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"Le Barman du Ritz", un roman aux prétentions historiques critiquées

Le premier roman de la star du podcast historique chez France Inter Philippe Collin est déjà un best seller, après une avalanche de recensions, interviews et critiques flatteuses de la part des journalistes. L'éditeur, l'auteur et les médias mettent en avant la précision historique du livre qui conte l'Occupation vue du bar du célèbre hôtel. Ce n'est pas l'avis de spécialistes de la période, en particulier en ce qui concerne les personnages allemands dont les turpitudes (réelles) sont largement absentes de l'ouvrage.

Commentaires préférés des abonnés

ASI sans concessions en ce moment. 


Je dois dire que ça me plaît bien de voir déboulonner les statues de faussaires starifiés (j'ai encore en tête Stéphane Bourgoin, allez savoir pourquoi). Et le coup de "c'est une fiction" quand on joue à plein (...)

Certes, la liberté inhérente à toute fiction est totale, Philippe Collin peut donc adoucir l'image des dignitaires nazis si cela convient à son roman.

Mais c'est le même Philippe Collin qui, dans son podcast documentaire « Jean-Marie Le Pen, l’obsessi(...)

Je vous fais la même réponse qu'à Martin ta mare (désolé de m'autociter) :

"Vous n'avez manifestement pas lu l'article d'ASI. Il est bien précisé que la partie fiction concerne uniquement les personnages inventés mais que pour les personnages historiq(...)

Derniers commentaires

Portrait très complaisant de Philippe Collin dans le Monde aujourd'hui, qui fait litière de cet article d'@si. Rageante et extravagante invisibilisation. Il n'est pas interdit, pour ceux qui le peuvent, de le signaler en commentaire...

Excellent propos, très fouillé qui a le grand mérite de remettre les pendules à l'heure! On voit bien dans les commentaires que beaucoup se satisfont d'une bouillie intellectuelle, tant qu'elle est écrite dans un français correct et qui donne de façon ludique la fausse illusion d'apprendre quelque chose sur ce passé très noir! N'est pas Stendhal qui veut!

Diiis donc cette enquête d'ASI citée par le masque et la plume ce soir, ça en jette !!! Bravo :-)

bonjour,

je m'étonne de la présence de Barbara Hutton au Ritz pendant la guerre.

N'était-elle pas en Californie?


Pendant l'Occupation, , bénéficiant de la protection du sculpteur officiel du régime nazi Arno Breker, Picasso continuera à peindre dans son atelier, et ses toiles seront exposées dans les galeries d'art.
Grièvement blessé lors de la Grande Guerre, Georges Braque peignit lui aussi pendant cette période. mais refusa tout compromis avec le régime de Vichy (tiré de Wikipédia).

Si j'évoque ces deux artistes, c'est simplement pour placer cette anecdote qui m'a amusé :


L'Art de la défaite (1940-1944)

Laurence Bertrand Dorléac  Paru le 14/01/2010

De 1940 à 1944, personne n’échappe au chaos, et surtout pas les artistes convoqués au chevet de la nation malade. Qu’il s’agisse de l’occupant, de l’État français, de la critique, du public et des artistes eux-mêmes, tous sont assurés que l’art doit conjurer la crise en édifiant les foules et en soignant les âmes. La vie artistique continue, les expositions attirent du monde, le marché de la peinture est florissant, la décentralisation populaire bat son plein. Il n’empêche, des ruptures de taille assombrissent radicalement le paysage de l’avant-guerre.L’exil des modernes, l’exclusion des artistes juifs et maçons, la mise au ban de Picasso, la corporation des peintres et des sculpteurs, Vlaminck, Derain, Van Dongen et d’autres invités par le Reich à visiter l’Allemagne, les titans de Brecker à l’Orangerie des Tuileries, la complicité d’une partie des élites : pour la première fois, ce livre retrace avec précision ce que fut la France artistique des années noires et une situation d’exception où l’art joua gros – sa liberté.En s’attachant à cet aspect méconnu de la vie culturelle, l’auteur éclaire de façon inédite le « cœur du système » – le régime de Vichy et la politique de l’occupant –, mais aussi l’imaginaire des Français : leurs nostalgies, leurs peurs et leurs espoirs.
Laurence Bertrand Dorléac est historienne de l’art, professeur à Sciences-Po où elle dirige le séminaire « Arts et sociétés », lauréate de l’Institut universitaire de France.

S'agit-il d'une citation ou de la réaction de quelqu'un qui n'a pas lu l'article? Le Barman du Ritz" y est légitimement suspecté de falsification et de contrefaçon,  responsable pas souci commercial de la propagation dans l'opinion de fausses .informations.

Si l'auteur du message dispose d'éléments authentifiés conduisant à une conclusion différente qu'il en fasse état.

Merci beaucoup de le rappeler!

Anecdote magnifique qui en dit long!

Je reviens (trop) tardivement sur ce forum, mais c'est le décès d'une camarade, dont je viens d'être prévenu (les "grands médias" n'en ont bien sûr pas parlé malgré son importance dans le mouvement féministe et libertaire) qui m'y incite.

Claire Auzias n'avait pas apprécié qu'un obscur écrivaillon se serve d'éléments de sa biographie, en les déformant, dans un roman.

Sa lettre ouverte à son prédateur littéraire montre, s'il en est besoin, qu'il ne suffit pas d'appeler "roman" des divagations littéraires pour justifier tout et n'importe quoi au nom de la licence poétique.

En littérature fictionnelle aussi, il y a une morale.

Merci pour cet article très riche! 


L'ouvrage Le Cercle des Chacals mérite probablement son lien hypertexte ;)

Merci pour le précisions historiques nécessaires , voire indispensables pour moi . il n'empeche que j'ai apprécié ce " roman"que je considérerais dorénavant comme tel et non un roman " historique "

Fin de la dernière des 10 émissions sur Philippe Pétain de Philippe Collin :


" Que faut-il retenir? Qu'est-ce qui ce cache derrière la France éternelle de Philippe Pétain? C'est sans doute une France qui rejette les acquis de la Révolution Française, une France d'avant, une France fantasmée, une France du repli sur soi autour de valeurs réactionnaires et qui refuse la marche du temps avec une aspiration folle qui voudrait enfermer la société française sur elle-même. Enfin le destin de Philippe Pétain pose à chacune et chacun d'entre nous la question de qui suis-je en temps que citoyen français?"


Suit la chanson de Pierre Dac, 1944 BBC, enfant de Pétain. 

Qui parle de la francisque que ce bon François Hollande a remis dans le logo de la France...  


Choisis ton camp, choisis qui tu écoutes! 

Je conseille aussi d'écouter Pierre Dac.


C'est quoi ces esprits forts du forum? 

C'est quoi cet article qu'on dirait donné clé en main? 

C'est quoi ce spécialiste Abou qui écrit tout soudain un livre d'histoire pour une "révision" de plus toute politique peut-être, fondation jaures, ps & co. On dirait un contre-feu d'un spécialiste de l'opinion si on avait mauvais esprit.


Entre little cécile qui veut qu'on soit raisonnable et qu'on capitule au scénario "LR et Ensemble qui éunissent au service de la France" pour sauver le pays..., et ici le forum qui gobe un article puant et qui sape un des derniers remparts sur des ondes qui empêchent, à défaut d'être brouillées elle-mêmes, pas encore, que nos cerveaux le soient.


Ce n'est pas de bonne augure. 

Inquiétant le rapport à la vérité aujourd'hui.


Sur un autre poste, certains estiment que plagier dans un travail universitaire, ce n'est pas si grave que cela. C'est le résultat qui importe.

Ici, on nous laisse entendre qu'il s'agit d'une "vérité romancée" en quelque sorte.


Alors, une vérité romancée, est-ce une vérité ou une fiction ? Vérité et roman, ne s'agirait-il pas là déjà d'une stratégie de manipulation ?


Ce que vous dites ne correspond pas aux faits historiques.

Ne vous en fait pas, c'est un roman.

Ah, d'accord, il ne faut donc pas les entendre comme des faits historiques.

Mais si, je colle au plus près de faits historiques.


Et on tourne en rond.

Dans le cas de ce livre, on peut aussi tout simplement penser à la "fenêtre d'overton" . Comment présenter des "demi-vérités" bricolées pour faire avancer progressivement l’hégémonie d’extrême centre-droit (Pétain était un bon gas, finalement disait not'président). La réhabilitation de l’extrême droite et de la haute bourgeoisie française est en marche. Posez vous la question de ceux qui vont lire ce bouquin sponsorisé par des journalistes de la même classe bourgeoise, ou simplement supplétifs, pour ne pas dire collabos. Ce bouquin est lui aussi un ouvrage politique, genre billard à trois bandes. Il est bon, pour la poubelle de l'Histoire.    

Ernst Jünger à été consacré comme un écrivain résistant au nazisme pendant des années en France, jusqu’au plus haut sommet de l’État 


Pourquoi Mitterrand aimait tant Jünger

      

Pour le président français, l’écrivain décédé le 17 février à l’âge de 102 ans représentait une “certaine idée de l’Allemagne”. Et, à en croire son interprète*, Mitterrand avait un faible pour cette vieille Allemagne, virile et militariste.


Bon, A@I démontre qu’il s’avère que tout cela n’est qu’un mensonge que le roman de Colin essaye de défendre malgré tout. 


Le soutien corporatiste de toute la presse à crier au chef-d’œuvre à propos du roman de Colin montre alors un degré général d’inculture crasse de cette profession.


Quant à l’éditeur, ...



Le rapport du roman historique à la vérité historique ? Un vieux débat (W. Scott, Balzac, Dumas, Littel, Haenel, etc.) qui est souvent mal posé et qui ne peut déboucher que sur des apories : liberté totale revendiquée par les romanciers vs anathèmes des historiens de métier rappelant que l’on ne peut pas se « moquer » de la vérité historique. En fait, ce qu’on peut reprocher à Ph. Collin, c’est de jouer sur les deux tableaux : revendiquer qu’il fait œuvre tout à la fois d’historien et de romancier,  et ce de fait nier qu’il existe une frontière entre la fiction et le discours historiographie. En effet, se déclarer romancier c’est déclarer qu’on est guidé avant tout par son imagination et son désir de dépayser son lecteur en l’immergeant dans une autre époque - durant la lecture, le lecteur est invité à suspendre  son esprit critique et son scepticisme – cf. le fameux slogan de Coleridge : wwilling suspension of disbelief. Y réussit-il ? Voilà ce dont devrait parler les critiques littéraires : son talent de romancier (celui de Dumas, à cet égard, est exemplaire). Étant entendu que cette  immersion peut connaître un échec (interrompre la lecture et l’immersion fictionnelle), dont une des causes peut être, pour être court, les « grossières » erreurs historiques que repèrent le lecteur ou la violation de ses croyances idéologiques et éthiques. Quant à l’historien, je rejoindrai volontiers ce que dit P. Boucheron dans les Annales, revue qui avait consacré précisément un dossier sur « Savoirs de la littérature ». Il insiste sur le fait que les historiens ne doivent pas évaluer une œuvre de fiction sur la seule vérité des faits relatés. Il faudrait, en fait, d’une part s’interroger sur la portée du texte en rapport avec la construction-diffusion d’une mémoire historique contemporaine,  et d’autre part d’en apprécier la valeur de miroir qu’il donne de notre époque. Car, précise à juste titre, P. Boucheron, le roman historique de qualité ne nous parle pas uniquement du passé, mais de nous, aujourd’hui. Bref, comme le dit un chercheur en littérature, G. Rubino, l’auteur d’un roman historique de qualité est « un sujet inquiet ou curieux qui interroge le passé proche ou lointain pour donner sens à son présent et faire face à une sorte de perplexité identitaire ». Ph. Collin a-t-il eu comme projet et réussi à occuper la position d’un tel sujet ? Voilà la question qui devrait occuper les comptes rendus de son roman. Car, ajouterait F. Taillandier : « Il n’y a personne dans les tombes », puisque les morts – ou leurs spectres – sont parmi nous et que nous en héritons. C’est dans ces conditions d’un réel travail littéraire (le romancier a affaire avec l’Histoire, et ne se contente pas de la raconter) que peut advenir un mentir-vrai, si cher à Aragon. Bref, il ne s’agit pas de se contenter de rédiger un roman, mais aussi de l’écrire ! Et cela est une autre histoire, si l’on me permet un tel jeu de mots dans ce contexte.

Merci beaucoup pour cet article ! J'avais moi-même lu bon nombre de critiques si élogieuses que je m'apprêtais à acheter cet ouvrage...

La chronique..., je trouve qu'on ressent que l'auteur est un peu téléguidé par des historiens qui réfutent des faits historiques très précis, mais sur des bases qui nous restent très imprécises, en leur donnant une importance historique qui remettrait tout en cause. Tout quoi? Cela remet en cause Philippe Collin? Ou les jugements et condamnation des officiers allemands après-guerre? Qu'est-ce qui dérange? Quel contre-sens trahirait les lecteurs du roman? 

Pas de lecture du livre en question, pour situer les erreurs historiques, pas de connaissance du travail de Philippe Collin. 

Faudrait savoir, il n'y a aucun révisionnisme, aucune réhabilitation, ou il y en a. Et il y en a où? Il faut savoir de quel ordre est le reproche, la tromperie envers le lecteur. On reste sur notre faim.


C'est surtout le manque de connaissances historiques qui nous manipulent ces temps-ci, et que des historiens préfèrent une vision manichéenne et soient dérangés par Philippe Collin, qui pourtant n'a jamais de conclusion ambigüe, ne m'étonne pas. 


Bref, je ne suis pas d'accord avec cet article.  


https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-fantome-de-philippe-petain/episode-10-qu-est-ce-que-le-petainisme-5891875

Pour faire des gros tirages, il faut parfois subir une opération : l'ablation des scrupules....

Encore quelques années et plusieurs romans collinesques,  et Tonton Dolfi sera considéré comme un Charlemagne incompris et les nazis comme des mousquetaires d'un roi un peu nerveux...

Certes, la liberté inhérente à toute fiction est totale, Philippe Collin peut donc adoucir l'image des dignitaires nazis si cela convient à son roman.

Mais c'est le même Philippe Collin qui, dans son podcast documentaire « Jean-Marie Le Pen, l’obsession nationale »  sur France Inter, assumait sans aucune contradiction les propos de Benjamin Stora : "Jean-Marie Le Pen n’a sans doute pas pratiqué la torture en Algérie". 

C'est seulement à la suite des réponses indignées d'historiens (André Loez, Fabrice Riceputi) et de la journaliste  Florence Beaugé, ainsi que du procès intenté et perdu contre Le Monde par JM Le Pen sur ce sujet, que Collin a légèrement rectifié le tir sur le site de son émission, où est écrit :  "On ne peut pas prouver que Jean-Marie Le Pen a torturé en Algérie mais c’est une possibilité.” 

Néanmoins, le podcast reste accessible avec la phrase initiale.

Donc pour moi :  aucune confiance à Philippe Collin quand il se pare de la licence romanesque pour continuer à naviguer en eaux troubles.

Désolé de jouer à celui qui ne comprend pas, mais à partir du moment où c'est écrit "roman" ou "fiction" sur une oeuvre, je crois que tout est permis, non ? Même de poser que pi = 2 ?


Le problème viendrait des prétentions historiques de l'oeuvre ? Mais encore une fois, si "fiction" il y a d'écrit, fiction elle restera. 

Et hop! Le cercle des chacals ajouté à la liste des ouvrages à trouver en bibliothèque. Article passionnant, merci beaucoup ASI.

ASI sans concessions en ce moment. 


Je dois dire que ça me plaît bien de voir déboulonner les statues de faussaires starifiés (j'ai encore en tête Stéphane Bourgoin, allez savoir pourquoi). Et le coup de "c'est une fiction" quand on joue à plein la promotion de la véracité historique, c'est une attitude de marchand malhonnête. Là le mec il va même au-delà de "c'est une fiction", il invoque carrément la "license poétique". Le gars se prend pour Paul Valéry, allez. Pour un roman à l'eau de rose qui sera vite oublié sur la plage et emporté par la marée.

Je trouve l'article précieux sur le fond, et inutilement sévère sur la forme.


Je n'aime pas beaucoup les romans historiques (et les reconstitutions dans les documentaires), précisément parce qu'ils mélangent un peu trop le réel et la fiction, et en floutent la démarcation. Je n'aime pas apprendre du faux, emmagaziner du faux, sans m'en apercevoir. Que ce soient des gros contresens (il était gentil alors qu'il était méchant) ou des subtiles déviations (ils étaient amis ou ils étaient amants). Le doute me crispe.


Mais d'un autre côté, c'est le principe même du genre, et je trouve difficile de le lui reprocher. Soit on fait un procès au genre en soi, avec ses vices et ses vertus, soit on admet ses limites : tous les personnages sont faux, ré-écrits, ajustés aux besoins de l'intrigue, aux perceptions et souhaits de l'auteur.e. La littérature est constellée de Richelieu démoniaques, de Wyatt Earp héroïques, de Jesse James au grand coeur ou de Robespierre assoiffés de sang. Avec ou sans notes de bas de page, ou sites de nitpicking, pour signaler que en fait non. Que ça touche ou non à la Grande Histoire, les injustices sont glauques (je pense à Gus Grissom décrit en incompétent vénal dans "L'Etoffe des Héros", par exemple) et n'ont pas d'autre motif que d'apporter un peu de texture au récit (Swigert est aussi décrit comme un peu noeunoeud dans "Apollo 13", pour ajouter un peu de drame et d'humanité aux dialogues, mais c'est le sacrifice de l'image d'une personne réelle).


Donc des bêtises, des faux postulats, des personnages historiques à contre-emploi, c'est dans le contrat des fictions historiques. Elles sont toutes trompeuses à différents niveaux. Même quand leur marketing appuie sur l'historicité. C'est un peu comme les adaptations cinématographiques de grands romans, si souvent fières d'annoncer que celle là c'est en vrai comme le vrai livre en vrai, avant de partir en vrille sur un point ou un autre.


C'est très, très utile, après coup, "pour aller plus loin", d'avoir des informations (comme cet article, comme des pages wiki ou imdb) sur ce qui est vrai ou faux. Je pense juste que ça n'a pas besoin d'être trop accusateur. Et que dire "machin n'était pas le plus méchant des nazis, en fait il était secrètement critique du nazisme", même si c'est complètement faux, c'est loin de dire "le nazisme n'était pas si mauvais". Idéologiquement, ça ne valide pas grand chose. C'est juste trompeur sur un individu, ce à quoi il faut s'attendre en lisant ce genre d'ouvrage.


Bref, je trouve aussi ASI un peu "à charge", ici, au sens où il me semble qu'ASI attend trop de rigueur et de précision du registre de la fiction, et moralise trop ces manquements comme s'ils étaient idéologiquement parlants. Le correctif et les précisions sont intéressantes et importantes, mais, de façon prévisible, le registre fiction (auteurs et public) s'en fiche un peu pendant le roman.


Et surtout, l'article laisse entendre que les déviations y sont pires que dans les autres fictions historiques, alors que je pense que c'est vraiment la norme et la convention. Qu'on l'aime ou pas (moi pas, mais je suis un maniaque).  

Faire le procès d'inexactitudes historiques à un travail romanesque et assumé comme tel me paraît sans grand intérêt. Que le historiens spécialistes pointent des éléments inventés, soit, et après? Ce n'est pas un essai historique, un travail de recherche ou une enquête... 

Et quand c'est bien écrit, ce type de roman peut permettre à un plus grand nombre de lecteurs de comprendre des périodes compliquées, de nombreux lecteurs qui n'auraient sûrement pas acheté un livre de Laborie ou de Jolly. On a déjà entendu cette polémique à propos des Bienveillantes par exemple, qui reste selon moi assez remarquable (en tout cas dans sa 1ère partie) pour décrire voire expliquer les massacres à l'Est. 



qu'un auteur utilise ses connaissances historiques pour exposer ses personnages à une époque, décrire des costumes, des ambiances, des paysages, avec l'aide de sa maison d'édition, l'IA, une équipe de nègres et sa notoriété radiophonique pour faire une belle promotion qui leur permettront de gagner beaucoup d'argent, tant mieux, je suis jaloux, j'aimerais avoir ces connaissances et ce réseau pour m'emplir le poches aussi, mais en l’occurrence, la dédiabolisation de ces sinistres personnages percute les résultats électoraux du parti de la haine

un roman c'est du divertissement, pas de l'histoire, au même titre que la grande vadrouille!

Suis en tr; en parallèle avec "la maison près du marais" bien plus passionnant. Ce qui me dérange c'est le catalogue de personnages historique qui se succèdent au bar (ceux cités mais aussi Arletty par exemple..) et qui donne un aspect "faux" et exagéré à ce Roman Historique

Le livre de Collin est paru en avril, le cercle des chacals en mai. Soit "le cercle des chacals" fait des révélations et c'est donc logique que ça ne soit pas pris en compte par Collin, soit, rien. 

Oui, les bons allemands qui ont sauvé  la culture française, on peut douter. 

On est l'époque où ceux qui sont passés entre les mailles des procès d'après guerre sont re-re-jugés.

Collin le montre avec ses émissions sur L.F.Céline et P.Pétain, très éclairantes. C'est énorme de s'attaquer à son roman. Je l'ai réservé à la médiathèque, si la personne pouvait le rendre, sa date limite c'était le 13 juillet. Pour que je me fasse une idée.


Ma question est :  est-ce que les archives classées qui rouvrent étaient ignorées en leur temps? J'ose espérer que non. 

L'archiviste du Ritz est en conflit d'intérêt, non? Ils n'ont pas transmis leurs archives aux archives nationales? Pourquoi pas, si on veut écrire l'histoire avec?  

Que personne ne se croisait au bar du ritz, chacun de son côté, mmmm, c'est cela. 


Arrête, Collin !

Merci. J'allais l'acheter ...

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