de secrétaire d'esprit réduit, le votre.
Puis à la fin de l’émission, l’homme nous lâche qu’il est homosexuel. Ah ! Comme je l’aime ce type. Mon esprit, toujours déplacé, tilt une seconde fois…
Et puis il y a le silence. Trente ans à ne pas vouloir être un ancien combattant. Ne pas vouloir ressembler à ces anciens combattants de la Première Guerre. La guerre, lui, il ne la raconte pas, il l’a fait. D’ailleurs, il est « toujours » combattant, jamais « ancien ». Mouais, c’est très beau, je suis vraiment sous le charme. Et s’il lui avait fallu trente ans pour faire son come-out ? Et si cette histoire était aussi une belle histoire d’amour…
Je sais, je sais, avec des « si » ont marche au plafond.
Celui-ci fait référence à une émission, les "mercredi de l'histoire" je crois, où Henri Frenay l'aurait pris à parti et où Daniel Cordier n'aurait pas su répondre, selon ses dires.
Etant donnée le talent de l'équipe d'ASI pour trouver et décrypter des images de toutes sortes, serait-il possible qu'ASI mette en ligne ce débat. Car il m'a semblé que ce fut ce qui motiva son désir d'organiser ses souvenirs dans un livres.
Peut-être ces images éclaireront-elle le débat, qui m'a laissé un peu sur ma faim.
En particulier, je ne comprends pas cette volonté qui m'apparait farouche (refus d'assister aux réunions des compagnons, de porter l'insigne de compagnon de la libération, etc..) qu'il eut d'occulter pendant tant d'années cette période qu'il vécut pourtant dans une position centrale.
Simplte modestie ou bien est-ce que ce fut une expérience si traumatisante pour lui?
cette fois c'est :
"...fondateur du Conseil nationale de la Résistance,...." le conseil nationalE ??? vraiment ??! la route nationale, c'est pas mieux ?!!!!
C'est de pire en pire, je lis libe.fr, slate, bakchich, rue89, lemonde, nouvelobs, mon adoré @si, voire même mediapart... et j'en passe...
Il y a de plus en plus de fautes ; ça ne relit plus dans vos boites ?! pas glop pas glop.... du tout
Je veux bien être relecteur si vous voulez, c'est quoi le tarif syndical ??
La place de Triboit était difficile, bravo à lui d'avoir réussi cette discrète et pertinente présence auprès du 'combattant'.
Mais on y reviendra demain (j'ai pris des notes)
Il n'est pas inutile de dormir une fois de temps en temps, même sleepless ne me démentira pas !
***
Merci Daniel de faire un petit rappel pour nous a chaque fois, c super et pas inutile du tout.
Je dois avouer mon manque total de culture historique ... Je n'avais par exemple jamais entendu le discours de Malraux. Quel changement en juste 40 ans!
Sans parler du proces Barbie et de l'affaire Dreyfus. Toutes ces choses que l'on apprend a l'ecole parce qu'on doit le faire, mais qui nous paraissent sans interet et surtout si loin.
Je vais wikipedier tout ca pour me raffraichir la memoire ;-)
Quelles sont les raisons qui vous ont poussées, Daniel, à choisir ce sujet ?
superbe finale, merveilleux moment (avec le "ça ne me concerne pas" & le "je ne suis pas un ancien combattant" que j'aime beaucoup).
Chapeau
Juste une photo faite récemment dans le 14ème Arrondissement de Paris,
Pas très loin des Jardins de l'Atlantique...
Jean Moulin
A plus tard pour des réactions plus pertinentes sur un sujet évidemment passionnant !
***
Allez hop, c'est reparti !
Le passage où Cordier se dit choqué par les images "trop vraies" d'Un Village français est assez vertigineux tant on ne sait que comprendre de son émoi, nous qui n'avons pas vécu cette période de l'Histoire. Ces images "trop présentes" se heurtent-elles à celles qu'il porte encore dans ses souvenirs ? ou sont-elles en contradiction avec les images des actualités d'époque vues et revues dans les multiples documentaires sur la 2e guerre mondiale ? Aurons-nous la même impression quand viendra le recul du temps ou ne s'agit-il, comme il précise, que de son sentiment personnel ?
Vertige encore avec le regard porté par cet homme sur l'Histoire, sur sa jeunesse, sur un monde pour lui disparu mais pour lequel il est encore capable de se passionner en se projetant dans d'actuels et éternels combats. Belle leçon.
Quelle absence d'emphase, quelle simplicité, quelle intelligence chez chez un homme comme Daniel Cordier!
P.S. J'espère que notre ami Korkos a écouté avec attention tout ce qui a été dit sur le bouquin de Zucca qui n'est, de l'avis de Cordier, que le reflet fidèle de la vie à Paris sous l'Occupation... C'est très décevant, je sais, pour Alain K. dont les élucubrations ne résistent guère aux propos de quelqu'un qui témoigne, lui, en "connaissance de cause"...
J'en suis à la 17e minute 33e seconde et je bois du petit lait tellement j'assiste à l'émission la plus géniale et la plus forte de tout le PAIM (pasyage audiviosuel internetique mondial).
Incroyable... Sidérant... Jouissif... Instructif en diable... Génial...
Avoir Le secrétaire de Jean Moulin en entretien sur le plateau (je ne savais même pas que Jean Moulin avait un secrétaire... Que ce monsieur était bien vivant... avec un tel parcours... Mais qu'on est-ce qu'on apprend pas sur les bancs de l'école alors qu'on ma bassiné avec le 2e guerre mondiale pourtant, j'en reviens pas....)
Putain, un moment fort de télé, ça existe !! Je l'ai éprouvé !!!
Quel bonhomme, bordel, mais quel Bonhomme ce Monsieur Cordier !!!! Longue vie à lui !!!
Merci, merci, merci....
Je refile à ma 17e et 34e seconde pour ne plus déscotcher...
Des @sibises,
Cyril, un @sin@ute comblé.